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L'Etat africain en crise - Politique Africaine

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d’échanges extérieurs, d’emploi et de qualification. Cette attitude<br />

implique des réglem<strong>en</strong>tations sévères quant à l’activité économique<br />

des transnationales, pour éviter que les considérations de profit à<br />

l’échelle internationale mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> danger la réalisation des priorités<br />

économiques locales. I1 faut à la fois attirer et contrôler l’investissem<strong>en</strong>t<br />

étranger et c’est Ià le défi auquel doiv<strong>en</strong>t faire face les<br />

hauts fonctionnaires qui veul<strong>en</strong>t favoriser le développem<strong>en</strong>t capitaliste<br />

dans le contexte de l’économie mondiale d’aujourd’hui.<br />

LyÉtat <strong>africain</strong> et le développem<strong>en</strong>t du capitalisme<br />

Si le facteur politique a été décisif dans le cas des NPI, les<br />

implications pour le cas <strong>africain</strong> sont évid<strong>en</strong>tes. L’État <strong>africain</strong> devra<br />

lui aussi créer et <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir les conditions directes et indirectes nécessaires<br />

à l’accumulation du capital, qu’elles soi<strong>en</strong>t juridiques, politiques<br />

ou économiques. C’est particulièrem<strong>en</strong>t vrai pour les pays dont,<br />

la classe des hommes d’affaires, d’après tous les spécialistes, est très<br />

faible. Qui pourra susciter le développem<strong>en</strong>t capitaliste, si ce n’est<br />

1’Etat <br />

Pourtant la plupart des gouvernem<strong>en</strong>ts <strong>africain</strong>s ne sembl<strong>en</strong>t pas<br />

avoir la même compét<strong>en</strong>ce pour assumer une telle tâche. Parfois<br />

cette constatation est formulée de façon brutale : tel journaliste<br />

réputé n’avait-il pas remarqué que l’Afrique (( se retrouvait là où<br />

elle était il y a cinquante ans )), mais surtout que (( la raison fondam<strong>en</strong>tale<br />

de ce triste échec v<strong>en</strong>ait de ce que le contin<strong>en</strong>t est très<br />

mal gouverné et administré par les Africains )) (2). La Banque mondiale<br />

déf<strong>en</strong>d le même point de vue, mais avec plus de tact. Ainsi<br />

peut-on lire dans son rapport controversé de 1981, Le Développem<strong>en</strong>t<br />

accéléré dans l’Afrique sub-sahari<strong>en</strong>ne ;<br />

(( Pour accélérer le développem<strong>en</strong>t et pour r<strong>en</strong>dre leurs économies<br />

plus %ationales’: les nouveaux gouvernem<strong>en</strong>ts ont développé<br />

le secteur public. Il est parfaitem<strong>en</strong>t évid<strong>en</strong>t maint<strong>en</strong>ant<br />

.que le secteur public est trop ét<strong>en</strong>du étant donné la rareté des<br />

ressources financières, de la main-d’œuvre qualqiée et le niveau<br />

des compét<strong>en</strong>ces organisationizelles. Il s’<strong>en</strong> est suivi une croissance<br />

plus l<strong>en</strong>te que celle que l’on aurait pu escompter avec les ressources<br />

disponibles et c’est là une des causes de la <strong>crise</strong> actuelle.<br />

Il sera difficile de réaliser une croissance plu; forte, si l’on n ’améliore<br />

pas les performances des sociétés d’Etat >> (pp. 1-7).<br />

(2) X. Smiley, u Misunderstanding<br />

Africa B, Atlantic Monthly (79), sept. 1982,<br />

p. 72.<br />

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