10 communes a? la une n° 13 mars 2010_Mise ... - Ville de Pontarlier

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Les Verrières de Joux
Les Verrières de Joux)
10 Communes à la une / numéro 13
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De l’histoire au patrimoine
Aperçu historique
A plus de 900 mètres d’altitude, le village des Verrières-de-Joux
s’étire au fond d’un val, le long de la route qui relie la France à la
Suisse voisine, de part et d’autre de rues secondaires et dans des
hameaux et écarts. Dès le XII ème siècle, un acte confirme l’existence
d’une petite communauté rurale à l’emplacement des Verrières.
Le village est cité ensuite dans différents documents aux XIV ème ,
XV ème et XVI ème siècles.
Ballotté au gré des caprices de l’Histoire, en fonction des conquêtes,
des héritages, des achats et des accords le domaine de Joux –
auquel appartient le village des Verrières – passe successivement
dans les mains de la Bourgogne, de la France et de la Suisse (Maison
de Neuchâtel) avant le rattachement de la Franche-Comté définitif à
la France en 1688.
La frontière
La situation frontalière des Verrières, le long d’une voie d’accès
importante, en a fait une victime facile pour toutes les troupes
de passage, les Varusiens subissant tout à tour destructions ou
réquisitions. Les troupes visant Pontarlier, le château de Joux, la
Bourgogne du Téméraire ou la Franche-Comté espagnole
traversaient Les Verrières avec tous les désagréments et les excès
qui accompagnaient les armées en campagne ; c’est ainsi que le
village est partiellement détruit en 1639 par les troupes de Saxe-Weimar.
La frontière avec la Suisse a aussi nécessairement entraîné des
trafics, des contrebandes, des tentatives de passage. Selon les
époques la surveillance s’est accrue entraînant forcément des
désagréments pour les habitants : c’est, par exemple, dans la nuit du
14 au 15 décembre 1754, le passage d’une centaine de contrebandiers de
la troupe de Mandrin qui traversent les Verrières en direction de
Besançon et Autun ; c’est, pendant la Révolution, le renforcement
des contrôles de l’identité des personnes et du commerce des grains ;
en février 1871 c’est le gros de l’Armée de l’Est en retraite qui
traverse les Verrières pour se réfugier en Suisse ; pendant la
Seconde guerre mondiale ce sont tous les problèmes de
l’occupation liés à la frontière avec un pays neutre ; sans oublier, de
GENEALOGIE
Le registre paroissial des Verrières de Joux débute en 1689. De
nombreux actes de paroissiens des Verrières se trouvent dans les
registres de la paroisse Notre-Dame de Pontarlier aux XVI ème et
XVII ème siècles.
Au XVI ème siècle siècle les familles des Verrières représentées
paroisse Notre-Dame de Pontarlier sont : BRENET
GIRARD GRANDVOINNET GRIFFON JACQUET MARTIN MATHEY
MICHEL ROUX SYMON
- les familles dites des Verrières au XVIII ème siècle sont :
BRENET DEPIERRE FRELET GIRARD GIRARDET GLORIOD GRAND-
GUILLAUME GRANDVOINNET GRIFFON JACQUET MARTIN
MATHEY MICHEL RENAUD RICHARD ROUX
1800 à 1915, le commerce (et la contrebande !) de l’absinthe entre la
Suisse et la France le long de cette route de l’absinthe qui traverse
les Verrières.
Le patrimoine
Hormis quelques fermes anciennes typiques de l’architecture rurale
de cette région, l’église demeure l’élément le plus important.
Terminée au milieu du XVIII ème siècle (1756), cette église, placée
sous le vocable de Saint-Sébastien, a été réparée à plusieurs
reprises au XIX ème siècle.
Situé dans l’enclos du cimetière et en contrebas de la route
nationale, c’est un édifice assez modeste, bâti sur un plan de croix
latine : un clocher-porche (que coiffe un traditionnel toit à
l’impériale), une nef unique à deux travées, un transept et un chœur
auquel s’adosse une petite sacristie. Des vitraux contemporains
éclairent l’ensemble.
Au titre du mobilier, il faut citer une cuve baptismale en pierre, datée
1610, le maître autel retable baroquisant réalisé par les menuisiers
Maire Sebille et Gaillard au XVIII ème siècle, la chaire à prêcher en
bois (XVIII ème siècle) dont les panneaux sont ornés de personnages
sculptés.
Joël GUIRAUD
Les patronymes peu nombreux sont quelque fois suivis de
surnoms : les Grandguillaume sont dits Cambart, les Grandvoinnet
sont dits d’Agneau, Philibert, Pinnard, Prince et Tournier ; les
Mathey sont dits du Mitan, Chez Jacques ; les Roux sont dits
Jomard.
Les demandes de dispense pour consanguinité sont nombreuses
tout au long du siècle pour ces familles qui se marient en étant
proches parents !
- les familles qui s’installent aux Verrières de Joux aux
XVII ème et XVIII ème siècle
BARTHELET (de Saint-Point) BERRARD (des Fourgs) BLONDEAU
(de Châtelblanc) BOUTHEAU (d’Arçon) COSTE (des Fourgs, Côte
Colisson, Côte Groseil) DORNIER (des Alliés) DUBOIS(de
Pontarlier) FAIVRE (des Alliés) FRELET (de la Cluse) MARGUET (des
Fourgs) PAQUETTE (des Hôpitaux) PARROD (de la Cluse) PERNET
(de Pontarlier) TISSOT (des Fourgs) TOURNIER (de Lièvremont)
VERNET (de Gilley) VUILLEMIN (de Maisons du Bois).
A la lecture des registres paroissiaux, nous découvrons de
nombreuses familles suisses qui viennent baptiser un enfant, ou
qui enterrent un défunt. Des filles-mères viennent également
accoucher loin de leur paroisse d’origine, le père de l’enfant est
souvent cité par la mère...
Les habitants des Verrières de Joux en grande majorité travaillaient
la terre. Les membres des anciennes familles avaient pour la
plupart leur sépulture dans l’église de la paroisse.
La reconstitution des familles de la paroisse a été effectuée pour la
période 1689-1792.
Christophe FAIVRE, généalogiste familial
8 B route de Cromary - 25870 Vieilley
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