8 > P U B L I C I T E Direction des Ressources en Eau Avis d’attribution provisoire (<strong>20</strong>13/<strong>01</strong>) Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13 Anep 502 770 Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13 Anep 502 772 N° 19/<strong>20</strong>12 N° <strong>20</strong>/<strong>20</strong>12 Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13 Anep 502 777 Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13 Anep 502 774 ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
A C T U 9 Application anarchique des nouveaux tarifs des transports Le désarroi des usagers La hausse des tarifs des transports collectifs urbains, effective depuis mercredi dernier, a suscité l’ire des usagers, qui n’ont pas compris les motifs de cette brusque augmentation. « Je ne comprends pas les raisons de ce réajustement tarifaire. Mais le comble, c’est que nous, les usagers, pourtant les premiers concernés par cette augmentation, sommes les derniers informés. Ce n’est pas juste», fulmine un voyageur, abordé devant la station Tafourah, à Alger-Centre. Ceci dit, le mécontentement et la colère sont perceptibles sur les citoyens qui utilisent ces moyens de transport, et c’est le cas dans toutes les wilayas du pays. Et pour preuve. Dans certaines régions, les usagers sont passés à l’acte, en menant des mouvements de protestation contre cette hausse, mais qui sporadiques. Le secteur reste toujours non organisé et souffre du manque de professionnalisme, de la vétusté du parc, de la surcharge, du manque d’hygiène, du non-respect des horaires, autant d’inconvénients et d’insuffisances, qui ne justifient pas cette augmentation. Ainsi, pour avoir plus de détails, nous avons pris attache avec Abdelkader Boucherit, président de la Fédération nationale du transport des voyageurs, affiliée à l’UGCAA. Ce Tizi Ouzou Un cas particulier L es citoyens n’arrivent pas à expliquer la passivité «complice» des autorités locales chargées des transports à Tizi Ouzou, où les chauffeurs de bus , notamment ceux desservant la ligne d’Alger dictent tout simplement leur propre loi. Car même en appliquant les nouvelles tarifications de transport urbain et suburbain, applicables depuis le début de l’année en cours, on n’atteindra jamais la hausse opérée unilatéralement par les conducteurs, en juillet de l’année écoulée. Pour amortir les pertes d’une grève d’un mois, pour rappel, les chauffeurs ont augmenté les prix de 50%, dernier qui s’est voulu satisfait de ce relèvement des tarifs, dira que la décision de la tutelle est bien étudiée. «Il faut savoir que le dernier réajustement des tarifs, remontent à 1996, pourtant les charges et les prix ont augmenté dans tous les autres secteurs ces dernières années. En plus, il s’agit d’une petite augmentation, qui passe de 2,5 à 3 dinars/km», se défend-il. Interrogé sur la vétusté des bus qui assurent toujours les différentes dessertes, y compris dans la capitale, notre interlocuteur précise : «Nous avons soumis à la tutelle des propositions où il est question de mécanismes pour aider les transporteurs dans l’acquisition de nouveaux bus dans le cadre de l’Ansej et de l’Andi. Nous avons même les assurances du ministère pour faciliter les procédures aux transporteurs pour renouveler ainsi leur parc.» Selon le président de la Fédération nationale du transport des voyageurs, le problème majeur réside dans l’absence d’un plan de circulation et du transport dans nos villes. «Nous revendiquons aujourd’hui, la réorganisation de ce secteur, par une occupation soit de 1<strong>20</strong> à 180 dinars. Si les transporteurs urbains, privés et public, assurant le service au chef-lieu de wilaya ont augmenté, à effet immédiat, leurs tarifs, passant de 15 à <strong>20</strong> dinars la place, les autres opérateurs assurant les dessertes suburbaine dans un rayon inférieur à 30 km continuent d’appliquer les prix qu’ils ont eux-mêmes arrêtés unilatéralement depuis juillet <strong>20</strong>11. Comparativement aux nouveaux tarifs publiés par le ministère des Transports, toutes les dessertes extra urbaines coutent au moins 5 DA de plus. Un surcoût qui a toujours bafoué la réglementation d’une ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13 rationnelle de nos villes, et la révision de la méthode d’attribution des lignes. Le plus important, est l’application d’un plan de circulation et du transport afin de mettre fin à toute cette anarchie qui n'a que trop duré», persiste-t-il. Amélioration du service sans augmentation des tarifs De son côté, Hocine Aït Braham, président du Syndicat des chauffeurs de taxi, a estimé que l’amélioration du service, peut se faire sans aucune hausse des tarifs. «L’idéal serait d’associer les différents partenaires sociaux de la tutelle, avant la prise de cette décision, ce qui n’est pas le cas malheureusement. Il existe un grand problème de communication entre le ministère et les différents associations et syndicats, qui représentent le secteur. Pour cela, nous sommes contre cette augmentation à laquelle nous n’avons pas été associés.» déplore M. Aït Braham. En outre, notre interlocuteur a tenu à rappeler que les transporteurs devraient afficher les nouveaux tarifs. «Chaque transporteur est tenu par la loi d’afficher sur un tableau, à l’intérieur de son bus, les nouveaux tarifs, afin d’informer les usagers de ces nouvelles augmentations», explique-t-il. «Hélas, cette directive n’est pas été respectée par la grande majorité des transporteurs, poursuit-il, ce qui provoque souvent des querelles entre les transporteurs et les voyageurs, ces derniers exigent des explications sur ces nouvelles augmentations.» Enfin, le représentant des chauffeurs de taxi s’est montré peu satisfait de ces nouvelles hausses. «Passé de 3,5 dinars/km, à seulement 5 dinars, ce n’est pas grand-chose. Mais au lieu de pénaliser les usagers, la tutelle aurait dû revoir certains points, telle la baisse du taux d’intérêt des banques qui est aujourd’hui à 10%. Aussi, il y a également ce grand fardeau des dettes et des impôts qui pénalisent les chauffeurs de taxi, pour cela, nous demandons au ministère des Transports de nous faciliter certaines procédures, et de nous permettre d’acheter des véhicules hors-Tva», plaide-t-il. Yahia Maouchi manière visible et franche sans que les autorités de contrôle et de régulation ne le trouvent choquant. Ni même illégale. Celles-ci, qui comptent dans ses services des agents confrontés quotidiennement à cette pratique, puisqu’ils empruntent les mêmes moyens de locomotion que le grand public pour rejoindre leurs bureaux, considèrent que les augmentations des prix qui se décident d’une manière unilatérale par les transporteurs sont tacitement acceptés par les usagers, donc ne peuvent faire objet de réprimandes. Sur les distances de 10 km et <strong>20</strong> km, les prix déjà appliqués par les transporteurs ayant des véhicules de 10 places et plus, sont 25% supérieurs à la nouvelle tarification du ministère. Un tarif appliqué depuis plus de deux ans. Quant à ceux pratiqués sur les distances de 30 km, elles coutent déjà 10 dinars de plus comparativement à ceux annoncés par le ministre début janvier courant. Les remous et plaintes suscitées par cette subite et brutale augmentation de prix à l’époque n’a eu aucun effet. Le voyageur reste compréhensif » face à cette augmentation illégale, aucune mesure n’est envisagée pour rétablir les prix à leurs valeurs réglementaires. B. M.