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4 > A C T U<br />

Sit-in locaux et action nationale dès la semaine prochaine<br />

Les gardes communaux<br />

Lors du Sommet de<br />

la Cédéao à Abidjan<br />

Paris presse ses<br />

alliés africains<br />

de retour<br />

Un débat houleux a caractérisé, hier, la réunion extraordinaire de la Coordination nationale<br />

de la garde communale. Un délégué, accusé de «trahison» s’est vu retirer la confiance par<br />

ses collègues.<br />

Réunis au siège national<br />

du MDS à Alger, les gardes<br />

communaux représentant<br />

une vingtaine<br />

de wilayas ont adopté à l’unanimité<br />

et à main levée, le retour à<br />

l’action de protestation dès la<br />

semaine prochaine. Des sit-in<br />

locaux sont ainsi prévus avant la<br />

fin du mois en cours, tandis<br />

qu’une action de protestation<br />

nationale sera programmée ultérieurement.<br />

Bien qu’aucune date<br />

ne soit arrêtée pour l’instant, «à<br />

cause de la situation sécuritaire<br />

qui pèse sur les frontières de<br />

l’Algérie», ont-ils mentionné, la<br />

mobilisation et la détermination<br />

sont plus que jamais de mise pour<br />

faire valoir leur plateforme de<br />

revendications.<br />

La réunion, qui s’est poursuivie<br />

quatre heures durant, a été<br />

caractérisée par un débat contradictoire<br />

houleux qui a failli<br />

déboucher sur des bagarres. C’est<br />

l’affaire du «faux émissaire» rapportée<br />

par Algérie News qui aura<br />

mi le feux aux poudres. En effet,<br />

c’est un délégué national avec la<br />

complicité d’un divisionnaire de<br />

la DGSN qui auraient planifié ce<br />

fameux «piège» qui a conduit les<br />

gardes communaux à reporter<br />

leur marche du 12 janvier courant,<br />

croyant que le Premier<br />

ministre Abdelmalek Sellal allait<br />

les recevoir 2 jours plus tard. Le<br />

délégué en question, L. Ahmed,<br />

sera d’ailleurs accusé de «trahison»<br />

par ses pairs et se verra retirer<br />

la confiance et la qualité de<br />

représentant national. Le débat<br />

sur le sujet a failli prendre une<br />

autre tournure lorsque la colère<br />

des représentants de l’Ouest,<br />

notamment d’El-Bayadh, atteindra<br />

ses limites. Il aura fallu la<br />

sagesse des autres, celle de Aliouet<br />

Lahlou et Hakim Chouaib, deux<br />

délégués auxquels la confiance fut<br />

renouvelée, pour calmer les<br />

esprits et reprendre les débats<br />

dans la sérénité. Dénonçant «une<br />

tentative de diviser la coordination»,<br />

les membres présents à la<br />

réunion ont affirmé que leur<br />

mouvement est plus que jamais<br />

soudé et ne comptent pas baisser<br />

les bras. «Désormais, il n’y aura<br />

plus de dialogue bilatéral entre les<br />

représentants et les autorités locales.<br />

Si dialogue il y a, ce sera un<br />

débat national avec la participation<br />

de tous les délégués des<br />

wilayas», a insisté Aliouet Lahlou,<br />

chargé à la communication, dans<br />

son intervention. Il ajoutera que<br />

«le ministère de l’Intérieur et le<br />

Premier ministère sont au courant<br />

de la plateforme de revendications.<br />

C’est dire qu’il n’y a plus<br />

lieu de négocier, mais de revoir le<br />

traitement de notre dossier dans<br />

le fond». Trois points essentiels<br />

constituent à présent le cheval de<br />

bataille des gardes communaux. Il<br />

s’agit des 4 600 éléments décédés<br />

lors de la décennie noire, auxquels<br />

le statut de victimes du terrorisme<br />

est réclamé en plus de la prise en<br />

charge de leurs familles, l’affaire<br />

en cassation des 43 éléments<br />

condamnés à six mois de prison<br />

avec sursis et la réintégration du<br />

garde communal Hayed<br />

M’Henna, délégué de la wilaya de<br />

Tizi Ouzou, radié et resté sans<br />

salaire depuis plus de 4 mois.<br />

Pour Hakim Chouaib, «les gardes<br />

communaux sont de vrais nationalistes.<br />

On ne peut envisager une<br />

action dans l’immédiat alors que<br />

l’Algérie est frappée par des terroristes».<br />

Lors des sit-in prévus par<br />

la coordination, le mot d’ordre<br />

sera celui de dénoncer «la mauvaise<br />

intention des pouvoirs<br />

publics à dialoguer, et qui ont<br />

bâclé le dossier», crier «victimes<br />

de la législation du travail» et<br />

revendiquer «un statut de dignité<br />

et de victime du terrorisme».<br />

Aïssa Moussi<br />

Départ de Soltani de la présidence du MSP<br />

El-Islah optimiste quant à l'avenir de l'AAV<br />

du départ de Bouguerra<br />

Soltani de la présidence du parti du<br />

L'annonce<br />

Mouvement de la société pour la<br />

paix (MSP) ne signifie pas la fin de l'Alliance<br />

de l'Algérie verte (AAV). Selon les déclarations<br />

du secrétaire général d'El-Islah, Hamlaoui<br />

Akouchi, «l'Alliance est constituée d'un<br />

groupe de mouvements et non de personnes<br />

seulement». Néanmoins, Akouchi n'a pas<br />

donné de précisions à propos d'un éventuel<br />

choix de l'Alliance pour son candidat à l’élection<br />

présidentielle de <strong>20</strong>14. «Notre priorité<br />

actuelle est la sécurité de l'Algérie et pas la<br />

présidentielle», a-t-il indiqué lors d'une conférence<br />

de presse animée hier au siège de son<br />

parti. Consacrant la conférence à la crise du<br />

Sahel, le secrétaire général du mouvement n'a<br />

pas caché son étonnement quant à l'attitude<br />

qu'a prise l'Algérie face à la crise malienne<br />

ainsi qu'à la gestion de la crise des otages de In<br />

Amenas. Hamlaoui Akouchi a pointé du doigt<br />

la France qu’il accuse d'être derrière ce qui se<br />

passe au Sahel. Selon ses dires, «la police de<br />

l'Afrique continue son travail : après avoir<br />

enlevé le président ivoirien Laurent Gbagbou,<br />

tué Kadhafi, c’est maintenant au tour du<br />

Sahel». Evoquant les différents intérêts dans la<br />

région du Sahel, le conférencier a indiqué qu'il<br />

«connaît bien ce qui se cache derrière cette<br />

crise. On sait aussi que l'Algérie est la cible de<br />

cette guerre». Mais ce qui reste regrettable et<br />

déplorable pour le mouvement d'El-Islah, c'est<br />

bien l'autorisation donnée à l'aviation française<br />

de survoler le territoire national. «On n’a<br />

jamais cru que les autorités algériennes permettraient<br />

à des avions français d'utiliser<br />

notre espace aérien dans le conflit malien»,<br />

note Akouchi. La contribution de l'Algérie à la<br />

guerre du Mali constitue un changement dans<br />

la position initiale de l'Algérie. Suite au choix<br />

de dialogue pour lequel a opté l'Algérie et les<br />

dernières consultations faites avec les Libyens<br />

et les Tunisiens, «nous avons pensé que la<br />

guerre se fera sans grand souci». Un souhait<br />

qui ne sera pas réalisé car, «mal heureusement,<br />

on est la première cible après le début de la<br />

guerre au Mali», a-t-il constaté. Avec la grande<br />

expérience que possède l'Algérie dans le<br />

domaine de la lutte contre le terrorisme, «on a<br />

pensé qu’on avait les moyens et la capacité<br />

nécessaires pour protéger tout le territoire, or<br />

ce qui s'est passé à In Amenas ne rassure pas<br />

du tout», a-t-il déploré. S'exprimant sur la<br />

manière dont les autorités gèrent la situation,<br />

Akouchi a regretté le fait que l'Etat agit seul,<br />

sans l'avis des parlementaires, de la presse,<br />

encore moins des partis politiques. Dans ce<br />

sens, Akouchi a appelé à ce que toutes les parties<br />

concernées soient impliquées dans la prise<br />

de décision et le débat sur ce problème. Le<br />

conférencier regrette aussi le manque de communication<br />

dans la crise liée à la prise d'otages<br />

à In Amenas. Selon ses dires, la situation reste<br />

ambiguë». «Ce sont les responsables français<br />

et anglais qui nous fournissent des informations<br />

au lieu de nos autorités, même les terroristes<br />

communiquent plus que nos responsables»,<br />

a-t-il poursuivi.<br />

Revenant au plan social, le secrétaire général<br />

d'El-Islah a indiqué que l'actuel gouvernement<br />

n'a rien apporté depuis son institution.<br />

La preuve est que plusieurs secteurs sont en<br />

pleines protestations : la Santé, l'éducation, la<br />

Poste... etc a-t-il expliqué. Dans ces circonstances,<br />

certains n'hésitent pas à discuter du<br />

quatrième mandat et de la révision de la<br />

Constitution. Pour ce dernier point, Akouchi<br />

est persuadé que cette révision «se fera par<br />

ceux qui ont autorisé l'aviation française à<br />

survoler notre espace aérien».<br />

Khelifa Litamine<br />

Le ministre français des Affaires<br />

étrangères a pressé hier ses<br />

alliés africains à déployer, dans<br />

les plus brefs délais, leurs forces<br />

au Mali pour aider les deux mille<br />

militaires français présents au<br />

sol. La force d'intervention<br />

africaine doit se déployer "le<br />

plus vite possible" au Mali où les<br />

militaires français et maliens<br />

combattent des groupes<br />

islamistes armés, a souligné<br />

aujourd'hui à Abidjan le chef de<br />

la diplomatie française, Laurent<br />

Fabius. L'opération française,<br />

engagée le 11 janvier au Mali,<br />

"n'a pas vocation à se substituer<br />

à l'action de la Misma" (Mission<br />

internationale de soutien au<br />

Mali), a-t-il déclaré à l'ouverture<br />

d'un Sommet ouest-africain sur<br />

la crise malienne. La force<br />

africaine doit se déployer "le<br />

plus vite possible, et c'est l'objet<br />

de notre réunion", a-t-il ajouté.<br />

De son côté, le président ivoirien,<br />

Alassane Ouattara, a appelé à<br />

une mobilisation internationale<br />

"plus large" dans les opérations<br />

militaires au Mali où des soldats<br />

français et maliens combattent<br />

des groupes islamistes armés.<br />

"L'heure a sonné pour un<br />

engagement plus large des<br />

grandes puissances et du plus<br />

grand nombre d'Etats et<br />

d'organisations aux opérations<br />

militaires afin qu'une plus<br />

grande solidarité se noue autour<br />

de la France et de l'Afrique dans<br />

la guerre totale et multiforme<br />

contre le terrorisme au Mali", a<br />

déclaré Ouattara, président en<br />

exercice de la Communauté<br />

économique des Etats d'Afrique<br />

de l'Ouest (Cédéao), à<br />

l'ouverture d'un sommet ouestafricain<br />

destiné à accélérer le<br />

déploiement de la force régionale<br />

au Mali. Une large majorité de<br />

Français (65%) est favorable à<br />

l'intervention militaire au Mali,<br />

une semaine après son<br />

lancement, un chiffre en légère<br />

augmentation par rapport au tout<br />

début des opérations (63%),<br />

selon un sondage Ifop pour Sud-<br />

Ouest à paraitre aujourd’hui.<br />

Selon ce sondage, <strong>20</strong>% des<br />

personnes interrogées ont<br />

répondu qu'elles étaient "tout à<br />

fait favorable" et 45% "plutôt<br />

favo-rable" à l'intervention<br />

française au Mali. Elles étaient<br />

63% dans un précédent sondage<br />

Ifop, réalisé les 12 et 13 janvier. A<br />

l'inverse, 18% des sondés disent<br />

qu'ils sont "plutôt pas favorable"<br />

à l'intervention, et 16% pas du<br />

tout "favorable", soit 34%,<br />

contre 37% en fin de semaine<br />

dernière. 1% des personnes<br />

interrogées ne se prononcent<br />

pas. R. I.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13

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