10 communes a? la une n° 13 mars 2010_Mise ... - Ville de Pontarlier

( Aire d'accueil des
Gens du Voyage : la CCL
répond à ses obligations
Le terme “Gens du Voyage” est l‘appellation juridique utilisée dès 1978 pour désigner les familles ayant un mode de vie mobile.
Souvent français depuis des générations, ils sont au nombre de 350 000 personnes. L'ASNIT (Association Sociale Nationale et
Internationale Tzigane), et l'Association “Gens du voyage Gadjé” soutiennent cette population.
La population Tsigane, très présente parmi les gens du voyage, est originaire d'Inde et renferme différentes communautés :
Manouches, Sintis, Gitans, Roms ou encore Yéniches parcourent depuis des siècles les chemins européens. Django Reinhart,
Torino Zigler, les Zavata ainsi que le jazz manouche et le flamenco nous font connaître cette culture riche. La plupart de ces
familles vivent aussi de leur artisanat et de la vente. Ces activités sont soumises à une réglementation et à un contrôle
important.
Malgré leurs différences, chaque communauté maintien une cohésion sociale dont les valeurs essentielles sont la famille, la
religion et le voyage.
Gens du Voyage)
10 Communes à la une / numéro 13
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Les aires d'accueil : réponse adaptée à une population
atypique
Depuis plusieurs années, cette population au mode de vie
spécifique tend à se sédentariser. Afin de réagir à cette
évolution, la loi Besson de 2000 a imposé aux communes de
plus de 5 000 habitants ou communautés de communes de se
doter d'aires d'accueil aménagées et entretenues. Ceci doit
permettre de réduire le nombre de stationnements illicites tout
en assurant des conditions d'accueil décentes.
Pour bénéficier des aides de l'État, la Communauté de
Communes du Larmont a répondu dans les temps à l'appel.
Effectivement, les collectivités se devaient d'inaugurer une
aire d'accueil avant la fin de l'année 2009 pour obtenir
assistance.
Dans le département du Doubs, on dénombre :
− 18 aires d'accueil soit 404 places
(chaque emplacement peut contenir deux caravanes).
− 4 aires de grand passage (jusqu'à 3 mois de séjour)
− 24 emplacements de terrains familiaux (pour les sédentaires)
La localisation des aires doit garantir le respect des règles
d'hygiène et de sécurité. Ces espaces doivent être situés au
sein ou à proximité des zones urbaines afin de permettre un
accès aisé aux différents services urbains (sanitaires, sociaux
et scolaires), et d'éviter les surcoûts liés aux travaux de
viabilisation.
Quelle situation pour la CCL
Depuis l’approbation du schéma départemental relatif à
l'accueil et l'habitat des gens du voyage en date du 25 mars
2004, la CCL a du, elle aussi, se soumettre à cette
réglementation et compte à ce jour une aire d'accueil et une
aire de grand passage.
Les investissements engagés entre 2003 et 2005 afin
d'accomplir les aménagements nécessaires se traduisent ainsi :
− 789 654 € par l'État
− 154 846 € par le Conseil Général
− 18 500 € par la CAF
Pour référence, en 2009, l'aire d'accueil a engendré 151 110 €
de dépenses de fonctionnement dont 16 176 € sont à la charge
de la CCL.
Une grande capacité d'accueil
Chaque commune concernée a tenté de pallier une capacité
d'accueil insuffisante au niveau national et ainsi alléger les
tensions sur les aires existantes.
C'est pourquoi, depuis 2005, l'aire d'accueil de Pontarlier
propose 31 espaces individuels. L'aire affiche complet cinq
mois dans l'année. Chaque résident quittant l'aire d'accueil ne
peut d'ailleurs pas revenir avant les deux mois qui suivent son
départ.
L'aire de grand passage, située quant à elle vers la rocade,
peut accueillir jusqu'à 110 caravanes.
Une régie quotidienne
Deux agents de la collectivité,
M. Jean-Luc Rognon et M. Didier
Ticard, assurent la gestion de la
régie des terrains d’accueil de la
CCL. Leurs missions comprennent
la collecte des droits de place,
le gardiennage, l'accueil, le fonctionnement
et l'entretien des équipements
et des espaces collectifs.
M. Rognon est chargé depuis 5 ans
de la bonne gestion de l'aire
d'accueil située rue Maurice Laffly,
en face de l'Espace René Pourny.
Didier Ticar
Il nous raconte que cet emploi
requiert une réelle polyvalence
ainsi qu'une forte résistance
morale. “Ce n'est pas tous les jours
facile d'exercer ce travail. Il faut être
bricoleur pour pouvoir jongler entre
les problèmes électriques, de
plomberie, et autres difficultés. La
comptabilité, mais aussi les petites
querelles de voisinages demandent
d'être réactif et surtout très
diplomate.” nous confie M. Rognon.
Jean-Luc Rognon