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Evaluation floristique des îles marquisiennes dans la perspective d ...

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noter que parmi les espèces endémiques, 38 espèces sont propres à l'île de Nuku Hiva, ce qui<br />

ne représente pas moins de 40% <strong>des</strong> endémiques insu<strong>la</strong>ires <strong>des</strong> Marquises.<br />

Parmi ces 38 endémiques insu<strong>la</strong>ires, 30 sont trouvées <strong>dans</strong> les formations ombrophiles<br />

d'altitude du p<strong>la</strong>teau de Toovii et de <strong>la</strong> caldeira principale de Tekao et Ooumu. En prenant en<br />

compte l'ensemble <strong>des</strong> 105 endémiques <strong>des</strong> Marquises identifiées à Nuku Hiva, ce sont alors<br />

67 taxons (65%) qui sont restreints à ces formations ombrophiles. Les formations sèches de<br />

l'île possèdent également une importante spécificité avec <strong>la</strong> présence de 23 autres taxons<br />

endémiques (22%). La plupart <strong>des</strong> autres espèces endémiques se développent en forêt<br />

hygrophile de vallée.<br />

Re<strong>la</strong>tivement aux espèces naturalisées et envahissantes, l'île de Nuku Hiva a été victime de<br />

l'invasion de l'Acacia – Leucaena leucocepha<strong>la</strong>, essentiellement sur <strong>la</strong> côte Sud, du niveau de<br />

<strong>la</strong> mer jusqu'à plus de 400 m d'altitude. Ses forêts sèches sont menacées par le Piti – Tecoma<br />

stans tandis que ses forêts d'altitude, encore bien conservées jusqu'alors, sont menacées par le<br />

Kehika hao'e – Syzygium jambos.<br />

Sites d'intérêt <strong>floristique</strong><br />

A <strong>la</strong> lumière <strong>des</strong> connaissances actuelles de <strong>la</strong> flore et de <strong>la</strong> végétation de l'île de Nuku Hiva,<br />

2 sites d'intérêts <strong>floristique</strong>s principaux apparaissent (Carte 5). Ces sites regroupent <strong>la</strong> plus<br />

grande partie de <strong>la</strong> flore indigène de l'île et <strong>la</strong> quasi-totalité <strong>des</strong> endémiques. Ils sont<br />

constitués essentiellement de formations naturelles peu ou pas dégradées et dont <strong>la</strong><br />

secondarisation est limitée ou absente.<br />

Le site de Taipivai proposé par Meyer et al. (2005) n'est pas retenu du fait du statut incertain<br />

du palmier Pe<strong>la</strong>godoxa henryana ; en effet, cette espèce est probablement une introduction<br />

polynésienne aux Marquises. Par ailleurs, <strong>la</strong> végétation de <strong>la</strong> vallée de Taipivai peut être<br />

considérée comme re<strong>la</strong>tivement banale et fortement modifiée par l'homme.<br />

Il en est de même du site de Vaipupui – Matahamo qui abrite <strong>la</strong> seule popu<strong>la</strong>tion connue de<br />

l'arbre Neisosperma brownii. Ce site semble en effet essentiellement constitué d'une<br />

végétation banale de moyenne altitude avec peu d'autres espèces remarquables.<br />

Sommets, crêtes, p<strong>la</strong>teau d'altitude et contreforts de <strong>la</strong> caldeira de Ivipakeka<br />

Ce site est constitué de <strong>la</strong> zone sommitale de Nuku Hiva et s'articule autour de <strong>la</strong> caldeira<br />

principale de l'île dite Ivipakeka dont les sommets Tekao et Ooumu. Il comprend également<br />

ses f<strong>la</strong>ncs Est et Ouest, entre 700 et 1224 m ainsi que <strong>la</strong> partie Nord du p<strong>la</strong>teau de Toovii et<br />

ses contreforts jusqu'à 600 m d'altitude. Ce site correspond au site de conservation de Toovii –<br />

Tekao proposé par Meyer et al. (2005).<br />

La végétation dominante y est constituée par <strong>des</strong> formations ombrophiles (forêt de nuages)<br />

mais <strong>des</strong> formations hygrophiles sont présentes entre 600 et 800 m d'altitude. Cette grande<br />

superficie de milieux humi<strong>des</strong> a conduit à <strong>la</strong> présence <strong>dans</strong> ce site de 30 <strong>des</strong> 38 endémiques<br />

insu<strong>la</strong>ires et de 80 espèces endémiques <strong>des</strong> Marquises, soit plus <strong>des</strong> trois quarts de celles se<br />

développant sur l'île, ce qui en fait le site d'intérêt <strong>floristique</strong> le plus riche de Nuku Hiva. Par<br />

ailleurs, il s'agit <strong>des</strong> milieux les moins perturbés par les herbivores ensauvagés et comprenant<br />

le moins de p<strong>la</strong>ntes introduites naturalisées ou envahissantes. La végétation y apparaît donc<br />

comme exceptionnellement riche et remarquablement préservée.<br />

D'un point de vue foncier, le site est essentiellement domanial car à cheval sur les domaines<br />

de Toovii et Terre-Déserte, affectés <strong>dans</strong> leurs plus gran<strong>des</strong> parties au Service du<br />

Développement Rural. Néanmoins, les contreforts du p<strong>la</strong>teau de Toovii et de <strong>la</strong> caldeira<br />

<strong>Evaluation</strong> <strong>floristique</strong> <strong>des</strong> îles <strong>marquisiennes</strong><br />

Jean-François Butaud, consultant en foresterie et botanique<br />

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