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www.algerie<strong>news</strong>.info - www.facebook.com/algerie<strong>news</strong>.dz<br />

Lors du Sommet de la Cédéao à Abidjan<br />

Paris presse ses<br />

alliés africains > Page 5<br />

Avant l’assaut final<br />

des militaires sur le site gazier<br />

Les ravisseurs<br />

achèvent<br />

les otages<br />

Après avoir rencontré Ziari<br />

Le SAP sursoit à sa grève cyclique<br />

Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a décidé, lors d'une session<br />

extraordinaire tenue hier, de renoncer à son mouvement de protestation<br />

prévu pour demain. > Page 5<br />

Sit-in locaux et action<br />

nationale dès la semaine<br />

prochaine<br />

Les gardes<br />

communaux<br />

de retour<br />

Amine B./Algérie News<br />

Les preneurs d’otages avaient l’intention de tout faire sauter. Leur<br />

logique djihadiste et « jusqu’au boutiste» démontre encore une fois<br />

que ces groupes ne croient ni au dialogue ni au respect de la vie<br />

humaine. Ils ont tué les sept otages en guise de représailles. Lors de<br />

l’assaut final lancé, onze terroristes ont été éliminés. > Pages 2 et 3<br />

Un débat houleux a caractérisé, hier, la<br />

réunion extraordinaire de la Coordination<br />

nationale de la garde communale. Un<br />

délégué, accusé de «trahison», s’est vu<br />

retirer la confiance par ses collègues.<br />

> Page 4<br />

«Les terrasses», nouveau film<br />

de Merzak Allouache<br />

Alger pris de haut !<br />

C’est le onzième et dernier jour du tournage.<br />

Bab El-Oued croule sous un ciel bas<br />

et gris ; la mer est pourtant calme ; de<br />

jeunes surfeurs font de la voile près des<br />

rivages tandis qu’au loin, un navire en<br />

rade coupe l’horizon en deux. Action !<br />

> Page 23<br />

Quotidien national - Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13 - N°1416 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N E<br />

LE LIEN<br />

Massinissa Boudaoud<br />

Surmédiatisation<br />

malintentionnée<br />

Jamais une opération militaire<br />

algérienne n’a été autant sous<br />

les feux de la rampe comme l’a<br />

été celle d’In Amenas. Les<br />

médias occidentaux, notamment<br />

français, se sont déchainés en<br />

mêlant information et<br />

commentaire, renseignements<br />

et faux tuyaux, calomnies et<br />

analyses, critiques objectives et<br />

injures gratuites. Des micros ont<br />

été donnés à de soi-disant<br />

spécialistes, qui ne sont<br />

d’ailleurs experts que dans le<br />

lynchage médiatique. Au départ,<br />

alors que l’opération de<br />

sauvetage était toujours en<br />

cours, les langues se sont<br />

déliées pour verser du venin.<br />

Rare de trouver une tribune dans<br />

laquelle les intervenants tentent<br />

d’expliquer objectivement<br />

l’action d’engager l’assaut<br />

comme ultime recours afin de<br />

sauver des vies humaines. La<br />

situation in situ n’est pas une<br />

sinécure. Mais l’impair n’a pas<br />

été commis par des Marocains<br />

qui auraient trouvé l’opportunité<br />

pour descendre en flammes leur<br />

voisin «encombrant». Il n’était<br />

pas aussi le fait des Américains<br />

ou d’Egyptiens par jalousie ;<br />

mais par des Algériens comme<br />

ce Tazaghart, Sifaoui et<br />

consorts. Ces «plus royalistes<br />

que le roi» ont retrouvé le goût<br />

des années 1990 où la<br />

responsabilité des massacres ait<br />

été imputée à l’institution<br />

militaire. Et comme l’après des<br />

années de braises, les premiers<br />

témoignages viennent des<br />

étrangers enlevés qui louent le<br />

courage et le professionnalisme<br />

des militaires algériens. Les<br />

Japonais, qui ne connaissent pas<br />

le modus opérandi algérien,<br />

étaient, et c’est légitime,<br />

inquiets sur le sort de leurs<br />

ressortissants avant de revenir à<br />

de meilleurs sentiments. C’est le<br />

cas aussi des Britanniques. Les<br />

Américains partagent l’approche<br />

des Algériens dans la lutte<br />

antiterroriste et qui se résume à<br />

une devise devenue comme une<br />

doctrine : on ne négocie jamais<br />

avec les terroristes quel que soit<br />

le prix à payer. Car le<br />

phénomène que l’Algérie a<br />

combattu, plus d’une vingtaine<br />

d’années durant, se nourrit<br />

d’abord de la peur et des<br />

concessions. Si en contrepartie<br />

de la libération d’un otage, on<br />

paye des rançons, c’est qu’on a<br />

condamné d’autres personnes<br />

dans d’autres régions où on a<br />

tout simplement ajourné la mort<br />

des victimes. Il y a aussi dans<br />

cette affaire un jeu trouble, celui<br />

dans lequel seule la France<br />

excelle. Un discours ambivalent :<br />

s’apitoyer avec le berger et<br />

festoyer avec les loups. François<br />

Hollande a sauté de joie en<br />

apprenant la prise d’otages : un<br />

tremplin de taille pour justifier<br />

sa petite guerre au nord du Mali.<br />

Et pour preuve, signalons qu’un<br />

sondage a révélé que 65% des<br />

Français sont favorables à<br />

l’intervention militaire au Mali.<br />

Au départ, le président français<br />

a trouvé des difficultés à<br />

convaincre ses plus proches<br />

amis.<br />

Avant l’assaut final des militaires sur le site gazier<br />

Les ravisseurs achèvent<br />

les otages<br />

Les preneurs d’otages avaient l’intention de tout faire sauter. Leur logique<br />

djihadiste et «jusqu’au boutiste» démontre encore une fois que ces groupes<br />

ne croient ni au dialogue ni au respect de la vie humaine.<br />

La prise d’otages à Tiguentourine a pris fin hier en<br />

début d’après-midi. Selon plusieurs sources<br />

concordantes, les opérations militaires de libération<br />

des otages sont terminées après l'assaut final<br />

mené hier matin. L’assaut final des forces spéciales de<br />

l’ANP a abouti à la mort de 11 terroristes retranchés<br />

dans la section liquéfaction de l'usine gazière de<br />

Tiguentourine dans le sud-est algérien. Au moment de<br />

l’assaut final, sept otages étaient toujours aux mains des<br />

ravisseurs. Selon des sources sécuritaires relayées par plusieurs<br />

sources médiatiques, sept otages auraient trouvé la<br />

mort lors de l’opération. Il s’agit de ressortissants étrangers<br />

dont la nationalité n’a pas encore été révélée.<br />

D’autres sources sécuritaires ont indiqué que l’assaut a<br />

été donné suite à des informations faisant état de la décision<br />

des terroristes de tuer tous les otages avant de faire<br />

exploser l’unité de liquéfaction. C’est ce qui aurait précipité<br />

l’assaut. En début d’après-midi, les démineurs des<br />

forces spéciales ont commencé la délicate opération de<br />

désamorçage des bombes éparpillées sur l’ensemble du<br />

site. Le groupe Sonatrach a confirmé le début de l’opération<br />

de déminage. La Norvège a confirmé au milieu de<br />

l’après-midi que l'opération militaire lancée contre les<br />

preneurs d'otages sur le site gazier algérien de In Amenas<br />

était terminée. "Le ministère des Affaires étrangères a<br />

reçu confirmation que l'opération militaire à In Amenas<br />

est terminée", a déclaré un porte-parole, Frode Andersen.<br />

La Norvège est sans nouvelles de six de ses ressortissants<br />

sur le site de In Amenas. Même tonalité en provenance<br />

de Londres qui indique que l'assaut "a mis fin" à la prise<br />

d'otages. Plus tôt, François Hollande, depuis Tulle, avait<br />

indiqué que les opérations étaient toujours en cours. De<br />

sources algériennes, on assure que l'assaut final a été<br />

donné ce matin et que des opérations de déminage sont<br />

GESTION DE LA PRISE D’OTAGES À IN AMENAS<br />

François Hollande<br />

L’Algérie a eu des<br />

réponses adaptées<br />

L'Algérie a eu des réponses adaptées lors de la prise<br />

d'otages sur un site gazier car les négociations n'étaient<br />

pas possibles, a reconnu hier le président français<br />

François Hollande. Une déclaration qui est intervenue<br />

quelques minutes après l’annonce de la fin des<br />

opérations militaires pour tenter de déloger les<br />

terroristes et libérer les otages. «Nous n'avons pas<br />

encore tous les éléments mais quand il y a une prise<br />

d'otages avec autant de personnes concernées, et des<br />

terroristes aussi froidement déterminés, prêts à<br />

assassiner -ce qu'ils ont fait- leurs otages, un pays<br />

comme l'Algérie a les réponses qui me paraissent, à mes<br />

yeux, les plus adaptées car il ne pouvait pas y avoir de<br />

négociation», a dit François Hollande lors d'un<br />

déplacement à Tulle, en Corrèze.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13<br />

en cours sur le site. Moins d’une heure avant l’assaut<br />

final, un porte-parole des "Signataires par le sang",<br />

groupe djihadiste dirigé par Mokhtar Belmokhtar qui a<br />

revendiqué la prise d'otages, avait affirmé à l'Agence<br />

mauritanienne Nouakchott d'Information (ANI) que<br />

"sept otages" étrangers étaient retenus dans l'usine de gaz<br />

du site. D'après les sources djihadistes citées par ANI, le<br />

commando était dirigé par Abdelrahmane, dit "le<br />

Nigérien", qui détenait les sept étrangers, et était composé<br />

d'une quarantaine de personnes originaires<br />

d'Algérie, d'Egypte, du Niger, du Tchad, de la<br />

Mauritanie, du Mali et du Canada qui se seraient infiltrés<br />

en Algérie depuis le Niger. A 16h15, le président français<br />

a reconnu que les derniers otages retenus ont été «lâchement<br />

assassinés». Après quatre jours d’angoisse et de<br />

tension, les éléments des forces spéciales algériennes ont<br />

réussi à libérer plus de six-cent cinquante otages du site<br />

gazier de In Amenas. Une opération nécessaire et qui a<br />

évité de l’avis de beaucoup de spécialistes, une situation<br />

plus complexe et impossible à gérer.<br />

Plusieurs armes récupérées<br />

Les forces de sécurité ont pu récupérer hier un lot<br />

d’armement divers utilisé par les terroristes dans leur<br />

attaque sur le site gazier d’In Amenas. Il s’agit de fusils<br />

d’assaut de type Kalachnikov, des armes de poing et un<br />

nombre important de mines antipersonnel. Entre autre,<br />

des détonateurs de fabrication artisanale ont été récupérés.<br />

Des drapeaux blancs à l’effigie d’Al-Qaïda ont également<br />

été récupérés. Un armement qui démontre que<br />

l’intention des terroristes, qui ont attaqué mercredi<br />

matin le site gazier d’In Amenas, étaient venus lourdement<br />

armées, avec l’intention de tuer.<br />

Y. C./Agences<br />

BP<br />

Quatre employés portés<br />

disparus<br />

Quatre des employés de BP sur le site gazier algérien,<br />

théâtre d'une prise d'otages, sont toujours portés<br />

disparus, a annoncé hier après-midi le groupe pétrolier<br />

britannique qui craint qu'il y ait «un ou plusieurs morts»<br />

à déplorer parmi eux. «Au moment de l'attaque, il y avait<br />

18 employés de BP» sur le site et 14 sont «sains et<br />

saufs», a précisé l'entreprise dans un communiqué. Mais<br />

«ni les autorités sur le terrain, ni les gouvernements<br />

internationaux, ni BP n'ont pu localiser quatre d'entre<br />

eux».<br />

T. Doudou/D. News<br />

Chronologie<br />

des faits<br />

Mercredi 16 janvier<br />

Aux environs de cinq heures, des<br />

islamistes fortement armés<br />

attaquent un bus d'expatriés sur un<br />

site gazier de la compagnie<br />

pétrolière publique Sonatrach, à<br />

Tiguentourine, à 40 kilomètres de In<br />

Amenas, près de la frontière<br />

libyenne . Un Britannique et un<br />

Algérien sont tués. Les islamistes<br />

prennent en otages plusieurs<br />

centaines d'Algériens et<br />

d'étrangers, dont des Américains,<br />

des Britanniques, des Japonais, des<br />

Français, des Norvégiens et des<br />

Philippins. Un groupe islamiste<br />

armé revendique la prise d'otages,<br />

réclamant notamment "l'arrêt de<br />

l'agression" au Mali. Le<br />

communiqué est rédigé par les<br />

Signataires par le sang, de<br />

l'Algérien Mokhtar Belmokhtar,<br />

récemment destitué d'Al-Qaïda au<br />

Maghreb islamique.<br />

Jeudi 17 janvier<br />

Un porte-parole des ravisseurs<br />

demande le retrait de l'armée<br />

algérienne, qui encercle le site,<br />

"pour permettre de lancer des<br />

négociations". Trente otages<br />

algériens réussissent à s'échapper .<br />

Quinze étrangers, dont un couple de<br />

Français, parviennent également à<br />

s'enfuir. Dans l'après-midi, l'armée<br />

algérienne donne l'assaut contre le<br />

site gazier. L’assaut a permis la<br />

libération de plusieurs centaines de<br />

personnes, dont des étrangers.<br />

Alger fait état de "malheureusement<br />

quelques morts et blessés". De leur<br />

côté, les islamistes cités par<br />

l'agence mauritanienne ANI<br />

évoquent près de 50 morts, 34<br />

otages et 15 ravisseurs. Dans la<br />

soirée, l’APS rapporte que le raid<br />

n'a permis de contrôler que le "site<br />

de vie" du complexe, où se trouvait<br />

la majorité des otages. Le complexe<br />

lui-même est toujours encerclé.<br />

Tokyo, Londres, Oslo et Washington<br />

regrettent ne pas avoir été mis au<br />

courant de l'opération.<br />

Vendredi 18 janvier<br />

Le chef du groupe islamiste<br />

demande à la France de "négocier"<br />

la fin de la guerre au Mali et<br />

propose de libérer "les otages<br />

américains" contre des islamistes<br />

détenus aux États-Unis. "Les États-<br />

Unis ne négocient pas avec les<br />

terroristes", dit Washington. Bilan<br />

provisoire de l'assaut : 12 otages et<br />

18 ravisseurs tués, et libération de<br />

près d'une centaine d'otages sur les<br />

132 étrangers enlevés, ainsi que de<br />

573 employés algériens, selon APS.<br />

Un Français a été tué au cours de<br />

l'opération, annonce Paris. Un<br />

Américain figure parmi les morts,<br />

indique le département d'État. Le<br />

commando islamiste dit toujours<br />

détenir sept étrangers - trois Belges,<br />

deux Américains, un Japonais et un<br />

Britannique (ANI). Washington et<br />

Tokyo exhortent Alger à faire preuve<br />

d'une "précaution extrême" pour la<br />

vie des otages encore retenus.<br />

Samedi 19 janvier<br />

Le Conseil de sécurité de l'ONU<br />

condamne les actes "haineux" en<br />

Algérie. Les forces spéciales<br />

algériennes lancent l'assaut final<br />

contre l'usine où sont détenus les<br />

sept otages : "L'armée algérienne a<br />

abattu onze terroristes, et le groupe<br />

terroriste a assassiné sept otages<br />

étrangers", annonce la télévision<br />

d'Etat. De 25 à 27 otages étrangers<br />

et algériens au total auraient péri<br />

depuis mercredi. Londres et Oslo<br />

confirment la fin de la prise<br />

d'otages. Le Premier ministre libyen,<br />

Ali Zeidan, dément que les preneurs<br />

d'otages soient venus de Libye,<br />

après des déclarations algériennes<br />

dans ce sens. Le président français,<br />

François Hollande, déplore que des<br />

otages aient été "lâchement<br />

assassinés", y voyant "un argument<br />

supplémentaire" de l'action de la<br />

France "contre le terrorisme". La<br />

prise d’otages prend fin.


Saïda Benhabylès, à propos de la prise d’otages de In Amenas<br />

«Les conséquences<br />

de l’intervention<br />

de l’Otan en Libye»<br />

Trois jours, après la prise<br />

d'otages à In Amenas, rares<br />

sont les pays arabes à avoir<br />

condamné l'attaque<br />

terroriste dont a été victime<br />

l'Algérie. Un black-out qui<br />

n'a pas étonné l'ancienne<br />

ministre et membre d'une<br />

ONG de lutte contre le<br />

terrorisme. Pour elle, c’est<br />

une attitude qui ne déroge<br />

pas à la règle. Saïda<br />

Benhabylès a tenu à saluer<br />

le professionnalisme de<br />

l'ANP dans sa gestion de la<br />

prise d'otages et a rappelé<br />

que la prolifération des<br />

groupes terroristes dans la<br />

région est l'une des<br />

conséquences du Printemps<br />

arabe.<br />

Algérie News : L'Algérie a, de tout<br />

temps, mené une lutte implacable<br />

contre les groupes terroristes<br />

armés, surtout quand il s'agit d'islamistes<br />

radicaux. Mercredi, ces<br />

derniers se sont attaqués à<br />

l'Algérie justement sous prétexte<br />

qu'Alger a soutenu l'intervention<br />

militaire française au Mali. Peuton<br />

dire que l'Algérie est victime de<br />

sa politique ?<br />

M me Saïda Benhabylès : Non,<br />

l'Algérie n'est pas victime de sa<br />

politique. Au contraire, les autorités<br />

algériennes sont suffisamment<br />

intelligentes, elles ont bien réagi<br />

contre ce drame qui a touché notre<br />

Sud. Je mets au défi quiconque de<br />

pouvoir faire mieux de ce qui a été<br />

fait par notre armée. Mais il faut<br />

savoir que certaines puissances<br />

attendent les bonnes occasions<br />

pour intervenir et d'interférer ainsi<br />

grossièrement dans nos affaires<br />

intérieures. Les Algériens ont bien<br />

réagi. Ils sont compétents et vigilants.<br />

Ainsi, l'Algérie a coupé court<br />

aux intentions de certaines puissances.<br />

Autrement dit, cette intervention<br />

rapide a mis fin à certaines velleités<br />

pour intervenir chez nous.<br />

Contrairement aux autres, nous<br />

n'avons fait appel à personne pour<br />

nous aider à face aux terroristes. Il<br />

ne faut rien ceder aux terroristes,<br />

jamais !<br />

Plusieurs informations confirment<br />

que les assaillants de In<br />

Amenas étaient dans leur majorité<br />

des Syriens, des Egyptiens , des<br />

Tunisiens. Vous aviez alerté l'opinion<br />

publique sur les dangers<br />

sécuritaires que pouvaient engendrer<br />

les révoltes arabes. Pensezvous<br />

que ce qui s'est passé à In<br />

Amenas est l'une des conséquences<br />

de ces révoltes que vous soupçonnez<br />

« commanditées » ?<br />

Oui, bien sûr, c'est une conséquence<br />

directe de ce Printemps.<br />

Sinon comment expliquer les deux<br />

attentats qui ont ciblé l'année passée,<br />

les deux wilayas de notre Sud,<br />

Tamanrasset et Ouargla, et<br />

aujourd'hui c'est toute une base<br />

pétrolière qui vient d'être attaquée,<br />

ce n'est pas fortuit. L'Algérie, qui<br />

n'a pas enregistré d’attentats contre<br />

ses bases dans cette région durant<br />

plus de dix ans, est devenue<br />

aujourd'hui la cible privilégiée de<br />

ces terroristes. C'est l'une des conséquences<br />

directes de la chute du<br />

régime du colonel Mouamar El<br />

Gueddafi. De son temps, il y avait<br />

plus de sécurité aux frontières, du<br />

côté libyen. Je profite de cette occasion<br />

pour lancer un appel aux autorités<br />

et à la société civile algérienne<br />

pour ester en justice ceux qui sont à<br />

l'origine de l'intervention militaire<br />

en Libye. Là, je parle bien sûr de<br />

l'OTAN. C'est l'une des conséquences<br />

de cette instabilité qui perdure<br />

aujourd'hui dans la région. Je m’indigne<br />

contre quelques lectures de<br />

certains analystes français qui ne<br />

font pas de liaison entre l’insécurité<br />

en Libye et l’attentat de In Amenas.<br />

Au début de la prise des otages d'In<br />

Amenas, certains pays étrangers,<br />

dont les ressortissants étaient<br />

impliqués, avaient dénoncé l'attitude<br />

des autorités algériennes<br />

accusées de manque de coordination<br />

et de consultations. Ne pensez-vous<br />

pas que ce soit une réaction<br />

néocolonialiste ?<br />

C'est du mépris à l'égard des<br />

autorités et du peuple algérien.<br />

Pourquoi les autorités algériennes<br />

doivent-elles consulter des pays<br />

étrangers pour régler une prise<br />

d'otages sur son territoire ? Nous<br />

sommes un pays souverain. Notre<br />

armée est compétente, elle est professionnelle,<br />

alors nous n'avons pas<br />

besoin de ces donneurs de leçons.<br />

Tout le monde semble oublier que<br />

la France est intervenue pour libérer<br />

un otage en Somalie, et cette tentative<br />

a échoué d'une manière dramatique.<br />

Personne n'a critiqué l'armée<br />

française alors que l'intervention<br />

des forces spéciales algériennes a<br />

permis de sauver des centaines de<br />

vies et d’éviter que la crise<br />

n'échappe à tout contrôle. C'est<br />

pour cette raison que les critiques<br />

du début se sont transformées en<br />

un langage diplomatique plus respectueux<br />

à l'égard de notre pays.<br />

Exceptée la Tunisie, aucun pays<br />

arabe, y compris la Libye, n'a<br />

condamné l'attentat contre notre<br />

base pétrolière à In Amenas, quel<br />

est votre commentaire ?<br />

On est habitué à ce genre de<br />

mutisme. Pendant dix ans de terrorisme<br />

sanglant, aucun pays arabe<br />

n'a été solidaire avec nous, y compris<br />

la Ligue arabe qui n'a<br />

condamné le terrorisme qu'après<br />

les attentats du 11 septembre <strong>20</strong><strong>01</strong>.<br />

C'est une position qui ne m'étonne<br />

pas. Au contraire, ces pays attendent<br />

que l'Algérie abdique pour permettre<br />

une intervention étrangère sur<br />

son territoire, un événement qui<br />

n'arrivera jamais.<br />

D'après vous, y a-t-il un lien entre<br />

In Amenas et ce qui se passe au<br />

Mali ?<br />

Il faut savoir une chose, cette<br />

attaque a été minutieusement préparée,<br />

c'est la goutte qui a fait<br />

déborder le vase. La seule solution<br />

qui s'impose dans cette région est le<br />

dialogue, il faut revenir à la solution<br />

algérienne. En plus, ce que s'est<br />

passé au niveau de notre base pétrolière<br />

à In Amenas doit donner à<br />

réfléchir.<br />

Entretien réalisé Yahia Maouchi<br />

D. News<br />

> A L A U N E<br />

La condamnation ferme par<br />

le Conseil de sécurité de<br />

l’ONU de la prise d’otages<br />

sur le site gazier algérien de<br />

Tiguentourine, près de In<br />

Amenas, signifie que le message,<br />

très fort signé par le Haut<br />

commandement de l’armée<br />

algérienne, celui de négocier<br />

avec des terroristes sanguinaires,<br />

a été très bien reçu par le<br />

monde entier.<br />

Le deuxième enseignement<br />

de ce texte du Conseil de sécurité<br />

est que la communauté<br />

internationale est appelée à<br />

exprimer sa solidarité avec<br />

l’Algérie en appliquant la politique<br />

de « tolérance zéro » pour<br />

les terroristes.<br />

En effet, le Conseil de sécurité<br />

de l'ONU a dénoncé vendredi<br />

l'attaque "haineuse" et la<br />

prise d'otages dans un complexe<br />

gazier dans le sud de<br />

l'Algérie par un groupe armé<br />

proche d'Al Qaida. "Le Conseil<br />

de sécurité condamne, dans les<br />

termes les plus fermes, l'attaque<br />

terroriste contre le site de In<br />

Amenas, en Algérie", selon un<br />

communiqué approuvé par les<br />

quinze membres de l'instance.<br />

Le Conseil appelle en outre les<br />

États à "coopérer activement<br />

avec les autorités algériennes".<br />

Le communiqué souligne<br />

enfin que les mesures prises<br />

pour combattre le "terrorisme"<br />

doivent respecter "les lois internationales"<br />

relatives "aux droits<br />

de l'homme" et aux "réfugiés".<br />

Ce rappel survient alors que<br />

les gouvernements de plusieurs<br />

pays figurant parmi les otages à<br />

In Amenas ont appelé l'Algérie<br />

à tout faire pour protéger la vie<br />

des otages. Un rappel d’usage<br />

destiné à apaiser les opinions<br />

publiques des pays ayant connu<br />

des victimes lors de cette opération<br />

militaire dont la complexité<br />

extrême est reconnue<br />

par les experts et les gouvernements<br />

des pays concernés.<br />

Rappelons que les positions<br />

des principales capitales occidentales,<br />

concernées par cette<br />

prise d’otages qui s’est déroulée<br />

dans des conditions douloureuses,<br />

ont connu une évolution<br />

significative.<br />

L es États-Unis<br />

d’Amérique,la Grande-<br />

Bretagne, le Japon, la Norvège,<br />

pour ne citer que ces pays, ont<br />

exprimé leurs vives inquiétudes<br />

au début du déclenchement de<br />

l’opération des forces spéciales<br />

de l’ANP pour libérer les otages<br />

algériens et étrangers des mains<br />

des terroristes d’Aqmi. Ces<br />

inquiétudes sont destinées à la<br />

consommation de leurs opinions<br />

publiques respectives<br />

mais elles ont été exploitées par<br />

des groupes d’intérêts mal<br />

intentionnés pour s’en servir<br />

comme des arguments contre<br />

les autorités algériennes. Ces<br />

cercles d’intérêts intérieurs et<br />

3<br />

Les puissances mondiales<br />

prennent position dans<br />

l’opération de In Amenas<br />

Le Conseil de<br />

sécurité s'aligne<br />

sur Alger<br />

extérieurs doivent déchanter en<br />

lisant le paragraphe hautement<br />

significatif dans lequel le<br />

Conseil de sécurité«intime»<br />

presque l’ordre aux pays<br />

concernés par le fléau terroriste<br />

de se tenir du côté d’Alger.<br />

Les Américains sont ceux<br />

dont la position a connu une<br />

évolution des plus significatives.<br />

Les Etats-Unis veulent<br />

prendre toutes les «mesures<br />

nécessaires pour se protéger<br />

contre Aqmi», a annoncé le<br />

secrétaire américain à la<br />

Défense, Leon Panetta. «Est-ce<br />

que cela implique d'assister les<br />

autres dans des opérations militaires<br />

? Est-ce que cela implique<br />

de mener des opérations en<br />

coopération ? Ce sont des sujets<br />

qui, je pense, doivent être<br />

encore tranchés », a-t-il dit hier<br />

sur la BBC, selon des propos<br />

rapportés par l’AFP.<br />

Les Japonais, les plus virulents<br />

dans leur réaction au<br />

début, face au développement<br />

dramatique de la situation sur<br />

le site gazier, allant jusqu’à<br />

convoquer l’ambassadeur algérien<br />

à Tokyo, ont fini par mettre<br />

de l’eau dans leur vin. Bien que<br />

touchés dans leur chair par la<br />

perte de compatriotes, ils font<br />

preuve de compréhension<br />

devant une telle situation.<br />

La Ligue arabe aux<br />

abonnés absents<br />

Sur un autre registre, le<br />

communiqué du Conseil de<br />

sécurité aura aussi le mérite de<br />

clarifier les choses dans la<br />

guerre qui se mène actuellement<br />

au Mali et dont les conséquences<br />

ne manqueraient pas<br />

de toucher tous les pays de la<br />

région. En soutenant l’action<br />

d’Alger qui s’inscrit dans le<br />

cadre onusien de lutte contre le<br />

terrorisme, le message délivré<br />

par les puissants de ce monde<br />

fait que la donne sécuritaire au<br />

Sahel gagne en précision après<br />

les moult tentatives de faire<br />

accroire que les troubles au<br />

Mali sont l’œuvre des groupes<br />

armés instrumentalisés par une<br />

puissance régionale aux fins de<br />

déstabilisation.<br />

Aussi, le communiqué du<br />

Conseil de sécurité tranche par<br />

sa clarté face au mutisme de la<br />

plupart des pays arabes et de la<br />

Ligue arabe plus occupés à casser<br />

les Etats encore debout qu’à<br />

dénoncer les complots terroristes<br />

qui se trament dans la<br />

région. A l’exception de la<br />

Tunisie qui a exprimé sa solidarité<br />

avec l’Algérie depuis le<br />

début de cette prise d’otages, les<br />

autres pays, fidèles à leur tradition,<br />

continuent à nourrir les<br />

amalgames entre le terrorisme<br />

et les mouvements porteurs<br />

d’une revendication identitaire<br />

ou de changement démocratique.<br />

Kamel Aït Bessaï<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


4 > A C T U<br />

Sit-in locaux et action nationale dès la semaine prochaine<br />

Les gardes communaux<br />

Lors du Sommet de<br />

la Cédéao à Abidjan<br />

Paris presse ses<br />

alliés africains<br />

de retour<br />

Un débat houleux a caractérisé, hier, la réunion extraordinaire de la Coordination nationale<br />

de la garde communale. Un délégué, accusé de «trahison» s’est vu retirer la confiance par<br />

ses collègues.<br />

Réunis au siège national<br />

du MDS à Alger, les gardes<br />

communaux représentant<br />

une vingtaine<br />

de wilayas ont adopté à l’unanimité<br />

et à main levée, le retour à<br />

l’action de protestation dès la<br />

semaine prochaine. Des sit-in<br />

locaux sont ainsi prévus avant la<br />

fin du mois en cours, tandis<br />

qu’une action de protestation<br />

nationale sera programmée ultérieurement.<br />

Bien qu’aucune date<br />

ne soit arrêtée pour l’instant, «à<br />

cause de la situation sécuritaire<br />

qui pèse sur les frontières de<br />

l’Algérie», ont-ils mentionné, la<br />

mobilisation et la détermination<br />

sont plus que jamais de mise pour<br />

faire valoir leur plateforme de<br />

revendications.<br />

La réunion, qui s’est poursuivie<br />

quatre heures durant, a été<br />

caractérisée par un débat contradictoire<br />

houleux qui a failli<br />

déboucher sur des bagarres. C’est<br />

l’affaire du «faux émissaire» rapportée<br />

par Algérie News qui aura<br />

mi le feux aux poudres. En effet,<br />

c’est un délégué national avec la<br />

complicité d’un divisionnaire de<br />

la DGSN qui auraient planifié ce<br />

fameux «piège» qui a conduit les<br />

gardes communaux à reporter<br />

leur marche du 12 janvier courant,<br />

croyant que le Premier<br />

ministre Abdelmalek Sellal allait<br />

les recevoir 2 jours plus tard. Le<br />

délégué en question, L. Ahmed,<br />

sera d’ailleurs accusé de «trahison»<br />

par ses pairs et se verra retirer<br />

la confiance et la qualité de<br />

représentant national. Le débat<br />

sur le sujet a failli prendre une<br />

autre tournure lorsque la colère<br />

des représentants de l’Ouest,<br />

notamment d’El-Bayadh, atteindra<br />

ses limites. Il aura fallu la<br />

sagesse des autres, celle de Aliouet<br />

Lahlou et Hakim Chouaib, deux<br />

délégués auxquels la confiance fut<br />

renouvelée, pour calmer les<br />

esprits et reprendre les débats<br />

dans la sérénité. Dénonçant «une<br />

tentative de diviser la coordination»,<br />

les membres présents à la<br />

réunion ont affirmé que leur<br />

mouvement est plus que jamais<br />

soudé et ne comptent pas baisser<br />

les bras. «Désormais, il n’y aura<br />

plus de dialogue bilatéral entre les<br />

représentants et les autorités locales.<br />

Si dialogue il y a, ce sera un<br />

débat national avec la participation<br />

de tous les délégués des<br />

wilayas», a insisté Aliouet Lahlou,<br />

chargé à la communication, dans<br />

son intervention. Il ajoutera que<br />

«le ministère de l’Intérieur et le<br />

Premier ministère sont au courant<br />

de la plateforme de revendications.<br />

C’est dire qu’il n’y a plus<br />

lieu de négocier, mais de revoir le<br />

traitement de notre dossier dans<br />

le fond». Trois points essentiels<br />

constituent à présent le cheval de<br />

bataille des gardes communaux. Il<br />

s’agit des 4 600 éléments décédés<br />

lors de la décennie noire, auxquels<br />

le statut de victimes du terrorisme<br />

est réclamé en plus de la prise en<br />

charge de leurs familles, l’affaire<br />

en cassation des 43 éléments<br />

condamnés à six mois de prison<br />

avec sursis et la réintégration du<br />

garde communal Hayed<br />

M’Henna, délégué de la wilaya de<br />

Tizi Ouzou, radié et resté sans<br />

salaire depuis plus de 4 mois.<br />

Pour Hakim Chouaib, «les gardes<br />

communaux sont de vrais nationalistes.<br />

On ne peut envisager une<br />

action dans l’immédiat alors que<br />

l’Algérie est frappée par des terroristes».<br />

Lors des sit-in prévus par<br />

la coordination, le mot d’ordre<br />

sera celui de dénoncer «la mauvaise<br />

intention des pouvoirs<br />

publics à dialoguer, et qui ont<br />

bâclé le dossier», crier «victimes<br />

de la législation du travail» et<br />

revendiquer «un statut de dignité<br />

et de victime du terrorisme».<br />

Aïssa Moussi<br />

Départ de Soltani de la présidence du MSP<br />

El-Islah optimiste quant à l'avenir de l'AAV<br />

du départ de Bouguerra<br />

Soltani de la présidence du parti du<br />

L'annonce<br />

Mouvement de la société pour la<br />

paix (MSP) ne signifie pas la fin de l'Alliance<br />

de l'Algérie verte (AAV). Selon les déclarations<br />

du secrétaire général d'El-Islah, Hamlaoui<br />

Akouchi, «l'Alliance est constituée d'un<br />

groupe de mouvements et non de personnes<br />

seulement». Néanmoins, Akouchi n'a pas<br />

donné de précisions à propos d'un éventuel<br />

choix de l'Alliance pour son candidat à l’élection<br />

présidentielle de <strong>20</strong>14. «Notre priorité<br />

actuelle est la sécurité de l'Algérie et pas la<br />

présidentielle», a-t-il indiqué lors d'une conférence<br />

de presse animée hier au siège de son<br />

parti. Consacrant la conférence à la crise du<br />

Sahel, le secrétaire général du mouvement n'a<br />

pas caché son étonnement quant à l'attitude<br />

qu'a prise l'Algérie face à la crise malienne<br />

ainsi qu'à la gestion de la crise des otages de In<br />

Amenas. Hamlaoui Akouchi a pointé du doigt<br />

la France qu’il accuse d'être derrière ce qui se<br />

passe au Sahel. Selon ses dires, «la police de<br />

l'Afrique continue son travail : après avoir<br />

enlevé le président ivoirien Laurent Gbagbou,<br />

tué Kadhafi, c’est maintenant au tour du<br />

Sahel». Evoquant les différents intérêts dans la<br />

région du Sahel, le conférencier a indiqué qu'il<br />

«connaît bien ce qui se cache derrière cette<br />

crise. On sait aussi que l'Algérie est la cible de<br />

cette guerre». Mais ce qui reste regrettable et<br />

déplorable pour le mouvement d'El-Islah, c'est<br />

bien l'autorisation donnée à l'aviation française<br />

de survoler le territoire national. «On n’a<br />

jamais cru que les autorités algériennes permettraient<br />

à des avions français d'utiliser<br />

notre espace aérien dans le conflit malien»,<br />

note Akouchi. La contribution de l'Algérie à la<br />

guerre du Mali constitue un changement dans<br />

la position initiale de l'Algérie. Suite au choix<br />

de dialogue pour lequel a opté l'Algérie et les<br />

dernières consultations faites avec les Libyens<br />

et les Tunisiens, «nous avons pensé que la<br />

guerre se fera sans grand souci». Un souhait<br />

qui ne sera pas réalisé car, «mal heureusement,<br />

on est la première cible après le début de la<br />

guerre au Mali», a-t-il constaté. Avec la grande<br />

expérience que possède l'Algérie dans le<br />

domaine de la lutte contre le terrorisme, «on a<br />

pensé qu’on avait les moyens et la capacité<br />

nécessaires pour protéger tout le territoire, or<br />

ce qui s'est passé à In Amenas ne rassure pas<br />

du tout», a-t-il déploré. S'exprimant sur la<br />

manière dont les autorités gèrent la situation,<br />

Akouchi a regretté le fait que l'Etat agit seul,<br />

sans l'avis des parlementaires, de la presse,<br />

encore moins des partis politiques. Dans ce<br />

sens, Akouchi a appelé à ce que toutes les parties<br />

concernées soient impliquées dans la prise<br />

de décision et le débat sur ce problème. Le<br />

conférencier regrette aussi le manque de communication<br />

dans la crise liée à la prise d'otages<br />

à In Amenas. Selon ses dires, la situation reste<br />

ambiguë». «Ce sont les responsables français<br />

et anglais qui nous fournissent des informations<br />

au lieu de nos autorités, même les terroristes<br />

communiquent plus que nos responsables»,<br />

a-t-il poursuivi.<br />

Revenant au plan social, le secrétaire général<br />

d'El-Islah a indiqué que l'actuel gouvernement<br />

n'a rien apporté depuis son institution.<br />

La preuve est que plusieurs secteurs sont en<br />

pleines protestations : la Santé, l'éducation, la<br />

Poste... etc a-t-il expliqué. Dans ces circonstances,<br />

certains n'hésitent pas à discuter du<br />

quatrième mandat et de la révision de la<br />

Constitution. Pour ce dernier point, Akouchi<br />

est persuadé que cette révision «se fera par<br />

ceux qui ont autorisé l'aviation française à<br />

survoler notre espace aérien».<br />

Khelifa Litamine<br />

Le ministre français des Affaires<br />

étrangères a pressé hier ses<br />

alliés africains à déployer, dans<br />

les plus brefs délais, leurs forces<br />

au Mali pour aider les deux mille<br />

militaires français présents au<br />

sol. La force d'intervention<br />

africaine doit se déployer "le<br />

plus vite possible" au Mali où les<br />

militaires français et maliens<br />

combattent des groupes<br />

islamistes armés, a souligné<br />

aujourd'hui à Abidjan le chef de<br />

la diplomatie française, Laurent<br />

Fabius. L'opération française,<br />

engagée le 11 janvier au Mali,<br />

"n'a pas vocation à se substituer<br />

à l'action de la Misma" (Mission<br />

internationale de soutien au<br />

Mali), a-t-il déclaré à l'ouverture<br />

d'un Sommet ouest-africain sur<br />

la crise malienne. La force<br />

africaine doit se déployer "le<br />

plus vite possible, et c'est l'objet<br />

de notre réunion", a-t-il ajouté.<br />

De son côté, le président ivoirien,<br />

Alassane Ouattara, a appelé à<br />

une mobilisation internationale<br />

"plus large" dans les opérations<br />

militaires au Mali où des soldats<br />

français et maliens combattent<br />

des groupes islamistes armés.<br />

"L'heure a sonné pour un<br />

engagement plus large des<br />

grandes puissances et du plus<br />

grand nombre d'Etats et<br />

d'organisations aux opérations<br />

militaires afin qu'une plus<br />

grande solidarité se noue autour<br />

de la France et de l'Afrique dans<br />

la guerre totale et multiforme<br />

contre le terrorisme au Mali", a<br />

déclaré Ouattara, président en<br />

exercice de la Communauté<br />

économique des Etats d'Afrique<br />

de l'Ouest (Cédéao), à<br />

l'ouverture d'un sommet ouestafricain<br />

destiné à accélérer le<br />

déploiement de la force régionale<br />

au Mali. Une large majorité de<br />

Français (65%) est favorable à<br />

l'intervention militaire au Mali,<br />

une semaine après son<br />

lancement, un chiffre en légère<br />

augmentation par rapport au tout<br />

début des opérations (63%),<br />

selon un sondage Ifop pour Sud-<br />

Ouest à paraitre aujourd’hui.<br />

Selon ce sondage, <strong>20</strong>% des<br />

personnes interrogées ont<br />

répondu qu'elles étaient "tout à<br />

fait favorable" et 45% "plutôt<br />

favo-rable" à l'intervention<br />

française au Mali. Elles étaient<br />

63% dans un précédent sondage<br />

Ifop, réalisé les 12 et 13 janvier. A<br />

l'inverse, 18% des sondés disent<br />

qu'ils sont "plutôt pas favorable"<br />

à l'intervention, et 16% pas du<br />

tout "favorable", soit 34%,<br />

contre 37% en fin de semaine<br />

dernière. 1% des personnes<br />

interrogées ne se prononcent<br />

pas. R. I.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


Après avoir rencontré Ziari<br />

Le SAP sursoit<br />

à sa grève cyclique<br />

Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a décidé, lors d'une session extraordinaire<br />

tenue hier, de renoncer à son mouvement de protestation prévu pour demain.<br />

En effet, les membres du<br />

Conseil national ont<br />

décidé de surseoir à leur<br />

grève cyclique de trois<br />

jours par semaine, suite aux<br />

engagements pris par les responsables<br />

du secteur, jeudi dernier.<br />

Contacté hier, par téléphone, le<br />

président du SAP, Lounès Gachi,<br />

a indiqué que « la réunion de<br />

jeudi dernier a donné ses fruits.<br />

Le ministère de tutelle s'est<br />

engagé à satisfaire notre plateforme<br />

de revendications au plus<br />

tard la fin du mois en cours».<br />

Et d'ajouter que la décision de<br />

surseoir à la grève est motivée<br />

par les assurances du chef du<br />

cabinet au ministère de la Santé,<br />

présent lors de la session extraordinaire<br />

du Conseil national tenue<br />

hier. Notre interlocuteur a indiqué<br />

que l'entité syndicale a toujours<br />

privilégié le dialogue.<br />

J'espère que la tutelle tiendra<br />

ses engagements. Dans le cas<br />

contraire, nous serons obligés de<br />

revenir à la protestation.<br />

Les revendications des paramédicaux<br />

tournent autour du<br />

respect des dispositions statutaires<br />

intégrant les paramédicaux<br />

brevetés dans le nouveau statut,<br />

l'élaboration du dispositif réglementaire<br />

afin de rendre effective<br />

la progression de carrière, inexistante,<br />

mettre un terme définitif<br />

au chevauchement des paramédicaux<br />

entre les anciens et les<br />

nouveaux statuts, amalgame<br />

qu'entretient délibérément la<br />

tutelle, rendre effectif le protocole<br />

d'accord relatif aux amendements<br />

statutaires contenus dans<br />

le procès-verbal de la commission<br />

mixte du ministère et du<br />

SAP. Ce dernier réclame également<br />

la mise en application d'un<br />

dispositif réglementaire accompagnant<br />

le nouveau statut dans la<br />

nomination aux postes supérieurs<br />

des paramédicaux, la revalorisation<br />

de certaines primes,<br />

notamment de risque et de garde.<br />

Rejetant les déclarations du ministre de l'Education<br />

Les syndicats menacent de revenir<br />

à la charge<br />

Un sérieux débrayage est<br />

en train d’être préparé<br />

par les syndicats autonomes<br />

de l’éducation nationale. En<br />

effet, plus de trois mois après son<br />

installation à la tête du secteur,<br />

Abdelatif Baba Ahmed n’a toujours<br />

pas satisfait les revendications<br />

des travailleurs de son secteur.<br />

Et pourtant, lors de sa dernière<br />

sortie médiatique qui<br />

remonte à jeudi dernier, le ministre<br />

de l’Education affirme que «la<br />

plupart des revendications des<br />

travailleurs du secteur de l’éducation<br />

ont été prises en charge,<br />

en attendant la satisfaction des<br />

revendications communes».<br />

Il a toutefois, qualifié les<br />

revendications des travailleurs de<br />

son secteur de «légitimes». Joint<br />

hier par téléphone, M. Meziane<br />

Meriane, coordinateur national<br />

du Syndicat autonome des professeurs<br />

de l’enseignement<br />

secondaire et technique<br />

(Snapest) a rejeté la déclaration<br />

du ministre de l’Education nationale.<br />

«Rien n’a été réglé pour le<br />

moment… Je dirais même que<br />

nous sommes à la case départ»,<br />

a-t-il indiqué. Pour lui, le seul<br />

dossier sur lequel les syndicats<br />

ont eu une réponse claire, c’est<br />

sur celui relatif aux échelons<br />

puisque les enseignants sont passés<br />

de l’échelon 13 à 16.<br />

Cependant, de nombreux<br />

dossiers restent en suspens, à<br />

Mohammed Zerrouki<br />

l’image de la médecine du travail,<br />

les postes aménagés, les œuvres<br />

sociales et les primes du Sud.<br />

«Pour les postes aménagés, par<br />

exemple, la commission a arrêté<br />

son travail, alors qu’elle devra<br />

reprendre dans les prochains<br />

jours, c’est du moins ce que nous<br />

a communiqué le ministère de<br />

tutelle», explique le coordinateur<br />

national du Snapest. Plus loin<br />

encore, M. Meriane annonce que<br />

son syndicat avec d’autres syndicats<br />

autonomes de la Fonction<br />

publique sont à un stade avancé<br />

de concertation afin de décider<br />

d’une action commune qui interviendra<br />

prochainement. M.<br />

Abdelkrim Boudjneh, secrétaire<br />

général du Syndicat national des<br />

travailleurs de l’éducation<br />

(SNTE), rejoint ses confrères du<br />

Snapest et affirme que de nombreux<br />

dossiers ne sont pas encore<br />

tranchés. «Il y a plusieurs corps<br />

qui sont lésés et que le ministère<br />

devra prendre en charge leurs<br />

revendications, à l’image des<br />

conseillers pédagogiques», a-t-il<br />

souligné. Selon lui, les travailleurs<br />

du secteur de l’éducation<br />

nationale ne demandent que leur<br />

droit, autrement, un recours à la<br />

grève est très probable si les réunions<br />

avec la tutelle ne mèneront<br />

à rien. Devant cette situation<br />

confuse, les seules victimes<br />

demeurent les élèves, notamment<br />

ceux en classes d’examen.<br />

Hasna Zobiri<br />

> A C T U<br />

5<br />

Alors que la neige<br />

cause un mort<br />

à Illiltene<br />

La coulée<br />

de boue menace<br />

encore<br />

<strong>20</strong> familles<br />

Une vingtaine de familles ont<br />

été évacuées, hier matin, du<br />

village Aït Aïssa Ouyahia, dans<br />

la commune d’Illiltene, 70 km<br />

au sud-est de Tizi Ouzou, suite<br />

aux nouveaux mouvements<br />

géologiques ressentis dans la<br />

nuit. Menacées par une<br />

nouvelle coulée de boue, ces<br />

familles seraient restées<br />

éveillées durant toute la nuit de<br />

vendredi à samedi, par peur que<br />

des tonnes de boues et de<br />

pierres ne déferleront sur leurs<br />

habitations, a signalé un<br />

habitant. « Les risques<br />

d’avalanches boueuses sont<br />

toujours présents et elles<br />

menacent les maisons et les<br />

familles se trouvant au pied de<br />

la montagne au village Aït Aissa<br />

Ouyahia », souligne cet habitant<br />

qui dit craindre le pire avec les<br />

dernières chutes de pluie et de<br />

neige. Perchés à plus de 1 <strong>20</strong>0<br />

m d’altitude, les villages<br />

d’Illiltene sont entièrement<br />

recouverts de neige tombée en<br />

abondance lundi et mardi<br />

dernier. En plus d’importantes<br />

quantités d’eau pluviale qui se<br />

sont abattues, la neige semble<br />

contribuer à fragiliser les sites<br />

déjà menacés par ce<br />

phénomène naturel depuis l’an<br />

dernier. La dernière coulée de<br />

boue signalée dans cette région<br />

remonte au mois dernier, mais<br />

sans faire de dégât ni de<br />

victime. Le chef-lieu communal,<br />

qui a été quasiment défiguré par<br />

la monstrueuse coulée de boue<br />

de mai dernier, n’y sera pas, non<br />

plus, épargné par une<br />

imminente coulée de boue, dira<br />

encore ce citoyen qui précise<br />

que la population locale vit<br />

dans la peur. Un autre citoyen<br />

de ce village, en revanche a été<br />

retrouvé mort, mercredi, des<br />

suites d’une hypothermie, après<br />

s’être coincé dans la tempête de<br />

neige de la veille et d’avantveille,<br />

croit-on encore savoir.<br />

Agé d’une quarantaine<br />

d’années, ce père de famille<br />

résidant à Aït Aïssa Ouyahia<br />

aurait été donc pris au piège<br />

lorsqu’il voulait regagner son<br />

domicile depuis le village<br />

limitrophe de Aït Adellah. Deux<br />

villages situés à près de 1 500 m<br />

d’altitude.<br />

M. A. T.<br />

Sidi Bel-Abbès<br />

Démantèlement<br />

d’un réseau<br />

de trafic de faux<br />

billets<br />

Un réseau spécialisé dans le<br />

trafic de faux billets a été<br />

démantelé récemment par les<br />

services de la sûreté de daira de<br />

Ben Badis à Sidi Bel-Abbès, a<br />

indiqué la sûreté de wilaya.<br />

L’opération a conduit à<br />

l’arrestation de trois personnes,<br />

dont deux femmes, ainsi qu’à la<br />

saisie de 12 faux billets de 1 000<br />

dinars, a ajouté la même source.<br />

Les trois personnes ont été<br />

arrêtées suite à des<br />

informations selon lesquelles<br />

une femme a effectué des<br />

achats dans une boutique avec<br />

de faux billets, a-t-on précisé.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


6 > A C T U<br />

Climat des affaires<br />

en Algérie<br />

Les Britanniques<br />

toujours<br />

intéressés<br />

`<br />

La présidente du Conseil<br />

d’affaires algéro-britannique<br />

(ABBC), Lady Olga Maitland, a<br />

déclaré hier que les hommes<br />

d’affaires britanniques<br />

maintenaient leur intérêt pour<br />

le marché algérien. «Les<br />

hommes d’affaires avec<br />

lesquels je me suis entretenu<br />

ces derniers jours m’ont affirmé<br />

qu’ils maintenaient leur intérêt<br />

pour l’Algérie, aucun<br />

changement n’a été apporté à<br />

leurs programmes après ce qui<br />

s’est passé a In Amenas», a-telle<br />

affirmé. «Le terrorisme<br />

frappe partout dans le monde,<br />

les businessmen le savent, et il<br />

s’agit d’être plus prudents», a-<br />

t-elle ajouté. «A la fin février, le<br />

Conseil d’affaires a prévu de<br />

conduire deux Tours opérateurs<br />

dans le sud algérien, (Ghardaïa<br />

et Timimoun) et nous avons<br />

maintenu ce programme (…)<br />

j’ai dit qu’il fallait continuer»,<br />

a encore affirmé Mme Maitland,<br />

soutenant toutefois que tout le<br />

monde a été choqué par<br />

cette affaire.<br />

«Le message que la<br />

communauté d’affaires<br />

britannique veut adresser au<br />

gouvernement algérien - qui est<br />

également choqué par cette<br />

prise d’otages- est que nous<br />

continuerons à faire du<br />

business avec l’Algérie», a<br />

conclu M me Maitland.<br />

R. A.<br />

Ressources en eau<br />

La mise en garde<br />

de Necib<br />

Lors d’une visite de travail et<br />

d’inspection dans la wilaya de<br />

Oum El-Bouaghi, le ministre<br />

des Ressources en eau, Hocine<br />

Necib,a mis en garde contre les<br />

retards qui peuvent survenir<br />

dnas les grands projets. A Aïn<br />

Beïda, il a inspecté le projet de<br />

réalisation de la station<br />

d’épuration (Step) des eaux<br />

usées qui accuse un retard d’au<br />

moins vingt mois. Le ministre<br />

n’a pas caché sa colère en<br />

rappelant aux responsables du<br />

secteur leur rôle dans le sens<br />

de la prise de sanctions,<br />

prévues par la loi, à l’encontre<br />

des entreprises ne respectant<br />

les délais de réalisation inclus<br />

dans les cahiers des charges.<br />

«Toute négligence ou retard<br />

dans la réalisation des grands<br />

projets est inacceptable” s’est<br />

emporté Hocine Necib qui n’a<br />

pas manqué d’appeler le<br />

partenaire étranger, impliqué<br />

dans le projet, de lancer<br />

l’installation de ses<br />

équipements avant un délai de<br />

trois mois, dans le but<br />

d’accélérer la réalisation de ce<br />

projet qui touche directement à<br />

la santé de la population. Les<br />

pouvoirs publics ont dégagé<br />

une enveloppe de 2,83<br />

milliards de dinars pour la<br />

réalisation de cette station<br />

d’épuration des eaux usées qui<br />

a été inscrite, il y a plus de cinq<br />

années. Elle est appelée à<br />

préserver les terres agricoles<br />

situées en aval, contre les<br />

risques de pollution, et à<br />

irriguer par les eaux recyclées,<br />

plus de 100 hectares.<br />

Y. R.<br />

Situation chaotique à l'APC de Blida<br />

Les travailleurs<br />

saisissent Ould Kablia<br />

Les travailleurs évoluent dans des conditions socioprofessionnelles déplorables.<br />

La section syndicale des travailleurs<br />

de la commune<br />

de Blida, affiliée au<br />

Snapap , a dénoncé la<br />

négligence du nouveau président<br />

de l'APC de Blida, Bencherchali<br />

Sid-Ali, quant à la prise en charge<br />

de leurs doléances et ce, depuis<br />

son installation à l'issue des élections<br />

locales du 29 novembre dernier.<br />

Les travailleurs de cette commune<br />

dénoncent la dégradation<br />

de leurs conditions socioprofessionnelles<br />

et surtout les retards<br />

fréquents dans le versement de<br />

leurs salaires mensuels, le mépris<br />

de certains fonctionnaires exerçant<br />

dans les différents services de<br />

l'APC et la situation lamentable<br />

qui prévant dans les services de<br />

l'état-civil dont les responsables<br />

n'ont pas encore procédé à l'informatisation<br />

du service. Joint hier<br />

par téléphone, le chargé de communication<br />

de la section syndicale<br />

des travailleurs de l'APC de Blida,<br />

affiliés au Snapap, Mohamed<br />

Daya, a affirmé que tous les travailleurs<br />

de l'APC, au nombre de<br />

360, sont marginalisés. « C'est<br />

pour cette raison que nous avons<br />

décidé d'interpeller le nouveau<br />

P/APC afin qu'il puisse prendre en<br />

charge nos doléances. Si le nouveau<br />

maire persiste dans son<br />

silence, nous saisirons le ministre<br />

de l'Intérieur et des Collectivités<br />

locales, Daho Ould Kablia », a-t-il<br />

souligné. Le même responsable a<br />

affirmé qu'à ce jour, plusieurs<br />

fonctionnaires n'ont pas encore<br />

perçu leurs salaires de décembre.<br />

Notre interlocuteur dénonce également<br />

l'insalubrité qui règne au<br />

siège de la commune et la dégradation<br />

des conditions de travail au<br />

niveau de différents services. «<br />

Nous avons élu ce nouveau P/APC<br />

dans l'espoir de le voir améliorer la<br />

gestion mais la situation est toujours<br />

chaotique. A titre d'exemple,<br />

poursuit-il «cela fait six ans que les<br />

agents de sécurité et les travailleurs<br />

des cantines ne disposent pas<br />

de tenues de travail. Ce qui se<br />

répercute négativement sur la<br />

santé des travailleurs ».<br />

Mohamed Daya tire la sonnette<br />

d'alarme quant à l'annulation de<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13<br />

certains droits au profit des fonctionnaires<br />

de cette APC alors que<br />

ce sont des droits stipulés par la loi<br />

du travail. «Cela fait six ans que<br />

nos enfants n'ont pas bénéficié de<br />

colonies de vacances. Mais la question<br />

qui taraude les esprits, où<br />

sont passés les budgets alloués aux<br />

activités culturelles ?» « A cet effet,<br />

je lance un appel au P/APC de<br />

Elle compte réaliser une cimenterie<br />

Lafarge s’installe à Biskra<br />

Lafarge lancera,<br />

prochainement, avec un<br />

L’entreprise<br />

partenaire national privé,<br />

la réalisation d’une cimenterie à<br />

Biskra, a indiqué le directeur<br />

général de cette entreprise, Luc<br />

Callebat. Lors d’un point de<br />

presse animé à la cimenterie relevant<br />

de son entreprise à Oggaz, à<br />

l’occasion de la célébration du<br />

seuil de 3 millions de tonnes de<br />

ciment atteint par cette usine en<br />

<strong>20</strong>12, le DG de Lafarge a souligné<br />

que les préparatifs avec un partenaire<br />

privé pour le lancement de<br />

la nouvelle usine de ciment dans<br />

la wilaya de Biskra «sont à un<br />

stade avancé» ajoutant que les travaux<br />

«seront lancés au printemps<br />

prochain». Le même responsable<br />

a ajouté que son entreprise «planifie<br />

avec un groupe public chargé<br />

des cimenteries en Algérie pour le<br />

lancement d’une deuxième ligne<br />

de production du ciment à l’usine<br />

Le même responsable a affirmé qu'à ce<br />

jour, plusieurs fonctionnaires n'ont pas<br />

encore perçu leurs salaires de décembre.<br />

remettre en place ces activités culturelles<br />

à notre égard». Notre<br />

interlocuteur lance un cri de<br />

détresse quant à la margi-nalisation<br />

des employés du préemploi<br />

au niveau de leur commune.<br />

« J'appelle M. Bencherchali d'intégrer<br />

les travailleurs du pré-emploi<br />

afin qu'ils bénéficient des mêmes<br />

droits que les permanents. Il faut<br />

savoir que ces employés travaillent<br />

8 heures par jour comme les permanents<br />

mais les ne bénéficient<br />

pas des mêmes droits », a-t-il<br />

conclu.<br />

Zohra Chender<br />

de Meftah qui a réalisé l’année<br />

dernière un record avec une production<br />

de 1 million de tonnes».<br />

Luc Callebat a indiqué que les<br />

investissements de “Lafarge<br />

Algérie” ont atteint, ces cinq dernières<br />

années, <strong>20</strong> milliards de<br />

dinars «permettant de moderniser<br />

les moyens de production, les<br />

machines, les outils de maintenance<br />

générale, la réhabilitation<br />

des opérations de gestion et la formation<br />

en augmentant la capacité<br />

de production du ciment gris à<br />

8 millions de tonnes aux cimenteries<br />

de M’sila et Oggaz (Masacra)<br />

et celle de Meftah où Lafarge<br />

détient un taux de 35% des parts.<br />

Cette entreprise a lancé une nouvelle<br />

coopération avec des entreprises<br />

privées pour la formation<br />

des jeunes en métiers du bâtiment.<br />

Le premier groupe qui<br />

compte dix jeunes est entré en<br />

formation au mois de janvier,<br />

selon le même responsable qui a<br />

ajouté qu’une autre coopération<br />

est amorcée avec des universités<br />

de sciences et technologie<br />

«Houari Boumédiène» de Bab<br />

Ezzouar, Oran et Mascara, en vue<br />

d’encadrer des stages et recherches<br />

post-graduation et bénéficier<br />

des services du Centre international<br />

de recherche de Lyon (France)<br />

relevant de la société mère.<br />

Mohammed. B.<br />

Amine B. :D. News


Le ver blanc fait des dégâts<br />

La production<br />

céréalière compromise<br />

Des infestations de vers blancs ont été observées à des densités importantes (<strong>20</strong> à 22<br />

larves/m2) sur des parcelles d’orge et d’avoine au niveau des wilayas d’Oran, Relizane et<br />

Mascara, signale le ministère de l’Agriculture.<br />

Les dégâts sont reconnaissables<br />

par l’apparition de<br />

taches au niveau de la parcelle,<br />

qui peuvent finir par<br />

toucher tout l’ensemble en cas<br />

d’absence de traitement. Cette<br />

situation risque de compromettre<br />

les prévisions de la production<br />

céréalière pour cette année. A cet<br />

effet, le ministère invite les céréaliculteurs<br />

ayant observé les dégâts<br />

au niveau de leurs parcelles d’intervenir<br />

par un traitement approprié<br />

autour des taches, dès que les<br />

conditions climatiques le permettent.<br />

Selon les spécialistes, il<br />

n'existe pas d'insecticides spécifiques<br />

pour lutter contre les dommages<br />

causés par les vers blancs<br />

dans les cultures fourragères établies.<br />

La meilleure stratégie dans<br />

les champs lourdement infestés<br />

consiste à travailler le sol (pour<br />

exposer les vers blancs aux prédateurs),<br />

puis de réensemencer le<br />

champ avec une culture pour<br />

laquelle on peut utiliser des insecticides<br />

(maïs, soja). Ne pas faire de<br />

cultures fourragères pendant un<br />

an pour réduire les populations de<br />

hanneton européen et de scarabée<br />

japonais, et pendant trois ans pour<br />

le hanneton commun. Les insecticides<br />

à base de néonicotinoïdes<br />

(Poncho, Cruiser) sont efficaces<br />

dans le maïs, les céréales et le soja.<br />

Il est recommandé de faire un traitement<br />

insecticide si l'on trouve 2<br />

ou 3 larves de hanneton européen<br />

par pied carré. Lorsque l'infestation<br />

est très importante, on doit<br />

utiliser une dose supérieure. Les<br />

agriculteurs sont appelés, dès l’apparition<br />

de ces vers, de faire du<br />

dépistage de nouveau au début de<br />

l'automne pour évaluer si les larves<br />

de hanneton sont présentes en<br />

nombre suffisant pour justifier un<br />

traitement des semences le printemps<br />

suivant ou s'il est préférable<br />

de semer une autre culture pour<br />

éviter des dommages. Rappelons<br />

que le phénomène du ver blanc<br />

avait affecté en <strong>20</strong>10, les wilayas<br />

limitrophes de Sidi Bel-Abbès,<br />

Tlemcen et Oran. Pour prévenir ce<br />

fléau, les agriculteurs doivent<br />

opter pour des labours profonds<br />

qui permettent d’exposer ces<br />

lucioles à l’insolation par les<br />

rayons du soleil d’une part, et<br />

d’autre part, à les mettre à nu pour<br />

servir de proie aux oiseaux. Les<br />

experts recommandent de renouveler<br />

cette opération tous les deux<br />

à trois années en vue de lutter efficacement<br />

contre ce ver. Le ver<br />

blanc est une larve du hanneton<br />

ressemblant à une chenille et vit<br />

trois ans dans le sol en se nourrissant<br />

des racines avant de se métamorphoser<br />

en adulte. A cet âge, il<br />

devient difficile de l’attaquer puisque<br />

de sa forme de chenille, il<br />

devient un insecte volant.<br />

Fatiha Amalou-Aïd<br />

> C A P I T A L<br />

7<br />

Autoroute<br />

Est-Ouest<br />

Des stationsservice<br />

fonctionnant<br />

à l’énergie<br />

solaire<br />

Les 33 stations-service<br />

programmées pour l’autoroute<br />

Est-Ouest par Naftal, seront<br />

réceptionnées avant fin <strong>20</strong>13. Les<br />

neuf stations qui sont déjà<br />

opérationnelles sont alimentées<br />

par l’énergie solaire produite à<br />

partir de panneaux<br />

photovoltaïques.<br />

Ces stations-service sont<br />

implantées dans les wilayas de<br />

Relizane, Sidi Bel-Abbès, Sétif et<br />

Bordj Bou-Arréridj avec deux<br />

stations chacune ainsi qu’une<br />

station dans la wilaya de Chlef.<br />

Les stations réceptionnées<br />

disposent de toutes les<br />

commodités nécessaires pour le<br />

confort de leurs utilisateurs,<br />

notamment les distributeurs<br />

automatiques de billets (DAB), les<br />

boutiques, les aires de repos et<br />

les cafétérias, tandis que les<br />

distributeurs de carburants sont<br />

équipés de kits de récupération<br />

de vapeur afin d’éviter leur<br />

propagation dans l’air «par souci<br />

de préserver l’environnement».<br />

Les 33 autres stations restantes<br />

du programme destiné à couvrir<br />

toute l’autoroute Est-Ouest qui<br />

s’étend sur plus de<br />

1 <strong>20</strong>0 km doivent être<br />

réceptionnées avant fin <strong>20</strong>13.<br />

L’entreprise Naftal, chargée de la<br />

distribution de carburants et<br />

pneumatiques, s’est vue attribuer,<br />

en <strong>20</strong>10, la réalisation et<br />

l’exploitation des 42 stationsservice<br />

programmées pour<br />

l’autoroute Est-Ouest.<br />

Le choix d’un opérateur algérien<br />

public pour réaliser ces stations<br />

est une décision «stratégique»<br />

qui vise à «sauvegarder la<br />

souveraineté nationale», avait<br />

souligné en novembre dernier le<br />

ministre des Travaux publics,<br />

Amar Ghoul. En outre, les<br />

opérateurs algériens n’avaient<br />

aucune chance devant les<br />

grandes firmes mondiales dans ce<br />

domaine. Il était hors de question<br />

de «confier la gestion d’un axe<br />

routier majeur et stratégique à<br />

des étrangers», expliquait le<br />

ministre. La Société nationale de<br />

génie civil et bâtiment (GCB),<br />

filiale de Sonatrach, a été chargée<br />

d’assurer pour le compte de<br />

Naftal, la réalisation des travaux<br />

de terrassement et de<br />

viabilisation de ces stationsservice.<br />

BOOM<br />

Carrefour a fait état d'un chiffre d'affaires en légère<br />

progression au quatrième trimestre, marqué surtout par une<br />

nouvelle amélioration dans ses hypermarchés en France. Le<br />

distributeur semble commencer à récolter les fruits des<br />

efforts de reconquête engagés il y a maintenant un an et<br />

demi et amplifiés sous la houlette de son nouveau P-<br />

DG,Georges Plassat, pour réduire les écarts de prix avec ses<br />

grands concurrents, notamment Leclerc. «L'image prix de<br />

Carrefour continue lentement mais sûrement de<br />

s'améliorer», a déclaré le directeur financier du groupe,<br />

Pierre-Jean Sivignon, lors d'une conférence téléphonique.<br />

CRASH<br />

Bank of America a annoncé avoir enregistré une chute de son<br />

bénéfice au quatrième trimestre après avoir dû passer des<br />

charges plus importantes destinées à nettoyer un bilan<br />

affecté par des actifs immobiliers liés à la crise financière. La<br />

deuxième banque américaine a dégagé un bénéfice de 700<br />

millions de dollars, soit trois cents par action, contre 2<br />

milliards, 15 cents par action, un an auparavant. BofA a<br />

prévenu le 7 janvier que ses résultats seraient affectés par<br />

une longue série d'éléments exceptionnels, dont plus de 5<br />

milliards de dollars de charges liées à des crédits<br />

immobiliers, 1,3 milliard de crédits d'impôt et 700 millions de<br />

charges liées à la valeur de sa dette.<br />

CHIFFRE<br />

180<br />

Plus de 180 documents de voyage<br />

biométriques ont été délivrés aux<br />

membres de la communauté algérienne,<br />

à travers sept postes consulaires pilotes<br />

en France.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


8 > P U B L I C I T E<br />

Direction des Ressources en Eau<br />

Avis d’attribution provisoire<br />

(<strong>20</strong>13/<strong>01</strong>)<br />

Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13<br />

Anep 502 770<br />

Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13<br />

Anep 502 772<br />

N° 19/<strong>20</strong>12<br />

N° <strong>20</strong>/<strong>20</strong>12<br />

Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13<br />

Anep 502 777<br />

Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13<br />

Anep 502 774<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


A C T U<br />

9<br />

Application anarchique des nouveaux tarifs des transports<br />

Le désarroi des usagers<br />

La hausse des tarifs des transports collectifs urbains, effective depuis mercredi dernier, a suscité l’ire des usagers,<br />

qui n’ont pas compris les motifs de cette brusque augmentation.<br />

«<br />

Je ne comprends pas les raisons de<br />

ce réajustement tarifaire. Mais le<br />

comble, c’est que nous, les usagers,<br />

pourtant les premiers concernés<br />

par cette augmentation, sommes les derniers<br />

informés. Ce n’est pas juste», fulmine<br />

un voyageur, abordé devant la station<br />

Tafourah, à Alger-Centre.<br />

Ceci dit, le mécontentement et la colère<br />

sont perceptibles sur les citoyens qui utilisent<br />

ces moyens de transport, et c’est le cas<br />

dans toutes les wilayas du pays. Et pour<br />

preuve. Dans certaines régions, les usagers<br />

sont passés à l’acte, en menant des mouvements<br />

de protestation contre cette hausse,<br />

mais qui sporadiques.<br />

Le secteur reste toujours non organisé et<br />

souffre du manque de professionnalisme, de<br />

la vétusté du parc, de la surcharge, du manque<br />

d’hygiène, du non-respect des horaires,<br />

autant d’inconvénients et d’insuffisances,<br />

qui ne justifient pas cette augmentation.<br />

Ainsi, pour avoir plus de détails, nous avons<br />

pris attache avec Abdelkader Boucherit, président<br />

de la Fédération nationale du transport<br />

des voyageurs, affiliée à l’UGCAA. Ce<br />

Tizi Ouzou<br />

Un cas particulier<br />

L<br />

es citoyens n’arrivent pas à expliquer<br />

la passivité «complice» des autorités<br />

locales chargées des transports à Tizi<br />

Ouzou, où les chauffeurs de bus , notamment<br />

ceux desservant la ligne d’Alger dictent<br />

tout simplement leur propre loi. Car<br />

même en appliquant les nouvelles tarifications<br />

de transport urbain et suburbain,<br />

applicables depuis le début de l’année en<br />

cours, on n’atteindra jamais la hausse opérée<br />

unilatéralement par les conducteurs, en juillet<br />

de l’année écoulée. Pour amortir les pertes<br />

d’une grève d’un mois, pour rappel, les<br />

chauffeurs ont augmenté les prix de 50%,<br />

dernier qui s’est voulu satisfait de ce relèvement<br />

des tarifs, dira que la décision de la<br />

tutelle est bien étudiée. «Il faut savoir que le<br />

dernier réajustement des tarifs, remontent à<br />

1996, pourtant les charges et les prix ont<br />

augmenté dans tous les autres secteurs ces<br />

dernières années. En plus, il s’agit d’une<br />

petite augmentation, qui passe de 2,5 à 3<br />

dinars/km», se défend-il. Interrogé sur la<br />

vétusté des bus qui assurent toujours les différentes<br />

dessertes, y compris dans la capitale,<br />

notre interlocuteur précise : «Nous avons<br />

soumis à la tutelle des propositions où il est<br />

question de mécanismes pour aider les<br />

transporteurs dans l’acquisition de nouveaux<br />

bus dans le cadre de l’Ansej et de<br />

l’Andi. Nous avons même les assurances du<br />

ministère pour faciliter les procédures aux<br />

transporteurs pour renouveler ainsi leur<br />

parc.»<br />

Selon le président de la Fédération nationale<br />

du transport des voyageurs, le problème<br />

majeur réside dans l’absence d’un plan de<br />

circulation et du transport dans nos villes.<br />

«Nous revendiquons aujourd’hui, la réorganisation<br />

de ce secteur, par une occupation<br />

soit de 1<strong>20</strong> à 180 dinars. Si les transporteurs<br />

urbains, privés et public, assurant le service<br />

au chef-lieu de wilaya ont augmenté, à effet<br />

immédiat, leurs tarifs, passant de 15 à <strong>20</strong><br />

dinars la place, les autres opérateurs assurant<br />

les dessertes suburbaine dans un rayon<br />

inférieur à 30 km continuent d’appliquer les<br />

prix qu’ils ont eux-mêmes arrêtés unilatéralement<br />

depuis juillet <strong>20</strong>11.<br />

Comparativement aux nouveaux tarifs<br />

publiés par le ministère des Transports, toutes<br />

les dessertes extra urbaines coutent au<br />

moins 5 DA de plus. Un surcoût qui a toujours<br />

bafoué la réglementation d’une<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13<br />

rationnelle de nos villes, et la révision de la<br />

méthode d’attribution des lignes. Le plus<br />

important, est l’application d’un plan de circulation<br />

et du transport afin de mettre fin à<br />

toute cette anarchie qui n'a que trop duré»,<br />

persiste-t-il.<br />

Amélioration du service sans<br />

augmentation des tarifs<br />

De son côté, Hocine Aït Braham, président<br />

du Syndicat des chauffeurs de taxi, a<br />

estimé que l’amélioration du service, peut se<br />

faire sans aucune hausse des tarifs. «L’idéal<br />

serait d’associer les différents partenaires<br />

sociaux de la tutelle, avant la prise de cette<br />

décision, ce qui n’est pas le cas malheureusement.<br />

Il existe un grand problème de communication<br />

entre le ministère et les différents<br />

associations et syndicats, qui représentent<br />

le secteur. Pour cela, nous sommes<br />

contre cette augmentation à laquelle nous<br />

n’avons pas été associés.» déplore M. Aït<br />

Braham. En outre, notre interlocuteur a<br />

tenu à rappeler que les transporteurs<br />

devraient afficher les nouveaux tarifs.<br />

«Chaque transporteur est tenu par la loi<br />

d’afficher sur un tableau, à l’intérieur de son<br />

bus, les nouveaux tarifs, afin d’informer les<br />

usagers de ces nouvelles augmentations»,<br />

explique-t-il.<br />

«Hélas, cette directive n’est pas été respectée<br />

par la grande majorité des transporteurs,<br />

poursuit-il, ce qui provoque souvent<br />

des querelles entre les transporteurs et les<br />

voyageurs, ces derniers exigent des explications<br />

sur ces nouvelles augmentations.»<br />

Enfin, le représentant des chauffeurs de taxi<br />

s’est montré peu satisfait de ces nouvelles<br />

hausses. «Passé de 3,5 dinars/km, à seulement<br />

5 dinars, ce n’est pas grand-chose.<br />

Mais au lieu de pénaliser les usagers, la<br />

tutelle aurait dû revoir certains points, telle<br />

la baisse du taux d’intérêt des banques qui<br />

est aujourd’hui à 10%. Aussi, il y a également<br />

ce grand fardeau des dettes et des<br />

impôts qui pénalisent les chauffeurs de taxi,<br />

pour cela, nous demandons au ministère des<br />

Transports de nous faciliter certaines procédures,<br />

et de nous permettre d’acheter des<br />

véhicules hors-Tva», plaide-t-il.<br />

Yahia Maouchi<br />

manière visible et franche sans que les autorités<br />

de contrôle et de régulation ne le trouvent<br />

choquant. Ni même illégale.<br />

Celles-ci, qui comptent dans ses services<br />

des agents confrontés quotidiennement à<br />

cette pratique, puisqu’ils empruntent les<br />

mêmes moyens de locomotion que le grand<br />

public pour rejoindre leurs bureaux, considèrent<br />

que les augmentations des prix qui se<br />

décident d’une manière unilatérale par les<br />

transporteurs sont tacitement acceptés par<br />

les usagers, donc ne peuvent faire objet de<br />

réprimandes. Sur les distances de 10 km et<br />

<strong>20</strong> km, les prix déjà appliqués par les transporteurs<br />

ayant des véhicules de 10 places et<br />

plus, sont 25% supérieurs à la nouvelle tarification<br />

du ministère. Un tarif appliqué<br />

depuis plus de deux ans. Quant à ceux pratiqués<br />

sur les distances de 30 km, elles coutent<br />

déjà 10 dinars de plus comparativement à<br />

ceux annoncés par le ministre début janvier<br />

courant. Les remous et plaintes suscitées par<br />

cette subite et brutale augmentation de prix<br />

à l’époque n’a eu aucun effet. Le voyageur<br />

reste compréhensif » face à cette augmentation<br />

illégale, aucune mesure n’est envisagée<br />

pour rétablir les prix à leurs valeurs réglementaires.<br />

B. M.


10 > P U B L I C I T E<br />

Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13<br />

Anep 502 731<br />

Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13<br />

Anep 502 768<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


dclg<br />

é<br />

a a e<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

La rédaction d'Algérie News propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous entoure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veulent y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bienvenues.<br />

Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

11<br />

Chronique<br />

des deux rives<br />

Le désert de tous<br />

les dangers<br />

Par Abdelmadjid Kaouah<br />

In Amenas<br />

L’impact<br />

de l’action<br />

terroriste<br />

sur les champs<br />

gaziers<br />

Par :Abderrahmane Mebtoul<br />

Cette contribution est le prolongement d’une<br />

interview que j’ai donnée à leur demande à<br />

la rédaction de Radio France internationale<br />

(RFI) sur le thème «L’impact de l’action<br />

terroriste et la situation gazière de l’Algérie».<br />

Lire > pages 12 et 13<br />

D’une intervention militaire<br />

étrangère à l’autre en Afrique, les<br />

effets ont-ils les mêmes causes ? Ici,<br />

des islamistes à appuyer, là, des djihadistes<br />

à éradiquer.<br />

Les voies de la géopolitique internationale<br />

sont-elles impénétrables...<br />

Dès que le président de la<br />

République française eut décidé d’une intervention au<br />

Mali, toute la classe politique, de gauche comme de droite,<br />

fit corps derrière cette décision. Ce n’est guère nouveau en<br />

France quand il s’agit de politique étrangère et de défense<br />

nationale. Les buts de guerre font souvent unanimité. Il<br />

reste bien entendu, des exceptions, inclassables pour faire<br />

entendre leur petite musique mais qui ne passent qu’avec<br />

parcimonie sur les petits écrans et les micros de la société<br />

médiatique. François Hollande, à la veille de son premier<br />

déplacement en Afrique depuis son élection, déclarait :<br />

«Discuter avec qui ? Avec Aqmi ? Qui peut imaginer qu'il<br />

puisse y avoir là des conversations qui puissent être utiles<br />

?» En effet, une situation qui se présentait comme un<br />

véritable abcès de fixation à ciel ouvert pour les pays limitrophes<br />

et la sécurité internationale. L’afflux d’armes dans<br />

des pays comme le Mali – déjà miné par des rébellions<br />

touarègues depuis leur indépendance-<br />

s’est accompagné<br />

d’une prolifération de groupes<br />

armés islamistes radicalisés<br />

qui ont pris en otage le nord<br />

du pays. La gravité du péril<br />

s’est accentuée avec la chute<br />

du régime Kadhafi. Et là, la<br />

responsabilité de la France ne<br />

fut pas mince. Mais c’était une<br />

autre majorité politique qui<br />

en était l’auteur…<br />

La Libye «libérée» n’a toujours<br />

pas retrouvé de stabilité,<br />

encore loin de panser ses<br />

plaies et exorciser ses démons<br />

intérieurs. Malgré leur discours<br />

rassurant, les nouvelles<br />

autorités libyennes n’ont pas<br />

réussi le pari de réinstaurer la<br />

sécurité. Il suffit de jeter un<br />

coup d’œil sur l’actualité de ce<br />

pays durant ces dernières<br />

semaines : Benghazi a connu<br />

François<br />

Hollande, à la<br />

veille de son<br />

premier<br />

déplacement en<br />

Afrique depuis<br />

son élection,<br />

déclarait :<br />

«Discuter avec<br />

qui ? Avec Aqmi ?<br />

Qui peut imaginer<br />

qu'il puisse y<br />

avoir là des<br />

conversations qui<br />

puissent être<br />

utiles ?»<br />

une série d’attaques meurtrières contre des postes de police<br />

et des assassinats visant les officiers de l’armée. Des rapts et<br />

des liquidations d’anciens éléments de l’ancien régime<br />

ainsi que des explosions et accrochages entre des éléments<br />

armés et la police ont eu lieu également. Plus inquiétant<br />

encore, le président de l’Assemblée nationale libyen,<br />

Mohamed Megaryef, a été la cible d’un attentat à Sebha,<br />

une oasis du sud du pays. Vendetta, règlements de comptes<br />

? La montée de l'inquiétude sécuritaire est réelle surtout<br />

à Benghazi. Des milliers de Libyens ont manifesté à<br />

Benghazi pour demander que les anciens rebelles démantèlent<br />

les milices hors-la-loi et rejoignent les forces de sécurité.<br />

Dans l’est et dans le sud du pays, deux régions désertiques,<br />

de nombreux trafics illégaux sévissent notamment,<br />

celui des armes issues des anciens arsenaux du régime<br />

déchu – sont minées par des conflits tribaux et des règlements<br />

de comptes d’une rare violence. Ainsi donc la chute<br />

du régime Kadhafi avait favorisé la prolifération d’armes de<br />

guerre et la déstabilisation du Sahel.<br />

> Suite en page 13<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


12 dclg<br />

é a a e<br />

Décryptage<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

In Amenas<br />

L’impact de l’action te<br />

sur les champs gaziers<br />

Hassi R’mel est le plus grand gisement<br />

algérien mais existent<br />

d’autres à In Salah, Ohanet, Tin<br />

Fouyé Tabankort, Rhourde<br />

Nouss, Hamra et Alrar pour ne<br />

citer que les plus importants. Selon le rapport<br />

du ministère de l’Energie, diffusé officiellement,<br />

pour <strong>20</strong>11, nous avons principalement<br />

les champs exploités par Sonatrach, qui sont le<br />

champ de Hassi R'mel, se trouvant à 550 km<br />

au sud d'Alger, découvert en 1956, ceux de<br />

Rhourde Nouss, Alrar, Gassi Touil et Tin<br />

Fouyé Tabankort. Pour les champs exploités,<br />

en association, participant à hauteur de 25%<br />

du volume de gaz produit en Algérie, nous<br />

avons In Salah, exploité en association avec BP<br />

et Statoil, Ohanet en association avec BHP<br />

Billiton, Tin Fouyé Tabankort en association<br />

avec Total et Repsol, Hamra, en association<br />

avec Total et In Amenas, en association avec<br />

BP et Statoil. Ce dernier site est frontalier avec<br />

la Libye. In Amenas est situé à 240 km au<br />

nord-est d’Illizi, à 730 au sud-est de Hassi<br />

Messaoud et à 1 500 km au sud-est d’Alger.<br />

C’est cette base-vie du site d'exploitation,<br />

située sur le site gazier de Teguentourine (à 45<br />

km à l'ouest d'In Amenas) qui a fait l’objet<br />

d’incursion par des terroristes, le 16 janvier<br />

<strong>20</strong>13 au matin. Mais fait important, les sites<br />

d’In Amenas sont connectés par un gazoduc<br />

de 973 km de long à Hassi R’mel et par un<br />

pipeline de 800 km jusqu'au port de Skhira<br />

dans le golfe de Gabès en Tunisie. La sécurité<br />

se pose à ce niveau notamment, pour le plus<br />

grand gazoduc algérien Transmed destination<br />

l’Italie, d’une capacité dépassant les 40 milliards<br />

de mètres cubes gazeux actuellement en<br />

sous-utilisation.<br />

La capacité de production<br />

de gaz d’In Amenas<br />

La moyenne annuelle des exportations<br />

algériennes est passée de 72 millions de tep<br />

durant la période 1971-1999, à plus de 130<br />

millions de tep entre <strong>20</strong>00 et <strong>20</strong>10, soit près<br />

d’un doublement. Selon le rapport du ministère<br />

de l’Energie, publié en <strong>20</strong>11, la structure<br />

des exportations s’oriente de plus en plus vers<br />

les produits gazeux. La part des produits<br />

gazeux durant la période 1962-1999, ne représentait<br />

que 29% contre 43% durant la période<br />

<strong>20</strong>00-<strong>20</strong>10. Quant aux produits liquides, ils<br />

représentaient 71% des volumes exportés<br />

durant la période 1962-1999, contre 57% fin<br />

<strong>20</strong>10. Le pétrole brut exporté représentait 95%<br />

des hydrocarbures liquides en 1971 et se situe<br />

à 30% en <strong>20</strong>10. Quant aux produits raffinés et<br />

GNL, leur part a augmenté substantiellement,<br />

passant de 3% en 1971 à 28% en <strong>20</strong>10. Mais<br />

Hassi Messaoud et Hassi R’mel vont à l’épuisement<br />

malgré toutes les techniques de récupération,<br />

bien qu’à l’heure actuelle, l'essentiel<br />

de la production gazière algérienne est tirée<br />

des gisements de Hassi R'mel qui est en déclin,<br />

suivis de ceux d’In Salah et d’In Amenas. Pour<br />

<strong>20</strong>11-<strong>20</strong>12, cette production se situe au même<br />

niveau que celle de <strong>20</strong>10 à près de 63-66 milliards<br />

de m3, selon les rapports de Sonatrach.<br />

L'objectif des 86 milliards de m3 déjà annoncé<br />

par le groupe devait intervenir à l'horizon<br />

<strong>20</strong>14, sera certainement, non tenu à cette<br />

date, qui avait été déjà donnée par Sonatrach<br />

du fait de l’actuelle déprime du prix du gaz sur<br />

le marché mondial, due à la concurrence d’autres<br />

producteurs et de la révolution du gaz de<br />

schiste notamment aux USA.<br />

Les contrats récents avec bon nombre de<br />

partenaires étrangers de «boosting de production<br />

qui est une technique servant à rehausser<br />

le niveau de pression dans les gisements en<br />

leur permettant de maintenir le même plateau<br />

de production devait aider à optimiser les<br />

gisements en production d’In Amenas, dont la<br />

production est en déclin. Depuis <strong>20</strong>06, l'exploitation<br />

autour d'In Amenas est menée<br />

conjointement par Sonatrrach, BP et Statoil.<br />

En <strong>20</strong>10-<strong>20</strong>11 et en<br />

moyenne, le site d’In<br />

Amenas a produit 50 000<br />

barils par jour de condensat<br />

de gaz naturel ainsi que 9<br />

milliards de mètres cubes de<br />

gaz naturel par an.<br />

En <strong>20</strong>10-<strong>20</strong>11 et en moyenne, le site d’I<br />

Amenas a produit 50 000 barils par jour d<br />

condensat de gaz naturel ainsi que 9 milliard<br />

de mètres cubes de gaz naturel par an. Si l’o<br />

prend une moyenne de 55 à 60 milliards d’e<br />

portation ces trois dernières années, la pa<br />

d’In Amenas représente entre 17 à 15% d<br />

exportations totales, ce qui est important pou<br />

les recettes du pays. Avec les nouveaux champ<br />

limitrophes, ce taux devrait aller vers 25<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


Décryptage<br />

13<br />

rroriste<br />

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rt<br />

es<br />

r<br />

s<br />

à<br />

30%, cette zone devenant donc éminemment<br />

stratégique. L’Algérie étant un acteur stratégique<br />

pour l’Europe où sa part de marché<br />

variant entre 13 et 15% de l’approvisionnement<br />

derrière la Russie et la Norvège, cette<br />

situation interpelle l’Europe pour sa sécurité<br />

énergétique, bien que fortement concurrencé<br />

par le South Stream russe, le gaz africain,<br />

libyen et qatari.<br />

Les perspectives en<br />

hydrocarbures de la zone de<br />

la wilaya d’Illizi<br />

Il faut être très prudent car on peut découvrir<br />

des milliers de gisements mais non rentables<br />

financièrement tout dépendant du couple<br />

coût/vecteur prix international lui-même,<br />

influencé par l’évolution de la croissance<br />

mondiale et par l’actuelle transition énergétique<br />

mondiale. La région d’Illizi pourrait être<br />

l’Eldorado gazier avec l’épuisement à terme du<br />

champ de Hassi R’mel. Le gisement gazier<br />

découvert à Isarene, située au sud du bassin<br />

d'Illizi, est le plus important découvert au<br />

cours des deux dernières années. Sonatrach<br />

détient 25% du permis d'exploitation,<br />

Petroceltic détient 56,625%, alors qu'Enel<br />

détient 18,375%, où les réserves estimées<br />

représentent environ 283 milliards de mètres<br />

cubes de gaz naturel pour une possibilité<br />

d'une récupération de 70 milliards de mètres<br />

cubes. S'ajouterait à cela plus de <strong>20</strong>0 millions<br />

de barils de liquide. Mais l’enjeu stratégique<br />

est le gisement d’Alrar, qui devrait recéler des<br />

quantités très importantes de gaz plus importantes<br />

que ceux d’Isarene, mitoyen avec la<br />

Libye dont les prospections ont commencé de<br />

l’autre côté par les Libyens avec de grandes<br />

compagnies internationales dont Total, nous<br />

faisant penser au gisement mitoyen entre<br />

l’Iran et le Qatar, le South Pars, dont les réserves<br />

de gaz se trouvent dans un champ gazier<br />

que se partage le Qatar et l'Iran dans le Golfe.<br />

Pour le raffinage, le groupe Sonatrach dispose<br />

de plusieurs raffineries en service, alors que<br />

celle d’In Amenas, d’une capacité de raffinage<br />

de 300 mille tonnes par an, est à l’arrêt, le<br />

ministre lors d’une visite récente, ayant prévu<br />

une nouvelle raffinerie. Outre celle d’Alger, de<br />

dimension moyenne, la plus importante est<br />

celle de Skikda, avec une capacité de raffinage<br />

de 15 millions de tonnes par an. Celle<br />

d’Arzew, d’une capacité de 2,5 millions, 1,3<br />

millions de tonnes sont raffinées par la raffinerie<br />

de Hassi Messaoud. Cette attaque terroriste<br />

n’aura-t-elle pas un impact sur la venue<br />

d’investisseurs étrangers ? Me limitant aux<br />

aspects socioéconomiques, n’étant pas un<br />

expert militaire, faisons remarquer qu’au plus<br />

fort du terrorisme, les champs pétroliers et<br />

gaziers n’ont jamais été la cible des terroristes<br />

entre 1990-<strong>20</strong>00, et il faut se demander pourquoi<br />

maintenant ? Ce serait une erreur pour<br />

des gouvernants occidentaux et autres d’inciter<br />

à un boycott car cela reviendrait à encourager<br />

les terroristes qui peuvent s’en prendre à<br />

d’autres sites pétroliers dans différentes<br />

contrées du monde. Ce qui intéresse avant<br />

tout l’investisseur, c’est le taux de profit directeur,<br />

étant entendu que cette situation peut<br />

peser sur la prime assurance dont le surcoût<br />

sera supporté par l’Algérie comme il est supporté<br />

actuellement, par le Nigeria à titre<br />

d’exemple. Il faut rappeler que pour tout<br />

investisseur, existent plusieurs critères d’attrait<br />

dont certes l’aspect sécuritaire mais également<br />

la stabilité juridique, une politique<br />

cohérente et visible, moins de bureaucratie, un<br />

système financier performent, le foncier et<br />

également l’adaptation du système socio-éducatif<br />

fondé sur les nouvelles technologies et la<br />

gestion de la main-d’œuvre aux besoins des<br />

différentes entreprises.<br />

L’économie algérienne<br />

et le Sud algérien<br />

98% des recettes en devises libellées en dollars<br />

proviennent de Sonatrach, 600 milliards<br />

de dollars entre <strong>20</strong>00-<strong>20</strong>12, et l’Algérie<br />

importe 70-75% des besoins des ménages et<br />

des biens des entreprises tant publiques que<br />

privées, dont 60% en euros, le taux d’intégration<br />

ne dépassant pas 15%. Sonatrach génère<br />

selon les années, en fonction du prix international<br />

et du volume produit, entre 30 à 40%<br />

du Produit intérieur brut mais en réalité avec<br />

les effets indirects (irriguant les autres secteurs<br />

via la dépense publique) plus de 80% du<br />

Produit intérieur brut (PIB). Sonatrach ne<br />

contribue donc pas à la création tant de la<br />

valeur véritable que de l’emploi, n’étant pas sa<br />

vocation, mais peut être considérée comme un<br />

puits de ressources financières, la pétrochimie<br />

étant marginale, expliquant d’ailleurs, la prospérité<br />

de la banque publique, BEA, appelée la<br />

banque de Sonatrach. La sécurité des installations<br />

est primordiale et je me demande comment<br />

des éléments étrangers ont pu pénétrer<br />

dans ce site stratégique. Il faut mettre en relief<br />

un point essentiel, l’action des services de<br />

sécurité est forcément limitée sans l’implication<br />

des populations du Sud qui se sentent<br />

marginalisées depuis l’indépendance politique.<br />

Il faut donc un plan Marshal pour le Sud<br />

algérien. La vocation de Sonatrach comme<br />

rappelé précédemment, dont l’effectif est déjà<br />

selon le bilan <strong>20</strong>11, est de 47 963 et avec les<br />

filiales, dépassant les 1<strong>20</strong> 000, n’est pas la<br />

création d’emplois, étant déjà en sureffectifs. Il<br />

faut imaginer d’autres filières restructurantes<br />

afin de créer une zone de prospérité entrant<br />

dans le cadre d’un vaste plan d’aménagement<br />

du territoire pour un espace solidaire, pas uniquement<br />

au Sud algérien mais pour l’ensemble<br />

du Sahel, si l’on veut stabiliser cette région<br />

et éviter une probable internationalisation du<br />

conflit, renvoyant à la nécessaire intégration<br />

économique dont l’Afrique du Nord, pont<br />

entre l’Europe et l’Afrique noire, le terrorisme<br />

se nourrissant de la misère avec les différents<br />

trafics (drogue, armes, cigarettes,...).<br />

En résumé, le pouvoir algérien réagira fortement<br />

à cette situation pour une double raison<br />

: premièrement, l’Algérie a souffert pendant<br />

une décennie du terrorisme avec plusieurs<br />

centaines de milliers de morts avec des<br />

destructions massives, ce qui ne saurait signifier<br />

que le peuple algérien notamment, la jeunesse<br />

désemparée ne veut pas d’un changement<br />

profond, supposant une autre gouvernance,<br />

sinon les mêmes causes provoqueront<br />

les mêmes effets à terme, la distribution passive<br />

de la rente pour une paix sociale éphémère<br />

n’étant pas la solution, et deuxièmement,<br />

les hydrocarbures sont le poumon de<br />

l’économie algérienne.<br />

A. M.<br />

> Suite de la page 11<br />

Des milliers de Touareg enrôlés<br />

par l’ancien régime avaient passé la<br />

frontière pour s’installer au Mali,<br />

avec armes et minutions. Le Nord-<br />

Mali a fini par tomber sous le<br />

contrôle de la rébellion qui fut suivi<br />

par une fragmentation du territoire<br />

qui a tourné en faveur des salafistes<br />

et Aqmi. L’Algérie suivait avec appréhension<br />

le développement de cette<br />

situation et avait manifesté sa<br />

volonté de favoriser le traitement<br />

politique de la crise au Mali. Il semblait<br />

qu’elle avait été entendue dans<br />

un premier temps avant que les<br />

autorités maliennes ne fassent appel<br />

à l’intervention précipitée de la<br />

France. Après vingt ans de lutte antiterroriste,<br />

le chaos sahélien risque-til<br />

d’entraîner le pays dans une nouvelle<br />

spirale de violence islamiste ?<br />

Pour certains contempteurs de la<br />

France-Afrique, il s’agissait de piéger<br />

l’Algérie qui avait su échapper aux<br />

soubresauts du Printemps arabe. Le<br />

drame d’In Amenas est intervenu au<br />

lendemain de l’intervention militaire<br />

française au Mali et après la rencontre<br />

des Premiers ministres d’Algérie,<br />

de Libye et de Tunisie à Ghadamès,<br />

ville frontière. Cette réunion faisait<br />

suite à une série de rencontres bilatérales<br />

ayant regroupé, récemment, les<br />

responsables des trois pays, dont les<br />

visites effectuées par Jebali et Zidane<br />

à Alger. Les trois pays avaient décidé<br />

de créer des points de contrôle communs<br />

et de coordonner les patrouilles<br />

aux frontières pour lutter contre<br />

le trafic d'armes et le crime organisé.<br />

En conséquence de la crise au Mali,<br />

la Libye avait décidé, à la mi-décembre,<br />

de fermer sa frontière avec<br />

l'Algérie, le Niger, le Soudan et le<br />

Tchad. Parmi les pays frontaliers, le<br />

Mali a subi, de plein fouet, les effets<br />

collatéraux de la «Révolution du 24<br />

février» en Libye.<br />

Ce qui ne manque pas de mettre<br />

en exergue les interrogations sur la<br />

facilité avec laquelle les terroristes<br />

ont perpétré leur action. La position<br />

officielle sur le traitement du dossier<br />

malien avait fini par évoluer dès lors<br />

que le Mali avait «souverainement»<br />

fait appel à la France. Pour la première<br />

fois, depuis l'Indépendance,<br />

l'Algérie autorisait le survol de son<br />

territoire par des avions militaires<br />

français. Une concession annoncée<br />

par le ministre des Affaires étrangères<br />

français. Ce qui n’a pas manqué<br />

de soulever interrogations et appréhensions<br />

dans l’opinion publique<br />

algérienne.<br />

Le nationalisme algérien qualifié<br />

d’ombrageux aurait, selon les<br />

contempteurs des autorités, subi des<br />

écornures. Or, l’Algérie a payé le prix<br />

fort pour faire face - dans la solitude<br />

et l’absence d’une solidarité internationale<br />

- au terrorisme qui ravageait<br />

le pays dans la décennie 1990 du siècle<br />

dernier. L’intervention des forces<br />

spéciales algériennes à In Amenas<br />

pour libérer les otages des mains des<br />

djihadistes s’inscrit en droite ligne de<br />

ce combat. «Quand on est confronté<br />

au terrorisme, quand on le combat<br />

ensemble, j'invite à la prudence sur<br />

les critiques, parce que ce sont des<br />

Algériens qui sont concernés, avec<br />

évidemment les Occidentaux, mais<br />

ce sont d'abord les Algériens, qui ont<br />

connu des dizaines de milliers de<br />

morts pendant les années noires», a<br />

déclaré le ministre français de<br />

l’Intérieur. L’heure n’est pas aux états<br />

d’âme, surtout dans et pour<br />

l’Hexagone.<br />

A. K.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


14 dclg<br />

é a a e<br />

Kiosque international<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Dieu, business et pétrole<br />

Vincent Marissal,<br />

La Presse / Canada<br />

Le Canada de Stephen<br />

Harper aurait-il<br />

emprunté, pour élaborer<br />

sa nouvelle politique<br />

étrangère, la célèbre devise de<br />

nos voisins du Sud, «In God We Trust»?<br />

Selon les chiffres compilés par<br />

l'Observatoire canadien sur les crises et<br />

l'aide humanitaire, on dirait bien, en effet,<br />

que le gouvernement conservateur tient<br />

autant à propager la bonne nouvelle que<br />

l'aide canadienne aux pays pauvres. On<br />

savait déjà que ce gouvernement veut<br />

réorienter la politique étrangère et l'aide<br />

internationale et qu'il a un faible pour les<br />

groupes évangéliques, mais cette nouvelle<br />

étude obtenue par ma collègue Agnès<br />

Gruda démontre clairement une institutionnalisation<br />

de cette pratique. Il y a près<br />

de trois ans, j'avais écrit dans La Presse un<br />

texte faisant état des nombreuses rencontres<br />

privées entre des lobbyistes de groupes<br />

religieux très actifs et des membres du gouvernement<br />

Harper, dont le premier ministre<br />

lui-même et certains de ses ministres.<br />

Ces groupes, dont Canada Family Action<br />

Coalition, un organisme lié au groupe<br />

évangélique américain Focus on the<br />

Family, militent ouvertement contre les<br />

homosexuels, contre l'avortement et pour<br />

le retour des valeurs religieuses traditionnelles<br />

au sein des politiques canadiennes.<br />

En <strong>20</strong>10, le gouvernement Harper avait<br />

semé la consternation parmi les ONG<br />

œuvrant dans les pays du tiers-monde en<br />

coupant le financement aux programmes<br />

de régulation des naissances et de santé des<br />

femmes. Ottawa était plus tard revenu sur<br />

sa décision et avait réinstauré le financement,<br />

mais le message était néanmoins<br />

passé: les priorités de la politique d'aide<br />

internationale vont changer sous les<br />

conservateurs. Maintenant qu'il est à la tête<br />

d'un gouvernement majoritaire, Stephen<br />

Harper peut aller de l'avant librement.<br />

L'épisode du groupe Kairos, qui a perdu<br />

son financement fédéral sur une directive<br />

expresse de l'ex-ministre Bev Oda parce<br />

que ses orientations ne correspondent pas<br />

à celle du gouvernement Harper, a donné le<br />

ton des changements en cours. À défaut<br />

d'un nouveau livre blanc sur la politique<br />

étrangère, longtemps attendu, le gouvernement<br />

Harper est en train de réécrire ses<br />

priorités en catimini, une Bible à la main.<br />

Ce n'est pas un hasard si de plus<br />

en plus d'ONG religieuses militantes<br />

trouvent grâce aux yeux de<br />

l'ACDI, il s'agit d'une orientation<br />

politique claire. Les changements<br />

à la politique étrangère canadienne<br />

ne se limitent pas qu'aux<br />

ONG retenues par l'ACDI, ils<br />

s'opèrent sur plusieurs fronts à la fois.<br />

L'appui inconditionnel du Canada à Israël,<br />

une politique qui tranche avec les positions<br />

historiquement plus nuancées d'Ottawa<br />

sur le Moyen-Orient, constitue peut-être le<br />

repositionnement le plus spectaculaire et le<br />

plus controversé. L'utilisation de la théorie<br />

du «pétrole éthique» (par opposition au<br />

pétrole des pays arabes ou du Venezuela)<br />

pour ouvrir le marché américain et justifier<br />

l'exploitation des sables bitumineux<br />

représente un autre changement à la doctrine.<br />

Autre nouvel axe: l'ouverture de plus<br />

en plus fréquente aux entreprises étrangères<br />

attirées par nos ressources naturelles. Le<br />

déploiement des soldats canadiens à<br />

l'étranger, on le sait depuis quelques<br />

années déjà, a aussi changé sous les conservateurs.<br />

L'engagement armé du Canada<br />

dans le monde a été bouleversé, il est vrai,<br />

par les attentats du 11 septembre <strong>20</strong><strong>01</strong>,<br />

mais l'image des Casques bleus s'est définitivement<br />

évanouie sous le régime Harper.<br />

Pour l'aide internationale, le Canada fait<br />

appel de plus en plus fréquemment aux<br />

entreprises privées, ce que dénoncent évidemment<br />

les ONG. Le Canada veut aussi<br />

des résultats avec son aide à l'étranger. Pas<br />

seulement des avancées démocratiques et<br />

sociales, mais aussi le développement économique<br />

des pays visés, qui deviennent de<br />

fait de nouveaux marchés pour les entreprises<br />

canadiennes. Objectif louable, mais<br />

on ne peut l'appliquer aveuglément partout,<br />

comme en Haïti notamment, un pays<br />

écrasé par les crises et les catastrophes<br />

naturelles depuis des décennies. On note,<br />

enfin, un désengagement du Canada dans<br />

la francophonie et en Afrique, une politique<br />

critiquée entre autres par l'ancien premier<br />

ministre libéral Jean Chrétien.<br />

Comme c'est presque toujours le cas avec<br />

Stephen Harper, cette réorientation se fait<br />

morceau par morceau, lentement, mais<br />

résolument. Rien de spectaculaire, les décisions<br />

passent le plus souvent sous le radar.<br />

Il faut d'ailleurs être passablement déterminé<br />

pour arracher quelque renseignement<br />

que ce soit à ce gouvernement qui a<br />

adopté la politique de l'huître dans ses<br />

communications avec les médias. Ceux-ci<br />

s'en plaignent, les «chiens de garde» du<br />

gouvernement canadien comme aussi le<br />

commissaire à l'information: les conservateurs<br />

retardent systématiquement la transmission<br />

d'information, quand ils ne la bloquent<br />

pas carrément. Dans presque tous les<br />

ministères, il est devenu presque impossible<br />

de parler à des porte-parole, qui ont<br />

reçu la directive d'exiger les questions des<br />

médias par courriel. Ces questions sont<br />

ensuite «traitées» par les cabinets politiques,<br />

qui mettent généralement quelques<br />

jours à pondre des platitudes. V. M.<br />

Les entreprises françaises au Mali sont<br />

sur le pied de guerre<br />

Chloé Dussapt, Challenges<br />

/ France<br />

Depuis l'intervention de<br />

l'armée française, elles ont<br />

renforcé leurs dispositifs<br />

de sécurité mis en place depuis un<br />

an. La guerre au Mali, dont le<br />

Nord est occupé par les islamistes<br />

armés depuis un an, a d'importantes<br />

répercussions économiques<br />

et sociales, notamment pour<br />

les filiales des sociétés françaises<br />

présentes sur place. Et les choses<br />

ne vont pas s'arranger, du moins,<br />

à court terme. En effet, le conflit a<br />

pris une nouvelle ampleur le 11<br />

janvier dernier, date à laquelle la<br />

France a lancé, aux côtés des<br />

troupes maliennes et de plusieurs<br />

pays africains, une contre-offensive<br />

dans le centre du pays.<br />

Objectif: repousser l'avancée des<br />

islamistes vers la capitale du pays,<br />

Bamako. Plus de 1.400 soldats<br />

français sont ainsi déjà présents<br />

sur le territoire malien, un chiffre<br />

qui devrait prochainement<br />

atteindre 2.500 hommes. Les<br />

sociétés implantées au Mali ont<br />

ainsi pris les mesures nécessaires,<br />

car les risques existent. A<br />

Tombouctou par exemple, toutes<br />

les banques se sont fait piller,<br />

selon un témoin qui connaît parfaitement<br />

la région. Mais, pour le<br />

moment, seule la partie Nord du<br />

pays est concernée par ces risques<br />

de pillage. Or cette région ne<br />

représente, tous secteurs confondus,<br />

que 15% de l'activité du<br />

pays. Le Sud et notamment<br />

Bamako, restent complètement<br />

sûrs et épargnés pour le moment<br />

(il faut avoir en tête qu'avec une<br />

superficie de 1.240.000 km2, le<br />

Mali représente environ deux fois<br />

la France. Or c'est bien le Sud qui<br />

est le cœur économique du pays<br />

dans la mesure où il concentre<br />

près de 90% de la population<br />

malienne). Il n'empêche que les<br />

entreprises n'excluent aucun scénario<br />

et se préparent en conséquence.<br />

A l'instar de BNP Paribas,<br />

présente depuis près de dix ans<br />

dans le pays au travers de sa filiale<br />

BICIM (Banque Internationale<br />

pour le commerce et l'industrie<br />

au Mali), qui compte 6 agences à<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13<br />

Bamako. Toutes les dispositions<br />

ont été prises pour assurer la<br />

sécurité de ses collaborateurs<br />

(dont moins de 1% d'expatriés),<br />

mais pas question d'en dévoiler le<br />

détail. Confidentialité oblige.<br />

Très présent également dans la<br />

région: Orange Mali. L'opérateur<br />

-numéro 1 sur le marché malien<br />

avec 60% de part de marché sur le<br />

mobile et 50% sur le marché<br />

internet- a vu une partie de son<br />

matériel endommagé dans le<br />

Nord du pays suite aux combats<br />

qui ont lieu depuis le début de la<br />

semaine. Dégâts qui, associés à<br />

des consignes de sécurité, font<br />

que le réseau a été coupé dans<br />

cette région. <strong>20</strong>13 s'annonce donc<br />

sous de mauvais auspices pour<br />

l'économie du Mali. Jusqu'alors le<br />

pays avait bien résisté grâce au<br />

coton et à l'or, mais le FMI prévoit<br />

pour <strong>20</strong>12 un recul du PIB<br />

malien de 1,5%. "L'occupation du<br />

nord du pays a fortement perturbé<br />

la production agricole et le<br />

commerce. La détérioration de la<br />

situation en matière de sécurité a<br />

provoqué une chute des voyages<br />

d'affaires au Mali", selon le Fonds<br />

monétaire international, qui<br />

ajoute: "Les secteurs du commerce<br />

de détail, des hôtels et des<br />

restaurants ont été durement touchés".<br />

Et la crise économique, à<br />

Bamako, n'épargne personne où<br />

le taux de chômage est de 17,3%,<br />

selon l'Institut national des statistiques<br />

(Instat). C. D.


Kiosque international dclg<br />

é<br />

a a<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

e<br />

15<br />

Le jour où le Mali<br />

est tombé dans le piège<br />

des clichés sur l'Afrique<br />

Foreign Policy, Slate<br />

Afrique<br />

En <strong>20</strong>12, le Mali a<br />

rejoint le cycle<br />

infernal des putschs<br />

africains. Le<br />

journaliste Peter<br />

Chilson a consacré un<br />

ouvrage à cet<br />

évènement. Extraits.<br />

Bamako, immense agglomération<br />

de 2 millions<br />

d’habitants, à cheval sur<br />

le fleuve Niger, était en<br />

pleine fusillade. Les soldats de la<br />

nouvelle junte malienne au pouvoir,<br />

arborant les bérets verts de<br />

l’armée régulière, avaient pris le<br />

contrôle du pays depuis cinq<br />

semaines, lorsque je suis arrivé<br />

dans la capitale, fin avril <strong>20</strong>12. Ils<br />

combattaient alors une tentative<br />

de contre coup d’Etat fomenté<br />

par les anciens gardes présidentiels,<br />

un régiment de parachutistes<br />

d’élite loyal au président<br />

Amadou Toumani Touré, dirigeant<br />

démocratiquement élu,<br />

déposé par des officiers subalternes,<br />

en mars, alors qu’il n’était<br />

plus qu’à quelques semaines de la<br />

retraite et des élections qui<br />

allaient lui donner un successeur.<br />

Le temps que ses gardes —qui se<br />

distinguaient des autres corps de<br />

troupe par leurs bérets rouge<br />

vif— ne réagissent, il s’était exilé<br />

au Sénégal. Ils se sont battus sans<br />

lui.<br />

Le Mali, «ce n'est<br />

pas le Congo»!<br />

J’ai passé la soirée du 1er mai<br />

et les premières heures du 2 mai<br />

dans mon hôtel, à écouter le crépitement<br />

des armes de poing et le<br />

vrombissement des lourdes<br />

mitrailleuses.<br />

J’ai visité une douzaine de pays<br />

africains au cours du dernier<br />

quart de siècle, mais c’était mon<br />

premier putsch. Les mitrailleuses<br />

remplissaient la nuit de leurs<br />

écœurants grognements en saccade,<br />

comme si le diable se raclait<br />

la gorge. J’étais obsédé par des<br />

images de jeunes hommes déchiquetés.<br />

Impossible de trouver le<br />

sommeil. J’avais prévu de me rendre<br />

dans le nord du Mali soudain<br />

submergé, là où les djihadistes<br />

alliés à al-Qaida obligent l’armée<br />

aux abois à fuir, en leur abandonnant<br />

la célèbre ville de<br />

Tombouctou et de vastes portions<br />

de territoire. Mais d’abord, mon<br />

vieil ami Isaac et moi devions<br />

trouver un moyen de quitter<br />

Bamako. Lorsque je suis arrivé en<br />

avion pour le retrouver juste<br />

avant le contre-coup d’Etat, je l’ai<br />

trouvé triste et fatigué. «Nous<br />

n’avons jamais connu ce genre de<br />

choses au Mali, m’a-t-il confié. Ce<br />

n’est pas le Congo.»<br />

Vers 1 h du matin, le 2 mai,<br />

j’ai appelé Isaac sur son téléphone<br />

portable pour lui demander s’il<br />

pensait que notre expédition était<br />

toujours possible. Il ne dormait<br />

pas non plus, bien qu’il vive sur la<br />

rive sud du fleuve Niger, plus loin<br />

des combats, près du barrage routier<br />

permanent de la National<br />

Highway 6, la grande route du<br />

nord qu’il nous faudrait emprunter.<br />

Sa famille occupait un appartement<br />

au rez-de-chaussée d’un<br />

immeuble inachevé de trois étages<br />

où il travaillait comme gardien<br />

pour payer le loyer. Ce soirlà,<br />

il avait surveillé le checkpoint<br />

et confirmé que les militaires laissaient<br />

sortir les bus et les voitures<br />

après les avoir fouillés. Mais il se<br />

voulait prudent. Les combats<br />

continuaient de faire rage autour<br />

de la station de télévision d’État<br />

et de l’aéroport.<br />

«Les soldats ne s’occuperont<br />

pas de moi, expliqua Isaac. Mais<br />

ils s’interrogeront sur tes raisons<br />

de vouloir te rendre dans le nord.<br />

En ce moment, tout peut arriver.»<br />

Nous avons décidé d’attendre.<br />

Le piège du cliché<br />

africain<br />

Pendant toutes ces heures du<br />

petit matin, le sable d’une tempête<br />

saharienne, fin talc marron<br />

clair, brouilla les lumières de<br />

Bamako.<br />

De ma fenêtre je ne pouvais<br />

pas voir grand-chose, mais<br />

impossible de manquer le son des<br />

fusils. J’ai entendu deux explosions<br />

qui ressemblaient à des craquements<br />

doux, probablement<br />

des tirs de mortier.<br />

Il était 2 h du matin. Je suis<br />

sorti pour voir si je pouvais trouver<br />

quelqu’un à qui parler. Les<br />

rues étaient désertes. Un pick-up<br />

Toyota plein de soldats en bérets<br />

verts, des hommes défendant la<br />

nouvelle junte, passa lentement et<br />

sans bruit, les fusils pointés vers le<br />

ciel. J’ai hoché la tête dans leur<br />

direction, et deux soldats assis à<br />

l’arrière, les visages luisant de<br />

sueur, m’ont rendu mon salut. Je<br />

suis retourné dans ma chambre,<br />

où j’ai allumé la télévision pour<br />

regarder les informations sur la<br />

chaîne d’Etat. Elle diffusait un<br />

documentaire français sur les vers<br />

de terre. Je me suis couché.<br />

Peu avant l’aube j’ai été<br />

réveillé par un violent orage. Des<br />

coups de tonnerre assourdissants<br />

et des éclairs traversaient la ville<br />

comme pour réprimander les soldats<br />

querelleurs. Des heures plus<br />

tard, alors que je travaillais à mon<br />

bureau, j’ai entendu un coup violent<br />

dehors. Suivi de deux autres.<br />

Je me suis levé et j’ai longé le mur<br />

jusqu’à la fenêtre, où j’ai hasardé<br />

un coup d’œil. Là, à une centaine<br />

de mètres de la rue, un jeune<br />

homme accroché à une corde suspendue<br />

à un manguier fourni faisait<br />

tomber les fruits en tapant<br />

dessus avec une barre métallique.<br />

Les mangues tombaient —bang,<br />

bang, bang— sur le toit en tôle<br />

ondulé d’une cabane. Honteux, je<br />

me suis rendu compte que j’avais<br />

besoin de me ressaisir.<br />

De tous les pays de ce continent<br />

en lutte, le Mali est celui<br />

dont j’aurais cru qu’il ne tomberait<br />

jamais dans le piège de ce cliché<br />

africain —le coup d’Etat militaire.<br />

Cela fait dix ans que je viens<br />

régulièrement au Mali et que<br />

j’écris sur les frontières coloniales<br />

de l’Afrique de l’Ouest, et tout<br />

particulièrement sur un pays<br />

dont l’histoire, pensais-je, l’immunisait<br />

contre le danger de<br />

devenir un Congo ou une<br />

Somalie ravagés par des violences<br />

ethniques et religieuses.<br />

Depuis mars, cependant, le<br />

pays était devenu un cas exemplaire<br />

d’effondrement tragique,<br />

piégé entre les ruines de la démocratie<br />

au Sud et un Etat voyou djihadiste<br />

au nord qui menace la<br />

stabilité de l’Afrique de l’Ouest et<br />

la sécurité de l’Europe.<br />

Le contre-coup<br />

d'Etat<br />

Isaac et moi avons attendu<br />

pendant des jours. Le 3 mai, j’entendais<br />

encore des tirs depuis<br />

mon hôtel. Il n’y avait eu aucune<br />

annonce. La télévision d’Etat diffusait<br />

des documentaires en boucle,<br />

de Jacques-Yves Cousteau à<br />

une biographie rock de Paul<br />

McCartney.<br />

J’entendais encore parfois de<br />

petites armes pétarader. Les<br />

armes plus lourdes et les mortiers<br />

s’étaient tus. Excepté dans une<br />

zone bloquée autour de la station<br />

de télévision dans le centre-ville<br />

et à l’aéroport, je me déplaçais<br />

librement à Bamako, l’une des villes<br />

qui grandit le plus vite au<br />

monde, et où je ne me suis jamais<br />

senti en danger dans aucun des<br />

quartiers. Pendant la semaine du<br />

contre coup d’Etat, j’ai fait des<br />

kilomètres à pied à Bamako. J’ai<br />

acheté des bananes dans des marchés<br />

bondés, et bu du thé chaud à<br />

des étals de rue; à l’un d’entre<br />

eux, un homme m’a expliqué<br />

qu’en larguant des parachutistes<br />

dans le nord du pays, l’armée<br />

américaine pouvait résoudre le<br />

problème du Mali, en quelques<br />

jours. J’ai pris des taxis pour traverser<br />

tous les ponts enjambant le<br />

Niger (il y en a trois), qui divise le<br />

nord et le sud de Bamako, et pour<br />

me rendre dans des grandes villes<br />

voisines comme Kati, où se tient<br />

l’un des plus grands marchés aux<br />

bestiaux du Sahel, ainsi qu’à la<br />

principale base de l’armée.<br />

Dans la rue, un matin, en<br />

entendant le claquement lointain<br />

des armes, je me suis rendu<br />

compte que tandis que les rebelles<br />

consolidaient leur mainmise sur<br />

un Etat voyou fraîchement acquis<br />

dans le nord, l’armée malienne se<br />

rongeait elle-même dans le sud,<br />

engagée dans un règlement de<br />

comptes fratricide et sanglant.<br />

J’ai d’abord pensé à un de mes<br />

contacts dans les rangs de la garde<br />

présidentielle, un capitaine<br />

engagé dans la surveillance des<br />

conflits à la frontière entre le Mali<br />

et la Guinée.<br />

Je l’avais rencontré en octobre<br />

dans un café, où il m’avait parlé<br />

de son travail qui consistait à<br />

régler les disputes territoriales<br />

entre fermiers maliens et guinéens.<br />

«Mais nous les Maliens,<br />

m’avait-il confié, nous ne nous<br />

disputons pas entre nous. Notre<br />

solidarité est notre force.»<br />

Quand j’ai tenté de l’appeler, à<br />

ce moment-là, il n’a pas décroché.<br />

Tortures et<br />

réglements de<br />

compte<br />

Selon Human Rights Watch,<br />

pendant cette première semaine<br />

de mai, tandis que je tentais de<br />

trouver un moyen de sortir de<br />

Bamako, <strong>20</strong> parachutistes bérets<br />

rouges ont été enlevés, et des rapports<br />

non confirmés racontent<br />

qu’ils ont été exécutés et enterrés<br />

dans une fosse commune hors de<br />

la ville. Presque immédiatement<br />

après avoir écrasé le contre coup<br />

d’Etat, des soldats de l’armée<br />

régulière ont entamé une campagne<br />

de tortures contre des dizaines<br />

de bérets rouges qui avaient<br />

survécu, comprenant des simulacres<br />

d’exécution, de violents passages<br />

à tabac, des agressions au<br />

couteau et des sodomies imposées<br />

avec d’autres prisonniers. Les gardes<br />

enfonçaient des chiffons dans<br />

la bouche des prisonniers avec des<br />

bâtons pour étouffer leurs hurlements.<br />

Pourtant, ce qui m’a le plus<br />

étonné ces jours-là à Bamako,<br />

c’est que l’armée était très peu<br />

visible, peut-être parce qu’elle ne<br />

pouvait se passer des quelques<br />

soldats nécessaires pour patrouiller<br />

en ville. Il n’y avait pas de couvre-feu,<br />

pas de contrôles aléatoires.<br />

La vie de la rue s’est poursuivie<br />

comme si les gens n’avaient<br />

pas eu besoin du gouvernement.<br />

Au début des combats, au soir<br />

du 30 avril, un lieutenant à l’allure<br />

adolescente, porte-parole de<br />

la junte, était apparu à la télévision<br />

d’État et avait déclaré que le<br />

contre coup d’État avait été<br />

écrasé.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

Guerre malienne<br />

Les soldats français<br />

progressent vers le Nord<br />

Les<br />

gens<br />

L'armée malienne, appuyée par les troupes françaises, poursuivait hier sa progression<br />

vers le nord du Mali, tentant de reprendre le contrôle de la ville de Konna (centre) aux<br />

islamistes, dont un groupe était toujours retranché avec des otages en Algérie.<br />

Si la prise de Konna aux islamistes a<br />

bien été confirmée par Paris et<br />

Bamako, les informations sont<br />

contradictoires concernant la situation<br />

à Diabali (ouest). Vendredi après-midi,<br />

le ministère français de la Défense a assuré<br />

qu'il n'y avait «aucun combat à Diabali à<br />

cette heure», laissant entendre que cette ville<br />

du centre du pays n'avait pas été reprise aux<br />

combattants islamistes. Peu auparavant une<br />

source sécuritaire régionale avait confirmé<br />

les dires d'une élue de la ville selon laquelle<br />

Diabali, à 400 km au nord de Bamako, était<br />

désormais sous le contrôle des forces<br />

maliennes. «Diabali est libérée, les islamistes<br />

sont partis, les militaires français et maliens<br />

sont entrés dans la ville», avait déclaré une<br />

habitante de la ville, membre du conseil<br />

municipal.<br />

Lourdes pertes<br />

La localité a été bombardée à plusieurs<br />

reprises mardi dernier par l'aviation française,<br />

mais les islamistes ne l'avaient pas<br />

pour autant totalement quittée et, selon<br />

divers témoignages, ils se faisaient discrets et<br />

tentent de se fondre dans la population.<br />

Dans cette zone se trouvent un millier de<br />

«terroristes» appartenant aux «groupes les<br />

plus durs, les plus fanatiques, les mieux<br />

organisés, les plus déterminés et les mieux<br />

Crise syrienne<br />

Un journaliste d'Al-Jazeera tué<br />

Le journaliste Mohammad Hourani de<br />

la chaîne Al-Jazeera, du Qatar, a été<br />

tué vendredi par un tireur embusqué<br />

dans la province de Deraa, dans le sud de la<br />

Syrie, a annoncé la chaîne satellitaire.<br />

«Mohammad Hourani a été tué par balle<br />

par un tireur embusqué du régime à Basr<br />

Al-Harir dans la province de Deraa, où il<br />

couvrait les affrontements», selon Al-<br />

Jazeera. Avant de travailler pour la chaîne<br />

du Qatar, Hourani militait contre le régime<br />

du président Bachar al-Assad confronté<br />

depuis mars <strong>20</strong>11 à une révolte populaire<br />

devenue un conflit armé au fil des mois, a<br />

indiqué la chaîne. Hourani est le second<br />

journaliste à avoir été tué par un tireur<br />

embusqué en Syrie en 24 heures.<br />

Jeudi, un journaliste français de 58 ans a<br />

été tué, selon des militants, par l'armée<br />

dans le nord syrien. Yves Debay, d'origine<br />

belge, a été abattu par un tireur embusqué<br />

alors qu'il effectuait un reportage à Alep.<br />

Son décès a porté à <strong>20</strong> le nombre de<br />

journalistes professionnels, étrangers et<br />

armés», selon le ministre français de la<br />

Défense, Jean-Yves Le Drian. Plus tôt dans la<br />

journée, l'armée malienne avait affirmé dans<br />

un bref communiqué avoir repris jeudi «le<br />

contrôle total» de Konna (centre), à 700 km<br />

au nord-est de Bamako, tombée le 10 janvier<br />

aux mains des combattants islamistes et précipitant<br />

l'intervention française.<br />

L'information a été confirmée par une<br />

source de sécurité régionale et par des habitants<br />

de la zone joints, zone qui reste inaccessible<br />

aux observateurs indépendants. «Les<br />

troupes françaises ont été accueillies par la<br />

population. Tout est redevenu calme, les<br />

extrémistes sont partis et les gens vaquent à<br />

nouveau à leurs affaires», a témoigné par<br />

téléphone Amadou Guindo, troisième<br />

adjoint au maire de Konna. Après des combats<br />

mercredi, il a fallu de nouvelles frappes<br />

aériennes françaises, jeudi, pour que les soldats<br />

maliens puissent entrer dans la ville. La<br />

France a confirmé vendredi que les forces<br />

maliennes occupent Konna, mais sur le terrain<br />

rien n’est sûr.La chute de Konna lors<br />

d'une offensive surprise des combattants<br />

islamistes le 10 janvier, alors que le front<br />

entre armée malienne et groupes jihadistes<br />

était gelé depuis des mois, avait déclenché<br />

l'intervention de la France, qui redoutait une<br />

percée vers Bamako (sud) des jihadistes,<br />

d'abord par des frappes aériennes, puis avec<br />

un engagement au sol. Plus de 1 800 soldats<br />

français sont ainsi déjà présents au Mali, un<br />

chiffre qui devrait prochainement atteindre<br />

2 500 hommes, selon Paris. R. I.<br />

Syriens, et 49 citoyens-journalistes tués en<br />

Syrie depuis mars <strong>20</strong>11, selon Reporters<br />

Sans Frontières. La haute-commissaire de<br />

l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay,<br />

a demandé une nouvelle fois, vendredi 18<br />

janvier, au Conseil de sécurité, de saisir la<br />

Cour pénale internationale (CPI) des crimes<br />

commis en Syrie.<br />

Mme Pillay a répété "sa ferme conviction<br />

que des crimes de guerre et des crimes<br />

contre l'humanité sont commis et ont été<br />

commis en Syrie" et qu'ils doivent être<br />

Hillary Clinton<br />

«Personne ne sait mieux que<br />

l’Algérie combien les groupes<br />

terroristes sont impitoyables», a<br />

affirmé la secrétaire d’Etat<br />

américaine, M me Hillary Clinton,<br />

qui a relevé l’importance de<br />

renforcer la coopération avec<br />

l’Algérie et d’autres pays de la<br />

région dans la lutte contre le<br />

terrorisme. M me Clinton a fait cette<br />

déclaration devant la presse à<br />

l’issue d’une rencontre avec le<br />

ministre japonais des Affaires<br />

étrangères, M. Fumio Kishida, en<br />

visite à Washington. «Il est<br />

absolument essentiel que nous<br />

élargissions et approfondissions<br />

notre coopération contre le<br />

terrorisme avec l’Algérie et tous<br />

les pays de la région», a-t-elle<br />

souligné. Les Etats-Unis, a-t-elle<br />

poursuivi, «sont prêts à renforcer<br />

leur soutien à l’Algérie dans le<br />

cadre de la lutte mondiale contre<br />

l’extrémisme violent et le<br />

terrorisme dans le monde entier».<br />

sanctionnés. Le président en exercice du<br />

Conseil, l'ambassadeur pakistanais Masood<br />

Khan, a confirmé que le sujet avait été discuté,<br />

mais que les quinze pays membres<br />

n'avaient abouti à « aucune conclusion ».<br />

Mme Pillay a dit que le nombre de morts<br />

en Syrie depuis le début de la crise, en mars<br />

<strong>20</strong>11, avait désormais «atteint soixante<br />

mille» et a souligné l'intensification des<br />

pertes humaines : «Auparavant, il y avait<br />

mille morts par mois, maintenant c'est cinq<br />

mille par mois.»<br />

Sur le fil<br />

Palestine<br />

Un Palestinien de 15 ans a été grièvement blessé au visage<br />

avant-hier par des tirs des forces de sécurité israéliennes<br />

pendant des affrontements près de Bethléem, a-t-on appris de<br />

sources médicales. L'adolescent, touché par une balle qui<br />

avait rebondi sur le sol pendant des affrontements à Aïda, un<br />

camp de réfugiés situé au nord de Bethléem, a été conduit à<br />

l'hôpital de Beit Jala puis transféré à l'hôpital Hadassah Ein-<br />

Kerem à Jérusalem pour des soins supplémentaires.<br />

Interrogée, l'armée israélienne a précisé qu'"une trentaine de<br />

Palestiniens avaient lancé un engin explosif et des pierres<br />

contre les forces de sécurité à un barrage" près de Bethléem.<br />

«Selon les premiers éléments, au cours des affrontements, un<br />

suspect palestinien s'est approché des soldats avec une<br />

fronde pour lancer des cailloux. Se sentant aussitôt en danger,<br />

des soldats ont ouvert le feu vers les jambes du suspect», a<br />

expliqué la porte-parole, en précisant que les militaires<br />

avaient utilisé des balles réelles. Une enquête est en cours.<br />

Chine<br />

Trois navires gouvernementaux chinois sont entrés<br />

quelques heures samedi dans les eaux territoriales<br />

japonaises de l'archipel des Senkaku, un groupe d'îles<br />

revendiqué par Pékin sous le nom de Diaoyu, ont<br />

annoncé les garde-côtes japonais. Ces bâtiments ont<br />

pénétré dans cette zone peu après 09H00 (00H00<br />

GMT) et en sont ressortis vers 13H50 (04H50 GMT), a-<br />

t-on précisé. La dernière incursion chinoise remontait<br />

au 7 janvier. Le gouvernement japonais avait dès le<br />

lendemain convoqué l'ambassadeur de Chine, une<br />

première depuis l'entrée en fonction le 26 décembre<br />

du Premier ministre Shinzo Abe, réputé dur en<br />

diplomatie. Mercredi, ce dernier a d'ailleurs entamé<br />

une tournée en Asie du sud-est (Vietnam, Thailande,<br />

Indonésie), qu'il a dû écourter en raison de la crise des<br />

otages en Algérie, dans le but affiché de resserrer les<br />

liens avec cette région face au puissant voisin.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13<br />

Birmanie<br />

Les rebelles de la minorité kachin ont fait part d'un certain<br />

scepticisme au lendemain de l'annonce par le gouvernement<br />

birman de la fin de son offensive dans l'extrême-nord du<br />

pays. Les rebelles assurent qu'un pilonnage à l'artillerie<br />

lourde avait encore eu lieu samedi matin. «Ce matin à 07h00<br />

heure locale (hier, ndlr), ils ont bombardé pendant plusieurs<br />

minutes à quelques kilomètres de Laiza», petite ville à la<br />

frontière chinoise qui abrite le quartier général des rebelles,<br />

a indiqué James Lum Dau, un porte-parole de l'Organisation<br />

pour l'indépendance kachin (KIO), basé en Thaïlande. Il a<br />

précisé que l'incident avait impliqué de l'artillerie lourde,<br />

mais aucun avion ni hélicoptère dont l'utilisation depuis fin<br />

décembre par l'armée birmane avait marqué une escalade<br />

du conflit repris en juin <strong>20</strong>11 après 17 années de trêve. Cette<br />

information n'a pas pu être vérifiée de façon indépendante.<br />

Un témoin à Laiza a indiqué n'avoir entendu aucun combat<br />

samedi matin.


Médenine-<br />

Tunisie<br />

Découverte<br />

de cachettes<br />

d’armes<br />

libyennes<br />

Saisies dans deux entrepôts,<br />

les importantes quantités<br />

d'armes et munitions<br />

démantelées par les forces<br />

sécuritaires tunisiennes à<br />

Médenine (ville du sud-est<br />

tunisien) ont été introduites<br />

de la Libye, ont dévoilé<br />

avant-hier à la presse des<br />

sources sécuritaires<br />

tunisiennes informées.<br />

L'enquête et les<br />

investigations sont en cours<br />

pour découvrir les auteurs de<br />

cette opération dangereuse<br />

dont les contours ne se sont<br />

pas encore dessinés «surtout<br />

qu'il n'est pas encore clair si<br />

les individus impliqués<br />

avaient fait entrer ces armes<br />

dans l'intention d'exécuter<br />

un plan criminel en Tunisie<br />

ou pour les diriger vers d'<br />

autres pays notamment le<br />

Mali», selon les mêmes<br />

sources. Les premières<br />

précisions rendues publiques<br />

sur cette affaire indiquent<br />

que cette opération avait<br />

démarré lorsque la brigade<br />

de la police judiciaire de<br />

Médenine avait arrêté jeudi<br />

l'un des suspects qui a<br />

conduit les forces de sécurité<br />

à la cachette des armes et<br />

des munitions.<br />

Droits des enfants<br />

L’unicef fustige<br />

le Maroc<br />

Le Maroc a encore du pain<br />

sur la planche en matière des<br />

droits de l’enfant. Dans son<br />

dernier rapport intitulé<br />

«L’équité pour accélérer la<br />

réalisation des droits des<br />

enfants au Maroc», l’Unicef<br />

dresse un bilan alarmant en<br />

pointant du doigt les<br />

disparités importantes entre<br />

le milieu rural et le milieu<br />

urbain, ainsi que les<br />

catégories sociales dans la<br />

réalisation des droits de<br />

l’enfant. Ces disparités sont<br />

perceptibles à plusieurs<br />

niveaux: éducation, mortalité<br />

infantile, accès à l’eau<br />

potable, assainissement et<br />

logement décent… Autre<br />

constat: l’Unicef relève dans<br />

son rapport que les progrès<br />

constatés sur la base des<br />

moyennes nationales<br />

peuvent cacher des<br />

disparités importantes en<br />

termes de pauvreté et de<br />

développement des enfants<br />

au sein des régions et des<br />

catégories sociales du pays.<br />

«Les progrès notoires dans<br />

différents domaines ne<br />

doivent pas cacher les<br />

contraintes nombreuses<br />

dans la réalisation des droits<br />

des enfants dans plusieurs<br />

secteurs (santé, éducation,<br />

protection…)», note le<br />

rapport. De plus, les<br />

moyennes nationales de<br />

plusieurs secteurs<br />

représentent des taux en<br />

décalage avec les moyennes<br />

régionales. En dénonçant ces<br />

inégalités, l’Unicef souhaite<br />

que les droits des enfants<br />

soient réalisés avec équité.<br />

> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

Masood Ahmed, directeur<br />

du FMI pour le<br />

Moyen-Orient et<br />

l'Afrique du Nord, a<br />

précisé à la presse qu'il espérait<br />

annoncer des progrès dans les<br />

négociations avec la Tunisie début<br />

février.<br />

La Tunisie avait annoncé l'an<br />

dernier qu'elle souhaiterait un<br />

prêt de 2,5 milliards de dollars<br />

(1,88 milliard d'euros) de la part<br />

du FMI, mais Masood Ahmed a<br />

précisé que les discussions en<br />

cours portent justement sur le<br />

montant de ce prêt.<br />

Parallèlement, il a indiqué que<br />

l'Egypte souhaitait aller de l'avant<br />

sur son accord de crédit avec le<br />

FMI et qu'une équipe technique<br />

17<br />

Tunisie<br />

Le gouvernement<br />

négocie un prêt auprès<br />

du FMI<br />

Le Fonds monétaire international (FMI) a engagé des négociations avec la Tunisie en vue d'un<br />

prêt, tandis que l'Egypte a fait savoir qu'elle était disposée à avancer dans les négociations<br />

sur son plan de financement, a annoncé avnt-hier un responsable de cet organisme.<br />

Mauritanie<br />

Des armes de l’armée<br />

régulière au mains des<br />

terroristes<br />

Les forces de sécurité<br />

mauritaniennes s’efforcent<br />

d’empêcher les<br />

armes d’atteindre les terroristes<br />

dans le nord du Mali.<br />

Un bataillon spécial de la<br />

gendarmerie dans l’est de la<br />

Mauritanie a fait avorter,<br />

mercredi dernier, une tentative<br />

de faire entrer clandestinement<br />

des armes destinées à<br />

un réseau terroriste dans le<br />

nord du Mali. Une information<br />

rendue publique avanthier<br />

soir par des sites d’informations<br />

mauritaniens.<br />

Quatre Kalachnikov qui<br />

avaient disparu il y a un mois<br />

dans un dépôt de la cinquième<br />

Région militaire ont<br />

été saisis à Amat Lakarish,<br />

près de Nema. Les armes<br />

volées sur un autre site, la<br />

caserne de Bassiknou près du<br />

Mali, sont encore introuvables,<br />

a indiqué le journaliste<br />

Rajel Oumar citant des sources<br />

militaires. Selon des sources<br />

proches des services de<br />

des Renseignements, ces<br />

armes seraient entrées au<br />

Mali par la suite et font<br />

encore l’objet de recherches.<br />

Les groupes armés s’efforcent<br />

d’obtenir un plus grand<br />

nombre d’armes qui transitent<br />

dans les pays du Sahel, a<br />

expliqué Mohamed Ould<br />

Kaabash, ancien officier de la<br />

cinquième Région militaire.<br />

«Les réseaux de trafic tentent<br />

d’attirer des personnels<br />

de l’armée pour obtenir le<br />

matériel présent dans les<br />

casernes de l’armée mauritanienne»,<br />

a indiqué Ould<br />

Kaabash à un site mauritanien.<br />

était actuellement au Caire pour<br />

voir si les mesures économiques<br />

prises par les autorités égyptienne<br />

sont en mesure des défis auxquels<br />

le pays était confronté.<br />

Masood Ahmed a précisé<br />

qu'avant de signer un accord, le<br />

FMI devait s'assurer que l'Egypte<br />

serait en mesure de mettre en<br />

œuvre le plan du FMI et de répondre<br />

à ses conditions. L'institution<br />

internationale a donné son accord<br />

de principe à un prêt de 4,8 milliards<br />

de dollars (3,6 milliards<br />

d'euros) en novembre, mais le<br />

gouvernement égyptien a<br />

repoussé sa demande définitive et<br />

reporté une série de hausses d'impôt,<br />

afin de se donner le temps<br />

d'expliquer son plan d'austérité.<br />

LES GENS<br />

Hassan Arif<br />

Les faits sont connus : Hassan Arif, député du<br />

parti l’Union constitutionnelle et président de la<br />

commune Aïn Aouda est poursuivi depuis trois<br />

ans pour le viol d’une fonctionnaire du ministère<br />

des Habous. La victime a eu un enfant, fruit de<br />

cette agression sexuelle. Hassan Arif nie tout en<br />

bloc. Il ne connaît la victime que «<br />

professionnellement », il ne l’a jamais rencontré<br />

ailleurs, il n’a jamais eu aucun rapport sexuel<br />

avec elle, bien entendu ne l’a pas violé et le fils<br />

n’est pas le sien. Maroc Telecom a fourni les<br />

preuves de 284 communications téléphoniques<br />

entre le député et la victime. Les tests ADN ont<br />

été effectués par le laboratoire de la Gendarmerie<br />

royale. L’un est basé sur un échantillon de sa<br />

salive, et l’autre sur le sperme retrouvé sur ses<br />

sous-vêtements qui sont clairs et sans équivoque<br />

: Hassan Arif est le père de cet enfant. Le tribunal<br />

de première instance l’a donc condamné à un an<br />

de prison ferme. Pour rappel, l’article 486 du<br />

code pénal marocain prévoit pour le crime du viol<br />

une peine de prison allant de cinq à dix ans, et<br />

l’article 488 augmente cette peine à 10 jusqu’à<br />

<strong>20</strong> ans de prison si une défloration s’en est<br />

suivie.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


18<br />

> S P O R T S<br />

Echos<br />

de la<br />

29 e édition<br />

Décrassage<br />

La sélection nationale de<br />

football, a effectué avant-hier<br />

une séance de décrassage sur la<br />

pelouse du stade de Mogwase,<br />

lieu d’entraînement des Verts<br />

lors du premier tour de la CAN.<br />

Le premier groupe composé des<br />

joueurs remplaçants face au<br />

Platinum Stars a effectué des<br />

exercices avec ballon ainsi que<br />

des ateliers et des étirements,<br />

alors que le second groupe, qui<br />

comprenait les titulaires du<br />

match face à Platinum Stars,<br />

joué la veille à Moruleng<br />

Stadium, a effectué une séance<br />

de décrassage sous la conduite<br />

du préparateur physique.<br />

Fifa<br />

Le secrétaire général de la<br />

Fédération internationale de<br />

football, le Français Jérôme<br />

Valcke, a eu une rencontredéjeuner<br />

à Johannesburg avec<br />

les différents représentants des<br />

médias venus couvrir la CAN<br />

<strong>20</strong>13. Le numéro 2 de l’instance<br />

mondiale a assité au match<br />

d’ouverture de la compétition<br />

qui a mis aux prises l’Afrique du<br />

sud au Cap-Vert au stade de<br />

Soccer City.<br />

Pluie<br />

Après le soleil et le beau temps,<br />

la pluie a fait son apparition ici à<br />

Rustenburg et dans la majeure<br />

partie de l’Afrique du Sud. Des<br />

averses violentes se sont<br />

abattues sur la ville minière de<br />

Rustenburg. Les piétons ont dû<br />

recourir aux parapluies pour se<br />

protéger.<br />

Prise en charge<br />

La Fédération togolaise de<br />

football (FTF) a pris en charge<br />

un nombre important de<br />

journalistes, qui ont effectué le<br />

déplacement en Afrique du Sud<br />

vendredi avec la sélection.<br />

L’hébergement et la restauration<br />

seront assurés par la FTF. Les<br />

journalistes togolais ont élu<br />

domicile dans un guest house<br />

(maison d’hôtes) à Mogwase, à<br />

quelques kilomètres de l’hôtel<br />

Cabanas de Sun City, lieu de<br />

résidence des Eperviers.<br />

Chiffre<br />

550 000, c’est le nombre de<br />

billets déjà vendus pour les<br />

matches de la CAN <strong>20</strong>13, a<br />

affirmé un responsable de la<br />

CAF lors d’un point de presse<br />

tenu à Johannesburg, à la veille<br />

du début de la compétition.<br />

Ethiopie<br />

La fédération éthiopienne de<br />

football a promis à chaque<br />

joueur de la sélection la somme<br />

de 100 000 dollars en cas de<br />

victoire finale. Après plus de 30<br />

ans d’absence de la CAN, les<br />

Antilopes Wayla retrouvent la<br />

compétition africaine, mais leur<br />

tâche ne sera pas facile dans un<br />

groupe C, où figurent la Zambie<br />

(tenant du trophée), le Nigeria,<br />

et le Burkina Faso.<br />

C’est parti pour la CAN<br />

La succession de la<br />

Zambie est ouverte<br />

La 29 e édition de la Coupe d’Afrique des nations a débuté hier avec les seize équipes qui seront<br />

accueillies par l’Afrique du Sud qui organise cette manifestation footballistique continentale<br />

pendant trois semaines, et cela pour la deuxième fois de son histoire après 1996.<br />

Prévue initialement en<br />

Libye, la Confédération<br />

africaine de football<br />

(CAF) a décidé de délocaliser<br />

la grande messe du football<br />

africain au pays de Nelson<br />

Mandela, en raison de la situation<br />

de sécurité qui avait prévalu<br />

en Libye.<br />

Cette CAN connaîtra pour la<br />

première fois de son histoire la<br />

présence du Cap-Vert. Par contre,<br />

elle connaîtra également pour la<br />

deuxième fois de rang l’absence de<br />

deux ténors habitués à cette CAN<br />

à savoir l’Egypte, 7 fois championne<br />

d’Afrique en titre, et le<br />

Cameroun. Ainsi, le coup d’envoi<br />

a été donné au stade de Soccer<br />

City de Johannesburg avec le<br />

match d’ouverture entre l’Afrique<br />

du Sud et le Cap Vert (16h00) Le<br />

second et dernier match de cette<br />

première journée devant opposer,<br />

dans la même enceinte, l’Angola<br />

au Maroc. Parmi les favoris de<br />

cette nouvelle édition, figure la<br />

Côte d’Ivoire, finaliste malheureux<br />

de l’édition précédente, qui<br />

possède toujours les atouts pour<br />

coiffer la couronne continentale,<br />

mais la bande à Drogba manque<br />

souvent le coche. C’est d’ailleurs<br />

algérien<br />

Adlène Guedioura, qui<br />

L’international<br />

s’apprête à disputer sa<br />

première Coupe d’Afrique des<br />

nations, espère que l’équipe<br />

nationale actuelle, qu’il considère<br />

comme sa «famille», sera en<br />

mesure de renouveler l’exploit<br />

réalisé par les Verts en 1990 .<br />

«Nous avons tous très envie de<br />

faire ce plaisir au peuple algérien.<br />

Cela n’a rien d’impossible mais<br />

avant de penser au titre, nous<br />

devons commencer par bien<br />

nous préparer», explique le<br />

milieu de terrain de Nottingham<br />

Forest au micro de «fifa.com.»<br />

Adlène Guedioura n’avait que<br />

quatre ans lors du dernier sacre<br />

continental de l’Algérie, survenu<br />

sur ses terres en 1990 contre le<br />

Nigeria grâce à un but de<br />

Oudjani. «Je me souviens vaguement<br />

de l’édition 1990. Il y avait<br />

une ambiance particulière car le<br />

tournoi avait lieu en Algérie et<br />

que toute ma famille s’intéressait<br />

au football. C’était une bonne<br />

chose pour le pays.», a t-il confié.<br />

Au premier tour de la CAN-<strong>20</strong>13,<br />

la sélection algérienne a hérité<br />

d’un groupe difficile avec la présence<br />

de la Côte d’Ivoire et un<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13<br />

le même cas pour le Ghana, vicechampion<br />

en <strong>20</strong>10, qui aura à<br />

cœur de soulager sa déception<br />

d’avoir échoué aux portes des<br />

demi-finales de la dernière Coupe<br />

du Monde. L’Algérie, qui effectue<br />

son retour dans le gotha du football<br />

africain, après son absence en<br />

<strong>20</strong>12, aspire à aller le plus loin<br />

possible dans cette édition, et<br />

pourquoi pas égaler la performance<br />

de <strong>20</strong>10 en Angola, avec<br />

une place dans le dernier carré.<br />

D’autre part, la Tunisie qui a<br />

bataillé dur pour arracher sa qualification,<br />

devra impérativement<br />

retrouver ce jeu collectif qui fait sa<br />

force pour espérer réaliser un<br />

beau parcours, et viser un<br />

deuxième sacre après celui de<br />

<strong>20</strong>04. Le Mali et son armada de<br />

pros est aussi une équipe qui a<br />

beaucoup d’ambitions dans cette<br />

CAN au moment où l’Afrique du<br />

sud qui a l’avantage de jouer à<br />

domicile y croit dur comme ferme<br />

à ce sacre continental, chose qui<br />

ne sera pas facile.De son côté, la<br />

Zambie, tenante du trophée,<br />

aborde cette CAN <strong>20</strong>12 avec un<br />

Adlène Guedioura<br />

Rééditer l’exploit de 1990<br />

en Afrique du Sud<br />

derby maghrébin face à la Tunisie<br />

dés l’entame du tournoi. Mais les<br />

Verts n’ont pas l’intention de<br />

faire du tourisme au pays de<br />

Nelson Mandela. «Il suffit de<br />

consulter le classement de la<br />

FIFA pour voir que nous ne nous<br />

portons pas trop mal», justifie<br />

Guedioura. «»Nous sommes<br />

actuellement 19èmes. C’est le<br />

meilleur classement de notre histoire.»<br />

Pour le milieu du terrain<br />

algérien, la première sortie<br />

contre la Tunisie, le 22 janvier à<br />

Rustenburg sera déterminante.<br />

«Ce premier match s’annonce<br />

capital», annonce l’ancien joueur<br />

de Courtrai et Charleroi, dans le<br />

championnat belge. «Un bon<br />

résultat face aux Tunisiens validerait<br />

notre préparation et prouverait<br />

que nous sommes prêts<br />

pour la suite.» a-t-il souligné .<br />

Hervé Renard<br />

L’ancien coach voit grand pour les Verts<br />

Est-ce un moyen d’enlever la pression sur son équipe ou une réelle conviction mais<br />

l’ancien coach de l’USM Alger et sélectionneur de la Zambie, Hervé Renard, voit bien<br />

l’Algérie aller au bout lors de cette CAN <strong>20</strong>13. Questionné par le quotidien français Le<br />

Parisien sur les différences entre le football maghrébin et celui noir africain, Hervé<br />

Renard répond : « Je connais bien les deux univers pour avoir entrainé aussi en<br />

Algérie. La principale différence réside dans les infrastructures. D’un point de vue<br />

logistique et organisationnel, les équipes d’Afrique du Nord sont mieux fournies. Elles peuvent aussi<br />

compter sur de nombreux joueurs qui jouent dans leur championnat respectifs. C’est important. Cela<br />

donne une cohésion à l’équipe. D’ailleurs, pour moi, l’Algérie a les moyens d’aller au bout. »<br />

statut de favori qui lui va bien,<br />

même s’il lui sera difficile de le<br />

conserver. Menés toujours par le<br />

nouveau «sorcier blanc», Hervé<br />

Renard, les Chipolopolo entreront<br />

en lice pour la défense de leur<br />

titre, ce lundi, face à l’Ethiopie,<br />

qui retrouve la CAN, après plusieurs<br />

années d’absence. Ainsi,<br />

cette 29e édition sera très ouverte,<br />

puisque plusieurs nations aspirent<br />

à marquer de leurs empreintes<br />

cette compétition, la première<br />

d’une année impaire.<br />

R.S.<br />

Les gens<br />

Salim Menad<br />

L’entraîneur de l’USM Blida, Salim<br />

Menad, a été demis de ses fonctions<br />

à l’issue de la défaite de son équipe<br />

sur le terrain du MSP Batna (2-0)<br />

avant-hier dans le cadre de la 17e<br />

journée du championnat de Ligue<br />

«Deux» algérienne de football, a-t-on<br />

appris auprès d’un responsable au<br />

sein du club de «la ville des Roses».<br />

Il s’agit de la deuxième contreperformance<br />

des Vert et Blanc<br />

depuis le début de la phase retour<br />

après le nul concédé à domicile lors<br />

de la précédente journée face à l’ES<br />

Mostaganem, marquant ainsi le pas<br />

dans la course à l’accession. C’est ce<br />

qui justifie la décision du président<br />

Mohamed Zaim de faire appel à un<br />

nouvel entraîneur, selon la même<br />

source.


M E D I A N E T<br />

19<br />

Censure sur la Web<br />

La technologie<br />

américaine très<br />

sollicitée<br />

Plusieurs régimes autoritaires utilisent la technologie d'une entreprise américaine<br />

pour surveiller, filtrer et censurer les données sur internet, affirment des chercheurs<br />

canadiens dans une étude.<br />

Ces logiciels et ces<br />

technologies développés<br />

par la société<br />

Blue Coat Systems,<br />

basée en Californie, ont déjà<br />

été utilisées par la Chine, la<br />

Russie, le Venezuela et d'autres<br />

pays qui suscitent des «inquié-<br />

Le fondateur de Megaupload.com,<br />

réclamé par les Etats-Unis pour violation<br />

de droits d'auteur, va lancer<br />

aujourd’hui un nouveau site de partage de<br />

fichiers, un an jour pour jour après son<br />

arrestation par la police néo-zélandaise.<br />

Kim Schmitz, qui a changé son nom en<br />

Kim Dotcom, est actuellement en liberté<br />

tudes en matière de droits de<br />

l'homme», note le département<br />

Citizen Lab de l'université de<br />

Toronto. Ces chercheurs ont<br />

analysé pendant plusieurs<br />

semaines, jusqu'à janvier <strong>20</strong>13,<br />

61 logiciels nommés ProxySG<br />

et 316 outils PacketShaper<br />

«ayant des fonctionnalités particulières<br />

qui permettent de filtrer,<br />

censurer, et surveiller».<br />

Ces outils ont été utilisés par<br />

l'Egypte, le Koweït, le Qatar,<br />

l'Arabie saoudite, les Emirats<br />

arabes unis, l'Afghanistan, le<br />

Bahreïn, la Chine, l'Inde,<br />

Megaupload.com<br />

De retour dès demain !<br />

sous caution en Nouvelle-Zélande, où il<br />

vivait au moment de son arrestation.<br />

«J'espère que vous serez contents avec le<br />

nouveau Mega», a-t-il écrit sur son<br />

compte Twitter. «C'est comme un voyage<br />

dans le temps. On va vous amener dans le<br />

futur». Le nom du nouveau site sera<br />

mega.co.nz. Kim Dotcom n'a donné que<br />

l'Indonésie, l'Irak, le Kenya, le<br />

Liban, la Malaisie, le Nigeria, la<br />

Russie, la Corée du Sud,<br />

Singapour, la Thaïlande, la<br />

Turquie, et le Venezuela. Les<br />

chercheurs soulignent «le<br />

besoin d'un examen approfondi<br />

des utilisations des produits<br />

de Blue Coat par (ces)<br />

pays» et suggèrent de «regarder<br />

de plus près la prolifération<br />

mondiale de ces technologies<br />

d'information et de communication».<br />

Les fournisseurs<br />

«devraient songer à dire clairement<br />

et publiquement à quoi<br />

servent leurs outils. Et nous<br />

espérons que Blue Coat saisira<br />

l'occasion de ce rapport pour<br />

expliquer comment ils s'assurent<br />

que leurs outils ne sont pas<br />

utilisés pour violer les droits de<br />

l'homme». Le laboratoire canadien<br />

a publié ce rapport après<br />

que des technologies similaires<br />

de Blue Coat avaient été découvertes<br />

en Syrie en <strong>20</strong>11.<br />

Sollicitée par l'AFP, Blue Coat<br />

n'était pas immédiatement en<br />

mesure de répondre. Selon son<br />

site internet, l'entreprise propose<br />

«des produits qui apportent<br />

la visibilité, l'accélération<br />

et la sécurité requises pour<br />

optimiser et sécuriser les flux<br />

d'information reçus par n'importe<br />

quel utilisateur ou<br />

réseau, n'importe où».<br />

peu de détails sur cette nouvelle entreprise,<br />

mais le site promet des méthodes de<br />

cryptage les plus modernes, permettant<br />

que seuls les clients savent ce qu'ils téléchargent,<br />

mais pas les administrateurs du<br />

site.<br />

Cela permettrait ainsi, théoriquement,<br />

aux administrateurs d'échapper aux<br />

poursuites de la justice. mega.co.nz proposera<br />

50 GB de stockage, soit plus que ce<br />

qu'offrent des sites similaires tels que<br />

Dropbox ou Google Drive. Kim Dotcom,<br />

de nationalité allemande, est sous la<br />

menace d'une extradition aux Etats-Unis,<br />

qui veulent le juger pour violation de<br />

droits d'auteur.<br />

L'audience pour l'extradition a été<br />

repoussée deux fois et est à présent fixée à<br />

août <strong>20</strong>13. La Justice américaine accuse<br />

les responsables de Megaupload d'avoir<br />

frauduleusement amassé 175 millions de<br />

dollars en proposant des copies piratées<br />

de films, de programmes télévisés et d'autres<br />

contenus. Créé en <strong>20</strong>05 et installé à<br />

Hong Kong, le site affirmait rassembler<br />

chaque jour 50 millions d'utilisateurs et<br />

représenter 4% du web.<br />

MWC de Barcelone<br />

Samsung présentera<br />

une tablette de 8<br />

pouces<br />

Samsung pourrait présenter une nouvelle<br />

tablette 8 pouces au Mobile World Congress de<br />

Barcelone, en février, selon le site SamMobile.<br />

Le constructeur sud-coréen s'attaquerait ainsi<br />

frontalement à Apple et son iPad mini, mais<br />

également à Google (Nexus 7) et à Amazon<br />

(Kindle Fire). SamMobile va jusqu'à publier les<br />

spécificités techniques de l'appareil, nom de<br />

code «Kona»: 211,3_136,3_7,95 mm, 330g,<br />

écran 8 pouces d'une définition de 1280_800<br />

pixels, capteur photo de 5 mégapixels, caméra<br />

frontal de 1,3 mégapixel, 2Go de RAM, 16 et<br />

32Go de stockage, compatible 3G et WiFi,<br />

batterie 4600 mAh. Ce Samsung Galaxy Note<br />

8.0 fonctionnerait sous Android 4.2 Jelly Bean.<br />

Tout comme ses téléphones intelligents Galaxy<br />

Note et Note 2 et sa tablette Galaxy Note 10,1,<br />

Samsung proposerait avec cette nouvelle<br />

tablette un stylet S-PEN et ses applications<br />

dédiées.<br />

Prévisions<br />

Un téléphone sur deux<br />

sera compatible 4G<br />

d'ici <strong>20</strong>18<br />

À partir de <strong>20</strong>14, les téléphones intelligents<br />

vont devenir majoritaires dans les ventes de<br />

téléphones dans le monde, selon ABI Research.<br />

D'ici <strong>20</strong>18, 2,4 millions d'unités devraient être<br />

écoulés, soit 69% des ventes de téléphones.<br />

Parmi eux, 50% devraient être compatibles 4G.<br />

Depuis <strong>20</strong>10, Samsung n'a cessé de gagner des<br />

parts de marché sur le segment des téléphones<br />

intelligents, passant de 8% à plus de 30% en<br />

<strong>20</strong>12. Selon ABI Research, les ventes d'Apple<br />

avec son seul iPhone devraient représenter<br />

environ 22% du marché en <strong>20</strong>13, puis stagner<br />

jusqu'en <strong>20</strong>18. En parallèle au développement<br />

des terminaux compatibles 4G, l'autre grande<br />

tendance des prochaines années concerne la<br />

part grandissante des téléphones intelligents<br />

low-cost.<br />

CAN <strong>20</strong>13<br />

Un événement<br />

High Tech<br />

L'application officielle de la Coupe d'Afrique<br />

des nations qui a débuté hier va permettre aux<br />

amateurs de football de suivre l'action sur leur<br />

téléphone et leur tablette. Cette application<br />

gratuite, imaginée en partenariat avec les<br />

sponsors officiels de la compétition, offre la<br />

possibilité de retrouver dès minuit les résumés<br />

vidéo des matchs du jour, de regarder des<br />

compilations des plus beaux buts à la fin de<br />

chaque journée et d'être tenu informé par<br />

alertes automatiques de la composition des<br />

équipes, de chaque but et du score des<br />

matchs. Le calendrier, des informations<br />

pratiques sur les stades ainsi que l'ensemble<br />

de l'actualité de la compétition sont également<br />

au programme. CAN Orange, Afrique du Sud<br />

<strong>20</strong>13 est à télécharger sur l'App Store (iOS) et<br />

Google play (Android)<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


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ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


S E L E C T I O N<br />

Football Bordeaux / Paris-SG<br />

Ce soir sur Canal+<br />

Invaincus à<br />

domicile depuis le<br />

début de saison,<br />

Ludovic Obraniak<br />

et les Bordelais<br />

veulent conserver<br />

intacte leur<br />

forteresse de<br />

Chaban-Delmas,<br />

face à des<br />

Parisiens en quête,<br />

eux, de leur 6e<br />

succès à<br />

l'extérieur. Le duel<br />

entre les deux<br />

formations promet<br />

ainsi d'être animé<br />

et de déboucher<br />

sur un spectacle<br />

que l'on espère hautement offensif. Les deux équipes disposent en<br />

tout cas de solides arguments dans ce secteur, avec notamment<br />

Zlatan Ibrahimovic, côté PSG, et Yoan Gouffran, côté Girondins. Au<br />

match aller, toutefois, les deux lignes d'attaque étaient<br />

étrangement restées muettes (0-0).<br />

Le jour d’après<br />

Ce soir sur TF1<br />

Le climatologue Jack Hall<br />

fait sensation lors d'une<br />

importante conférence<br />

mondiale sur le climat.<br />

Fort d'une série de tests<br />

menés dans le monde<br />

entier, le scientifique<br />

affirme que, tôt ou tard,<br />

la planète bleue sera en<br />

proie à des<br />

bouleversements<br />

climatiques majeurs. Ces<br />

affirmations ne<br />

manquent pas d'irriter le<br />

vice-président, qui l'accuse de vouloir déclencher une psychose<br />

collective. Pourtant, les événements donnent bientôt raison à Jack,<br />

quand la neige tombe inopinément en Inde et que le Japon est<br />

frappé par de violentes chutes de grêle. Hall entre rapidement en<br />

contact avec son homologue britannique, le professeur Rapson, qui<br />

confirme ses inquiétudes. Pendant ce temps, Sam, le fils de Jack, se<br />

retrouve bloqué à New York pendant une tempête de neige. Jack<br />

décide de traverser le pays pour aller à son secours...<br />

The perfect Storm<br />

Ce soir sur MBC2<br />

Gloucester fut pendant près de quatre siècles le premier port<br />

d'Amérique. Mais l'âge d'or est révolu et les temps difficiles<br />

obligent les marins à s'aventurer dans des zones<br />

depressionnaires à haut risque. Aussi, après une saison<br />

décevante, Billy Tyne, capitaine de l'"Andrea Gail", décide-t-il de<br />

tenter sa chance dans la zone du cap Flemish. Mais les éléments<br />

semblent s'acharner contre lui et son équipage: une terrible<br />

tempête se soulève.<br />

> T É L É V I S I O N<br />

LES<br />

GENS<br />

Lance Armstrong<br />

21<br />

C'était l'événement sportif de la semaine.<br />

Jeudi et vendredi soirs, la chaîne<br />

américaine OWN diffusait un entretien en<br />

deux parties entre Lance Armstrong et<br />

Oprah Winfrey dans lequel le sportif a<br />

avoué s'être dopé . " Mon cocktail c'était<br />

l'EPO, les transfusions et la testostérone "<br />

a-t-il déclaré, ajoutant que " se doper<br />

faisait partie du boulot ". Néanmoins, lors<br />

de cette interview, le champion déchu de<br />

ses sept titres de vainqueur du Tour de<br />

France a assuré avoir arrêté de se doper en<br />

<strong>20</strong>05. Des aveux qui ont attisé la curiosité<br />

des téléspectateurs, offrant à OWN de très<br />

belles audiences . 3,2 millions de<br />

téléspectateurs ont ainsi suivi la première<br />

partie de l'entretien, et les scores du<br />

deuxième soir sont attendus dans le<br />

courant du week-end. Mais le sportif<br />

n'était peut-être pas tout à fait sincère<br />

lorsqu'il s'est confié à Oprah Winfrey, à en<br />

croire les enquêteurs. En effet, s'il affirme<br />

avoir pris pour la dernière fois des<br />

substances interdites en <strong>20</strong>05, ses tests<br />

sanguins disent le contraire. Il y aurait<br />

ainsi eu recours à deux reprises en <strong>20</strong>09.<br />

Erin Brockovich, seule contre tous<br />

Ce soir sur France 2<br />

Mère de trois jeunes<br />

enfants, deux fois<br />

divorcée, sans travail<br />

ni diplôme, Erin<br />

Brockovich ne peut<br />

compter que sur son<br />

énergie et son charme<br />

pour trouver le travail<br />

qui, enfin, renflouera<br />

son compte en<br />

banque<br />

désespérément vide.<br />

Pour l'heure, la<br />

malchance s'acharne<br />

sur elle. Blessée par<br />

un chauffard, Erin<br />

vient d'apprendre qu'elle ne touchera pas un sou de<br />

dédommagement. Cependant, pris de compassion, son avocat<br />

consent à l'engager dans son cabinet. Il lui confie le classement<br />

des archives. Alors qu'elle met de l'ordre dans les papiers, Erin<br />

tombe sur le dossier de la famille Jensen, dont une puissante<br />

compagnie d'électricité, la PG&E, convoite le terrain. Erin comprend<br />

rapidement qu'elle vient de mettre la main sur une information qui<br />

pourrait bien lui brûler les doigts...<br />

Témoin à charge<br />

Ce soir sur Arte<br />

Leonard Vole est accusé du<br />

meurtre de la vieille et riche<br />

madame French, qui avait fait de<br />

lui son héritier et son amant.<br />

L'inculpé confie sa défense au<br />

prestigieux avocat londonien sir<br />

Wilfrid Robarts, qui a été<br />

contacté par un confrère de ses<br />

amis. Bien qu'il se remette à<br />

peine d'une attaque cardiaque,<br />

Roberts accepte de prendre<br />

l'affaire en main. Une infirmière<br />

le suit et veille sur sa santé. Le<br />

procès se présente mal. Leonard<br />

Vole n'a qu'un témoin. Il ne peut<br />

compter que sur son épouse,<br />

Christine, seule capable de<br />

l'innocenter en disant qu'il était<br />

avec elle au moment du crime.<br />

Mais Christine finit par témoigner<br />

en sa défaveur, ce qui lui promet<br />

une condamnation logique...<br />

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ex-Burdeau, Alger centre<br />

Quotidien d'informations générales<br />

Edité par EURL Express News au<br />

capital de 100.000 DA<br />

RC : 0962805B03<br />

Siège social : Maison de la Presse<br />

Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />

du Premier Mai, Alger…<br />

MANAGER GENERAL<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Hamida Ayachi<br />

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION<br />

Chabi Yacine<br />

RÉDACTEUR EN CHEF<br />

Kamel Aït Bessaï<br />

SECRETAIRE GÉNÉRAL DE LA<br />

RÉDACTION<br />

Massinissa Boudaoud<br />

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IMPRESSION<br />

Centre SIA<br />

DIFFUSION<br />

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Les manuscrits, photos et tous autres documents<br />

transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas<br />

rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque<br />

réclamation.<br />

Copyright : La reproduction de tout article est<br />

interdite sans l'accord de l'Administration.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


22<br />

> C U L T U R E<br />

Chanson andalouse<br />

Hommage à cheikh<br />

Mohamed Khaznadji<br />

Marseille, capitale<br />

de la culture européenne<br />

Malek Bensmail<br />

présente sa dernière<br />

œuvre<br />

Un hommage particulier a été rendu vendredi soir au monument de la chanson<br />

andalouse, cheikh Mohamed Khaznadji par l’Office national des droits d’auteur et<br />

droits voisins à la salle Ibn Zeydoun à Alger.<br />

Un programme riche et varié a été<br />

dédié à cet hommage, commençant<br />

par une brève présentation<br />

de l’artiste et par une évocation<br />

de son parcours avant de diffuser un filmdocumentaire<br />

qui a permis de revisiter les<br />

meilleurs moments qui ont marqué la carrière<br />

du doyen de la chanson andalouse.<br />

Dans le documentaire qui lui a été consacré,<br />

Mohamed Khaznadji dresse un autoportrait<br />

dans lequel il revient sur son brillant<br />

parcours, évoquant ses «maîtres»<br />

Abderrahmane Belhocine et Mohamed<br />

Fekhardji et toutes les rencontres déterminantes<br />

qui l’ont mené au succès. Le film<br />

s’appuie sur quelques témoignages de ses<br />

amis et compagnons de route. Sous des<br />

«Zero Dark Thirty» de Kathryn Bigelow<br />

Le film qui fait peur à la CIA<br />

Dark Thirty», signé par la<br />

cinéaste américaine Kathryn<br />

«Zero<br />

Bigelow, retrace avec minutie et<br />

brio les dix ans de traque d’Oussama Ben<br />

Laden par la CIA, mais en même temps, lève<br />

le voile sur un sujet génant : la torture institutionalisée.<br />

Porté brillamment par Jessica<br />

Chastain, qui interprète l’analyste de la CIA<br />

dont l’obstination a permis de débusquer<br />

Ben Laden, le film s’est attiré à la fois les éloges<br />

de la presse américaine, pour le traitement<br />

exceptionnel d’un sujet ultrasensible,<br />

mais aussi les reproches de la CIA et de plusieurs<br />

parlementaires, qui l’accusent de faire<br />

l’apologie de la torture. Certains responsables<br />

des services du renseignement n’ont pas<br />

hésité à qualifier le film de propagande pronazie<br />

!<br />

Le directeur de la CIA, Michael Morell,<br />

écrivait ainsi en décembre : «Le film crée la<br />

forte impression que les techniques d’interrogatoire<br />

renforcées, qui faisaient partie de<br />

notre ancien programme de détention et<br />

d’interrogation, ont été des éléments-clés<br />

pour trouver Ben Laden. Cette impression<br />

est erronée.» Ce à quoi Kathryn Bigelow,<br />

oscar de la meilleure réalisatrice en <strong>20</strong>10<br />

pour «Démineurs», répondait, dans une tribune<br />

au Los Angeles Times : «La torture,<br />

comme nous le savons tous, a été employée<br />

durant les premières années de la traque.<br />

Cela ne veut pas dire que cela a été la clé<br />

menant à Ben Laden. Cela veut dire que c’est<br />

une partie de l’histoire que nous ne pouvons<br />

pas ignorer.»<br />

Si la polémique n’a pas empêché Jessica<br />

Chastain de remporter dimanche dernier le<br />

Golden Globe de la meilleure actrice dramatique,<br />

elle a peut-être coûté au film d’autres<br />

trophées : nommé dans quatre catégories, il<br />

n’en a remporté qu’une. De même, il est<br />

applaudissements nourris de l’assistance,<br />

l’Orchestre régional d’Alger, sous la direction<br />

de Mokdad Zerrouk, dans de belles<br />

tenues traditionnelles, a fait ensuite, son<br />

entrée, offrant aux regards de beaux modèles<br />

originels taillés dans de belles couleurs<br />

vives, avant de présenter quelques pièces du<br />

riche répertoire du patrimoine andalou<br />

dans ses différents modes et dans des rythmes<br />

variés.<br />

Une pléiade d’interprètes ont exécuté le<br />

programme choisi. Mokdad Zerrouk<br />

ouvrant la voie à Lamia Madini, Rachid<br />

Toumi, Zakia Kara Torki, Imène Soheir et<br />

Nasreddine Chaouli, qui a conclu dans des<br />

airs aux consonances familières et aux<br />

rythmes légers, suscitant une grande adhésion<br />

du public venu nombreux. Des fleurs<br />

et une compilation, regroupant l’ensemble<br />

de l’œuvre du Cheikh ont été remises aux<br />

interprètes laissant le moment phare de la<br />

cérémonie à la remise de la haute distinction<br />

de cet hommage à Mohamed<br />

Khaznadji par la ministre de la Culture,<br />

Khalida Toumi, sous les youyous et les<br />

applaudissements de l’assistance. Le doyen<br />

de la chanson andalouse a ensuite enchanté<br />

ses admirateurs avec sa voix suave et cristalline<br />

dans la douceur d’un air du terroir.<br />

Nombre d’artistes, amis du cheikh ont<br />

assisté à la cérémonie dont Mohamed<br />

Lamari, Abdelkader Chaou et Hamdi<br />

Bennani.<br />

R. C.<br />

probable que les attaques contre le film aient<br />

joué un rôle dans l’absence de Kathryn<br />

Bigelow de la liste des nommés à l’oscar du<br />

meilleur réalisateur, qui a surpris toute la<br />

profession, tant les qualités du film relèvent<br />

précisément de choix de réalisation. Le film<br />

reste en lice dans cinq catégories, dont celle<br />

du meilleur film.<br />

Y. C. / Agence<br />

«Ulysse, le brûleur de frontières et la<br />

mer blanche du milieu», un nouveau<br />

film fiction du réalisateur algérien Malek<br />

Bensmaïl, est projeté pour la première<br />

fois à Marseille à l’occasion de la<br />

manifestation Marseille, capitale<br />

européenne de la culture <strong>20</strong>13. Le<br />

réalisateur Malek Bensmaïl a imaginé<br />

un Ulysse contemporain, qui comme le<br />

modèle, navigue à la rencontre des<br />

autres pour leur faire découvrir qui ils<br />

sont vraiment. Le documentaire d’une<br />

cinquantaine de minutes a été produit<br />

en <strong>20</strong>12.<br />

AGENDA<br />

CULTUREL<br />

Salle<br />

El-Mouggar<br />

Jusqu’au 28 janvier : poursuite de<br />

la projection du film «Skyfall» de<br />

Sam Mendes, à raison de 3<br />

séances par jour : à 14h, 17h et<br />

<strong>20</strong>h, sauf les 17 et 19 janvier à<br />

raison d’une seule séance.<br />

Centre d'Etudes<br />

Diocésain<br />

(Les Glycines)<br />

Mercredi 23 janvier à 18h :<br />

Mohamed Brahim Salhi,<br />

professeur en sociologie et<br />

anthropologie à l’université<br />

Mouloud-Mammeri - Tizi Ouzou,<br />

animera une conférence sous le<br />

théme : «Construction historique<br />

et modes de recomposition de la<br />

citoyenneté en Algérie».<br />

La conférence abordera la<br />

question de la construction de la<br />

citoyenneté en Algérie et ses<br />

modes de recomposition, en<br />

particulier à travers les conflits<br />

identitaires et politiques.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13


C U L T U R E 23<br />

«Les terrasses», nouveau film de Merzak Allouache<br />

Alger pris de haut !<br />

C’est le onzième et dernier jour de tournage. Bab El-Oued croule sous un ciel bas et gris. La mer est pourtant calme ;<br />

de jeunes surfeurs font de la voile près des rivages tandis qu’au loin un navire en rade coupe l’horizon en deux. Action !<br />

Reportage réalisé par : Sarah Haidar<br />

terrasses» est le troisième film d’un sprint<br />

cinématographique entamé par Merzak<br />

Allouache en <strong>20</strong>11. Après «Normal» et «Le<br />

«Les<br />

repenti» (tournés en moins d’un an), voici<br />

venir un autre long métrage, dont le tournage a pris fin hier<br />

à El-Kettani, sur un air de drame intime qui touche à son<br />

épilogue sur la terrasse d’un vieil immeuble à Bab El-Oued.<br />

Sept étages, trois haltes pour reprendre le souffle, une<br />

rumeur timide s’échappe d’en haut : c’est le bruit discret<br />

d’une équipe perchée sur les hauteurs d’Alger, en train de<br />

fixer les derniers détails pour le tournage d’une séquence…<br />

Sur le plateau, on retrouvera le réalisateur, son assistant<br />

Nadjib Oulebsir que l’on a vu en tête d’affiche de «Normal»,<br />

le directeur photo Philippe Derien à qui l’on doit les belles<br />

images du «Hublot» de Anis Djaâd, le staff technique et les<br />

acteurs.<br />

Sur cette terrasse un peu délabrée qui, néanmoins, offre<br />

une vue imprenable sur la baie de Bab El-Oued et la place<br />

Kettani, on fera la connaissance de Aïcha, les cheveux ébouriffés,<br />

les traits tirés et une éternelle cigarette à la bouche.<br />

Elle est mère célibataire d’un adolescent, Krimou, avec qui<br />

elle vit chez sa tante Selouma dans une misérable piaule<br />

nichée sur l’immeuble.<br />

Aïcha, la plaie<br />

dans le regard<br />

Les décors sont plantés, presque<br />

naturellement : le lieu est gardé tel<br />

qu’il est d’habitude, avec ses câbles,<br />

ses paraboles, son irréductible tristesse<br />

accentuée par le ciel lourd qui<br />

semble frôler les bordures de la terrasse.<br />

Au fond, Amal Kateb (dans le<br />

rôle de Aïcha), est recroquevillée sur<br />

elle-même, le visage chargé d’une<br />

indicible tragédie. Allouache nous<br />

présentera succinctement le personnage<br />

: «Elle a été retenue en otage<br />

pendant cinq ans par un groupe terroriste.<br />

Violée par son geôlier, elle en<br />

reviendra enceinte et dépressive». Son<br />

fils Krimou (Adlen Djemim) est<br />

aujourd’hui un adolescent paumé,<br />

attaché à sa mère qu’on verra le rejeter<br />

cruellement alors qu’il essaye de la serrer dans ses bras ;<br />

il se drogue, subit cette vie disloquée sans trop se plaindre,<br />

semble être ailleurs…<br />

Sellouma, campée par Nassima Belmihoub, est la femme<br />

qui les héberge depuis tant d’années. Elle risque de se faire<br />

expulser de sa modeste habitation, ne peut plus prendre en<br />

charge sa nièce et son bâtard de fils, parle avec colère et<br />

dépit… Tandis qu’un plan de passage est tourné de l’autre<br />

côté de la terrasse, derrière une toiture en métal donnant sur<br />

l’intérieur de l’immeuble, d’où l’on voit monter le jeune<br />

acteur Ahmed Dahan, Nassima Belmihoub répète ses répliques<br />

dans un coin alors que Amel Kateb entre progressivement<br />

dans son personnage. Son visage se transforme,<br />

devient “habité”, quasiment effrayant, son regard est figé<br />

comme si elle était en transe ou perdue dans un cauchemar<br />

sans fin. L’actrice demeurera dans cet état tout au long de la<br />

journée, elle est entièrement plongée dans son rôle et semble<br />

dans l’incapacité d’en sortir, même en hors-champ.<br />

Huis clos<br />

La scène centrale commence autour d’une table-basse où<br />

Sellouma déjeune avec Krimou tout en vilipendant sa nièce<br />

qui se refuse toujours à manger. A quelques mètres de là,<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13<br />

Merzak Allouache et son script toisent le moniteur. Le réalisateur<br />

ne raffole pas des «coupez !» à tout-va, ne répète pas<br />

le même plan une trentaine de fois, mais il sait néanmoins<br />

faire passer son idée aux comédiens qui parviennent toujours<br />

à composer la séquence souhaitée. D’apparence simple,<br />

le tournage de ce déjeuner houleux prendra quand<br />

même quelques heures avant de finir dans la boîte.<br />

Sellouma doit arriver à une expression du visage qui sied<br />

parfaitement à la teneur de son propos colérique. Lorsqu’elle<br />

dit à Aïcha qu’elle est une mère indigne, le souci est d’exprimer<br />

toute la cruauté de cette phrase en arabe dialectal. A ce<br />

sujet, Allouache estime qu’en ordre général, l’on ne s’écoute<br />

pas assez parler, et que certaines situations sont difficilement<br />

transmissibles au cinéma par le vocabulaire algérien, assez<br />

pauvre en matière dramatique. D’ailleurs, la réplique de<br />

Sellouma donne ceci en dialectal : «Tu ne mérites pas d’être<br />

mère», car, nous dit encore le réalisateur : «Il n’y a aucune<br />

traduction fidèle à «mère indigne» dans notre vocabulaire».<br />

Tandis que la scène se fait et se défait, arrive sur le plateau<br />

un monsieur imposant, vêtu d’un pardessus beige et coiffé<br />

d’un béret. C’est l’acteur Mohamed Djouhri qui campera le<br />

rôle d’un commissaire de police retraité, ancien communiste.<br />

Nous n’en dirons pas plus sur ce personnage qui se<br />

révèlera à la fois ambigu et passionnant, mais le comédien<br />

nous concèdera quelques indications : «Je<br />

joue le rôle d’un homme blasé, déçu par<br />

la tournure qu’ont pris les événements<br />

depuis l’Indépendance. Je regarde ces<br />

deux pauvre femmes et cet «ado» comme<br />

un échantillon des millions de victimes de<br />

ce pays».<br />

Il est vrai qu’avec son visage ridé, son<br />

regard profond et son allure nonchalante,<br />

Djouhri a tout l’air d’un révolutionnaire<br />

raté qui, aujourd’hui, a l’occasion de<br />

prendre une revanche sur ses échecs passés<br />

en intervenant dans le destin de<br />

Sellouma, Aïcha et son fils…<br />

Le tournage de cette journée se terminera<br />

au soir, à l’appel de la prière. Lequel<br />

est d’ailleurs le seul point commun entre<br />

les cinq terrasses qui composeront ce<br />

nouveau film de Allouache. Voici le topo :<br />

cinq histoires distinctes se déroulent en<br />

l’espace d’une journée sur des toits d’immeubles<br />

à Bab El-Oued, Notre-Dame<br />

d’Afrique, Télémly, Belcourt et La<br />

Casbah. Quarante-quatre acteurs en tout participent à ce<br />

long métrage, dont on citera Adila Bendimerad, Rachid<br />

Benallal, Kader Affak, Mourad Khan, Nabil Asli, Meriem<br />

Medjkane Ahcene Benzerari, Abdullah Abbas Cissé, etc.<br />

«Les terrasses», dont la date de sortie n’est pas encore<br />

fixée, nous ramènera donc dans un Alger «allouachien»,<br />

chargé de ces petites histoires tragiques ou drôles, riche en<br />

personnages à la fois réels et fantastiques. Une ville qui n’a<br />

pas fini d’obséder le réalisateur de «Normal». Merzak<br />

Allouache veut retrouver enfin le rythme rêvé de cette cité et<br />

décide, pour le coup, de la prendre… de haut !<br />

S. H.


CONFEDERATION AFRICAINE DE FOOTBALL<br />

The 29th Orange Africa Cup of Nations, SOUTH AFRICA <strong>20</strong>13<br />

La 29eme Coupe d’Afrique des Nations Orange, AFRIQUE DU SUD <strong>20</strong>13<br />

19.<strong>01</strong>.<strong>20</strong>13 -10.02.<strong>20</strong>13<br />

FIXTURES OF THE FINAL TOURNAMENT/<br />

CALENDRIER DU TOURNOI FINAL<br />

Group A: 1. South Africa, 2. Angola, 3. Morocco, 4. Cape Verde<br />

Group B: 1. Ghana, 2. Mali, 3. Niger, 4. DR Congo<br />

Group C: 1. Zambia, 2. Nigeria, 3. Burkina Faso, 4. Ethiopia<br />

Group D: 1. d’Ivoire, 2. Tunisia, 3. Algeria, 4. Togo<br />

Group matches/Matches de groupe<br />

No Match Group(e) Date Time/Heure Venue/Lieu<br />

<strong>01</strong>. South Africa vs. Cape Verde A 19/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 18H00 Johannesburg<br />

02. Angola vs. Morocco A 19/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 21H00 Johannesburg<br />

03. Ghana vs. DR Congo B <strong>20</strong>/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 17H00 Nelson Mandela Bay<br />

04. Mali vs. Niger B <strong>20</strong>/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Nelson Mandela Bay<br />

05. Zambia vs. Ethiopia C 21/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 17H00 Mbombela<br />

06. Nigeria vs. Burkina Faso C 21/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Mbombela<br />

07. d’Ivoire vs. Togo D 22/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 17H00 Rustenburg<br />

08. Tunisia vs. Algeria D 22/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Rustenburg<br />

09. South Africa vs. Angola A 23/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 17H00 Durban<br />

10. Morocco vs. Cape Verde A 23/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Durban<br />

11. Ghana vs. Mali B 24/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 17H00 Nelson Mandela Bay<br />

12. Niger vs. DR Congo B 24/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Nelson Mandela Bay<br />

13. Zambia vs. Nigeria C 25/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 17H00 Mbombela<br />

14. Burkina Faso vs. Ethiopia C 25/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Mbombela<br />

15. d’Ivoire vs. Tunisia D 26/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 17H00 Rustenburg<br />

16. Algeria vs. Togo D 26/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Rustenburg<br />

17. Morocco vs. South Africa A 27/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Durban<br />

18. Cape Verde vs. Angola A 27/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Nelson Mandela Bay<br />

19. Niger vs. Ghana B 28/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Nelson Mandela Bay<br />

<strong>20</strong>. DR Congo vs. Mali B 28/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Durban<br />

21. Burkina Faso vs. Zambia C 29/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Mbombela<br />

22. Ethiopia vs. Nigeria C 29/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Rustenburg<br />

23. Algeria vs. d’Ivoire D 30/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Rustenburg<br />

24. Togo vs. Tunisia D 30/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Mbombela<br />

Quarter-Finales - 1/4 de finale<br />

25. 1st A vs. 2nd B 02/02/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H30 Durban<br />

26. 1st B vs. 2nd A 02/02/<strong>20</strong>13 17H00 Nelson Mandela Bay<br />

27. 1st C vs. 2nd D 03/02/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H30 Mbombela<br />

28. 1st D vs. 2nd C 03/02/<strong>20</strong>13 17H00 Rustenburg<br />

Semi-Finales - 1/2 de finale<br />

29. Win. 25 vs. Win. 28 06/02/<strong>20</strong>13 17H00 Durban<br />

30. Win. 27 vs. Win. 26 06/02/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H30 Mbombela<br />

3rd Place match – Match de classement<br />

31. Loser 29 vs. loser 30 09/02/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Nelson Mandela Bay<br />

Final - Finale<br />

32. Win. 29 v Win. 30 10/02/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Johannesburg<br />

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