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N° 11 Mars Avril 2008 - CCI Côte-d'Or

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DOSSIER/ INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE<br />

CESG<br />

De nombreuses contraintes<br />

Pour les entreprises de la filière agroalimentaire, l’innovation<br />

est d’autant plus importante qu’elles sont<br />

aujourd’hui soumises à un grand nombre de contrain-<br />

la Bo u r g o g n e a du g o û t<br />

Fondé par le CNRS en réponse à une proposition<br />

de l’industrie alimentaire, le Centre Européen<br />

des Sciences du Goût est inauguré en 1998.<br />

Sa construction a été financée par le Conseil<br />

régional de Bourgogne et le District de l’agglomération<br />

de Dijon. « Ce centre dédié à l’étude<br />

de l’olfaction et de la gustation est en Bourgogne<br />

parce que la Bourgogne a été la plus active pour<br />

l’accueillir », précise son directeur Benoît Schaal.<br />

La mission du CESG est double : mener des<br />

recherches fondamentales dans le domaine de<br />

la sensorialité, de l’alimentation et du comportement<br />

; réaliser des études appliquées pour<br />

répondre aux besoins de partenaires privés.<br />

« En tant qu’institution publique de recherche,<br />

notre rôle consiste notamment à répondre aux<br />

industriels qui, souvent, viennent vers nous avec<br />

des questions très précises sur leurs produits »,<br />

explique Benoît Schaal. En termes d’objectifs<br />

scientifiques, le CESG a quatre orientations<br />

prioritaires : les mécanismes moléculaires et<br />

cellulaires de la réception olfactive et gustative ;<br />

le développement des capacités sensorielles ; les<br />

conséquences affectives, cognitives et comportementales<br />

de l’expérience chimio-sensorielle ;<br />

les interactions entre chimio-sensorialité, métabolisme<br />

et conduites alimentaires chez l’homme<br />

sain ou atteint de troubles du comportement.<br />

CESG – 15 rue Hugues Picardet – 21000 Dijon<br />

03 80 68 16 00 – www.cesg.cnrs.fr<br />

Dans le but de satisfaire des consommateurs en<br />

quête de bons produits, l’industrie agroalimentaire<br />

met aujourd’hui beaucoup l’accent sur le goût. Le<br />

Centre Européen des Sciences du Goût de Dijon<br />

(lire encadré) a précisément été fondé par le CNRS,<br />

en 1998, en réponse à une proposition de l’industrie<br />

agro alimentaire. « Ici, nous travaillons sur la perception<br />

olfactive et gustative, notamment dans leur relation au<br />

comportement alimentaire. Après dix années de recherche,<br />

nous savons que le goût des individus est déterminé<br />

par leurs expériences précoces. Le fœtus humain perçoit<br />

des odeurs in utero… », explique Benoît Schaal, directeur<br />

du CESG. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui<br />

travaillent, par exemple, sur des additifs alimentaires<br />

naturels. Ces substances qui, ajoutées en petite quantité,<br />

permettent de renforcer le goût des aliments. Pour<br />

le meilleur mais aussi, parfois, pour le pire. Le propos<br />

de la société dijonnaise Vitalfa porte sur le goût, mais il<br />

est d’une autre nature. Depuis 1986, Vitalfa s’emploie à<br />

faire germer des graines et à sélectionner celles qui ont<br />

le meilleur goût. Françoise Flamand de dire : « L’intérêt<br />

des graines germées est qu’elles constituent un admirable<br />

cocktail de vitamines, d’acides aminés essentiels, de<br />

minéraux, d’oligo-éléments et d’enzymes. » Après des<br />

débuts difficiles pendant lesquels ses salades étaient<br />

associées à des salades en sachet, Vitalfa a fini par<br />

démontrer que ses aliments étaient non pas artificiels<br />

mais vivants. Cela lui a permis de conquérir les rayons<br />

des supermarchés et d’augmenter son CA de 40 % en<br />

2007. Désormais, la concurrence pointe le bout de son<br />

nez. « Je ne suis plus une extraterrestre », dit Françoise<br />

Flamand qui prouve qu’en matière d’agroalimentaire<br />

les produits innovants, l’innovation sont essentiels.<br />

Toutes les maisons en sont convaincues. Chez les<br />

cassis Boudier, on a récemment lancé une liqueur au<br />

safran qui connaît un vrai succès dans les pays anglosaxons,<br />

une gamme de liqueur dédiée aux barmans.<br />

Le PDG Jean Battault explique : « L’innovation est primordiale<br />

si l’on veut conserver notre positionnement de<br />

fabricant le plus spécialisé en liqueur à l’international. »<br />

Chez Freba, société beaunoise numéro un de la feuille<br />

d’or sur le marché européen, le témoignage de Jean-<br />

Christophe Rousseau est à l’unisson : « Chaque année,<br />

nous devons créer des produits qui nous permettent<br />

de sortir d’un micro marché. Cinq, six ans en arrière,<br />

nous ne faisions rien dans le domaine des cosmétiques.<br />

Aujourd’hui, grâce à nos innovations, nous sommes très<br />

présents sur ce marché. »<br />

12<br />

Mag a z i n e é c o n o M i q u e d e s ch a M b r e s d e co M M e r c e et d’in d u s t r i e d e cô t e-d’or-

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