Evaluation floristique des îles marquisiennes dans la perspective d ...
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Flore<br />
La flore de Hatu iti peut être considérée comme re<strong>la</strong>tivement bien connue puisque deux<br />
expéditions de naturalistes ont pu débarquer sur le motu principal :<br />
- le 19 septembre 1922, par l'ornithologue W.B. Jones de <strong>la</strong> Whitney Expedition qui a<br />
récolté Leptochloa xerophi<strong>la</strong>, Portu<strong>la</strong>ca lutea et Microsorum grossum,<br />
- le 5 juillet 1988, par les botanistes Steve Perlman du National Tropical Botanical<br />
Garden (NTBG) et Jacques Florence de l'Institut de <strong>la</strong> Recherche pour le<br />
Développement (IRD) qui ont récolté les mêmes espèces.<br />
Selon un habitant de Nuku Hiva, le Pisonia grandis serait également présent sur le motu<br />
principal (Sébastien Falchetto, comm. pers. 2007).<br />
Le plus petit motu ne semble présenter, quant à lui, aucune végétation.<br />
Ainsi, <strong>la</strong> flore de Hatu iti se compose de 4 espèces indigènes dont une seule endémique <strong>des</strong><br />
Marquises (Leptochloa).<br />
Végétation<br />
La végétation de Hatu iti consiste essentiellement en une formation herbacée composée de 3<br />
espèces indigènes et probablement <strong>des</strong> arbustes ou petits arbres épars <strong>dans</strong> les sites protégés.<br />
Une grande partie de <strong>la</strong> superficie consiste probablement en de <strong>la</strong> roche nue battue par les<br />
embruns.<br />
Enjeux - Menaces<br />
Les enjeux de conservation de Hatu iti tiennent essentiellement en l'avifaune. En effet, <strong>la</strong> flore<br />
très pauvre ne présente qu'un intérêt patrimonial limité tandis que l'avifaune y est considérée<br />
comme très abondante. Néanmoins, en l'absence d'herbivore introduit, les formations<br />
végétales herbacées peuvent être considérées comme remarquables aux Marquises ; <strong>dans</strong> <strong>la</strong><br />
plupart <strong>des</strong> autres îles, ces formations littorales ont été en grande partie modifiées du fait du<br />
surpâturage mais également <strong>des</strong> p<strong>la</strong>ntes introduites.<br />
Les pêcheurs marquisiens indiquent que l'îlot principal est peuplé d'un grand nombre de rats,<br />
sans qu'il soit possible de déterminer l'espèce. Ces derniers ont probablement un impact sur<br />
l'avifaune et <strong>la</strong> flore, néanmoins difficile à quantifier.<br />
Actions de conservation menées<br />
Aucune action de conservation n'a jamais été menée sur Hatu iti.<br />
Actions de conservation à mener<br />
D'un point de vue réglementaire, il conviendrait, en plus du c<strong>la</strong>ssement en zone de site<br />
protégé du PGA, de c<strong>la</strong>sser Hatu iti <strong>dans</strong> le cadre du code de l'environnement en tant que<br />
réserve naturelle intégrale.<br />
Des inventaires <strong>floristique</strong>s, faunistiques et archéologiques devront être entrepris afin de<br />
cerner l'état initial de l'île.<br />
Enfin, l'éradication <strong>des</strong> rats du motu principal pourrait être envisagée en fonction <strong>des</strong> résultats<br />
<strong>des</strong> inventaires préa<strong>la</strong>bles.<br />
<strong>Evaluation</strong> <strong>floristique</strong> <strong>des</strong> îles <strong>marquisiennes</strong><br />
Jean-François Butaud, consultant en foresterie et botanique<br />
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