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Vignoble - STLDESIGN

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Jean-Daniel Gauthey et l’olivier<br />

qu’il a planté dans le coteau<br />

d’Arnex.<br />

Une foison de cépages<br />

Cette foison de cépages, on la<br />

retrouve à Arnex chez Jean-<br />

Daniel Gauthey. A 55 ans, et<br />

vingt ans d’encavage, il fait figure<br />

d’ancien, déjà. «En 1986,<br />

c’est l’agriculture qui faisait notre<br />

beurre, aujourd’hui, s’il n’y<br />

avait pas la vigne, il n’y aurait<br />

plus vingt familles qui vivent de<br />

la terre ici», constate cet ancien<br />

de la coopérative qui fut parmi<br />

les premiers à voler de ses propres<br />

ailes. Pour les vingt ans de<br />

la cave, il a planté un arbre et<br />

baptisé sa cave «Domaine de<br />

l’Orme». Le feuillu s’ajoute à un<br />

olivier, à l’orée du coin le mieux<br />

exposé – plein sud – de ses vignes<br />

dans le coteau d’Arnex,<br />

là où poussent syrah, plantrobert,<br />

et même de la petite<br />

arvine! Logiquement, le vigneron<br />

se dit opposé «à réserver<br />

certains cépages à une seule<br />

région». Merlot, cabernet-sauvignon<br />

et viognier complètent<br />

la panoplie, en plus des classiques<br />

chasselas, gamay et pinot<br />

noir, de la variété «petit salvagnin».<br />

La nouvelle génération,<br />

Jean-Daniel Gauthey l’applaudit:<br />

«Plus nombreux on est,<br />

mieux on s’en sortira. C’est une<br />

excellente stimulation et un<br />

bon signe.»<br />

Champagne au dessert<br />

Fin de parcours avec Daniel Marendaz,<br />

54 ans, qui cultive 5,5 ha<br />

de vignes à Mathod. Il vient de<br />

laisser à son fils les 40 ha de<br />

grandes cultures du domaine<br />

pour se consacrer en plein à sa<br />

passion. Son grand-père cultivait<br />

14 ha jusqu’en 1956, où<br />

le gel le poussa à arracher les<br />

ceps, à condition de ne pas replanter<br />

dans les vingt-cinq ans.<br />

Le vignoble n’a donc ressuscité<br />

qu’en 1983. Autodidacte,<br />

le paysan-vigneron a toujours<br />

voulu «faire sa bouteille». Il a<br />

poussé l’exercice jusqu’à l’extrême:<br />

non content d’élaborer une<br />

quinzaine de vins, il s’est lancé,<br />

il y a dix ans, dans le mousseux<br />

«méthode traditionnelle».<br />

«L’idée a été très mal perçue…<br />

Pourtant, il faut appeler un<br />

chat, un chat: on est au pied<br />

du Jura. On devrait s’inspirer<br />

de la Champagne, climatiquement<br />

peu favorisée, mais qui a<br />

réussi à commercialiser le vin le<br />

plus connu de la planète! Chez<br />

nous, la qualité des raisins de<br />

base est supérieure à celle de<br />

la Champagne.» Aujourd’hui,<br />

il vend 8000 bouteilles par an<br />

de vin effervescent et assure la<br />

prise de mousse à façon pour<br />

quelque 20 000 bouteilles. «Le<br />

mousseux est un vin super qui<br />

nous oblige à adapter la viticulture<br />

et la vinification au résultat<br />

qu’on veut obtenir.»<br />

On croyait être dans le Pays<br />

de Vaud, on s’est retrouvé parfois<br />

en Bourgogne, dans les<br />

Côtes-du-Jura, voire le Valais,<br />

et maintenant, en Champagne.<br />

Un microcosme: le Milieu-du-<br />

Monde, quoi!<br />

Daniel Marendaz avec son<br />

nouveau robot de remuage<br />

pour mousseux.<br />

• 30 17

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