Mise en page 1 - Daniel FARNIER

Rétro viseur
Collège et Lycée reçoivent leurs correspondants
Saint-Cyr-l’École, carrefour européen
Monsieur le Maire recevait dans la salle du Conseil, à une semaine
d’intervalle, le 1 er avril puis le 6 avril, les jeunes des établissements
Mansart et Jean Racine, avec leurs correspondants européens. Les
Italiens de Bassano del Grappa (Province du Vénéto) sont les
premiers à avoir fait halte à Saint-Cyrl’École
pendant une semaine, puis
Les correspondants espagnols
et allemands du collège Jean Racine.
Les correspondants italiens du lycée Mansard.
ce fut le tour des allemands du Stadtschule de Butzbach (Land de
Hesse) et des espagnols de Picanya (Province de Valence). Bernard
Debain, passionné par l’Histoire, a insisté sur le cent cinquantième
anniversaire de l’unité italienne et consécutivement, du rattachement de
Nice et de la Savoie à la France, conséquence de l’aide de l’Empereur aux
troupes de Garibaldi. Il est important de rappeler que l’hexagone ne s’est
pas construit en 7 jours et que la France d’aujourd’hui est le fruit de
nombreux traités, mariages et alliances. L’entente franco-espagnole ne
peut donc, que nous rappeler l’union de Louis XIV avec Anne
d’Autriche, au milieu de la Bidassoa. Si un mariage royal ne se contracte
jamais sur l’une ou l’autre de ses rives, le passage sous le portail de Saint
Jean de Luz, qui ne s’ouvrit plus jamais, scella une amitié séculaire
entre nos deux pays. Les échanges avec la Ville de Butzbach
maintenant ritualisés, favorisent des échanges chaleureux avec un
corps enseignant qui aime revenir à Saint-Cyr-l’École. Ce jumelage fait
désormais partie de l’histoire de notre Ville, mais il ne pourrait continuer à exister sans le dévouement et la
passion pour le pays qui les accueille, des professeurs, proviseurs et principaux.
Pietra
Quelle Bouche !
Quand une star vient à Saint-Cyr-l’École, c’est
bien, mais quand il s’agit d’une véritable Étoile et
qui de plus, passe du temps avec nos enfants,
c’est encore mieux. L’entrevue fut furtive car il y
avait encore beaucoup à faire, mais les élèves des
différents cours de danse classique, rythmique…
de la Ville, ainsi que les tout-petits du cours
d’expression corporelle ont pu asseoir guêtres et
collants sur la scène et poser avec la grande Marie-Claude Pietragalla. Quel
souvenir pour nos petits rats en herbe. Pietra s’est donnée ensuite littéralement au public dans
un show où la grâce et la féminité étaient maîtresses. Son spectacle s’inspire de la mythologie
crétoise mais aussi du mythe en général. Cervantès n’est pas loin ! Les tableaux successifs ont
accroché l’audience sur un hymne à la danse contemporaine pour finir sur du théâtre tragicomique,
parfois de boulevard mais toujours burlesque. Il fallut une pupille aguerrie pour
poursuivre du regard pendant 80 minutes, cet œil de lynx, mais c’est justement les yeux
dans les yeux que pouvait se partager ce souffle, ce râle, toujours silencieux. Oui c’était à
s’en décrocher la mâchoire. Pourtant les mandibules des masques qui animaient un décor à
la fois ultra structuralisé et minimaliste restaient inertes. Cette inertie appelle
paradoxalement néanmoins à la force, cette force qui fut communiquée à M. le Maire alors
qui lui témoignait dans le creux de l’oreille durant de longues secondes tout
l’attendrissement et l’émotion du public, caractérisés par de très longs et chaleureux
applaudissements. Alors oui quels traits pour un visage à la fois dur et doux, toujours
audacieux, mais quelles jambes et quel tonus pour une jeune femme de 46 printemps !
4 Saint-Cyr Magazine - Mai 2011