Voir le PDF - Fédération des entreprises romandes

6.
«Les professionnels
sont plus efficaces
à plusieurs»
Blaise Matthey
Directeur général
La Fédération des Entreprises Romandes Genève (FER Genève) est de plus en plus sollicitée sur des thèmes économiques
et sociaux, qui sont débattus sur la scène publique. Parmi les sujets abordés en 2011 figurent en bonne place
le franc fort, la décroissance, la situation fiscale des multinationales et les questions liées aux infrastructures. Les
entreprises se sont rendu compte de l’importance de pouvoir faire entendre leur voix sur la scène politique; se grouper
en association professionnelle est une manière d’y parvenir. La FER Genève a ainsi accueilli de nouvelles associations
en 2011, un signal positif dans une société où règne l’individualisme.
Blaise Matthey, directeur général de la FER Genève, met également les services et les événements de la FER Genève
en avant. Tour d’horizon de ces différents thèmes.
L’année 2011 a été placée sous le signe d’une
crise financière mondiale sans précédent. Comment
l’économie genevoise s’en est-elle tirée
Certains secteurs économiques ont ressenti une stagnation
très forte de leurs affaires, largement due à la
force du franc suisse par rapport à l’euro et au dollar,
amplifiée par l’environnement économique de nos voisins.
De cette combinaison a résulté une baisse des affaires,
essentiellement dans le commerce et entre les
mois de juillet et d’octobre. Ce secteur, pourtant habitué
aux soubresauts économiques, n’avait jamais connu
une chute d’activité d’une telle violence! Heureusement,
lorsque la Banque Nationale Suisse a fixé un
taux de change à 1.20 pour l’euro, les entreprises ont
repris confiance. Certaines ont en outre baissé le prix
de vente de leurs marchandises afin de pouvoir maintenir
leurs carnets de commande et d’éviter la fuite des
consommateurs dans les pays voisins, mais la situation
n’est pas revenue au niveau que l’on avait connu avant.
Cette situation exceptionnelle a déclenché en Suisse,
et particulièrement à Genève, qui emploie de nombreux
travailleurs frontaliers, des discussions sur le paiement
des salaires en euros. Cela a été un grand débat
pour une organisation comme la nôtre. Nous avons recommandé
une extrême prudence à nos membres, tant
du point de vue légal que de leur politique d’entreprise.
Du côté des exportations, les chiffres 2011 pour l’ensemble
de la Suisse sont globalement bons. Cela est
dû en bonne partie aux excellents résultats de l’horlogerie,
qui reste le moteur de l’économie helvétique.
D’autres secteurs, comme la chimie, l’industrie
des textiles ou des denrées alimentaires, se sont
au contraire contractés.
Pour sa part, Genève doit son dynamisme à certains
secteurs phares, dont la finance, les sciences de la vie
et l’horlogerie. Le canton a la chance d’abriter de
grands fleurons de ces secteurs, qui soutiennent ses
exportations et qui, également, engendrent des emplois
qualifiés et rémunérés à leur juste valeur. Le développement
des multinationales a lui aussi contribué
pour une bonne part à la création d’emplois et au PIB
genevois en 2011. Ainsi, cette année a permis de montrer
que notre stratégie de diversification en plusieurs
pôles économiques, adoptée dès 1990, a été la bonne.
Quels sont les thématiques qui ont marqué la
FER Genève en 2011
Outre la problématique du paiement des salaires en
euro, la FER Genève a été sollicitée à plusieurs reprises
dans le cadre du débat croissance/décroissance. Il est piquant
de relever que lorsque l’économie stagnait, dans
les années 1990, on nous reprochait notre manque de
dynamisme dans le soutien de l’activité économique et
dans la promotion du canton. Et c’est paradoxalement
ce dynamisme que l’on nous reproche aujourd’hui, en
l’accusant de tous les maux et en prônant la décroissance!
Ainsi, certains se sont acharnés à rendre les entreprises
multinationales responsables des problèmes
dont pâtit Genève – manque de logements, trafic pendulaire,
etc. – et les ont attaquées, notamment par le
Rapport d’activité 2011
Rapport d’activité 2011