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<strong>IMCAS</strong> CONTRIBUTEURS<br />

15 ans<br />

Dr Steven DAYAN,<br />

Chirurgien Cervico-Facial,<br />

ETATS-UNIS<br />

Orateur majeur pour les sessions<br />

Marketing<br />

Professeur associé Université DePaul<br />

Fondateur et Directeur Médical de<br />

DeNova Research<br />

1. Quels sont aujourd’hui les<br />

principaux outils marketing à disposition<br />

des médecins <br />

Les meilleures stratégies marketing sont<br />

celles qui communiquent de façon multicanale.<br />

Les cabinets qui tentent d’avoir<br />

au moins six ou sept façons de «parler»<br />

à leurs patients chaque année semblent<br />

créer une clientèle visiblement plus<br />

fidèle. Se livrer à un «dialogue digital»,<br />

à l’aide d’emails et de newsletters, est<br />

une façon peu coûteuse et très efficace<br />

pour un cabinet de se développer et de<br />

prospecter au delà de sa patientèle<br />

existante. Comme toujours, une des<br />

composantes clé du marketing est de<br />

créer une expérience qualitative pour le<br />

patient.Plus le patient est heureux, plus<br />

il est probable qu’il recommande le cabinet.<br />

Les innovations en marketing ont<br />

développé des outils qui donnent aux<br />

patients traités en esthétique la possibilité<br />

et la capacité de parler de votre<br />

cabinet autour d’eux.<br />

2. Quels sont les impacts des<br />

médias sociaux et de l’internet sur<br />

les cabinets <br />

Nous ne pouvons nier être entrés dans<br />

une nouvelle ère du marketing médical.<br />

La technologie et la fulgurante<br />

évolution des réseaux sociaux ont engendré<br />

de nouveaux canaux de communication<br />

qui permettent de repérer et<br />

de s’investir avec de nouveaux patients.<br />

Utilisés de manière appropriée, Twitter<br />

et Facebook peuvent devenir de<br />

vrais outils de promotion pour de<br />

nouveaux traitements, des offres spéciales<br />

ou des promotions et pour prolonger<br />

les relations avec les patients<br />

actuels. De manière générale, notre<br />

observation et notre expérience des réseaux<br />

sociaux nous mènent à conclure<br />

qu’il s’agit d’un outil remarquable pour<br />

développer votre réputation au sein de<br />

votre base de contacts, mais ceci n’apportera<br />

pas forcément de nouveaux<br />

patients au sein de votre cabinet. En<br />

revanche, un site internet optimisé et<br />

bien conçu peut représenter un outil<br />

extrêmement puissant et efficace. De<br />

plus, il est prouvé qu’une version mobile<br />

de votre site, permettant aux patients<br />

de le consulter depuis leurs téléphones<br />

ou leurs tablettes, augmente le nombre<br />

de contacts pris par le cabinet.<br />

3. Comment voyez-vous les relations<br />

entre l’industrie pharmaceutique<br />

et les médecins évoluer dans<br />

les années à venir <br />

Il y a un réel potentiel pour que les relations<br />

entre médecins et compagnies<br />

pharmaceutiques subissent une transition<br />

très conséquente dans un futur<br />

proche. Bien qu’elles puissent parfois<br />

s’avérer difficiles à cerner ou malheureusement<br />

abusives, il est important de<br />

reconnaitre que la médecine avance le<br />

plus souvent par un échange honnête<br />

et collaboratif entre ces compagnies et<br />

les praticiens. L’essentiel étant de se focaliser<br />

sur le bien-être du patient, et de<br />

ne jamais le compromettre. L’Histoire<br />

a prouvé que l’utilisation créative des<br />

agents pharmaceutiques a permis aux<br />

médecins de découvrir de nouvelles indications<br />

bénéfiques au genre humain. Cependant,<br />

il arrive souvent que le médecin<br />

ou l’institution qui l’emploie ne possède<br />

pas les fonds et ressources nécessaires<br />

à la validation scientifique de ces découvertes.<br />

C’est là que les compagnies pharmaceutiques<br />

entrent en jeu. Ce sont elles<br />

qui permettent de réaliser des essais<br />

cliniques contrôlés et régulés. C’est cette<br />

relation symbiotique qui a permis de muter<br />

un traitement du glaucome en agent<br />

de croissance des cils, un médicament<br />

contre l’hypertrophie de la prostate en<br />

traitement de fond contre la calvitie<br />

masculine et un traitement contre les<br />

rides en antimigraineux. Bien que les<br />

institutions régulatrices et le sens commun<br />

puissent parfois créer un désaccord<br />

entre les médecins et l’industrie pharmaceutique,<br />

on peut toutefois attendre une<br />

rapide croissance de ces indications si<br />

des accords de collaboration acceptables<br />

et des voies de communications claires,<br />

stabilisées et codifiées peuvent être préalablement<br />

établies.<br />

Dr Bernard MOLE,<br />

Chirurgien Plasticien, FRANCE<br />

Coordinateur Scientifique <strong>IMCAS</strong> -<br />

Chirurgie, responsable des Awards<br />

humanitaires de l’<strong>IMCAS</strong> 2013<br />

Membre fondateur de la SOFCEP<br />

(Société Française des Chirurgiens<br />

Esthétiques Plasticiens)<br />

Secrétaire Général pour l’Association<br />

Humanitaire «Opération Sourire -<br />

Médecins du Monde»<br />

1. De quelle façon notre spécialité<br />

médicale (chirurgie plastique et<br />

dermatologie cosmétique) peutelle<br />

être associée à des oeuvres<br />

8<br />

humanitaires <br />

Même si notre spécialité intervient très<br />

rarement en cas de problème vital, elle<br />

est en permanence confrontée d’une<br />

part au traitement de pathologies souvent<br />

majeures dans le quart-monde<br />

(noma, brûlures très graves, malformations<br />

congénitales comme les fentes<br />

labio palatines, tumeurs très avancées<br />

notamment au niveau de la face...), et<br />

d’autre part à la réhabilitation sociale de<br />

patients souvent abandonnés par des<br />

services médicaux débordés (séquelles<br />

de brûlures, malformations, fistules vesico<br />

vaginale...).<br />

2. Comment un congrès tel que<br />

l’<strong>IMCAS</strong> peut-il soutenir ce genre<br />

d’actions <br />

Quelle que soit sa spécialité, le médecin<br />

doit rester un humanitaire dans l’âme et<br />

il ne faut pas séparer le désir d’amélioration<br />

esthétique, présent dans toutes<br />

les populations sans exception quel que<br />

soit leur niveau de développement ou<br />

leurs difficultés, du reste de la médecine<br />

qui vise non seulement à la guérison<br />

mais aussi au bien-être selon la définition<br />

de l’Organisation Mondiale de la<br />

Santé. Nous considérons d’ailleurs la demande<br />

esthétique comme un véritable<br />

marqueur du développement social : il<br />

suffit de voir l’explosion des centres esthétiques<br />

dans des pays comme l’Inde<br />

ou la Chine ces dix dernières années.<br />

L’Afrique supporte systématiquement<br />

un décalage d’une vingtaine d’années,<br />

mais nul doute que le même phénomène<br />

se manifestera bientôt : il faut préparer<br />

nos jeunes collègues à répondre à cette<br />

demande.<br />

3. Comment distinguer une cause<br />

spécifique ou un projet à soutenir<br />

parmi toutes les possibilités <br />

Quels sont les critères que vous estimez<br />

le plus <br />

Les pathologies que nous prenons en<br />

charge sont presque toutes les mêmes<br />

quels que soit les pays et les continents,<br />

seule leur proportion peut varier… Nous<br />

devons donc proposer à ces populations<br />

tout ce que la chirurgie réparatrice et<br />

la dermatologie moderne peuvent leur<br />

offrir. Il s’agit d’un support de collaboration<br />

exceptionnel pour nos jeunes<br />

confrères plasticiens et dermatologues.<br />

En France, près de 40 plasticiens participent<br />

chaque année à des missions<br />

sous la bannière de diverses associations.<br />

Dr Foad NAHAI,<br />

Chirurgien Plasticien, ETATS-UNIS<br />

Orateur majeur pour les sessions<br />

Affaires Professionnelles<br />

Ex Président de l’ISAPS<br />

(International Society of Aesthetic Plastic<br />

Surgery)<br />

Ex Président de l’ASAPS<br />

(American Society of Aesthetic Plastic<br />

Surgery)<br />

1. Que peut apporter le fait d’enseigner<br />

la «médecine factuelle» (evidence-based<br />

medicine (EBM)) à nos<br />

praticiens <br />

La médecine factuelle fournit au praticien<br />

des faits vérifiés ou de réelles<br />

preuves quant à l’efficacité d’une procédure,<br />

de médicaments, d’un traitement,<br />

ou d’un appareil... Jusqu’alors, nous<br />

nous basions sur les opinions des experts<br />

et sur notre propre expertise pour<br />

choisir le traitement, l’opération ou<br />

l’appareil les plus appropriés, souvent<br />

sans données scientifiques concrètes<br />

pour consolider ce choix. La médecine<br />

factuelle fournit des données solides et<br />

prouvées pour appuyer nos recommandations<br />

et nos décisions.<br />

2. Quelle est votre vision du développement<br />

actuel et futur des<br />

relations entre industries pharmaceutiques,<br />

fabricants d’appareils<br />

et médecins de notre spécialité, en<br />

particulier pour les chirugiens plasticiens<br />

américains <br />

Je pense qu’il est vital que les industries<br />

et les chirurgiens plasticiens travaillent<br />

ensemble sur le développement d’appareils<br />

et de médicaments. L’apport des<br />

médecins praticiens est essentiel. D’un<br />

autre coté, les paiements par les industries<br />

des médecins consultants mènent<br />

à la perception d’un conflit d’intérêt.<br />

En d’autres termes : les médecins sont<br />

alors rémunérés pour promouvoir les<br />

produits d’une entreprise spécifique.<br />

Aux Etats-Unis, il existe des règles très<br />

précises et très strictes pour encadrer<br />

ce type de relations afin que le médecin<br />

comme l’industrie déclarent l’existence<br />

de leur partenariat et rendent même publiques<br />

le montant des sommes échangées.<br />

Une telle «transparence» est<br />

ressentie comme essentielle lorsqu’un<br />

médecin parle d’un produit spécifique.<br />

Ce genre d’information est destiné à<br />

préserver les partis des possibles subterfuges.<br />

3. Que peut-on retenir de la crise<br />

des PIP Quelles peuvent-en être<br />

les conséquences sur nos recommendations<br />

et comment peut-on<br />

empêcher une résurgence de ce<br />

type de crise à l’avenir <br />

Nous avons appris que les fabricants ne<br />

sont pas tous pourvus d’une éthique !<br />

Nous avons appris que les régulations<br />

gouvernementales devraient devenir<br />

bien plus strictes. Cette crise aurait dû<br />

et pourrait être évitée à l’avenir grâce à<br />

des inspections plus sévères de la part<br />

des autorités. Cette crise a mené à des<br />

inquiétudes publiques quant à la sécurité<br />

et la confiance que l’on peut placer<br />

dans les produits commercialisés. Cette<br />

confiance ne peut être regagnée que<br />

par des campagnes d’éducation des patients<br />

et par des gages de sécurité des<br />

produits de la part des gouvernements.

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