Magazine Te U'i Mata n° 26 - Université de la Polynésie Française

événement
Le prix littéraire
te u'i mata 2009
n°26
Déc - Jan
Fév 2010
DOSSIER
Les jobs étudiants
comment s'en sortir
Portrait : Taylor TEMAHUKI
un passionné à deux visages
GRATUIT
www.teuimata.net
Université de la Polynésie Française

Vie Rétrospective
du campus
UNE BELLE EVOLUTION
Passé au futur
En 2010, Te U’i Mata rentre dans sa huitième
année avec toujours le même objectif :
permettre aux étudiants de s’exprimer.
S’exprimer par l’organisation de projets
culturels, festifs, artistiques... Le cahier
des charges est vaste. Les projets varient
d’une année à l’autre en même temps que les
membres de l’association qui entrent, restent,
s’enfuient. Ainsi, les projets passent,
l’association reste.
S’exprimer par l’écriture avec ce magazine
ouvert à tout étudiant désireux de faire
passer un message, d’informer, ou tout simplement
d’écrire. Que de chemins parcourus
depuis la publication en papier A4 du
premier numéro Te U’i Mata le 16 mai 2002.
Une évolution d’année en année qui s’est formée
là encore sous l’impulsion d’étudiants
actifs qui se sont toujours appuyés sur les
membres de l’année précédente. Ainsi, les
équipes rédactionnelles passent, le magazine
reste.
n°1
n°6
n°9
n°14
Tombé par hasard sur les archives,
c’est avec intérêt que nous
avons constaté l’évolution de
notre revue. Charte graphique,
impression, contenu et organisation
rédactionnels. Tout a
progressivement changé. Pour
le mieux À vous de juger. Arrêt
sur image.
N°1 – 16 mai 2002 - Naissance
de la revue. 20 pages A4 noir &
blancs
N°6 – Septembre à novembre
2003 – Entretien exceptionnel
avec Jacques Chirac. 16 pages
A3 papier journal 42 grammes -
quadri couleurs
N°9 – Juin / juillet 2004 – Dossier
sur la presse en PF. 16 p. A3
42g. quadri
N°14 – septembre à décembre
2005 – Rentrée universitaire. 16
p. A3 42g. quadri
S’exprimer pour prendre confiance en
soit. La réussite d’un projet est une fierté
qui a, pendant sa mise en place, nécessité un
travail d’équipe, une prise de risque dans la
gestion des études, la rencontre avec divers
intervenants, la réalisation de démarches
administratives et budgétaires … Un apprentissage
sur le tas de la gestion de son
temps, des choix à assumer (ou pas). Bref,
de la responsabilisation de soit. Qualité
appréciée par le « marché du travail ». Ainsi,
notre activisme associatif passe, l’expérience
reste.
Une expérience extraordinaire et passionnante
absolument complémentaire aux
études. C’est en tous les cas ce que j’ai retenu
de mes années d’implication au sein de
l’association à qui je souhaite désormais en
confiance : bon vent...
Georges FROUGE
Directeur de publication.
n°17
n°23
n°25
n°21
N°17 – juin 2006 – premier Te
U’i Mata format magazine. 32 p.
A4 90g. sur papier couché brillant
– quadri
N°21 – septembre 2007 – relooking
1. 32p. A4 90g. cb quadri
N°23 – février 2009 – la relance.
32p. A4 90g. cb quadri
N°25 – août 2009 – Relooking
extrême. 36 pages : 4p. de couverture
150g A4 quadri + 32p. A4
90g. cb quadri
00 3
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010

Vie sommaire du campus
6-7
■ Vie du campus : paroles aux étudiants
■ Vie du campus : Nouveau CA pour l’UPF
8
■ Vie du campus – Promouvoir la culture sur le
campus
10
■ Ecologie
À la recherche des bacs verts
11
■ Le Café des artistes
Liberté et poésie au café des artistes
12
■ Lumière sur… Pae Pae No Te Ora
14-15
■ Portrait… Taylor Temahuki
Un passionné à double visage
00
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010
4

Vie editorial du campus
P.22
P.23
P.24
P.25
■ Dossier – Les jobs étudiants : comment s’en
sortir
- Job à étudier
- Savannah Brillouet – L’objectif en ligne de
mire
- Les intérimaires – L’initiation à la vente
- La Nuit leur appartient – Etudiant le jour,
employé le soir
■ Prévention routière – Halte à la prise de
risques sur les routes
■ Sciences – Salades – Attention aux pesticides
■ Reo Maohi – Te Tataramoa
DOSSIER
17-21
■ Visite au service de la culture – Du cours à
la réalité
26
■ Evénement, prix littéraire
Ariitaimai Beckett : Présidente du prix littéraire
jeunnesse
Iaorana, mes petits étudiants !
Nous arrivons à la fin du premier semestre
qui a été satisfaisant pour certains et catastrophique
pour d’autres (un petit clin d’œil
à nos premières années qui ont pu découvrir
le système universitaire). Nous arrivons
aussi bientôt à nos premières vraies vacances
depuis le début de l’année (car, avouons
le, la petite semaine de révision en Octobre
n’était PAS une semaine de vacances !).
Mais attention ! Ce n’est pas qu’un moment
pour se reposer. C’est aussi et surtout des
moments libres pour réviser les prochains
partiels finaux de janvier. Se reposer, ok.
Tripper, ok. Mais prenez garde, il faut aussi
travailler ! Quoi qu’il en soit, nous attendons
anxieusement ces vacances pour enfin se libérer
du stress emmagasiné depuis le début
de l’année et surtout, pour ne plus supporter
la chaleur étouffante du soleil qui nous empêche
parfois de travailler !
C’est une nouvelle ère qui commence à
l’unif, avec tous ces travaux enfin finis, nos
nouveaux bâtiments et de nouveaux changements
sur le campus (nb : la cafèt va peut
être changer de main, les critères pour être
major de promo ont changé…).
Ce numéro arrive entre vos mains juste
à temps pour les vacances qui seront pour
vous, nous l’espérons, tout aussi relaxantes
que studieuses.
Directeur de Publication Georges FROUGE
RédactRICE en chef Alice BURLE
Secretaire de rédaction T.S
Rédacteurs Alice BURLE, Poenui GANIVET, Nephi TEMAHUKI,
Alizée BRUNY, Orava GUENIN, Jim CLARK, Moehau HUIOUTU, Daniel
FROUGE, Mareva TALMANT, Steven MARAETAATA, Leila TEKEHU,
Georges FROUGE, et tous les intervenants étudiants anonymes
RégiE publicitaire Daniel FROUGE
Impression 5000 exemplaires - STP-Multipress 54 41 41
crédit photo Gabriel MAES, Noémie MAUGEAIS, Jim CLARK, ©
istockphoto et UPF
Conception maquette Jim CLARK
Design Com 762 244
Contact teuimata@teuimata.net 708 988
www.upf.pf - www.teuimata.net
00 5
Bonne vacances à tous.
Et d’avance : joyeux noël, bonnes fêtes et
m…. pour les exams de janvier.
Alice Burle
Rédactrice en chef du TUM
Vous voulez intégrer le magazine ou faire
passer un message Contactez nous par
mail : teuimata@teuimata.net ou sur notre
site internet www.teuimata.net.
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010

Micro campus
la parole aux Etudiants
Pour bon nombre d’entre nous cette
nouvelle année universitaire n’a
pas été facile. C’est pourquoi Te u’i
mata a voulu donné la parole aux
étudiants de « l’unif ».
Nous avons posé quelques questions
par ci par là pour savoir ce que vous
vivez au quotidien, vos petits soucis,
vos coups de gueule, vos idées…
■ Le transport : Pour certains il
n’est pas facile de se déplacer, surtout
pour ceux qui n’ont pas de
voitures : le truck est en retard, un
embouteillage… Il y a beaucoup
d’étudiants qui ratent ainsi quelques
heures de cours car ils n’ont pas
trouvé de moyen de transport…
(d’ailleurs une idée de covoiturage
se met en place : le concept est
simple ; ceux qui ont des voitures
ramassent ceux qui en n’ont pas,
moyennant un paiement. Pour plus
de renseignements, allez voir sur le
forum de l’unif : forumupf.exprimetoi.net/forum.htm).
■ Les horaires : Un truc dingue.
Venir à l’unif à 7h pour un cours
et reprendre le prochain trois ou
quatre heures plus tard. Profiter de
ce temps pour travailler, d’accord,
mais quand ça dure une partie de la
journée et qu’on n’a pas de moyen
de transport, c’est un peu dur à supporter…
■ Les logements étudiants : beaucoup
d’étudiants râlent contre l’administration
des logements universitaires
en disant que l’organisation a
été bâclée. En effet, certains se plaignent
de ne pas s’entendre avec leurs
colocataires, d’autres, de l’incapacité
d’hébergement de ces nouveaux logements
universitaires censés justement
subvenir à cette carence.
■ Le budget : l’argent « allo maman
Tu peux m’envoyer un peu de
sous stp » : qui ne l’a pas fait cette
année Vous nous avez raconté vos
mésaventures liées à votre budget
(trop maigre pour beaucoup), du
« sport » à faire pour descendre
jusqu’au distributeur de Moana Nui
(à quand un ATM au CHE ), certains
se privent même du repas de
midi pour avoir tenir la semaine…
■ Le resto universitaire : On est
tous d’accord, les femmes qui nous
servent sont super gentilles. Mais le
■ Forum Internet des Etudiants
de l’UPF.
Créé tout récemment, on peut
y échanger sur divers sujets :
s’informer sur les cours, débattre
sur les divers thèmes autour
de l’unif, aider et rencontrer
d’autres étudiants, présenter des
activités, créer des évènements,
en savoir plus sur la vie étudiante
à l’UPF… Bref, vous exprimer !
Ce forum est le vôtre !
Venez nombreux poster sur le forum.
http://forumupf.exprimetoi.net
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N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010
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mICRO campus
problème, c’est la portion de nourriture
qu’on nous sert : « Eh brad ! Tu
trouves pas qu’ils servent de moins
en moins ton assiette ! » - « ça
heui ! pas comme la première semaine...
». Beaucoup nous ont parlé
de ce problème là. « Moi, quand je
regarde les mecs super baraques
qui sont encore en pleine période
de croissance, et quand je regarde
la portion de nourriture dans leur
assiette, franchement, j’ai pitié pour
eux. », « Ils croient quoi là Qu’on
est au régime ou quoi », « Je me
souviens, l’année dernière pour l’assiette
steack frites, on avait la méga
tonne de frites, mais là, ia vraiment
keuds, une vingtaine de frites ».
« Personnellement, je serai pour
que la société qui gère le Resto U
soit remplacée et que la cafèt du Bâtiment
A soit autorisée à agrandir
sa gamme de plats en proposant des
repas chauds, éventuellement sous
boîte comme le sashimi. »
« Un autre problème du Resto U, c’est
les chiens qui traînent autour. Celui
qui a la gale et dont personne ne
s’occupe. Je ne dis pas que c’est de
la responsabilité des étudiants, mais
il faudrait vraiment faire quelque
chose ».
Il y a une lumière en dehors du RU
qui reste tout le temps allumée. Bravo
pour le gaspillage d’électricité !
■ La BU : Beaucoup de personnes se
sont plaintes des étudiants qui laissent
leurs sacs et affaires sur place.
Tantôt pour garder leur table, tantôt
parce ce que c’est « fiu » des les garder
avec soit quand ils vont manger
ou pour des pauses parfois allant
jusqu’à une heure… « C’est compréhensible
pour une petite pause pour
s’aérer mais quand ça dépasse la demie
heure, c’est très énervant pour
les autres. » « La bibliothèque n’est
pas un garde sac ». Pour les personnes
concernées, on vous demande
d’être moins égoïste.
■ La fumette : « Dès qu’on sort des
bâtiments, on se fait agresser par la
fumée des fumeurs. Eh oh, on existe
aussi ! Pensez aux poumons des non
fumeurs s’il vous plaît ! ». Près des
bâtiments, à la cafèt, et en dehors du
RU et de la BU, « on a l’impression
d’être cerné par les fumeurs ». Ne
pouvez vous pas vous mettre à l’écart
des passages fréquentés
> Alice B.
◄ Communiqué ►
ont été prises pour améliorer les
conditions de travail et de vie sur le
campus avec la mise à disposition de
salles de travail supplémentaires, le
prêt gratuit d’ordinateurs portables,
l’aménagement d’espaces de détente
ou encore la rénovation de 32
logements.
■ Nouveau CA pour l'UPF
Le 19 octobre dernier, Mme
Louise Peltzer a été réélue par les
représentants du conseil d’administration
en qualité de présidente
de l’université pour un mandat de
quatre ans. Pour ce nouveau mandat,
elle s’est entourée d’une équipe
de trois vice-présidents, qui ont été
désignés par les administrateurs de
l’UPF le 04 novembre : Eric Conte
(conseil d’administration), Jean-
Marie Goursaud (études et vie étudiante)
et Marcel Le Pennec (conseil
scientifique).
Lors de la présentation de sa
candidature, Mme Peltzer a rendu
compte de son action passée. Dans
son bilan, elle a notamment insisté
sur les dispositifs mis en place depuis
2005 pour améliorer la réussite des
étudiants : création d’un Bureau
de l’insertion professionnelle et
d’une commission des études et de
la vie étudiante, mise en place de
cours de soutien, adoption d’une
politique active d’information
et d’orientation en direction des
lycéens… De plus, des mesures
07
Pour cette nouvelle mandature,
Mme Peltzer a évoqué plusieurs
projets : un service infirmier, la
création d’un site web dévolu aux
stages et à la recherche d’emplois, la
poursuite des travaux visant l’accessibilité
à nos locaux aux personnes à
mobilité réduite, la clôture de notre
campus pour répondre aux besoins
de sécurité…
Elle a par ailleurs affiché sa volonté
d’améliorer encore la performance
de l’université, qui fonctionne
de façon satisfaisante comme l’a
reconnu l’Agence d’évaluation
pour l’enseignement supérieur et la
recherche dans son rapport de juin
2008, malgré une évidente sousdotation
en moyens humains.
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010

Vie du campus
PROMOUVOIR LA CULTURE
SUR LE CAMPUS
Au-delà de ses missions principales
que sont l‘enseignement et la
recherche, l’université de la
Polynésie française développe des
actions culturelles au bénéfice de
ses étudiants. Cette démarche se
manifeste notamment à travers le
soutien d’associations d’étudiants
et par l’organisation d’expositions
à la bibliothèque.
Cette volonté de promouvoir
la culture s’exprime avec la
participation active de l’université
à de nombreuses manifestations
prisées du public : le salon du livre
(du 26 au 29 novembre : expo
photo, projection du film Paï suivi
d’un débat avec l’auteur du livre,
matinée dédiée aux enseignantschercheurs…),
la Fête de la science
(4 conférences publiques sur le
campus du 17 au 20 novembre),
le festival international du film
océanien (fin janvier : soirée débat
avec Jacques Navarro, projections
des films primés en 2009, prix
des étudiants…), le cycle des
conférences Savoirs pour Tous qui
reprendra en janvier …
Dans cette même optique, l’université
offre gratuitement à ses étudiants
depuis la rentrée de septembre
2009, une carte nominative, appelée
« Pass Culture / Ara Hiro’a », qui
leur permet d’accéder à l’offre
culturelle à moindre coût. Grâce à
cette carte, ils bénéficient de tarifs
préférentiels auprès d’une vingtaine
de partenaires. Ce Pass Culture
concerne aussi bien les concerts et
spectacles, les visites de musée, les
sorties cinéma, l’achat de livres ou
encore l’offre artistique sous toutes
ses formes.
De plus, depuis l’inauguration de
ses nouveaux bâtiments le 28 août
dernier, l’université bénéficie de
2.600 m2 supplémentaires de travail
et de détente. Avec ces nouveaux
espaces, l’UPF souhaite valoriser
les étudiants et les personnels qui
ont l’âme artistique en leur offrant
l’opportunité d’exposer leurs
créations, qu’elles soient peintes,
sculptées, photographiques ou
musicales… Ainsi, encadrés par
l’association Kreativ concept, des
étudiants ont réalisé une fresque
murale de deux mètres sur quatre.
De même, la bibliothèque a accueilli
l’exposition Polynesian people de
Gaëlle Perrier. Des initiatives qui en
appellent d’autres.
■ Forum Etudiants/entreprises
La 4ème édition de ce forum
devrait se tenir fin janvier sur
le campus. Cette manifestation
constitue une occasion unique
pour les étudiants de rencontrer
les représentants d’une trentaine
d’entreprises du fenua. Pour optimiser
cette rencontre, le Bureau de
l’insertion de l’université devrait
proposer des sessions de préparation
(rédiger son CV, poser les
questions pertinentes, s’informer
sur le marché du travail...). A cette
occasion, l’université lancera son
site www.stages-emplois.upf.pf qui
permettra aux étudiants de mettre
en ligne leurs cv et aux entreprises
de repérer leurs futurs collaborateurs.
Contact : Ludovic Echalier : 803 935
- communication@upf.pf
Source : service communication UPF
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N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010
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Ecologie
A la recherche
des Bacs verts
L’absence de bacs verts dans les
logements étudiants scandalisent
certains, et indiffèrent d’autres...
si ce n’est pour dire la majorité
d’entre eux. En tant que citoyens,
ne pas se soucier de la protection
de l'environnement, revient à
avoir une vision ignorante voire
égoïste.
Sans aller trop loin et digresser sur
le sujet, il est nécessaire de rappeler
que chaque individu se doit d’apporter
sa pierre à l’édifice dans la
préservation de l'environnement.
Comment En effectuant, chaque
jour, un acte efficace, simple, et rapide
et pourtant d’un impact réel
sur la planète : le tri.
Mais, encore faut-il en avoir les
moyens... Qu’en est-il pour les étudiants
Après un petit tour à l’unif et ses
environs, et quelques questions posées
à droite, à gauche, on ne tarde
pas à se rendre compte d’une évidence
: l’absence de bacs verts. Ces
bacs verts, pourtant si médiatisés
n’auraient-ils pas leur place à l’uni-
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010
versité et ses alentours
Serais-je la seule à culpabiliser en
jetant mes déchets A qui s’adresser
En tant que résidente à Central
Fac, je me suis permis de me renseigner
sur l’absence de ces fameuses
poubelles vertes. Et il faut reconnaître
qu’il n’est pas facile de se faire
entendre quand on est étudiante,
avec peu de moyens financiers et
matériels...
Mais la motivation est grande, et
après moult démarches auprès des
principaux protagonistes (mairies,
agence immobilière, syndic), la
réponse est elle aussi absente, ou
évasive. Il faut attendre. Et surtout
continuer à se battre.
Si cela m’importe tant, c’est que chacun
de nous est concerné par cette
action et que l’impact est planétaire.
Espérons qu’au prochain numéro,
cela aura aboutit à quelque chose
de plus concret. Il ne suffit pas de
croiser les doigts, mais avant tout
d’agir.
10
> Mareva T.
■ Pourquoi trier
Il y a une multitude de raisons de
trier. Les occasions ne manquent
pas pour se renseigner personnellement.
Voici quelques informations
sur lesquelles il est bon
de cogiter.
« - si seulement 1 Français sur 5
jetait 125 g de déchets en moins
chaque jour (poids équivalent
à un yaourt !), plus de 550 000
tonnes de déchets et 75 millions
d’euros seraient économisés, chaque
année, par la collectivité.
- si 1 Européen sur 5 jetait 125 g
de déchets en moins chaque jour,
plus de 6 500 000 tonnes de déchets
et 900 millions d’euros seraient
économisés, chaque année,
par la collectivité. »
Pour plus de détails, je vous invite
à consulter et si possible à vous
procurer mon œuvre de référence,
"Sauvez cette planète ! Mode d’emploi"
de Dominique Glocheux,
aux éditions Marabout.

le café des artistes
LibertE et Poesie
au Cafe des artistes
Il était une fois un endroit où tous
ceux qui le voulaient pouvaient
s’exprimer en toute liberté, où les
préjugés et les mésententes étaient
remplacés par de la gaité, de l’humour
et de la poésie...
Oui, vous avez bien compris, il s’agit
du « Café des artistes » à l’Astrolabe
du Méridien, dont la version littéraire
(le café littéraire) a lieu environ
deux fois par an. Un endroit ou
des artistes de tout bord, musiciens,
auteurs, photographes, peintres et
autres se rejoignent et s’échangent
œuvres en tout genre, pensées, poèmes,
chansons, tableaux, photos,
le tout dans une ambiance chaleureuse
où l’on peut parler de ses im-
pressions autour d’un verre et sans
tabous.
Ainsi, un café littéraire s’est tenu le
12 novembre, la musique fut chantée,
la poésie racontée et l’humour
distillé.
Un lieu de rencontres et de partage,
et en définitive, une inspiration de
qualité inestimable. Un événement
à ne surtout pas manquer...
Prochain café des artistes, le 10 décembre
à partir de 18h30 au Mériden.
> Nephi T.
■ Atelier photo à l'UPF
C’est à partir du mois de Décembre
que l’association F16 proposera
d’animer des ateliers photo
sur le campus de l’UPF. Une
équipe de photographes professionnels
comme Nicolas Perez
ou John Stember vous apprendra
les bases de la photographie et à
utiliser des logiciels de retouche
d’image comme Photoshop.
Une dizaine d’étudiants ont déjà
répondus présent à la première
réunion d’information qui a eu
lieu à la Cafète de l’UPF.
Pour connaître la prochaine date,
contactez Ludovic au 803935.
11
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010

lumière sur ...
Pa'e Pa'e No Te
AGIR POUR L'ENVIRONNEMENT
Ora
L’association Pa’e Pa’e No Te Ora,
on en entend parler depuis un bon
petit moment maintenant : journée
mondiale du tourisme, participation
au Grenelle de la Mer et
aux Etats Généraux de la Polynésie
française, projet pédagogique
avec les scolaires… Vous l’aurez
compris, cette association, basée à
Punaauia et créée en mars 2003, a
pour principal leitmotiv la protection
de l’environnement.
Pa’e Pa’e No Te Ora signifie en
langue tahitienne, « les bases, les
fondations de la vie ». L’objectif
des membres de l’association est,
en s’appuyant sur les bases de la vie
que sont la terre, la mer, et l’océan,
de protéger l’environnement, le lagon
pour l’avenir des générations
futures.
Cette volonté se manifeste par des
actions concrètes, comme une démarche
simple, que le nettoyage du
lagon. Ces opérations de ramassage
de déchets sur la plage et dans la
mer réservent à chaque intervention
leurs trésors de guerre : caddies de
supermarché, batteries, pneus, tôles,
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010
fer etc. Un constat pour les membres
de l’association : toujours trop
de déchets sur les plages et dans le
lagon, malgré l’installation en 2005
de poubelles et d’une signalisation
sur les plages. L’association n’hésite
pas à aller plus loin, en s’associant
à des cabinets d’expertise et en travaillant
sur le terrain pour identifier
les risques et les menaces qui pèsent
sur le lagon.
Le principal cheval de bataille de
ces passionnés de développement
durable reste la sensibilisation de
la jeunesse polynésienne à l’écosystème
marin. Depuis quelques mois,
l’association reçoit des élèves de tout
âge pour une demi-journée mêlant
jeux pédagogiques et découverte de
la faune et flore lagonnaires. L’activité
qui remporte un franc succès
est la visite des deux sentiers sousmarins,
aménagés dans le lagon de
Punaauia (Pk 17,5) à la demande
de Pa’e Pa’e No Te Ora. Ces sentiers
ont été conçus comme des balades
récréatives, originales et totalement
sécurisées. La plongée ne nécessite
aucune compétence particulière et
s’effectue à l’aide d’un équipement
12
simple (palmes, masques, tubas).
Le contenu a l’avantage d’être complet
et synthétique. L’association
propose également aux enfants de
devenir des parrains et marraines
de greffons coralliens. Une façon
d’impliquer personnellement chaque
élève dans le repeuplement du
lagon. Dernièrement, dans le cadre
de la fête de la science, Pa’e Pa’e No
Te Ora, en partenariat avec l’association
Proscience et le cabinet d’étude
Pae Tai Pae Uta, a accueilli différentes
classes de Tahiti. Objectif :
permettre à chaque élève le temps
d’une demi-journée de devenir un
« scientifique » en herbe !
Ce qui a retenu toute l’attention
de notre rédaction pour Pa’e Pa’e
No Te Ora, c’est leur dynamisme,
ou comment une vingtaine de citoyens
passionnés par l’environnement
mettent en place des actions
de proximité qui profitent à tous.
A n’en pas douter, nous n’avons pas
fini d’entendre parler de cette association
!
Pour contacter l'association, visitez :
www.raimoana.org
> Moehau H.

portrait
Taylor TEMAHUKI
Un passionné à double visage
Taylor Temahuki est un étudiant
de 20 ans passionné de danse et
de … sciences physiques. En journée,
il assure à l’UPF sa deuxième
année. Le soir, c’est un danseur de
la troupe des Grands ballets qui
doit sans cesse se maintenir à niveau.
Un double emploi du temps
qu’il gère vigoureusement depuis
maintenant deux ans. Portrait !
Taylor est inscris depuis 2008 à
l’UPF. Il se spécialise dans les sciences
physiques à la suite d’un parcours
pas très conventionnel. « J’ai
quitté la Polynésie française après
ma seconde pour suivre en métropole
un programme qui mêlait le
piano (instrument qu’il a pratiqué
10 ans) aux études. Après le bac, je
suis parti deux ans à Hawaii avec
l’objectif d’apprendre l’anglais. Puis
je me suis inscris à l’UPF », résumet-il
d’un air pensif.
Paradoxalement, c’est à Hawaii
qu’il s’éprend de passion pour la
danse traditionnelle. « J’ai rapidement
intégré une troupe de danse
grâce à laquelle j’ai pu financer une
partie de mes études aux Etats-
Unis », se souvient-il. Mais progressivement,
la danse prend le pas sur
le piano. Si bien que, de retour au fenua,
il intègre rapidement la troupe
des grands ballets en décidant d’arrêter
la pratique de l’instrument fétiche.
« il faut gérer le
fait d’être libre
de choisir »
Commence alors une expérience
en cours qui impose un train de vie
difficile mais qui apporte au retour
de nombreuses satisfactions à notre
passionné au double visage. « Danser
avec la troupe m’apporte énormément
», glisse-t-il enthousiaste
avant de préciser les yeux dans les
étoiles : « c’est une expérience professionnelle.
On se produit à l’étranger
(Japon, Etats-Unis jusqu’à présent)
et en tournée, nous sommes
considérés comme des danseurs en
tant que tel – ce qui n’est pas le cas
à Tahiti où il est quasiment impossible
de faire de la danse une profession.
C’est un ressenti difficilement
explicable.
C’est aussi une expérience sociale
car on doit apprendre à vivre avec
les autres. Dans une troupe, on forme
une famille où il y a des règles à
respecter afin de maintenir de la cohésion.
Il y a une grosse discipline à
respecter pour mieux vivre ensemble
et être performant sur scène. En
fait, la bonne ambiance est indispensable
à la performance ».
L’expérience se mérite. Taylor l’a
intégré et assume pleinement son
choix. « En 2009, j’ai fait trois tournées.
Cela nécessite une très bonne
condition physique qui implique
beaucoup de rigueur vis-à-vis de
soit même (régime, musculation,
entraînements…) », confie-t-il.
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010
14

POrtrait
Poursuivre en parallèle les études
ne laisse plus beaucoup de temps
à Taylor pour se consacrer aux loisirs,
aux amis, à la famille. « Tous les
vendredi et samedi, on danse pour
le compte d’un hôtel. En période
chaude, il y a des entrainements
tous les soirs et parfois les samedi
et dimanche. Il faut garder un rythme
élevé pour être à 100% dans la
danse. À côté, il faut faire la part des
choses pour se consacrer suffisamment
aux études. C’est un style de
vie », explique-t-il.
Un style de vie qu’il assume complètement.
« Une fois que l’on fait le
choix de la danse, on met les études
de côté. Mais quand on reviens dans
les études, il faut s’y mettre à 100% »,
précise-t-il. La prise de risque par
rapport aux études est visible mais
Taylor relativise : « l’expérience en
vaut la chandelle. Et puis je compte
bien avoir mon semestre. Les amis
m’aident dans la prise de note quand
je suis absent lors des tournées. Et
il y a toujours une seconde session
pour se rattraper ».
Au final, Taylor se plaît à assumer
ce double visage qui selon lui, l’apporte
énormément. « C’est avant tout
une expérience de la vie », s’avancet-il.
« Quand on fait plusieurs choses
en même temps, tu apprends à gérer
ton temps. Par exemple, je pense
que celui qui se concentre uniquement
sur les études sera moins préparé
à affronter plusieurs choses à la
fois quand celles-ci arriveront sans
prévenir », lance-t-il.
L’organisation est finalement pour
Taylor au cœur du système : « Il
faut savoir gérer le fait d’avoir la liberté
de choisir. Ce qui ne veut pas
dire être libre de faire ce que l’on
veut. Il faut accepter les conséquences
de ces choix ». Dont acte.
> Georges F.
15
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010

dossier - Les jobs étudiants
Les jobs étudiants
Comment s'en sortir
Depuis certainement toujours,
l’étudiant est par nature fauché.
On a jamais assez d’argent pour
faire ce que l’on veut. Donc on se
débrouille. Les plus débrouillards
– ou les plus nécessiteux – arrivent
généralement à s’organiser pour
trouver du travail. Mais après, on
se retrouve vite face à une problématique
nouvelle : comment gérer
l’emploi et l’étude
Une journée fait vite de se remplir
d’obligations qui viennent s’empiler
les unes sur les autres. Pas le choix. Il
faut faire les choix. Comment savoir
si ce sont les bons Comment assumer
tous les choix qui sont pris
Pas si facile de se responsabiliser.
On s’aperçoit vite qu’il y a des choses
que l’on apprend sur le banc de
l’université et d’autres sur le tas. On
s’organise progressivement en fixant
les propres règles de notre méthodologie
ou en écoutant les conseils
de sages agréés : « l’important, c’est
de se fixer des objectifs mesurables
et contrôlables » comme qui dirait.
Il apparaît quoi qu’il en soit que le
milieu du travail est un plus dans
la réussite éducative d’un étudiant.
Cela constitue une autre sphère de
l’éducation qui permet de sortir du
quotidien estudiantin et de tout
l’environnement que celui peut entrainer.
On se retrouve face à des
responsabilités vis-à-vis de son supérieur,
autre que de remettre des
devoirs ou des projets.
17
Rare sont en tous les cas les étudiants
qui, après avoir effectuer le
pas de travailler en sus des études,
regrette ce choix (à part les exploités
par des exploitants qui jouissent
sans retenus de l’anorexie terminale
de notre portefeuille).
Nous proposons un dossier qui n’a
pas vocation à extirper des solutions
miracles du problème, mais qui pose
sans ambiguïté le sujet en s’appuyant
sur des expériences concrètes. Bonne
lecture à tous !
Dossier réalisé par Jim Clark, Alice
Burle, Georges Frouge et les intervenants
étudiants …
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010

dossier - Les jobs étudiants
JOB À ETUDIER
Les études permettent d’apprendre
à apprendre. Les expériences
professionnelles permettent de
travailler. Vrai ou faux Le débat
est lancé…
Avoir un boulot tout en étant étudiant
peut avoir ses côtés positifs
comme ses côtés négatifs.
Tout d’abord, c’est une source de
revenu. Un peu d’argent de poche
en plus pour pouvoir sortir en boîte,
aller au resto avec la/le chéri(e),
aller au bar avec les amis… C’est
toujours mieux que de tout le temps
piocher dans le portefeuille de papa/
maman.
Travailler peut aussi permettre de
financer partiellement ou totalement
ses études. Et pour les plus
indépendants, c’est l’occasion de
s’émanciper et de s’affranchir complètement
des subsides parentales.
Eh oui, pour certains étudiants, la
vie n’est pas rose tous les jours ! En
plus d’assumer les études, avoir un
travail suffisamment rémunéré leur
est indispensable pour, seul, s’en
sortir financièrement.
Enfin, on observe que les étudiants
qui travaillent apprennent
généralement plus vite le sens des
responsabilités : ils travaillent en
équipe, parfois avec des gens pas super
sympas ou sous les ordres d’un
chef un peu trop sévère - ça change
du travail en classe avec les copains !
C’est une expérience professionnelle
de plus – même si c’est le petit boulot
au Mac Do ! – où on apprend à
devenir un peu plus adulte.
De l’autre côté, il faut apprendre
à gérer son temps entre le petit
boulot et les études ; et ce n’est pas
de tout repos ! La plupart des employeurs
accordent à leurs employés
étudiants des horaires qui leur permettent
d’assister aux cours les plus
importants. Ainsi, la plupart des
heures de travail de nos « student’s
workers » varieront entre 17h et
22h.
Il y a aussi les jeunes qui travaillent
dans les boîtes ou les restaurants
environ de 18h à 4h du matin. Là,
ça devient plus dur : les étudiants
perdent un temps de sommeil
considérable qu’ils doivent ensuite
rattraper dans la journée… Encore
du temps de perdu pour étudier.
Ajoutons que nos courageux qui
travaillent ont moins de temps
pour leur famille, les amis, ou pour
décompresser en dehors des cours.
Comment faire quand l’unique
échappatoire qu’ils ont en dehors
des cours se résume au boulot
Entre études et boulot… Le juste
équilibre est à trouver. La réussite
des études est importante. Mais
peut-être autant que l’acquisition en
parallèle d’une expérience professionnelle
ou extrascolaire. Parfois,
on a pas le choix : faute de moyens,
il faut travailler pour étudier.
En définitive, tout se rapporte au
temps. Un combat « don quichotien
» contre celui-ci qui ne cesse
de tourner. Impuissant devant le
phénomène, il ne peut qu’être géré.
À chacun donc de déterminer de
quelle manière… assumer ses responsabilités.
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010
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dossier - Les jobs étudiants
SAvannah brillouet
L'objectif en ligne de mire
Arrivée à Tahiti il y a quatre ans,
Savannah Brillouet est une étudiante
de 19 ans en deuxième année
d’économie gestion à l’UPF. En
plus de ses études, elle travaille les
week-end en tant que photographe
et assistante de direction.
TUM : En quoi consiste ton job
Comment ça se passe
Pour faire simple, nous prenons
en photo les clients qui sortent en
soirée dans certains hôtels et aussi
dans des bars de Tahiti. Ensuite, il
faut s’occuper de l’impression et de
la vente des photos. On possède
plusieurs réflex et une imprimante
photo professionnelle pour les tirages
sur place. En plus de ça, je m’occupe
de la logistique globale et je
m’assure que tout le monde fait son
boulot correctement.
TUM : Comment l’as-tu trouvé
Coup de chance, destin ou piston
J’ai trouvé ce job grâce à mon frère
Benjamin. Il a été le premier à être
embauché en tant que photographe
pendant que je gardais les enfants
de son patron. Suite au départ vers
la France de ce dernier, Benjamin
a repris l’affaire. Puis il m’a embauché
et m’a conféré progressivement
de plus en plus de responsabilités.
Donc je dirais plus piston.
TUM : C’est galère de concilier
études et job d’étudiant
Boulot et études sont deux choses
différentes. Il faut savoir faire la part
des choses. On travaille environ
trois heures les vendredi et samedi
soir et même parfois le dimanche
matin. Ce n’est pas très prenant
pour les photographes qui sont au
nombre de 5. En revanche pour moi
il y a tout ce qui suit : les comptes,
la gestion des présentoirs, du papier
et enfin le transport du matériel.
TUM : Est-ce que tu aimes ce que
tu fais Que retiens-tu de cette expérience
Pour savoir si j’aime ou pas ce travail,
tout dépend de l’heure à laquelle
on me pose cette question...
En général, cette activité me permet
d’emmagasiner de l’expérience
dans des domaines aussi variés que
la photographie, la vente (oui parce
que l’on vend les photos après), la
gestion, les relations avec les employés…
On développe un rapport
19
différent avec l’argent et on acquiert
une plus grande aisance à aborder
des personnes inconnues. Au final,
j’ai appris à gérer de plus en plus de
responsabilités.
TUM : Tu comptes continuer dans
ce domaine plus tard ça paie
bien
Pour l’instant je continue car cela
permet à des personnes de travailler.
C’est un job étudiant. Si je
prends la décision de tout arrêter
cela ne concerne pas que moi.
Mais je ne pense pas faire ça toute
ma vie non plus, je compte plutôt
travailler dans la pub ou le
marketing. Et oui ça paie bien.
TUM : Le mot de la fin
Travailler c’est bien, étudier c’est
mieux. C’est juste une question de
choix, Il y a des personnes qui n’ont
pas le choix entre travail et études.
Pensez y !
■ Contact :
Digital Shot
Tel : 277 024
Mail : digitalshot@hotmail.fr
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010

dossier - Les jobs étudiants
Les intérimaires
L'initiation A la vente
En deuxième année de droit, Eléonore
Soriano s’est trouvé à un travail
de commerciale qu’elle exerce à
mi-temps… quand elle a le temps.
Une liberté de choix qui paraît
indispensable qu’elle a su jusqu’à
présent sauvegarder.
TUM : Tout d’abord, peux tu nous
dire pourquoi tu as choisi de travailler
en dehors de l’unif Raison
financière, raison personnelle…
J’ai commencé à bosser il y a à peu
près un an et demi, histoire de m’occuper
pendant les vacances, me rendre
utile et me faire un peu d’argent
de poche.
TUM : Comment as-tu entendu
parler d’interim (la boîte où tu travaille)
Peux tu nous dire quelques
mots sur cette agence/groupe
J’avais pleins d’amis qui travaillaient
dans cette agence. Un jour, ils m’ont
donnée les coordonnées. C’est comme
ça que j’ai atterri chez « Synergence
». La société est spécialisée
dans la communication sur lieu de
vente. C’est-à-dire que l’on doit faire
des animations, des dégustations
dans les magasins, mais aussi être
hôtesse dans divers salons ou foi-
res. Là par exemple j’ai bossé en tant
qu’hôtesse dans la dernière foire
aux vins
TUM : En dehors des côtés financiers,
est ce que tu es contente de
faire ce petit boulot
Oui parce que je suis quelqu’un
d’assez timide à la base. Je n’ose pas
forcément aller vers les gens. Grâce
à ce travail, j’ai appris à surmonter
ce trait de caractère. Ce qui est
important quand on est en contact
direct avec des inconnus. C’est sympathique.
TUM : Arrive tu à gérer ton boulot
avec les cours et ta vie personnelle
L’année dernière c’était plus galère
avec les travaux dirigés (TD). J’ai du
changer de groupe pour tout gérer.
Cette année, je gère bien les cours,
le boulot et la vie personnelle. Mais
à un moment donné, il faut savoir
s’arrêter quand il le faut. Par exemple,
là je commence ma période
de partiels et je refuse donc de travailler
les Week end pour passer
mon temps dans mes révisions. Je
reprendrai quand les exams seront
terminés.
Le saviez vous
■ L’engagement associatif : un
tremplin pour décrocher un
job
Commencer par s’engager au
sein d’une association est généralement
un bon levier pour
ouvrir les portes du monde du
travail. Pour parler de ce que l’on
sait, l’association Te U’i Mata a
par exemple permis à beaucoup
d’étudiants d’avoir accès, en plus
des études, aux jobs suivants (liste
non limitative) : présentateurs
TV (Vaitiare Algan, Alexandra
Dommette dans l’émission TNTV
Karl News Full Option), journalistes/Pigistes
aux Nouvelles de
Tahiti (Jennifer Wong, Tevaitea
Salmon, Moehau Huioutu…),
journalistes radios sur RFO
(Steven Maraetaata, Miri Tumatariri,
Rockwell Tihiiva…), infographiste,
commercial, collaborateur
à l’Assemblée de la P.F ou
pour le compte d’entités privés…
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010
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dossier - Les jobs étudiants
La nuit leur appartient
Etudiant le jour, employe le soir
Travailler le soir, de plus pendant
les week-end, apparaît comme un
bon moyen de gagner de l’argent
tout en étant présent aux cours.
Faut-il encore savoir s’organiser.
Des impératifs que Ravahere a
bien imprimé.
En deuxième année de Langues
Etrangères Appliquées (LEA) à
l’UPF, Ravahere travaille au Morisson’s
les week-end. Une conciliation
entre les études et l’emploi qu’elle
assume pleinement, au grand bonheur
de ses finances.
TUM : Tout d’abord, peux tu nous
dire pourquoi tu as choisi de travailler
en dehors de l’unif Raison
financière, raison personnelle…
La raison principale, c’est que je n’ai
pas d’argent de poche, alors comme
j’avais besoin d’argent, je me suis
dit que c’était une bonne occasion
de voir ce que cela ferait de se débrouiller
seule, sans l’aide de mes
parents.
TUM : Comment as-tu réussi à
trouver cet emploi Peux tu nous
dire quelques mots sur ton boulot
(par exemple les horaires, les tâches
à faire, les connaissances qu’il
faut avoir…)
J’ai des amies qui étudient au lycée
hôtelier et qui organisent souvent
des fêtes au Morisson’s. Elles m’ont
dit un jour que la patronne de la
boîte cherchait des extras ; alors,
je me suis présentée. Je travaille le
vendredi et le samedi soir de 22h45
à 2h30.
Pour faire ce que je fais, il faut juste
savoir compter, être sérieux, et garder
son sang froid.
TUM : En dehors des côtés financiers,
est ce que tu es contente de
faire ce petit boulot
Oui parce que ça me permet de voir
du monde le week-end, j’ai connu
beaucoup de personnes grâce à ce
travail et puis d’une certaine manière
il m’a permis d’être plus autonome.
TUM : Arrives-tu à gérer ton boulot
avec les cours et ta vie personnelle
Ça dépend, en ce moment c’est
la période des examens donc pas
trop parce que ça fatigue beaucoup
et nos journées de cours sont assez
lourdes!
21
Le saviez vous
■ Emploi & Etudes :
c'est compatible !
Selon une étude métropolitaine,
le fait de travailler est bénéfique
pour les jeunes. En effet, les élèves
qui travaillent obtiennent de
meilleurs résultats que ceux qui
ne travaillent pas. Et à propos
de la question d’augmentation
du décrochage, les observateurs
ont fait remarqué que les décrocheurs
se tournent vers les emplois
à faible qualification. Est-ce
en train de devenir une solution
facile pour les étudiants démotivés
À méditer…
TUM : Que recommandes-tu aux
étudiants qui se lanceraient dans
ce genre de petits boulots
Franchement, vous devez faire attention
à bien vous organiser, parce
ce que allier le boulot et les études,
c’est pas de tout repos !
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010

Prévention
HALTE A LA PRISE DE RISQUES
SUR LES ROUTES
L’opération baptisée «Halte à la prise
de risques sur les routes» existe
depuis 2005 et elle a été mise
en place en raison de la forte
implication des jeunes de moins de
25 ans dans les divers accidents de
la route. Elle est destinée aux jeunes
de la tranche d’âge 17/25 ans, non
titulaires du permis de conduire.
Nous en sommes aujourd’hui à la
5ème édition.
Elle consiste à rassembler sur acte
de volontariat une centaine de
jeunes afin de les sensibiliser sur
les risques existants sur les routes
ainsi que les conséquences corporelles,
judiciaires et pécuniaires qui
peuvent en découler à la suite d’un
accident grave.
Pour cela, sept personnes différentes
concernées par la sécurité
routière interviennent
à titre bénévole au cours d’une seule
journée organisée principalement
au lycée hôtelier de PUNAAUIA un
samedi par mois.
Parmi les intervenants, citons
l’association des autos écoles
de Polynésie Française, le
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010
représentant du procureur de la République,
le COSODA (groupement des
assurances), un docteur en traumatologie,
les services des transports
terrestres, un handicapé moteur et
la gendarmerie.
La possibilité est donnée aux
participants de gagner des lots
dont les principaux sont des
formations complètes au permis de
conduire «B» (code et conduite), des
formations «code de la route»,
des bons d’achat, des
places de cinéma et un
tee-shirt avec le visuel de l’opération.
Cette opération représente pour
l’année 2009 / 2010 un budget de
12 millions de FCP provenant de
partenaires institutionnels et privés
(soit 35 gagnants pour chacune de
nos sessions tous lots confondus).
Pour cette année 2009/2010,
neuf séances sont programmées
sur Punaauia, Taravao,
Moorea et Raiatea.
« C’est un bon plan pour ceux qui
souhaitent avoir leur formation au
permis de conduire gratuitement,
22
FLash Back
Vous vous souvenez des cette
campagne de pub Elle avait fait
un tabac à l'époque, des affiches à
tire la régaut, des spots en continue
sur le petit écran. On peut
dire qu'elle à fait son petit effet.
Mieux vaut y réfléchir à deux fois
avant de mettre sa vie en jeu sur
les routes.
d’autant plus qu’une simple inscription
suffit pour y participer. »
Inscrivez vous au 46.73.56 ou au
46.74.39, sur le site www.mana.pf ou
par email :
gendarmeriehprr@mail.pf.
> Poenui G.

Science
Salades
la polemique des pesticides !
Tout comme les consommateurs,
les producteurs de salade se posent
des questions concernant l’impact
des pesticides (fongicides, insecticides)
sur la population.
En effet, une confusion relative règne
quant aux protocoles à suivre
lors de l’application de ces produits
pouvant se révéler toxiques voire
cancérigènes (sans parler du goût !)
si lesdits protocoles ne sont pas respectés
à la lettre.
Ainsi, une étude de l’Institut de la
Consommation a démontré que
certains de ces composés avaient
été retrouvés en concentrations relativement
massives dans les bacs
de certains producteurs locaux (attention
: certains producteurs, pas
tous), c’est-à-dire de 100 à 3100 fois
supérieures à leur LMR (Limites
Maximales de Résidus) en vigueur
à Tahiti.
Faudrait-il pour autant arrêter de
manger de la salade La Polynésie
n’a pas besoin d’une nouvelle crise
agricole.
Il est pourtant nécessaire que tous
connaissent l’impact physiologique
de ces composés afin de prendre des
mesures appropriées visant principalement
à réduire les risques sur la
santé.
Aujourd’hui, les solutions prises en
considération sont la mise en place
d’un laboratoire d’analyses pour un
dépistage rapide des entorses aux
normes agricoles, un plan d’information
pour les agriculteurs, et bien
sûr, des mesures faisant la promotion
de l’agriculture biologique.
Selon plusieurs rapports publiés sur
divers sites coopératifs universitaires,
Mancozeb, la star moléculaire
du moment, serait nuisible au système
nerveux, voire cancérigène pour
les cellules fœtales.
Cependant, une personne de corpulence
normale devrait ingérer
de manière régulière des dizaines
de kilogrammes de salade par jour
pour que les effets représentent une
quelconque menace.
23
> Nephi T.
ATTENTION !
■ PESTICIDES : DES ABUS
DANGEREUX
De nombreuses études s’accorder
à conclure que les pesticides
posent un véritable problème de
santé publique, et pas seulement
pour les utilisateurs qui sont les
plus exposés, mais aussi pour la
population générale. En effet, les
effets de faibles quantités de pesticides,
en mélange, pendant des
périodes longues posent de nombreux
problèmes de santé. Ainsi,
il est démontré que les personnes
exposées aux pesticides ont plus
de risque de développer de nombreuses
maladies que les autres
: cancer, malformations congénitales,
problèmes d’infertilité,
problèmes neurologiques ou encore
système immunitaire affaibli
sont plus fréquent chez eux ! Face
à cette situation, une seule solution
: diminuer considérablement
l’usage des pesticides en changeant
d’urgence le type d’agriculture
pratiquée dans notre pays !
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010

eo maohi
TE TATARAMOA
I te motu ra no Tahaa, te tupu nei te ho’e
tumu ra’au pi’ihia te TATARAMOA. Te
parauhia ra e e pito teie no na maehaa e
piti oia hoi o Hei’ura’itera’i e o Taarii.
I te ho’e tau te vai ra te ho’e ta’ata no Poutoru
mai o ia. Te fa’aea nei o ia i te motu
no Raiatea. O Tuturiteautama tona i’oa. E
tau maoro i muri mai, ua ta’oto o ia i te ho’e
vahine. Teie ra, i te taime a to ai taua vahine
ra, fa’arue atu ra o Tuturiteautama ia na.
Fa’aea a’e ra o ia i te tahi atu vahine ‘api.
I te taime a fanau ai te vahine matamua, ua
‘opua teie vahine e rave i ta na mau tamari’i
no te fa’aho’i atu ia raua to’opiti i te fenua
‘ai’a no reira mai to raua metua tane, to
raua mau tupuna.
E aha te ‘ohipa ta te metua vahine i rave
Ua tu’u o ia i teie na tamari’i i roto i te ho’e
poti tima ha’apainu atu ai i Poutoru. E Taurere
ia te mata’i i te reira taime. Painu atu
ra teie poti tima iti e ‘iri mai nei i te ‘otu’e
ihoa, i te ‘oti’a e ta’a’e atu ai o Hou’ino e o
Poutoru.
Te i’oa o taua ‘outu ra o Otu’eheru ia. I te
reira vahi, te noho ra ia te tahi ru’au o te
ora ra i te orara’a tautai. Ia tae ra i te ahiahi
e haere ia teie nei ru’au e tautai.
Parau atu ra teie ru’au i ta na iho vahine :
_« E Taarii vahine, a fa’aea noa iho oe i te
fare nei ».
Na o atu ra te vahine : « E na reira ia e
papa »
Haere atu ra teie ru’au i tahatai. Ha’amata
atu ra o ia i te rave i ta na tautai hi nape.
Fa’aro’o atu ra o ia i te ho’e reo iti haeha’a roa
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010
e te maru i te pi’ira’a mai mai tahatai mai.
E teie te reo o ta na i fa’aro’o :
« E rua, E rua, E rua e, fafa mai te ava i
To’anui, ia ‘ite maua i to maua na metua ia
aruriri ia arurara, ia aru taua Niua »
Fariu a’e ra teie ru’au e te pi’ira’a e : « e reo
ta’u i fa’aro’o a’e nei i te fa’atenitenira’a, a
hani a tapiti na »
« E rua, E rua, E rua e, fafa mai te ava i
To’anui, ia ‘ite maua i to maua na metua ia
aruriri ia arurara, ia aru taua Niua »
I taua taime ra, ‘ite a’e ra teie ru’au i te poti
tima i te painu noa ra’a i tahatai.. Haere atu
ra o ia e hi’o i pi’iha’iho. I te taime a piri ai o
ia i taua poti ra, ua ‘ite ia o ia e piti nau tamari’i
i roto, ho’e tamaroa e ho’e tamahine.
Ua pi’i atu ra teie ru’au i ta na vahine ra o
Taarii vahine ia haere mai e hi’o.
Tapapa mai nei o Taarii vahine haere roa
atu i pi’iha’iho i te poti tima. I to na hi’ora’a
i roto aue a’e ra o ia ma te parau atu :
_« Aue ! E tamari’i, e ‘aiu, e piti ato’a ra tamari’i,
ho’e ia tamaroa e ho’e tamahine »
Ua ‘oa’oa teie nau ru’au. E teie ia ta raua
i mana’o : e rave i na tama to’opiti no te
fa’a’amu atu ia raua. Te ‘ohipa matamua o
ta raua i rave oia ho’i e rave i teie nau tamari’i,
tapu atu ai i to raua pito. Te piti o te
‘ohipa ta raua i rave o te topara’a i’oa ia no
na maeha’a oia ho’i o Ta’ari’i te tamaroa e o
hei’ura i te rta’i te tamahine.
Ua rave o ia i te ‘ofe e vai nei i ni’a iho i te
ho’e motu tei parauhia o To’ahuapuhi no te
tapu atu i te pito o na maeha’a. Ia oti, rave
24
atu ra raua i te pufenua, ‘afa’i atu ra i ni’a i
te ho’e pa’epa’e, i te pori o Apu. Te parauhia
ra e e pa’epa’e arure teie pa’epa’e. ua ma’iti
ia raua i teie nei pa’epa’e no te tanu atu i te
pufenua no na maeha’a nei.
E i muri iho, tau maoro i muri mai i te vahi
a tanuhia ai i te pufenua no na maeha’a nei
tupu iho ra te tahi tumu ra’au. Te parauhia
ra e o te pufenua ia teie i tupu mai. Ua topahia
te i’oa o teie tumu ei TATARAMOA.
I teie mahana, te vai noa ra teie tumu ra’a’au,
e hotura’a ta’a’e roa tona, inaha mai te pohue
ra te huru tona tupura’a. E toro haere noa
oia na roto i te mau uru ra’a’u.
Eita ia teie tumu e tupu ha noa i te mau vahi
ato’a.
Inaha , e ua tamata te tahi mau ta’ata e tapu
i te tahi ama’a no te tanu i roto i to ratou
‘aua, e tau mahana noa i muri mai e pohe
taua tumu ra.
No reira , I Taha’a, tei roto noa ia i te mata’eina’a
no poutoru e ‘itehia ai teie tumu
ra’au ta’a’e roa.
Te vai nei oia i ni’a i te ho’e mou’a o te ho’e
tuha’a fenua pi’ihia o APU.
E ia hina’aro ana’e e mata’ita’i i te Tataramoa,
titau hia e ho’e hora e te afa no te haere atu
i taua vahi ra.
Te vai nei ihoa te mau ta’ata tumu no taua
mata’eina’a ra oia ho’i o POUTORU e ti’a nei
i reira no te pofa’ira’a mai i te Tataramoa.
No te fa’anehenehe i to ratou ‘ahu aore ra e
ha’amani i te tahi fifi arapo’a, te hei upo’o e
te vai atura …
Tera ia te tahi parau no ni’a i te TATARA-
MOA.
> Steven et Leila M.

VISite au service de la culture
du cours a la réalité
Le 15 octobre dernier, les étudiants
de LLCR 3, à l’initiative de Sylvia
RICHAUD, maître de conférence
en langue polynésienne à l’UPF,
ont eu l’opportunité de se rendre
au service de la culture et du patrimoine
(SCP). Et passer ainsi du
cours à la réalité. Compte-rendu
de visite.
L’objectif premier de cette visite pédagogique
a été de comprendre et
cerner les missions du SCP, à savoir
: protéger, conserver, valoriser
et diffuser le patrimoine culturel,
légendaire, historique et archéologique
de la Polynésie française.
Pour des étudiants en langue, littérature
et culture polynésiennes, la
compréhension de ces missions est
fondamentale, d’autant que nous serons,
au terme de nos études, amenés
à mettre en pratique nos savoirs
acquis à l’université dans des structures
telles que le SCP.
C’est ainsi que Martine RATTI-
NASSAMY, responsable du centre
de documentation du SCP et Vairea
TEISSIER, documentaliste au
Musée de Tahiti et des îles (Fare Ia
Manaha) nous ont accueillis chaleureusement
et nous ont, avec
enthousiasme et spontanéité, fait
découvrir l’ampleur et l’importance
des actions menées au sein de ces
organismes dédiés à notre culture.
Nous avons été impressionnés d’apprendre
que le SCP dispose d'une
documentation spécialisée sur le
patrimoine polynésien diverse, répartie
en plusieurs fonds, avec notamment
un fond photographique
comptant près de 60 000 clichés et
un fond bibliographique constitué
d’environ 5000 monographies, articles
et rapports.
Après avoir souligné l’importance
et le caractère essentiel de ces fonds
pour la valorisation et la diffusion
du patrimoine culturel polynésien,
Martine et Vairea ont partagé leur
expérience acquise sur un sujet qui
leur tient particulièrement à cœur :
la toponymie (l’étude des noms de
lieux) des îles ou mata'eina'a.
Avec passion, elles nous ont fait découvrir
leurs angles d'approche et
démarche de travail. Cela nous a
permis de comprendre les enjeux
et difficultés rencontrés. En effet, ce
travail s’avère être une tâche ardue
impliquant rigueur, organisation,
25
mobilisation des connaissances,
avec même au bout du compte un
chemin de spiritualité.
L’exercice de traduction et de restitution
du sens véritable des noms propres
que nous nous efforçons d’effectuer
en cours quotidiennement,
trouve ici toute son importance. En
effet, cela nous rend compte que la
littérature orale polynésienne est
truffée de toponymes et de noms
de clans, et qu’il s’agit là d’autant de
renseignements historiques, culturels
et fonciers, éléments constitutifs
essentiels de notre culture et de
notre patrimoine immatériel.
Nous avons tous été émerveillés
par cette expérience culturelle et tenons
à remercier chaleureusement
le service de la culture et du patrimoine,
son directeur Teddy TE-
HEI, le directeur du Fare Ia Manaha
Jean-Marc PAMBRUN, et tout particulièrement
Martine RATTINAS-
SAMY et Vairea TEISSIER qui ont
participé au travail de transmission
qu’elles chérissent tant.
> Orava G.
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010

événement : Prix littéraire te u'i mata
Prix littéraire te u'i mata de la catégorie jeunesse
Ariitaimai PECKETT
PrEsidente du prix littEraire jeunesse
La lecture est un refuge dans lequel
Ariitaimai se plaît à s'abriter.
En 5 ème au collège de Paea, la jeune
fille de 12 ans préside cette année
le jury du tout nouveau prix littéraire
Te U'i Mata catégorie « jeunesse
». Elle nous livre ses critiques
sur les ouvrages en compétition
qui, tous, transmettent dans une
simplicité travaillée des messages
forts dignes d'être mis en valeur.
■ KAHU, FILLE DES BALEINES
Edition Au vent des îles
Witi Ihimaera
Illustrations Bruce Potter
Ce livre est merveilleux, un mélange
de cultures différentes, de tragédie
et de fantaisie. Une véritable oeuvre
d'art, remplie d'émotions. J'ai l'impression
de ressentir les sensations
éprouvées par la petite Kahu et le
geste suprême dont elle a fait preuve
envers son « paka », pour sa tribu
et pour son île est un geste d'amour
pur et simple. Le patriarche, icône
de sagesse, se déplaçant gracieusement
parmi les mers retint l'enfant
jusqu'au bout. Ce sacrifice donna
l'avantage à la petite d'ouvrir les
N° 26 | Déc - Jan - Fév 2010
yeux aveugles de son grand-père.
Les images majestueuses des mammifères
vous portent loin dans le
temps et loin dans l'imaginaire ! UN
DELICE CULTUREL !
■ L'ASSEMBLÉE DES 3 PEUPLES
légende poétique pour les générations
futures
Editions Univers Polynésiens : Dominique
Morvand
Texte de Aimeho ite raravaru Charousset
Photographies de Cécile et Patrick
Dancel
Une oeuvre philosophique très enrichissante,
qui nous donne une autre
hypothèse sur notre création. L'idée
de prendre des animaux comme
personnages est très originale. Les
photos semblent parler à chaque ligne
que l'on lit. Les images de la baleine
semblent retouchées, comme
pour faire ressortir le patriarche des
mers. Le titre nous indique déjà que
ce sera une histoire plus ou moins
rattachée à la politique, mais chacun
peut se faire son opinion sur
cet ouvrage, mais le mien restera irréversible
: ce livre est enrichissant,
26
et vous aide à mieux comprendre la
réalité.
■ LA FEMME-OISEAU
Edition Au vent des îles
Valérie Gobrait
Illustrations Jonathan Mencarelli
Ce livre est intéressant, mais j'ai une
critique à donner : si vous employez
tout au long du texte le terme tahitien
« moto'i », il serait préférable de
continuer ainsi et donc de ne pas le
changer en cours d'écriture par le
mot français « Ylang-ylang ». Peutêtre
que c'est pour varier l'expression
mais pour ma part, en tant que
jeune Tahitienne, j'aurai favorisé
l'idée de commencer en tahitien et
de terminer en tahitien. Mais ce livre
est très intrigant, riche en idées
et a un genre bien à lui que je ne
saurai décrire. De l'imagination à
revendre et de magnifiques illustrations.
À lire !
> Ariitaimai PECKETT
12 ans, en 5 e au collège de Paea.