Circuits promenade N°4 - La Celle Saint-Cloud
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Ses souvenirs nous parviennent à travers ses enfants et ses petits enfants. Trois images en<br />
ressortent : le "petit baron" qui mangeait des fraises à Noël, ce même baron qui allait<br />
chercher son journal à Versailles en voiture électrique et des pains de glace qui étaient<br />
conservés dans un plan d'eau pour pouvoir être utilisés pendant les chaudes journées d'été.<br />
Madame Ramboure reçut du châtelain une rente jusqu'à sa mort, en 1954. Cette rente,<br />
correcte dans les premières années, fut par la suite grignotée par l'inflation ; elle permit par<br />
la suite de payer l'eau et l'électricité puis se réduisait au prix d'un timbre à la fin de sa vie.<br />
<strong>La</strong> jonction de l'avenue du Saut du Loup et l'avenue Maurice de Hirsch est un des<br />
endroits les plus intéressants du parc car on y trouve plusieurs conifères remarquables.<br />
Les beaux conifères de Beauregard<br />
Les séquoias<br />
Sous le nom séquoia se rangent deux espèces de familles différentes, toutes deux natives de<br />
la côte ouest de Etats-Unis : Sequoia sempervirens (toujours vert), dont les feuilles<br />
rappellent celles du cyprès chauve. Dans sa patrie d'origine, il peut dépasser les cent mètres<br />
de haut. Ceux que nous voyons ici sont des membres de l'autre espèce, Sequoiadendron<br />
giganteum qui, s'il ne dépasse pas une hauteur de 80 mètres, peut avoir une circonférence de<br />
tronc telle qu'on a pu creuser un tunnel pour voitures dans l'un d'eux !<br />
10. Ces affirmations sont-elles vraies ? :<br />
- Les séquoias peuvent atteindre l’âge canonique de 4.000 ans.<br />
- Le mot séquoia vient du nom d’un chef indien ?<br />
Les cèdres<br />
Ces cèdres au large port étalé font partie de l'espèce la plus prestigieuse, les cèdres du<br />
Liban.<br />
On dit souvent, par boutade, que le seul cèdre du Liban qui reste est celui qui figure sur le<br />
drapeau, une façon d'illustrer les dévastations qu'ont subies les forêts méditerranéennes, en<br />
particulier celles du Liban. Dévastations qui ont commencé dès les Phéniciens :<br />
Après avoir colonisé les vallées, les Phéniciens ont adopté les cultures en terrasse sur les<br />
pentes. Ils exportent leur technique sur les côtes méditerranéennes et exploitent les pentes<br />
de Tyr, Sidon, Beyrouth. Pour ce faire, il fallait bien se débarrasser des arbres gênants. On<br />
envoya alors ces bois si prisés dans les plaines sans arbres d'Egypte et de Mésopotamie. En<br />
2840 av. JC, les fûts des cèdres du Liban provoquaient l'enthousiasme des foules<br />
égyptiennes ainsi qu'en témoigne une inscription du temple de Karnak. Mais les sols se<br />
dégradèrent ; des ravins s'ouvrirent ; des débris de pierrailles s'amoncelèrent partout et<br />
firent reculer les champs. Ce fut la dépopulation, la ruine d'une civilisation et l'apparition<br />
des premières villes mortes. (D’après Jean Pouquet).<br />
Rejoignez maintenant la place de Bendern et la façade du château.<br />
Le château<br />
Au XVIème siècle, la châtelaine de Beauregard est dame Jeanne de Sansac. Ce premier<br />
château n'aurait pas survécu aux transformations ultérieures.<br />
En 1722, c'est la nièce du Père <strong>La</strong>chaise, confesseur de Louis XIV, qui en est la châtelaine.<br />
Plusieurs propriétaires vont ensuite se succéder jusqu'en 1852. Séduite par le panorama, une<br />
anglaise, Miss Howard, fait l'acquisition du domaine qui comporte également la ferme de<br />
Béchevet et, en contrebas, le haras de Bel Ebat.