contrat urbain de cohesion sociale - SIG Politique de la Ville ...

1. Spécificités du quartier Mignottes-Ville Haute
La délinquance est proportionnellement plus présente. Entre janvier et août 2004, ce quartier représente 87,77% des actes de délinquances
répertoriés dans la ville. 81% des délinquants répertoriés dans la commune de Migennes vivent dans ce secteur.
Le sentiment d’insécurité relatif à ce quartier ressenti par les habitants apparaît ainsi complètement justifié.
2. Problèmes identifiés
Un manque d’ouverture sur la vie sociale
Un manque d’information sur les droits et obligations
Ce manque d’information recouvre essentiellement deux domaines, le domaine des droits sociaux et familiaux et le droit du travail. Même si ces
droits sont garantis par la législation, ils ne se réalisent pas toujours dans la pratique. Le manque d’informations ou parfois la désinformation
peuvent en effet priver des individus de leurs droits :
- Concernant les droits sociaux et familiaux : parmi les publics accueillis il convient de souligner :
• En termes de droits sociaux, le manque d’informations relatives aux prestations sociales (droits aux prestations sociales,
droits aux aides au logement) ;
• En termes de droits familiaux, le manque d’informations relatives à la procédure de divorce (procédure civile, pension
alimentaire) : 22 personnes accueillies en 2005 à la permanence de Migennes du CIDFF ;
Ce manque d’informations se traduit notamment parmi les primo arrivants d’origine étrangère par l’absence de relations avec les
structures locales, notamment les structures d’alphabétisation. Ces publics semblent en effet peu ou pas informés des dispositifs
existants et font parfois preuve de « communautarisme ». Ainsi, les cours d’alphabétisation ne sont pas suivis par le public des
femmes d’origine turque si ces dits cours accueillent simultanément homme et femme.
Rappelons que la population migennoise d’origine étrangère représente environ 12,5 % de la population totale, et est principalement
constituée de Marocains, de Portugais, de Turcs et d’Algériens.
- Le droit du travail. Au regard d’une partie des publics accueillis, nombre de personnes ne sont pas informées tant des droits et
obligations des salariés (le respect des horaires, l’assiduité, la présentation, etc) que des droits et obligations des employeurs.
Des situations d'isolement, de repli sur soi
Les situations d’isolement et de repli sur soi constatées sont nombreuses. Selon les données transmises par l’Espace Famille de Migennes, en
2005, la structure a accueilli près de 1.700 personnes qui rencontraient des difficultés liées à une situation d’isolement et/ou présentant des
signes de dépression, soit environ 22 % de la population totale de Migennes.
Cette condition ou malaise des individus, caractérisée par l’absence ou la diminution des standards ou valeurs, et le sentiment associé
d’aliénation et d’irrésolution peut être caractérisé dès lors d’anomie sociale. L’anomie est un phénomène assez courant quand la société
environnante a subi des changements importants dans l’économie (qu’il s’agisse de changements positifs ou négatifs). Aujourd’hui, sur le
territoire de Migennes, l’anomie sociale peut être considérée comme un processus social qui vient renforcer l’impossibilité de participer à une
action collective, conduisant de fait certains individus à l’individualisation et/ou à l’isolement, amenant parfois lui-même à des conduites
addictives.
La délinquance observée à Migennes
Les faits constatés
Après la reprise de la circonscription de sécurité publique par la Gendarmerie, un premier bilan peut être établi sur la période 2005-2006.
Ce bilan chiffré porte sur l'ensemble de la commune de MIGENNES, sans distinction particulière de quartiers ou de zones.
Les données de sécurité publique pour les deux années ci-dessus font apparaître le constat suivant :
Tous crimes et délits Nombre de faits Nombre de faits Evolution
constatés en 2005 constatés en 2006
MIGENNES VILLE 849 700 -17%
Contrat Urbain de Cohésion Sociale de la Ville de Migennes 21