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techniciens, Maurice Duchaffaut, Bernard Brient, Roger - Locean

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3. Distribution des puits et sources de fCO 2 par synthèses de<br />

données<br />

3.1. Construction d’algorithmes<br />

Différentes régions océaniques ont été étudiées lors de campagnes océanographiques ou grâce<br />

aux données collectées à bord des navires marchands. Parallèlement à l’étude des processus et<br />

la compréhension des mécanismes qui régissent la variabilité de fCO 2 , les données sont<br />

également utilisées pour construire des cartes de fCO 2 . Ces cartes permettent d’estimer le flux<br />

air-mer de CO 2 dans une région donnée. En raison de la difficulté d’obtenir une bonne<br />

couverture spatiale de fCO 2, des relations empiriques reliant fCO2 à des paramètres plus<br />

accessibles ont été établies. Ainsi l’importance de la température pour expliquer les variations<br />

de fCO 2 a conduit à rechercher des relations empiriques entre fCO2 et SST afin de reconstituer<br />

fCO 2 à partir, notamment, de la température mesurée par satellite qui est facilement accessible<br />

et qui fournit une couverture globale de l’océan [e.g. Stephens et al., 1995].<br />

Dans l’Atlantique subtropical, le modèle unidimensionnel (Lefèvre et Taylor [2002], section<br />

2.2.1) a permis de construire un algorithme reliant pCO 2 à la température, la latitude, la<br />

longitude et la pCO 2 atmosphérique. Les relations entre pCO2 et la SST sont particulièrement<br />

adaptées dans les régions de faible activité biologique, là où la SST est principalement<br />

responsable des variations de pCO 2.<br />

Le développement d’un algorithme est beaucoup plus difficile dans des régions où l’activité<br />

biologique est importante. La distribution de fCO 2 n’était pas documentée dans l’upwelling<br />

côtier du Chili. Des études avaient été réalisées dans l’upwelling du Pérou mais les études dans<br />

l’upwelling du Chili s’étaient limitées aux paramètres physiques. En 1997 les chiliens ont<br />

organisé un programme d’étude de l’écosystème de l’upwelling du Chili au large<br />

d’Antofagasta. L’objectif était de mieux comprendre la variabilité de la productivité de cette<br />

région. Ils ont demandé des mesures de CO 2 au Plymouth Marine Laboratory afin d’estimer le<br />

flux de CO 2 à l’interface air-mer dans cette région. Dans le cadre de mon postdoctorat CNRS-<br />

Royal Society, j’ai participé aux deux campagnes océanographiques chiliennes. L’upwelling<br />

côtier du Chili a été échantillonné en janvier 1997 [Lefèvre et al., 2002] et en juillet 1997<br />

[Torres et al., 2003]. Des mesures en continu de pCO 2 ont été effectuées, du 10 au 16 janvier et<br />

du 22 au 27 janvier 1997, sur une grille de 22 o 40’S à 24 o S s’étendant de la côte chilienne à<br />

71 o 52’W. Dans cette région, de fortes valeurs de CO 2 sont associées aux faibles températures à<br />

cause des remontées d’eaux riches en CO 2 à la surface mais le processus de réchauffement qui<br />

augmente pCO 2 avec la température est également présent si bien que la corrélation entre pCO2<br />

et SST est faible (r 2 = 0.09). La région comporte essentiellement trois masses d’eau différentes :<br />

- l’eau subtropicale de surface (STW) avec des températures comprises entre 16 o C et<br />

24 o C, des salinités entre 34.9 et 35.3 et une teneur en oxygène de 4.5 à 5.3 ml/l,<br />

- l’eau subantarctique (SAAW) avec des températures comprises entre 9 o C et 15 o C et<br />

des salinités entre 33.0 et 34.3 et une teneur en oxygène de 5 à 7 ml/l,<br />

- l’eau équatoriale de subsurface (ESSW) circulant entre 100m et 300m de profondeur,<br />

avec des températures comprises entre 8 o C et 12 o C et des salinités entre 34.4 et 34.9 et une<br />

teneur en oxygène de 0.2 à 3 ml/l.<br />

L’eau subtropicale, STW, est essentiellement observée au nord d’Antofagasta (23 o S) tandis<br />

que l’eau subantarctique SAAW se trouve principalement au sud de 30 o S. La région de 23 o S à<br />

30 o S est donc une zone de transition où l’eau subantarctique se dirigeant vers le nord se<br />

mélange à l’eau subtropicale. Dans cette zone, la SAAW se trouve souvent sous la STW. Entre<br />

100m et 300m l’eau équatoriale ESSW se dirige vers le pôle sud. Lors de la première période,<br />

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