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N° 11 Mars Avril 2008 - CCI Côte-d'Or

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DOSSIER/ INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE<br />

Vache folle (1996 et 2000), poulet à la dioxine<br />

(1999), épidémie de fièvre aphteuse (2001)…<br />

Ces quinze dernières années, l’industrie<br />

agroalimentaire (IAA) a vécu une succession<br />

de crises aiguës. Pourtant, malgré la psychose<br />

collective qui a parfois affecté les comportements,<br />

les Français ont finalement conservé un rapport jovial<br />

à l’alimentation. L’agroalimentaire est resté l’un des<br />

fleurons du made in France. En Bourgogne, c’est<br />

encore plus vrai qu’ailleurs. Dans la région, à eux<br />

seuls, les pôles condiments, fruits et légumes, vins et<br />

spiritueux et meunerie, affichent un effectif de <strong>11</strong> 314<br />

salariés répartis dans 332 entreprises. En 2007, la filière<br />

agroalimentaire bourguignonne, plus exportatrice que<br />

n’importe quelle autre filière, a ainsi présenté un beau<br />

bilan de santé avec un chiffre d’affaires de 2,8 milliards<br />

d’euros.<br />

L’agroalimentaire est donc en forme. Et cela rejaillit sur<br />

l’ensemble de l’économie « C’est une filière qui embauche.<br />

Il existe un tissu d’entrepreneurs extrêmement dynamiques.<br />

Beaucoup de PME créent des emplois », confirme<br />

Étienne Genet, président de l’Association Régionale<br />

des Industries Alimentaires (lire encadré). Pâtissier à<br />

Beaune depuis dix ans, Jean Ourvois est de ceux-là.<br />

En novembre 2007, à l’occasion de l’ouverture d’une<br />

nouvelle boutique exclusivement dédiée au chocolat, il<br />

a embauché quatre personnes pour fabriquer et vendre<br />

ses ganaches et pralinés craquants confectionnés dans<br />

les règles de l’art. « Depuis cinq ans, le chocolat offre<br />

un fort potentiel de développement. Est-ce lié aux vertus<br />

qu’on lui prête Toujours est-il que nous avions besoin<br />

de recruter. Or, dans nos métiers, nous avons beaucoup<br />

de mal à trouver du personnel motivé. Peu de personnes<br />

sont prêtes à faire beaucoup d’heures », explique Jean<br />

Ourvois. La filière agroalimentaire est notamment<br />

victime d’un déficit d’image auprès des jeunes. « Ils<br />

sont peu attirés par nos métiers, sans doute parce qu’ils<br />

les connaissent mal. Nous devons trouver des solutions<br />

à ce problème », constate Étienne Genet. La formation<br />

serait-elle le maillon faible de l’agroalimentaire Une<br />

chose est sûre : les besoins sont conséquents. Les<br />

entreprises et les cabinets de recrutement spécialisés<br />

expriment régulièrement de forts besoins en cadres<br />

de très haut niveau, à double compétence « marketing<br />

business et scientifiques ». C’est précisément pour<br />

répondre à ces besoins que l’ESC Dijon Bourgogne,<br />

en partenariat avec l’ENSBANA, a créé un mastère<br />

« Marketing, Alimentation, Santé », au cœur de la<br />

« Nutrition Valley » du pôle de compétitivité VITAGORA<br />

(lire encadré). Destiné à la formation de chefs de projet<br />

et de chefs de produit, ce mastère accueille, depuis la<br />

rentrée 2007, douze étudiants recrutés à Bac+5. « C’est<br />

un vrai succès. En terme de formation, nous sommes<br />

ARIA Bourgogne<br />

75 % de l’agroalImentaIre a d h è r e<br />

Née en 1982, à l’initiative d’industriels et de la<br />

CRCI Bourgogne, l’Association Régionale des<br />

Industries Alimentaires de Bourgogne (ARIA)<br />

participe au développement économique de<br />

l’agroalimentaire en Bourgogne. « Notre souci est<br />

d’être au service des entreprises », affirme Étienne<br />

Genet, président de l’ARIA dont la mission est<br />

multiple : représenter les IAA auprès des pouvoirs<br />

publics, faciliter les échanges entre les IAA<br />

et les structures techniques de formation et de<br />

recherche, participer à l’insertion des jeunes dans<br />

les métiers de l’industrie agroalimentaire. Sans<br />

oublier, avec l’aide de l’association Vive la Bourgogne,<br />

la promotion des industries et des produits<br />

alimentaires bourguignons, notamment lors de<br />

salons professionnels tels que le SIAL Paris, le<br />

Fancy Food Show de New-York, le Food Asia Wine<br />

& Spirits de Singapour, ou encore le PLMA d’Amsterdam.<br />

Aujourd’hui, l’ARIA Bourgogne compte<br />

plus d’une centaine d’entreprises adhérentes qui<br />

représentent, à elles seules, 75 % de l’effectif salarié<br />

agroalimentaire de Bourgogne.<br />

ARIA Bourgogne<br />

4 bd du Dr Jean Veillet – 21000 Dijon<br />

03 80 70 27 27 – www.bourgogne.iaa.com<br />

à l’avant-garde », s’enthousiasme Valérie Philippon,<br />

directrice de ce mastère.<br />

La quête des produits rares<br />

En Bourgogne, la filière agroalimentaire est aujourd’hui<br />

en plein boom dans des marchés dits de « niche ».<br />

Les entreprises qui réalisent des produits rares, à très<br />

forte valeur ajoutée, labellisés bio ou AOC, ont, en<br />

effet, le vent en poupe. Une aubaine pour des maisons<br />

10<br />

Mag a z i n e é c o n o M i q u e d e s ch a M b r e s d e co M M e r c e et d’in d u s t r i e d e cô t e-d’or-

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