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www.algerie<strong>news</strong>.info - www.facebook.com/algerie<strong>news</strong>.dz<br />
Lors du Sommet de la Cédéao à Abidjan<br />
Paris presse ses<br />
alliés africains > Page 5<br />
Avant l’assaut final<br />
des militaires sur le site gazier<br />
Les ravisseurs<br />
achèvent<br />
les otages<br />
Après avoir rencontré Ziari<br />
Le SAP sursoit à sa grève cyclique<br />
Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a décidé, lors d'une session<br />
extraordinaire tenue hier, de renoncer à son mouvement de protestation<br />
prévu pour demain. > Page 5<br />
Sit-in locaux et action<br />
nationale dès la semaine<br />
prochaine<br />
Les gardes<br />
communaux<br />
de retour<br />
Amine B./Algérie News<br />
Les preneurs d’otages avaient l’intention de tout faire sauter. Leur<br />
logique djihadiste et « jusqu’au boutiste» démontre encore une fois<br />
que ces groupes ne croient ni au dialogue ni au respect de la vie<br />
humaine. Ils ont tué les sept otages en guise de représailles. Lors de<br />
l’assaut final lancé, onze terroristes ont été éliminés. > Pages 2 et 3<br />
Un débat houleux a caractérisé, hier, la<br />
réunion extraordinaire de la Coordination<br />
nationale de la garde communale. Un<br />
délégué, accusé de «trahison», s’est vu<br />
retirer la confiance par ses collègues.<br />
> Page 4<br />
«Les terrasses», nouveau film<br />
de Merzak Allouache<br />
Alger pris de haut !<br />
C’est le onzième et dernier jour du tournage.<br />
Bab El-Oued croule sous un ciel bas<br />
et gris ; la mer est pourtant calme ; de<br />
jeunes surfeurs font de la voile près des<br />
rivages tandis qu’au loin, un navire en<br />
rade coupe l’horizon en deux. Action !<br />
> Page 23<br />
Quotidien national - Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13 - N°1416 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406
2 > A L A U N E<br />
LE LIEN<br />
Massinissa Boudaoud<br />
Surmédiatisation<br />
malintentionnée<br />
Jamais une opération militaire<br />
algérienne n’a été autant sous<br />
les feux de la rampe comme l’a<br />
été celle d’In Amenas. Les<br />
médias occidentaux, notamment<br />
français, se sont déchainés en<br />
mêlant information et<br />
commentaire, renseignements<br />
et faux tuyaux, calomnies et<br />
analyses, critiques objectives et<br />
injures gratuites. Des micros ont<br />
été donnés à de soi-disant<br />
spécialistes, qui ne sont<br />
d’ailleurs experts que dans le<br />
lynchage médiatique. Au départ,<br />
alors que l’opération de<br />
sauvetage était toujours en<br />
cours, les langues se sont<br />
déliées pour verser du venin.<br />
Rare de trouver une tribune dans<br />
laquelle les intervenants tentent<br />
d’expliquer objectivement<br />
l’action d’engager l’assaut<br />
comme ultime recours afin de<br />
sauver des vies humaines. La<br />
situation in situ n’est pas une<br />
sinécure. Mais l’impair n’a pas<br />
été commis par des Marocains<br />
qui auraient trouvé l’opportunité<br />
pour descendre en flammes leur<br />
voisin «encombrant». Il n’était<br />
pas aussi le fait des Américains<br />
ou d’Egyptiens par jalousie ;<br />
mais par des Algériens comme<br />
ce Tazaghart, Sifaoui et<br />
consorts. Ces «plus royalistes<br />
que le roi» ont retrouvé le goût<br />
des années 1990 où la<br />
responsabilité des massacres ait<br />
été imputée à l’institution<br />
militaire. Et comme l’après des<br />
années de braises, les premiers<br />
témoignages viennent des<br />
étrangers enlevés qui louent le<br />
courage et le professionnalisme<br />
des militaires algériens. Les<br />
Japonais, qui ne connaissent pas<br />
le modus opérandi algérien,<br />
étaient, et c’est légitime,<br />
inquiets sur le sort de leurs<br />
ressortissants avant de revenir à<br />
de meilleurs sentiments. C’est le<br />
cas aussi des Britanniques. Les<br />
Américains partagent l’approche<br />
des Algériens dans la lutte<br />
antiterroriste et qui se résume à<br />
une devise devenue comme une<br />
doctrine : on ne négocie jamais<br />
avec les terroristes quel que soit<br />
le prix à payer. Car le<br />
phénomène que l’Algérie a<br />
combattu, plus d’une vingtaine<br />
d’années durant, se nourrit<br />
d’abord de la peur et des<br />
concessions. Si en contrepartie<br />
de la libération d’un otage, on<br />
paye des rançons, c’est qu’on a<br />
condamné d’autres personnes<br />
dans d’autres régions où on a<br />
tout simplement ajourné la mort<br />
des victimes. Il y a aussi dans<br />
cette affaire un jeu trouble, celui<br />
dans lequel seule la France<br />
excelle. Un discours ambivalent :<br />
s’apitoyer avec le berger et<br />
festoyer avec les loups. François<br />
Hollande a sauté de joie en<br />
apprenant la prise d’otages : un<br />
tremplin de taille pour justifier<br />
sa petite guerre au nord du Mali.<br />
Et pour preuve, signalons qu’un<br />
sondage a révélé que 65% des<br />
Français sont favorables à<br />
l’intervention militaire au Mali.<br />
Au départ, le président français<br />
a trouvé des difficultés à<br />
convaincre ses plus proches<br />
amis.<br />
Avant l’assaut final des militaires sur le site gazier<br />
Les ravisseurs achèvent<br />
les otages<br />
Les preneurs d’otages avaient l’intention de tout faire sauter. Leur logique<br />
djihadiste et «jusqu’au boutiste» démontre encore une fois que ces groupes<br />
ne croient ni au dialogue ni au respect de la vie humaine.<br />
La prise d’otages à Tiguentourine a pris fin hier en<br />
début d’après-midi. Selon plusieurs sources<br />
concordantes, les opérations militaires de libération<br />
des otages sont terminées après l'assaut final<br />
mené hier matin. L’assaut final des forces spéciales de<br />
l’ANP a abouti à la mort de 11 terroristes retranchés<br />
dans la section liquéfaction de l'usine gazière de<br />
Tiguentourine dans le sud-est algérien. Au moment de<br />
l’assaut final, sept otages étaient toujours aux mains des<br />
ravisseurs. Selon des sources sécuritaires relayées par plusieurs<br />
sources médiatiques, sept otages auraient trouvé la<br />
mort lors de l’opération. Il s’agit de ressortissants étrangers<br />
dont la nationalité n’a pas encore été révélée.<br />
D’autres sources sécuritaires ont indiqué que l’assaut a<br />
été donné suite à des informations faisant état de la décision<br />
des terroristes de tuer tous les otages avant de faire<br />
exploser l’unité de liquéfaction. C’est ce qui aurait précipité<br />
l’assaut. En début d’après-midi, les démineurs des<br />
forces spéciales ont commencé la délicate opération de<br />
désamorçage des bombes éparpillées sur l’ensemble du<br />
site. Le groupe Sonatrach a confirmé le début de l’opération<br />
de déminage. La Norvège a confirmé au milieu de<br />
l’après-midi que l'opération militaire lancée contre les<br />
preneurs d'otages sur le site gazier algérien de In Amenas<br />
était terminée. "Le ministère des Affaires étrangères a<br />
reçu confirmation que l'opération militaire à In Amenas<br />
est terminée", a déclaré un porte-parole, Frode Andersen.<br />
La Norvège est sans nouvelles de six de ses ressortissants<br />
sur le site de In Amenas. Même tonalité en provenance<br />
de Londres qui indique que l'assaut "a mis fin" à la prise<br />
d'otages. Plus tôt, François Hollande, depuis Tulle, avait<br />
indiqué que les opérations étaient toujours en cours. De<br />
sources algériennes, on assure que l'assaut final a été<br />
donné ce matin et que des opérations de déminage sont<br />
GESTION DE LA PRISE D’OTAGES À IN AMENAS<br />
François Hollande<br />
L’Algérie a eu des<br />
réponses adaptées<br />
L'Algérie a eu des réponses adaptées lors de la prise<br />
d'otages sur un site gazier car les négociations n'étaient<br />
pas possibles, a reconnu hier le président français<br />
François Hollande. Une déclaration qui est intervenue<br />
quelques minutes après l’annonce de la fin des<br />
opérations militaires pour tenter de déloger les<br />
terroristes et libérer les otages. «Nous n'avons pas<br />
encore tous les éléments mais quand il y a une prise<br />
d'otages avec autant de personnes concernées, et des<br />
terroristes aussi froidement déterminés, prêts à<br />
assassiner -ce qu'ils ont fait- leurs otages, un pays<br />
comme l'Algérie a les réponses qui me paraissent, à mes<br />
yeux, les plus adaptées car il ne pouvait pas y avoir de<br />
négociation», a dit François Hollande lors d'un<br />
déplacement à Tulle, en Corrèze.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13<br />
en cours sur le site. Moins d’une heure avant l’assaut<br />
final, un porte-parole des "Signataires par le sang",<br />
groupe djihadiste dirigé par Mokhtar Belmokhtar qui a<br />
revendiqué la prise d'otages, avait affirmé à l'Agence<br />
mauritanienne Nouakchott d'Information (ANI) que<br />
"sept otages" étrangers étaient retenus dans l'usine de gaz<br />
du site. D'après les sources djihadistes citées par ANI, le<br />
commando était dirigé par Abdelrahmane, dit "le<br />
Nigérien", qui détenait les sept étrangers, et était composé<br />
d'une quarantaine de personnes originaires<br />
d'Algérie, d'Egypte, du Niger, du Tchad, de la<br />
Mauritanie, du Mali et du Canada qui se seraient infiltrés<br />
en Algérie depuis le Niger. A 16h15, le président français<br />
a reconnu que les derniers otages retenus ont été «lâchement<br />
assassinés». Après quatre jours d’angoisse et de<br />
tension, les éléments des forces spéciales algériennes ont<br />
réussi à libérer plus de six-cent cinquante otages du site<br />
gazier de In Amenas. Une opération nécessaire et qui a<br />
évité de l’avis de beaucoup de spécialistes, une situation<br />
plus complexe et impossible à gérer.<br />
Plusieurs armes récupérées<br />
Les forces de sécurité ont pu récupérer hier un lot<br />
d’armement divers utilisé par les terroristes dans leur<br />
attaque sur le site gazier d’In Amenas. Il s’agit de fusils<br />
d’assaut de type Kalachnikov, des armes de poing et un<br />
nombre important de mines antipersonnel. Entre autre,<br />
des détonateurs de fabrication artisanale ont été récupérés.<br />
Des drapeaux blancs à l’effigie d’Al-Qaïda ont également<br />
été récupérés. Un armement qui démontre que<br />
l’intention des terroristes, qui ont attaqué mercredi<br />
matin le site gazier d’In Amenas, étaient venus lourdement<br />
armées, avec l’intention de tuer.<br />
Y. C./Agences<br />
BP<br />
Quatre employés portés<br />
disparus<br />
Quatre des employés de BP sur le site gazier algérien,<br />
théâtre d'une prise d'otages, sont toujours portés<br />
disparus, a annoncé hier après-midi le groupe pétrolier<br />
britannique qui craint qu'il y ait «un ou plusieurs morts»<br />
à déplorer parmi eux. «Au moment de l'attaque, il y avait<br />
18 employés de BP» sur le site et 14 sont «sains et<br />
saufs», a précisé l'entreprise dans un communiqué. Mais<br />
«ni les autorités sur le terrain, ni les gouvernements<br />
internationaux, ni BP n'ont pu localiser quatre d'entre<br />
eux».<br />
T. Doudou/D. News<br />
Chronologie<br />
des faits<br />
Mercredi 16 janvier<br />
Aux environs de cinq heures, des<br />
islamistes fortement armés<br />
attaquent un bus d'expatriés sur un<br />
site gazier de la compagnie<br />
pétrolière publique Sonatrach, à<br />
Tiguentourine, à 40 kilomètres de In<br />
Amenas, près de la frontière<br />
libyenne . Un Britannique et un<br />
Algérien sont tués. Les islamistes<br />
prennent en otages plusieurs<br />
centaines d'Algériens et<br />
d'étrangers, dont des Américains,<br />
des Britanniques, des Japonais, des<br />
Français, des Norvégiens et des<br />
Philippins. Un groupe islamiste<br />
armé revendique la prise d'otages,<br />
réclamant notamment "l'arrêt de<br />
l'agression" au Mali. Le<br />
communiqué est rédigé par les<br />
Signataires par le sang, de<br />
l'Algérien Mokhtar Belmokhtar,<br />
récemment destitué d'Al-Qaïda au<br />
Maghreb islamique.<br />
Jeudi 17 janvier<br />
Un porte-parole des ravisseurs<br />
demande le retrait de l'armée<br />
algérienne, qui encercle le site,<br />
"pour permettre de lancer des<br />
négociations". Trente otages<br />
algériens réussissent à s'échapper .<br />
Quinze étrangers, dont un couple de<br />
Français, parviennent également à<br />
s'enfuir. Dans l'après-midi, l'armée<br />
algérienne donne l'assaut contre le<br />
site gazier. L’assaut a permis la<br />
libération de plusieurs centaines de<br />
personnes, dont des étrangers.<br />
Alger fait état de "malheureusement<br />
quelques morts et blessés". De leur<br />
côté, les islamistes cités par<br />
l'agence mauritanienne ANI<br />
évoquent près de 50 morts, 34<br />
otages et 15 ravisseurs. Dans la<br />
soirée, l’APS rapporte que le raid<br />
n'a permis de contrôler que le "site<br />
de vie" du complexe, où se trouvait<br />
la majorité des otages. Le complexe<br />
lui-même est toujours encerclé.<br />
Tokyo, Londres, Oslo et Washington<br />
regrettent ne pas avoir été mis au<br />
courant de l'opération.<br />
Vendredi 18 janvier<br />
Le chef du groupe islamiste<br />
demande à la France de "négocier"<br />
la fin de la guerre au Mali et<br />
propose de libérer "les otages<br />
américains" contre des islamistes<br />
détenus aux États-Unis. "Les États-<br />
Unis ne négocient pas avec les<br />
terroristes", dit Washington. Bilan<br />
provisoire de l'assaut : 12 otages et<br />
18 ravisseurs tués, et libération de<br />
près d'une centaine d'otages sur les<br />
132 étrangers enlevés, ainsi que de<br />
573 employés algériens, selon APS.<br />
Un Français a été tué au cours de<br />
l'opération, annonce Paris. Un<br />
Américain figure parmi les morts,<br />
indique le département d'État. Le<br />
commando islamiste dit toujours<br />
détenir sept étrangers - trois Belges,<br />
deux Américains, un Japonais et un<br />
Britannique (ANI). Washington et<br />
Tokyo exhortent Alger à faire preuve<br />
d'une "précaution extrême" pour la<br />
vie des otages encore retenus.<br />
Samedi 19 janvier<br />
Le Conseil de sécurité de l'ONU<br />
condamne les actes "haineux" en<br />
Algérie. Les forces spéciales<br />
algériennes lancent l'assaut final<br />
contre l'usine où sont détenus les<br />
sept otages : "L'armée algérienne a<br />
abattu onze terroristes, et le groupe<br />
terroriste a assassiné sept otages<br />
étrangers", annonce la télévision<br />
d'Etat. De 25 à 27 otages étrangers<br />
et algériens au total auraient péri<br />
depuis mercredi. Londres et Oslo<br />
confirment la fin de la prise<br />
d'otages. Le Premier ministre libyen,<br />
Ali Zeidan, dément que les preneurs<br />
d'otages soient venus de Libye,<br />
après des déclarations algériennes<br />
dans ce sens. Le président français,<br />
François Hollande, déplore que des<br />
otages aient été "lâchement<br />
assassinés", y voyant "un argument<br />
supplémentaire" de l'action de la<br />
France "contre le terrorisme". La<br />
prise d’otages prend fin.
Saïda Benhabylès, à propos de la prise d’otages de In Amenas<br />
«Les conséquences<br />
de l’intervention<br />
de l’Otan en Libye»<br />
Trois jours, après la prise<br />
d'otages à In Amenas, rares<br />
sont les pays arabes à avoir<br />
condamné l'attaque<br />
terroriste dont a été victime<br />
l'Algérie. Un black-out qui<br />
n'a pas étonné l'ancienne<br />
ministre et membre d'une<br />
ONG de lutte contre le<br />
terrorisme. Pour elle, c’est<br />
une attitude qui ne déroge<br />
pas à la règle. Saïda<br />
Benhabylès a tenu à saluer<br />
le professionnalisme de<br />
l'ANP dans sa gestion de la<br />
prise d'otages et a rappelé<br />
que la prolifération des<br />
groupes terroristes dans la<br />
région est l'une des<br />
conséquences du Printemps<br />
arabe.<br />
Algérie News : L'Algérie a, de tout<br />
temps, mené une lutte implacable<br />
contre les groupes terroristes<br />
armés, surtout quand il s'agit d'islamistes<br />
radicaux. Mercredi, ces<br />
derniers se sont attaqués à<br />
l'Algérie justement sous prétexte<br />
qu'Alger a soutenu l'intervention<br />
militaire française au Mali. Peuton<br />
dire que l'Algérie est victime de<br />
sa politique ?<br />
M me Saïda Benhabylès : Non,<br />
l'Algérie n'est pas victime de sa<br />
politique. Au contraire, les autorités<br />
algériennes sont suffisamment<br />
intelligentes, elles ont bien réagi<br />
contre ce drame qui a touché notre<br />
Sud. Je mets au défi quiconque de<br />
pouvoir faire mieux de ce qui a été<br />
fait par notre armée. Mais il faut<br />
savoir que certaines puissances<br />
attendent les bonnes occasions<br />
pour intervenir et d'interférer ainsi<br />
grossièrement dans nos affaires<br />
intérieures. Les Algériens ont bien<br />
réagi. Ils sont compétents et vigilants.<br />
Ainsi, l'Algérie a coupé court<br />
aux intentions de certaines puissances.<br />
Autrement dit, cette intervention<br />
rapide a mis fin à certaines velleités<br />
pour intervenir chez nous.<br />
Contrairement aux autres, nous<br />
n'avons fait appel à personne pour<br />
nous aider à face aux terroristes. Il<br />
ne faut rien ceder aux terroristes,<br />
jamais !<br />
Plusieurs informations confirment<br />
que les assaillants de In<br />
Amenas étaient dans leur majorité<br />
des Syriens, des Egyptiens , des<br />
Tunisiens. Vous aviez alerté l'opinion<br />
publique sur les dangers<br />
sécuritaires que pouvaient engendrer<br />
les révoltes arabes. Pensezvous<br />
que ce qui s'est passé à In<br />
Amenas est l'une des conséquences<br />
de ces révoltes que vous soupçonnez<br />
« commanditées » ?<br />
Oui, bien sûr, c'est une conséquence<br />
directe de ce Printemps.<br />
Sinon comment expliquer les deux<br />
attentats qui ont ciblé l'année passée,<br />
les deux wilayas de notre Sud,<br />
Tamanrasset et Ouargla, et<br />
aujourd'hui c'est toute une base<br />
pétrolière qui vient d'être attaquée,<br />
ce n'est pas fortuit. L'Algérie, qui<br />
n'a pas enregistré d’attentats contre<br />
ses bases dans cette région durant<br />
plus de dix ans, est devenue<br />
aujourd'hui la cible privilégiée de<br />
ces terroristes. C'est l'une des conséquences<br />
directes de la chute du<br />
régime du colonel Mouamar El<br />
Gueddafi. De son temps, il y avait<br />
plus de sécurité aux frontières, du<br />
côté libyen. Je profite de cette occasion<br />
pour lancer un appel aux autorités<br />
et à la société civile algérienne<br />
pour ester en justice ceux qui sont à<br />
l'origine de l'intervention militaire<br />
en Libye. Là, je parle bien sûr de<br />
l'OTAN. C'est l'une des conséquences<br />
de cette instabilité qui perdure<br />
aujourd'hui dans la région. Je m’indigne<br />
contre quelques lectures de<br />
certains analystes français qui ne<br />
font pas de liaison entre l’insécurité<br />
en Libye et l’attentat de In Amenas.<br />
Au début de la prise des otages d'In<br />
Amenas, certains pays étrangers,<br />
dont les ressortissants étaient<br />
impliqués, avaient dénoncé l'attitude<br />
des autorités algériennes<br />
accusées de manque de coordination<br />
et de consultations. Ne pensez-vous<br />
pas que ce soit une réaction<br />
néocolonialiste ?<br />
C'est du mépris à l'égard des<br />
autorités et du peuple algérien.<br />
Pourquoi les autorités algériennes<br />
doivent-elles consulter des pays<br />
étrangers pour régler une prise<br />
d'otages sur son territoire ? Nous<br />
sommes un pays souverain. Notre<br />
armée est compétente, elle est professionnelle,<br />
alors nous n'avons pas<br />
besoin de ces donneurs de leçons.<br />
Tout le monde semble oublier que<br />
la France est intervenue pour libérer<br />
un otage en Somalie, et cette tentative<br />
a échoué d'une manière dramatique.<br />
Personne n'a critiqué l'armée<br />
française alors que l'intervention<br />
des forces spéciales algériennes a<br />
permis de sauver des centaines de<br />
vies et d’éviter que la crise<br />
n'échappe à tout contrôle. C'est<br />
pour cette raison que les critiques<br />
du début se sont transformées en<br />
un langage diplomatique plus respectueux<br />
à l'égard de notre pays.<br />
Exceptée la Tunisie, aucun pays<br />
arabe, y compris la Libye, n'a<br />
condamné l'attentat contre notre<br />
base pétrolière à In Amenas, quel<br />
est votre commentaire ?<br />
On est habitué à ce genre de<br />
mutisme. Pendant dix ans de terrorisme<br />
sanglant, aucun pays arabe<br />
n'a été solidaire avec nous, y compris<br />
la Ligue arabe qui n'a<br />
condamné le terrorisme qu'après<br />
les attentats du 11 septembre <strong>20</strong><strong>01</strong>.<br />
C'est une position qui ne m'étonne<br />
pas. Au contraire, ces pays attendent<br />
que l'Algérie abdique pour permettre<br />
une intervention étrangère sur<br />
son territoire, un événement qui<br />
n'arrivera jamais.<br />
D'après vous, y a-t-il un lien entre<br />
In Amenas et ce qui se passe au<br />
Mali ?<br />
Il faut savoir une chose, cette<br />
attaque a été minutieusement préparée,<br />
c'est la goutte qui a fait<br />
déborder le vase. La seule solution<br />
qui s'impose dans cette région est le<br />
dialogue, il faut revenir à la solution<br />
algérienne. En plus, ce que s'est<br />
passé au niveau de notre base pétrolière<br />
à In Amenas doit donner à<br />
réfléchir.<br />
Entretien réalisé Yahia Maouchi<br />
D. News<br />
> A L A U N E<br />
La condamnation ferme par<br />
le Conseil de sécurité de<br />
l’ONU de la prise d’otages<br />
sur le site gazier algérien de<br />
Tiguentourine, près de In<br />
Amenas, signifie que le message,<br />
très fort signé par le Haut<br />
commandement de l’armée<br />
algérienne, celui de négocier<br />
avec des terroristes sanguinaires,<br />
a été très bien reçu par le<br />
monde entier.<br />
Le deuxième enseignement<br />
de ce texte du Conseil de sécurité<br />
est que la communauté<br />
internationale est appelée à<br />
exprimer sa solidarité avec<br />
l’Algérie en appliquant la politique<br />
de « tolérance zéro » pour<br />
les terroristes.<br />
En effet, le Conseil de sécurité<br />
de l'ONU a dénoncé vendredi<br />
l'attaque "haineuse" et la<br />
prise d'otages dans un complexe<br />
gazier dans le sud de<br />
l'Algérie par un groupe armé<br />
proche d'Al Qaida. "Le Conseil<br />
de sécurité condamne, dans les<br />
termes les plus fermes, l'attaque<br />
terroriste contre le site de In<br />
Amenas, en Algérie", selon un<br />
communiqué approuvé par les<br />
quinze membres de l'instance.<br />
Le Conseil appelle en outre les<br />
États à "coopérer activement<br />
avec les autorités algériennes".<br />
Le communiqué souligne<br />
enfin que les mesures prises<br />
pour combattre le "terrorisme"<br />
doivent respecter "les lois internationales"<br />
relatives "aux droits<br />
de l'homme" et aux "réfugiés".<br />
Ce rappel survient alors que<br />
les gouvernements de plusieurs<br />
pays figurant parmi les otages à<br />
In Amenas ont appelé l'Algérie<br />
à tout faire pour protéger la vie<br />
des otages. Un rappel d’usage<br />
destiné à apaiser les opinions<br />
publiques des pays ayant connu<br />
des victimes lors de cette opération<br />
militaire dont la complexité<br />
extrême est reconnue<br />
par les experts et les gouvernements<br />
des pays concernés.<br />
Rappelons que les positions<br />
des principales capitales occidentales,<br />
concernées par cette<br />
prise d’otages qui s’est déroulée<br />
dans des conditions douloureuses,<br />
ont connu une évolution<br />
significative.<br />
L es États-Unis<br />
d’Amérique,la Grande-<br />
Bretagne, le Japon, la Norvège,<br />
pour ne citer que ces pays, ont<br />
exprimé leurs vives inquiétudes<br />
au début du déclenchement de<br />
l’opération des forces spéciales<br />
de l’ANP pour libérer les otages<br />
algériens et étrangers des mains<br />
des terroristes d’Aqmi. Ces<br />
inquiétudes sont destinées à la<br />
consommation de leurs opinions<br />
publiques respectives<br />
mais elles ont été exploitées par<br />
des groupes d’intérêts mal<br />
intentionnés pour s’en servir<br />
comme des arguments contre<br />
les autorités algériennes. Ces<br />
cercles d’intérêts intérieurs et<br />
3<br />
Les puissances mondiales<br />
prennent position dans<br />
l’opération de In Amenas<br />
Le Conseil de<br />
sécurité s'aligne<br />
sur Alger<br />
extérieurs doivent déchanter en<br />
lisant le paragraphe hautement<br />
significatif dans lequel le<br />
Conseil de sécurité«intime»<br />
presque l’ordre aux pays<br />
concernés par le fléau terroriste<br />
de se tenir du côté d’Alger.<br />
Les Américains sont ceux<br />
dont la position a connu une<br />
évolution des plus significatives.<br />
Les Etats-Unis veulent<br />
prendre toutes les «mesures<br />
nécessaires pour se protéger<br />
contre Aqmi», a annoncé le<br />
secrétaire américain à la<br />
Défense, Leon Panetta. «Est-ce<br />
que cela implique d'assister les<br />
autres dans des opérations militaires<br />
? Est-ce que cela implique<br />
de mener des opérations en<br />
coopération ? Ce sont des sujets<br />
qui, je pense, doivent être<br />
encore tranchés », a-t-il dit hier<br />
sur la BBC, selon des propos<br />
rapportés par l’AFP.<br />
Les Japonais, les plus virulents<br />
dans leur réaction au<br />
début, face au développement<br />
dramatique de la situation sur<br />
le site gazier, allant jusqu’à<br />
convoquer l’ambassadeur algérien<br />
à Tokyo, ont fini par mettre<br />
de l’eau dans leur vin. Bien que<br />
touchés dans leur chair par la<br />
perte de compatriotes, ils font<br />
preuve de compréhension<br />
devant une telle situation.<br />
La Ligue arabe aux<br />
abonnés absents<br />
Sur un autre registre, le<br />
communiqué du Conseil de<br />
sécurité aura aussi le mérite de<br />
clarifier les choses dans la<br />
guerre qui se mène actuellement<br />
au Mali et dont les conséquences<br />
ne manqueraient pas<br />
de toucher tous les pays de la<br />
région. En soutenant l’action<br />
d’Alger qui s’inscrit dans le<br />
cadre onusien de lutte contre le<br />
terrorisme, le message délivré<br />
par les puissants de ce monde<br />
fait que la donne sécuritaire au<br />
Sahel gagne en précision après<br />
les moult tentatives de faire<br />
accroire que les troubles au<br />
Mali sont l’œuvre des groupes<br />
armés instrumentalisés par une<br />
puissance régionale aux fins de<br />
déstabilisation.<br />
Aussi, le communiqué du<br />
Conseil de sécurité tranche par<br />
sa clarté face au mutisme de la<br />
plupart des pays arabes et de la<br />
Ligue arabe plus occupés à casser<br />
les Etats encore debout qu’à<br />
dénoncer les complots terroristes<br />
qui se trament dans la<br />
région. A l’exception de la<br />
Tunisie qui a exprimé sa solidarité<br />
avec l’Algérie depuis le<br />
début de cette prise d’otages, les<br />
autres pays, fidèles à leur tradition,<br />
continuent à nourrir les<br />
amalgames entre le terrorisme<br />
et les mouvements porteurs<br />
d’une revendication identitaire<br />
ou de changement démocratique.<br />
Kamel Aït Bessaï<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
4 > A C T U<br />
Sit-in locaux et action nationale dès la semaine prochaine<br />
Les gardes communaux<br />
Lors du Sommet de<br />
la Cédéao à Abidjan<br />
Paris presse ses<br />
alliés africains<br />
de retour<br />
Un débat houleux a caractérisé, hier, la réunion extraordinaire de la Coordination nationale<br />
de la garde communale. Un délégué, accusé de «trahison» s’est vu retirer la confiance par<br />
ses collègues.<br />
Réunis au siège national<br />
du MDS à Alger, les gardes<br />
communaux représentant<br />
une vingtaine<br />
de wilayas ont adopté à l’unanimité<br />
et à main levée, le retour à<br />
l’action de protestation dès la<br />
semaine prochaine. Des sit-in<br />
locaux sont ainsi prévus avant la<br />
fin du mois en cours, tandis<br />
qu’une action de protestation<br />
nationale sera programmée ultérieurement.<br />
Bien qu’aucune date<br />
ne soit arrêtée pour l’instant, «à<br />
cause de la situation sécuritaire<br />
qui pèse sur les frontières de<br />
l’Algérie», ont-ils mentionné, la<br />
mobilisation et la détermination<br />
sont plus que jamais de mise pour<br />
faire valoir leur plateforme de<br />
revendications.<br />
La réunion, qui s’est poursuivie<br />
quatre heures durant, a été<br />
caractérisée par un débat contradictoire<br />
houleux qui a failli<br />
déboucher sur des bagarres. C’est<br />
l’affaire du «faux émissaire» rapportée<br />
par Algérie News qui aura<br />
mi le feux aux poudres. En effet,<br />
c’est un délégué national avec la<br />
complicité d’un divisionnaire de<br />
la DGSN qui auraient planifié ce<br />
fameux «piège» qui a conduit les<br />
gardes communaux à reporter<br />
leur marche du 12 janvier courant,<br />
croyant que le Premier<br />
ministre Abdelmalek Sellal allait<br />
les recevoir 2 jours plus tard. Le<br />
délégué en question, L. Ahmed,<br />
sera d’ailleurs accusé de «trahison»<br />
par ses pairs et se verra retirer<br />
la confiance et la qualité de<br />
représentant national. Le débat<br />
sur le sujet a failli prendre une<br />
autre tournure lorsque la colère<br />
des représentants de l’Ouest,<br />
notamment d’El-Bayadh, atteindra<br />
ses limites. Il aura fallu la<br />
sagesse des autres, celle de Aliouet<br />
Lahlou et Hakim Chouaib, deux<br />
délégués auxquels la confiance fut<br />
renouvelée, pour calmer les<br />
esprits et reprendre les débats<br />
dans la sérénité. Dénonçant «une<br />
tentative de diviser la coordination»,<br />
les membres présents à la<br />
réunion ont affirmé que leur<br />
mouvement est plus que jamais<br />
soudé et ne comptent pas baisser<br />
les bras. «Désormais, il n’y aura<br />
plus de dialogue bilatéral entre les<br />
représentants et les autorités locales.<br />
Si dialogue il y a, ce sera un<br />
débat national avec la participation<br />
de tous les délégués des<br />
wilayas», a insisté Aliouet Lahlou,<br />
chargé à la communication, dans<br />
son intervention. Il ajoutera que<br />
«le ministère de l’Intérieur et le<br />
Premier ministère sont au courant<br />
de la plateforme de revendications.<br />
C’est dire qu’il n’y a plus<br />
lieu de négocier, mais de revoir le<br />
traitement de notre dossier dans<br />
le fond». Trois points essentiels<br />
constituent à présent le cheval de<br />
bataille des gardes communaux. Il<br />
s’agit des 4 600 éléments décédés<br />
lors de la décennie noire, auxquels<br />
le statut de victimes du terrorisme<br />
est réclamé en plus de la prise en<br />
charge de leurs familles, l’affaire<br />
en cassation des 43 éléments<br />
condamnés à six mois de prison<br />
avec sursis et la réintégration du<br />
garde communal Hayed<br />
M’Henna, délégué de la wilaya de<br />
Tizi Ouzou, radié et resté sans<br />
salaire depuis plus de 4 mois.<br />
Pour Hakim Chouaib, «les gardes<br />
communaux sont de vrais nationalistes.<br />
On ne peut envisager une<br />
action dans l’immédiat alors que<br />
l’Algérie est frappée par des terroristes».<br />
Lors des sit-in prévus par<br />
la coordination, le mot d’ordre<br />
sera celui de dénoncer «la mauvaise<br />
intention des pouvoirs<br />
publics à dialoguer, et qui ont<br />
bâclé le dossier», crier «victimes<br />
de la législation du travail» et<br />
revendiquer «un statut de dignité<br />
et de victime du terrorisme».<br />
Aïssa Moussi<br />
Départ de Soltani de la présidence du MSP<br />
El-Islah optimiste quant à l'avenir de l'AAV<br />
du départ de Bouguerra<br />
Soltani de la présidence du parti du<br />
L'annonce<br />
Mouvement de la société pour la<br />
paix (MSP) ne signifie pas la fin de l'Alliance<br />
de l'Algérie verte (AAV). Selon les déclarations<br />
du secrétaire général d'El-Islah, Hamlaoui<br />
Akouchi, «l'Alliance est constituée d'un<br />
groupe de mouvements et non de personnes<br />
seulement». Néanmoins, Akouchi n'a pas<br />
donné de précisions à propos d'un éventuel<br />
choix de l'Alliance pour son candidat à l’élection<br />
présidentielle de <strong>20</strong>14. «Notre priorité<br />
actuelle est la sécurité de l'Algérie et pas la<br />
présidentielle», a-t-il indiqué lors d'une conférence<br />
de presse animée hier au siège de son<br />
parti. Consacrant la conférence à la crise du<br />
Sahel, le secrétaire général du mouvement n'a<br />
pas caché son étonnement quant à l'attitude<br />
qu'a prise l'Algérie face à la crise malienne<br />
ainsi qu'à la gestion de la crise des otages de In<br />
Amenas. Hamlaoui Akouchi a pointé du doigt<br />
la France qu’il accuse d'être derrière ce qui se<br />
passe au Sahel. Selon ses dires, «la police de<br />
l'Afrique continue son travail : après avoir<br />
enlevé le président ivoirien Laurent Gbagbou,<br />
tué Kadhafi, c’est maintenant au tour du<br />
Sahel». Evoquant les différents intérêts dans la<br />
région du Sahel, le conférencier a indiqué qu'il<br />
«connaît bien ce qui se cache derrière cette<br />
crise. On sait aussi que l'Algérie est la cible de<br />
cette guerre». Mais ce qui reste regrettable et<br />
déplorable pour le mouvement d'El-Islah, c'est<br />
bien l'autorisation donnée à l'aviation française<br />
de survoler le territoire national. «On n’a<br />
jamais cru que les autorités algériennes permettraient<br />
à des avions français d'utiliser<br />
notre espace aérien dans le conflit malien»,<br />
note Akouchi. La contribution de l'Algérie à la<br />
guerre du Mali constitue un changement dans<br />
la position initiale de l'Algérie. Suite au choix<br />
de dialogue pour lequel a opté l'Algérie et les<br />
dernières consultations faites avec les Libyens<br />
et les Tunisiens, «nous avons pensé que la<br />
guerre se fera sans grand souci». Un souhait<br />
qui ne sera pas réalisé car, «mal heureusement,<br />
on est la première cible après le début de la<br />
guerre au Mali», a-t-il constaté. Avec la grande<br />
expérience que possède l'Algérie dans le<br />
domaine de la lutte contre le terrorisme, «on a<br />
pensé qu’on avait les moyens et la capacité<br />
nécessaires pour protéger tout le territoire, or<br />
ce qui s'est passé à In Amenas ne rassure pas<br />
du tout», a-t-il déploré. S'exprimant sur la<br />
manière dont les autorités gèrent la situation,<br />
Akouchi a regretté le fait que l'Etat agit seul,<br />
sans l'avis des parlementaires, de la presse,<br />
encore moins des partis politiques. Dans ce<br />
sens, Akouchi a appelé à ce que toutes les parties<br />
concernées soient impliquées dans la prise<br />
de décision et le débat sur ce problème. Le<br />
conférencier regrette aussi le manque de communication<br />
dans la crise liée à la prise d'otages<br />
à In Amenas. Selon ses dires, la situation reste<br />
ambiguë». «Ce sont les responsables français<br />
et anglais qui nous fournissent des informations<br />
au lieu de nos autorités, même les terroristes<br />
communiquent plus que nos responsables»,<br />
a-t-il poursuivi.<br />
Revenant au plan social, le secrétaire général<br />
d'El-Islah a indiqué que l'actuel gouvernement<br />
n'a rien apporté depuis son institution.<br />
La preuve est que plusieurs secteurs sont en<br />
pleines protestations : la Santé, l'éducation, la<br />
Poste... etc a-t-il expliqué. Dans ces circonstances,<br />
certains n'hésitent pas à discuter du<br />
quatrième mandat et de la révision de la<br />
Constitution. Pour ce dernier point, Akouchi<br />
est persuadé que cette révision «se fera par<br />
ceux qui ont autorisé l'aviation française à<br />
survoler notre espace aérien».<br />
Khelifa Litamine<br />
Le ministre français des Affaires<br />
étrangères a pressé hier ses<br />
alliés africains à déployer, dans<br />
les plus brefs délais, leurs forces<br />
au Mali pour aider les deux mille<br />
militaires français présents au<br />
sol. La force d'intervention<br />
africaine doit se déployer "le<br />
plus vite possible" au Mali où les<br />
militaires français et maliens<br />
combattent des groupes<br />
islamistes armés, a souligné<br />
aujourd'hui à Abidjan le chef de<br />
la diplomatie française, Laurent<br />
Fabius. L'opération française,<br />
engagée le 11 janvier au Mali,<br />
"n'a pas vocation à se substituer<br />
à l'action de la Misma" (Mission<br />
internationale de soutien au<br />
Mali), a-t-il déclaré à l'ouverture<br />
d'un Sommet ouest-africain sur<br />
la crise malienne. La force<br />
africaine doit se déployer "le<br />
plus vite possible, et c'est l'objet<br />
de notre réunion", a-t-il ajouté.<br />
De son côté, le président ivoirien,<br />
Alassane Ouattara, a appelé à<br />
une mobilisation internationale<br />
"plus large" dans les opérations<br />
militaires au Mali où des soldats<br />
français et maliens combattent<br />
des groupes islamistes armés.<br />
"L'heure a sonné pour un<br />
engagement plus large des<br />
grandes puissances et du plus<br />
grand nombre d'Etats et<br />
d'organisations aux opérations<br />
militaires afin qu'une plus<br />
grande solidarité se noue autour<br />
de la France et de l'Afrique dans<br />
la guerre totale et multiforme<br />
contre le terrorisme au Mali", a<br />
déclaré Ouattara, président en<br />
exercice de la Communauté<br />
économique des Etats d'Afrique<br />
de l'Ouest (Cédéao), à<br />
l'ouverture d'un sommet ouestafricain<br />
destiné à accélérer le<br />
déploiement de la force régionale<br />
au Mali. Une large majorité de<br />
Français (65%) est favorable à<br />
l'intervention militaire au Mali,<br />
une semaine après son<br />
lancement, un chiffre en légère<br />
augmentation par rapport au tout<br />
début des opérations (63%),<br />
selon un sondage Ifop pour Sud-<br />
Ouest à paraitre aujourd’hui.<br />
Selon ce sondage, <strong>20</strong>% des<br />
personnes interrogées ont<br />
répondu qu'elles étaient "tout à<br />
fait favorable" et 45% "plutôt<br />
favo-rable" à l'intervention<br />
française au Mali. Elles étaient<br />
63% dans un précédent sondage<br />
Ifop, réalisé les 12 et 13 janvier. A<br />
l'inverse, 18% des sondés disent<br />
qu'ils sont "plutôt pas favorable"<br />
à l'intervention, et 16% pas du<br />
tout "favorable", soit 34%,<br />
contre 37% en fin de semaine<br />
dernière. 1% des personnes<br />
interrogées ne se prononcent<br />
pas. R. I.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
Après avoir rencontré Ziari<br />
Le SAP sursoit<br />
à sa grève cyclique<br />
Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a décidé, lors d'une session extraordinaire<br />
tenue hier, de renoncer à son mouvement de protestation prévu pour demain.<br />
En effet, les membres du<br />
Conseil national ont<br />
décidé de surseoir à leur<br />
grève cyclique de trois<br />
jours par semaine, suite aux<br />
engagements pris par les responsables<br />
du secteur, jeudi dernier.<br />
Contacté hier, par téléphone, le<br />
président du SAP, Lounès Gachi,<br />
a indiqué que « la réunion de<br />
jeudi dernier a donné ses fruits.<br />
Le ministère de tutelle s'est<br />
engagé à satisfaire notre plateforme<br />
de revendications au plus<br />
tard la fin du mois en cours».<br />
Et d'ajouter que la décision de<br />
surseoir à la grève est motivée<br />
par les assurances du chef du<br />
cabinet au ministère de la Santé,<br />
présent lors de la session extraordinaire<br />
du Conseil national tenue<br />
hier. Notre interlocuteur a indiqué<br />
que l'entité syndicale a toujours<br />
privilégié le dialogue.<br />
J'espère que la tutelle tiendra<br />
ses engagements. Dans le cas<br />
contraire, nous serons obligés de<br />
revenir à la protestation.<br />
Les revendications des paramédicaux<br />
tournent autour du<br />
respect des dispositions statutaires<br />
intégrant les paramédicaux<br />
brevetés dans le nouveau statut,<br />
l'élaboration du dispositif réglementaire<br />
afin de rendre effective<br />
la progression de carrière, inexistante,<br />
mettre un terme définitif<br />
au chevauchement des paramédicaux<br />
entre les anciens et les<br />
nouveaux statuts, amalgame<br />
qu'entretient délibérément la<br />
tutelle, rendre effectif le protocole<br />
d'accord relatif aux amendements<br />
statutaires contenus dans<br />
le procès-verbal de la commission<br />
mixte du ministère et du<br />
SAP. Ce dernier réclame également<br />
la mise en application d'un<br />
dispositif réglementaire accompagnant<br />
le nouveau statut dans la<br />
nomination aux postes supérieurs<br />
des paramédicaux, la revalorisation<br />
de certaines primes,<br />
notamment de risque et de garde.<br />
Rejetant les déclarations du ministre de l'Education<br />
Les syndicats menacent de revenir<br />
à la charge<br />
Un sérieux débrayage est<br />
en train d’être préparé<br />
par les syndicats autonomes<br />
de l’éducation nationale. En<br />
effet, plus de trois mois après son<br />
installation à la tête du secteur,<br />
Abdelatif Baba Ahmed n’a toujours<br />
pas satisfait les revendications<br />
des travailleurs de son secteur.<br />
Et pourtant, lors de sa dernière<br />
sortie médiatique qui<br />
remonte à jeudi dernier, le ministre<br />
de l’Education affirme que «la<br />
plupart des revendications des<br />
travailleurs du secteur de l’éducation<br />
ont été prises en charge,<br />
en attendant la satisfaction des<br />
revendications communes».<br />
Il a toutefois, qualifié les<br />
revendications des travailleurs de<br />
son secteur de «légitimes». Joint<br />
hier par téléphone, M. Meziane<br />
Meriane, coordinateur national<br />
du Syndicat autonome des professeurs<br />
de l’enseignement<br />
secondaire et technique<br />
(Snapest) a rejeté la déclaration<br />
du ministre de l’Education nationale.<br />
«Rien n’a été réglé pour le<br />
moment… Je dirais même que<br />
nous sommes à la case départ»,<br />
a-t-il indiqué. Pour lui, le seul<br />
dossier sur lequel les syndicats<br />
ont eu une réponse claire, c’est<br />
sur celui relatif aux échelons<br />
puisque les enseignants sont passés<br />
de l’échelon 13 à 16.<br />
Cependant, de nombreux<br />
dossiers restent en suspens, à<br />
Mohammed Zerrouki<br />
l’image de la médecine du travail,<br />
les postes aménagés, les œuvres<br />
sociales et les primes du Sud.<br />
«Pour les postes aménagés, par<br />
exemple, la commission a arrêté<br />
son travail, alors qu’elle devra<br />
reprendre dans les prochains<br />
jours, c’est du moins ce que nous<br />
a communiqué le ministère de<br />
tutelle», explique le coordinateur<br />
national du Snapest. Plus loin<br />
encore, M. Meriane annonce que<br />
son syndicat avec d’autres syndicats<br />
autonomes de la Fonction<br />
publique sont à un stade avancé<br />
de concertation afin de décider<br />
d’une action commune qui interviendra<br />
prochainement. M.<br />
Abdelkrim Boudjneh, secrétaire<br />
général du Syndicat national des<br />
travailleurs de l’éducation<br />
(SNTE), rejoint ses confrères du<br />
Snapest et affirme que de nombreux<br />
dossiers ne sont pas encore<br />
tranchés. «Il y a plusieurs corps<br />
qui sont lésés et que le ministère<br />
devra prendre en charge leurs<br />
revendications, à l’image des<br />
conseillers pédagogiques», a-t-il<br />
souligné. Selon lui, les travailleurs<br />
du secteur de l’éducation<br />
nationale ne demandent que leur<br />
droit, autrement, un recours à la<br />
grève est très probable si les réunions<br />
avec la tutelle ne mèneront<br />
à rien. Devant cette situation<br />
confuse, les seules victimes<br />
demeurent les élèves, notamment<br />
ceux en classes d’examen.<br />
Hasna Zobiri<br />
> A C T U<br />
5<br />
Alors que la neige<br />
cause un mort<br />
à Illiltene<br />
La coulée<br />
de boue menace<br />
encore<br />
<strong>20</strong> familles<br />
Une vingtaine de familles ont<br />
été évacuées, hier matin, du<br />
village Aït Aïssa Ouyahia, dans<br />
la commune d’Illiltene, 70 km<br />
au sud-est de Tizi Ouzou, suite<br />
aux nouveaux mouvements<br />
géologiques ressentis dans la<br />
nuit. Menacées par une<br />
nouvelle coulée de boue, ces<br />
familles seraient restées<br />
éveillées durant toute la nuit de<br />
vendredi à samedi, par peur que<br />
des tonnes de boues et de<br />
pierres ne déferleront sur leurs<br />
habitations, a signalé un<br />
habitant. « Les risques<br />
d’avalanches boueuses sont<br />
toujours présents et elles<br />
menacent les maisons et les<br />
familles se trouvant au pied de<br />
la montagne au village Aït Aissa<br />
Ouyahia », souligne cet habitant<br />
qui dit craindre le pire avec les<br />
dernières chutes de pluie et de<br />
neige. Perchés à plus de 1 <strong>20</strong>0<br />
m d’altitude, les villages<br />
d’Illiltene sont entièrement<br />
recouverts de neige tombée en<br />
abondance lundi et mardi<br />
dernier. En plus d’importantes<br />
quantités d’eau pluviale qui se<br />
sont abattues, la neige semble<br />
contribuer à fragiliser les sites<br />
déjà menacés par ce<br />
phénomène naturel depuis l’an<br />
dernier. La dernière coulée de<br />
boue signalée dans cette région<br />
remonte au mois dernier, mais<br />
sans faire de dégât ni de<br />
victime. Le chef-lieu communal,<br />
qui a été quasiment défiguré par<br />
la monstrueuse coulée de boue<br />
de mai dernier, n’y sera pas, non<br />
plus, épargné par une<br />
imminente coulée de boue, dira<br />
encore ce citoyen qui précise<br />
que la population locale vit<br />
dans la peur. Un autre citoyen<br />
de ce village, en revanche a été<br />
retrouvé mort, mercredi, des<br />
suites d’une hypothermie, après<br />
s’être coincé dans la tempête de<br />
neige de la veille et d’avantveille,<br />
croit-on encore savoir.<br />
Agé d’une quarantaine<br />
d’années, ce père de famille<br />
résidant à Aït Aïssa Ouyahia<br />
aurait été donc pris au piège<br />
lorsqu’il voulait regagner son<br />
domicile depuis le village<br />
limitrophe de Aït Adellah. Deux<br />
villages situés à près de 1 500 m<br />
d’altitude.<br />
M. A. T.<br />
Sidi Bel-Abbès<br />
Démantèlement<br />
d’un réseau<br />
de trafic de faux<br />
billets<br />
Un réseau spécialisé dans le<br />
trafic de faux billets a été<br />
démantelé récemment par les<br />
services de la sûreté de daira de<br />
Ben Badis à Sidi Bel-Abbès, a<br />
indiqué la sûreté de wilaya.<br />
L’opération a conduit à<br />
l’arrestation de trois personnes,<br />
dont deux femmes, ainsi qu’à la<br />
saisie de 12 faux billets de 1 000<br />
dinars, a ajouté la même source.<br />
Les trois personnes ont été<br />
arrêtées suite à des<br />
informations selon lesquelles<br />
une femme a effectué des<br />
achats dans une boutique avec<br />
de faux billets, a-t-on précisé.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
6 > A C T U<br />
Climat des affaires<br />
en Algérie<br />
Les Britanniques<br />
toujours<br />
intéressés<br />
`<br />
La présidente du Conseil<br />
d’affaires algéro-britannique<br />
(ABBC), Lady Olga Maitland, a<br />
déclaré hier que les hommes<br />
d’affaires britanniques<br />
maintenaient leur intérêt pour<br />
le marché algérien. «Les<br />
hommes d’affaires avec<br />
lesquels je me suis entretenu<br />
ces derniers jours m’ont affirmé<br />
qu’ils maintenaient leur intérêt<br />
pour l’Algérie, aucun<br />
changement n’a été apporté à<br />
leurs programmes après ce qui<br />
s’est passé a In Amenas», a-telle<br />
affirmé. «Le terrorisme<br />
frappe partout dans le monde,<br />
les businessmen le savent, et il<br />
s’agit d’être plus prudents», a-<br />
t-elle ajouté. «A la fin février, le<br />
Conseil d’affaires a prévu de<br />
conduire deux Tours opérateurs<br />
dans le sud algérien, (Ghardaïa<br />
et Timimoun) et nous avons<br />
maintenu ce programme (…)<br />
j’ai dit qu’il fallait continuer»,<br />
a encore affirmé Mme Maitland,<br />
soutenant toutefois que tout le<br />
monde a été choqué par<br />
cette affaire.<br />
«Le message que la<br />
communauté d’affaires<br />
britannique veut adresser au<br />
gouvernement algérien - qui est<br />
également choqué par cette<br />
prise d’otages- est que nous<br />
continuerons à faire du<br />
business avec l’Algérie», a<br />
conclu M me Maitland.<br />
R. A.<br />
Ressources en eau<br />
La mise en garde<br />
de Necib<br />
Lors d’une visite de travail et<br />
d’inspection dans la wilaya de<br />
Oum El-Bouaghi, le ministre<br />
des Ressources en eau, Hocine<br />
Necib,a mis en garde contre les<br />
retards qui peuvent survenir<br />
dnas les grands projets. A Aïn<br />
Beïda, il a inspecté le projet de<br />
réalisation de la station<br />
d’épuration (Step) des eaux<br />
usées qui accuse un retard d’au<br />
moins vingt mois. Le ministre<br />
n’a pas caché sa colère en<br />
rappelant aux responsables du<br />
secteur leur rôle dans le sens<br />
de la prise de sanctions,<br />
prévues par la loi, à l’encontre<br />
des entreprises ne respectant<br />
les délais de réalisation inclus<br />
dans les cahiers des charges.<br />
«Toute négligence ou retard<br />
dans la réalisation des grands<br />
projets est inacceptable” s’est<br />
emporté Hocine Necib qui n’a<br />
pas manqué d’appeler le<br />
partenaire étranger, impliqué<br />
dans le projet, de lancer<br />
l’installation de ses<br />
équipements avant un délai de<br />
trois mois, dans le but<br />
d’accélérer la réalisation de ce<br />
projet qui touche directement à<br />
la santé de la population. Les<br />
pouvoirs publics ont dégagé<br />
une enveloppe de 2,83<br />
milliards de dinars pour la<br />
réalisation de cette station<br />
d’épuration des eaux usées qui<br />
a été inscrite, il y a plus de cinq<br />
années. Elle est appelée à<br />
préserver les terres agricoles<br />
situées en aval, contre les<br />
risques de pollution, et à<br />
irriguer par les eaux recyclées,<br />
plus de 100 hectares.<br />
Y. R.<br />
Situation chaotique à l'APC de Blida<br />
Les travailleurs<br />
saisissent Ould Kablia<br />
Les travailleurs évoluent dans des conditions socioprofessionnelles déplorables.<br />
La section syndicale des travailleurs<br />
de la commune<br />
de Blida, affiliée au<br />
Snapap , a dénoncé la<br />
négligence du nouveau président<br />
de l'APC de Blida, Bencherchali<br />
Sid-Ali, quant à la prise en charge<br />
de leurs doléances et ce, depuis<br />
son installation à l'issue des élections<br />
locales du 29 novembre dernier.<br />
Les travailleurs de cette commune<br />
dénoncent la dégradation<br />
de leurs conditions socioprofessionnelles<br />
et surtout les retards<br />
fréquents dans le versement de<br />
leurs salaires mensuels, le mépris<br />
de certains fonctionnaires exerçant<br />
dans les différents services de<br />
l'APC et la situation lamentable<br />
qui prévant dans les services de<br />
l'état-civil dont les responsables<br />
n'ont pas encore procédé à l'informatisation<br />
du service. Joint hier<br />
par téléphone, le chargé de communication<br />
de la section syndicale<br />
des travailleurs de l'APC de Blida,<br />
affiliés au Snapap, Mohamed<br />
Daya, a affirmé que tous les travailleurs<br />
de l'APC, au nombre de<br />
360, sont marginalisés. « C'est<br />
pour cette raison que nous avons<br />
décidé d'interpeller le nouveau<br />
P/APC afin qu'il puisse prendre en<br />
charge nos doléances. Si le nouveau<br />
maire persiste dans son<br />
silence, nous saisirons le ministre<br />
de l'Intérieur et des Collectivités<br />
locales, Daho Ould Kablia », a-t-il<br />
souligné. Le même responsable a<br />
affirmé qu'à ce jour, plusieurs<br />
fonctionnaires n'ont pas encore<br />
perçu leurs salaires de décembre.<br />
Notre interlocuteur dénonce également<br />
l'insalubrité qui règne au<br />
siège de la commune et la dégradation<br />
des conditions de travail au<br />
niveau de différents services. «<br />
Nous avons élu ce nouveau P/APC<br />
dans l'espoir de le voir améliorer la<br />
gestion mais la situation est toujours<br />
chaotique. A titre d'exemple,<br />
poursuit-il «cela fait six ans que les<br />
agents de sécurité et les travailleurs<br />
des cantines ne disposent pas<br />
de tenues de travail. Ce qui se<br />
répercute négativement sur la<br />
santé des travailleurs ».<br />
Mohamed Daya tire la sonnette<br />
d'alarme quant à l'annulation de<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13<br />
certains droits au profit des fonctionnaires<br />
de cette APC alors que<br />
ce sont des droits stipulés par la loi<br />
du travail. «Cela fait six ans que<br />
nos enfants n'ont pas bénéficié de<br />
colonies de vacances. Mais la question<br />
qui taraude les esprits, où<br />
sont passés les budgets alloués aux<br />
activités culturelles ?» « A cet effet,<br />
je lance un appel au P/APC de<br />
Elle compte réaliser une cimenterie<br />
Lafarge s’installe à Biskra<br />
Lafarge lancera,<br />
prochainement, avec un<br />
L’entreprise<br />
partenaire national privé,<br />
la réalisation d’une cimenterie à<br />
Biskra, a indiqué le directeur<br />
général de cette entreprise, Luc<br />
Callebat. Lors d’un point de<br />
presse animé à la cimenterie relevant<br />
de son entreprise à Oggaz, à<br />
l’occasion de la célébration du<br />
seuil de 3 millions de tonnes de<br />
ciment atteint par cette usine en<br />
<strong>20</strong>12, le DG de Lafarge a souligné<br />
que les préparatifs avec un partenaire<br />
privé pour le lancement de<br />
la nouvelle usine de ciment dans<br />
la wilaya de Biskra «sont à un<br />
stade avancé» ajoutant que les travaux<br />
«seront lancés au printemps<br />
prochain». Le même responsable<br />
a ajouté que son entreprise «planifie<br />
avec un groupe public chargé<br />
des cimenteries en Algérie pour le<br />
lancement d’une deuxième ligne<br />
de production du ciment à l’usine<br />
Le même responsable a affirmé qu'à ce<br />
jour, plusieurs fonctionnaires n'ont pas<br />
encore perçu leurs salaires de décembre.<br />
remettre en place ces activités culturelles<br />
à notre égard». Notre<br />
interlocuteur lance un cri de<br />
détresse quant à la margi-nalisation<br />
des employés du préemploi<br />
au niveau de leur commune.<br />
« J'appelle M. Bencherchali d'intégrer<br />
les travailleurs du pré-emploi<br />
afin qu'ils bénéficient des mêmes<br />
droits que les permanents. Il faut<br />
savoir que ces employés travaillent<br />
8 heures par jour comme les permanents<br />
mais les ne bénéficient<br />
pas des mêmes droits », a-t-il<br />
conclu.<br />
Zohra Chender<br />
de Meftah qui a réalisé l’année<br />
dernière un record avec une production<br />
de 1 million de tonnes».<br />
Luc Callebat a indiqué que les<br />
investissements de “Lafarge<br />
Algérie” ont atteint, ces cinq dernières<br />
années, <strong>20</strong> milliards de<br />
dinars «permettant de moderniser<br />
les moyens de production, les<br />
machines, les outils de maintenance<br />
générale, la réhabilitation<br />
des opérations de gestion et la formation<br />
en augmentant la capacité<br />
de production du ciment gris à<br />
8 millions de tonnes aux cimenteries<br />
de M’sila et Oggaz (Masacra)<br />
et celle de Meftah où Lafarge<br />
détient un taux de 35% des parts.<br />
Cette entreprise a lancé une nouvelle<br />
coopération avec des entreprises<br />
privées pour la formation<br />
des jeunes en métiers du bâtiment.<br />
Le premier groupe qui<br />
compte dix jeunes est entré en<br />
formation au mois de janvier,<br />
selon le même responsable qui a<br />
ajouté qu’une autre coopération<br />
est amorcée avec des universités<br />
de sciences et technologie<br />
«Houari Boumédiène» de Bab<br />
Ezzouar, Oran et Mascara, en vue<br />
d’encadrer des stages et recherches<br />
post-graduation et bénéficier<br />
des services du Centre international<br />
de recherche de Lyon (France)<br />
relevant de la société mère.<br />
Mohammed. B.<br />
Amine B. :D. News
Le ver blanc fait des dégâts<br />
La production<br />
céréalière compromise<br />
Des infestations de vers blancs ont été observées à des densités importantes (<strong>20</strong> à 22<br />
larves/m2) sur des parcelles d’orge et d’avoine au niveau des wilayas d’Oran, Relizane et<br />
Mascara, signale le ministère de l’Agriculture.<br />
Les dégâts sont reconnaissables<br />
par l’apparition de<br />
taches au niveau de la parcelle,<br />
qui peuvent finir par<br />
toucher tout l’ensemble en cas<br />
d’absence de traitement. Cette<br />
situation risque de compromettre<br />
les prévisions de la production<br />
céréalière pour cette année. A cet<br />
effet, le ministère invite les céréaliculteurs<br />
ayant observé les dégâts<br />
au niveau de leurs parcelles d’intervenir<br />
par un traitement approprié<br />
autour des taches, dès que les<br />
conditions climatiques le permettent.<br />
Selon les spécialistes, il<br />
n'existe pas d'insecticides spécifiques<br />
pour lutter contre les dommages<br />
causés par les vers blancs<br />
dans les cultures fourragères établies.<br />
La meilleure stratégie dans<br />
les champs lourdement infestés<br />
consiste à travailler le sol (pour<br />
exposer les vers blancs aux prédateurs),<br />
puis de réensemencer le<br />
champ avec une culture pour<br />
laquelle on peut utiliser des insecticides<br />
(maïs, soja). Ne pas faire de<br />
cultures fourragères pendant un<br />
an pour réduire les populations de<br />
hanneton européen et de scarabée<br />
japonais, et pendant trois ans pour<br />
le hanneton commun. Les insecticides<br />
à base de néonicotinoïdes<br />
(Poncho, Cruiser) sont efficaces<br />
dans le maïs, les céréales et le soja.<br />
Il est recommandé de faire un traitement<br />
insecticide si l'on trouve 2<br />
ou 3 larves de hanneton européen<br />
par pied carré. Lorsque l'infestation<br />
est très importante, on doit<br />
utiliser une dose supérieure. Les<br />
agriculteurs sont appelés, dès l’apparition<br />
de ces vers, de faire du<br />
dépistage de nouveau au début de<br />
l'automne pour évaluer si les larves<br />
de hanneton sont présentes en<br />
nombre suffisant pour justifier un<br />
traitement des semences le printemps<br />
suivant ou s'il est préférable<br />
de semer une autre culture pour<br />
éviter des dommages. Rappelons<br />
que le phénomène du ver blanc<br />
avait affecté en <strong>20</strong>10, les wilayas<br />
limitrophes de Sidi Bel-Abbès,<br />
Tlemcen et Oran. Pour prévenir ce<br />
fléau, les agriculteurs doivent<br />
opter pour des labours profonds<br />
qui permettent d’exposer ces<br />
lucioles à l’insolation par les<br />
rayons du soleil d’une part, et<br />
d’autre part, à les mettre à nu pour<br />
servir de proie aux oiseaux. Les<br />
experts recommandent de renouveler<br />
cette opération tous les deux<br />
à trois années en vue de lutter efficacement<br />
contre ce ver. Le ver<br />
blanc est une larve du hanneton<br />
ressemblant à une chenille et vit<br />
trois ans dans le sol en se nourrissant<br />
des racines avant de se métamorphoser<br />
en adulte. A cet âge, il<br />
devient difficile de l’attaquer puisque<br />
de sa forme de chenille, il<br />
devient un insecte volant.<br />
Fatiha Amalou-Aïd<br />
> C A P I T A L<br />
7<br />
Autoroute<br />
Est-Ouest<br />
Des stationsservice<br />
fonctionnant<br />
à l’énergie<br />
solaire<br />
Les 33 stations-service<br />
programmées pour l’autoroute<br />
Est-Ouest par Naftal, seront<br />
réceptionnées avant fin <strong>20</strong>13. Les<br />
neuf stations qui sont déjà<br />
opérationnelles sont alimentées<br />
par l’énergie solaire produite à<br />
partir de panneaux<br />
photovoltaïques.<br />
Ces stations-service sont<br />
implantées dans les wilayas de<br />
Relizane, Sidi Bel-Abbès, Sétif et<br />
Bordj Bou-Arréridj avec deux<br />
stations chacune ainsi qu’une<br />
station dans la wilaya de Chlef.<br />
Les stations réceptionnées<br />
disposent de toutes les<br />
commodités nécessaires pour le<br />
confort de leurs utilisateurs,<br />
notamment les distributeurs<br />
automatiques de billets (DAB), les<br />
boutiques, les aires de repos et<br />
les cafétérias, tandis que les<br />
distributeurs de carburants sont<br />
équipés de kits de récupération<br />
de vapeur afin d’éviter leur<br />
propagation dans l’air «par souci<br />
de préserver l’environnement».<br />
Les 33 autres stations restantes<br />
du programme destiné à couvrir<br />
toute l’autoroute Est-Ouest qui<br />
s’étend sur plus de<br />
1 <strong>20</strong>0 km doivent être<br />
réceptionnées avant fin <strong>20</strong>13.<br />
L’entreprise Naftal, chargée de la<br />
distribution de carburants et<br />
pneumatiques, s’est vue attribuer,<br />
en <strong>20</strong>10, la réalisation et<br />
l’exploitation des 42 stationsservice<br />
programmées pour<br />
l’autoroute Est-Ouest.<br />
Le choix d’un opérateur algérien<br />
public pour réaliser ces stations<br />
est une décision «stratégique»<br />
qui vise à «sauvegarder la<br />
souveraineté nationale», avait<br />
souligné en novembre dernier le<br />
ministre des Travaux publics,<br />
Amar Ghoul. En outre, les<br />
opérateurs algériens n’avaient<br />
aucune chance devant les<br />
grandes firmes mondiales dans ce<br />
domaine. Il était hors de question<br />
de «confier la gestion d’un axe<br />
routier majeur et stratégique à<br />
des étrangers», expliquait le<br />
ministre. La Société nationale de<br />
génie civil et bâtiment (GCB),<br />
filiale de Sonatrach, a été chargée<br />
d’assurer pour le compte de<br />
Naftal, la réalisation des travaux<br />
de terrassement et de<br />
viabilisation de ces stationsservice.<br />
BOOM<br />
Carrefour a fait état d'un chiffre d'affaires en légère<br />
progression au quatrième trimestre, marqué surtout par une<br />
nouvelle amélioration dans ses hypermarchés en France. Le<br />
distributeur semble commencer à récolter les fruits des<br />
efforts de reconquête engagés il y a maintenant un an et<br />
demi et amplifiés sous la houlette de son nouveau P-<br />
DG,Georges Plassat, pour réduire les écarts de prix avec ses<br />
grands concurrents, notamment Leclerc. «L'image prix de<br />
Carrefour continue lentement mais sûrement de<br />
s'améliorer», a déclaré le directeur financier du groupe,<br />
Pierre-Jean Sivignon, lors d'une conférence téléphonique.<br />
CRASH<br />
Bank of America a annoncé avoir enregistré une chute de son<br />
bénéfice au quatrième trimestre après avoir dû passer des<br />
charges plus importantes destinées à nettoyer un bilan<br />
affecté par des actifs immobiliers liés à la crise financière. La<br />
deuxième banque américaine a dégagé un bénéfice de 700<br />
millions de dollars, soit trois cents par action, contre 2<br />
milliards, 15 cents par action, un an auparavant. BofA a<br />
prévenu le 7 janvier que ses résultats seraient affectés par<br />
une longue série d'éléments exceptionnels, dont plus de 5<br />
milliards de dollars de charges liées à des crédits<br />
immobiliers, 1,3 milliard de crédits d'impôt et 700 millions de<br />
charges liées à la valeur de sa dette.<br />
CHIFFRE<br />
180<br />
Plus de 180 documents de voyage<br />
biométriques ont été délivrés aux<br />
membres de la communauté algérienne,<br />
à travers sept postes consulaires pilotes<br />
en France.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
8 > P U B L I C I T E<br />
Direction des Ressources en Eau<br />
Avis d’attribution provisoire<br />
(<strong>20</strong>13/<strong>01</strong>)<br />
Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13<br />
Anep 502 770<br />
Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13<br />
Anep 502 772<br />
N° 19/<strong>20</strong>12<br />
N° <strong>20</strong>/<strong>20</strong>12<br />
Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13<br />
Anep 502 777<br />
Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13<br />
Anep 502 774<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
A C T U<br />
9<br />
Application anarchique des nouveaux tarifs des transports<br />
Le désarroi des usagers<br />
La hausse des tarifs des transports collectifs urbains, effective depuis mercredi dernier, a suscité l’ire des usagers,<br />
qui n’ont pas compris les motifs de cette brusque augmentation.<br />
«<br />
Je ne comprends pas les raisons de<br />
ce réajustement tarifaire. Mais le<br />
comble, c’est que nous, les usagers,<br />
pourtant les premiers concernés<br />
par cette augmentation, sommes les derniers<br />
informés. Ce n’est pas juste», fulmine<br />
un voyageur, abordé devant la station<br />
Tafourah, à Alger-Centre.<br />
Ceci dit, le mécontentement et la colère<br />
sont perceptibles sur les citoyens qui utilisent<br />
ces moyens de transport, et c’est le cas<br />
dans toutes les wilayas du pays. Et pour<br />
preuve. Dans certaines régions, les usagers<br />
sont passés à l’acte, en menant des mouvements<br />
de protestation contre cette hausse,<br />
mais qui sporadiques.<br />
Le secteur reste toujours non organisé et<br />
souffre du manque de professionnalisme, de<br />
la vétusté du parc, de la surcharge, du manque<br />
d’hygiène, du non-respect des horaires,<br />
autant d’inconvénients et d’insuffisances,<br />
qui ne justifient pas cette augmentation.<br />
Ainsi, pour avoir plus de détails, nous avons<br />
pris attache avec Abdelkader Boucherit, président<br />
de la Fédération nationale du transport<br />
des voyageurs, affiliée à l’UGCAA. Ce<br />
Tizi Ouzou<br />
Un cas particulier<br />
L<br />
es citoyens n’arrivent pas à expliquer<br />
la passivité «complice» des autorités<br />
locales chargées des transports à Tizi<br />
Ouzou, où les chauffeurs de bus , notamment<br />
ceux desservant la ligne d’Alger dictent<br />
tout simplement leur propre loi. Car<br />
même en appliquant les nouvelles tarifications<br />
de transport urbain et suburbain,<br />
applicables depuis le début de l’année en<br />
cours, on n’atteindra jamais la hausse opérée<br />
unilatéralement par les conducteurs, en juillet<br />
de l’année écoulée. Pour amortir les pertes<br />
d’une grève d’un mois, pour rappel, les<br />
chauffeurs ont augmenté les prix de 50%,<br />
dernier qui s’est voulu satisfait de ce relèvement<br />
des tarifs, dira que la décision de la<br />
tutelle est bien étudiée. «Il faut savoir que le<br />
dernier réajustement des tarifs, remontent à<br />
1996, pourtant les charges et les prix ont<br />
augmenté dans tous les autres secteurs ces<br />
dernières années. En plus, il s’agit d’une<br />
petite augmentation, qui passe de 2,5 à 3<br />
dinars/km», se défend-il. Interrogé sur la<br />
vétusté des bus qui assurent toujours les différentes<br />
dessertes, y compris dans la capitale,<br />
notre interlocuteur précise : «Nous avons<br />
soumis à la tutelle des propositions où il est<br />
question de mécanismes pour aider les<br />
transporteurs dans l’acquisition de nouveaux<br />
bus dans le cadre de l’Ansej et de<br />
l’Andi. Nous avons même les assurances du<br />
ministère pour faciliter les procédures aux<br />
transporteurs pour renouveler ainsi leur<br />
parc.»<br />
Selon le président de la Fédération nationale<br />
du transport des voyageurs, le problème<br />
majeur réside dans l’absence d’un plan de<br />
circulation et du transport dans nos villes.<br />
«Nous revendiquons aujourd’hui, la réorganisation<br />
de ce secteur, par une occupation<br />
soit de 1<strong>20</strong> à 180 dinars. Si les transporteurs<br />
urbains, privés et public, assurant le service<br />
au chef-lieu de wilaya ont augmenté, à effet<br />
immédiat, leurs tarifs, passant de 15 à <strong>20</strong><br />
dinars la place, les autres opérateurs assurant<br />
les dessertes suburbaine dans un rayon<br />
inférieur à 30 km continuent d’appliquer les<br />
prix qu’ils ont eux-mêmes arrêtés unilatéralement<br />
depuis juillet <strong>20</strong>11.<br />
Comparativement aux nouveaux tarifs<br />
publiés par le ministère des Transports, toutes<br />
les dessertes extra urbaines coutent au<br />
moins 5 DA de plus. Un surcoût qui a toujours<br />
bafoué la réglementation d’une<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13<br />
rationnelle de nos villes, et la révision de la<br />
méthode d’attribution des lignes. Le plus<br />
important, est l’application d’un plan de circulation<br />
et du transport afin de mettre fin à<br />
toute cette anarchie qui n'a que trop duré»,<br />
persiste-t-il.<br />
Amélioration du service sans<br />
augmentation des tarifs<br />
De son côté, Hocine Aït Braham, président<br />
du Syndicat des chauffeurs de taxi, a<br />
estimé que l’amélioration du service, peut se<br />
faire sans aucune hausse des tarifs. «L’idéal<br />
serait d’associer les différents partenaires<br />
sociaux de la tutelle, avant la prise de cette<br />
décision, ce qui n’est pas le cas malheureusement.<br />
Il existe un grand problème de communication<br />
entre le ministère et les différents<br />
associations et syndicats, qui représentent<br />
le secteur. Pour cela, nous sommes<br />
contre cette augmentation à laquelle nous<br />
n’avons pas été associés.» déplore M. Aït<br />
Braham. En outre, notre interlocuteur a<br />
tenu à rappeler que les transporteurs<br />
devraient afficher les nouveaux tarifs.<br />
«Chaque transporteur est tenu par la loi<br />
d’afficher sur un tableau, à l’intérieur de son<br />
bus, les nouveaux tarifs, afin d’informer les<br />
usagers de ces nouvelles augmentations»,<br />
explique-t-il.<br />
«Hélas, cette directive n’est pas été respectée<br />
par la grande majorité des transporteurs,<br />
poursuit-il, ce qui provoque souvent<br />
des querelles entre les transporteurs et les<br />
voyageurs, ces derniers exigent des explications<br />
sur ces nouvelles augmentations.»<br />
Enfin, le représentant des chauffeurs de taxi<br />
s’est montré peu satisfait de ces nouvelles<br />
hausses. «Passé de 3,5 dinars/km, à seulement<br />
5 dinars, ce n’est pas grand-chose.<br />
Mais au lieu de pénaliser les usagers, la<br />
tutelle aurait dû revoir certains points, telle<br />
la baisse du taux d’intérêt des banques qui<br />
est aujourd’hui à 10%. Aussi, il y a également<br />
ce grand fardeau des dettes et des<br />
impôts qui pénalisent les chauffeurs de taxi,<br />
pour cela, nous demandons au ministère des<br />
Transports de nous faciliter certaines procédures,<br />
et de nous permettre d’acheter des<br />
véhicules hors-Tva», plaide-t-il.<br />
Yahia Maouchi<br />
manière visible et franche sans que les autorités<br />
de contrôle et de régulation ne le trouvent<br />
choquant. Ni même illégale.<br />
Celles-ci, qui comptent dans ses services<br />
des agents confrontés quotidiennement à<br />
cette pratique, puisqu’ils empruntent les<br />
mêmes moyens de locomotion que le grand<br />
public pour rejoindre leurs bureaux, considèrent<br />
que les augmentations des prix qui se<br />
décident d’une manière unilatérale par les<br />
transporteurs sont tacitement acceptés par<br />
les usagers, donc ne peuvent faire objet de<br />
réprimandes. Sur les distances de 10 km et<br />
<strong>20</strong> km, les prix déjà appliqués par les transporteurs<br />
ayant des véhicules de 10 places et<br />
plus, sont 25% supérieurs à la nouvelle tarification<br />
du ministère. Un tarif appliqué<br />
depuis plus de deux ans. Quant à ceux pratiqués<br />
sur les distances de 30 km, elles coutent<br />
déjà 10 dinars de plus comparativement à<br />
ceux annoncés par le ministre début janvier<br />
courant. Les remous et plaintes suscitées par<br />
cette subite et brutale augmentation de prix<br />
à l’époque n’a eu aucun effet. Le voyageur<br />
reste compréhensif » face à cette augmentation<br />
illégale, aucune mesure n’est envisagée<br />
pour rétablir les prix à leurs valeurs réglementaires.<br />
B. M.
10 > P U B L I C I T E<br />
Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13<br />
Anep 502 731<br />
Algérie News <strong>20</strong>-<strong>01</strong>-<strong>20</strong>13<br />
Anep 502 768<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
dclg<br />
é<br />
a a e<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
La rédaction d'Algérie News propose une<br />
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />
décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />
et qui nous entoure.<br />
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />
celles qui veulent y contribuer à travers des<br />
articles ou des propositions. Vos contributions<br />
seront les bienvenues.<br />
Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />
11<br />
Chronique<br />
des deux rives<br />
Le désert de tous<br />
les dangers<br />
Par Abdelmadjid Kaouah<br />
In Amenas<br />
L’impact<br />
de l’action<br />
terroriste<br />
sur les champs<br />
gaziers<br />
Par :Abderrahmane Mebtoul<br />
Cette contribution est le prolongement d’une<br />
interview que j’ai donnée à leur demande à<br />
la rédaction de Radio France internationale<br />
(RFI) sur le thème «L’impact de l’action<br />
terroriste et la situation gazière de l’Algérie».<br />
Lire > pages 12 et 13<br />
D’une intervention militaire<br />
étrangère à l’autre en Afrique, les<br />
effets ont-ils les mêmes causes ? Ici,<br />
des islamistes à appuyer, là, des djihadistes<br />
à éradiquer.<br />
Les voies de la géopolitique internationale<br />
sont-elles impénétrables...<br />
Dès que le président de la<br />
République française eut décidé d’une intervention au<br />
Mali, toute la classe politique, de gauche comme de droite,<br />
fit corps derrière cette décision. Ce n’est guère nouveau en<br />
France quand il s’agit de politique étrangère et de défense<br />
nationale. Les buts de guerre font souvent unanimité. Il<br />
reste bien entendu, des exceptions, inclassables pour faire<br />
entendre leur petite musique mais qui ne passent qu’avec<br />
parcimonie sur les petits écrans et les micros de la société<br />
médiatique. François Hollande, à la veille de son premier<br />
déplacement en Afrique depuis son élection, déclarait :<br />
«Discuter avec qui ? Avec Aqmi ? Qui peut imaginer qu'il<br />
puisse y avoir là des conversations qui puissent être utiles<br />
?» En effet, une situation qui se présentait comme un<br />
véritable abcès de fixation à ciel ouvert pour les pays limitrophes<br />
et la sécurité internationale. L’afflux d’armes dans<br />
des pays comme le Mali – déjà miné par des rébellions<br />
touarègues depuis leur indépendance-<br />
s’est accompagné<br />
d’une prolifération de groupes<br />
armés islamistes radicalisés<br />
qui ont pris en otage le nord<br />
du pays. La gravité du péril<br />
s’est accentuée avec la chute<br />
du régime Kadhafi. Et là, la<br />
responsabilité de la France ne<br />
fut pas mince. Mais c’était une<br />
autre majorité politique qui<br />
en était l’auteur…<br />
La Libye «libérée» n’a toujours<br />
pas retrouvé de stabilité,<br />
encore loin de panser ses<br />
plaies et exorciser ses démons<br />
intérieurs. Malgré leur discours<br />
rassurant, les nouvelles<br />
autorités libyennes n’ont pas<br />
réussi le pari de réinstaurer la<br />
sécurité. Il suffit de jeter un<br />
coup d’œil sur l’actualité de ce<br />
pays durant ces dernières<br />
semaines : Benghazi a connu<br />
François<br />
Hollande, à la<br />
veille de son<br />
premier<br />
déplacement en<br />
Afrique depuis<br />
son élection,<br />
déclarait :<br />
«Discuter avec<br />
qui ? Avec Aqmi ?<br />
Qui peut imaginer<br />
qu'il puisse y<br />
avoir là des<br />
conversations qui<br />
puissent être<br />
utiles ?»<br />
une série d’attaques meurtrières contre des postes de police<br />
et des assassinats visant les officiers de l’armée. Des rapts et<br />
des liquidations d’anciens éléments de l’ancien régime<br />
ainsi que des explosions et accrochages entre des éléments<br />
armés et la police ont eu lieu également. Plus inquiétant<br />
encore, le président de l’Assemblée nationale libyen,<br />
Mohamed Megaryef, a été la cible d’un attentat à Sebha,<br />
une oasis du sud du pays. Vendetta, règlements de comptes<br />
? La montée de l'inquiétude sécuritaire est réelle surtout<br />
à Benghazi. Des milliers de Libyens ont manifesté à<br />
Benghazi pour demander que les anciens rebelles démantèlent<br />
les milices hors-la-loi et rejoignent les forces de sécurité.<br />
Dans l’est et dans le sud du pays, deux régions désertiques,<br />
de nombreux trafics illégaux sévissent notamment,<br />
celui des armes issues des anciens arsenaux du régime<br />
déchu – sont minées par des conflits tribaux et des règlements<br />
de comptes d’une rare violence. Ainsi donc la chute<br />
du régime Kadhafi avait favorisé la prolifération d’armes de<br />
guerre et la déstabilisation du Sahel.<br />
> Suite en page 13<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
12 dclg<br />
é a a e<br />
Décryptage<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
In Amenas<br />
L’impact de l’action te<br />
sur les champs gaziers<br />
Hassi R’mel est le plus grand gisement<br />
algérien mais existent<br />
d’autres à In Salah, Ohanet, Tin<br />
Fouyé Tabankort, Rhourde<br />
Nouss, Hamra et Alrar pour ne<br />
citer que les plus importants. Selon le rapport<br />
du ministère de l’Energie, diffusé officiellement,<br />
pour <strong>20</strong>11, nous avons principalement<br />
les champs exploités par Sonatrach, qui sont le<br />
champ de Hassi R'mel, se trouvant à 550 km<br />
au sud d'Alger, découvert en 1956, ceux de<br />
Rhourde Nouss, Alrar, Gassi Touil et Tin<br />
Fouyé Tabankort. Pour les champs exploités,<br />
en association, participant à hauteur de 25%<br />
du volume de gaz produit en Algérie, nous<br />
avons In Salah, exploité en association avec BP<br />
et Statoil, Ohanet en association avec BHP<br />
Billiton, Tin Fouyé Tabankort en association<br />
avec Total et Repsol, Hamra, en association<br />
avec Total et In Amenas, en association avec<br />
BP et Statoil. Ce dernier site est frontalier avec<br />
la Libye. In Amenas est situé à 240 km au<br />
nord-est d’Illizi, à 730 au sud-est de Hassi<br />
Messaoud et à 1 500 km au sud-est d’Alger.<br />
C’est cette base-vie du site d'exploitation,<br />
située sur le site gazier de Teguentourine (à 45<br />
km à l'ouest d'In Amenas) qui a fait l’objet<br />
d’incursion par des terroristes, le 16 janvier<br />
<strong>20</strong>13 au matin. Mais fait important, les sites<br />
d’In Amenas sont connectés par un gazoduc<br />
de 973 km de long à Hassi R’mel et par un<br />
pipeline de 800 km jusqu'au port de Skhira<br />
dans le golfe de Gabès en Tunisie. La sécurité<br />
se pose à ce niveau notamment, pour le plus<br />
grand gazoduc algérien Transmed destination<br />
l’Italie, d’une capacité dépassant les 40 milliards<br />
de mètres cubes gazeux actuellement en<br />
sous-utilisation.<br />
La capacité de production<br />
de gaz d’In Amenas<br />
La moyenne annuelle des exportations<br />
algériennes est passée de 72 millions de tep<br />
durant la période 1971-1999, à plus de 130<br />
millions de tep entre <strong>20</strong>00 et <strong>20</strong>10, soit près<br />
d’un doublement. Selon le rapport du ministère<br />
de l’Energie, publié en <strong>20</strong>11, la structure<br />
des exportations s’oriente de plus en plus vers<br />
les produits gazeux. La part des produits<br />
gazeux durant la période 1962-1999, ne représentait<br />
que 29% contre 43% durant la période<br />
<strong>20</strong>00-<strong>20</strong>10. Quant aux produits liquides, ils<br />
représentaient 71% des volumes exportés<br />
durant la période 1962-1999, contre 57% fin<br />
<strong>20</strong>10. Le pétrole brut exporté représentait 95%<br />
des hydrocarbures liquides en 1971 et se situe<br />
à 30% en <strong>20</strong>10. Quant aux produits raffinés et<br />
GNL, leur part a augmenté substantiellement,<br />
passant de 3% en 1971 à 28% en <strong>20</strong>10. Mais<br />
Hassi Messaoud et Hassi R’mel vont à l’épuisement<br />
malgré toutes les techniques de récupération,<br />
bien qu’à l’heure actuelle, l'essentiel<br />
de la production gazière algérienne est tirée<br />
des gisements de Hassi R'mel qui est en déclin,<br />
suivis de ceux d’In Salah et d’In Amenas. Pour<br />
<strong>20</strong>11-<strong>20</strong>12, cette production se situe au même<br />
niveau que celle de <strong>20</strong>10 à près de 63-66 milliards<br />
de m3, selon les rapports de Sonatrach.<br />
L'objectif des 86 milliards de m3 déjà annoncé<br />
par le groupe devait intervenir à l'horizon<br />
<strong>20</strong>14, sera certainement, non tenu à cette<br />
date, qui avait été déjà donnée par Sonatrach<br />
du fait de l’actuelle déprime du prix du gaz sur<br />
le marché mondial, due à la concurrence d’autres<br />
producteurs et de la révolution du gaz de<br />
schiste notamment aux USA.<br />
Les contrats récents avec bon nombre de<br />
partenaires étrangers de «boosting de production<br />
qui est une technique servant à rehausser<br />
le niveau de pression dans les gisements en<br />
leur permettant de maintenir le même plateau<br />
de production devait aider à optimiser les<br />
gisements en production d’In Amenas, dont la<br />
production est en déclin. Depuis <strong>20</strong>06, l'exploitation<br />
autour d'In Amenas est menée<br />
conjointement par Sonatrrach, BP et Statoil.<br />
En <strong>20</strong>10-<strong>20</strong>11 et en<br />
moyenne, le site d’In<br />
Amenas a produit 50 000<br />
barils par jour de condensat<br />
de gaz naturel ainsi que 9<br />
milliards de mètres cubes de<br />
gaz naturel par an.<br />
En <strong>20</strong>10-<strong>20</strong>11 et en moyenne, le site d’I<br />
Amenas a produit 50 000 barils par jour d<br />
condensat de gaz naturel ainsi que 9 milliard<br />
de mètres cubes de gaz naturel par an. Si l’o<br />
prend une moyenne de 55 à 60 milliards d’e<br />
portation ces trois dernières années, la pa<br />
d’In Amenas représente entre 17 à 15% d<br />
exportations totales, ce qui est important pou<br />
les recettes du pays. Avec les nouveaux champ<br />
limitrophes, ce taux devrait aller vers 25<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
Décryptage<br />
13<br />
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rt<br />
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r<br />
s<br />
à<br />
30%, cette zone devenant donc éminemment<br />
stratégique. L’Algérie étant un acteur stratégique<br />
pour l’Europe où sa part de marché<br />
variant entre 13 et 15% de l’approvisionnement<br />
derrière la Russie et la Norvège, cette<br />
situation interpelle l’Europe pour sa sécurité<br />
énergétique, bien que fortement concurrencé<br />
par le South Stream russe, le gaz africain,<br />
libyen et qatari.<br />
Les perspectives en<br />
hydrocarbures de la zone de<br />
la wilaya d’Illizi<br />
Il faut être très prudent car on peut découvrir<br />
des milliers de gisements mais non rentables<br />
financièrement tout dépendant du couple<br />
coût/vecteur prix international lui-même,<br />
influencé par l’évolution de la croissance<br />
mondiale et par l’actuelle transition énergétique<br />
mondiale. La région d’Illizi pourrait être<br />
l’Eldorado gazier avec l’épuisement à terme du<br />
champ de Hassi R’mel. Le gisement gazier<br />
découvert à Isarene, située au sud du bassin<br />
d'Illizi, est le plus important découvert au<br />
cours des deux dernières années. Sonatrach<br />
détient 25% du permis d'exploitation,<br />
Petroceltic détient 56,625%, alors qu'Enel<br />
détient 18,375%, où les réserves estimées<br />
représentent environ 283 milliards de mètres<br />
cubes de gaz naturel pour une possibilité<br />
d'une récupération de 70 milliards de mètres<br />
cubes. S'ajouterait à cela plus de <strong>20</strong>0 millions<br />
de barils de liquide. Mais l’enjeu stratégique<br />
est le gisement d’Alrar, qui devrait recéler des<br />
quantités très importantes de gaz plus importantes<br />
que ceux d’Isarene, mitoyen avec la<br />
Libye dont les prospections ont commencé de<br />
l’autre côté par les Libyens avec de grandes<br />
compagnies internationales dont Total, nous<br />
faisant penser au gisement mitoyen entre<br />
l’Iran et le Qatar, le South Pars, dont les réserves<br />
de gaz se trouvent dans un champ gazier<br />
que se partage le Qatar et l'Iran dans le Golfe.<br />
Pour le raffinage, le groupe Sonatrach dispose<br />
de plusieurs raffineries en service, alors que<br />
celle d’In Amenas, d’une capacité de raffinage<br />
de 300 mille tonnes par an, est à l’arrêt, le<br />
ministre lors d’une visite récente, ayant prévu<br />
une nouvelle raffinerie. Outre celle d’Alger, de<br />
dimension moyenne, la plus importante est<br />
celle de Skikda, avec une capacité de raffinage<br />
de 15 millions de tonnes par an. Celle<br />
d’Arzew, d’une capacité de 2,5 millions, 1,3<br />
millions de tonnes sont raffinées par la raffinerie<br />
de Hassi Messaoud. Cette attaque terroriste<br />
n’aura-t-elle pas un impact sur la venue<br />
d’investisseurs étrangers ? Me limitant aux<br />
aspects socioéconomiques, n’étant pas un<br />
expert militaire, faisons remarquer qu’au plus<br />
fort du terrorisme, les champs pétroliers et<br />
gaziers n’ont jamais été la cible des terroristes<br />
entre 1990-<strong>20</strong>00, et il faut se demander pourquoi<br />
maintenant ? Ce serait une erreur pour<br />
des gouvernants occidentaux et autres d’inciter<br />
à un boycott car cela reviendrait à encourager<br />
les terroristes qui peuvent s’en prendre à<br />
d’autres sites pétroliers dans différentes<br />
contrées du monde. Ce qui intéresse avant<br />
tout l’investisseur, c’est le taux de profit directeur,<br />
étant entendu que cette situation peut<br />
peser sur la prime assurance dont le surcoût<br />
sera supporté par l’Algérie comme il est supporté<br />
actuellement, par le Nigeria à titre<br />
d’exemple. Il faut rappeler que pour tout<br />
investisseur, existent plusieurs critères d’attrait<br />
dont certes l’aspect sécuritaire mais également<br />
la stabilité juridique, une politique<br />
cohérente et visible, moins de bureaucratie, un<br />
système financier performent, le foncier et<br />
également l’adaptation du système socio-éducatif<br />
fondé sur les nouvelles technologies et la<br />
gestion de la main-d’œuvre aux besoins des<br />
différentes entreprises.<br />
L’économie algérienne<br />
et le Sud algérien<br />
98% des recettes en devises libellées en dollars<br />
proviennent de Sonatrach, 600 milliards<br />
de dollars entre <strong>20</strong>00-<strong>20</strong>12, et l’Algérie<br />
importe 70-75% des besoins des ménages et<br />
des biens des entreprises tant publiques que<br />
privées, dont 60% en euros, le taux d’intégration<br />
ne dépassant pas 15%. Sonatrach génère<br />
selon les années, en fonction du prix international<br />
et du volume produit, entre 30 à 40%<br />
du Produit intérieur brut mais en réalité avec<br />
les effets indirects (irriguant les autres secteurs<br />
via la dépense publique) plus de 80% du<br />
Produit intérieur brut (PIB). Sonatrach ne<br />
contribue donc pas à la création tant de la<br />
valeur véritable que de l’emploi, n’étant pas sa<br />
vocation, mais peut être considérée comme un<br />
puits de ressources financières, la pétrochimie<br />
étant marginale, expliquant d’ailleurs, la prospérité<br />
de la banque publique, BEA, appelée la<br />
banque de Sonatrach. La sécurité des installations<br />
est primordiale et je me demande comment<br />
des éléments étrangers ont pu pénétrer<br />
dans ce site stratégique. Il faut mettre en relief<br />
un point essentiel, l’action des services de<br />
sécurité est forcément limitée sans l’implication<br />
des populations du Sud qui se sentent<br />
marginalisées depuis l’indépendance politique.<br />
Il faut donc un plan Marshal pour le Sud<br />
algérien. La vocation de Sonatrach comme<br />
rappelé précédemment, dont l’effectif est déjà<br />
selon le bilan <strong>20</strong>11, est de 47 963 et avec les<br />
filiales, dépassant les 1<strong>20</strong> 000, n’est pas la<br />
création d’emplois, étant déjà en sureffectifs. Il<br />
faut imaginer d’autres filières restructurantes<br />
afin de créer une zone de prospérité entrant<br />
dans le cadre d’un vaste plan d’aménagement<br />
du territoire pour un espace solidaire, pas uniquement<br />
au Sud algérien mais pour l’ensemble<br />
du Sahel, si l’on veut stabiliser cette région<br />
et éviter une probable internationalisation du<br />
conflit, renvoyant à la nécessaire intégration<br />
économique dont l’Afrique du Nord, pont<br />
entre l’Europe et l’Afrique noire, le terrorisme<br />
se nourrissant de la misère avec les différents<br />
trafics (drogue, armes, cigarettes,...).<br />
En résumé, le pouvoir algérien réagira fortement<br />
à cette situation pour une double raison<br />
: premièrement, l’Algérie a souffert pendant<br />
une décennie du terrorisme avec plusieurs<br />
centaines de milliers de morts avec des<br />
destructions massives, ce qui ne saurait signifier<br />
que le peuple algérien notamment, la jeunesse<br />
désemparée ne veut pas d’un changement<br />
profond, supposant une autre gouvernance,<br />
sinon les mêmes causes provoqueront<br />
les mêmes effets à terme, la distribution passive<br />
de la rente pour une paix sociale éphémère<br />
n’étant pas la solution, et deuxièmement,<br />
les hydrocarbures sont le poumon de<br />
l’économie algérienne.<br />
A. M.<br />
> Suite de la page 11<br />
Des milliers de Touareg enrôlés<br />
par l’ancien régime avaient passé la<br />
frontière pour s’installer au Mali,<br />
avec armes et minutions. Le Nord-<br />
Mali a fini par tomber sous le<br />
contrôle de la rébellion qui fut suivi<br />
par une fragmentation du territoire<br />
qui a tourné en faveur des salafistes<br />
et Aqmi. L’Algérie suivait avec appréhension<br />
le développement de cette<br />
situation et avait manifesté sa<br />
volonté de favoriser le traitement<br />
politique de la crise au Mali. Il semblait<br />
qu’elle avait été entendue dans<br />
un premier temps avant que les<br />
autorités maliennes ne fassent appel<br />
à l’intervention précipitée de la<br />
France. Après vingt ans de lutte antiterroriste,<br />
le chaos sahélien risque-til<br />
d’entraîner le pays dans une nouvelle<br />
spirale de violence islamiste ?<br />
Pour certains contempteurs de la<br />
France-Afrique, il s’agissait de piéger<br />
l’Algérie qui avait su échapper aux<br />
soubresauts du Printemps arabe. Le<br />
drame d’In Amenas est intervenu au<br />
lendemain de l’intervention militaire<br />
française au Mali et après la rencontre<br />
des Premiers ministres d’Algérie,<br />
de Libye et de Tunisie à Ghadamès,<br />
ville frontière. Cette réunion faisait<br />
suite à une série de rencontres bilatérales<br />
ayant regroupé, récemment, les<br />
responsables des trois pays, dont les<br />
visites effectuées par Jebali et Zidane<br />
à Alger. Les trois pays avaient décidé<br />
de créer des points de contrôle communs<br />
et de coordonner les patrouilles<br />
aux frontières pour lutter contre<br />
le trafic d'armes et le crime organisé.<br />
En conséquence de la crise au Mali,<br />
la Libye avait décidé, à la mi-décembre,<br />
de fermer sa frontière avec<br />
l'Algérie, le Niger, le Soudan et le<br />
Tchad. Parmi les pays frontaliers, le<br />
Mali a subi, de plein fouet, les effets<br />
collatéraux de la «Révolution du 24<br />
février» en Libye.<br />
Ce qui ne manque pas de mettre<br />
en exergue les interrogations sur la<br />
facilité avec laquelle les terroristes<br />
ont perpétré leur action. La position<br />
officielle sur le traitement du dossier<br />
malien avait fini par évoluer dès lors<br />
que le Mali avait «souverainement»<br />
fait appel à la France. Pour la première<br />
fois, depuis l'Indépendance,<br />
l'Algérie autorisait le survol de son<br />
territoire par des avions militaires<br />
français. Une concession annoncée<br />
par le ministre des Affaires étrangères<br />
français. Ce qui n’a pas manqué<br />
de soulever interrogations et appréhensions<br />
dans l’opinion publique<br />
algérienne.<br />
Le nationalisme algérien qualifié<br />
d’ombrageux aurait, selon les<br />
contempteurs des autorités, subi des<br />
écornures. Or, l’Algérie a payé le prix<br />
fort pour faire face - dans la solitude<br />
et l’absence d’une solidarité internationale<br />
- au terrorisme qui ravageait<br />
le pays dans la décennie 1990 du siècle<br />
dernier. L’intervention des forces<br />
spéciales algériennes à In Amenas<br />
pour libérer les otages des mains des<br />
djihadistes s’inscrit en droite ligne de<br />
ce combat. «Quand on est confronté<br />
au terrorisme, quand on le combat<br />
ensemble, j'invite à la prudence sur<br />
les critiques, parce que ce sont des<br />
Algériens qui sont concernés, avec<br />
évidemment les Occidentaux, mais<br />
ce sont d'abord les Algériens, qui ont<br />
connu des dizaines de milliers de<br />
morts pendant les années noires», a<br />
déclaré le ministre français de<br />
l’Intérieur. L’heure n’est pas aux états<br />
d’âme, surtout dans et pour<br />
l’Hexagone.<br />
A. K.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
14 dclg<br />
é a a e<br />
Kiosque international<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
Dieu, business et pétrole<br />
Vincent Marissal,<br />
La Presse / Canada<br />
Le Canada de Stephen<br />
Harper aurait-il<br />
emprunté, pour élaborer<br />
sa nouvelle politique<br />
étrangère, la célèbre devise de<br />
nos voisins du Sud, «In God We Trust»?<br />
Selon les chiffres compilés par<br />
l'Observatoire canadien sur les crises et<br />
l'aide humanitaire, on dirait bien, en effet,<br />
que le gouvernement conservateur tient<br />
autant à propager la bonne nouvelle que<br />
l'aide canadienne aux pays pauvres. On<br />
savait déjà que ce gouvernement veut<br />
réorienter la politique étrangère et l'aide<br />
internationale et qu'il a un faible pour les<br />
groupes évangéliques, mais cette nouvelle<br />
étude obtenue par ma collègue Agnès<br />
Gruda démontre clairement une institutionnalisation<br />
de cette pratique. Il y a près<br />
de trois ans, j'avais écrit dans La Presse un<br />
texte faisant état des nombreuses rencontres<br />
privées entre des lobbyistes de groupes<br />
religieux très actifs et des membres du gouvernement<br />
Harper, dont le premier ministre<br />
lui-même et certains de ses ministres.<br />
Ces groupes, dont Canada Family Action<br />
Coalition, un organisme lié au groupe<br />
évangélique américain Focus on the<br />
Family, militent ouvertement contre les<br />
homosexuels, contre l'avortement et pour<br />
le retour des valeurs religieuses traditionnelles<br />
au sein des politiques canadiennes.<br />
En <strong>20</strong>10, le gouvernement Harper avait<br />
semé la consternation parmi les ONG<br />
œuvrant dans les pays du tiers-monde en<br />
coupant le financement aux programmes<br />
de régulation des naissances et de santé des<br />
femmes. Ottawa était plus tard revenu sur<br />
sa décision et avait réinstauré le financement,<br />
mais le message était néanmoins<br />
passé: les priorités de la politique d'aide<br />
internationale vont changer sous les<br />
conservateurs. Maintenant qu'il est à la tête<br />
d'un gouvernement majoritaire, Stephen<br />
Harper peut aller de l'avant librement.<br />
L'épisode du groupe Kairos, qui a perdu<br />
son financement fédéral sur une directive<br />
expresse de l'ex-ministre Bev Oda parce<br />
que ses orientations ne correspondent pas<br />
à celle du gouvernement Harper, a donné le<br />
ton des changements en cours. À défaut<br />
d'un nouveau livre blanc sur la politique<br />
étrangère, longtemps attendu, le gouvernement<br />
Harper est en train de réécrire ses<br />
priorités en catimini, une Bible à la main.<br />
Ce n'est pas un hasard si de plus<br />
en plus d'ONG religieuses militantes<br />
trouvent grâce aux yeux de<br />
l'ACDI, il s'agit d'une orientation<br />
politique claire. Les changements<br />
à la politique étrangère canadienne<br />
ne se limitent pas qu'aux<br />
ONG retenues par l'ACDI, ils<br />
s'opèrent sur plusieurs fronts à la fois.<br />
L'appui inconditionnel du Canada à Israël,<br />
une politique qui tranche avec les positions<br />
historiquement plus nuancées d'Ottawa<br />
sur le Moyen-Orient, constitue peut-être le<br />
repositionnement le plus spectaculaire et le<br />
plus controversé. L'utilisation de la théorie<br />
du «pétrole éthique» (par opposition au<br />
pétrole des pays arabes ou du Venezuela)<br />
pour ouvrir le marché américain et justifier<br />
l'exploitation des sables bitumineux<br />
représente un autre changement à la doctrine.<br />
Autre nouvel axe: l'ouverture de plus<br />
en plus fréquente aux entreprises étrangères<br />
attirées par nos ressources naturelles. Le<br />
déploiement des soldats canadiens à<br />
l'étranger, on le sait depuis quelques<br />
années déjà, a aussi changé sous les conservateurs.<br />
L'engagement armé du Canada<br />
dans le monde a été bouleversé, il est vrai,<br />
par les attentats du 11 septembre <strong>20</strong><strong>01</strong>,<br />
mais l'image des Casques bleus s'est définitivement<br />
évanouie sous le régime Harper.<br />
Pour l'aide internationale, le Canada fait<br />
appel de plus en plus fréquemment aux<br />
entreprises privées, ce que dénoncent évidemment<br />
les ONG. Le Canada veut aussi<br />
des résultats avec son aide à l'étranger. Pas<br />
seulement des avancées démocratiques et<br />
sociales, mais aussi le développement économique<br />
des pays visés, qui deviennent de<br />
fait de nouveaux marchés pour les entreprises<br />
canadiennes. Objectif louable, mais<br />
on ne peut l'appliquer aveuglément partout,<br />
comme en Haïti notamment, un pays<br />
écrasé par les crises et les catastrophes<br />
naturelles depuis des décennies. On note,<br />
enfin, un désengagement du Canada dans<br />
la francophonie et en Afrique, une politique<br />
critiquée entre autres par l'ancien premier<br />
ministre libéral Jean Chrétien.<br />
Comme c'est presque toujours le cas avec<br />
Stephen Harper, cette réorientation se fait<br />
morceau par morceau, lentement, mais<br />
résolument. Rien de spectaculaire, les décisions<br />
passent le plus souvent sous le radar.<br />
Il faut d'ailleurs être passablement déterminé<br />
pour arracher quelque renseignement<br />
que ce soit à ce gouvernement qui a<br />
adopté la politique de l'huître dans ses<br />
communications avec les médias. Ceux-ci<br />
s'en plaignent, les «chiens de garde» du<br />
gouvernement canadien comme aussi le<br />
commissaire à l'information: les conservateurs<br />
retardent systématiquement la transmission<br />
d'information, quand ils ne la bloquent<br />
pas carrément. Dans presque tous les<br />
ministères, il est devenu presque impossible<br />
de parler à des porte-parole, qui ont<br />
reçu la directive d'exiger les questions des<br />
médias par courriel. Ces questions sont<br />
ensuite «traitées» par les cabinets politiques,<br />
qui mettent généralement quelques<br />
jours à pondre des platitudes. V. M.<br />
Les entreprises françaises au Mali sont<br />
sur le pied de guerre<br />
Chloé Dussapt, Challenges<br />
/ France<br />
Depuis l'intervention de<br />
l'armée française, elles ont<br />
renforcé leurs dispositifs<br />
de sécurité mis en place depuis un<br />
an. La guerre au Mali, dont le<br />
Nord est occupé par les islamistes<br />
armés depuis un an, a d'importantes<br />
répercussions économiques<br />
et sociales, notamment pour<br />
les filiales des sociétés françaises<br />
présentes sur place. Et les choses<br />
ne vont pas s'arranger, du moins,<br />
à court terme. En effet, le conflit a<br />
pris une nouvelle ampleur le 11<br />
janvier dernier, date à laquelle la<br />
France a lancé, aux côtés des<br />
troupes maliennes et de plusieurs<br />
pays africains, une contre-offensive<br />
dans le centre du pays.<br />
Objectif: repousser l'avancée des<br />
islamistes vers la capitale du pays,<br />
Bamako. Plus de 1.400 soldats<br />
français sont ainsi déjà présents<br />
sur le territoire malien, un chiffre<br />
qui devrait prochainement<br />
atteindre 2.500 hommes. Les<br />
sociétés implantées au Mali ont<br />
ainsi pris les mesures nécessaires,<br />
car les risques existent. A<br />
Tombouctou par exemple, toutes<br />
les banques se sont fait piller,<br />
selon un témoin qui connaît parfaitement<br />
la région. Mais, pour le<br />
moment, seule la partie Nord du<br />
pays est concernée par ces risques<br />
de pillage. Or cette région ne<br />
représente, tous secteurs confondus,<br />
que 15% de l'activité du<br />
pays. Le Sud et notamment<br />
Bamako, restent complètement<br />
sûrs et épargnés pour le moment<br />
(il faut avoir en tête qu'avec une<br />
superficie de 1.240.000 km2, le<br />
Mali représente environ deux fois<br />
la France. Or c'est bien le Sud qui<br />
est le cœur économique du pays<br />
dans la mesure où il concentre<br />
près de 90% de la population<br />
malienne). Il n'empêche que les<br />
entreprises n'excluent aucun scénario<br />
et se préparent en conséquence.<br />
A l'instar de BNP Paribas,<br />
présente depuis près de dix ans<br />
dans le pays au travers de sa filiale<br />
BICIM (Banque Internationale<br />
pour le commerce et l'industrie<br />
au Mali), qui compte 6 agences à<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13<br />
Bamako. Toutes les dispositions<br />
ont été prises pour assurer la<br />
sécurité de ses collaborateurs<br />
(dont moins de 1% d'expatriés),<br />
mais pas question d'en dévoiler le<br />
détail. Confidentialité oblige.<br />
Très présent également dans la<br />
région: Orange Mali. L'opérateur<br />
-numéro 1 sur le marché malien<br />
avec 60% de part de marché sur le<br />
mobile et 50% sur le marché<br />
internet- a vu une partie de son<br />
matériel endommagé dans le<br />
Nord du pays suite aux combats<br />
qui ont lieu depuis le début de la<br />
semaine. Dégâts qui, associés à<br />
des consignes de sécurité, font<br />
que le réseau a été coupé dans<br />
cette région. <strong>20</strong>13 s'annonce donc<br />
sous de mauvais auspices pour<br />
l'économie du Mali. Jusqu'alors le<br />
pays avait bien résisté grâce au<br />
coton et à l'or, mais le FMI prévoit<br />
pour <strong>20</strong>12 un recul du PIB<br />
malien de 1,5%. "L'occupation du<br />
nord du pays a fortement perturbé<br />
la production agricole et le<br />
commerce. La détérioration de la<br />
situation en matière de sécurité a<br />
provoqué une chute des voyages<br />
d'affaires au Mali", selon le Fonds<br />
monétaire international, qui<br />
ajoute: "Les secteurs du commerce<br />
de détail, des hôtels et des<br />
restaurants ont été durement touchés".<br />
Et la crise économique, à<br />
Bamako, n'épargne personne où<br />
le taux de chômage est de 17,3%,<br />
selon l'Institut national des statistiques<br />
(Instat). C. D.
Kiosque international dclg<br />
é<br />
a a<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
e<br />
15<br />
Le jour où le Mali<br />
est tombé dans le piège<br />
des clichés sur l'Afrique<br />
Foreign Policy, Slate<br />
Afrique<br />
En <strong>20</strong>12, le Mali a<br />
rejoint le cycle<br />
infernal des putschs<br />
africains. Le<br />
journaliste Peter<br />
Chilson a consacré un<br />
ouvrage à cet<br />
évènement. Extraits.<br />
Bamako, immense agglomération<br />
de 2 millions<br />
d’habitants, à cheval sur<br />
le fleuve Niger, était en<br />
pleine fusillade. Les soldats de la<br />
nouvelle junte malienne au pouvoir,<br />
arborant les bérets verts de<br />
l’armée régulière, avaient pris le<br />
contrôle du pays depuis cinq<br />
semaines, lorsque je suis arrivé<br />
dans la capitale, fin avril <strong>20</strong>12. Ils<br />
combattaient alors une tentative<br />
de contre coup d’Etat fomenté<br />
par les anciens gardes présidentiels,<br />
un régiment de parachutistes<br />
d’élite loyal au président<br />
Amadou Toumani Touré, dirigeant<br />
démocratiquement élu,<br />
déposé par des officiers subalternes,<br />
en mars, alors qu’il n’était<br />
plus qu’à quelques semaines de la<br />
retraite et des élections qui<br />
allaient lui donner un successeur.<br />
Le temps que ses gardes —qui se<br />
distinguaient des autres corps de<br />
troupe par leurs bérets rouge<br />
vif— ne réagissent, il s’était exilé<br />
au Sénégal. Ils se sont battus sans<br />
lui.<br />
Le Mali, «ce n'est<br />
pas le Congo»!<br />
J’ai passé la soirée du 1er mai<br />
et les premières heures du 2 mai<br />
dans mon hôtel, à écouter le crépitement<br />
des armes de poing et le<br />
vrombissement des lourdes<br />
mitrailleuses.<br />
J’ai visité une douzaine de pays<br />
africains au cours du dernier<br />
quart de siècle, mais c’était mon<br />
premier putsch. Les mitrailleuses<br />
remplissaient la nuit de leurs<br />
écœurants grognements en saccade,<br />
comme si le diable se raclait<br />
la gorge. J’étais obsédé par des<br />
images de jeunes hommes déchiquetés.<br />
Impossible de trouver le<br />
sommeil. J’avais prévu de me rendre<br />
dans le nord du Mali soudain<br />
submergé, là où les djihadistes<br />
alliés à al-Qaida obligent l’armée<br />
aux abois à fuir, en leur abandonnant<br />
la célèbre ville de<br />
Tombouctou et de vastes portions<br />
de territoire. Mais d’abord, mon<br />
vieil ami Isaac et moi devions<br />
trouver un moyen de quitter<br />
Bamako. Lorsque je suis arrivé en<br />
avion pour le retrouver juste<br />
avant le contre-coup d’Etat, je l’ai<br />
trouvé triste et fatigué. «Nous<br />
n’avons jamais connu ce genre de<br />
choses au Mali, m’a-t-il confié. Ce<br />
n’est pas le Congo.»<br />
Vers 1 h du matin, le 2 mai,<br />
j’ai appelé Isaac sur son téléphone<br />
portable pour lui demander s’il<br />
pensait que notre expédition était<br />
toujours possible. Il ne dormait<br />
pas non plus, bien qu’il vive sur la<br />
rive sud du fleuve Niger, plus loin<br />
des combats, près du barrage routier<br />
permanent de la National<br />
Highway 6, la grande route du<br />
nord qu’il nous faudrait emprunter.<br />
Sa famille occupait un appartement<br />
au rez-de-chaussée d’un<br />
immeuble inachevé de trois étages<br />
où il travaillait comme gardien<br />
pour payer le loyer. Ce soirlà,<br />
il avait surveillé le checkpoint<br />
et confirmé que les militaires laissaient<br />
sortir les bus et les voitures<br />
après les avoir fouillés. Mais il se<br />
voulait prudent. Les combats<br />
continuaient de faire rage autour<br />
de la station de télévision d’État<br />
et de l’aéroport.<br />
«Les soldats ne s’occuperont<br />
pas de moi, expliqua Isaac. Mais<br />
ils s’interrogeront sur tes raisons<br />
de vouloir te rendre dans le nord.<br />
En ce moment, tout peut arriver.»<br />
Nous avons décidé d’attendre.<br />
Le piège du cliché<br />
africain<br />
Pendant toutes ces heures du<br />
petit matin, le sable d’une tempête<br />
saharienne, fin talc marron<br />
clair, brouilla les lumières de<br />
Bamako.<br />
De ma fenêtre je ne pouvais<br />
pas voir grand-chose, mais<br />
impossible de manquer le son des<br />
fusils. J’ai entendu deux explosions<br />
qui ressemblaient à des craquements<br />
doux, probablement<br />
des tirs de mortier.<br />
Il était 2 h du matin. Je suis<br />
sorti pour voir si je pouvais trouver<br />
quelqu’un à qui parler. Les<br />
rues étaient désertes. Un pick-up<br />
Toyota plein de soldats en bérets<br />
verts, des hommes défendant la<br />
nouvelle junte, passa lentement et<br />
sans bruit, les fusils pointés vers le<br />
ciel. J’ai hoché la tête dans leur<br />
direction, et deux soldats assis à<br />
l’arrière, les visages luisant de<br />
sueur, m’ont rendu mon salut. Je<br />
suis retourné dans ma chambre,<br />
où j’ai allumé la télévision pour<br />
regarder les informations sur la<br />
chaîne d’Etat. Elle diffusait un<br />
documentaire français sur les vers<br />
de terre. Je me suis couché.<br />
Peu avant l’aube j’ai été<br />
réveillé par un violent orage. Des<br />
coups de tonnerre assourdissants<br />
et des éclairs traversaient la ville<br />
comme pour réprimander les soldats<br />
querelleurs. Des heures plus<br />
tard, alors que je travaillais à mon<br />
bureau, j’ai entendu un coup violent<br />
dehors. Suivi de deux autres.<br />
Je me suis levé et j’ai longé le mur<br />
jusqu’à la fenêtre, où j’ai hasardé<br />
un coup d’œil. Là, à une centaine<br />
de mètres de la rue, un jeune<br />
homme accroché à une corde suspendue<br />
à un manguier fourni faisait<br />
tomber les fruits en tapant<br />
dessus avec une barre métallique.<br />
Les mangues tombaient —bang,<br />
bang, bang— sur le toit en tôle<br />
ondulé d’une cabane. Honteux, je<br />
me suis rendu compte que j’avais<br />
besoin de me ressaisir.<br />
De tous les pays de ce continent<br />
en lutte, le Mali est celui<br />
dont j’aurais cru qu’il ne tomberait<br />
jamais dans le piège de ce cliché<br />
africain —le coup d’Etat militaire.<br />
Cela fait dix ans que je viens<br />
régulièrement au Mali et que<br />
j’écris sur les frontières coloniales<br />
de l’Afrique de l’Ouest, et tout<br />
particulièrement sur un pays<br />
dont l’histoire, pensais-je, l’immunisait<br />
contre le danger de<br />
devenir un Congo ou une<br />
Somalie ravagés par des violences<br />
ethniques et religieuses.<br />
Depuis mars, cependant, le<br />
pays était devenu un cas exemplaire<br />
d’effondrement tragique,<br />
piégé entre les ruines de la démocratie<br />
au Sud et un Etat voyou djihadiste<br />
au nord qui menace la<br />
stabilité de l’Afrique de l’Ouest et<br />
la sécurité de l’Europe.<br />
Le contre-coup<br />
d'Etat<br />
Isaac et moi avons attendu<br />
pendant des jours. Le 3 mai, j’entendais<br />
encore des tirs depuis<br />
mon hôtel. Il n’y avait eu aucune<br />
annonce. La télévision d’Etat diffusait<br />
des documentaires en boucle,<br />
de Jacques-Yves Cousteau à<br />
une biographie rock de Paul<br />
McCartney.<br />
J’entendais encore parfois de<br />
petites armes pétarader. Les<br />
armes plus lourdes et les mortiers<br />
s’étaient tus. Excepté dans une<br />
zone bloquée autour de la station<br />
de télévision dans le centre-ville<br />
et à l’aéroport, je me déplaçais<br />
librement à Bamako, l’une des villes<br />
qui grandit le plus vite au<br />
monde, et où je ne me suis jamais<br />
senti en danger dans aucun des<br />
quartiers. Pendant la semaine du<br />
contre coup d’Etat, j’ai fait des<br />
kilomètres à pied à Bamako. J’ai<br />
acheté des bananes dans des marchés<br />
bondés, et bu du thé chaud à<br />
des étals de rue; à l’un d’entre<br />
eux, un homme m’a expliqué<br />
qu’en larguant des parachutistes<br />
dans le nord du pays, l’armée<br />
américaine pouvait résoudre le<br />
problème du Mali, en quelques<br />
jours. J’ai pris des taxis pour traverser<br />
tous les ponts enjambant le<br />
Niger (il y en a trois), qui divise le<br />
nord et le sud de Bamako, et pour<br />
me rendre dans des grandes villes<br />
voisines comme Kati, où se tient<br />
l’un des plus grands marchés aux<br />
bestiaux du Sahel, ainsi qu’à la<br />
principale base de l’armée.<br />
Dans la rue, un matin, en<br />
entendant le claquement lointain<br />
des armes, je me suis rendu<br />
compte que tandis que les rebelles<br />
consolidaient leur mainmise sur<br />
un Etat voyou fraîchement acquis<br />
dans le nord, l’armée malienne se<br />
rongeait elle-même dans le sud,<br />
engagée dans un règlement de<br />
comptes fratricide et sanglant.<br />
J’ai d’abord pensé à un de mes<br />
contacts dans les rangs de la garde<br />
présidentielle, un capitaine<br />
engagé dans la surveillance des<br />
conflits à la frontière entre le Mali<br />
et la Guinée.<br />
Je l’avais rencontré en octobre<br />
dans un café, où il m’avait parlé<br />
de son travail qui consistait à<br />
régler les disputes territoriales<br />
entre fermiers maliens et guinéens.<br />
«Mais nous les Maliens,<br />
m’avait-il confié, nous ne nous<br />
disputons pas entre nous. Notre<br />
solidarité est notre force.»<br />
Quand j’ai tenté de l’appeler, à<br />
ce moment-là, il n’a pas décroché.<br />
Tortures et<br />
réglements de<br />
compte<br />
Selon Human Rights Watch,<br />
pendant cette première semaine<br />
de mai, tandis que je tentais de<br />
trouver un moyen de sortir de<br />
Bamako, <strong>20</strong> parachutistes bérets<br />
rouges ont été enlevés, et des rapports<br />
non confirmés racontent<br />
qu’ils ont été exécutés et enterrés<br />
dans une fosse commune hors de<br />
la ville. Presque immédiatement<br />
après avoir écrasé le contre coup<br />
d’Etat, des soldats de l’armée<br />
régulière ont entamé une campagne<br />
de tortures contre des dizaines<br />
de bérets rouges qui avaient<br />
survécu, comprenant des simulacres<br />
d’exécution, de violents passages<br />
à tabac, des agressions au<br />
couteau et des sodomies imposées<br />
avec d’autres prisonniers. Les gardes<br />
enfonçaient des chiffons dans<br />
la bouche des prisonniers avec des<br />
bâtons pour étouffer leurs hurlements.<br />
Pourtant, ce qui m’a le plus<br />
étonné ces jours-là à Bamako,<br />
c’est que l’armée était très peu<br />
visible, peut-être parce qu’elle ne<br />
pouvait se passer des quelques<br />
soldats nécessaires pour patrouiller<br />
en ville. Il n’y avait pas de couvre-feu,<br />
pas de contrôles aléatoires.<br />
La vie de la rue s’est poursuivie<br />
comme si les gens n’avaient<br />
pas eu besoin du gouvernement.<br />
Au début des combats, au soir<br />
du 30 avril, un lieutenant à l’allure<br />
adolescente, porte-parole de<br />
la junte, était apparu à la télévision<br />
d’État et avait déclaré que le<br />
contre coup d’État avait été<br />
écrasé.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />
Guerre malienne<br />
Les soldats français<br />
progressent vers le Nord<br />
Les<br />
gens<br />
L'armée malienne, appuyée par les troupes françaises, poursuivait hier sa progression<br />
vers le nord du Mali, tentant de reprendre le contrôle de la ville de Konna (centre) aux<br />
islamistes, dont un groupe était toujours retranché avec des otages en Algérie.<br />
Si la prise de Konna aux islamistes a<br />
bien été confirmée par Paris et<br />
Bamako, les informations sont<br />
contradictoires concernant la situation<br />
à Diabali (ouest). Vendredi après-midi,<br />
le ministère français de la Défense a assuré<br />
qu'il n'y avait «aucun combat à Diabali à<br />
cette heure», laissant entendre que cette ville<br />
du centre du pays n'avait pas été reprise aux<br />
combattants islamistes. Peu auparavant une<br />
source sécuritaire régionale avait confirmé<br />
les dires d'une élue de la ville selon laquelle<br />
Diabali, à 400 km au nord de Bamako, était<br />
désormais sous le contrôle des forces<br />
maliennes. «Diabali est libérée, les islamistes<br />
sont partis, les militaires français et maliens<br />
sont entrés dans la ville», avait déclaré une<br />
habitante de la ville, membre du conseil<br />
municipal.<br />
Lourdes pertes<br />
La localité a été bombardée à plusieurs<br />
reprises mardi dernier par l'aviation française,<br />
mais les islamistes ne l'avaient pas<br />
pour autant totalement quittée et, selon<br />
divers témoignages, ils se faisaient discrets et<br />
tentent de se fondre dans la population.<br />
Dans cette zone se trouvent un millier de<br />
«terroristes» appartenant aux «groupes les<br />
plus durs, les plus fanatiques, les mieux<br />
organisés, les plus déterminés et les mieux<br />
Crise syrienne<br />
Un journaliste d'Al-Jazeera tué<br />
Le journaliste Mohammad Hourani de<br />
la chaîne Al-Jazeera, du Qatar, a été<br />
tué vendredi par un tireur embusqué<br />
dans la province de Deraa, dans le sud de la<br />
Syrie, a annoncé la chaîne satellitaire.<br />
«Mohammad Hourani a été tué par balle<br />
par un tireur embusqué du régime à Basr<br />
Al-Harir dans la province de Deraa, où il<br />
couvrait les affrontements», selon Al-<br />
Jazeera. Avant de travailler pour la chaîne<br />
du Qatar, Hourani militait contre le régime<br />
du président Bachar al-Assad confronté<br />
depuis mars <strong>20</strong>11 à une révolte populaire<br />
devenue un conflit armé au fil des mois, a<br />
indiqué la chaîne. Hourani est le second<br />
journaliste à avoir été tué par un tireur<br />
embusqué en Syrie en 24 heures.<br />
Jeudi, un journaliste français de 58 ans a<br />
été tué, selon des militants, par l'armée<br />
dans le nord syrien. Yves Debay, d'origine<br />
belge, a été abattu par un tireur embusqué<br />
alors qu'il effectuait un reportage à Alep.<br />
Son décès a porté à <strong>20</strong> le nombre de<br />
journalistes professionnels, étrangers et<br />
armés», selon le ministre français de la<br />
Défense, Jean-Yves Le Drian. Plus tôt dans la<br />
journée, l'armée malienne avait affirmé dans<br />
un bref communiqué avoir repris jeudi «le<br />
contrôle total» de Konna (centre), à 700 km<br />
au nord-est de Bamako, tombée le 10 janvier<br />
aux mains des combattants islamistes et précipitant<br />
l'intervention française.<br />
L'information a été confirmée par une<br />
source de sécurité régionale et par des habitants<br />
de la zone joints, zone qui reste inaccessible<br />
aux observateurs indépendants. «Les<br />
troupes françaises ont été accueillies par la<br />
population. Tout est redevenu calme, les<br />
extrémistes sont partis et les gens vaquent à<br />
nouveau à leurs affaires», a témoigné par<br />
téléphone Amadou Guindo, troisième<br />
adjoint au maire de Konna. Après des combats<br />
mercredi, il a fallu de nouvelles frappes<br />
aériennes françaises, jeudi, pour que les soldats<br />
maliens puissent entrer dans la ville. La<br />
France a confirmé vendredi que les forces<br />
maliennes occupent Konna, mais sur le terrain<br />
rien n’est sûr.La chute de Konna lors<br />
d'une offensive surprise des combattants<br />
islamistes le 10 janvier, alors que le front<br />
entre armée malienne et groupes jihadistes<br />
était gelé depuis des mois, avait déclenché<br />
l'intervention de la France, qui redoutait une<br />
percée vers Bamako (sud) des jihadistes,<br />
d'abord par des frappes aériennes, puis avec<br />
un engagement au sol. Plus de 1 800 soldats<br />
français sont ainsi déjà présents au Mali, un<br />
chiffre qui devrait prochainement atteindre<br />
2 500 hommes, selon Paris. R. I.<br />
Syriens, et 49 citoyens-journalistes tués en<br />
Syrie depuis mars <strong>20</strong>11, selon Reporters<br />
Sans Frontières. La haute-commissaire de<br />
l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay,<br />
a demandé une nouvelle fois, vendredi 18<br />
janvier, au Conseil de sécurité, de saisir la<br />
Cour pénale internationale (CPI) des crimes<br />
commis en Syrie.<br />
Mme Pillay a répété "sa ferme conviction<br />
que des crimes de guerre et des crimes<br />
contre l'humanité sont commis et ont été<br />
commis en Syrie" et qu'ils doivent être<br />
Hillary Clinton<br />
«Personne ne sait mieux que<br />
l’Algérie combien les groupes<br />
terroristes sont impitoyables», a<br />
affirmé la secrétaire d’Etat<br />
américaine, M me Hillary Clinton,<br />
qui a relevé l’importance de<br />
renforcer la coopération avec<br />
l’Algérie et d’autres pays de la<br />
région dans la lutte contre le<br />
terrorisme. M me Clinton a fait cette<br />
déclaration devant la presse à<br />
l’issue d’une rencontre avec le<br />
ministre japonais des Affaires<br />
étrangères, M. Fumio Kishida, en<br />
visite à Washington. «Il est<br />
absolument essentiel que nous<br />
élargissions et approfondissions<br />
notre coopération contre le<br />
terrorisme avec l’Algérie et tous<br />
les pays de la région», a-t-elle<br />
souligné. Les Etats-Unis, a-t-elle<br />
poursuivi, «sont prêts à renforcer<br />
leur soutien à l’Algérie dans le<br />
cadre de la lutte mondiale contre<br />
l’extrémisme violent et le<br />
terrorisme dans le monde entier».<br />
sanctionnés. Le président en exercice du<br />
Conseil, l'ambassadeur pakistanais Masood<br />
Khan, a confirmé que le sujet avait été discuté,<br />
mais que les quinze pays membres<br />
n'avaient abouti à « aucune conclusion ».<br />
Mme Pillay a dit que le nombre de morts<br />
en Syrie depuis le début de la crise, en mars<br />
<strong>20</strong>11, avait désormais «atteint soixante<br />
mille» et a souligné l'intensification des<br />
pertes humaines : «Auparavant, il y avait<br />
mille morts par mois, maintenant c'est cinq<br />
mille par mois.»<br />
Sur le fil<br />
Palestine<br />
Un Palestinien de 15 ans a été grièvement blessé au visage<br />
avant-hier par des tirs des forces de sécurité israéliennes<br />
pendant des affrontements près de Bethléem, a-t-on appris de<br />
sources médicales. L'adolescent, touché par une balle qui<br />
avait rebondi sur le sol pendant des affrontements à Aïda, un<br />
camp de réfugiés situé au nord de Bethléem, a été conduit à<br />
l'hôpital de Beit Jala puis transféré à l'hôpital Hadassah Ein-<br />
Kerem à Jérusalem pour des soins supplémentaires.<br />
Interrogée, l'armée israélienne a précisé qu'"une trentaine de<br />
Palestiniens avaient lancé un engin explosif et des pierres<br />
contre les forces de sécurité à un barrage" près de Bethléem.<br />
«Selon les premiers éléments, au cours des affrontements, un<br />
suspect palestinien s'est approché des soldats avec une<br />
fronde pour lancer des cailloux. Se sentant aussitôt en danger,<br />
des soldats ont ouvert le feu vers les jambes du suspect», a<br />
expliqué la porte-parole, en précisant que les militaires<br />
avaient utilisé des balles réelles. Une enquête est en cours.<br />
Chine<br />
Trois navires gouvernementaux chinois sont entrés<br />
quelques heures samedi dans les eaux territoriales<br />
japonaises de l'archipel des Senkaku, un groupe d'îles<br />
revendiqué par Pékin sous le nom de Diaoyu, ont<br />
annoncé les garde-côtes japonais. Ces bâtiments ont<br />
pénétré dans cette zone peu après 09H00 (00H00<br />
GMT) et en sont ressortis vers 13H50 (04H50 GMT), a-<br />
t-on précisé. La dernière incursion chinoise remontait<br />
au 7 janvier. Le gouvernement japonais avait dès le<br />
lendemain convoqué l'ambassadeur de Chine, une<br />
première depuis l'entrée en fonction le 26 décembre<br />
du Premier ministre Shinzo Abe, réputé dur en<br />
diplomatie. Mercredi, ce dernier a d'ailleurs entamé<br />
une tournée en Asie du sud-est (Vietnam, Thailande,<br />
Indonésie), qu'il a dû écourter en raison de la crise des<br />
otages en Algérie, dans le but affiché de resserrer les<br />
liens avec cette région face au puissant voisin.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13<br />
Birmanie<br />
Les rebelles de la minorité kachin ont fait part d'un certain<br />
scepticisme au lendemain de l'annonce par le gouvernement<br />
birman de la fin de son offensive dans l'extrême-nord du<br />
pays. Les rebelles assurent qu'un pilonnage à l'artillerie<br />
lourde avait encore eu lieu samedi matin. «Ce matin à 07h00<br />
heure locale (hier, ndlr), ils ont bombardé pendant plusieurs<br />
minutes à quelques kilomètres de Laiza», petite ville à la<br />
frontière chinoise qui abrite le quartier général des rebelles,<br />
a indiqué James Lum Dau, un porte-parole de l'Organisation<br />
pour l'indépendance kachin (KIO), basé en Thaïlande. Il a<br />
précisé que l'incident avait impliqué de l'artillerie lourde,<br />
mais aucun avion ni hélicoptère dont l'utilisation depuis fin<br />
décembre par l'armée birmane avait marqué une escalade<br />
du conflit repris en juin <strong>20</strong>11 après 17 années de trêve. Cette<br />
information n'a pas pu être vérifiée de façon indépendante.<br />
Un témoin à Laiza a indiqué n'avoir entendu aucun combat<br />
samedi matin.
Médenine-<br />
Tunisie<br />
Découverte<br />
de cachettes<br />
d’armes<br />
libyennes<br />
Saisies dans deux entrepôts,<br />
les importantes quantités<br />
d'armes et munitions<br />
démantelées par les forces<br />
sécuritaires tunisiennes à<br />
Médenine (ville du sud-est<br />
tunisien) ont été introduites<br />
de la Libye, ont dévoilé<br />
avant-hier à la presse des<br />
sources sécuritaires<br />
tunisiennes informées.<br />
L'enquête et les<br />
investigations sont en cours<br />
pour découvrir les auteurs de<br />
cette opération dangereuse<br />
dont les contours ne se sont<br />
pas encore dessinés «surtout<br />
qu'il n'est pas encore clair si<br />
les individus impliqués<br />
avaient fait entrer ces armes<br />
dans l'intention d'exécuter<br />
un plan criminel en Tunisie<br />
ou pour les diriger vers d'<br />
autres pays notamment le<br />
Mali», selon les mêmes<br />
sources. Les premières<br />
précisions rendues publiques<br />
sur cette affaire indiquent<br />
que cette opération avait<br />
démarré lorsque la brigade<br />
de la police judiciaire de<br />
Médenine avait arrêté jeudi<br />
l'un des suspects qui a<br />
conduit les forces de sécurité<br />
à la cachette des armes et<br />
des munitions.<br />
Droits des enfants<br />
L’unicef fustige<br />
le Maroc<br />
Le Maroc a encore du pain<br />
sur la planche en matière des<br />
droits de l’enfant. Dans son<br />
dernier rapport intitulé<br />
«L’équité pour accélérer la<br />
réalisation des droits des<br />
enfants au Maroc», l’Unicef<br />
dresse un bilan alarmant en<br />
pointant du doigt les<br />
disparités importantes entre<br />
le milieu rural et le milieu<br />
urbain, ainsi que les<br />
catégories sociales dans la<br />
réalisation des droits de<br />
l’enfant. Ces disparités sont<br />
perceptibles à plusieurs<br />
niveaux: éducation, mortalité<br />
infantile, accès à l’eau<br />
potable, assainissement et<br />
logement décent… Autre<br />
constat: l’Unicef relève dans<br />
son rapport que les progrès<br />
constatés sur la base des<br />
moyennes nationales<br />
peuvent cacher des<br />
disparités importantes en<br />
termes de pauvreté et de<br />
développement des enfants<br />
au sein des régions et des<br />
catégories sociales du pays.<br />
«Les progrès notoires dans<br />
différents domaines ne<br />
doivent pas cacher les<br />
contraintes nombreuses<br />
dans la réalisation des droits<br />
des enfants dans plusieurs<br />
secteurs (santé, éducation,<br />
protection…)», note le<br />
rapport. De plus, les<br />
moyennes nationales de<br />
plusieurs secteurs<br />
représentent des taux en<br />
décalage avec les moyennes<br />
régionales. En dénonçant ces<br />
inégalités, l’Unicef souhaite<br />
que les droits des enfants<br />
soient réalisés avec équité.<br />
> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />
Masood Ahmed, directeur<br />
du FMI pour le<br />
Moyen-Orient et<br />
l'Afrique du Nord, a<br />
précisé à la presse qu'il espérait<br />
annoncer des progrès dans les<br />
négociations avec la Tunisie début<br />
février.<br />
La Tunisie avait annoncé l'an<br />
dernier qu'elle souhaiterait un<br />
prêt de 2,5 milliards de dollars<br />
(1,88 milliard d'euros) de la part<br />
du FMI, mais Masood Ahmed a<br />
précisé que les discussions en<br />
cours portent justement sur le<br />
montant de ce prêt.<br />
Parallèlement, il a indiqué que<br />
l'Egypte souhaitait aller de l'avant<br />
sur son accord de crédit avec le<br />
FMI et qu'une équipe technique<br />
17<br />
Tunisie<br />
Le gouvernement<br />
négocie un prêt auprès<br />
du FMI<br />
Le Fonds monétaire international (FMI) a engagé des négociations avec la Tunisie en vue d'un<br />
prêt, tandis que l'Egypte a fait savoir qu'elle était disposée à avancer dans les négociations<br />
sur son plan de financement, a annoncé avnt-hier un responsable de cet organisme.<br />
Mauritanie<br />
Des armes de l’armée<br />
régulière au mains des<br />
terroristes<br />
Les forces de sécurité<br />
mauritaniennes s’efforcent<br />
d’empêcher les<br />
armes d’atteindre les terroristes<br />
dans le nord du Mali.<br />
Un bataillon spécial de la<br />
gendarmerie dans l’est de la<br />
Mauritanie a fait avorter,<br />
mercredi dernier, une tentative<br />
de faire entrer clandestinement<br />
des armes destinées à<br />
un réseau terroriste dans le<br />
nord du Mali. Une information<br />
rendue publique avanthier<br />
soir par des sites d’informations<br />
mauritaniens.<br />
Quatre Kalachnikov qui<br />
avaient disparu il y a un mois<br />
dans un dépôt de la cinquième<br />
Région militaire ont<br />
été saisis à Amat Lakarish,<br />
près de Nema. Les armes<br />
volées sur un autre site, la<br />
caserne de Bassiknou près du<br />
Mali, sont encore introuvables,<br />
a indiqué le journaliste<br />
Rajel Oumar citant des sources<br />
militaires. Selon des sources<br />
proches des services de<br />
des Renseignements, ces<br />
armes seraient entrées au<br />
Mali par la suite et font<br />
encore l’objet de recherches.<br />
Les groupes armés s’efforcent<br />
d’obtenir un plus grand<br />
nombre d’armes qui transitent<br />
dans les pays du Sahel, a<br />
expliqué Mohamed Ould<br />
Kaabash, ancien officier de la<br />
cinquième Région militaire.<br />
«Les réseaux de trafic tentent<br />
d’attirer des personnels<br />
de l’armée pour obtenir le<br />
matériel présent dans les<br />
casernes de l’armée mauritanienne»,<br />
a indiqué Ould<br />
Kaabash à un site mauritanien.<br />
était actuellement au Caire pour<br />
voir si les mesures économiques<br />
prises par les autorités égyptienne<br />
sont en mesure des défis auxquels<br />
le pays était confronté.<br />
Masood Ahmed a précisé<br />
qu'avant de signer un accord, le<br />
FMI devait s'assurer que l'Egypte<br />
serait en mesure de mettre en<br />
œuvre le plan du FMI et de répondre<br />
à ses conditions. L'institution<br />
internationale a donné son accord<br />
de principe à un prêt de 4,8 milliards<br />
de dollars (3,6 milliards<br />
d'euros) en novembre, mais le<br />
gouvernement égyptien a<br />
repoussé sa demande définitive et<br />
reporté une série de hausses d'impôt,<br />
afin de se donner le temps<br />
d'expliquer son plan d'austérité.<br />
LES GENS<br />
Hassan Arif<br />
Les faits sont connus : Hassan Arif, député du<br />
parti l’Union constitutionnelle et président de la<br />
commune Aïn Aouda est poursuivi depuis trois<br />
ans pour le viol d’une fonctionnaire du ministère<br />
des Habous. La victime a eu un enfant, fruit de<br />
cette agression sexuelle. Hassan Arif nie tout en<br />
bloc. Il ne connaît la victime que «<br />
professionnellement », il ne l’a jamais rencontré<br />
ailleurs, il n’a jamais eu aucun rapport sexuel<br />
avec elle, bien entendu ne l’a pas violé et le fils<br />
n’est pas le sien. Maroc Telecom a fourni les<br />
preuves de 284 communications téléphoniques<br />
entre le député et la victime. Les tests ADN ont<br />
été effectués par le laboratoire de la Gendarmerie<br />
royale. L’un est basé sur un échantillon de sa<br />
salive, et l’autre sur le sperme retrouvé sur ses<br />
sous-vêtements qui sont clairs et sans équivoque<br />
: Hassan Arif est le père de cet enfant. Le tribunal<br />
de première instance l’a donc condamné à un an<br />
de prison ferme. Pour rappel, l’article 486 du<br />
code pénal marocain prévoit pour le crime du viol<br />
une peine de prison allant de cinq à dix ans, et<br />
l’article 488 augmente cette peine à 10 jusqu’à<br />
<strong>20</strong> ans de prison si une défloration s’en est<br />
suivie.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
18<br />
> S P O R T S<br />
Echos<br />
de la<br />
29 e édition<br />
Décrassage<br />
La sélection nationale de<br />
football, a effectué avant-hier<br />
une séance de décrassage sur la<br />
pelouse du stade de Mogwase,<br />
lieu d’entraînement des Verts<br />
lors du premier tour de la CAN.<br />
Le premier groupe composé des<br />
joueurs remplaçants face au<br />
Platinum Stars a effectué des<br />
exercices avec ballon ainsi que<br />
des ateliers et des étirements,<br />
alors que le second groupe, qui<br />
comprenait les titulaires du<br />
match face à Platinum Stars,<br />
joué la veille à Moruleng<br />
Stadium, a effectué une séance<br />
de décrassage sous la conduite<br />
du préparateur physique.<br />
Fifa<br />
Le secrétaire général de la<br />
Fédération internationale de<br />
football, le Français Jérôme<br />
Valcke, a eu une rencontredéjeuner<br />
à Johannesburg avec<br />
les différents représentants des<br />
médias venus couvrir la CAN<br />
<strong>20</strong>13. Le numéro 2 de l’instance<br />
mondiale a assité au match<br />
d’ouverture de la compétition<br />
qui a mis aux prises l’Afrique du<br />
sud au Cap-Vert au stade de<br />
Soccer City.<br />
Pluie<br />
Après le soleil et le beau temps,<br />
la pluie a fait son apparition ici à<br />
Rustenburg et dans la majeure<br />
partie de l’Afrique du Sud. Des<br />
averses violentes se sont<br />
abattues sur la ville minière de<br />
Rustenburg. Les piétons ont dû<br />
recourir aux parapluies pour se<br />
protéger.<br />
Prise en charge<br />
La Fédération togolaise de<br />
football (FTF) a pris en charge<br />
un nombre important de<br />
journalistes, qui ont effectué le<br />
déplacement en Afrique du Sud<br />
vendredi avec la sélection.<br />
L’hébergement et la restauration<br />
seront assurés par la FTF. Les<br />
journalistes togolais ont élu<br />
domicile dans un guest house<br />
(maison d’hôtes) à Mogwase, à<br />
quelques kilomètres de l’hôtel<br />
Cabanas de Sun City, lieu de<br />
résidence des Eperviers.<br />
Chiffre<br />
550 000, c’est le nombre de<br />
billets déjà vendus pour les<br />
matches de la CAN <strong>20</strong>13, a<br />
affirmé un responsable de la<br />
CAF lors d’un point de presse<br />
tenu à Johannesburg, à la veille<br />
du début de la compétition.<br />
Ethiopie<br />
La fédération éthiopienne de<br />
football a promis à chaque<br />
joueur de la sélection la somme<br />
de 100 000 dollars en cas de<br />
victoire finale. Après plus de 30<br />
ans d’absence de la CAN, les<br />
Antilopes Wayla retrouvent la<br />
compétition africaine, mais leur<br />
tâche ne sera pas facile dans un<br />
groupe C, où figurent la Zambie<br />
(tenant du trophée), le Nigeria,<br />
et le Burkina Faso.<br />
C’est parti pour la CAN<br />
La succession de la<br />
Zambie est ouverte<br />
La 29 e édition de la Coupe d’Afrique des nations a débuté hier avec les seize équipes qui seront<br />
accueillies par l’Afrique du Sud qui organise cette manifestation footballistique continentale<br />
pendant trois semaines, et cela pour la deuxième fois de son histoire après 1996.<br />
Prévue initialement en<br />
Libye, la Confédération<br />
africaine de football<br />
(CAF) a décidé de délocaliser<br />
la grande messe du football<br />
africain au pays de Nelson<br />
Mandela, en raison de la situation<br />
de sécurité qui avait prévalu<br />
en Libye.<br />
Cette CAN connaîtra pour la<br />
première fois de son histoire la<br />
présence du Cap-Vert. Par contre,<br />
elle connaîtra également pour la<br />
deuxième fois de rang l’absence de<br />
deux ténors habitués à cette CAN<br />
à savoir l’Egypte, 7 fois championne<br />
d’Afrique en titre, et le<br />
Cameroun. Ainsi, le coup d’envoi<br />
a été donné au stade de Soccer<br />
City de Johannesburg avec le<br />
match d’ouverture entre l’Afrique<br />
du Sud et le Cap Vert (16h00) Le<br />
second et dernier match de cette<br />
première journée devant opposer,<br />
dans la même enceinte, l’Angola<br />
au Maroc. Parmi les favoris de<br />
cette nouvelle édition, figure la<br />
Côte d’Ivoire, finaliste malheureux<br />
de l’édition précédente, qui<br />
possède toujours les atouts pour<br />
coiffer la couronne continentale,<br />
mais la bande à Drogba manque<br />
souvent le coche. C’est d’ailleurs<br />
algérien<br />
Adlène Guedioura, qui<br />
L’international<br />
s’apprête à disputer sa<br />
première Coupe d’Afrique des<br />
nations, espère que l’équipe<br />
nationale actuelle, qu’il considère<br />
comme sa «famille», sera en<br />
mesure de renouveler l’exploit<br />
réalisé par les Verts en 1990 .<br />
«Nous avons tous très envie de<br />
faire ce plaisir au peuple algérien.<br />
Cela n’a rien d’impossible mais<br />
avant de penser au titre, nous<br />
devons commencer par bien<br />
nous préparer», explique le<br />
milieu de terrain de Nottingham<br />
Forest au micro de «fifa.com.»<br />
Adlène Guedioura n’avait que<br />
quatre ans lors du dernier sacre<br />
continental de l’Algérie, survenu<br />
sur ses terres en 1990 contre le<br />
Nigeria grâce à un but de<br />
Oudjani. «Je me souviens vaguement<br />
de l’édition 1990. Il y avait<br />
une ambiance particulière car le<br />
tournoi avait lieu en Algérie et<br />
que toute ma famille s’intéressait<br />
au football. C’était une bonne<br />
chose pour le pays.», a t-il confié.<br />
Au premier tour de la CAN-<strong>20</strong>13,<br />
la sélection algérienne a hérité<br />
d’un groupe difficile avec la présence<br />
de la Côte d’Ivoire et un<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13<br />
le même cas pour le Ghana, vicechampion<br />
en <strong>20</strong>10, qui aura à<br />
cœur de soulager sa déception<br />
d’avoir échoué aux portes des<br />
demi-finales de la dernière Coupe<br />
du Monde. L’Algérie, qui effectue<br />
son retour dans le gotha du football<br />
africain, après son absence en<br />
<strong>20</strong>12, aspire à aller le plus loin<br />
possible dans cette édition, et<br />
pourquoi pas égaler la performance<br />
de <strong>20</strong>10 en Angola, avec<br />
une place dans le dernier carré.<br />
D’autre part, la Tunisie qui a<br />
bataillé dur pour arracher sa qualification,<br />
devra impérativement<br />
retrouver ce jeu collectif qui fait sa<br />
force pour espérer réaliser un<br />
beau parcours, et viser un<br />
deuxième sacre après celui de<br />
<strong>20</strong>04. Le Mali et son armada de<br />
pros est aussi une équipe qui a<br />
beaucoup d’ambitions dans cette<br />
CAN au moment où l’Afrique du<br />
sud qui a l’avantage de jouer à<br />
domicile y croit dur comme ferme<br />
à ce sacre continental, chose qui<br />
ne sera pas facile.De son côté, la<br />
Zambie, tenante du trophée,<br />
aborde cette CAN <strong>20</strong>12 avec un<br />
Adlène Guedioura<br />
Rééditer l’exploit de 1990<br />
en Afrique du Sud<br />
derby maghrébin face à la Tunisie<br />
dés l’entame du tournoi. Mais les<br />
Verts n’ont pas l’intention de<br />
faire du tourisme au pays de<br />
Nelson Mandela. «Il suffit de<br />
consulter le classement de la<br />
FIFA pour voir que nous ne nous<br />
portons pas trop mal», justifie<br />
Guedioura. «»Nous sommes<br />
actuellement 19èmes. C’est le<br />
meilleur classement de notre histoire.»<br />
Pour le milieu du terrain<br />
algérien, la première sortie<br />
contre la Tunisie, le 22 janvier à<br />
Rustenburg sera déterminante.<br />
«Ce premier match s’annonce<br />
capital», annonce l’ancien joueur<br />
de Courtrai et Charleroi, dans le<br />
championnat belge. «Un bon<br />
résultat face aux Tunisiens validerait<br />
notre préparation et prouverait<br />
que nous sommes prêts<br />
pour la suite.» a-t-il souligné .<br />
Hervé Renard<br />
L’ancien coach voit grand pour les Verts<br />
Est-ce un moyen d’enlever la pression sur son équipe ou une réelle conviction mais<br />
l’ancien coach de l’USM Alger et sélectionneur de la Zambie, Hervé Renard, voit bien<br />
l’Algérie aller au bout lors de cette CAN <strong>20</strong>13. Questionné par le quotidien français Le<br />
Parisien sur les différences entre le football maghrébin et celui noir africain, Hervé<br />
Renard répond : « Je connais bien les deux univers pour avoir entrainé aussi en<br />
Algérie. La principale différence réside dans les infrastructures. D’un point de vue<br />
logistique et organisationnel, les équipes d’Afrique du Nord sont mieux fournies. Elles peuvent aussi<br />
compter sur de nombreux joueurs qui jouent dans leur championnat respectifs. C’est important. Cela<br />
donne une cohésion à l’équipe. D’ailleurs, pour moi, l’Algérie a les moyens d’aller au bout. »<br />
statut de favori qui lui va bien,<br />
même s’il lui sera difficile de le<br />
conserver. Menés toujours par le<br />
nouveau «sorcier blanc», Hervé<br />
Renard, les Chipolopolo entreront<br />
en lice pour la défense de leur<br />
titre, ce lundi, face à l’Ethiopie,<br />
qui retrouve la CAN, après plusieurs<br />
années d’absence. Ainsi,<br />
cette 29e édition sera très ouverte,<br />
puisque plusieurs nations aspirent<br />
à marquer de leurs empreintes<br />
cette compétition, la première<br />
d’une année impaire.<br />
R.S.<br />
Les gens<br />
Salim Menad<br />
L’entraîneur de l’USM Blida, Salim<br />
Menad, a été demis de ses fonctions<br />
à l’issue de la défaite de son équipe<br />
sur le terrain du MSP Batna (2-0)<br />
avant-hier dans le cadre de la 17e<br />
journée du championnat de Ligue<br />
«Deux» algérienne de football, a-t-on<br />
appris auprès d’un responsable au<br />
sein du club de «la ville des Roses».<br />
Il s’agit de la deuxième contreperformance<br />
des Vert et Blanc<br />
depuis le début de la phase retour<br />
après le nul concédé à domicile lors<br />
de la précédente journée face à l’ES<br />
Mostaganem, marquant ainsi le pas<br />
dans la course à l’accession. C’est ce<br />
qui justifie la décision du président<br />
Mohamed Zaim de faire appel à un<br />
nouvel entraîneur, selon la même<br />
source.
M E D I A N E T<br />
19<br />
Censure sur la Web<br />
La technologie<br />
américaine très<br />
sollicitée<br />
Plusieurs régimes autoritaires utilisent la technologie d'une entreprise américaine<br />
pour surveiller, filtrer et censurer les données sur internet, affirment des chercheurs<br />
canadiens dans une étude.<br />
Ces logiciels et ces<br />
technologies développés<br />
par la société<br />
Blue Coat Systems,<br />
basée en Californie, ont déjà<br />
été utilisées par la Chine, la<br />
Russie, le Venezuela et d'autres<br />
pays qui suscitent des «inquié-<br />
Le fondateur de Megaupload.com,<br />
réclamé par les Etats-Unis pour violation<br />
de droits d'auteur, va lancer<br />
aujourd’hui un nouveau site de partage de<br />
fichiers, un an jour pour jour après son<br />
arrestation par la police néo-zélandaise.<br />
Kim Schmitz, qui a changé son nom en<br />
Kim Dotcom, est actuellement en liberté<br />
tudes en matière de droits de<br />
l'homme», note le département<br />
Citizen Lab de l'université de<br />
Toronto. Ces chercheurs ont<br />
analysé pendant plusieurs<br />
semaines, jusqu'à janvier <strong>20</strong>13,<br />
61 logiciels nommés ProxySG<br />
et 316 outils PacketShaper<br />
«ayant des fonctionnalités particulières<br />
qui permettent de filtrer,<br />
censurer, et surveiller».<br />
Ces outils ont été utilisés par<br />
l'Egypte, le Koweït, le Qatar,<br />
l'Arabie saoudite, les Emirats<br />
arabes unis, l'Afghanistan, le<br />
Bahreïn, la Chine, l'Inde,<br />
Megaupload.com<br />
De retour dès demain !<br />
sous caution en Nouvelle-Zélande, où il<br />
vivait au moment de son arrestation.<br />
«J'espère que vous serez contents avec le<br />
nouveau Mega», a-t-il écrit sur son<br />
compte Twitter. «C'est comme un voyage<br />
dans le temps. On va vous amener dans le<br />
futur». Le nom du nouveau site sera<br />
mega.co.nz. Kim Dotcom n'a donné que<br />
l'Indonésie, l'Irak, le Kenya, le<br />
Liban, la Malaisie, le Nigeria, la<br />
Russie, la Corée du Sud,<br />
Singapour, la Thaïlande, la<br />
Turquie, et le Venezuela. Les<br />
chercheurs soulignent «le<br />
besoin d'un examen approfondi<br />
des utilisations des produits<br />
de Blue Coat par (ces)<br />
pays» et suggèrent de «regarder<br />
de plus près la prolifération<br />
mondiale de ces technologies<br />
d'information et de communication».<br />
Les fournisseurs<br />
«devraient songer à dire clairement<br />
et publiquement à quoi<br />
servent leurs outils. Et nous<br />
espérons que Blue Coat saisira<br />
l'occasion de ce rapport pour<br />
expliquer comment ils s'assurent<br />
que leurs outils ne sont pas<br />
utilisés pour violer les droits de<br />
l'homme». Le laboratoire canadien<br />
a publié ce rapport après<br />
que des technologies similaires<br />
de Blue Coat avaient été découvertes<br />
en Syrie en <strong>20</strong>11.<br />
Sollicitée par l'AFP, Blue Coat<br />
n'était pas immédiatement en<br />
mesure de répondre. Selon son<br />
site internet, l'entreprise propose<br />
«des produits qui apportent<br />
la visibilité, l'accélération<br />
et la sécurité requises pour<br />
optimiser et sécuriser les flux<br />
d'information reçus par n'importe<br />
quel utilisateur ou<br />
réseau, n'importe où».<br />
peu de détails sur cette nouvelle entreprise,<br />
mais le site promet des méthodes de<br />
cryptage les plus modernes, permettant<br />
que seuls les clients savent ce qu'ils téléchargent,<br />
mais pas les administrateurs du<br />
site.<br />
Cela permettrait ainsi, théoriquement,<br />
aux administrateurs d'échapper aux<br />
poursuites de la justice. mega.co.nz proposera<br />
50 GB de stockage, soit plus que ce<br />
qu'offrent des sites similaires tels que<br />
Dropbox ou Google Drive. Kim Dotcom,<br />
de nationalité allemande, est sous la<br />
menace d'une extradition aux Etats-Unis,<br />
qui veulent le juger pour violation de<br />
droits d'auteur.<br />
L'audience pour l'extradition a été<br />
repoussée deux fois et est à présent fixée à<br />
août <strong>20</strong>13. La Justice américaine accuse<br />
les responsables de Megaupload d'avoir<br />
frauduleusement amassé 175 millions de<br />
dollars en proposant des copies piratées<br />
de films, de programmes télévisés et d'autres<br />
contenus. Créé en <strong>20</strong>05 et installé à<br />
Hong Kong, le site affirmait rassembler<br />
chaque jour 50 millions d'utilisateurs et<br />
représenter 4% du web.<br />
MWC de Barcelone<br />
Samsung présentera<br />
une tablette de 8<br />
pouces<br />
Samsung pourrait présenter une nouvelle<br />
tablette 8 pouces au Mobile World Congress de<br />
Barcelone, en février, selon le site SamMobile.<br />
Le constructeur sud-coréen s'attaquerait ainsi<br />
frontalement à Apple et son iPad mini, mais<br />
également à Google (Nexus 7) et à Amazon<br />
(Kindle Fire). SamMobile va jusqu'à publier les<br />
spécificités techniques de l'appareil, nom de<br />
code «Kona»: 211,3_136,3_7,95 mm, 330g,<br />
écran 8 pouces d'une définition de 1280_800<br />
pixels, capteur photo de 5 mégapixels, caméra<br />
frontal de 1,3 mégapixel, 2Go de RAM, 16 et<br />
32Go de stockage, compatible 3G et WiFi,<br />
batterie 4600 mAh. Ce Samsung Galaxy Note<br />
8.0 fonctionnerait sous Android 4.2 Jelly Bean.<br />
Tout comme ses téléphones intelligents Galaxy<br />
Note et Note 2 et sa tablette Galaxy Note 10,1,<br />
Samsung proposerait avec cette nouvelle<br />
tablette un stylet S-PEN et ses applications<br />
dédiées.<br />
Prévisions<br />
Un téléphone sur deux<br />
sera compatible 4G<br />
d'ici <strong>20</strong>18<br />
À partir de <strong>20</strong>14, les téléphones intelligents<br />
vont devenir majoritaires dans les ventes de<br />
téléphones dans le monde, selon ABI Research.<br />
D'ici <strong>20</strong>18, 2,4 millions d'unités devraient être<br />
écoulés, soit 69% des ventes de téléphones.<br />
Parmi eux, 50% devraient être compatibles 4G.<br />
Depuis <strong>20</strong>10, Samsung n'a cessé de gagner des<br />
parts de marché sur le segment des téléphones<br />
intelligents, passant de 8% à plus de 30% en<br />
<strong>20</strong>12. Selon ABI Research, les ventes d'Apple<br />
avec son seul iPhone devraient représenter<br />
environ 22% du marché en <strong>20</strong>13, puis stagner<br />
jusqu'en <strong>20</strong>18. En parallèle au développement<br />
des terminaux compatibles 4G, l'autre grande<br />
tendance des prochaines années concerne la<br />
part grandissante des téléphones intelligents<br />
low-cost.<br />
CAN <strong>20</strong>13<br />
Un événement<br />
High Tech<br />
L'application officielle de la Coupe d'Afrique<br />
des nations qui a débuté hier va permettre aux<br />
amateurs de football de suivre l'action sur leur<br />
téléphone et leur tablette. Cette application<br />
gratuite, imaginée en partenariat avec les<br />
sponsors officiels de la compétition, offre la<br />
possibilité de retrouver dès minuit les résumés<br />
vidéo des matchs du jour, de regarder des<br />
compilations des plus beaux buts à la fin de<br />
chaque journée et d'être tenu informé par<br />
alertes automatiques de la composition des<br />
équipes, de chaque but et du score des<br />
matchs. Le calendrier, des informations<br />
pratiques sur les stades ainsi que l'ensemble<br />
de l'actualité de la compétition sont également<br />
au programme. CAN Orange, Afrique du Sud<br />
<strong>20</strong>13 est à télécharger sur l'App Store (iOS) et<br />
Google play (Android)<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
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ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
S E L E C T I O N<br />
Football Bordeaux / Paris-SG<br />
Ce soir sur Canal+<br />
Invaincus à<br />
domicile depuis le<br />
début de saison,<br />
Ludovic Obraniak<br />
et les Bordelais<br />
veulent conserver<br />
intacte leur<br />
forteresse de<br />
Chaban-Delmas,<br />
face à des<br />
Parisiens en quête,<br />
eux, de leur 6e<br />
succès à<br />
l'extérieur. Le duel<br />
entre les deux<br />
formations promet<br />
ainsi d'être animé<br />
et de déboucher<br />
sur un spectacle<br />
que l'on espère hautement offensif. Les deux équipes disposent en<br />
tout cas de solides arguments dans ce secteur, avec notamment<br />
Zlatan Ibrahimovic, côté PSG, et Yoan Gouffran, côté Girondins. Au<br />
match aller, toutefois, les deux lignes d'attaque étaient<br />
étrangement restées muettes (0-0).<br />
Le jour d’après<br />
Ce soir sur TF1<br />
Le climatologue Jack Hall<br />
fait sensation lors d'une<br />
importante conférence<br />
mondiale sur le climat.<br />
Fort d'une série de tests<br />
menés dans le monde<br />
entier, le scientifique<br />
affirme que, tôt ou tard,<br />
la planète bleue sera en<br />
proie à des<br />
bouleversements<br />
climatiques majeurs. Ces<br />
affirmations ne<br />
manquent pas d'irriter le<br />
vice-président, qui l'accuse de vouloir déclencher une psychose<br />
collective. Pourtant, les événements donnent bientôt raison à Jack,<br />
quand la neige tombe inopinément en Inde et que le Japon est<br />
frappé par de violentes chutes de grêle. Hall entre rapidement en<br />
contact avec son homologue britannique, le professeur Rapson, qui<br />
confirme ses inquiétudes. Pendant ce temps, Sam, le fils de Jack, se<br />
retrouve bloqué à New York pendant une tempête de neige. Jack<br />
décide de traverser le pays pour aller à son secours...<br />
The perfect Storm<br />
Ce soir sur MBC2<br />
Gloucester fut pendant près de quatre siècles le premier port<br />
d'Amérique. Mais l'âge d'or est révolu et les temps difficiles<br />
obligent les marins à s'aventurer dans des zones<br />
depressionnaires à haut risque. Aussi, après une saison<br />
décevante, Billy Tyne, capitaine de l'"Andrea Gail", décide-t-il de<br />
tenter sa chance dans la zone du cap Flemish. Mais les éléments<br />
semblent s'acharner contre lui et son équipage: une terrible<br />
tempête se soulève.<br />
> T É L É V I S I O N<br />
LES<br />
GENS<br />
Lance Armstrong<br />
21<br />
C'était l'événement sportif de la semaine.<br />
Jeudi et vendredi soirs, la chaîne<br />
américaine OWN diffusait un entretien en<br />
deux parties entre Lance Armstrong et<br />
Oprah Winfrey dans lequel le sportif a<br />
avoué s'être dopé . " Mon cocktail c'était<br />
l'EPO, les transfusions et la testostérone "<br />
a-t-il déclaré, ajoutant que " se doper<br />
faisait partie du boulot ". Néanmoins, lors<br />
de cette interview, le champion déchu de<br />
ses sept titres de vainqueur du Tour de<br />
France a assuré avoir arrêté de se doper en<br />
<strong>20</strong>05. Des aveux qui ont attisé la curiosité<br />
des téléspectateurs, offrant à OWN de très<br />
belles audiences . 3,2 millions de<br />
téléspectateurs ont ainsi suivi la première<br />
partie de l'entretien, et les scores du<br />
deuxième soir sont attendus dans le<br />
courant du week-end. Mais le sportif<br />
n'était peut-être pas tout à fait sincère<br />
lorsqu'il s'est confié à Oprah Winfrey, à en<br />
croire les enquêteurs. En effet, s'il affirme<br />
avoir pris pour la dernière fois des<br />
substances interdites en <strong>20</strong>05, ses tests<br />
sanguins disent le contraire. Il y aurait<br />
ainsi eu recours à deux reprises en <strong>20</strong>09.<br />
Erin Brockovich, seule contre tous<br />
Ce soir sur France 2<br />
Mère de trois jeunes<br />
enfants, deux fois<br />
divorcée, sans travail<br />
ni diplôme, Erin<br />
Brockovich ne peut<br />
compter que sur son<br />
énergie et son charme<br />
pour trouver le travail<br />
qui, enfin, renflouera<br />
son compte en<br />
banque<br />
désespérément vide.<br />
Pour l'heure, la<br />
malchance s'acharne<br />
sur elle. Blessée par<br />
un chauffard, Erin<br />
vient d'apprendre qu'elle ne touchera pas un sou de<br />
dédommagement. Cependant, pris de compassion, son avocat<br />
consent à l'engager dans son cabinet. Il lui confie le classement<br />
des archives. Alors qu'elle met de l'ordre dans les papiers, Erin<br />
tombe sur le dossier de la famille Jensen, dont une puissante<br />
compagnie d'électricité, la PG&E, convoite le terrain. Erin comprend<br />
rapidement qu'elle vient de mettre la main sur une information qui<br />
pourrait bien lui brûler les doigts...<br />
Témoin à charge<br />
Ce soir sur Arte<br />
Leonard Vole est accusé du<br />
meurtre de la vieille et riche<br />
madame French, qui avait fait de<br />
lui son héritier et son amant.<br />
L'inculpé confie sa défense au<br />
prestigieux avocat londonien sir<br />
Wilfrid Robarts, qui a été<br />
contacté par un confrère de ses<br />
amis. Bien qu'il se remette à<br />
peine d'une attaque cardiaque,<br />
Roberts accepte de prendre<br />
l'affaire en main. Une infirmière<br />
le suit et veille sur sa santé. Le<br />
procès se présente mal. Leonard<br />
Vole n'a qu'un témoin. Il ne peut<br />
compter que sur son épouse,<br />
Christine, seule capable de<br />
l'innocenter en disant qu'il était<br />
avec elle au moment du crime.<br />
Mais Christine finit par témoigner<br />
en sa défaveur, ce qui lui promet<br />
une condamnation logique...<br />
28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />
ex-Burdeau, Alger centre<br />
Quotidien d'informations générales<br />
Edité par EURL Express News au<br />
capital de 100.000 DA<br />
RC : 0962805B03<br />
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Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />
du Premier Mai, Alger…<br />
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Hamida Ayachi<br />
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interdite sans l'accord de l'Administration.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
22<br />
> C U L T U R E<br />
Chanson andalouse<br />
Hommage à cheikh<br />
Mohamed Khaznadji<br />
Marseille, capitale<br />
de la culture européenne<br />
Malek Bensmail<br />
présente sa dernière<br />
œuvre<br />
Un hommage particulier a été rendu vendredi soir au monument de la chanson<br />
andalouse, cheikh Mohamed Khaznadji par l’Office national des droits d’auteur et<br />
droits voisins à la salle Ibn Zeydoun à Alger.<br />
Un programme riche et varié a été<br />
dédié à cet hommage, commençant<br />
par une brève présentation<br />
de l’artiste et par une évocation<br />
de son parcours avant de diffuser un filmdocumentaire<br />
qui a permis de revisiter les<br />
meilleurs moments qui ont marqué la carrière<br />
du doyen de la chanson andalouse.<br />
Dans le documentaire qui lui a été consacré,<br />
Mohamed Khaznadji dresse un autoportrait<br />
dans lequel il revient sur son brillant<br />
parcours, évoquant ses «maîtres»<br />
Abderrahmane Belhocine et Mohamed<br />
Fekhardji et toutes les rencontres déterminantes<br />
qui l’ont mené au succès. Le film<br />
s’appuie sur quelques témoignages de ses<br />
amis et compagnons de route. Sous des<br />
«Zero Dark Thirty» de Kathryn Bigelow<br />
Le film qui fait peur à la CIA<br />
Dark Thirty», signé par la<br />
cinéaste américaine Kathryn<br />
«Zero<br />
Bigelow, retrace avec minutie et<br />
brio les dix ans de traque d’Oussama Ben<br />
Laden par la CIA, mais en même temps, lève<br />
le voile sur un sujet génant : la torture institutionalisée.<br />
Porté brillamment par Jessica<br />
Chastain, qui interprète l’analyste de la CIA<br />
dont l’obstination a permis de débusquer<br />
Ben Laden, le film s’est attiré à la fois les éloges<br />
de la presse américaine, pour le traitement<br />
exceptionnel d’un sujet ultrasensible,<br />
mais aussi les reproches de la CIA et de plusieurs<br />
parlementaires, qui l’accusent de faire<br />
l’apologie de la torture. Certains responsables<br />
des services du renseignement n’ont pas<br />
hésité à qualifier le film de propagande pronazie<br />
!<br />
Le directeur de la CIA, Michael Morell,<br />
écrivait ainsi en décembre : «Le film crée la<br />
forte impression que les techniques d’interrogatoire<br />
renforcées, qui faisaient partie de<br />
notre ancien programme de détention et<br />
d’interrogation, ont été des éléments-clés<br />
pour trouver Ben Laden. Cette impression<br />
est erronée.» Ce à quoi Kathryn Bigelow,<br />
oscar de la meilleure réalisatrice en <strong>20</strong>10<br />
pour «Démineurs», répondait, dans une tribune<br />
au Los Angeles Times : «La torture,<br />
comme nous le savons tous, a été employée<br />
durant les premières années de la traque.<br />
Cela ne veut pas dire que cela a été la clé<br />
menant à Ben Laden. Cela veut dire que c’est<br />
une partie de l’histoire que nous ne pouvons<br />
pas ignorer.»<br />
Si la polémique n’a pas empêché Jessica<br />
Chastain de remporter dimanche dernier le<br />
Golden Globe de la meilleure actrice dramatique,<br />
elle a peut-être coûté au film d’autres<br />
trophées : nommé dans quatre catégories, il<br />
n’en a remporté qu’une. De même, il est<br />
applaudissements nourris de l’assistance,<br />
l’Orchestre régional d’Alger, sous la direction<br />
de Mokdad Zerrouk, dans de belles<br />
tenues traditionnelles, a fait ensuite, son<br />
entrée, offrant aux regards de beaux modèles<br />
originels taillés dans de belles couleurs<br />
vives, avant de présenter quelques pièces du<br />
riche répertoire du patrimoine andalou<br />
dans ses différents modes et dans des rythmes<br />
variés.<br />
Une pléiade d’interprètes ont exécuté le<br />
programme choisi. Mokdad Zerrouk<br />
ouvrant la voie à Lamia Madini, Rachid<br />
Toumi, Zakia Kara Torki, Imène Soheir et<br />
Nasreddine Chaouli, qui a conclu dans des<br />
airs aux consonances familières et aux<br />
rythmes légers, suscitant une grande adhésion<br />
du public venu nombreux. Des fleurs<br />
et une compilation, regroupant l’ensemble<br />
de l’œuvre du Cheikh ont été remises aux<br />
interprètes laissant le moment phare de la<br />
cérémonie à la remise de la haute distinction<br />
de cet hommage à Mohamed<br />
Khaznadji par la ministre de la Culture,<br />
Khalida Toumi, sous les youyous et les<br />
applaudissements de l’assistance. Le doyen<br />
de la chanson andalouse a ensuite enchanté<br />
ses admirateurs avec sa voix suave et cristalline<br />
dans la douceur d’un air du terroir.<br />
Nombre d’artistes, amis du cheikh ont<br />
assisté à la cérémonie dont Mohamed<br />
Lamari, Abdelkader Chaou et Hamdi<br />
Bennani.<br />
R. C.<br />
probable que les attaques contre le film aient<br />
joué un rôle dans l’absence de Kathryn<br />
Bigelow de la liste des nommés à l’oscar du<br />
meilleur réalisateur, qui a surpris toute la<br />
profession, tant les qualités du film relèvent<br />
précisément de choix de réalisation. Le film<br />
reste en lice dans cinq catégories, dont celle<br />
du meilleur film.<br />
Y. C. / Agence<br />
«Ulysse, le brûleur de frontières et la<br />
mer blanche du milieu», un nouveau<br />
film fiction du réalisateur algérien Malek<br />
Bensmaïl, est projeté pour la première<br />
fois à Marseille à l’occasion de la<br />
manifestation Marseille, capitale<br />
européenne de la culture <strong>20</strong>13. Le<br />
réalisateur Malek Bensmaïl a imaginé<br />
un Ulysse contemporain, qui comme le<br />
modèle, navigue à la rencontre des<br />
autres pour leur faire découvrir qui ils<br />
sont vraiment. Le documentaire d’une<br />
cinquantaine de minutes a été produit<br />
en <strong>20</strong>12.<br />
AGENDA<br />
CULTUREL<br />
Salle<br />
El-Mouggar<br />
Jusqu’au 28 janvier : poursuite de<br />
la projection du film «Skyfall» de<br />
Sam Mendes, à raison de 3<br />
séances par jour : à 14h, 17h et<br />
<strong>20</strong>h, sauf les 17 et 19 janvier à<br />
raison d’une seule séance.<br />
Centre d'Etudes<br />
Diocésain<br />
(Les Glycines)<br />
Mercredi 23 janvier à 18h :<br />
Mohamed Brahim Salhi,<br />
professeur en sociologie et<br />
anthropologie à l’université<br />
Mouloud-Mammeri - Tizi Ouzou,<br />
animera une conférence sous le<br />
théme : «Construction historique<br />
et modes de recomposition de la<br />
citoyenneté en Algérie».<br />
La conférence abordera la<br />
question de la construction de la<br />
citoyenneté en Algérie et ses<br />
modes de recomposition, en<br />
particulier à travers les conflits<br />
identitaires et politiques.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13
C U L T U R E 23<br />
«Les terrasses», nouveau film de Merzak Allouache<br />
Alger pris de haut !<br />
C’est le onzième et dernier jour de tournage. Bab El-Oued croule sous un ciel bas et gris. La mer est pourtant calme ;<br />
de jeunes surfeurs font de la voile près des rivages tandis qu’au loin un navire en rade coupe l’horizon en deux. Action !<br />
Reportage réalisé par : Sarah Haidar<br />
terrasses» est le troisième film d’un sprint<br />
cinématographique entamé par Merzak<br />
Allouache en <strong>20</strong>11. Après «Normal» et «Le<br />
«Les<br />
repenti» (tournés en moins d’un an), voici<br />
venir un autre long métrage, dont le tournage a pris fin hier<br />
à El-Kettani, sur un air de drame intime qui touche à son<br />
épilogue sur la terrasse d’un vieil immeuble à Bab El-Oued.<br />
Sept étages, trois haltes pour reprendre le souffle, une<br />
rumeur timide s’échappe d’en haut : c’est le bruit discret<br />
d’une équipe perchée sur les hauteurs d’Alger, en train de<br />
fixer les derniers détails pour le tournage d’une séquence…<br />
Sur le plateau, on retrouvera le réalisateur, son assistant<br />
Nadjib Oulebsir que l’on a vu en tête d’affiche de «Normal»,<br />
le directeur photo Philippe Derien à qui l’on doit les belles<br />
images du «Hublot» de Anis Djaâd, le staff technique et les<br />
acteurs.<br />
Sur cette terrasse un peu délabrée qui, néanmoins, offre<br />
une vue imprenable sur la baie de Bab El-Oued et la place<br />
Kettani, on fera la connaissance de Aïcha, les cheveux ébouriffés,<br />
les traits tirés et une éternelle cigarette à la bouche.<br />
Elle est mère célibataire d’un adolescent, Krimou, avec qui<br />
elle vit chez sa tante Selouma dans une misérable piaule<br />
nichée sur l’immeuble.<br />
Aïcha, la plaie<br />
dans le regard<br />
Les décors sont plantés, presque<br />
naturellement : le lieu est gardé tel<br />
qu’il est d’habitude, avec ses câbles,<br />
ses paraboles, son irréductible tristesse<br />
accentuée par le ciel lourd qui<br />
semble frôler les bordures de la terrasse.<br />
Au fond, Amal Kateb (dans le<br />
rôle de Aïcha), est recroquevillée sur<br />
elle-même, le visage chargé d’une<br />
indicible tragédie. Allouache nous<br />
présentera succinctement le personnage<br />
: «Elle a été retenue en otage<br />
pendant cinq ans par un groupe terroriste.<br />
Violée par son geôlier, elle en<br />
reviendra enceinte et dépressive». Son<br />
fils Krimou (Adlen Djemim) est<br />
aujourd’hui un adolescent paumé,<br />
attaché à sa mère qu’on verra le rejeter<br />
cruellement alors qu’il essaye de la serrer dans ses bras ;<br />
il se drogue, subit cette vie disloquée sans trop se plaindre,<br />
semble être ailleurs…<br />
Sellouma, campée par Nassima Belmihoub, est la femme<br />
qui les héberge depuis tant d’années. Elle risque de se faire<br />
expulser de sa modeste habitation, ne peut plus prendre en<br />
charge sa nièce et son bâtard de fils, parle avec colère et<br />
dépit… Tandis qu’un plan de passage est tourné de l’autre<br />
côté de la terrasse, derrière une toiture en métal donnant sur<br />
l’intérieur de l’immeuble, d’où l’on voit monter le jeune<br />
acteur Ahmed Dahan, Nassima Belmihoub répète ses répliques<br />
dans un coin alors que Amel Kateb entre progressivement<br />
dans son personnage. Son visage se transforme,<br />
devient “habité”, quasiment effrayant, son regard est figé<br />
comme si elle était en transe ou perdue dans un cauchemar<br />
sans fin. L’actrice demeurera dans cet état tout au long de la<br />
journée, elle est entièrement plongée dans son rôle et semble<br />
dans l’incapacité d’en sortir, même en hors-champ.<br />
Huis clos<br />
La scène centrale commence autour d’une table-basse où<br />
Sellouma déjeune avec Krimou tout en vilipendant sa nièce<br />
qui se refuse toujours à manger. A quelques mètres de là,<br />
ALGERIE NEWS Dimanche <strong>20</strong> janvier <strong>20</strong>13<br />
Merzak Allouache et son script toisent le moniteur. Le réalisateur<br />
ne raffole pas des «coupez !» à tout-va, ne répète pas<br />
le même plan une trentaine de fois, mais il sait néanmoins<br />
faire passer son idée aux comédiens qui parviennent toujours<br />
à composer la séquence souhaitée. D’apparence simple,<br />
le tournage de ce déjeuner houleux prendra quand<br />
même quelques heures avant de finir dans la boîte.<br />
Sellouma doit arriver à une expression du visage qui sied<br />
parfaitement à la teneur de son propos colérique. Lorsqu’elle<br />
dit à Aïcha qu’elle est une mère indigne, le souci est d’exprimer<br />
toute la cruauté de cette phrase en arabe dialectal. A ce<br />
sujet, Allouache estime qu’en ordre général, l’on ne s’écoute<br />
pas assez parler, et que certaines situations sont difficilement<br />
transmissibles au cinéma par le vocabulaire algérien, assez<br />
pauvre en matière dramatique. D’ailleurs, la réplique de<br />
Sellouma donne ceci en dialectal : «Tu ne mérites pas d’être<br />
mère», car, nous dit encore le réalisateur : «Il n’y a aucune<br />
traduction fidèle à «mère indigne» dans notre vocabulaire».<br />
Tandis que la scène se fait et se défait, arrive sur le plateau<br />
un monsieur imposant, vêtu d’un pardessus beige et coiffé<br />
d’un béret. C’est l’acteur Mohamed Djouhri qui campera le<br />
rôle d’un commissaire de police retraité, ancien communiste.<br />
Nous n’en dirons pas plus sur ce personnage qui se<br />
révèlera à la fois ambigu et passionnant, mais le comédien<br />
nous concèdera quelques indications : «Je<br />
joue le rôle d’un homme blasé, déçu par<br />
la tournure qu’ont pris les événements<br />
depuis l’Indépendance. Je regarde ces<br />
deux pauvre femmes et cet «ado» comme<br />
un échantillon des millions de victimes de<br />
ce pays».<br />
Il est vrai qu’avec son visage ridé, son<br />
regard profond et son allure nonchalante,<br />
Djouhri a tout l’air d’un révolutionnaire<br />
raté qui, aujourd’hui, a l’occasion de<br />
prendre une revanche sur ses échecs passés<br />
en intervenant dans le destin de<br />
Sellouma, Aïcha et son fils…<br />
Le tournage de cette journée se terminera<br />
au soir, à l’appel de la prière. Lequel<br />
est d’ailleurs le seul point commun entre<br />
les cinq terrasses qui composeront ce<br />
nouveau film de Allouache. Voici le topo :<br />
cinq histoires distinctes se déroulent en<br />
l’espace d’une journée sur des toits d’immeubles<br />
à Bab El-Oued, Notre-Dame<br />
d’Afrique, Télémly, Belcourt et La<br />
Casbah. Quarante-quatre acteurs en tout participent à ce<br />
long métrage, dont on citera Adila Bendimerad, Rachid<br />
Benallal, Kader Affak, Mourad Khan, Nabil Asli, Meriem<br />
Medjkane Ahcene Benzerari, Abdullah Abbas Cissé, etc.<br />
«Les terrasses», dont la date de sortie n’est pas encore<br />
fixée, nous ramènera donc dans un Alger «allouachien»,<br />
chargé de ces petites histoires tragiques ou drôles, riche en<br />
personnages à la fois réels et fantastiques. Une ville qui n’a<br />
pas fini d’obséder le réalisateur de «Normal». Merzak<br />
Allouache veut retrouver enfin le rythme rêvé de cette cité et<br />
décide, pour le coup, de la prendre… de haut !<br />
S. H.
CONFEDERATION AFRICAINE DE FOOTBALL<br />
The 29th Orange Africa Cup of Nations, SOUTH AFRICA <strong>20</strong>13<br />
La 29eme Coupe d’Afrique des Nations Orange, AFRIQUE DU SUD <strong>20</strong>13<br />
19.<strong>01</strong>.<strong>20</strong>13 -10.02.<strong>20</strong>13<br />
FIXTURES OF THE FINAL TOURNAMENT/<br />
CALENDRIER DU TOURNOI FINAL<br />
Group A: 1. South Africa, 2. Angola, 3. Morocco, 4. Cape Verde<br />
Group B: 1. Ghana, 2. Mali, 3. Niger, 4. DR Congo<br />
Group C: 1. Zambia, 2. Nigeria, 3. Burkina Faso, 4. Ethiopia<br />
Group D: 1. d’Ivoire, 2. Tunisia, 3. Algeria, 4. Togo<br />
Group matches/Matches de groupe<br />
No Match Group(e) Date Time/Heure Venue/Lieu<br />
<strong>01</strong>. South Africa vs. Cape Verde A 19/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 18H00 Johannesburg<br />
02. Angola vs. Morocco A 19/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 21H00 Johannesburg<br />
03. Ghana vs. DR Congo B <strong>20</strong>/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 17H00 Nelson Mandela Bay<br />
04. Mali vs. Niger B <strong>20</strong>/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Nelson Mandela Bay<br />
05. Zambia vs. Ethiopia C 21/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 17H00 Mbombela<br />
06. Nigeria vs. Burkina Faso C 21/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Mbombela<br />
07. d’Ivoire vs. Togo D 22/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 17H00 Rustenburg<br />
08. Tunisia vs. Algeria D 22/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Rustenburg<br />
09. South Africa vs. Angola A 23/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 17H00 Durban<br />
10. Morocco vs. Cape Verde A 23/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Durban<br />
11. Ghana vs. Mali B 24/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 17H00 Nelson Mandela Bay<br />
12. Niger vs. DR Congo B 24/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Nelson Mandela Bay<br />
13. Zambia vs. Nigeria C 25/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 17H00 Mbombela<br />
14. Burkina Faso vs. Ethiopia C 25/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Mbombela<br />
15. d’Ivoire vs. Tunisia D 26/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 17H00 Rustenburg<br />
16. Algeria vs. Togo D 26/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Rustenburg<br />
17. Morocco vs. South Africa A 27/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Durban<br />
18. Cape Verde vs. Angola A 27/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Nelson Mandela Bay<br />
19. Niger vs. Ghana B 28/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Nelson Mandela Bay<br />
<strong>20</strong>. DR Congo vs. Mali B 28/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Durban<br />
21. Burkina Faso vs. Zambia C 29/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Mbombela<br />
22. Ethiopia vs. Nigeria C 29/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Rustenburg<br />
23. Algeria vs. d’Ivoire D 30/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Rustenburg<br />
24. Togo vs. Tunisia D 30/<strong>01</strong>/<strong>20</strong>13 19H00 Mbombela<br />
Quarter-Finales - 1/4 de finale<br />
25. 1st A vs. 2nd B 02/02/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H30 Durban<br />
26. 1st B vs. 2nd A 02/02/<strong>20</strong>13 17H00 Nelson Mandela Bay<br />
27. 1st C vs. 2nd D 03/02/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H30 Mbombela<br />
28. 1st D vs. 2nd C 03/02/<strong>20</strong>13 17H00 Rustenburg<br />
Semi-Finales - 1/2 de finale<br />
29. Win. 25 vs. Win. 28 06/02/<strong>20</strong>13 17H00 Durban<br />
30. Win. 27 vs. Win. 26 06/02/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H30 Mbombela<br />
3rd Place match – Match de classement<br />
31. Loser 29 vs. loser 30 09/02/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Nelson Mandela Bay<br />
Final - Finale<br />
32. Win. 29 v Win. 30 10/02/<strong>20</strong>13 <strong>20</strong>H00 Johannesburg<br />
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