Haydn / Chausson / Korngold / Dukas - Opéra Orchestre National ...
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<strong>Haydn</strong> / <strong>Chausson</strong> / <strong>Korngold</strong> / <strong>Dukas</strong><br />
Lawrence Foster direction<br />
Arabella Steinbacher violon<br />
<strong>Orchestre</strong> national Montpellier Languedoc-Roussillon<br />
Vendredi 6 avril 20h30<br />
Opéra Berlioz / Le Corum<br />
Cahier pédagogique<br />
Saison 2011-2012<br />
Réalisé avec la participation de Geneviève Deleuze<br />
Service Jeune Public et Actions Culturelles - 04 67 600 281 - www.opera-orchestre-montpellier.fr
Programme<br />
<strong>Haydn</strong> / <strong>Chausson</strong> / <strong>Korngold</strong> / <strong>Dukas</strong><br />
Joseph <strong>Haydn</strong><br />
Symphonie n° 85 dite « La Reine »<br />
Ernest <strong>Chausson</strong><br />
Poème pour violon et orchestre opus 25<br />
Erich Wolfgang <strong>Korngold</strong><br />
Concerto pour violon et orchestre en ré majeur opus 35<br />
Paul <strong>Dukas</strong><br />
L’apprenti sorcier<br />
Lawrence Foster direction<br />
Arabella Steinbacher violon<br />
<strong>Orchestre</strong> national Montpellier Languedoc-Roussillon
Symphonie n° 85 dite « La Reine » de Joseph <strong>Haydn</strong><br />
Cette pièce fait partie des symphonies dites « parisiennes » (n°82 à 87) de Joseph <strong>Haydn</strong>, fruit<br />
d’une commande passée par de riches amateurs de Paris, au premier rand desquels se plaçait<br />
Claude-François-Mais Rigoley, plus connu sous le nom de Comte d’Ogny. La totalité du cycle<br />
sera donnée au Concert de la Loge durant la saison 1787, sous le haut patronage de la reine<br />
Marie-Antoinette. Cette symphonie en si b Majeur, doit son nom sans doute au fait qu’elle était<br />
particulièrement appréciée par Marie-Antoinette. Cette œuvre est composée de trois parties :<br />
1- Adagio Vivace<br />
2- Romanza : allegretto<br />
3- Menuetto : allegretto<br />
4- Finale (presto)<br />
Nomenclature de l’orchestre :<br />
Orchestration :<br />
1 flûte<br />
2 hautbois<br />
2 bassons<br />
2 cors<br />
Cordes<br />
L'introduction lente fait référence à l'ouverture à la française et est suivie par un mouvement en<br />
forme sonate. La romance évoque des variations sur la chanson La gentille et jeune Lisette. Le<br />
finale, lui, est en forme sonate et en forme rondo.<br />
Portrait de Marie-Antoinette<br />
Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique
Poème pour violon et orchestre opus 25 d’Ernest <strong>Chausson</strong><br />
Ce Poème pour violon et orchestre op25 est créé le 27 décembre 1896 à Nancy par Eugène Ysaye puis à<br />
Paris. La première esquisse de ce chef-d’œuvre de la littérature pour violon et orchestre portait le titre<br />
d’une nouvelle de Tourgueniev, ami du compositeur : Le chant de l’Amour triomphait (sous forme de poème<br />
symphonique). Ce titre évolua en Poème pour violon et orchestre et maintenant, Poème seulement confirmant<br />
la dissolution progressive de la source littéraire.<br />
Nomenclature de l’orchestre<br />
2 flûtes<br />
2 hautbois<br />
2 clarinettes<br />
2 bassons<br />
4 cors<br />
2 trompettes<br />
3 trombones<br />
1 tuba<br />
1 harpe<br />
Timbales<br />
Cordes<br />
C’est un orchestre opulent qui possède les caractéristiques typiques du post-romantisme avec un<br />
effectif de vent très conséquent.<br />
Le basson est un instrument de la famille des bois à anches doubles. Il<br />
apparaît à la fin du XVI e siècle en Italie sous le nom de fagotto. Formé<br />
d'un long tuyau d'environ 2,50 m en bois précieux (érable ou<br />
palissandre), son étendue est de trois octaves et une quinte du si bémol 0<br />
au fa 4. Cet ambitus important, le place à la fois dans les registres de basse<br />
et de ténor d'où son utilisation fréquente par deux, le premier jouant dans<br />
le médium/aigu, le deuxième jouant dans le grave.<br />
Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique
Orchestration<br />
Ce Poème, qui semble être une libre improvisation, évolue dans un moule d’une solide architecture :<br />
A-B-C-A’<br />
Partie A :<br />
Le prélude des cordes installe un climat d’errance étrange et de mal être. On ressent une instabilité entre le<br />
majeur et le mineur, agrémenté de chromatisme.<br />
Le soliste, seul, chante le premier thème en mib mineur repris ensuite par les cordes suivit d’une cadence<br />
passionnée et virtuose au violon.<br />
C’est un passage rapide avec beaucoup de doubles cordes. La virtuosité de l’écriture harmonique troublée<br />
de chromatismes, forme une mélodie fermement dessinée et prenante.<br />
La deuxième section en 6/8 où dominent trémolos frénétiques et écriture chromatique, profile ce qui sera<br />
le deuxième élément thématique.
Partie B :<br />
Les flûtes exposent le deuxième élément thématique. L’entrée des octaves du violon solo le prolonge et<br />
débouche sur une longue période en doubles cordes.<br />
Tous les violons à l’unisson du soliste jouent le deuxième thème. Puis peu à peu, l’atmosphère initiale de<br />
l’œuvre revient avec le retour du premier thème.
Partie C Poco lento :<br />
Le thème est présenté ici en fa# mineur puis en si mineur dans le style choral. Les deux thèmes s’affrontent<br />
d’abord prudemment puis de plus en plus violemment. Cette section pourrait être considérée comme un<br />
développement des deux thèmes.<br />
Partie A’ :<br />
Tempo I ff, tout l’orchestre clame le premier thème en un choral puissant, digne de Wagner et des Maîtres<br />
chanteurs. Puis progressivement, un climat serein s’installe. Un accord parfait de mib Majeur pianissimo<br />
transfigure cette passion déployée.<br />
Ce poème possède donc une architecture solide, un lyrisme extrême ainsi que des modulations aux tons<br />
éloignés. Les couleurs dominantes sont plutôt modales avec des gammes défectives, on note la présence<br />
constante de tierces majeures et mineures ainsi que de chromatismes. L’influence de César Franck est<br />
incontestable dans cette partition. Cependant, en estompant les ruptures entre les différentes sections, en<br />
sorte de « fondu-enchaîné », <strong>Chausson</strong> choisit une palette orchestrale chatoyante et assouplit cet héritage,<br />
comme une ouverture vers Debussy.
Musiqu<br />
usique françaisef<br />
et renouveau : la bande de César Franck<br />
Les années 1880 sont marquées par le début du «Renouveau de la musique française ». César Franck, son<br />
initiateur belge d’origine, mène une vie sage de professeur et d’organiste. Il se vit entouré de la légende du<br />
« Pater Séraphicus ». Survient Augusta Holmes, filleule d’Alfred de Vigny, qui inspire à son maître une<br />
passion aussi violente que refoulée. C’est alors que naît le premier chef d’œuvre du compositeur, le quintet<br />
pour piano et cordes d’une sensualité surprenante (1878-1879), probablement écho de cette passion. Il est<br />
suivi d’autres pièces maîtresses : le Chasseur maudit (poème symphonique 1882), Les variations<br />
symphoniques pour piano et orchestre (1885), La sonate pour piano et violon (1887) dédiée à Eugène Ysaye,<br />
La symphonie en Ré mineur (1885-1888). Toutes ces œuvres, inspirant un désamour à cette période, vont<br />
pourtant totalement changer le paysage de la musique française.<br />
C’est à ce moment là qu’autour de lui se constitue une pléiade d’élèves. Henri Duparc, Vincent d’Indy,<br />
Charles Bordes et Ernest <strong>Chausson</strong>. Tous vont faire rayonner l’enseignement du « père Franck » fondé sur<br />
l’expression, l’opulence, la beauté, l’usage des formes classiques. Ils veulent avant tout une conception<br />
sérieuse et ouverte de la musique. Sans eux, il n’y aurait peut-être pas eu de Debussy ou de Ravel.<br />
Salon de Pauline Viardot de Gallica (illustration du renouveau français)<br />
Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique
Concerto pour violon opus 35 d’Erich Wolfgang <strong>Korngold</strong><br />
« Je n’ai jamais fait de différence entre la musique de film, d’opéra ou de concert »<br />
Erich Wolfgang <strong>Korngold</strong><br />
C’est pourtant en tant que titulaire d’un oscar de la musique de film pour la bande-son du film The<br />
Adventures of Robin Hood en 1938 qu’il déclare ceci. Son concerto pour violon et orchestre opus 35 prend<br />
cette déclaration au pied de la lettre.<br />
<strong>Korngold</strong> transfère le matériau thématique de quatre films pour lesquels il avait composé la bande-son.<br />
Celui du film Another Dawn (la Tornade) de William Dieterle (1937), dont le motif essentiel devient le<br />
premier thème du 1 er mouvement « moderato mobile ». C’est la musique d’un autre film du même cinéaste<br />
Suarez and Maximilien (1939) qui en fournit le deuxième thème. Les mélodies du mouvement central, une<br />
« Romance », jouées dans l’aigu du violon sont extraites du film d’aventures Anthony Adverse (Marchand<br />
d’esclaves) de Mervyn LeRoy (1935). Le troisième mouvement « Finale », est une variation sur le thème<br />
premier du film The Prince and the Pauper (Le Prince et le Pauvre) de William Keighley (1937).<br />
<strong>Korngold</strong> se veut l’héritier de la tradition musicale de Vienne (ville de la création de l’opéra allemand) et<br />
des formules classiques (sonate, symphonie, concerto…). C’est sur ce support qu’il construit son concerto,<br />
suivant la tradition classique des trois mouvements, au cours desquels le violon joue, constamment le rôle<br />
de meneur. L’orchestre amplifie, répercute le jeu et l’action du soliste. C’est un orchestre opulent au<br />
service d’un lyrisme évocateur ; impressionniste élaboré sur la base d’une formation classique.<br />
Nomenclature de l’orchestre<br />
2 flûtes dont 1 piccolo<br />
2 hautbois dont 1 cor anglais<br />
2 clarinettes<br />
1 clarinette basse<br />
2 bassons dont 1 contrebasson<br />
4 cors<br />
2 trompettes<br />
1trombone<br />
1 harpe<br />
1 vibraphone<br />
1 xylophone<br />
1 glockenspiel<br />
1 célesta<br />
1 gong<br />
1 paire de cymbales<br />
Timbales<br />
1 grosse caisse<br />
1 carillon tubulaire<br />
Pupitres de cordes<br />
Cet orchestre possède donc ses bois par deux, un quintette à cordes enrichi d’un pupitre de quatre cors et<br />
de percussions colorées et importantes. Tous les pupitres de violon sont divisés en deux ainsi que les<br />
violoncelles en six. Cette formation symphonique offre des possibilités illimitées de couleurs et de nuances.
Orchestration<br />
1 er mouvement « moderato mobile »<br />
L’expression mélancolique du premier thème, exposé par le violon, domine le mouvement. La quarte<br />
augmentée, mise au premier plan, joue le rôle de cellule génératrice de tout le concerto.<br />
A partir de la mesure 38, ce moment constitué de valeurs rythmiques brèves, croches et doubles croches,<br />
conduit au deuxième thème.
Au nombre 14 on a une variante du premier thème joué au violon solo :<br />
Suit un développement où domine un lyrisme passionné.<br />
Au nombre 20, cette musique s’inscrit dans la plus pure tradition classique. <strong>Korngold</strong> écrit une cadence,<br />
moment où le soliste se libère de l’orchestre.<br />
La réexposition reproduit la première partie, agrémentée des traits de virtuosité. Une brillante coda<br />
termine ce mouvement. Changements fréquents de métrique et traitement souple des tempi apportent un<br />
sentiment de jeu improvisé qui équilibre la rigueur de la construction classique.<br />
2ème mouvement « Romance »<br />
Le chant du violon, librement déployé, évoque un ailleurs extatique, onirique, nostalgique sur les sonorités<br />
« irréelles » des bois, ainsi que des cordes avec sourdines, vibraphone, célesta et harpe.<br />
Ce songe se termine sur un accord de Sol Majeur troublé d’un fa# au vibraphone.
3ème mouvement « Finale »<br />
Dans la plus pure tradition classique, ce final est un mouvement rapide qui débute à la manière du dernier<br />
mouvement du concerto pour violon de Beethoven. Mais très vite, ce sultarello vire à la « chasse à courre »<br />
ou à la « chevauchée fantastique » menée par le violon solo. <strong>Korngold</strong> élabore une forme de thème et<br />
variations.<br />
Thème :<br />
1ère variation :<br />
2 ème variation :<br />
Le thème devient sonnerie de chasse plus loin soutenu de trilles presque électriques.<br />
3ème variation :<br />
Cette variation est ornementale.<br />
La première configuration du thème de base revient mais bifurque vers une autre variante :
Au n°100 on a un retour au tempo initial, pour peu de temps. À partir de ce moment, le tempo se resserre<br />
pour ralentir ensuite. On observe un court moment de reprise avec un canon :<br />
Le concerto amorce son dernier « rush » au n°108. Le tempo ne cesse d’accélérer, la virtuosité est délirante,<br />
aussi bien pour le soliste que pour l’orchestre (traits rapides, doubles cordes, tessitures extrêmes…).<br />
Cette pièce est un grand concerto et une pièce maîtresse du répertoire symphonique. Les mesures<br />
précédant les accords conclusifs donnent un exemple de la polytonalité chère à <strong>Korngold</strong>.<br />
Le tempo ralenti des dernières mesures qui pourraient bien figurer l’arrivée de coureurs extrêmes.
L'Apprenti sorcier de Paul <strong>Dukas</strong><br />
Créé à Paris à la société <strong>National</strong>e, le 18 mai 1897 sous la direction du compositeur, il faut cependant<br />
attendre quarante-trois ans pour que la popularité de cette pièce atteigne son apogée. En effet en 1940, le<br />
long métrage d’animation de Walt Disney, Fantasia, sort sur les écrans et nous fait entendre le fameux<br />
Scherzo de <strong>Dukas</strong> avec pour héros Mickey Mouse transformé pour dix minutes magiques en apprenti<br />
sorcier.<br />
Avec ce scherzo pour orchestre, Paul <strong>Dukas</strong> s’essaie, avec éclat au style très prisé du poème symphonique<br />
sur un argument littéraire.<br />
Poème symphonique : C'est une composition orchestrale très en vogue au XIXe siècle, généralement en un<br />
seul mouvement, de forme libre, inspirée par un sujet littéraire. Le poème symphonique est l'un des genres<br />
représentatifs de la musique à programme au XIXe siècle.<br />
L’histoire<br />
Cette œuvre a été composée d’après le poème de Goethe Der Zauberlehrling.<br />
Constituée de quatorze strophes (sept huitains alternant avec sept sixains) cette ballade écrite en 1797, fut<br />
admirablement traduite en musique par Paul <strong>Dukas</strong> un siècle plus tard exactement, au point que l’œuvre<br />
littéraire par elle-même laissait la place à la musique qui en devenait l’essence profonde.<br />
Illustration de l'Apprenti sorcier © Gallica<br />
Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique<br />
Voulant imiter son maître magicien, l’un de ses aides parvient à prononcer la<br />
formule magique qui permet de transformer un balai en serviteur docile et lui<br />
ordonne de remplir un bassin. Mais il oublie la formule pour échapper à<br />
l’enchantement et voilà le balai qui apporte des seaux et des seaux d’eau au<br />
point de submerger la maison. L’apprenti sorcier se saisit alors d’une hache,<br />
fend le balai en deux, mais après quelques secondes de répit les débris du balai<br />
s’ébranlent et, à leur tour, remplissent inlassablement le récipient. Le retour<br />
providentiel et inespéré du magicien permet de ramener le calme et de<br />
renvoyer le balai à sa tâche première. 1<br />
Hat der alte Hexenmeister<br />
Sich doch einmal wegbegeben!<br />
Und nun sollen seine Geister<br />
Auch nach meinem Willen leben.<br />
Seine Wort und Werke<br />
Merkt ich und den Brauch,<br />
Und mit Geistesstärke<br />
Tu ich Wunder auch.<br />
Le vieux sorcier n'est plus là<br />
Cette fois il est bien parti!<br />
Cette magie qu'il m'interdisait<br />
Est enfin à ma portée!<br />
Je vais pouvoir essayer<br />
De faire obéir les esprits,<br />
Jeter des sorts, jouer avec les maléfices!<br />
Je vais montrer tout mon art!<br />
Walle! Walle<br />
Manche Strecke,<br />
Daß, zum Zwecke,<br />
Wasser fließe<br />
Und mit reichem, vollem Schwalle<br />
Zu dem Bade sich ergieße.<br />
etc.<br />
Flots! Flots! En avant!<br />
Répandez-vous, ne vous ménagez pas!<br />
Eau jaillissante du ruisseau<br />
Viens remplir et éclabousser le bassin.<br />
etc<br />
1<br />
http://www.musimem.com
Nomenclature de l’orchestre<br />
L’envahissement par les eaux et l’effroi de l’apprenti offrent à <strong>Dukas</strong> l’occasion de libérer toute la puissance<br />
de l’orchestre et de créer un véritable kaléidoscope de timbres:<br />
14 premiers violons<br />
12 seconds violons<br />
10 altos<br />
8 violoncelles<br />
6 contrebasses<br />
1 harpe<br />
1 piccolo<br />
2 flûtes<br />
2 hautbois<br />
2 clarinettes<br />
1 clarinette basse<br />
3 bassons<br />
1 contrebasson<br />
4 cors<br />
2 trompettes<br />
2 cornets à pistons<br />
3 trombones<br />
3 timbales<br />
1 grosse caisse<br />
1 paire de cymbales<br />
1 triangle<br />
1 glockenspiel<br />
Le contrebasson est un parent du basson et sonne une octave plus grave que ce dernier. Son étendue est<br />
moins importante, trois octaves et une seconde. Le tuyau comporte quatre coudes contre un seul pour le<br />
basson et sa colonne d'air est d'environ 5m. Ravel l'utilise dans les « Entretiens de la Belle et de la Bête ».<br />
Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique<br />
Le glockenspiel est un instrument de musique à percussion de la famille des idiophones, composé de lames<br />
de métal mises en vibration à l'aide d'un maillet de la même façon qu’un xylophone. En allemand,<br />
glockenspiel signifie « carillon », cet instrument étant à l'origine composé de clochettes. Le jeu de lames<br />
permet de couvrir deux à trois octaves de la gamme chromatique.
Orchestration 2 :<br />
Tout en s’appuyant sur le texte de Goethe, Paul <strong>Dukas</strong> structure son poème symphonique à la manière<br />
d’un mouvement de symphonie de forme sonate. Quatre thèmes principaux apparaissent entourés d’une<br />
introduction et d’une coda de longueur égale.<br />
L’introduction, esquisse les quatre thèmes pendant une courte durée puis se clôt sur un trémolo orchestral<br />
écourté par un coup de timbales.<br />
Le premier thème est ensuite exposé par le basson et évoque l’animation du balai :<br />
Le second aux cordes, rappelle le ruissellement de l’eau et la magie :<br />
Le troisième thème, joué aux bois et au glockenspiel, évoque la satisfaction de l’Apprenti :<br />
À la fin de la partie centrale, la destruction du balai articule la réexposition du premier thème, mais cette<br />
fois repris en duo avec le contrebasson et la clarinette basse.<br />
Le dernier thème, celui de l’incantation, n’apparaît que deux fois : une première lorsque le jeune Apprenti<br />
invoque le balai et la seconde fois lorsque le maître revient pour conjurer le sort avant la coda :<br />
2<br />
Guide de la musique Symphonique sous la direction de François-René Tranchefort, éd. Fayard
Lors du développement, on voit une progression ascendante où les thèmes du balai et de l’Apprenti se<br />
répondent sous de multiples transformations, les thèmes du sortilège et de l’eau formant une nappe sonore.<br />
La réexposition commence avec le coup de hache fendant le balai :<br />
Puis soudainement un grand silence qui permet au thème du balai de revenir, cette fois-ci décuplé. Les<br />
motifs se combinent et se compliquent dans la même ascension irrésistible qu’au début du développement.<br />
L’agitation grandit jusqu’au vertige, symbole de l’Apprenti en détresse dont le thème lui-même est<br />
submergé.<br />
Enfin au retour du magicien, le thème de l’incantation est joué, puis s’élargit pour ramener la paix. Un<br />
dernier souvenir des différents motifs traverse l’orchestre et l’œuvre s’achève sur deux mesures vives, en<br />
tutti à l’orchestre.
Joseph <strong>Haydn</strong><br />
Franz Joseph <strong>Haydn</strong> est né le 31 mars 1732 à Rohrau sur la Leitha, à la frontière autrichienne. C'est à<br />
peine âgé de cinq ans, qu'un parent organiste à Hainbourg, remarque les dons de l'enfant et lui enseigne la<br />
musique. Trois ans plus tard, <strong>Haydn</strong> se fait remarquer par le maître de chapelle, Karl Georg Reutter, pour<br />
sa jolie voix de soprano et devient enfant de chœur de la maîtrise de la cathédrale Saint Etienne de Vienne<br />
jusqu'à ce que sa voix mue à l'âge de dix-huit ans.<br />
Sans ressources, le jeune homme donne alors des cours de musique qui lui permettent de financer sa<br />
formation auprès du compositeur réputé Nicola Porpora jusqu'en 1755. Dès 1750, il compose ses<br />
premières pièces, dont Missa brevis, mais c'est en 1757 qu'il entre réellement dans l'histoire de la musique,<br />
grâce à ses premiers Quatuors à cordes, dont le succès lui permet de devenir l'année suivante maître de<br />
chapelle pour le comte von Morzin. Il compose à cette époque plusieurs symphonies et quatuors, qui<br />
deviennent tous des succès et le font connaître à travers l'Europe.<br />
L'année suivante, la famille des princes Esterhazy, conquise par les prestations du compositeur, l'invite à<br />
travailler à Eisenstadt, à quelques kilomètres de Vienne. Cette même année, il écrit les symphonies n°6<br />
« Matin », n°7 « Midi » et n°8 « Soir ». Malgré la contrainte de travailler aux côtés du maître de chapelle<br />
Werner les cinq premières années, <strong>Haydn</strong> est si bien accueilli par la famille (le château contient un opéra<br />
de quatre cent places comprenant un orchestre complet auquel il peut confier toutes ses expériences et<br />
fantaisies) qu'il reste à ce poste pendant plus de trente ans.<br />
L'œuvre produite pendant cette période est par conséquent très fertile, et <strong>Haydn</strong> ne cesse d'accroître sa<br />
popularité. Parmi ses opéras de l'époque, on trouve Lo Speziale en 1768, L'infedelta delusa en 1773,<br />
Orlando paladino en 1782, et Armida en 1784. Le Prince est un fervent admirateur d'opéra, et <strong>Haydn</strong><br />
produit pour lui près d'une centaine d'œuvres du genre, acceptant même de jouer d'autres auteurs comme<br />
Piccini et Grétry.<br />
Mais <strong>Haydn</strong> prouve également ses grandes qualités de compositeur de musique sacrée grâce à Stabat mater,<br />
qui connaît un succès européen en 1767, et de musique symphonique avec la Symphonie des adieux écrite<br />
en 1772. En 1779, <strong>Haydn</strong> est autorisé à éditer ses œuvres, ce qu'il fait jusqu'en 1790 chez Artaria, le<br />
même éditeur que Mozart. Les deux compositeurs se rencontrent d'ailleurs en 1784 et une grande amitié<br />
les unit rapidement. Lorsque le prince Esterhazy meurt en 1791, <strong>Haydn</strong> perd son orchestre et décide donc<br />
de quitter sa cour.<br />
Joseph <strong>Haydn</strong> s'installe alors à Vienne, tout en séjournant de temps à autres à Londres, où ses symphonies,<br />
dites londoniennes, fonctionnent à merveille. Quand il apprend le décès de son ami Mozart à la fin de<br />
l'année, il décide de rentrer à Vienne quelques mois plus tard. Entre temps, il fait une escale à Bonn où il<br />
rencontre le jeune Beethoven, en quête de professeur de musique. Les deux artistes collaborent quelques<br />
temps mais en 1794, <strong>Haydn</strong> repart à Londres et y achève ses Quatuors à cordes ainsi que ses dernières<br />
symphonies, parmi lesquelles figure la Symphonie militaire qui connaît un énorme succès.<br />
De retour en Autriche en 1795, il devient maître de chapelle. Trois ans plus tard, il présente son oratorio<br />
la Création, un véritable chef-d'œuvre reconnu comme sa plus grande composition. A cette époque,<br />
l'Europe entière reconnaît son talent et les compliments affluent de toute part. Il produit encore de<br />
grandes pièces, comme son autre célèbre oratorio les Saisons (1801) et ses six derniers Quatuors à cordes<br />
(1797).<br />
C'est donc en pleine gloire que le compositeur décède d'une longue maladie, à l'âge de soixante-dix-sept<br />
ans, le 31 mai 1809. Son corps, qui subit les dérives de l'occupation napoléonienne, est finalement<br />
transporté en 1932 dans un mausolée d’Eisenstadt.
Ernest <strong>Chausson</strong><br />
1855 Paris – 1899 Limay<br />
Il est « l’agent de liaison » entre César Franck et Claude Debussy. Comme Henri Duparc, il est un<br />
« amateur » et vient tardivement à la musique à l’âge de 25 ans. Il entre au conservatoire de Paris après<br />
avoir obtenu le titre de docteur en droit. Il suit la classe de Massenet et l’enseignement de César Franck<br />
tout en étant Wagnérien passionné. Il écrivit cependant « Il faut se déwagnériser » 3 .<br />
Intéressé par d’autres formes d’art, familier des classiques et des écrivains allemands, il collectionne toiles<br />
romantiques et impressionnistes. Il côtoie Degas et Renoir, lui-même sera à la recherche d’une palette<br />
harmonique et timbrale impressionniste ouvrant la voie vers Claude Debussy.<br />
<strong>Chausson</strong> participe à la création de l'Union des Jeunes compositeurs, mais cette association ne dure pas et<br />
il rejoint bientôt la Société nationale de musique (SNM), qui présente ses mélodies de l'opus 2, le 23<br />
décembre 1882.<br />
Il rencontre Jeanne Escudier avec qui il se marie le 19 juin 1883 à la mairie du 8 e arrondissement. Avec ses<br />
amis musiciens, il donne un nouvel élan aux « Concerts populaires » de Jules Pasdeloup, en s'engageant<br />
artistiquement et financièrement. En novembre 1886, à la SNM, Franck, d'Indy et <strong>Chausson</strong> poussent à la<br />
démission Saint-Saëns et Bussine. <strong>Chausson</strong> devient secrétaire et prend ce rôle très à cœur, écrivant un<br />
volumineux courrier et apportant son soutien financier. Il reçoit chez lui nombre d'artistes majeurs de son<br />
temps, notamment Paul <strong>Dukas</strong> et Claude Debussy avec qui il se lie d'amitié. <strong>Chausson</strong> compose des<br />
œuvres courtes telles que des chansons, et aussi des œuvres plus longues telles que sa symphonie en si bémol<br />
majeur et surtout un opéra, Le roi Arthus, dont il rédige aussi le livret dès 1885-86 et dont la musique lui<br />
demande sept années d'efforts, de 1887 à 1894.<br />
Le 10 juin 1899, à Limay, il tombe de vélo et meurt sur le coup, il n'avait que 44 ans. Son quatuor à cordes<br />
était presque terminé. Son opéra, Le roi Arthus est représenté pour la première fois le 30 novembre 1903 au<br />
Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles.<br />
Portrait d’Ernest <strong>Chausson</strong><br />
Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique<br />
3<br />
Jean Gallois, Ernest <strong>Chausson</strong>, Paris, Fayard, 1994, page 197.
Erich Wolfgang <strong>Korngold</strong><br />
L’enfant n’a que 9 ans, lorsqu’au cours d’une visite à Gustav Mahler,<br />
il lui joue par cœur sa cantate (qu’un camarade de classe malicieux<br />
lui a fait intituler Gold). Le célèbre directeur de l’Opéra de Vienne -<br />
d’ordinaire fort critique - n’a alors qu’un cri : « Un Génie ! ». 4<br />
1897 Brno – 1957 Hollywood<br />
A l’époque des films muets, souvent un pianiste jouait des extraits de son répertoire pour accompagner<br />
l’action qui se déroulait à l’écran. A partir des années 20, les grandes salles de cinéma ont employé des<br />
orchestres symphoniques pour accompagner les projections. Des musiciens ou compositeurs arrangeaient<br />
des partitions existantes ou parfois écrivaient des partitions originales. A l’arrivée du film sonore, des<br />
compositeurs de renom composaient des « bandes-sons », comme Serge Prokofiev, créateur de celle<br />
d’Alexandre Nevsky, film d’Eisenstein.<br />
En 1934, <strong>Korngold</strong> accompagne à Hollywood le célèbre metteur en scène Max Reinhard pour l’adaptation<br />
cinématographique du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, lui-même devant se charger d’ajuster la<br />
partition de Mendelssohn.<br />
Le 12 Mars 1938, après le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne nazie, il s’installe à Hollywood. Il est<br />
engagé par la Warner Brothers et devient l’un des compositeurs principaux de musique de film, travaillant<br />
essentiellement pour cette firme. Elle lui accorde des prérogatives exceptionnelles puisqu’il a même la<br />
liberté d’agir sur le montage des films alors que Prokofiev composait sa partition au jour le jour après les<br />
prises de vues de la journée.<br />
<strong>Korngold</strong> réinvente ce genre musical. Très curieux des choses du cinéma, il considère la partition musicale,<br />
non point comme un élément décoratif étranger au scénario mais comme lui étant fondamentalement liée.<br />
Dans la tradition du drame Wagnérien ou des opéras de Puccini et de Strauss, cette partition est chargée<br />
d’installer une atmosphère, d’exprimer une attitude ou de préciser une pensée. Ces partitions pour bandeson<br />
s’inscrivent dans cette tradition.<br />
En janvier 1938, alors que <strong>Korngold</strong>, juif d’origine, était à Stockholm pour la création de son cinquième<br />
opéra, Kathrin, il est considéré par les nazis comme un représentant de l’art dégénéré « Entartete Kunst », il<br />
rejoint précipitamment les Etats-Unis. Lorsque la fin de la deuxième guerre mondiale se précise, il revient<br />
à la musique dite « sérieuse » dans la tradition de Mozart, <strong>Haydn</strong>…<br />
Cependant dès 1937, Bronisław Huberman, l’un des grands violonistes de cette époque, le persuade<br />
d’écrire un concerto pour violon et orchestre qu’il débute dès lors. Le concerto sera finalement pour Jascha<br />
Heifetz et dédicacé à Alma Mahler. Le concerto sera créé par ce violoniste avec le Saint Louis Orchestra<br />
sous la direction de Vladimir Goshmann le 15 février 1947.<br />
Erich Wolfgang <strong>Korngold</strong> et Jasha Heifetz en 1946<br />
Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique<br />
4<br />
Anecdote extraite de L’Histoire de la musique occidentale de Brigitte et Jean Massin
Paul <strong>Dukas</strong><br />
Né à Paris le 1 er octobre 1865, il étudie au Conservatoire de Paris l'harmonie avec Théodore Dubois, le<br />
piano avec Georges Mathias et la composition avec Ernest Guiraud, classe où il côtoie Debussy (à qui il<br />
dédia sa pièce pour piano La plainte, au loin, du faune...). Il quitte le Conservatoire pour se consacrer à la<br />
critique et à la composition musicale. En 1888 il obtient le second Grand Prix de Rome. En 1891 il<br />
compose l'ouverture de concert de Polyeucte. De 1892 à 1901, il écrit des critiques musicales dans «La<br />
Revue hebdomadaire».<br />
En 1895, il participe à l'édition des œuvres complètes de Rameau. De 1896 à 1902, il écrit dans «La<br />
Gazette des Beaux- arts». En 1897, il compose l'Apprenti sorcier puis en1901, sa sonate en mi bémol pour<br />
piano, dédiée à Saint-Saëns et enfin en 1903 Variations, Interlude et Finale sur un Thème de Rameau.<br />
Ariane de Barbe-Bleu, opéra en 3 actes est créé à l'Opéra-comique en 1907. Sa dernière grande<br />
composition publiée est le ballet La Péri, qu'il faillit cependant brûler avant la première représentation en<br />
1912.<br />
En 1928, il succède à Charles-Marie Widor au Conservatoire de Paris comme professeur de composition<br />
et d'orchestration où il eut notamment pour élève Messiaen.<br />
Dans la deuxième partie de sa vie, son perfectionnisme l'amène en effet à détruire beaucoup de ses<br />
partitions, dont au moins une seconde symphonie, un poème symphonique, une sonate pour piano et<br />
violon, un drame lyrique et deux ballets.<br />
Ses cendres reposent au columbarium du Cimetière du Père-Lachaise à Paris N°4938 (angle Nord).<br />
Portrait de Paul <strong>Dukas</strong><br />
Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique
Biographie des artistes<br />
Laurence Foster<br />
Direction musicale<br />
Avec la saison 2011-2012, Lawrence Foster assume sa dixième saison en tant que Directeur artistique et<br />
Chef principal de l’<strong>Orchestre</strong> de la Fondation Gulbenkian de Lisbonne. Auparavant, Lawrence Foster a été<br />
Directeur musical des <strong>Orchestre</strong>s Symphoniques de Barcelone, Jérusalem et Houston, de l’<strong>Orchestre</strong><br />
Philharmonique de Monte-Carlo et de l’<strong>Orchestre</strong> de Chambre de Lausanne.<br />
Il a dirigé la saison dernière : des concerts avec l’<strong>Orchestre</strong> du Gewandhaus de Leipzig (Lisa Batiashvili,<br />
soliste), les <strong>Orchestre</strong>s Philharmoniques de Helsinki de des Pays-Bas et un concert au Festival de<br />
Grafenegg (Autriche) en juillet 2010. Avec le pianiste Daniel Barenboim, il donne les deux concertos pour<br />
piano de Chopin à la tête de l’<strong>Orchestre</strong> Gulbenkian et l’<strong>Orchestre</strong> Philharmonique de Monte-Carlo. En<br />
2010-2011, il dirige le NDR Sinfonieorchester de Hambourg, l’<strong>Orchestre</strong> Philharmonique de Radio<br />
France, le Residentie Orkest de la Haye (avec Aldo Ciccolini), l’<strong>Orchestre</strong> Symphonique de Tivoli (avec<br />
Evgueni Kissin) et les concerts de la saison du MDR Sinfonieorchester Leipzig. Après le récent succès de<br />
son intégrale des symphonies de Schumann avec l’<strong>Orchestre</strong> Philharmonique Tchèque (enregistré pour<br />
Pentatone), il retourne diriger l’orchestre au printemps 2011.<br />
Lawrence Foster travaille avec bon nombre de jeunes orchestres les plus importants. L’été 2004, il amène<br />
l’Australian Youth Orchestra aux Proms de la BBC, ainsi qu’au Concertgebouw d’Amsterdam, avant de<br />
repartir en tournée avec l’ensemble en juillet 2007. Il effectue également une tournée avec la Junge<br />
Deutsche Philharmonie à Pâques 2009 et dirige l’<strong>Orchestre</strong> de l’Académie au Festival de Schleswig-<br />
Holstein en août 2009. Auparavant il est Directeur musical des Festival et Ecole de Musique d’Aspen<br />
(Colorado), y retournant l’été 2009 pour fêter le 60 e anniversaire du festival.<br />
En tant que chef lyrique, Lawrence Foster est engagé par les opéras les plus prestigieux à travers le monde.<br />
Invité régulier du Hamburgische Staatsoper, il y dirige une reprise de Pelléas et Mélisande en 2008-2009,<br />
Der Freischütz et une reprise de Carmen en 2010-2011. Au printemps 2011, il retourne à l’Opéra de<br />
Marseille pour Wozzeck et dirige la création mondiale d’un nouvel opéra de René Koering pour l’Opéra de<br />
Monte-Carlo, La Marquise d’O. L’enregistrement de son interprétation de l’Esmeralda de Louise Bertin,<br />
capté live au Festival Radio France – Montpellier en 2008 est sorti en CD (Accord).<br />
Avec l’<strong>Orchestre</strong> Gulbenkian, Lawrence Foster donne au moins un opéra en version concert à Lisbonne<br />
par saison ; en 2010, il y dirige Ariane à Naxos de Strauss.<br />
2011-2012 marque la dernière saison de Lawrence Foster en tant que Directeur musical de l’<strong>Orchestre</strong> et<br />
Opéra national de Montpellier, où il a dirigé de nombreuses productions, notamment La Flûte enchantée à<br />
l’automne 2009, Otello au printemps 2010, Die Fledermaus et Samson et Dalila, en janvier 2011.<br />
Né en 1941 à Los Angeles, de parents roumains, Lawrence Foster est devenu un champion important de la<br />
musique de Georges Enesco et a servi comme Directeur artistique du Festival Georg Enescu de 1998 à<br />
2001. Son dernier enregistrement au compositeur roumain – sa propre orchestration de l’Octuor pour<br />
cordes, avec l’<strong>Orchestre</strong> Philharmonique de Monte-Carlo (EMI) – a paru au printemps 2009.<br />
En janvier 2003, il se voit décoré par le Président de la Roumanie pour services rendus à la musique<br />
roumaine.<br />
Parmi ses projets : cette saison, il retournera à l’Opéra de Marseille pour Wozzeck et à l’Opéra de Monte<br />
Carlo pour La Marquise d’O. Pour le Staatsoper d’Hambourg, il dirigera les productions de La Dame de<br />
Pique (2011-12) et The Cunning Little Vixen (2013-14). Il sera à l’Opéra de Francfort pour une nouvelle<br />
production de La Khovanschina en 2012-13.
Arabella Steinbacher<br />
Violon<br />
Née à Munich en 1981, Arabella Steinbacher figure aux côtés de Julia Fischer parmi les « étoiles »<br />
montantes du violon. A neuf ans, Arabella est la plus jeune élève d’Ana Chumanenko au Conservatoire de<br />
Munich, puis elle parfait sa formation auprès de Dorothy DeLay et de Kurt Sassmannshaus à Aspen. Sa<br />
rencontre avec Ivry Gitlis à Paris s’avère également déterminante pour sa carrière et ses choix artistiques.<br />
En 2000, elle remporte le concours Joseph Joachim à Hanovre et l’année suivante, la Fondation Anne-<br />
Sophie Mutter lui apporte son soutien.<br />
En quelques années de sa jeune carrière, Arabella Steinbacher a joué en soliste avec nombre de prestigieuses<br />
formations, tels que le Philharmonique de New York dirigé par Lorin Maazel, l’<strong>Orchestre</strong> de la Scala de<br />
Milan sous la baguette de Riccardo Muti, l’<strong>Orchestre</strong> de la Staatskapelle de Berlin avec Daniel Barenboïm,<br />
l’<strong>Orchestre</strong> Philharmonique de Monte-Carlo dirigé par Marek Janowski, sans oublier l’<strong>Orchestre</strong> national<br />
de Russie et Mikhaïl Pletnev, l’<strong>Orchestre</strong> Philharmonique de Saint-Pétersbourg et Yuri Temirkanov,<br />
l’<strong>Orchestre</strong> Tchaïkovski de Moscou et Vladimir Fedosseyev ou encore l’<strong>Orchestre</strong> national de Belgique<br />
avec Mikko Franck, les Philharmoniques de Londres et de Munich, l’<strong>Orchestre</strong> de la Radio bavaroise et le<br />
Deutsches Sinfonie Orchester de Berlin.<br />
Parmi les chefs avec lesquels elle a travaillé on peut également citer Sir Colin Davis, Valery Gergiev,<br />
Neeme Jarvi et Sir Neville Marriner, sous la direction duquel elle a fait ses débuts à Paris en 2004 dans le<br />
Concerto pour violon de Beethoven, avec l’<strong>Orchestre</strong> Philharmonique de Radio France.<br />
Pendant la saison 2007-2008, elle joue à Leipzig avec Fabio Luisi, se produit avec le Philharmonique de<br />
Munich, l’<strong>Orchestre</strong> symphonique de Prague. Ses tournées la mènent au Danemark et au Royaume-Uni,<br />
en Espagne, Italie, Autriche, Suisse, Finlande, Norvège et en Australie. En novembre 2007, elle a joué avec<br />
l’<strong>Orchestre</strong> symphonique de Chicago.<br />
En musique de chambre, elle se produit avec le pianiste Robert Kulek et les violoncellistes Alban Gerhardt<br />
et Daniel Müller-Schott. La jeune violoniste allemande a enregistré le Concerto pour violon de<br />
Khatchaturian avec le City of Birmingham Symphony Orchestra dirigé par Sakari Oramo, les deux<br />
concertos de Darius Milhaud avec Pinchas Steinberg, « Violino Latino » consacré au répertoire espagnol et<br />
sud-américain, ainsi que les deux concertos de Chostakovitch avec le Bayerischen Rundfunks de Munich.<br />
Arabella Steinbacher joue un violon Stradivarius « Booth » (Cremona, 1716) prêté par la Nippon Music<br />
Foundation.