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techniciens, Maurice Duchaffaut, Bernard Brient, Roger - Locean

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1.3.1. Détection infrarouge<br />

La mesure de fCO 2 par détection infrarouge (IR) repose sur les propriétés radiatives du CO2 et<br />

donc de son effet de serre. Le CO 2 absorbant dans l’infrarouge, la méthode de mesure consiste à<br />

comparer le gaz à mesurer à des étalons de CO 2. Pour mesurer la concentration de CO2 dans<br />

l’eau de mer, une petite quantité d’air est mise en équilibre avec l’eau de mer. A l’équilibre, la<br />

fugacité de CO 2 est la même dans l’eau et dans l’air. La fugacité de CO2 dans l’eau correspond<br />

donc à celle mesurée dans l’air équilibré.<br />

L’analyseur le plus utilisé est un Licor qui mesure la fraction molaire de CO 2, xCO2, en μmol/<br />

mol. La vapeur d’eau absorbant dans l’infrarouge, il est nécessaire d’en tenir compte. A cause<br />

des difficultés d’obtenir un bon étalonnage du canal de vapeur d’eau, le gaz est séché avant<br />

d’arriver au détecteur à l’aide de pièges à eau (condensation par effet Peltier, desséchant avec<br />

du perchlorate de magnésium). De l’air avec une concentration de CO 2 connue passe à<br />

intervalle régulier dans le détecteur afin de corriger la dérive de celui-ci au cours du temps. A<br />

partir de la fraction molaire de CO 2 la correction de dérive est effectuée grâce aux mesures des<br />

standards. En général trois concentrations sont utilisées pour couvrir la gamme de variation du<br />

CO 2 dans l’eau de mer. Le passage de la fraction molaire à la pression partielle de CO2<br />

nécessite la connaissance de la pression atmosphérique, Patm.<br />

Quand le gaz mesuré est l’air atmosphérique, on suppose qu’il est saturé en humidité puisque<br />

c’est l’air au-dessus de la mer. Il faut donc tenir compte de la pression de vapeur saturante (en<br />

atmosphère) aux conditions de température (sst en K) et de salinité (S) de surface de l’eau de<br />

mer [Weiss and Price, 1980]:<br />

2<br />

100<br />

sst<br />

(24.4543−67.4509 ( ) −4.8489<br />

ln( ) −0.000544<br />

S )<br />

sst<br />

100<br />

pH O = e<br />

(11)<br />

La pression partielle de CO dans l’atmosphère s’écrit alors:<br />

2<br />

pCO 2 atm = xCO 2 (Patm - pH2O) (12)<br />

La fugacité de CO 2 dans l’atmosphère s’obtient ensuite en utilisant l’équation du viriel limité<br />

au second ordre:<br />

fCO<br />

2 atm<br />

((B + 2δ<br />

) sst))<br />

= pCO e<br />

/ (82.0578<br />

(13)<br />

2 atm<br />

La fugacité de CO 2 dans l’eau de mer se calcule de la même façon en utilisant la température<br />

de l’équilibrateur, t_eq, dans les équations (11) et (13). Il faut ensuite ramener la fugacité de<br />

CO 2 dans l’équilibrateur, fCO 2 eq, à celle de l’eau de mer, fCO2 mer. Pour cela, il faut effectuer<br />

une correction de température donnée par Takahashi et al. [1993]:<br />

(0.0423*(sst - t_eq))<br />

fCO2 mer<br />

= fCO2 eq<br />

e<br />

(14)<br />

La différence numérique entre pression partielle de CO 2 et fugacité de CO 2 est faible, de<br />

l’ordre de 1 à 2 μatm. Le calcul de la fugacité de CO 2 est effectué depuis quelques années mais<br />

pour comparer à des mesures plus anciennes, exprimées en pression partielle de CO 2 , on<br />

confondra pression partielle et fugacité de CO 2.<br />

8

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