Un faible niveau <strong>de</strong> formation Une sco<strong>la</strong>rité réduite A l’origine du faible niveau <strong>de</strong> formation constaté auprès <strong>de</strong>s publics accueillis par les différentes structures œuvrant en faveur <strong>de</strong> l’emploi et/ou <strong>de</strong> l’insertion, <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité réduite <strong>de</strong>s publics est un phénomène prégnant parmi les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi migennois : 70 à 80 % <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emplois inscrits à l’ANPE ont un niveau <strong>de</strong> formation inférieur au BAC. L’analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> jeunes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 26 ans au regard <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation est également assez préoccupante (données <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mission Locale) : - Niveau II et III (Général et Technique) : 4,2 % - Niveau IV (Général et Technique) : 13,4 % - Niveau V (Général et Technique) : 35,2 % - Niveau V bis (Général et Technique) : 28,7 % - Niveau VI : 18,2 % Pour mémoire, ces niveaux concernent (Nomenc<strong>la</strong>ture Interministérielle <strong>de</strong>s Niveaux <strong>de</strong> Formation) : 1.NIVEAU II : sorties avec un diplôme <strong>de</strong> second ou troisième cycle universitaire ou un diplôme <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> école : 2.NIVEAU III : sorties avec un diplôme niveau Bac +2 ans (DUT, BTS, DEUG) ; 3.NIVEAU IV : sorties <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses terminales du second cycle long (niveau IV secondaire) et abandon <strong>de</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation postbacca<strong>la</strong>uréat avant d’atteindre le niveau III (niveau IV supérieur) : 4.NIVEAU V : sorties <strong>de</strong> l’année terminale <strong>de</strong>s cycles courts professionnels et abandons <strong>de</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité du second cycle long avant <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse terminale ; 5.NIVEAU V bis : sorties <strong>de</strong> troisième et <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses du second cycle court avant l’année terminale ; 6.NIVEAU VI : sorties du premier cycle du second <strong>de</strong>gré (6 ème , 5 ème , 4 ème ) et formation préprofessionnelle en un an (CEP, CPPN et CPA). Il apparaît ainsi qu’une gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 26 ans ne dispose même pas d’un niveau Brevet <strong>de</strong>s Collèges. La première <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong> cette sco<strong>la</strong>rité réduite est l’illettrisme. C’est pourquoi certains chefs d’entreprise d’insertion ont rajouté une catégorie, le niveau VII, qui n’existe pas dans <strong>la</strong> nomenc<strong>la</strong>ture officielle. Elle correspond aux personnes ayant un niveau d’instruction extrêmement faible, généralement illettrées voire analphabètes. Aujourd’hui, 120 femmes et 79 hommes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 26 ans sont suivis par le dispositif ALCE (Apprendre à Lire, Ecrire, Compter) <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mission Locale en faveur <strong>de</strong> l’alphabétisation. Des problèmes d’orientation sco<strong>la</strong>ire et <strong>de</strong> suivi En sus du problème du faible niveau <strong>de</strong> formation, on constate <strong>de</strong>s problèmes d’orientation sco<strong>la</strong>ire et du suivi <strong>de</strong> ces orientations : - 50 % <strong>de</strong>s élèves en formation d’hôtellerie ne s’insèrent pas dans <strong>la</strong> filière au terme <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation. Au niveau <strong>de</strong> Migennes, <strong>la</strong> quasiabsence <strong>de</strong> structures hôtelières et <strong>de</strong> restauration ne permet pas <strong>de</strong> générer <strong>de</strong>s emplois suffisants. Comme les jeunes manquent <strong>de</strong> mobilité, peu trouvent un emploi dans ce secteur d’activité. - Une très forte proportion d’élèves s’inscrit dans <strong>de</strong>s formations tertiaires, mais le bassin d’emploi <strong>de</strong> Migennes n’offre que peu <strong>de</strong> possibilité en terme d’embauche. L’inspection académique souligne néanmoins qu’il ne s’agit pas d’un problème propre à Migennes, mais qui est constaté au niveau national. Un déca<strong>la</strong>ge entre l’offre et <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’emploi Un écart <strong>de</strong> compétences entre l’offre et <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> A Migennes, les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi sont majoritairement peu formés. Or les entreprises qui recrutent ont, le plus souvent, <strong>de</strong>s exigences élevées en termes <strong>de</strong> qualifications. Par ailleurs, certains secteurs d’activité sont en difficulté <strong>de</strong> recrutement (Maintenance industrielle, bâtiment, agroalimentaire, santé et action <strong>sociale</strong>, hôtellerie) tandis que peu <strong>de</strong> formations existent dans ces secteurs. Par exemple, seulement 2 BTS Action Carrière Sociale <strong>de</strong> 24 p<strong>la</strong>ces existent sur Auxerre, alors que <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s jeunes est re<strong>la</strong>tivement forte en ce domaine. Une difficulté à faire venir <strong>de</strong>s jeunes diplômés Migennes n’attire pas suffisamment les jeunes diplômés. Elle comptabilise néanmoins <strong>de</strong> nombreuses entreprises qui pourraient embaucher <strong>de</strong>s jeunes diplômés. Si l’AFPA, installée sur le territoire <strong>de</strong> Migennes, dispense <strong>de</strong>s formations dans le domaine du bâtiment, <strong>de</strong> <strong>la</strong> carrosserie et <strong>de</strong> <strong>la</strong> soudure, les publics en provenance <strong>de</strong> <strong>la</strong> France entière ne restent pas sur Migennes une fois <strong>la</strong> formation terminée, et ne travaille pas sur le bassin d’emploi <strong>de</strong> Migennes au terme <strong>de</strong>s formations. Contrat Urbain <strong>de</strong> Cohésion Sociale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> Migennes 13
Une absence <strong>de</strong> structure soutenant les initiatives économiques personnelles La <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> Migennes enregistre chaque année <strong>de</strong> nombreuses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> création d’entreprises (une trentaine en 2005), notamment <strong>de</strong> commerces <strong>de</strong> détail. Certes, seuls 2/3 <strong>de</strong> ces projets sont viables, mais ils témoignent <strong>de</strong> l’engouement <strong>de</strong>s jeunes, souvent au chômage, <strong>de</strong> créer leur propre activité. Si une p<strong>la</strong>te-forme <strong>de</strong> microcrédit a été mise en p<strong>la</strong>ce, elle ne délivre pas un soutien local suffisant à <strong>la</strong> concrétisation <strong>de</strong>s initiatives économiques personnelles. Contrat Urbain <strong>de</strong> Cohésion Sociale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> Migennes 14