contrat urbain de cohesion sociale - SIG Politique de la Ville ...
contrat urbain de cohesion sociale - SIG Politique de la Ville ...
contrat urbain de cohesion sociale - SIG Politique de la Ville ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
popu<strong>la</strong>tion vit dans un ménage qui déc<strong>la</strong>re moins <strong>de</strong> 4.446 € par uc et, à contrario, 10 % appartient à un ménage déc<strong>la</strong>rant plus <strong>de</strong> 23.967 € par uc.<br />
Le rapport entre ces <strong>de</strong>ux seuils, qui constitue le rapport inter-déciles, donne une indication <strong>de</strong> <strong>la</strong> dispersion <strong>de</strong>s revenus (rapport entre seuil <strong>de</strong>s<br />
hauts et <strong>de</strong>s bas revenus égale à 5,4). A titre <strong>de</strong> comparaison, <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> région Bourgogne vit dans un ménage qui déc<strong>la</strong>re un<br />
revenu par uc supérieur à 14.600 €, soit un revenu médian inférieur <strong>de</strong> 500 € à celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> France Métropolitaine.<br />
A noter enfin que sur le territoire <strong>de</strong> l’unité <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> Migennes, les revenus déc<strong>la</strong>rés au fisc par <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion sont constitués, à hauteur <strong>de</strong> 61,8 %<br />
<strong>de</strong> traitements et sa<strong>la</strong>ires et à hauteur <strong>de</strong> 31,6 % <strong>de</strong> pensions ou retraites (respectivement 61 % et 26 % sur <strong>la</strong> région Bourgogne).<br />
Un immobilisme social et géographique<br />
La mobilité <strong>sociale</strong> est le changement <strong>de</strong> position <strong>sociale</strong> d’un individu au cours <strong>de</strong> sa vie ou par rapport aux générations précé<strong>de</strong>ntes. En cas<br />
d’immobilité on parle alors <strong>de</strong> reproduction ou d’hérédité <strong>sociale</strong>. Les limites <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité <strong>sociale</strong> sont dès lors atteintes quant apparaît l’effet<br />
du « modèle <strong>de</strong> référence » : l’individu définit souvent sa vie en fonction <strong>de</strong> ce qu’il connaît et croit possible. Dans un contexte d’environnement<br />
familial défavorisé, <strong>la</strong> reproduction générationnelle du modèle <strong>de</strong> référence peut alors engendrer un certain immobilisme social. Migennes se<br />
caractérise par une forte immobilité <strong>sociale</strong> dans les familles en situation <strong>de</strong> précarité. ,<br />
Un manque <strong>de</strong> repères et d’habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail<br />
Dans ces familles en situation <strong>de</strong> précarité, on constaste un cumul <strong>de</strong>s handicaps sociaux et professionnels, notamment <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong><br />
comportement : déca<strong>la</strong>ge par rapport aux exigences du mon<strong>de</strong> du travail en termes <strong>de</strong> présentation, d’assiduité, <strong>de</strong> savoir-être plus parfois que<br />
<strong>de</strong> savoir-faire. Pour une partie du public cible, ce déca<strong>la</strong>ge est en partie dû au passif même <strong>de</strong> <strong>la</strong> personne, notamment concernant les<br />
personnes relevant <strong>de</strong> <strong>la</strong> protection judiciaire et/ou ayant achevé une pério<strong>de</strong> d’incarcération, ou <strong>de</strong> désintoxication.<br />
Un manque <strong>de</strong> projection et <strong>de</strong> vision sur l’avenir<br />
L’immobilisme social d’une partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion se traduit par un manque <strong>de</strong> projection et <strong>de</strong> vision sur l’avenir :<br />
- Au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion jeune, ce manque <strong>de</strong> projection concerne notamment leur projet professionnel. Ainsi, nombre <strong>de</strong> jeunes<br />
se dirigent vers <strong>de</strong>s formations <strong>de</strong> type BTS, un cycle <strong>de</strong> formation qui constitue un compromis entre <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s longues et l’absence<br />
<strong>de</strong> formation. Pour autant, cette orientation se fait sans réel projet professionnel et sans réelle mobilité géographique aboutissant<br />
ainsi pour une très gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s jeunes à <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> non-emploi.<br />
- Au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule familiale, ce manque <strong>de</strong> projection <strong>de</strong>s familles a été constaté au niveau <strong>de</strong>s centres d’activités périsco<strong>la</strong>ires.<br />
Ce<strong>la</strong> se traduit par une inscription aux activités le jour même, <strong>de</strong>s tenues inadaptées aux activités, etc.<br />
Un manque <strong>de</strong> mobilité géographique et culturelle<br />
Près <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion migennoise semble marquée d’un manque <strong>de</strong> mobilité géographique :<br />
- infra-ville, entre le « haut » et le « bas » <strong>de</strong> Migennes ;<br />
- sur le bassin <strong>de</strong> vie et sur le bassin d’emploi <strong>de</strong> Migennes. Ce manque <strong>de</strong> mobilité est lié :<br />
• au choix <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion : les jeunes vivant à Migennes et ayant fait leurs étu<strong>de</strong>s à Migennes ou à l’extérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>Ville</strong> (comme par exemple Auxerre), veulent travailler à Migennes et y reviennent sans pour autant y disposer d’un<br />
emploi ;<br />
• à l’environnement culturel familial : par exemple certains jeunes, en particulier <strong>de</strong>s jeunes filles, vont au plus loin à<br />
Auxerre pour faire leurs étu<strong>de</strong>s, mais reviennent à Migennes au terme <strong>de</strong> leur formation pour réintégrer leur cellule<br />
familiale ;<br />
• à une fréquence et un mail<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> transports en commun insuffisant.<br />
En termes <strong>de</strong> mobilité professionnelle, comme le souligne le rapport d’activité 2005 d’ENTRAIN (association intermédiaire), plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié<br />
<strong>de</strong>s personnes accueillies (58 % <strong>de</strong>s 660 personnes), n’est pas mobile dans un rayon <strong>de</strong> 10 km autour <strong>de</strong> leur domicile. Au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Mission Locale <strong>de</strong> Migennes, l’analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> 18 à 26 ans <strong>la</strong>isse apparaître que :<br />
-près <strong>de</strong> 50 % sont non mobiles ;<br />
-25 % sont mobiles à l’échelle du canton (soit dans un rayon d’une dizaine <strong>de</strong> kilomètre <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Migennes) ;<br />
-24 % sont mobiles sur le département et sur les départements limitrophes ;<br />
-1 % sont mobiles sans limite géographique.<br />
Contrat Urbain <strong>de</strong> Cohésion Sociale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> Migennes 12