Mise en page 1 - Algérie news quotidien national d'information

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«Grandeur de Taos Amrouche»
de Denise Brahimi
Un portrait intimiste
Denise Brahimi, l’une des plus grandes spécialistes de
l’œuvre de la famille Amrouche, vient de publier chez les
éditions Chihab «Grandeur de Taos Amrouche».
Un livre biographique sur l’écrivaine, cantatrice et poétesse,
décédée en 1976. > Page 23
Ils auraient fourni une aide logistique
Des Libyens ont assisté le groupe
Les autorités libyennes qui avaient affirmé que le groupe de Belmokhtar n’a,
à aucun moment, foulé leur sol, se retrouvent actuellement mises à mal par
les dernières déclarations des terroristes. Des groupes djihadistes libyens
affirment avoir apporté une assistance «logistique et médiatique», lors de
l’attaque sur le site gazier d’In Amenas. > Page 4
Tunisie - Algérie (1-0)
Les Guerriers jouent,
les Aigles gagnent
L’Algérie s’est inclinée face à la
Tunisie (1-0), hier soir à
Rustenburg , en match de la
première journée du groupe D de
la Coupe d’Afrique des Nations
CAN-2013. > Pages 2 et 3
NewPress
Augmentations des salaires
des postiers
Aucun impact
sur les prestations
Deux semaines après la fin de la grève des postiers,
la qualité de la prestation dans les bureaux
d'Algérie Poste ne semble pas s'améliorer, malgré
les garanties des grévistes qui avaient affirmé que
leur combat contre la direction était aussi mené
pour assurer aux citoyens une meilleure prise en
charge. Reportage > Page 9
Distribution d'électricité
Un plan d'urgence
pour l’hiver
Après une année 2012 marquée
par les nombreux
délestages, la Société de
distribution d'Alger ( SDA)
a annoncé hier la mise en
place d'un plan d'urgence
pour l'année en cours. >
Page 5
Louisa Hanoune à propos
de la crise d’In Amenas
C’est une deuxième
nationalisation
La secrétaire générale du Parti des travailleurs,
Louisa Hanoune, a estimé lors d’un point de
presse tenu hier que la réussite de l’opération
menée par l’ANP pour libérer les otages d’In
Amenas est une deuxième nationalisation de nos
hydrocarbures, vu l’importance de cette base.
> Page 5
Quotidien national - Mercredi 23 janvier 2013 - N°1419 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406

2 > A L A U N E
LE LIEN
Yacine Chabi
Verts d’ici
et d’ailleurs
Après chaque match perdu, la
tradition est de critiquer
l’entraîneur, l’arbitrage,
certains joueurs ou bien
encore la mauvaise qualité du
terrain. Hier devant la Tunisie,
aucune de ces excuses n’était
acceptable. Sur papier, d’après
nous, le public et les 35
millions de spécialis-tes, nous
aurions théoriquement dû
gagner.
Là n’est pas le problème. La
Tunisie a joué un excellent
match et marqué un but
d’école. Ce dernier a dû nous
remettre aux bancs d’école du
football où la première leçon
dispensée n’est qu’un match
qui n’est jamais gagné
d’avance. Mettre en avant les
raisons pour lesquelles nous
n’aurions pas dû perdre nous a
fait oublier de chercher
pourquoi nous ne pouvions
pas perdre. Il ne faut pas
développer une «binationalophobie».
Le propos n’est pas
là. Les Tunisiens ont aligné une
équipe composée en majorité
de «locaux». Nous, la
«politique» du football
adoptée depuis quelques
années, c’est de sanctionner
nos joueurs du terroir sous
prétexte que notre football est
nul. Je reprends une
déclaration d’un joueur
algérien qui, d’un geste, a été
à l’origine d’ un qualificatif du
jargon dont la racine n’est
autre que son nom de famille.
«Je ne comprends pas que l’on
puisse avoir une équipe
nationale militaire championne
du monde au Brésil, et ne
pas retrouver deux ou trois
joueurs dans l’équipe
nationale A». Ce Monsieur sait
de quoi il parle. En évoquant
nos valeureux militaires, il est
clair que leur amour du
drapeau et du pays n’est plus
à prouver, ni même à remettre
en doute. Un joueur local
ressent son peuple, son pays,
ses blessures, ses joies et son
quotidien.
Hier, nos voisins ont eu plus
envie de gagner pour leur
pays. Ils ont voulu démontrer
au monde entier que la Tunisie
est toujours là. En écumant les
stades de Gabès, Sidi Bouzid,
Tunis, ils entendent chaque
week-end les aspirations des
jeunes qui leur ressemblent.
Ils savent qu’ils doivent les
honorer et gagner pour eux.
Depuis quelques années donc,
nous nous efforçons d’aller
dénicher des Algériens partout
en Europe. Des Algériens oui,
mais faut-il juste savoir jouer
(travailler) pour un club
européen, pour être honoré en
portant le maillot des Verts?
On ne découvre pas l’hymne
national quelques minutes
avant le début d’un match de
la Coupe d’Afrique.
Tunisie- Algérie (1-0)
Les Guerriers jouent,
les Aigles gagnent
L’Algérie s’est inclinée face à la Tunisie (1-0), hier soir à Rustenburg, en match
de la première journée du groupe D de la Coupe d’Afrique des Nations CAN-2013.
Fiche technique (Groupe D, 1 r e journée)
Le Onze algérien : Raïs Mbolhi (gardien de but),
Liassine Cadamuro, Essaïd Belkalem, Carl
Medjani, Djamel Eddine Mesbah (défenseurs) ,
Medhi Lacen (C), Mehdi Mostefa, Adlane
Guedioura, Foued Kadir, Sofiane Feghouli
(milieux de terrain) Islam Slimani (attaquant).
Entraîneur : Vahid Halilhodzic
Le Onze tunisien : Ben Cherifa Moez (gardien de
but), Ifa Bilel , Hichri Oualid , Abdennour Aymen,
Chammam Khelil (défenseurs) Mouelhi Khaled ,
Traoui Medjdi, Hammami Chadi (milieux de
terrain) M’sakni Youcef, Jemaa, Khalifa Saber
(attaquants).
Entraîneur : Sami Trabelsi
La partie débute sur des chapeaux de
roue, mais les deux équipes étaient
méfiantes. Durant les dix premières
minutes, aucun attaquant n’est parvenu
à franchir la surface de éparation de son adversaire.
Cependant ce sont les poulains de
Halilhodzic qui se mettent à l’évidence en
ratant de peu, au moins trois occasions de scorer.
A la 12’, Cadamuro, sur un boulet de canon
des quarante mètres a inquiété la défense tunisienne.
Le heading de Lacen est passé à côté à la
17’. Une action quasi similaire a été rééditée par
Kadir trois minutes plus tard, au moment où les
Tunisiens font montre d’agressivité. L’homme
Les journalistes
algériens en force
Présents en force à Rustenburg pour suivre à la
trace les protégés de Vahid Halilhodzic, les
journalistes algériens ont déjà remporté leur
bataille face à leurs homologues du Groupe D. Avec
plus d'une centaine de journalistes accrédités, les
Algériens dépassent de loin leurs collègues des
autres pays composant le Groupe D. En effet, ils
sont aux alentours de 120 représentants des
médias nationaux à avoir investi Rustenburg pour
couvrir la campagne des Verts. Loin derrière, la
Côte d'Ivoire est représentée par un contingent de
40 à 50 membres tous médias confondus. Arrive
ensuite la Tunisie, avec une 20aine de membres.
Enfin, les représentants des médias togolais sont
au nombre de 15.
en noir était à l’affût des erreurs des poulains de
Trabelsi. Il a fallu attendre la 28’ pour assister à
la première tentative dangereuse des Algériens
par l’entremise de Feghouli, lequel a failli de
peu trouver les cadres gardés par Ben Cherifa.
Un super lob de Islam Slimani trouve la tête de
cet endiablé de Feghouli. Malheureusement le
cuir allait mourir sur la barre transversale. S’en
suivra ensuite une cascade d’attaques exclusivement
opérée sur le couloir gauche par le trio
Slimani, Feghouli et Djamel Mesbah. Une
domination confirmée au cours des dernières
minutes, d’ailleurs à la 30’, une autre grande
occasion de scorer a été ratée de peu par
Slimani. Son tir a été dévié en corner.
Le jeu s’anime avec un léger ascendant des
Guerriers du désert qui poursuivent leurs
assauts face aux Aigles de Carthage qui se sont
contentés d’opérer des contre attaques. La plus
menaçante a été signalée sur la surface des Verts
à la 42’ minute lorsque le portier M’bolhi a usé
de toute son experience pour stopper un face-àface.
Une équipe domine, une autre
à l’affût
Une action a été amplement suffisante pour
que les Tunisiens prennent l’avantage alors que
durant quatre-vingt-dix minutes, ce sont les
Algériens qui ont dominé les débats. Le coup
de génie de Youcef Msakni a payé, et de quelle
Le Media Center
du Bafokeng Stadium
trop exigu
Avec un nombre important de journalistes tous
médias confondus présents sur les lieux pour
couvrir le Groupe D, à l'heure de pointe, le
Media Center est littérablement débordé et ne
peut accueillir tout le monde, au grand dam de
bon nombre de journalistes, qui doivent s'armer
de patience ou travailler dans des conditions
difficiles.
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013
manière ! D'un tir enroulé en dehors de la surface
de réparation, il a pu battre M'Bolhi, resté
sidéré. Les Aigles de Cartahge viennent donc
d’inscrire un joli but. Au début de la deuxième
manche, la physio-nomie du match n’a pas
changé. Les hommes de Trabelsi font toujours
montre d’une agressi-vité parfois inexpliquée.
A la 55’, Guedioura ouvre les hostilités avec son
acolyte Mesbah. Son tir est passé à quelques
centimètres du poteau gauche de Ben Cherifia.
Il faut dire que Guedioura est devenu une véritable
machine. Esseulé, la passe de Islam
Slimani a été interceptée par Ben Cherifa ( 59’).
Les Tunisiens adoptent toujours la même stratégie.
A la 67', Harbaoui a failli de peu mettre
le cuir au fond des filets de M'Bolhi, qui a fait
sortir le ballon en corner. Dix minutes plus
tard, Derragi récupère le ballon des pieds de
Medjani. Il sert Harbaoui. Ce dernier, seul, n'a
pas pu cadrer son tir. Ce sont quelques contre
attaques des Tunisiens. A la 81’, Guedioura
revient à la charge en essayant de passer une
balle en profondeur à Soudani, qui était hors
jeu. Ce dernier, dans une tentative individuelle
passe, distribue la balle, mais personne n’était à
la réception. La dernière action des Fennecs
avant que les Aigles les achèvent a été signa-lée
à la 86’ quand Kadir a failli débloquer la situation
après un mauvais dégagement d'un défenseur
tunisien.
Yanis Ramy
L'EN victime
d'un cambriolage
Avant d'entamer la compétition, la sélection
nationale a été victime d'un élément
perturbateur en pleine concentration avant
d'entamer la compétition. En effet, selon des
informations rapportées par des agences de
presse, les chambres d’hôtel, où les Verts
élisent domicile, ont fait l’objet d’un
cambriolage à quelques heures de la rencontre
face à la Tunisie. Les joueurs ont découvert ce
midi que certaines de leurs chambres d’hôtel
avaient été cambrio-lées. Trois joueurs ont été
victimes de vol dans le Kwa Maritane, à 40 km
de Rustenburg, un établissement de luxe
pourtant très sécurisé, a ajouté la même source.
NewPress

A L A U N E
3
A quelques heures du derby maghrébin
Ame et cœur avec les Verts
Quelques piétons pressent le pas pour suivre le coup de starter du premier match des Verts contre les Aigles de
Carthage. La rencontre a occupé les discussions des Algériens depuis belle lurette, d’autant plus qu’il s’agit d’un
derby maghrébin. Il a tenu en haleine les inconditionnels du ballon rond depuis que le calendrier ait été rendu public.
Les fans des Verts ont attendu
avec impatience ce rendezvous
pour retrouver en cas
de victoire, la joie des fêtes
nocturnes. Le sport roi procure-t-il
autant d’euphorie ? C’est quasiment
une vérité générale. Les
regards seront sûrement braqués
sur les débats qui auront lieu à
Rustenburg en Afrique du Sud.
Pour de nombreux citoyens intérrogés,
il n’y aura pas uniquement la
rage de vaincre sur le rectangle vert
mais aussi de l’angoisse des téléspectateurs
dans les chaumières,
dans les cafés et dans tous les espaces
où la rencontre sera diffusée. Un
sentiment partagé, accentué par
l’absence de l’Algérie dans la dernière
édition, organisée en Guinée
équatoriale et au Gabon. C’est dire
que les poulains de Halilhodzic
auront du pain sur la planche. La
mission ne serait pas une sinécure
car les adversaires sont animés de la
même ardeur. Les fortes pluies
n’ont pas dissuadé outre mesure
quelques inconditionnels de faire le
pied de grue pour répondre à nos
questions et exprimer leur soutien
au Onze algérien. «Ame et cœur
avec l’Algérie», clament à l’unisson
quelques badauds qui nous ont
entourés devant la station de bus de
l’Etusa à la place Maurice-Audin,
regrettant en revanche de ne pouvoir
accompagner la sélection dans
leur challenge africain. «On aurait
souhaité que l’Algérie abrite cette
compétition pour nous permettre
de suivre les matches en toute sérénité»,
dira Riadh, un trentenaire
assis sur un banc, attendant l’arrivée
de sa locomotion habituelle. Ce
supporter des Verts, comme tant
d’autres, voulait rallier le pays de
Mandela, mais les prix des billets
l’ont dissuadé. Cependant, en ces
temps de froid, se cloîtrer à la maison,
entouré d’amis et de la famille
pour soutenir via le petit écran,
n’est pas si désagréable. Il n’y aura
pas que les chaînes nationales qui
diffuseront le derby, mais Riadh n’a
pas caché ses préférences à ce sujet :
«Je mentirais, si je vous dit que le
climat sera plus convivial avec une
autre chaîne que la nôtre.»
«Il faut être 100% Vert», ironise
Malik, esquissant un sourire narquois,
soulignant que le foot est le
seul divertissement qui rassemble
tout le monde eu égard à l’âge et au
sexe. On avait cru que la crise d’In
Amenas fera de l’ombre à cet événement
footballistique, mais c’était
peine perdue pour une population
qui respire football. Accompagnée
de son époux, une dame ne voulait
pas s’abstenir de nous faire un commentaire.
Liant les deux événements,
la quinquagénaire s’est permise
de lancer que «nous sommes
assoiffés de bonheur et non de
sang», ajoutant in extremis la
crainte de faire l’objet d’une interprétation
erronée : «Nous voulons
vivre dans la quiétude, loin des
bruits de bottes et des actes terroristes.»
Elle a enchaîné sur un ton
d’amertume que l’Algérie a eu sa
part des malheurs, durant la décennie
rouge.
Chapeau bas pour
Haïmoudi
Evénement exceptionnel, il n’y a
pas que les Verts qui intéressent les
fidèles, l’homme en noir algérien a
ravi la vedette, durant le match
d’ouverture. Les hauts faits de
Haïmoudi et Benouza au Sud du
continent parviennent au Nord.
Oui, dans le foot, il n’y a pas que les
joueurs et le coach, l’arbitre pourrait
se distinguer, notamment
lorsqu’il défend à sa manière les
couleurs nationales. «Je ne rate
jamais les matches officiés par nos
arbitres, je suis très fier de l’arbitrage
algérien», dira Kamel, un
fonctionnaire, qui se dit pourtant
avoir une dent contre l’arbitrage.
Son ami Hicham, abonde dans le
même sens. Il dira que Haïmoudi a
fait un grand match d’ouverture, en
officiant magistralement l’entame
de la CAN.
Un vieux aux grandes lunettes et
au visage ridé dira d’emblée que le
sport s’est révélé comme un support
rassembleur. Il n’a pas hésité à
relever les luttes intestines, les dérobades,
les coups-bas et les sales
besognes des politiques. D’un signe
de la main, il a souhaité aussi à sa
manière une victoire que les Verts
doivent arracher vaille que vaille
sur la pelouse de Rustenburg.
Cependant, il faut signaler que de
nombreux supporters ont regretté
l’absence de deux ténors du football
continental, l’Egypte et le
Cameroun. «La CAN-2013 a perdu
son charme sans la présence du
Cameroun et de l’Egypte», en
contrepartie, ils espèrent que leur
équipe exploitera cette occasion
pour décrocher la timbale.
Yacine Nadir
Le referee algérien est au sommet de son rendement
Haïmoudi… ou l'art d'officier
un match
y a bien une star qui s'est distinguée en ce
début de la 29
S'il e édition de la Coupe d'Afrique
des nations (CAN) 2013, en attendant de voir
de meilleures prestations footballistiques, c'est bien
l'arbitre directeur de jeu, l’Algérien Djamel Haïmoudi.
Le referee international a officié, avec brio, la rencontre
d'ouverture de la compétition africaine ayant opposé
l'Afrique du Sud au Cap-Vert qui s'est soldée par un nul
blanc. Ses interventions et décisions durant toutes les
90' n'ont souffert d'aucune contestation, de l'avis
même des connaisseurs en la matière. Sa désignation
par la Confédération africaine de football (CAF) ne
doit rien au hasard. L'instance de Aïssa Hayatou aurait
compris qu'un bon arbitrage allait assurer un bon
début de la CAN, sans trop de bruit. L'on se souvient
tous de la dernière Coupe du monde 2010 où l'arbitrage
a brillé, dès le début, par des erreurs flagrantes
donnant un mauvais goût pour les fans de la balle
ronde. Pour réussir le pari, il n'y a personne d'autre à
qui donner la tâche que l'arbitre africain pour 2012.
Haïmoudi a été élu le 20 décembre de la même année,
à Accra (Ghana), meilleur arbitre du continent. Il succédera
ainsi à l'Ivoirien Noumandiez Doue.
Cette consécration n'est que le fruit d'une excellente
année réalisée par l'enfant de Relizane, notamment par
une participation au Mondial des clubs qui s'est
déroulé au Japon. À la même occasion, il aura l'honneur
de procéder, lors du match d'ouverture entre
Sanfrecce Hiroshima et le représentant de la Nouvelle-
Zélande Auckland City FC, à l'essai de la nouvelle technologie
« Goal-ball » (arbitrage électronique) introduite
par l'International Board (IFAB). Djamel
Haïmoudi a également officié la finale aller de la Ligue
des champions d'Afrique 2012, entre Al Ahly (Égypte)
et l'ES Tunis (1-1) disputée le 4 novembre à Alexandrie.
En effet, à l'âge de 41 ans (né le 10 décembre 1972) l'arbitre
au badge international depuis 2004 aura atteint la
maturité sportive qui lui permet de diriger toute rencontre
d'une compétition quelle qu’elle soit. En Algérie,
il est désigné généralement pour les matches chocs du
Championnat professionnel de Ligue 1, tels que ES
Sétif-CR Bélouizdad en novembre 2012, ou CA Batna-
JS Saoura en octobre de la même année.
Pour les professionnels du métier, l'Algérien à la
tenue noire n'a rien à envier aux vedettes de l'arbitrage
mondial. Sa condition physique, son autorité sur un
terrain de football et son application de « l'esprit de la
loi » – pour reprendre le langage de l'arbitre –, dans sa
prise de décision, sont entre autres les qualités que lui
reconnaissent d'anciens arbitres. Il suffit de voir les
remarques des analystes du sifflet sur les plateaux des
chaînes de télévision pour se rendre compte du talent
de Haïmoudi. Bien que l'erreur soit humaine, il est toujours
près de l'action, ce qui lui vaut une incontestabilité
de ses décisions et/ou sanctions infligées aux
joueurs. Seul l'avancement de l'équipe nationale
d'Algérie dans cette CAN pourrait priver l'arbitre algérien
d'officier durant le dernier carré de la compétition
ou encore la finale. Il faut rappeler qu'il a déjà vécu une
telle situation au Soudan lorsqu'il a été victime du succès
des Verts qui participaient à la CHAN 2011.
Dans un entretien qu'il a accordé dernièrement à un
quotidien national arabophone, Djamel Haïmoudi
avait laissé entendre qu'il prendrait sa retraite après le
prochain Mondial prévu au Brésil en 2014. En effet, il
figure dans la short list de la Fédération internationale
de football (FIFA), pré retenue pour officier les empoignades
qui se dérouleront au pays de la Samba. Bon
courage Cheikh !
Aïssa Moussi
Tenue
Les Verts en vert
La sélection algérienne de football a évolué en tenue verte
contre la Tunisie, hier au stade Bafokeng Stadium de
Rustenbug (Afrique du Sud) pour le compte de la première
journée du groupe D de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN
2013). Les coéquipiers du capitaine Medhi Lacen ont porté
une tunique verte, un short vert et des bas verts, alors que
les Tunisiens évolueront en blanc. La rencontre a été arbitrée
par le Gambien Bakary Papa Gassama, (35 ans), qui a eu déjà
à diriger des rencontres de l’équipe nationale par le passé. Le
dernier en date remonte au 2 juin dernier face au Rwanda (4-
0), disputé au stade de Mustapha-Tchaker de Blida, pour le
compte de la première journée (Gr H) des éliminatoires de la
Coupe du monde 2014.
A Rustenburg
Des supporters sans-logis
Une centaine de supporters, qui ont souscrit à l'offre d'une
agence de voyage de Kouba (Alger), est arrivée dans l'aprèsmidi
à Rustenburg. Après un long voyage via Le Caire et une
longue attente à l'aéroport de Johannesburg depuis 8 heures
du matin, ils ont eu la surprise de découvrir que l'agence avec
qui ils voyagent n'avait pas réservé de chambres d'hôtel pour
eux, malgré le fait qu'ils aient payé entre 200 000
et 230 000 DA chacun !
À 22h, ils attendaient encore que les responsables leur
trouvent des chambres disponibles.
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013
Entraînements
La dernière séance effectuée
La sélection nationale de football, a effectué avant-hier en fin
d’après-midi sa dernière séance d’entraînement, à la veille du
match face à la Tunisie, prévu au Royal Bafokeng Stadium de
Rustenburg comptant pour la 1 re journée (Gr.D) de la Coupe
d’Afrique des nations CAN-2013 en Afrique du sud
(19 janvier - 10 février). Cette séance a débuté par quelques
échauffements avec quelques courses rapides et étirements
avant que le sélectionneur national, le Bosnien Vahid
Halilhodzic ne débute le travail tactique avec notamment une
opposition, un travail devant les buts et des coups de pieds
arrêtés.

4 > A C T U
Ils auraient fourni une aide logistique et médiatique
Des Libyens ont
assisté le groupe
Belmokhtar
Les autorités libyennes qui avaient affirmé que le groupe de Belmokhtar n’avait
à aucun moment foulé leur territoire se retrouvent mises à mal par les dernières
déclarations des terroristes. Des groupes djihadistes libyens affirment de leur
côté, avoir apporté une assistance «logistique et médiatique» lors de l’attaque
sur le site gazier d’In Amenas.
Une source islamiste très proche
des groupes extrémistes
en Libye, a affirmé hier à
l’AFP, que le commando terroriste
qui a mené la prise d'otages
meurtrière sur un site gazier du sud-est
de l'Algérie avait des contacts avec des
islamistes libyens qui lui ont fourni une
«aide logistique». La source qui a souhaité
rester anonyme n'a pas précisé la
nature de cette «aide», mais a reconnu
que des islamistes libyens ont été chargés
d'établir le contact entre les ravisseurs
et les médias. Ainsi, des médias
internationaux, dont l'AFP, ont pu se
procurer des numéros de téléphone de
ravisseurs fournis par les milieux islamistes
libyens dont le fief se trouve dans
l'Est libyen. «Il n'y avait pas de Libyens
dans le groupe qui a mené l'attaque», a
ajouté la même source, qui reconnaît
toutefois qu'«il y avait des contacts»
entre les assaillants et des Libyens
d'obédience islamiste djihadiste. Elle a
précisé que les islamistes libyens
n'avaient aucun lien organisationnel
avec le groupe qui a commandité et exécuté
l'attaque, entre autres, celui des
«Signataires par le sang» de Mokhtar
Belmokhtar, l'un des fondateurs de Al-
Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)
qu'il quitté en octobre pour créer son
propre groupe.
Le Premier ministre libyen, Ali
Zaydan, avait déclaré jeudi dernier que
le groupe qui avait attaqué le site de
Tiguentourine n’était pas rentré par la
Libye. Les spécialistes occidentaux des
groupes djihadistes ont indiqués que la
seule manière de se déplacer du nord du
Mali vers le sud-est algérien était de traversser
le Niger et la Libye. Avant-hier, le
Premier ministre, Abdelmalek Sellal,
avait révélé que le groupe terroriste était
venu du nord-Mali, et qu’il avait préparé
l’opération depuis au moins deux
mois. Après la chute du régime de
Mouammar Kadhafi en octobre 2011,
les islamistes libyens ont gagné en
influence et ont hérité d'un important
arsenal militaire du conflit libyen.
La menace sur la France
se précise
Le groupe islamiste armé qui a attaqué
le site gazier d'In Amenas, en
A lgérie, sur ordre de Mokhtar
Belmokhtar, menace de commettre de
nouvelles attaques, contre notamment
la France, a affirmé lundi soir l'hebdomadaire
Paris-Match, assurant avoir
parlé avec son porte-parole. La France
«des croisés et des juifs sionistes paiera
son agression contre les musulmans du
Nord-Mali ; mais pas seulement, ses
valets aussi», a affirmé par téléphone à
un collaborateur de l'hebdomadaire ce
porte-parole, Joulaybib (de son vrai
nom Hacen Ould Khalil), précise le
magazine. L'opération d’In Amenas a
été «à 90% un succès, puisqu’on a pu
atteindre un site stratégique protégé par
800 soldats, avec seulement 40 hommes»,
aurait aussi indiqué le porteparole.
Selon Alger, lors de la prise
d'otages, 37 étrangers de 8 nationalités
différentes et un Algérien ont été tués
par un commando de 32 hommes, dont
29 ont été tués et trois arrêtés.
Des dizaines de Mohamed
Merah
«J’espère que la France se rend
compte qu’il va y avoir des dizaines de
Mohamed Merah (tué en mars 2012 à
Toulouse par la police après avoir abattu
sept personnes) et de Khaled Kelkal
(responsable d’attentats dans les années
1990). L’attaque d’In Amenas n’est que
le début!», a précisé Joulaybib, selon
Paris-Match.
Le porte-parole a aussi assuré que
son groupe a contacté les autorités françaises
pour des négociations, ce que ces
dernières ont démenti. Le commando
voulait l’arrêt de l’offensive française au
Mali contre les islamistes, la libération
Omar Abderrahmane avait dit «le
cheikh aveugle», détenu aux Etats-Unis
pour son rôle dans les attentats du
World Trade Center de 1993, et la
remise en liberté d’une scientifique
pakistanaise, Afiaa Seddiki, également
incarcérée en Amérique pour terrorisme.
Selon Joulaybib, toujours cité par
Paris-Match, la France aurait renvoyé les
preneurs d'otages vers les autorités algériennes,
responsables, selon le groupe
islamiste, de l'issue meurtrière de la
prise d'otages.
Synthèse : Y. C.
L'aile hostile à l'alliance
de Ag Ghali avec les
terroristes se rebiffe
Ançar Eddine,
la scission
L
a
guerre déclenchée au Mali à la suite de l'offensive
française contre l'avancée vers le Sud
des groupes armés qui se trouvaient au nord
du Mali et la participation des partisans d'Iyad Ag
Ghali au sein du Mouvement Ançar Eddine a provoqué
une scission au sein de ce groupe islamiste
armé.
Selon nos informations, les éléments du groupe
Ançar Eddine, qui ont exprimé leur réprobation
suite à la décision de Ag Ghali d'entraîner les troupes
dans l'offensive terroristes sur Bamako et qui
ont dénoncé aussi la prise d'otages d'In Amenas et
toute action terroriste, a décidé de se démarquer
de sa direction.
Des informations avérées font état de l’existence
d’un grave désaccord entre des membres du
groupe touareg avec la ligne de conduite de l'actuelle
direction, œuvrant à la formation d'une
entité autonome.
L'offensive militaire franco-malienne actuelle,
soutenue par des contingents des armées de pays
de la Cédéao, risque en effet de disqualifier tous les
mouvements touaregs porteurs de revendications
politiques, MNLA et Ançar Eddine notamment, et
d'imposer une solution par les armes en faveur de
la minorité se trouvant à Bamako et au détriment
de la grande majorité du peuple malien qui a été
marginalisé durant des décennies.
Abdelmalek Sellal a réitéré avant-hier, la
conviction de l'Algérie selon laquelle le dialogue
est toujours possible pour sauver la situation au
Mali. L'Algérie «encourage le dialogue entre les
différentes parties pour trouver une solution à la
crise malienne», en parallèle avec l'action d'éradication
du terrorisme et du crime sous toutes ses
formes dans la région du Sahel, a-t-il précisé, lors
d'une conférence de presse consacrée à l'attaque
terroriste de Tiguentourine à In Aménas (Illizi).
Ançar Eddine est un groupe islamiste dirigé par
Iyad Ag Ghali, un des principaux chefs de la rébellion
touarègue de 1990-1995.
Ce groupe, apparut en mars 2012, est un des
principaux artisans de l'insurrection malienne de
2012 avec le Mouvement national pour la libération
de l'Azawad (MNLA). Ce dernier s'est mis au
vert depuis la fin juin 2012.
Le 21 décembre dernier, au lendemain même de
la visite d'Etat du président français en Algérie, les
groupes armés du nord Mali, MNLA et Ançar
Eddine, ont annoncé à Alger leur engagement à
cesser les hostilités et à négocier avec les autorités
maliennes, selon une déclaration adoptée au terme
d'une réunion sous l'égide de l'Algérie.
Les représentants de Ançar Eddine, l'un des
groupes islamistes armés du nord du Mali , et de la
rébellion touareg du Mouvement national de libération
de l'Azawad (MNLA) ont convenu de «rester
à l’écart de toute action susceptible d'engendrer
des situations de confrontation et toute forme
d'hostilité dans les zones qui sont sous leur
contrôle, et de tout mettre en œuvre pour y faire
respecter cet engagement».
Malheureusement, cet accord a été dénoncé
unilatéralement par les partisans de Ag Ghali quelques
jours après. Dès lors, un rapprochement s'est
fait entre Ançar Eddine et les groupes terroristes
d’Aqmi et du Mujao et a abouti à l'offensive sur le
sud du Mali déclenchée le 11 janvier dernier. Une
action qui a amené le président malien par intérim,
Dioncounda Traoré, à demander l'aide militaire
de la France.
Il faut dire que l'Algérie, de par ses positions
doctrinales en faveur du dialogue, du soutien aux
causes justes et du respect de l'intégrité territoriale,
verrait d'un très bon œil une décantation au
sein du mouvement islamiste et qui amènerait ce
dernier à se démarquer des actions des groupes
terroristes qui visent à la partition du Mali et à
l'apparition d'un «Sahelistan».
Un nouvel Ançar Eddine, débarrassé des marchands
de la mort manipulés et de la désolation,
est une adhésion à une solution négociée, juste et
durable du conflit malien.
Kamel Aït Bessaï
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

A C T U
5
Louisa Hanoune commente l’affaire In Amenas
«C’est une deuxième
nationalisation
de nos hydrocarbures»
La secrétaire générale du Parti des tavailleurs, M me Louisa Hanoune, a estimé, hier, lors d’un point de presse tenu en
son siège national, à Alger, que la réussite de l’opération menée par l’ANP pour libérer les otages d’In Amenas est
une deuxième nationalisation de nos hydrocarbures, vu l’importance de cette base sur tous les plans.
Hanoune a qualifié l’attaque contre la base de
Teguentourine d’agression préméditée contre
l’Algérie. « Ce n’est pas du terrorisme aveugle.
C’est une agression qui a été concertée et planifiée.
La France assume ! », poursuit-elle, «d’une façon indirecte
ce qui s’est passé à la base pétrolière d’In Amenas». En
outre, l’armée a réagi, selon elle, suite à une décision du
président de la République. «L’ANP a évité à l’Algérie une
catastrophe mais elle n’est pas responsable de la mort des
otages. Nous n’avons pas besoin de leçons de l’étranger»
rappelle-t-elle. A l’origine de cet acte, la secrétaire générale
du PT estime que c’est une première réplique de l’intervention
de l’Otan en Libye et de celle de la France au nord du
Mali.
«La France, qui vit actuellement une crise économique,
a voulu, par cette intervention militaire, détourner l’attention
de la majorité en France. Mais c’est une occasion pour
elle de relancer l’industrie de l’armement et de préserver
également les intérêts de ses entreprises, à l’instar d’Areva
». La France veut également, selon l’oratrice, réveiller les
vieux démons dans la région.
«Nous allons vers «l’éthnicisation» de la région du
Sahel, par l’élimination des minorités, comme les Touareg
du Nord-Mali. Un projet français prévoyait de diviser le
Mali en deux,» révèle-t-elle. En outre, la SG du PT a
appellé également à prendre toutes les dispositions nécessaires
pour parer à une autre éventuelle agression. «Ce qui
s’est passé à In Amenas est une question d’existence, malgré
l’élimination des assaillants, la chose dépasse de loin cet
acte» analyse-t-elle.
Le gouvernement français courtise les
autorités algériennes
L’Algérie subit, selon l’oratrice, une forte pression pour
l’entrainer vers cette guerre impéria-liste.
«L’utilisation de l’espace aérien par les chasseurs français
n’est qu’un «prétexte» pour impliquer l’Algérie dans
cette guerre. Une guerre qui vise, avant tout, à frapper la
stabilité du pays». En outre, Hanoune s'est dite étonnée par
l’attitude de certains pays qui regrettent de ne pas avoir été
consultés avant que l'armée algérienne ne lance l’assaut.
Les travailleurs de la Fédération nationale
du personnel de l'enseignement
supérieur, affiliés au Snapap, seront
reçus aujourd'hui par le ministre de
l'Enseignement supérieur.
Après cinq mois d'attente, les travailleurs
du FNPES et de la Coordination des œuvres
universitaires affiliées au Snapap ont finalement
gagné leur pari, puisqu'ils seront
reçus aujourd'hui par le ministre de
l'Enseignement supérieur, Rachid
Harraoubia. Joint hier par téléphone, le président
de la FNPES, Ben-Dahmane Chaïbi,
n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction
quant à la démarche «exemplaire», menée
par Harraoubia à leur égard. «Nous remercions
Harraoubia qui a voulu ouvrir les
portes du dialogue avec les représentants de
notre fédération. Nous allons être reçus
demain (aujourd'hui ndlr) par M.
Harraoubia aux environs de 16 heures», a-til
afirmé. S'agissant des revendications que
les représentants de la fédération devront
soumettre au ministre lors de cette réunion,
notre interlocuteur évoque : «La révision du
«Ces pays se prennent pour qui ? Personne ne
consulte l’Algérie quand il s’agit d’une intervention
militaire sur leurs territoires, alors je ne vois pas
pourquoi faut-il les consulter. Ces gouvernements
impérialistes exercent une pression sur l’Algérie afin
de la contraindre à ouvrir des négociations avec les
terroristes. Une stratégie qui leur permet de gagner
du temps pour imposer par la suite leur intervention
militaire. Mais l’intervention rapide et efficace de
notre armée a déjoué ce plan», se réjouit-elle. En
outre, la «symphonie» a rapidement changé, dès lors
que les Etats-Unis ont rectifié leur tir.
Chakib Khellil doit être jugé
Dans le même ordre d’idée, la secrétaire générale
du PT a qualifié l’intervention française comme une
guerre contre les «fantômes», et une agression contre
les autochtones. Elle a rappelé que l’Algérie ne va
jamais accepter de jouer le rôle du Pakistan dans la
région du Sahel, ni celui d’un sous-traitant au profit
de ces pays, dans la région. Mais il faut être toujours
prudent car le pays est toujours dans le collimateur
de ces puissances impériales. Pour cela, elle plaide
pour le renforcement du front intérieur : «Il n’est pas
suffisant seulement de dénoncer le terrorisme, il faut
lui assécher ses principales ressources».
Une occasion pour elle de rappeler la nécessité
d’une réforme économique sur tous les plans,
notamment la prise en charge effective des doléances
des jeunes. Une occasion également pour parler du
projet de loi sur les hydrocarbures qui a été adopté
lundi passé à l’APN. Le texte a bénéficié du soutien
du Parti des Travailleurs. Une loi qui n’a pas été fortuitement
programmée à cette période, estime-t-elle.
« Il n’y a pas de hasard dans la politique ». Hanoune
n’a pas ménagé l’ex-mi-nistre des hydrocarbures,
Chakib Khelil, elle a dénoncé sa politique «irrationnelle»
dans la gestion des hydrocarbures. «Il doit être
jugé pour sa politique criminelle dans la gestion du
secteur».
Yahia Maouchi
Après le gel de leurs mouvements de protestation
Les travailleurs de FNPES aujourd’hui chez Harraoubia
statut particulier des travailleurs du secteur
de l'université et des œuvres universitaires.
La révision des indemnités et des primes. La
mise à disposition de ces travailleurs des
logements de fonction. Nous allons aussi
soulever la hausse des salaires et la suspension
de l'artcile 87 bis du Code du travail.»
Interrogé sur la réaction de la fédération en
cas de rejet de ces revendications, le syndicaliste
poursuit : «Nous espérons que le
ministre ira jusqu'au bout des négociations
et prendra en considération nos doléances.
Mais nous savons que Harraoubia a une
volonté réelle de prendre en charge nos
préoccupations, du moment qu’elles ont été
qualifiées par la tutelle de légitimes et de
légales.» Concernant des représentants de la
FNPES qui devraient prendre part à cette
réunion, Chaïbi nous dira : «Il y aura le
secrétaire général du Snapap, Felfoul, le président
de la FNPES, le vice-président de la
fédération, M. Latrache et un membre de la
fédération de l'université de Saïda», a-t-il
dit. Le même responsable a avoué que cette
réunion qui regroupera les représentants de
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013
la fédération avec le ministre Harraoubia
intervient après une attente de plus de cinq
mois. «Notre plate-forme de revendications
a été remise au ministère depuis le début du
mois de septembre dernier, mais rien n’a été
fait. C'est vrai qu'il y avait des lenteurs pour
ouvrir le dialogue avec nous, mais
aujourd'hui, la décision de Harraoubia
nous a vraiment soulagés. Nous sommes
optimistes d'arracher tous nos droits», a-t-il
attesté. Revenant sur les causes qui ont
poussé les représentants de la FNPES de
surseoir à leurs mouvements de grève prévus
pour la fin du mois en cours. Chaïbi
nous a expliqué que cette décision du gel
intervient juste après avoir reçu l'appel de la
tutelle dans lequel elle a exprimé sa volonté
d'ouvrir les portes du dialogue avec les travailleurs
de cette fédération. «Après avoir
reçu, jeudi dernier, l'invitation de la tutelle
dans laquelle le ministre a exprimé sa
volonté de nous rencontrer, nous avons
décidé samedi dernier de surseoir à nos
mouvements de grève.»
Zohra Chender

6 > A C T U
Météo
Vents violents
jusqu’à jeudi
Des vents forts pouvant
dépasser les 80 km/h
souffleront sur l’ensemble des
villes côtières et proches
côtières durant les prochaines
48 heures, a indiqué hier un
bulletin météorologique spécial.
Les wilayas concernées sont :
Tlemcen, Aïn Témouchent, Oran,
Mostaganem, Chlef, Tipasa,
Alger, Boumerdès, Tizi Ouzou,
Béjaïa, Jijel, Sidi Bel-Abbès,
Mascara, Relizane, Aïn Defla,
Tissemsilt, Médéa, Blida,
Bouira, Bordj Bou-Arrèridj et
Sétif. La validité de ce BMS
s’étalera du mardi à 21h00 au
jeudi à la même heure.
Blida
La clinique
Amina
autorisée à
rouvrir
La direction de la santé et de la
population de la wilaya de Blida
a autorisé hier, la clinique privée
Amina à reprendre ses activités
après une fermeture préventive
et administrative suite à
l’enregistrement de cas de
méningite, a-t-on appris hier
auprès d’un responsable local
du secteur. La clinique privée a
été fermée en début du mois,
après la découverte de quatorze
cas de méningite, dont deux
mortels. L’enquête primaire a
révélé que le foyer de cette
maladie infectieuse a été
localisé dans cet établissement.
Une fois l’alerte donnée, un
appel a été lancé aux patients
ayant fréquenté la clinique pour
ce présenter auprès des
établissements de la santé
publique.
Intempéries
Plusieurs routes
demeurent
obstruées
Plusieurs routes sont toujours
coupées à la circulation
automobile dans les wilayas de
Tizi Ouzou, Bouira, Mascara,
Saïda et Tiaret, en raison des
dernières intempéries, ont
indiqué hier les services de la
Gendarmerie nationale dans un
point de situation. A Tizi Ouzou,
la route nationale n°15 reliant
cette wilaya à celle de Bouira au
col de Tirourda, dans la
commune d’Iferhounène, a été
coupée suite à l’amoncellement
de la neige. La circulation a
également été bloquée sur le
chemin de wilaya n° 253 reliant
Iferhounène à Akbou (Béjaïa) au
col de Chellata, dans la
commune d’Illoula Oumalou, à
cause des fortes chutes de
neige. Un pont à hauteur du
village Zerouda, dans la
commune de Tirmitine, s’est
effondré, provoquant la coupure
de la circulation que le CW 128,
reliant la RN 25 à la commune
de Boghni. Dans la wilaya de
Bouira, la circulation sur la RN
30 reliant cette wilaya à celle de
Tizi Ouzou, au col de Tirourda,
commune de Saharidj, demeure
fermée. D’autres axes routiers
ont été, également, touchés par
l’amoncellement de la neige,
dont la RN 15 dans la commune
de Chorfa et la RN 33 à Tikjda,
commune d’El-Asnam.
M. B.
Distribution de l'électricité en période estivale
La SDA prévoit un plan
d'urgence pour 2013
Après une année 2012 marquée par les nombreux délestages, la Société de Distribution
d'Alger (SDA) a annoncé, hier, la mise en place d'un plan d'urgence pour l'année en cours.
Selon les indications de
son directeur général,
Abdelkader Boussourdi,
qui a animé hier une
conférence de presse au siège de sa
société, «le plan en question
consiste en la mise en service de
cinq postes sources (transformateurs
d'électricité) qui sont en
cours de réalisations à Alger et
deux autres dans la wilaya de
Boumerdès».
Le plan d'urgence coûtera une
enveloppe de dix milliards de
dinars et permettra de renforcer le
réseau électricité, assurer la qualité
de service et par là même sa
continuité. Le directeur général de
la SDA, a signalé que « le plan,
lancé en octobre dernier, connaît
un taux d'avancement de 91%
pour les wilayas d'Alger et
Boumerdès, et sera prêt à la fin du
mois de mai prochain». Ces postes
mobiles seront installés dans
les communes de Tixeraïne,
Eucalyptus, Staouali, El-Hamiz et
Douéra. Quant à la wilaya de
Boumerdès, les postes seront installés
dans les communes de
Ouled Moussa et Naciria. Ce plan
prévoit l'acquisition de terrains, la
réalisation,le renforcement et le
remplacement du réseau aérien et
souterrain de basse et moyenne
tension. En matière du foncier, le
besoin de la SDA (qui couvre
Alger, Boumerdès et Tipaza)
s'élève à 534 assiettes d'environ 20
m 2 chacune. En plus des assiettes à
acquérir et des postes à installer, le
plan d'urgence comprend une
partie réseau HTA (aérien et sousterrain)
estimée à 607,79 km et
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013
qui consiste en la création,
restructuration et renforcement
du réseau HTA. Abdelkader
Boussourdi a rappelé que la SDA
dispose actuellement de 25 postes
de distribution publique et
compte dans son plan de développement
la réalisation de 17 postes
transformateurs pour la capitale.
Le responsable de la SDA a fait
savoir que plusieurs contraintes
empêchent actuellement l'avancement
des travaux dont des cas
d'opposition (47 cas) et les blocages
au niveau de différentes autorisations
qui sont de l'ordre de
393 cas. Dans ce sens, le directeur
de la Société de distribution a
mentionné que «de grands efforts
sont effectués par les autorités
locales afin de trouver rapidement
une issue à ces blocages».
Coface
Le A4 de l’Algérie maintenu
La Compagnie française d’assurance
pour le commerce
extérieur (Coface) a maintenu
hier la note A4 pour l’évaluation
risque-pays de l’Algérie au
moment où l’environnement des
affaires est classé à B et la cotation à
moyen terme est classé risque assez
faible. Lors de la présentation à
Paris de sa note de conjoncture à la
faveur de son 17 e colloque risque
pays, et concernant l’Algérie, la
Coface relève que la croissance du
PIB est 2,6 % en 2012 et sera de 3,5
% en 2013. L’inflation moyenne annuelle est
de 8,4 % en 2102 et de 5,0% en 2013. Le solde
budgétaire a été de -3,0% (2012) et sera de -
2,0% en 2013. Le solde courant/PIB est de
8,2% (2012) et 6,5% (2013). La dette publique
8,5% (2012) et 8,0% (2013), précise la Coface.
Sur l’appréciation du risque, la Coface relève
aussi qu’il est moins élevé que prévu en 2012,
alors que la croissance est susceptible de
rebondir légèrement en 2013 grâce à une augmentation
modérée de la production d’hydrocarbures
et à la poursuite du vaste programme
d’investissement public. Par ailleurs, elle juge
que la hausse des salaires du secteur public,
ainsi que le subventionnement des produits de
base permettront de soutenir la consommation
des ménages. Quant aux investissements
privés, leur progression «risque encore d’être
Avec ce plan, la Société de distribution
évitera les contraintes
de 2012, notamment durant les
mois de juillet et août. Ces mois
qui ont coïncidé avec le mois de
Ramadhan ont connu des pointes
de 9 777 MW (02/08/12) et 10 057
MW (la soirée du 04/08/12). La
canicule a affecté sensiblement
l'équilibre offre-demande de la
Société de distribution de l'électricité
et du gaz d'Alger, d'autant
plus que le scénario de persistance
de la canicule s'est déroulé sur
plusieurs jours (de jour comme
de nuit). Ces fortes chaleurs ont
entraîné, selon le bilan de la SDA,
582 incidents sur les réseaux souterrains
et 303 incidents sur les
réseaux aériens.
Khelifa Litamine
entravée notamment par une
insuffisance de financement».
Selon les estimations de cet
organisme, l’inflation devrait
s’atténuer par le biais du plafonnement
des prix des produits
alimentaires, d’une baisse des
droits de douane et d’une meilleure
gestion de leur distribution.
Les évaluations du risquepays
se situent sur une échelle de
sept niveaux : A1, A2, A3, A4, B,
C, D. La Coface précise en
revanche que le déficit budgétaire
qui s’est accru en 2012 en raison de l’augmentation
des dépenses (salaires du secteur
public, mesures sociales, modernisation des
infrastructures), devrait cependant se réduire
en 2013 «grâce à une gestion plus prudente»
avec l’assainissement prévu des dépenses courantes
et la hausse des recettes hors hydrocarbures.
B. Mohamed

Protection des droits des migrants en Algérie
Le projet de l’UE prend
fin cette année
> C A P I T A L
BOOM
7
Le projet portant développement de la capacité des organisations de la société civile à
promouvoir et à protéger les droits des migrants dans la région du sud de la
Méditerranée, y compris l’Algérie, prend fin cette année. Lancé en 2009 par l’Union
européenne, ce projet vise le renforcement des capacités des organisations de la société
civile (OSC) du sud de la Méditerranée dans une optique de promotion et de protection
des droits des migrants.
Huawei Technologies, numéro deux
mondial des équipements de réseaux de
télécommunications, a fait état d'une
hausse de 33% de son bénéfice net en
2012, en rebond après un exercice 2011
qui avait été jugé très décevant. Le
groupe chinois, qui est aussi le sixième
constructeur mondial de téléphones
portables, a dit anticiper pour cette
année une accélération de la croissance
de son chiffre d'affaires à la faveur des
ventes de smartphones et de services
informatiques dématérialisés ("cloud
computing"). La directrice financière
Cathy Meng, par ailleurs fille du
fondateur de l'entreprise Ren Zhengfei,
a déclaré que les inquiétudes
concernant la sécurité exprimées par
des élus américains n'étaient guère
susceptibles de freiner la croissance de
l'entreprise, qui n'est pas cotée en
Bourse. Elle a également laissé entendre
qu'une mise sur le marché de
l'entreprise était une possibilité.
CRASH
Il concerne outre l’Algérie, l’Egypte, la
Tunisie, le Maroc et la Libye. Ce projet
entend renforcer les capacités des organisations
de la société civile (OSC) du
sud de la Méditerranée afin qu’elles puissent
promouvoir et protéger les droits des
migrants. Les actions s’adressent essentiellement
aux organisations locales et régionales
de la société civile activant dans le domaine
de la promotion des droits de l’homme, des
droits de la femme et de la protection et de
l’aide aux migrants au Maroc, en Algérie, en
Tunisie, en Libye (surtout actives en dehors
du pays) et en Egypte. Le projet d’un budget
de 1,1 million d’euros (80% financés par
l’UE), a pour bénéficiaires ultimes les
migrants du sud de la Méditerranée.
Par ailleurs, le projet soutient la mise en
place de réseaux régionaux et sous-régionaux
entre OSC de la région méditerranéenne,
en particulier du sud, encourageant
ainsi le dialogue et la coopération entre
OSC des pays d’origine, de transit et de destination.
Il entend également développer le
dialogue et l’élaboration de politiques sur la
migration, promouvoir les instruments
internationaux et régionaux de protection
des droits humains en rapport avec les
droits des migrants et soutenir le développement
de cadres législatifs et politiques
assurant une protection adéquate aux
migrants. Ce projet assure en outre, la promotion
et la protection des droits des
migrants en accordant une attention particulière
à la dimension de genre et, enfin, il
attire l’attention sur la situation des
migrants d’Afrique du Nord et du sud de la
Méditerranée. Les actions entreprises dans
ce projets concernent la mise en place d’un
groupe de travail régional sur la migration
qui se réunit deux fois par an ; l’organisation
de réunions sous-régionales (deux réunions
au total); la rédaction et publication
de fiches-pays ; la mise en place de réseaux
et organisation de visites de terrain et la
création d’une mission d’alerte sur la
migration. Le projet a permis un contact
direct avec un total de 115 ONG grâce à des
réunions de groupes de travail régionaux et
des lettres d’information envoyées à 3 000
abonnés et un contact avec une série d’acteurs
durant les visites de terrain et les missions
d’alerte.
F.A.A.
Energies renouvelables
L’importance des codes de réseaux
à grande
échelle des parcs éoliens
L’intégration
p ose aux réseaux
d’énergie électrique de nouvelles
contraintes par rapport aux
sources d’énergies conventionnelles
dont le comportement est
bien maîtrisé, selon Saïda
Makhloufi, du Centre de développement
des énergies renouvelables
(CDER).
Afin de relever le défi de
coordination d’une production
d’électricité basée sur l’exploitation
de l’énergie éolienne avec le
reste du système électrique, de
nombreux pays ont imposé dans
leur code de réseau de nouvelles
exigences relatives au raccordement
et au fonctionnement des
aérogénérateurs et parcs éoliens.
L’objectif des codes de réseau est
de fixer des règles techniques de
raccordement au réseau de
transport de l’électricité, de
conduite et de fonctionnement
du système électrique afin de
garantir un niveau adéquat de
sécurité et de fiabilité. Dans le
but d’améliorer l’efficacité énergétique,
l’Algérie vise, à l’horizon
2030, un objectif de 40%
d’énergie produite par les sources
d’énergies renouvelables.
Pour l’énergie éolienne, la puissance
à installer est près de 2000
MW. Pour l’horizon 2015, il est
prévu d’installer 30 MW dans le
pôle Sud Adrar-In Salah. Une
ferme de 10MW est en cours de
réalisation à Kabertene.
Actuellement, le code de réseau
algérien ne tient pas compte des
énergies renouvelables et
notamment de l’énergie
éolienne. Dans la région
d’Adrar, le réseau n’est pas interconnecté
avec le Nord. C’est un
réseau local (ou micro-réseau).
Le code de réseau à envisager
pourrait être analogue à celui de
l’Irlande. Des simulations doivent
être effectuées avant de
l’adopter.
Le groupe de luxe Richemont, qui
détient notamment le joaillier Cartier, a
émis des prévisions prudentes après
avoir annoncé des ventes inférieures aux
prévisions au titre de son troisième
trimestre. A taux de change constant,
les ventes ont augmenté de 5% entre
octobre et décembre à 2,862 milliards
d'euros, au lieu d'une hausse de 7,6%
anticipée en moyenne par les analystes
interrogés par Reuters. Ces annonces
sont sanctionnées par les investisseurs.
A 10h45 GMT, le titre accusait une
baisse de 5,7% à 74,20 francs. Dans son
sillage, Burberry lâchait 1,37% tandis
qu'à Paris, LVMH et PPR étaient les plus
fortes baisses de l'indice CAC 40 avec
des reculs de 1,7% et 1,48%
respectivement. Le groupe suisse a
notamment pâti d'une stagnation de ses
ventes dans la zone Asie-Pacifique qui
dope habituellement ses chiffres. A
l'exception de la région Amériques, les
ventes ont partout ralenti, a précisé
Richemont.
CHIFFRE
700 millions
de dollars
En 2012, les importations de l’Algérie de
lait en poudre ont atteint 700 millions
de dollars. Ce montant est appelé à
diminuer en 2013 à moins de 600
millions de dollars.
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

8 > P U B L I C I T E
Algérie News 23-01-2013
Anep 503 255
Algérie News 23-01-2013
Anep 503 234
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

A C T U
9
Augmentations des salaires des postiers
Aucun impact sur les prestations
de service
Deux semaines après la fin de la grève des postiers, la qualité de la prestation au niveau des bureaux d'Algérie Poste
ne semble pas s'améliorer, malgré les garanties des grévistes qui avaient affirmé que leur combat contre la Direction
était aussi mené pour assurer aux citoyens une meilleure prise en charge. Hier, à l'occasion du versement des
retraites, nous avons voulu savoir si quelque chose avait changé, après que les grévistes aient obtenu gain de cause.
Reportage.
Doudou T./D. News
Le premier test, après une grève qui a duré
13 jours, à savoir le paiement de plus de
2 millions de retraités, a prouvé que le service
des agents d'Algérie-Poste reste très loin des
attentes des détenteurs de comptes courants postaux
(CCP). Pannes récurrentes et prolongées du réseau
informatique, manque de personnel préposé aux
guichets pour le paiement des citoyens, autant de
tracas rencontrés par ces derniers, en général, et les
retraités en particulier.
Hier matin, il y avait foule devant les différents
bureaux de poste de la capitale. En effet, un nombre
incalculable de retraités caractérisait ces lieux, très
tôt le matin, pour encaisser leur modeste revenu.
Ces retraités se retrouvent, chaque mois, dans l'obligation
de subir l'humiliation d’une chaîne humaine,
ce qui a le don d'agacer leur dignité d'hommes et de
femmes âgés.
Lors d'une virée effectuée hier, au niveau de certains
centres payeurs d'Alger-centre, nous avons
constaté que les conséquences de l'incendie de la
Grande Poste sont toujours là. Au centre payeur de
Khelifa-Boukhalfa, des centaines de retraités se sont
regroupés devant la porte d'entrée. «Je suis arrivé ici
vers les coups de 7h du matin et j'ai été étonné de
trouver du monde déjà avant moi, a indiqué un
retraité. Ce dernier a fortement critiqué l'organisation.
«Chaque fois, c'est la même chose, les gens ne
savent pas s'organiser, il ne faut pas incomber la responsabilité
de cette situation aux agents d'Algérie
Poste. C'est vrai que depuis la dernière grève observée
par ces derniers, nous avons constaté qu'il y a
une petite amélioration d'accueil à l'intérieur mais
cela reste toujours insuffisant», explique ce retraité.
Devant l'impossibilité pour nous d'accéder à l'intérieur
du centre payeur, nous avons approché quelques
retraités qui viennent juste d'encaisser leur
fameux revenu ; ces derniers estiment que l'accueil
est bon mais ils soulèvent un problème de retard.Le
réseau fonctionne en ralenti, a indiqué un retraité.
Dès que notre identité est révélée, des voix s'élèvent
pour crier leur ras-le-bol, chacun à sa façon. «Les
agents d'Algérie Poste ont rempli leurs poches avec
les augmentations accordées par l'Etat, maintenant,
ils font comme ils veulent. Ils discutent à l'intérieur
du centre, et les clients retraités sont dehors à attendre
sous ce froid glacial», a indiqué une retraitée. En
effet, ces personnes âgées souffrent généralement de
maladies chroniques qui rendent leur attente particulièrement
pénible et éprouvante. A cela s'ajoute
l'humiliation à laquelle ces personnes sont exposées,
vu qu'elles doivent se mettre en file indienne en plein
milieu de la rue. «On pourrait croire que nous sommes
en train de mendier, c'est en tous les cas l'image
que l'on renvoie», dira toujours la même voix d'une
retraitée. A l'intérieur de ce bureau de poste, une
« Un seul agent est chargé dans ce
bureau du paiement des chèques CCP,
alors que les autres se tournent les
pouces sans rien faire ! »
foule compacte s'est agglutinée depuis les premières
heures de la matinée pour la perception de leurs
salaires. Des files interminables de vieux, de jeunes et
de femmes se prolongent jusqu'à l'extérieur du
bureau de poste. Les citoyens s'impatientent. De
nombreux citoyens n'hésitent pas à montrer leur
mécontentement en s'adressant directement au receveur.
«Un seul agent est chargé dans ce bureau du
paiement des chèques CCP, alors que les autres se
tournent les pouces sans rien faire !», s'exclame cette
femme. Quelques minutes après, une femme, chef du
service dans ce centre, fait son apparition. Interrogée
à propos du retard dans le payement, cette dernière a
indiqué «Nous avons un problème de réseau, il n'est
pas encore rétabli. Depuis l'incendie de la Grande
ALGERIE NEWS Mardi 22 janvier 2013
Poste, notre centre fonctionne avec le réseau Djezzy.
D'ailleurs, ce matin (NDLR, hier), les micros n'ont
pas fonctionné normalement, on était obligé de faire
appel aux techniciens», explique cette dernière. La
situation est pareille partout. Au centre payeur de la
Grande Poste, des centaines d'usagers, en majorité
des retraités, se pressent autour des guichets pour
obtenir leur pension. Sur place, nous avons constaté
que l'organisation est défaillante. C'est une remarque
soulevée juste après, par un vieux de 70 ans qui
ne pouvait pas se tenir debout. «Le peuple n'est pas
organisé ; normalement, les gens doivent reculer des
guichets dès le dépot de leurs chèques, le travail des
agents serait plus facile», explique ce vieux de 70 ans.
Ce dernier tient à souligner, à l'occasion, le bon
accueil des agents depuis le dernier mouvement de
protestation. Un fonctionnaire au niveau de ce centre
payeur a indiqué que le réseau fonctionne normalement,
c'est juste le rush du matin, mais la situation
deviendra normale après quelques heures.
Invité à donner plus d'explications sur ce flux de
retraités, le fonctionnaire a indiqué que « ce flux
s'explique par le fait que les retraités terminent toujours
le mois en s'endettant. Donc, ils sont obligés de
retirer leur argent le premier jour, afin de pouvoir
rembourser leurs dettes à temps».
Encaisser leur pension est devenu un véritable
fardeau pour ces personnes qui ne sont guère épargnées
par différentes maladies. Le problème que rencontrent
donc ces retraités, à chaque mois, a maintes
fois été relaté dans nos précédentes éditions. Leurs
doléances et leurs contraintes ont été rapportées
dans leur moindre détail mais aucune solution n'est
venue mettre un terme à leur calvaire. Pourtant ces
retraités souhaiteraient vivement que leurs doléances
soient prises en considération et que des solutions
concrètes soient apportées et ce afin de transformer
ce jour de paie en un jour beaucoup moins contraignant.
Mohammed Zerrouki

10 > P U B L I C I T E
Algérie News 23-01-2013 Anep 503 105
Algérie News 23-01-2013
Anep 503 209
Algérie News 23-01-2013
Anep 502 982
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

dclg
é
a a e
Analyses &
Décryptages
La rédaction d'Algérie News propose une
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au
décryptage de l'actualité qui nous concerne
et qui nous entoure.
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes
celles qui veulent y contribuer à travers des
articles ou des propositions. Vos contributions
seront les bienvenues.
Contact : ayachinews@yahoo.fr
11
De ces comportements
humiliants
Le baiser
de la honte !
Par : Slemnia Bendaoud
Ce fut juste l’humiliation en
démonstration ! De la meilleure
des façons qui soit, en tout cas !
Mais c’était vraiment osé !
Surtout bien dosé ! L’auteur du
baiser ne cherchait pas la bise.
Encore moins une quelconque
embrassade ou rapide poignée
de mains ! Ce qui aurait en
pareille circonstance largement
suffi à étancher sa soif et
répondre au besoin de la
caméra !
Lire > pages 12 et 13
Paranoïde
Les amours fugaces
de Tiguentourine
Par Sarah Haidar
Dans les films
d’Hollywood, à chaque
fois qu’il s’agit
d’une séquence sur la
mort et le rapatriement
d’un soldat
américain, vous remarquerez comment la
caméra devient lyrique, la musique poignante
et l’atmosphère propice à l’épanchement
émotionnel. Ces scènes sont souvent
irritantes, de par la mièvrerie de leur discours
et leur caractère intrusif dans la structure
cinématographique. Mais l’on sait qu’il s’en
trouvera toujours quelques spectateurs prêts
à frémir et à verser une larme devant de telles
images, non pas qu’ils approuvent forcément
la machine de guerre US mais parce que tout
a été mis en place pour exploiter leurs sentiments,
et a fortiori exacerber leur nationalisme.
La réalité est évidemment plus complexe :
l’armée est perçue par le public comme un
monstre sacré, capable du pire comme du
meilleur, ange-gardien lorsqu’elle défend son
pays, ogre prédateur lorsqu’elle
opprime son peuple et s’enrichit
à ses dépens. Le cas de
l’Algérie est, à ce titre, symptomatique
: entre les scandales de
torture qui refont régulièrement
surface depuis vingt ans,
le massacre d’octobre 88 et les
dossiers de corruption,
l’Algérien lambda a développé
à l’égard de cette institution
une sorte de fascination morbide,
qui allait croissant à
mesure que l’armée disparaissait
des devants de la scène
politique, tout en demeurant
présente dans les discours des
opposants professionnels coincés
dans le jargon protestataire des années
1990. Mais quelquefois, l’ANP redevient
l’ALN aux yeux d’un citoyen en quête désespérée
d’un frisson patriotique. C’est ce qui
semble s’être produit après l’assaut sur
Tiguentourine et notamment les critiques
qu’il a provoquées du côté des chancelleries
et de la presse étrangère.
Une vague d’amour passionnel a déferlé
sur l’armée algérienne, dont l’image varie ici
entre une exaltante masse de testostérones
flinguant les terroristes sans l’ombre d’une
négociation et une vaillante protectrice du
pays se refusant à laisser la moindre chance à
l’ingérence étrangère. Les Algériens ont donc
surgi de l’ombre lorsqu’une occasion inespérée
s’est présentée pour se sentir, plus ou
moins proches, voire amoureux d’une armée
qui les a longtemps snobés. Aujourd’hui, il ne
s’agit donc plus de cette figure ventripotente,
moustachue et dictatoriale qui a tiré sur les
manifestants d’Octobre, qui remplit ses
comptes en banque en Suisse, etc. Non, après
In Amenas, elle est devenue l’icône coiffée
d’une auréole vert-kaki, un groupe de soldats
héroïques qui va sauver 700 otages en 72 heures
et barrer la route aux néocolonialistes
occidentaux. Comment s’est opérée cette
transformation épistémologique ? Comment
l’ancien père-fouettard est-il devenu le nouveau
papounet tout plein d’amour et de bienveillance
? Bien sûr, les opposants attitrés au
régime (postés de l’autre côté de la
Méditerranée de préférence), y voient une
diabolique manœuvre de propagande destinée
à encore endormir le pauvre peuple en
usant de la sempiternelle fibre nationaliste ;
beaucoup considèrent que l’opération de In
Amenas est un échec militaire (37 otages
tués), politique et médiatique. Ils se lamenteront
sur la naïveté des Algériens et iront
même jusqu’à accuser quelques jeunes
romantiques chantant leur fierté de l’ANP
sur les réseaux sociaux, d’être des agents du
«Pouvoir» !
Les éternels ennemis du régime semblent
être pris de court par cet élan populaire en
faveur de l’armée, ils sont en colère et convoquent
immédiatement la sémiotique des
années de plomb avec tout ce qu’elle implique
de manichéisme primaire, pour replacer
cette institution du «Pouvoir » dans son rôle
traditionnel du « Grand méchant ours». Mais
au-delà de ces cris d’indignation assez vains
et presque malsains, il va sans
La réaction est
compréhensible
même si elle dénote
d’une véritable
fragilité
sociologique qui se
nourrit aux sursauts
émotionnels à
défaut d’entretenir
un rapport sain et
équilibré avec les
classes dirigeantes.
dire que les hourras populaires
de joie et de passion, érigeant
l’armée en héroïne nationale,
traduisent un profond malaise
dans la société algérienne.
Difficile, en effet, de ne pas y
voir le besoin cruel d’un peuple
de se raccrocher à n’importe
quel petit signe consolateur
susceptible de raviver un
amour moribond pour les
autorités de son pays, lesquelles
deviennent, par ricochet,
une concrétisation de l’amour
naturel porté à ce même pays.
A croire que l’Algérie est une
entité abstraite pour laquelle
on éprouve un sentiment tout aussi ambigu
et qui, soudain, se mue en une figure palpable,
si chère et indispensable que l’on peut
mourir pour elle, lorsqu’elle fait l’objet de
menaces extérieures. C’est là que l’armée
devient le garant de cet amour, et donc tout
aussi intouchable que lui !
La réaction est compréhensible même si
elle dénote d’une véritable fragilité sociologique
qui se nourrit aux sursauts émotionnels
à défaut d’entretenir un rapport sain et équilibré
avec les classes dirigeantes. Ces
Algériens transis et dopés aux slogans patriotiques
prêts à la consommation, confrontés
d’un côté à la rhétorique éculée des opposants
de façade et de l’autre au populisme
hallucinant des politiciens, ont choisi de frémir
devant des soldats «virils» allant à la
chasse aux terroristes, tout en narguant les
superpuissances étrangères…
Ces hommes et femmes exaltés ont tout
simplement choisi leur propre bonheur
éphémère. Et rien que pour cela, il faudra
cesser de les admonester et les laisser savourer
ce court moment de passion sanguine
avec leur pays.
S. H.
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

12 dclg
é a a e
Décryptage
Analyses &
Décryptages
De ces comportements humiliants
Le baiser de la honte !
L
e conte a de quoi s’inscrire
en porte-à-faux
avec les valeurs humaines,
et dans le sillage de
ce mouvement maladroit
et continu d’un simple «coup
d’éventail» pouvant être pris
comme prétexte pour partir en
guerre contre son auteur.
Que non ! Le peuple algérien
n’est pas nourri des mêmes prétentions
hégémoniques que la France
impériale et coloniale d’antan.
Toutefois, il faut tirer un grand chapeau à
ce spécialiste de la photo, rendant le fait ou
l’effet du baiser immortel et renvoyant vers
le monde, la preuve irréfutable de l’œuvre
mesquine de ce quinquagénaire, en quête de
célébrité délibérée et imméritée.
Même si la question posée a un rapport
direct avec le président en
exercice de ce même pays.
Seulement, c’était méconnaître
l’auteur du show objet du scoop et
sa passion à défier son monde,
piétiner les valeurs nominales
nationales et par-delà détruire le
symbole de toute une glorieuse
révolution.
L’image parle d’elle-même. Elle
nous renvoie à bien avant l’ère du
siècle dernier. Tant dans la totale
soumission de l’acte il y avait cette
grande résignation à bien servir ce
symbole officiel de la France,
dénuée de toute repentance, jugée
vidée de sa grande importance, sans
la moindre condition. En dehors de
toute rébellion !
Ce fut très choquant ! Bien
désolant de contracter un tel acte
sous les caméras de la télévision.
Toutefois, il faut tirer un grand chapeau
à ce spécialiste de la photo,
rendant le fait ou l’effet du baiser
immortel et renvoyant vers le
monde, la preuve irréfutable de
l’œuvre mesquine de ce quinquagénaire,
en quête de célébrité
délibérée et imméritée.
L’œuvre n’a rien d’un chefd’œuvre
! L’action : plus rien à voir
à une chaleureuse réception.
Pourtant le malheureux héros était
bien heureux dans sa peau de malhonnête
star pour les uns… de véritable
traître pour d’autres.
Devant sa besogne honteuse, il
fallait la moindre des choses que
l’homme se casse. A jamais disparaisse,
et débarrasse enfin la
scène en effervescence et totale
ébullition.
Loin s’en faut ! C’est même sur
un plateau de télévision que nous le
reverrons, encore une seconde fois,
accusant le photographe et apostrophant
la journaliste qui l’interviewait
!
Usant de tous les astucieux subterfuges
et abusant de tout son
monde, Sassi Hamza, trouvait du
plaisir à jouer son numéro, pensant
faire tourner son monde en bourrique.
Le hic… !
Il dira, plus tard, tantôt «j’ai
réuni toutes les mains pour les baiser
toutes à la fois» (chose vraiment
impossible !), tantôt «j’ai baisé une
main propre» (comment le savait-il
?), sans jamais tenter d’aller au fond
de cette vérité dont l’image vivante
témoigne de son geste insolite !
Sétif, terre bénie des héros et
nombreux guerriers de la grande
révolution, ne mérite pas un tel
sort.
Cette belle et rebelle ville des
Hauts-Plateaux renie-t-elle à ce
point-là son lourd tribut payé à la
révolution, en enfantant ce rejeton,
né quelques mois seulement de l
fin de ses courageux et orageu
combats, pour tout remettre e
cause dans cette glorieuse histoir
parée de ses valeureux martyrs e
pavoisée du sang de ses fi
généreux, versé pour la cause just
de leur cher pays ?
La raison ne trouvera jamais l
bonne réponse à la question posée
la maison par cet opportuniste d
profession, rentré par effractio
dans le paysage politique et média
tique de la région !
Avant de baiser la main
François Hollande, dont l’hôte off
ciel de l’Algérie apprécier
longtemps ce geste venu à contre
courant du vent de repentanc
soufflant sur tout le pays, lequ
devait faire la «Une» des journaux
l’affiche des plateaux de télé, Sas
n’était pas vraiment un inconnu
Sétif.
Il aura assisté en souteneur
plus de vingt-trois meetings popu
laires de haut rang, connu et intégr
à la foulée pas moins de quatre par
tis politiques parmi les plus impor
tants du pays, porté en vai
plusieurs fois sa candidature sur de
listes électorales parlementaire
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

Décryptage
13
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s,
avec comme résultat final cet échec
patent qui n’améliorera nullement
sa modeste condition.
L’ancien maître d’école (quel
paradoxe !) voulait sans doute faire
vraiment école en politique. Le fait
de n’y être jamais parvenu l’aura
probablement convaincu à pousser
cette fois-ci bien loin le bouchon,
dégénérant au passage toute cette
colère nationale qui réprime son
mauvais geste et désapprouve son
odieux acte.
La bonne morale s’était donc bel
et bien retournée dans sa tombe,
convoquant, à ce propos, illico
presto la toute légendaire histoire
d’une grande nation !
A cause de son comportement,
l’Algérie –autant l’officieuse et officielle
que celle féconde et bien profonde-
s’est donc mise subitement
en colère ! Parce que jamais remise
de son coma politique soudain et
très profond, consécutif à ce geste
mesquin jugé par son auteur
comme tout à fait anodin !
Le baiser de la honte n’était-il
pas également un péché de la honte
? Est-il celui de la vanité personnelle
transformé en celui de l’humiliation
de tout un peuple ?
Quoique dise a posteriori son
misérable auteur, c’est l’histoire de
toute une nation qui lui aura
rétorqué à hauteur de la grande
faute commise. Répliqué à hauteur
et mesure de la gaffe consécutive au
geste du soumis à l’endroit du
roumi ! Sur son propre territoire,
parmi les siens, et de façon très
aléatoire !
Fallait-il après tout cela exiger
quoique ce soit de la France impériale
ou coloniale ? La pousser vers la
repentance, la transparence, ou lui
reprocher sa longue absence des
lieux ? Et tout était remis en cause !
Sous les projecteurs de la caméra
justement !
Le rejeton était-il un quelconque
avorton ? Etait-il un homme de
premières lignes de ce nouveau
peloton d’Algériens d’origine des
années deux mille qui tourne le dos
à l’histoire du pays, ayant
longtemps tourné casaque dans son
comportement et très difficile quotidien
?
Comment donc qualifier ce geste
de changement de veste ? Comment
donc bien le réprimer, à jamais le
condamner dans cette Algérie qui
court encore et toujours derrière
cette hypothétique possibilité de
condamner enfin des crimes de
guerre commis au nom de la civilisation
d’un peuple barbare sur son
propre territoire par cette France
coloniale ?
Hamza Sassi aura cette fois-ci
intégré le concert des gens célèbres
en empruntant le mauvais chemin.
Ce piteux escalier de fortune. Celui
qui le mènera juste après bien plus
bas que l’étage où il y était auparavant.
A ce dernier palier des menues
valeurs de l’humanité !
En insultant la mémoire collective,
il aura provoqué tous les
Algériens et souillé l’histoire d’une
très grande révolution.
Non ! Le baiser n’était pas le fait
du hasard, surtout pour quelqu’un
qui vient de loin. Il était le fruit
d’une implacable stratégie, impeccablement
menée sur le terrain.
Réalisée avec beaucoup d’à propos
et de comédie !
Sassi était un homme rompu à
cette basse besogne qui consiste à
baisser la tête, courber l’échine,
faire bon dos au chef, tendre la
main en quête de prébende, de
strapontin ou d’un secours obscur à
obtenir d’une autre main enveloppée
dans du velours.
Celle du Seigneur, bien évidemment
! Il ne lui restait donc plus
qu’à la baiser en public. C’est désormais
chose faite ! Photo à l’appui !
L’homme connaissait bien la
foule, ses flux et ses reflux, ne se
doutant jamais de la grande houle
de ce monde qui gronde à la ronde
et qui s’est mis aussitôt en boule.
Parce que l’auteur de la gaffe avait
franchi un nouveau palier. Le
Rubicon !
Il ne lui restait plus qu’à se mettre
à genoux. A plat ventre, en fin de
compte ! Quel malheur pour tout le
peuple algérien ! Quel déshonneur
pour une si grande nation !
S. B.
Après l’investiture
Le retour
des vampires
Par Abdelkader Chera
En fait, ils ne sont jamais partis,
ils étaient toujours là, tapis au
sein de la population, soupesant
la santé financière de leurs
concitoyens et préparant les
voies et moyens de ponction.
Par le passé, ils agissaient avec discrétion
aspirant au moyen d’une pompe ou si
vous préférez une paille, mais maintenant
ils opèrent, sans vergogne,
utilisant des moyens plus forts et multiformes
et ouvertement au vu et au su de tous. En
général, ils se manifestent à l’occasion des augmentations
de salaires, cette spirale infernale, qui est
rapidement absorbée par une flambée soudaine et
injustifiée des prix à la consommation, bénéficiant
en cela d’une impunité totale, sans aucun contrôle,
et surtout de l’absence d’une administration peu
soucieuse d’intervenir, laissant les citoyens à la
merci de pratiques immorales engagées par des
commerçants guidés par l’avidité du gain rapide et
se désintéressant de l’impact négatif sur le pouvoir
d’achat et sur l’inflation en imprimant à cette
dernière un rythme affolant et alarmant. Certes, il
est des commerçants honnêtes, de bonne moralité,
respectueux des lois et craignant Dieu. Mais, ils
sont si peu et noyés dans la masse et falatement, ils
doivent s’aligner ou sinon c’est l’intimidation, le
boycott et la fermeture ou en général, c’est la vente
au profit de quelque rapace charognard qui la
lorgnait depuis belle lurette.
Ainsi donc, la République des commerçants et
des boulangers a fini par prendre corps et à s’installer
solidement, rackettant à tour de bras les
citoyens. Et le plus outrageant, c’est l’attitude
goguenarde, à la limite de la provocation, des
vendeurs en face de la réaction offusquée de la
clientèle à l’annonce des prix qui en plus d’être
exorbitants, ils sont honteux et vulgaires. Mais que
peut-on y faire en l’absence de l’autorité cœrcitive?
c’est la résignation et une prière ou une imprécation
silencieuse adressée à qui de droit, invoquant
sa justice immanente. Devant pareille situation, on
est en droit de s’interroger sur le rôle du ministère
du Commerce. Celui-ci ne semble pas être doté
d’attributions en mesure de lui permettre d’intervenir
efficacement afin d’asseoir la rigueur et la dissuasion.
Sinon, qui doit protéger le pouvoir d’achat
? Qui doit surveiller et juguler l’inflation ? Sans
compter la nécessaire surveillance des fluctuations
des marchés extérieurs afin de faciliter une intervention
efficiente de nos opérateurs.
La flambée des prix n’a jamais été accompagnée
d’une amélioration de la qualité des produits qui
doit être un souci majeur permanent des autorités
concernées. Ce souci ne semble pas susciter un
intérêt quelconque auprès des producteurs et
autres agriculteurs et éleveurs. Il est temps d’y
remédier. L’Union nationale des commerçants
algériens et au même titre le ministère du
Commerce ne sont pas arrivés à moraliser l’activité
commerciale ni à tempérer l’ardeur gloutonne de
ces grands soldats de l’activité tertiaire. Comme
nous sommes dans le domaine commercial, c’est
l’occasion de dire un mot sur la Foire internationale
d’Alger ou si vous préférez la Foire furtive
d’Alger car elle ouvre ses portes pour aussitôt les
refermer. La dernière fois, elle a duré six jours.
auparavant elle se tenait pendant quinze jours et
parfois des demandes et des souhaits de prorogation
étaient exprimés. Quelle est la motivation qui
a conduit à la réduction de la durée ? Seuls les
responsables ont la réponse et sans la connaître, elle
serait, à mon humble avis, peu convaincante. Il
serait juste de dire que durant cette période unique,
qui intervient une fois l’an, l’activité commerciale
atteint son apogée et c’est aussi une occasion
privilégiée durant laquelle tous les visiteurs,
proches et lointains, s’informent et prennent connaissance
des nouveautés dans de nombreux
domaines et c’est également un moment de détente
et de distraction grâce aux manifestations culturelles
multiformes qui se tiennent au sein de la
foire qui avant tout, est un facteur convivial d’importance.
Tout ceci ne doit pas nous écarter de
notre propos et revenons donc à nos moutons, pardon
: à nos vampires. Devant la situation décrite,
on est en droit de s'interroger, qui a pour mission et
le devoir de normaliser et d’assainir tout en la
moralisant l’activité commerciale de détail, qui
jusqu’à maintenant a été un facteur perturbant de
l’activité économique générale et a porté un coup
fatal à l’épargne des ménage. Il est vrai qu’une
action de police a été engagée récemment et qui
n’est pas près d’être achevée. Elle a besoin d’être
accompagnée d’un renforcement d’une présence
qualitativement meilleure et plus autoritaire de
l’administration et de ses services compétents.
A. C.
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

14 dclg
é a a e
Kiosque international
Analyses &
Décryptages
Le gangster djihadiste
Agnès Gruda, La Presse /
Canada
On l'appelle monsieur
Marlboro, pour le rôle
qu'il joue dans le commerce
illégal de cigarettes,
l'un des nombreux trafics
qu'il mène dans le Sahel. Ou
encore Le Borgne, en référence à
l'oeil qu'il a perdu lors d'un
séjour en Afghanistan. Pour les
services de renseignement français,
il est L'Insaisissable, un
sobriquet qui n'a pas besoin d'explication.
L'homme qui a orchestré la
prise d'otages au complexe gazier
In Amenas, dans l'est de l'Algérie,
ne manque ni de panache ni de
surnoms. Avec ce dernier fait
d'armes, l'Algérien de 40 ans est
devenu une figure incontournable
de la crise malienne. Son vrai
nom: Mokhtar Belmokhtar. Ce
grand seigneur du désert a commencé
sa carrière de djihadiste en
se joignant aux moudjahidin
afghans, à l'âge de 19 ans. Rentré
en Algérie en 1993, après deux ans
de formation militaire, il retrouve
un pays en proie à la guerre civile.
Le jeune homme y participe activement,
d'abord au sein du
Groupe islamique armé, puis au
sein du Groupe salafiste pour la
prédication et le combat (GSPC).
Cette organisation finira par s'associer
à Al-Qaïda et donner naissance
à l'un des groupes qui
contrôlent aujourd'hui le nord du
Mali: Al-Qaïda au Maghreb islamique
(AQMI).À la fois gangster
et djihadiste, Mokhtar
Belmokhtar tire sa force de sa
connaissance intime des communautés
touarègues, où il aurait
rencontré ses quatre femmes.
Dans son livre Une saison en
enfer, où il raconte ses 130 jours
de séquestration, Robert Fowler
raconte sa première rencontre
avec son ravisseur, quatre jours
après avoir été pris en otage par le
groupe de Belmokhtar, en décembre
2008.
Ce qui le frappe d'abord, c'est
la cicatrice qui traverse le visage
de l'homme, du sourcil droit
jusqu'à la moustache. Sa bouche
fine se «tord parfois dans un sourire
froid, presque narquois».
L'autorité naturelle qui émane de
Mokhtar Belmokhtar ne laisse pas
de doute sur son rôle de leader.
Ses nombreuses conversations
avec ses geôliers ont convaincu
l'ex-diplomate canadien que
ceux-ci sont animés par une foi
fanatique. «Ce qu'ils veulent, c'est
établir le domaine de Dieu dans le
monde entier.» Mais plusieurs
chemins peuvent mener au
royaume divin... Au cours des
dernières années, Mokhtar
Belmokhtar s'entendait de moins
en moins avec le grand patron
d'AQMI, l'émir Abdelmalek
Droukdel. Des analystes croient
que celui-ci lui reprochait de s'occuper
trop de ses activités criminelles,
et pas assez du djihad.
Monsieur Marlboro aurait même
perdu la direction de la 9e brigade
d'AQMI, celle qui règne sur le
Sahel.
Ce qui est sûr, c'est qu'en
décembre, Mokhtar Belmokhtar
claque la porte d'AQMI, pour
fonder un nouveau groupe, coiffé
d'un nom qui n'annonce rien de
bon: Les signataires du sang. C'est
ce groupe qui a réagi à l'opération
militaire française au Mali avec la
terrible prise d'otages de mercredi.
Traité de l'Elysée : Hégémonisme allemand
Arnaud Leparmentier pour
la Süddeutsche Zeitung,
Le Monde / Allemagne
Il flotte en France un air d'antigermanisme.
Une sourde
critique monte contre le supposé
impérialisme économique
allemand. Il est tenant de balayer
le reproche d'un revers de main. A
la différence de leurs voisins, les
Français n'ont pas accompli les
réformes de compétitivité qui
s'imposent ; sans cesse, ils invoquent
la croissance pour mieux
reporter l'assainissement des
finances publiques. Et pour
cacher l'extraordinaire succès de
l'Allemagne sur le front de l'emploi
depuis l'adoption des lois
Hartz, ils insistent sur les jobs mal
payés outre-Rhin et l'accroissement
des inégalités. " Nous ne
mangeons pas de ce pain là ", serinent
les Français, qui, à force de
confondre l'essentiel et l'accessoire,
finiraient par nier l'extraordinaire
succès de leurs voisins.
Toutefois, la faiblesse française ne
saurait masquer le retour d'une
question allemande. Berlin prône
l'instauration
de
l'Ordnungspolitik [politique économique
générale] sur l'ensemble
du territoire européen, gage de
compétitivité et de prospérité.
Toutefois, ses modalités d'application
ne sauraient se faire aux
conditions allemandes.
Premier reproche, les
Allemands veulent imposer les
règles européennes à condition de
ne pas y être complètement assujettis.
C'est le cas de l'Union bancaire
dont les caisses d'épargnes et
banques régionales devaient être
exemptées. Pourtant, le passé ne
plaide pas pour le système bancaire
allemand, qui a connu des
défaillances majeures depuis
2007, à commencer par celle
d'Hypo Real Estate. C'est aussi le
cas des contrats de compétitivité,
qu'Angela Merkel voulait que la
Commission scelle avec les pays
européens pour accompagner
leurs réformes. La chancelière est
moins allante depuis que
François Hollande lui a expliqué
que l'Allemagne et le Bundestag
devraient aussi s'y plier. Second
reproche, l'Allemagne interromprait
brutalement les règles de
l'Ordnungspolitik lorsque le jeu
lui est défavorable. Ainsi en est-il
de l'aéronautique et du spatial, où
les compétences sont plus françaises
et britanniques. La loi du
marché aurait dû conduire à la
concentration d'EADS dans ces
deux pays, mais Angela Merkel,
comme Gerhard Schröder, a
voulu protéger les usines bavaroises
et hambourgeoises. La chancelière
a ainsi mis son veto au
projet de fusion avec British
Aerospace notamment par –
osons le mot – protectionnisme
allemand. Les Allemands sont
moins performants en aéronautique,
mais exigent, du fait de leur
taille, la moitié du gâteau. Ce discours
serait tenable s'il valait pour
tous les secteurs. Ce n'est pas le
cas, selon les Français, qui accusent
les groups automobiles allemands,
à commencer par
Volkswagen, de vouloir " sortir du
marché " le groupe Peugeot effectivement
moribond.
L'Europe ne peut pas se
construire sur le principe que les
usines allemandes sont protégées,
celles des autres soumises à la
destruction créatrice du capitalisme.
Faute de quoi, le principe
même de l'union douanière sera
remis en cause. Les Allemands
considèrent que le libre-échange
est une règle immuable. Comme
l'euro, il s'agit d'un acquis qui ne
va pas de soi.
Jacques Delors le savait
puisqu'il avait imposé, lors de la
création du marché unique puis
de l'euro, la création d'aides
régionales pour aider les pays de
la périphérie européenne. Les
Allemands doivent réinvestir
dans une Europe latine, qui est en
train de se réformer. Faute de
quoi, l'Allemagne affrontera la
révolte de ses voisins et le marché
européen n'y survivra pas.
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

Kiosque international dclg
é
a a
Analyses &
Décryptages
e
15
«Le football va mourir
de la politisation excessive»
Propos recueillis par
Pierre Cherruau, Slate
Afrique
Avant de devenir un
écrivain reconnu, le
Camerounais Eugène
Ebodé a été
international de
football avec les Lions
indomptables. Ce
passionné de football
jette un regard sans
complaisance sur le
monde du ballon rond,
notamment sur la
CAN.
SlateAfrique - De grandes équipes
seront absentes de la CAN
organisée en Afrique du Sud.
Comment expliquer que ces
grandes nations du foot ne
soient pas de la fête?
Eugène Ebodé - Elles ne peuvent
que s'en prendre à ellesmêmes.
Une maxime nous enseigne
que «les absents ont toujours
tort».
SlateAfrique - Comment expliquer
que le Cameroun ou le
Sénégal n’aient pas pu se qualifier
pour cette compétition?
E.E. - Plusieurs raisons à cela:
le nivellement des valeurs, la surcharge
de travail de nombre d'internationaux
qui évoluent à
l'étranger et qui sont soumis à des
fractures de fatigue ou des lassitudes
physiologiques, la pression
des résultats. Voila pour les éléments
contextuels.
Il y a aussi des raisons structurelles
qui handicapent le rayonnement
de certaines équipes comme
celle du Cameroun, depuis plusieurs
années. L'incapacité à surmonter
ces difficultés est sidérante.
On ne s'est toujours pas
doté de mécanismes de gestion
des conflits à la hauteur des
enjeux. Une Haute autorité du
sport serait un outil intéressant,
réunissant des personnalités qualifiées,
praticiens, universitaires et
personnalités pourraient être réunies
et rendre un rapport pour
pacifier et dépassionner l'environnement
des compétiteurs.
On ne peut pas être joueur et
dirigeant, athlète et démiurge,
gestionnaire et pluridisciplinaire.
Néanmoins, les joueurs sont toujours
les mieux placés pour exprimer
l'ambiance du vestiaire et la
manière dont les consignes techniques
peuvent évoluer.
Enfin, il y a partout, et pas seulement
en Afrique, des problèmes
d'ego. Les ego ne sont supportables
par le public que lorsqu'on
les met au service des résultats.
Sans résultats, ils sont perçus
comme des excès. Pour le cas du
Sénégal, il me semble aussi que
cette équipe vit une transition
générationnelle. Regardez
Mamadou Niang! Il est normal
que cette belle équipe ait à régénérer
son personnel actif. Tous les
Lions de la Teranga ou réputés
indomptables sont alités et ne
font plus peur à personne.
SlateAfrique - Un joueur comme
Samuel Eto’o est –il un atout
majeur pour le Cameroun?
N’exerce-t-il pas trop d’influence,
ne finit-il pas par pénaliser
son équipe?
E.E. - Un point liminaire ne
doit pas être perdu de vue:
Samuel Eto'o est un immense
joueur. Il a beaucoup donné partout
où il est passé. L'une de ses
qualités a aussi été souvent négligée:
la générosité sur le terrain.
On l'a bien vu lors de la demifinale
Barcelone-Inter de Milan,
lorsqu'il a accepté de jouer quasiment
latéral. En équipe nationale,
ses coéquipiers se sont souvent
transformés davantage en spectateurs
qu'en partenaires. C'est
donc le côté parteneurial qui a
fait défaut dans sa relation avec
les autres joueurs.
Il est donc un atout, mais
empêtré, empêché par les incompréhensions
et les défaillances
structurelles du management
camerounais. En fait-il trop? Oui.
C'est sa générosité, son énergie
qui le poussent dans cette voie.
Ajoutez à cela que c'est un compétiteur
qui a horreur de perdre.
Or, le Cameroun semble ne plus
vouloir gagner, depuis longtemps.
Il y a une curieuse complaisance
ou fatigue mentale et morale
autour de l'équipe. Il y a un
besoin d'une armée de psychologues
autour de cette équipe nationale.
SlateAfrique - Comment expliquer
qu’une équipe qui comporte
autant d’individualités
talentueuses ne parvienne pas à
réaliser de meilleurs résultats?
E.E. - Déficit de management
et choc des ego sont les deux
plaies de cette équipe. Mais il y en
a cinq autres...
SlateAfrique - Les interventions
des hommes politiques dans
les choix des entraîneurs ne sont
ils pas de nature à perturber les
résultats de l’équipe camerounaise?
La haute autorité du sport que
je viens d'évoquer pourrait
redonner de la souplesse, de l'autorité
et désengager les politiques
d'un dossier dans lequel leurs
compétences sont souvent
moquées, folklorisées ou paraissent
inappropriées. Quand ils en
disposent!
Le football va mourir de la
politisation excessive. Le rôle du
ministre est mieux compris
lorsqu'il se mobilise dans la
conduite des politiques publiques
et dans la définition des objectifs
à moyen et long termes.
En s'occupant de nommer les
entraîneurs, il n'agit que pour le
court terme et le médiatisable. Le
sport est un facteur important
d'émancipation et d'approfondissement
des règles sociales et éthiques.
C'est quand même plus
enthousiasmant pour la santé
d'une nation et le rayonnement
de sa population que les seuls
matches de l'équipe nationale et
la durée de vie d'un entraîneur.
Ce qui compte, c'est l'action
publique dynamique en faveur
des amateurs, de la socialisation
des jeunes, en faveur de l'égalité
hommes-femmes dans la pratique
sportive.
SlateAfrique - Ces interventions
sont-elles plus importantes que
dans d'autres pays du continent?
E.E. - Dans le continent, l'interventionnisme
est la règle et
l'imagination réprimée. On voit
les résultats! Le plus effarant est
qu'après une décevante Coupe du
monde, la première organisée il y
a deux ans en Afrique du Sud, les
pouvoirs nationaux n'aient pas
pris le temps de réfléchir sur la
pauvreté tactique et technique
des équipes africaines, en dehors
de celle du Ghana (qui a atteint le
stade des quarts de finale lors du
mondial de 2010).
Sur le plan national comme
international, aucune volonté ne
s'est manifestée pour tirer les
enseignements afin de partir sur
des bases plus conformes au génie
des jeunes africains et à leur
potentialité physiques et techniques.
On se contente trop de
l'événementiel et on anticipe peu.
C'est dommage!
SlateAfrique - Comment expliquer
qu’une équipe comme la
Zambie soit parvenue à l’emporter
sur la Côte d’Ivoire de
Didier Drogba en 2012 lors de
la dernière édition de la CAN?
E.E. - Elle voulait le plus la victoire
et ne s'est pas reposée sur les
prières à un Dieu (supposé aimer
d'un égal sentiment tous ses
enfants!).
Les Zambiens ont eu de la
réussite et ont été les plus disciplinés
et les plus solidaires, tant dans
le replacement que l'apport des
arrières aux phases offensives. Il
n'avait pas un Messie dans leur
rang. Oui, un Messie (avec e)!
SlateAfrique - Drogba a-t-il une
véritable influence sur le jeu de
la Côte d’Ivoire? Peut-il faire la
différence? Pour sa dernière
CAN peut il amener les éléphants
à la victoire?
E.E. - Drogba est un compétiteur.
Ce n'est pas pour rien que
Mourhino a déclaré que s'il devait
partir à la guerre, il n'emmènerai
qu'un homme dont le courage et
l'envie de se battre ne failliraient
jamais: Drogba!
Il peut ajouter Eto'o et André
Ayew (buteur ghanéen qui joue à
l’Olympique de Marseille). Hélas,
ces deux derniers sont absents du
combat... sportif!
SlateAfrique - Quels sont vos
favoris pour la compétition? Le
pays hôte a-t-il une chance?
E.E. - Les Bafana-Bafana vont
essayer, avec ou sans vuvuzelas, de
se hisser sur le trône. Oui, je souhaite
qu'ils offrent au dernier des
géants du XXe siècle, Nelson
Mandela, une couronne ultime.
C'est le vrai pharaon du continent
et il faut soutenir les Bafana-
Bafana pour l'œuvre du géant
qu'est Madiba. Pour la bataille du
trône, je crains que les Ivoiriens
ne jouent en effet les trouble-fête.
Le meilleur gagnera!
SlateAfrique - La passion pour
la CAN est elle aussi grande que
par le passé? Les Africains ne
préfèrent-ils par regarder les
matchs du Barça ou de Chelsea
plutôt que ceux des sélections
nationales?
E.E. - Effectivement. Il faut
dire que le récital de la bande à
Léo (Messi, le meneur de jeu de
Barcelone) est... bandant!
SlateAfrique - Vous avez écrit
des romans où le ballon rond
jouait un rôle majeur. Le sujet
vous inspire-t-il toujours?
E.E. - Sur le plan littéraire,
non. Mais je regarde toujours les
matches de foot, même si les sommes
faramineuses que l'on propose
aux joueurs sont sidérantes.
A une époque où les gens tirent le
diable par la queue, que les travailleurs
sont pauvres et les chômeurs
si nombreux, l'inflation
financière dans le foot est un
scandale. Il faudrait limiter cette
folie et prélever un pourcentage
des transferts pour l'éducation
dans les pays du sud.
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E
Israël - Elections législatives
Les Israéliens
confortent leur
logique de guerre
Les gens
Elias Jaura
La liste emmenée par le Premier ministre sortant, ennemi des Palestiniens, est
largement en tête dans les sondages.
Les bureaux de vote ont ouvert hier
matin en Israël pour les élections
législatives à la 19 e Knesset, pour
lesquelles le Premier ministre de
droite Benyamin Netanyahou est favori. Les
bureaux de vote ont fermés à 22 heures,
avec un dispositif de sécurité renforcé. Les
chaînes de télévision doivent publier leurs
estimations dès la clôture. Quelque 5,6 millions
d'Israéliens votent pour renouveler
leurs 120 députés et, selon toute vraisemblance,
reconduire Benyamin Netanyahou.
D'après les derniers sondages publiés vendredi,
la liste très droitière rassemblant le
Likoud de Benyamin Netanyahou et le parti
Israel Beiteinou de l'ultranationaliste
Avigdor Lieberman est créditée de 32 à 35
sièges sur 120 à la Knesset. Cette liste a vu
émerger sur sa droite les nationalistes religieux
du Foyer juif de Naftali Bennett, proche
des colons, star de cette campagne plutôt
terne à laquelle les sondages promettent
jusqu'à 15 sièges. Au centre, le Parti travailliste
(16 ou 17 sièges), Yesh Atid (10 à 13) et
HaTnouha, le mouvement lancé par l'exministre
des Affaires étrangères Tzipi Livni
(7 ou 8), ne sont pas parvenus à s'unir. En
tant que leader de la liste la plus forte,
«Bibi» Netanyahou est quasi assuré d'obtenir
un troisième mandat, le second consécutif.
Benyamin Netanyahou a voté tôt
mardi matin en compagnie de son épouse,
Sara, et de leurs deux fils dans un bureau de
vote de Rehavia, le quartier chic du centre
de Jérusalem-Ouest où se trouve sa résidence
officielle.
«Je n'attends pas beaucoup de changement,
mais j'espère toujours une alternative»,
a expliqué un électeur, Joe Djemal, 55
ans, dans un bureau de vote du centre de
Jérusalem.
Ce médecin, qui précise qu'il va voter
«au centre», estime que le principal problème
ici est «l'apathie». A son actif, le
nationaliste libéral Netanyahou peut se targuer
d'une économie comparativement en
bonne santé, mais des nuages s'accumulent,
avec un déficit budgétaire deux fois plus
élevé que prévu pour 2012. Sur le terrain
international aussi, Bibi Netanyahou pourrait
éprouver rapidement des difficultés.
Promoteur actif de la colonisation, il
devrait se retrouver sous pression de la
communauté internationale, en particulier
des Européens, pour renouer le dialogue,
suspendu depuis septembre 2010, avec le
président palestinien Mahmoud Abbas.
Obsédé par l'Iran, il n'a pas réussi jusqu'à
présent à convaincre ses alliés, avant tout
les Etats-Unis, de la nécessité d'une opération
militaire contre les sites nucléaires de
l'Iran. Pire encore, ses relations notoirement
tendues avec le président américain
réélu Barack Obama font courir à Israël un
risque d'isolement diplomatique croissant.
R.I
Hugo Chavez, hospitalisé depuis six
semaines à Cuba, a plaisanté et donné
des consignes en prévision du Sommet
latino-américain qui se tiendra à la fin
du mois au Chili, a raconté lundi soir le
ministre vénézuélien des Affaires
étrangères Elias Jaua après une
entrevue avec le président du
Venezuela. «Compatriotes, je sors à
l'instant d'une réunion avec le
commandant et président Hugo
Chavez. Nous avons échangé quelques
plaisanteries et ri», écrit le ministre
dans un message sur twitter. «Il a pris
des décisions sur notre participation au
sommet de la Celac" (Communauté des
Etats latino-américains et des Caraïbes)
des 26 et 27 janvier à Santiago. «Je lui
ai transmis vos voeux et tout votre
amour», poursuit M. Jaua, qui effectuait
son premier déplacement à l'étranger
depuis sa nomination mercredi dernier
à la tête de la diplomatie du Venezuela
sur décision de M. Chavez. Le principal
opposant vénézuélien, Henrique
Capriles, avait appelé le président
Chavez, invisible et muet depuis le
début de son hospitalisation à Cuba le
10 décembre, à «apparaître et parler
aux Vénézuéliens».
Sur le fil
Erythrée
Les militaires érythréens mutinés qui occupaient depuis
lundi le ministère de l'Information à Asmara ont mis fin à
leur mouvement et libéré les employés qu'ils retenaient, a
rapporté hier le site d'opposition en exil Awate.com. «Tout
est calme, comme cela l'était en fait hier», lundi, a affirmé
pour sa part dans un tweet Yemane Gebremeskel, le
directeur de cabinet du président érythréen Issaias
Afeworki, dans ce qui constitue une première réaction
officielle depuis le début des évènements. Aucune
information indépendante n'était néanmoins disponible
hier depuis Asmara sur la situation dans la capitale d'un
des Etats les plus fermés du monde. «Tous les employés du
ministère de l'Information ont été relâchés», a assuré
Awate. «La confrontation a été résolue quand le
gouvernement a accepté les demandes» du chef des
mutins», selon le site. Awate identifie le meneur des mutins
comme étant le colonel Saleh Osman, l'un des chefs des
forces érythréennes stationnées dans la région d'Assab,
port de la Mer Rouge situé à la pointe sud-est du pays.
Aucun détail n'était disponible dans l'immédiat sur la
localisation actuelle des soldats mutins.
Ukraine
La justice ukrainienne soupçonne l'ancienne égérie de la
Révolution orange d'avoir commandité l'assassinat d'un
député de Donetsk en 1996. Timochenko dénonce une
vengeance politique. Ioulia Timochenko, 52 ans, passera-telle
le reste de son existence en prison? L'ancienne
premier ministre et figure de proue de la Révolution
orange, qui purge actuellement une peine de sept ans de
détention à Kharkiv, va devoir affronter un nouveau chef
d'inculpation, beaucoup plus grave cette fois, puisqu'il
pourrait lui coûter la prison à perpétuité. A en croire le
procureur Viktor Pchonka, Timochenko aurait commandité
un meurtre. Ce polar politique plonge dans le linge sale
des années 1990. À l'époque, l'Ukraine ressemble au Far
West. Le gouvernement privatise à tout-va et pour
s'approprier les fleurons économiques du pays, les clans
industriels, ceux notamment de Donetsk et de
Dniepropetrovsk, dans l'est du pays, ne reculent devant
rien. Politique, business et mafias entretiennent des
liaisons dangereuses et les tontons flingueurs, devenus
les séides d'un capitalisme sauvage, ne savent plus du
même coup où donner de la gâchette.
Portugal
Deux trains de passagers sont entrés en collision hier soir
près de Coimbra, dans le centre du Portugal, faisant
quinze blessés, selon le dernier bilan des services de la
Protection civile. La collision entre un train régional et un
train «intercidades» (intercités), qui dessert les principales
villes du pays, s'est produite près de la gare d'Alfarelos
vers 21H30 GMT et locale, selon les services de secours.
Le train qui reliait Lisbonne à Porto, la principale ville du
nord du pays, a percuté l'autre train par l'arrière
provoquant un accident spectaculaire avec des wagons
déraillais et complètements détruits. Sur place, 142
pompiers ont été mobilisés, tandis que les blessés ont été
transportés vers l'hôpital de Coimbra, selon les
informations publiées par les services de la Protection
civile sur leur site internet. D'autres personnes ont dû être
assistées par une équipe de psychologues. Le trafic
ferroviaire entre Lisbonne et Porto a été interrompu à la
suite de cet accident, dont les causes ne sont pas encore
connues. Les médias évoquent l'hypothèse de présence
d'huile sur les rails qui aurait compliqué le freinage de
l'un des trains.
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

Transport aérien
Tunis-Sebha
dés le 1 er février
Une nouvelle ligne entre Tunis et
la ville libyenne de Sebha sera
inaugurée le 1 er février, a annoncé
Jallel Ourari, président de tunisair
en Libye. La compagnie assurera
trois vols par semaine dans un
premier temps. Le lundi, mercredi
et vendredi avant d’ajouter de
nouvelles destinations en
partance de Mesrata pour
atteindre, par conséquence , cinq
vols par semaine, a précisé Jallel
Ourari.
Front social
Les enseignents
tunisiens
en grève
Les enseignants du secondaire du
Grand Tunis ont entamé hier une
grève de deux jours. Deux
marches protestataires auront
lieu aujourd’hui,
concomitamment, devant les
ministères de l’éducation et celui
de la jeunesse et des Sports.
Cette grève intervient en guise de
protestation contre le refus du
ministère de tutelle de mettre en
application les accords conclus
avec le syndicat des enseignants.
Dans deux communiqués parus
dimanche et lundi, les deux
parties se sont renvoyées dos à
dos. Le syndicat des enseignants
dénonçant une» supercherie» et
le ministère de l’éducation
regrettant le non aboutissement
du dialogue.
Autoroute
transmaghrébine
Démarrage des
travaux Gabes-
Ras Jedir en
2013
«Les travaux de construction du
tronçon Gabès-Médenine-Ras
Jedir de l'autoroute
transmaghrébine, devraient
démarrer au cours du premier
semestre 2013, a indiqué avanthier,
à Tunis, Mohamed Salmane,
ministre de l'Equipement. Il a
ajouté à l'ouverture de la
conférence internationale
«Infrastructure en Afrique du
Nord»(INA), que les travaux de ce
tronçon, qui s'étend sur 180 km et
relie les frontières tunisolibyennes
à celles tunisoalgériennes,
devraient être
achevés en 2018. S'agissant de
l'ensemble de projets
d'infrastructure prévus en 2013, le
ministre a cité notamment la
poursuite des travaux des
autoroutes Sfax-Gabès et Oued
Zarga- Bousalem, la réalisation
des études relatives à l'autoroute
reliant la région de Bou Salem
aux frontières algériennes, ainsi
que l'autoroute Tunis-Zaghouan-
Kairouan-Kasserine vers les
frontières ouest du pays. Il s'agit
également, du bitumage de 2000
km de pistes rurales et
l'aménagement de 37 zones
industrielles d'une superficie
d'environ 890 hectares. Klaus
Ritter, président de l'Institut
européen pour le transfert de
l'information et de la technologie
(EITEP), organisateur de la
conférence, a noté que la qualité
et la quantité des services
d'infrastructure d'Afrique du Nord
sont inférieures à ceux offerts par
les autres pays de la région.
> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B
Maroc
La loi « tolérante»
sur le viol pourrait
être abrogée
Selon l'article 475 du code
pénal, le viol est puni de
plusieurs années de prison,
à moins que la victime
et son agresseur se marient.
Le suicide, en mars 2012,
d'Amina Filali, contrainte
d'épouser l'homme qui l'avait
violée, avait toutefois fait l'effet
d'un électrochoc et les appels à
l'abrogation de cet article
s'étaient multipliés. Lundi, le
ministère de la Justice a annoncé
dans un communiqué qu'il soutenait
une proposition de loi de
membres de la chambre des
conseillers (Chambre haute) prévoyant
la suppression de l'alinéa
qui accorde au violeur la possibilité
d'épouser sa victime en vue
d'éviter sa condamnation.
A ce stade, il faut encore que la
proposition soit notamment
adoptée par les deux chambres,
des conseillers et des représentants.
Dans son texte, le ministère de
la Justice se dit également prêt à
aller plus loin que la seule suppression
de l'alinéa décrié, en
durcissant notamment les peines
encourues (jusqu'à 30 ans de prison,
contre cinq ans actuellement).
A l'époque du suicide
d'Amina Filali, adolescente âgée
de 16 ans, la ministre de la
Solidarité, de la Femme et de la
Famille, Bassima Hakkaoui, unique
femme membre du gouvernement
de l'islamiste Abdelilah
Benkirane, avait reconnu un "vrai
problème» et préconisé un «débat
pour réformer cette loi». «Nous
ne pouvons ignorer ce drame. Il
faut étudier la situation de
17
Le gouvernement islamiste du Maroc a apporté avant-hier son soutien à une proposition de
loi visant à abroger un article du code pénal permettant à un homme coupable de viol sur
mineure d'échapper à la prison s'il épouse sa victime, une mesure très attendue au sein de
la société civile.
Mauritanie
Trois partis soutiennent
l’intervention au Mali
Trois partis politiques mauritaniens
appartenant à la
majorité présidentielle ont
annoncé avant-hier soir leur soutien
à l’intervention internationale
et africaine au Mali «pour
chasser les terroristes». Ces partis,
«Adel» de l’ancien Premier ministre
Yahya Ould Ahmed El-waghef,
le Mouvement pour le renouveau
et le Renouveau démocratique,
sont regroupés en une coalition
au sein de la majorité présidentielle,
sous le nom de «Partis de la
convergence nationale». Cette
coalition salue dans un communiqué
«l’intervention courageuse
des pays de la région et de la communauté
internationale pour le
recouvrement par le Mali de son
intégrité territoriale et pour chasser
les terroristes et les narco-trafiquants
de la région du Sahel ».
Les trois partis, qui rappellent «les
tueries» commises par «les terroristes
en Mauritanie», dont ont
été victimes des soldats mauritaniens
et des ressortissants étrangers,
estiment que Nouakchott
doit remplir son devoir vis-à-vis
du «Mali frère voisin et des autres
pays de la région». La coalition a
appelé le gouvernement mauritanien
à «une participation entière»
dans «tous les efforts entrepris
pour l’éradication du terrorisme
manière approfondie avec la possibilité
d'aggraver les peines dans
le cadre d'une réforme de l'article»
475 du code pénal, avait de
son côté déclaré le porte-parole
du gouvernement, Mustapha El-
Khalfi.
Cette affaire avait été révélatrice
des contradictions de la
société marocaine, alors que la
Constitution adoptée en juillet
2011 dans le contexte du
Printemps arabe prévoit l'égalité
des sexes et bannit «toute discrimination».
dans la région sahélo-saharienne»,
pour permettre à leurs
peuples de «vivre en paix et de se
consacrer au développement de
leurs pays». Ancien général putschiste
élu en 2009, le président
mauritanien Mohamed Ould
Abdelaziz, a exclu de participer à
la force africaine devant intervenir
au Mali, mais a indiqué que
son armée riposterait à toute attaque
en Mauritanie.
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

18
> S P O R T S
Liga
Le Betis Séville
concède le nul
face à Bilbao
Le Betis Séville a laissé passer
l'occasion de se rapprocher
nettement avant-hier soir du
podium de la Liga en concédant
à domicile un match nul (1-1)
face à l'Athletic Bilbao. Les
Sévillans avaient pourtant
ouvert le score dès la deuxième
minute sur un penalty de Ruben
Castro, mais les Basques ont
égalisé quatre minutes avant la
pause sur une frappe d'Aduriz.
Le Betis compte désormais 35
points, vingt de moins que
Barcelone, leader du
championnat espagnol.
L'Atletico Madrid est deuxième
avec 47 points et le Real Madrid
troisième, avec 40 unités, cinq
de plus que le Betis, qui reste en
course pour le tour préliminaire
de la Ligue des champions.
Premier League
Bon début de
Pochettino avec
Southampton
Le manager de Southampton
Mauricio Pochettino a signé un
bon début avec sa nouvelle
équipe de Southampton en
obtenant avant-hier soir un
solide match nul 0-0 contre
Everton, cinquième de la Premier
League. L'ancien international
argentin a pris la direction de
l'équipe anglaise il y a trois
jours, après le limogeage de
Nigel Adkins. Dominatrice tout
au long de la première mitemps,
l'équipe de Southampton
n'est cependant pas parvenue à
marquer malgré les efforts de
son attaquant Rickie Lambert.
Everton a redressé la tête en
deuxième période mais n'a pas
su saisir les opportunités qui se
sont présentées. L'équipe peut
cependant se targuer d'avoir
décroché le point du match nul.
Everton compte désormais 38
points, trois de moins que
Tottenham, quatrième, et quatre
de plus qu'Arsenal et Liverpool
alors que Southampton
s'éloigne de la zone de
relégation avec 23 points, quatre
de plus que Reading, premier
relégable.
Bordeaux
Matthieu prêté
à Ajaccio
Le défenseur des Girondins de
Bordeaux Matthieu Chalmé, peu
utilisé depuis deux saisons, a été
prêté à l'AC Ajaccio jusqu'à la fin
de saison sans option d'achat, a
annoncé avant-hier le club
bordelais. Titulaire inamovible de
l'équipe championne de France
en 2009 au poste de latéral droit,
Matthieu Chalmé n'a disputé
qu'une rencontre de Ligue 1
cette saison avec les Girondins,
où il évolue depuis 2007. Le
défenseur formé à Bordeaux, qui
a percé à Lille, où il passé cinq
saisons, a perdu
progressivement sa place dans
le onze girondin où s'est installé
depuis un an le Brésilien
Mariano. Matthieu Chalmé, 32
ans, a disputé 256 matches de
Ligue 1 depuis le début de sa
carrière. Bordeaux est
actuellement septième du
championnat avec 32 points.
Ajaccio est 16 e avec 21 points,
deux de plus que le premier
relégable, Reims.
Coupe d’Afrique des nations 2013
L’Ethiopie frustre
la Zambie pour
ses débuts
Peut-on dire que la Zambie ait trébuché à l’occasion de sa première sortie contre le Togo. Des
observateurs estiment qu’on ne peut pas parler d’équipes fortes ou faibles dans le Continent noir.
La Zambie a entamé avanthier
la défense de son titre
de championne d'Afrique
par un match nul (1-1)
décevant contre l'Ethiopie, pourtant
réduite à dix en première
période, dans le premier match du
groupe C. Le gardien de but éthiopien
Jemal Tassew a été expulsé
après 35 minutes pour un coup de
pied au torse du Zambien
Chisamba Lungu.
Ce fait de jeu a provoqué une
interruption de onze minutes,
tandis que les supporters éthiopiens
manifestaient leur colère en
jetant des bouteilles et des vuvuzelas
sur le terrain. La tension
était déjà palpable dans les tribunes
après le refus d'un but semble-t-il
valable à l'Ethiopien
Saladin Seid, qui a ensuite raté un
penalty à la 24 e minute. La
Zambie, sacrée l'hiver dernier à la
surprise générale, a ensuite saisi sa
chance pour prendre les devants
grâce à Collins Mbesuma, buteur
d'une demi-volée du pied gauche.
Mais l'Ethiopie a égalisé à la 65e
grâce à Adane Girma et réussi à
préserver le point du match nul
malgré son infériorité numérique.
Dans l'autre match du groupe
C qui opposait le Nigeria au
Burkina Faso, la rencontre s'est
achevée sur le même score de un
La sélection algérienne de
handball «Messieurs» s’est
imposée à Guadalajara,
face à l’Arabie saoudite (28-24
mi-temps : 15-11) en match de
classement pour les 17e-20e
places du Mondial 2013 disputé
en Espagne. Les Verts devront
affronter à Guadalajara, pour la
partout et dans des conditions
quasi similaires. Le Nigérian
Emmanuel Emenike, 25 ans, a
ouvert le score à la 23 e minute
avant que son coéquipier Efe
Mondial du handball
L’Algérie bat Arabie
saoudite
international algérien
du FC Rouen,
L’ex-
Zahir Zerdab, qui s’apprête
qui devrait affronter mardi
soir, l’OMarseille en seizième de
finale de la Coupe de France,
espère encore être rappelé en
sélection d’Algérie. «J’espère
encore être appelé en sélection.
Même si j’ai eu 31 ans il y a quelques
jours (ndlr : le 9 janvier), je
me considère toujours comme
jeune. Ça passe par monter d’un
niveau avec le FCR ou bien être
17 e place du classement général
l’Argentine qui s’est imposée
face au Qatar 30 à 26 (mi-temps
: 12-11).
Battus par la Hongrie 29-26
lors de l’ultime journée du
groupe D, les Verts ont terminé
à la 5 e place, derrière l’Egypte
qui les a devancés à la différence
beaucoup plus médiatisé, mais
bon paru le National en France,
c’est compliqué. Pourquoi pas
pour la suite quand on sera en
Ligue 2 avec le FCR (rires)», a
déclaré l’ancien joueur de la JSM
Béjaïa. En attendant, Zerdab qui
a été sélectionné une seule fois
en équipe nationale A et 10 fois
avec les A’, sera un supporter
inconditionnel des Verts à l’occasion
de la Coupe d’Afrique des
Nations CAN-2013 en Afrique
du Sud. «Je vais suivre les
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013
Ambroso ne soit expulsé à un
quart d'heure de la fin du temps
réglementaire pour un mauvais
tacle sur Jonathan Pitroipa,
joueur phare en Ligue 1 du Stade
de buts après sa large victoire
contre l’Australie 39-14 (3
p oints chacune, -3 pour
l’Algérie contre +7 pour
l’Egypte).
Lors du Mondial-2011 en
Suède, les Algériens avaient terminé
à la 15 e place, sur 24 équipes
engagées.
Il espère encore être appelé en sélection nationale
Zahir Zerdab dans l’expectative
Fennecs en tout cas durant la
CAN. J’ai d’anciens coéquipiers
en sélection. Je ne pourrai malheureusement
pas suivre le premier
match de l’Algérie à la CAN
(la rencontre se déroule en
même temps que Rouen -
Marseille). Il va falloir bien
débuter face à la Tunisie pour
ensuite voir venir», a-t-il souligné.
Agé de 31 ans, Zerdab avait
rejoint le FC Rouen en 2011, en
provenance de la JSM Béjaïa, ou
il avait passé trois saisons.
Rennais. Le Burkinabé Alain
Traoré a finalement égalisé dans
les arrêts de jeu, arrachant ainsi
un point précieux en vue de la
suite de la compétition. R. S.
Les gens
Massadio Haïdara
Massadio Haïdara, latéral gauche de
l'AS Nancy-Lorraine, est attendu à
Newcastle pour passer une visite
médicale avant de signer un contrat en
faveur du club de Premier League.
«C'est un transfert définitif», a déclaré
un dirigeant du club lorrain. Selon
plusieurs sources, le contrat porterait
sur cinq saisons et demie. L'indemnité
de transfert serait légèrement
supérieure à 3,5 millions d'euros. Le
joueur de 20 ans avait rejoint le centre
de formation de l'ASNL en 2008 en
provenance du FC Versailles 78. Il avait
intégré l'équipe première lors de la
saison 2010-2011. Ce gaucher a disputé
17 rencontres de Ligue 1 cette saison, 46
depuis le début de sa carrière
professionnelle mais n'a jamais marqué
pour son équipe. Il est le troisième
joueur à quitter le club après Yohan
Mollo, prêté à Saint-Etienne, et Andre
Luiz, qui a résilié son contrat.

M E D I A N E T
19
Kim Dotcom lance «Mega»
Les utilisateurs se
bousculent
L'Allemand Kim Dotcom a lancé dimanche un nouveau site de partage de fichier baptisé
Mega, submergé dès les premières heures, un défi aux États-Unis qui veulent le juger
pour avoir amassé une fortune grâce à Megaupload.com.
Nouveauté
Alcatel présente le
téléphone le plus
fin au monde
Avec seulement
6,45 mm
d'épaisseur, le tout
nouvel Alcatel One
Touch Idol Ultra
se présente
comme le
téléphone
intelligent le
plus fin du
marché. C'est
mieux que le
Huawei
Ascend P1 S
(6,68 mm), le
Motorola Droid Razr (7,1 mm) ou
encore l'iPhone 5 (7,6 mm). Ce
téléphone intelligent, qui fonctionne
sous Android 4.1 Jelly Bean est équipé
d'un écran AMOLED de 4,7 pouces HD
(720p), d'un processeur double coeur
cadencé à 1,2 GHz, de 16 Go d'espace
de stockage et d'un capteur photo de
8 mégapixels.
Kim Dotcom a annoncé
l'ouverture du site
mega.co.nz dimanche
en Nouvelle-Zélande,
un an exactement après la perquisition
par la police néo-zélandaise
de sa vaste propriété à Auckland.
Kim Schmitz, qui a changé son
nom en Kim Dotcom, est actuellement
en liberté sous caution en
Nouvelle-Zélande, où il vivait au
moment de son arrestation à la
suite de ce raid.
Les gens
Alice David
De retour dans le
jeu «Tomb Raider»
en mars, l'icône
vidéoludique se
dote d'une
nouvelle voix
française. L'actrice
Alice David, alias
Cette Fille dans
«Bref», a été
choisie pour
devenir la nouvelle
incarnation vocale
de Lara Croft. Attendu pour le 5 mars sur Xbox
360, PS3 et PC, «Tomber Raider» reviendra sur
la genèse de la célèbre chasseuse de trésors.
Alors âgée de 21 ans, l'héroïne de jeux vidéo
doit survivre sur une île hostile, à la suite d'un
naufrage.«Cette réinvention du personnage de
Lara Croft mettait en évidence la nécessité de
changer sa voix. Nous avons voulu trouver une
actrice qui soit en harmonie avec la
personnalité de l'héroïne: jeune, sensible et
moderne, Alice David représente parfaitement
cette nouvelle génération qui a grandi avec
Lara. Elle est parfaite pour ce rôle», explique
Tristan Perdriau, Responsable Marketing du
jeu vidéo Tomb Raider chez Square Enix
France.
«100 000 utilisateurs en moins
d'une heure» puis «250 000 utilisateurs
inscrits. La capacité des
serveurs à son maximum. Ca
devrait aller mieux une fois
retombée l'euphorie initiale.
Wow!!», s'est félicité l'Allemand
sur son compte Twitter. Le nouveau
site est resté bloqué plusieurs
heures dimanche. «Je ne
peux pas m'enregistrer, c'est bloqué»,
se plaignait un internaute.
«Je ne peux pas ouvrir le site»,
remarquait un autre. Il était de
nouveau accessible un peu plus
tard. «Nous avons enregistré un
grand intérêt pour le site, tout est
rentré dans l'ordre désormais», a
ensuite assuré Dotcom qui devait
donner une fête extravagante
dans sa propriété dimanche soir.
Mega.co.nz se présente comme
un service de stockage en ligne
(en réseau virtuel «Cloud») de
type Dropbox ou Google Drive
mais il propose 50 GB de
Utilisation de l’Internet
Les Canadiens n°1
mondial
Les internautes canadiens
sont les plus grands utilisateurs
d'Internet dans
le monde alors qu'ils y passent,
en moyenne, 45 heures
par mois. Malgré cela, la large
bande coûte plus cher au
Canada que dans 19 autres
pays. Ces données éclairantes,
et bien d'autres, figurent dans
une nouvelle source d'information
lancée aujourd'hui
par l'Autorité canadienne
pour les enregistrements
d’Internet. Le Dossier documentaire
.CA 2013 constitue
un recueil de données et de
renseignements issus de la recherche au
sujet de l'industrie mondiale des noms de
domaine et de la place qu'y occupe le .CA.
En outre, on y découvre un aperçu de l'état
d'Internet au Canada. « Je crois que l'information
publiée dans ce Dossier documentaire
intéressera la population canadienne»,
stockage, une offre nettement
supérieure à ses concurrents.Kim
Dotcom l'a annoncé hyper sécurisé
et plus puissant que
Megaupload, fermé il y a un an
par les autorités américaines.
Défiant ouvertement la Maison-
Blanche, il a publié un court tweet
sur le compte @BarackObama,
un quart d'heure avant l'activation
du site: «15 minutes». Après
Megaupload, le site se veut «plus
grand, meilleur, rapide, fort, sûr».
a affirmé M. Byron Holland, président et
chef de la direction de l'ACEI. Depuis la
consommation grandissante de contenu
média en ligne jusqu'à la croissance soutenue
du .CA, on y traite de nombreux aspects
de la situation d'Internet, toujours évolutive,
au pays et ailleurs dans le monde. »
Réseaux
La haute
horlogerie s'invite
sur Facebook
Le réseau social Facebook est devenu
un lieu d'échange privilégié pour les
amateurs de haute horlogerie en 2012,
selon une étude du cabinet de
recherches Digital Luxury Group
récemment publiée. L'an passé,
670.000 fans de montres de prestige
se sont retrouvés sur le réseau social,
ce qui correspond à une hausse de
127% par rapport à l'année
précédente, selon cette étude. Alors
que le réseau social est devenu un
instrument de communication
privilégié pour de nombreux fabricants
de produits de grande consommation,
les marques de haute horlogerie
avaient jusqu'à présent fait des
débuts assez timides sur Facebook.
L'étude note cependant une légère
amélioration des efforts des marques
l'an passé. Depuis 2004, le cabinet de
recherches Digital Luxury Group
publie chaque année une étude
traquant les comportements des
internautes à l'égard des grandes
marques horlogères, en compilant les
requêtes sur les moteurs de
recherches Google et ses équivalents
russes Yandex et chinois Baidu.
Liberté des médias
Un rapport
préconise de
donner plus de
pouvoir à l'UE
L'Union européenne devrait disposer
de plus de compétences pour faire en
sorte que la liberté de la presse soit
appliquée dans tous ses pays
membres, ainsi que sur Internet, selon
un rapport remis avant-hier à la
commissaire européenne chargée des
nouvelles technologies, Neelie Kroes.
Ce rapport, commandé par M me Kroes
et rédigé sous la direction de
l'ancienne présidente lettone Vaira
Vike-Freiberga, propose que l'Union
européenne soit considérée comme
compétente pour protéger la liberté et
le pluralisme des médias au sein de
ses Etats-membres. Il propose aussi
une certaine harmonisation des
législations nationales, notamment
pour faire face à un environnement où
les groupes de médias ont de plus en
plus d'activités transfrontalières, en se
concentrant par exemple sur les
questions de protection des données
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

20 > I M M O B I L I E R
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ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

S E L E C T I O N
Shameless
Ce soir sur Canal+
Leatherheads
Ce soir sur MBC2
> T É L É V I S I O N
LES
GENS
Cyril Hanouna
21
Après la mort de Peg, Frank a demandé à Monica de revenir au
domicile familial. Elle est reçue dans la plus grande indifférence
par les enfants. Très vite, la maison se retrouve sens dessus
dessous. De son côté, Frank tente de récupérer l'argent que sa
mère a dissimulé. Lip s'installe chez Steve. Sheila entend des
bruits étranges chez elle et pense qu'il s'agit de l'esprit de son
défunt mari. Jody et elle se rapprochent de plus en plus...
Grand public
Demain soir sur France 2
Aïda Touihri propose
un rendez-vous dans
un décor et un
univers singulier
pour décrypter la
culture sous toutes
ses formes. Au
programme : des
invités prestigieux,
des reportages
exclusifs, des
enquêtes, des
portraits et des
rubriques
récurrentes.
Littérature, théâtre,
cinéma, arts : tous
les domaines de la culture sont abordés. L'émission s'adresse à
tous ceux qui aiment sortir, aller au cinéma, acheter des livres et
voir des expositions. Aïda Touihri s'attache à rendre les
événements culturels accesssibles à tous, avec un regard grand
public sur les temps forts de l'actualité.
L’ombre d’un doute
Ce soir sur France 3
Entre 1793 et 1796,
la Vendée fut le
théâtre
d'affrontements
d'une rare violence
entre des paysans
insurgés et le
pouvoir
révolutionnaire, en
particulier lors de
l'envoi des
colonnes
infernales en 1794.
Massacre de
patriotes,
massacres de
royalistes : 170 000
Vendéens périrent.
En 1794, Robespierre est exécuté, et la situation commence
lentement à s'apaiser, mais il faudra attendre 1796 pour que la
guerre cesse. Que s'est-il réellement passé durant ces trois années
de combat ? Franck Ferrand, entouré de Clémentine Portier-
Kaltenbach, Christophe Bourseiller et Stéphanie Coudurier, revient
sur la tragédie vendéenne à la fin du XVIIIe siècle.
En 1925, le football professionnel n'est encore qu'un sport de
brutes, parrainé par des petits entrepreneurs locaux à l'usage
d'un public rural des plus clairsemés. Faute de règles, les
matches tournent le plus souvent au pugilat, mais nul ne s'en
plaint : les tribunes sont quasi-désertes...
La pilule est d'autant plus amère pour le fringant Dodge
Connolly, capitaine des "Bulldogs", qu'à la même époque, le
football universitaire remplit les stades. C'est ainsi que
l'étudiant Carter Rutherford est devenu l'idole des foules, qui ne
se lassent pas d'admirer sa rapidité, son sens tactique, ses
feintes légendaires. Et chacun se souvient que "Carter le Bolide"
se fit d'abord connaître en capturant seul des dizaines de
soldats allemands durant la Grande Guerre...
Lorsque Dodge et son équipe sont lâchés en pleine saison par
leur sponsor, les joueurs se dispersent, les uns reprenant le
chemin de la mine, les autres celui des champs. Dodge, qui a
consacré toute sa vie au sport, n'arrive plus à trouver le moindre
emploi, faute de qualification. A bout de ressources, mais jamais
à court d'idées, il gagne Chicago et persuade Carter de quitter
temporairement la fac pour donner aux "Bulldogs" l'occasion de
se reconstituer et, surtout, de se faire enfin un nom.
Les secrets de l'Egypte
ancienne
Demain soir sur France 5
Le roi Scorpion,
qui a régné aux
alentours de
3150 avant J.-C.,
est présenté
dans les
légendes comme
un roi guerrier
terriblement
violent. La
découverte de sa
tombe à Abydos,
en 1988, a remis
en cause cette image d'Epinal. Il semblerait au contraire
que le roi Scorpion fut un souverain hors pair, peut-être
même à l'origine de la fondation de l'Egypte antique.
Une théorie en totale contradiction avec les thèses
avancées par les historiens qui, jusqu'alors,
prétendaient que l'Egypte avait été fondée par des
envahisseurs venus de Mésopotamie ou d'Europe. Un
autre fait d'armes majeur pourrait être mis au crédit du
roi Scorpion : l'invention de l'écriture.
Lors d'une rencontre avec les lecteurs du
quotidien «Le Parisien/Aujourd'hui en
France», Cyril Hanouna a dévoilé son
salaire. Il est payé 60.000 euros par D8
pour animera «Nouvelle Star». Cyril
Hanouna est l'animateur dont tout le
monde parle ! Depuis cinq mois et son
arrivée réussie sur D8, l'ancien
présentateur de «La Bonne Touche» sur
RTL, de «Morning Live» sur M6 ou encore
«Fa Si La Chanter» sur France 3 n'arrête
plus de battre des records d'audience.
D'abord avec «Touche pas à mon poste»
les coulisses du petit-écran diffusé tous les
jours à 18h30 sur D8 puis désormais tous
les mardis soir en prime-time pour un
nouveau défi : l'animation des lives de la
«Nouvelle Star». Résultat : Cyril Hanouna
est une personnalité très très demandée.
"Par mois, tout compris, je gagne très bien
ma vie : 15 000 euros net. Sur D8, j'ai le
même cachet que certains chroniqueurs
autour de la table.
Il y a longtemps que je
t'aime
Ce soir sur Arte
Juliette, une
femme raffinée,
porte en elle une
profonde
mélancolie. En
effet, elle souffre
sans vraiment se
l'avouer de
n'avoir plus aucun
contact avec le
reste de sa famille
depuis plus de
quinze ans.
Comme si le destin voulait soigner les cicatrices du
passé, Juliette a l'occasion de renouer avec Léa, sa
jeune soeur. Toutes deux réalisent alors à quel point
elles ont été violemment séparées. Sans réfléchir, Léa
propose à Juliette de venir chez elle. Là, elle fait la
connaissance de Luc, le mari de sa soeur, mais aussi
de leurs fillettes. Pourtant, la douleur demeure
présente en Juliette. Tant de sujets doivent maintenant
être abordés. La rancoeur l'emportera-t-elle ?...
28, rue Ahmed Boualem Khalfi
ex-Burdeau, Alger centre
Quotidien d'informations générales
Edité par EURL Express News au
capital de 100.000 DA
RC : 0962805B03
Siège social : Maison de la Presse
Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place
du Premier Mai, Alger…
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RÉDACTION
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Tél / Fax : 021 663 693
ANEP : 1, av. Pasteur, Alger.
Tèl : 021 737 678 / 021 737 128
Fax : 021 739 559
IMPRESSION
Centre SIA
DIFFUSION
Express News
Tél/Fax : 021 298 300
Les manuscrits, photos et tous autres documents
transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas
rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque
réclamation.
Copyright : La reproduction de tout article est
interdite sans l'accord de l'Administration.
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

22
> C A N 2 0 1 3
Sortie en salles en Chine
Skayfall censuré !
De nombreux Chinois critiquaient hier sur la Toile les coups de ciseaux de la censure
dans "Skyfall", le dernier James Bond qui vient de sortir sur les grands écrans chinois,
deuxième marché du box office mondial.
énervant ! A chaque
fois c'est pareil !»,
dénonçait un internaute
nommé Niccilee «C’est
sur le principal site de microblogs du pays.
«Nous avons attendu (ce film) pendant si
longtemps et voilà qu'on le coupe et qu'on le
recoupe !»
La superproduction où Daniel Craig
tient la vedette est sortie à l'automne dans la
plupart des salles obscures de la planète.
Mais les autorités chinoises, par protectionnisme
culturel, ont repoussé sa diffusion à
2013. Le film n'est sorti que lundi dans une
version modifiée à plusieurs endroits. Parmi
les scènes tombées sous le couperet des censeurs
figure celle dans laquelle un tueur à
Les gens
Galina Stepanenko
Le théâtre Bolchoï
de Moscou
désigne une
directrice
artistique par
intérim pour
remplacer Sergueï
Filine qui a été
agressé à l'acide
et doit subir
plusieurs
opérations pour
ses brûlures à la
peau et aux yeux.
La danseuse
Galina Stepanenko dirigera la troupe de
danse, a annoncé le directeur du théâtre,
Anatoli Iksanov."Nous sommes tous
choqués par ce qui est arrivé à Sergueï
Filine, agressé jeudi à l'acide et hospitalisé
avec des brûlures au troisième degré au
visage et à la cornée des deux yeux», a
déclaré Galina Stepanenko. "Nous devons
nous concentrer et rester unis", a-t-elle
ajouté. Galina Stepanenko, 46 ans, a été
admise en 1990 dans la troupe du Bolchoï
où elle a dansé dans les grands classiques
comme le Lac des cygnes, Gisèle ou Don
Quichotte.
gages français (Ola Rapace) élimine un
garde de sécurité chinois dans un gratte-ciel
de Shanghai. «A-t-on peur d'un effet d'émulation
auprès d'autres crimi-nels ?», s'interrogeait
Leslie Zhuang, une spectatrice
déçue. «Si de telles images sont coupées,
alors autant ne pas importer le film !»
Des dialogues de "Skyfall" ont été retouchés,
les sous-titres en chinois ne correspondant
pas à ce que disent réellement les
acteurs. Une allusion que fait Bond à la
prostitution à Macao est ainsi escamotée.
Tout comme une phrase dans laquelle Javier
Bardem, le méchant de "Skyfall", raconte la
torture qu'il a subie aux mains des forces de
sécurité chinoises.
«Autant regarder le DVD piraté», s'est
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013
emporté Li Xiaotian, un autre internaute, en
référence aux copies illégales du film qui
sont en vente un peu partout en Chine. Le
sort du dernier 007 «suscite des appels à
réformer le système de supervision du
cinéma», a rapporté hier l'agence Chine
nouvelle, en montrant ainsi que les critiques
contre la censure ne sont plus taboues dans
la presse officielle. Les règles de la censure en
Chine sont opaques et jamais justifiées.
Mais, à moins qu'un film donne une image
particulièrement flatteuse du peuple chinois,
il est rare qu'il passe sans dommage
sous les fourches caudines de la puissante
Administration d'Etat de la radio, du
cinéma et de la télévision.
R. C./Agences
Premier festival international du film du patrimoine
Appel à candidature
pour la participation
Un appel à candidature
aux auteurs
d’œuvres cinématographiques
sur le
patrimoine du bassin méditerranéen
a été lancé par les
organisateurs du premier
festival international du film
du patrimoine prévu du 23
au 27 avril prochain à Tunis,
ont annoncé hier les organisateurs.
La participation au festival
est ouverte aux amateurs
et professionnels, auteurs de
fictions (courts et longs
métrages) et de documentaires
produits entre 2011 et 2013 et traitant
du patrimoine matériel et immatériel de la
Méditerranée.
Les films proposés, dont la langue n’est
pas l’arabe ou le français, doivent être obligatoirement
sous-titrés, précisent les organisateurs.
Organisé par l’Association de la
documentation audiovisuelle du patrimoine
tunisien (Adapt), le festival intitulé
«Med Memories», a retenu pour sa 1e édition
le thème «traditions et coutumes».
Les participants doivent envoyer leurs
Dublin
La Révolution
algérienne en
photos
Les artistes photographes algériens
Zineb Sedira et Amina Menia présentent,
jusqu’au 24 mars, deux installations
dédiées à l’Algérie au «Royal Hibernian
Academy» à Dublin.
Ouverte au public depuis la semaine
dernière, l’exposition des deux
photographes est présentée sous
l’intitulé «Gardiennes d’images» et se
fixe pour but de préserver la mémoire de
l’Algérie en guerre. L’installation de Zineb
Sedira «Becoming independent» (Devenir
indépendant) s’est réalisée grâce, en
partie, à l’aide de la galerie de Kamel
Mennour de Paris.
Projetée simultanément sur trois écrans,
la vidéo retrace des moments de la lutte
armée, à travers une exposition de
photographies en noir et blanc, prises
par Mohamed Kouaci, photographe et
ancien combattant de l’Armée de
libération nationale, complétée par le
témoignage de sa veuve, dépositaire de
ses archives depuis sa disparition en
1996. Les photographies témoignent du
combat de l’Aln et la vie des réfugiés
algériens en Tunisie. Des portraits de
grandes figures de la Révolution
algérienne, comme Krim Belkacem,
Abdelhafid Boussouf, M’Hamed Yazid,
Ferhat Abbas, Houari Boumediene,
Lakhdar Bentobbal, Frantz Fanon ou
encore Pierre Chaulet comptent
également parmi les photographies.
Musique
Bruni chez Barcley
La chanteuse Carla Bruni a signé avec
Barclay, prestigieux label de la major
Universal Music, pour la sortie en avril de
son prochain album, Little French Songs,
annonce hier Challenges sur son site
internet. "Le contrat a été signé hier,
mardi 22 janvier à Paris, par la chanteuse
et les responsables du label. Les parties
prenantes ne dévoilent pas le montant de
l’avance, ni l’intéressement de l’expremière
dame sur ses ventes à venir,
mais il ne fait aucun doute qu’elle a
obtenu un statut de star au sein du
prestigieux label qui a été celui de Brel et
de Bashung et qui compte Marc Lavoine
et Vanessa Paradis parmi ses actuelles
vedettes", explique Challenges. L'épouse
de Nicolas Sarkozy quitte donc le label
indépendant Naïve, crée par Patrick
Zelnick, et sous lequel est sorti son
premier album Quelqu’un m’a dit, vendu
à 2 millions d’exemplaires à ce jour.
demandes par courrier électronique
avant le 20
mars 2013 à l’adresse
contact@adapt.org.tn, avant
d’adresser, dans les mêmes
délais, les copies de leurs films
à l’adresse de l’association :
«Centre culturel Hassen
Z’mirli, Bab J’did, Tunis». En
marge du festival, des ateliers
sur la conservation des supports
audiovisuels et des cours
sur l’écriture de scénarios propres
aux films sur le patrimoine,
seront organisés. Créée
en 2011, l’Adapt est composée
d’historiens, de chercheurs en
patrimoine et de professionnels de l’audiovisuel.
Elle a pour vocation de collecter,
sauvegarder et archiver par la numérisation,
des documents audiovisuels du patrimoine
tunisien.
R. C.

«Grandeur de Taos Amrouche» de Denise Brahimiu
Un portrait intimiste
> C U L T U R E 23
Denise Brahimi, l’une des plus grandes spécialistes de la famille Amrouche, vient de publier chez les éditions Chihab
«Grandeur de Taos Amrouche», un livre biographique sur l’écrivaine, cantatrice et poétesse, décédée en 1976.
Se voulant d’emblée un hommage à la femme hors
du commun que fut Marguerite Taos Amrouche, le
livre de Denise Brahimi offre un ensemble d’informations
biographiques riches en détails et en analyses,
liés à la fois au vécu de la romancière et à son œuvre,
largement autobiographique. La première partie intitulée
«Taos et l’orgueil» retrace le parcours du combattant de
l’auteure de «L’amant imaginaire » pour imposer sa personnalité,
ses aspirations et son identité complexe au sein
du milieu intellectuel français. Cette partie de la vie de
Amrouche fait d’ailleurs l’objet d’un roman,
«Jacinthe noire» dans lequel elle raconte son internat à
l’Ecole normale supérieure de Paris, ses difficultés d’intégration
dans ce nouveau monde tout à fait étranger qu’elle
rejoint après son départ de Tunis pour rejoindre son frère
Jean à Paris ainsi que le caractère trempé et l’orgueil irréductible
de cette jeune femme appelée à devenir, vingt ans
plus tard, l’une des plus grandes artistes et écrivaines nordafricaines.
L’aspiration de Taos Amrouche à demeurer
authentique et libre, dans cette faune parisienne, la mènera
à explorer ses origines et son Histoire. L’héritage kabyle
devient alors le refuge identitaire de cette jeune immigrée
décidée à s’imposer, avec sa culture et son originalité, tout
en demeurant universelle et libre-penseur. Denise Brahimi
suit les évolutions de son personnage à travers ce qu’ellemême
raconte dans ses romans. Elle analyse et décortique
chacun de ses ouvrages pour donner à voir la Taos telle
qu’elle se raconte, tout en essayant de livrer un ensemble
d’interprétations et d’extrapolations tant sur le plan
sémiologique que biographique.
Ainsi, l’auteur définit-elle l’attachement viscéral de
Taos à sa singularité dans la France des années 1940-1960,
comme le besoin d’une affirmation de soi à travers tout un
patrimoine, non pas seulement kabyle, mais africain.
La biographie s’attarde en revanche sur la vie personnelle
de la romancière, à commencer par ses amours
PUBLICITE
d’adolescente jusqu’aux onze années passées avec son
mari, en passant par sa passion platonique avec Jean
Giono, l’ami de son frère Jean Amrouche. Là encore,
Denise Brahimi s’appuie essentiellement sur les récits de
son personnage dans ses romans, notamment « Rue des
tambourins » et « L’amant imaginaire ».
Il faut dire que Taos est l’une des rares écrivaines algériennes
dont on connaît si précisément la vie privée mais
qui a osé aussi aborder des sujets sensibles comme la
sexualité. Entièrement femme et surtout indépendante,
elle offre un ensemble de sources d’information précieuses
autant au lecteur qu’à tous ceux qui s’intéresseront à ses
biographes.
C’est pour cela que l’ouvrage de Brahimi s’avère être
richement documenté, dont l’importance se situe aussi
bien au niveau de l’épaisseur bibliographique que de la
pertinence de l’analyse qu’elle en fait. Le livre regorge, en
effet, d’une somme impressionnante de lectures et d’approches
psychologiques qui focalise notamment sur Taos
la femme, profèrant à l’ouvrage un angle de vue assez intéressant
et une approche intimiste. C’est ce qu’on lit d’ailleurs
dans le quatrième de couverture :
«Plus qu’une biographie, ce livre est une mise en valeur
de la femme hors du commun que fut Taos Amrouche,
devenue mythique aujourd’hui». L’auteur rappelle également
les sources d’informations considérables que constitue
son œuvre romanesque : « qui recouvre 40 ans de sa
vie, on peut la suivre à travers son histoire mais surtout
dans la manière intense dont elle a vécu ses sentiments et
ses passions. Il en ressort l’image d’une femme à la personnalité
fascinante qui répond par l’orgueil aux agressions et
aux rejets, et qui se montre intrépide dans les pires douleurs,
sans jamais renoncer à sa fierté ».
S. H..
«Grandeur de Taos Amrouche »
Denise Brahimi
Chihab Editions, 2012
333 pages
ALGERIE NEWS Mercredi 23 janvier 2013

Notre cinéma de naguère
Par : Nadir Bacha
Sur une dizaine de gars qui viennent
pour nous acheter une
place, généralement orchestre -
une partie des tickets balcon, le
caissier les réservait pour les
proches, les amis, les friqués et bien sûr les
autorités - au moins neuf demandent
automatiquement : «Kachma fih ?»
Difficile de trouver sur le marché un
jeans, une chemise dans le vent ou une
belle paire de chaussures qui n'esquinte
pas les chevilles et ne massacre pas les
orteils, et cetera, dans la mimique de la
mode populaire universelle.
Mais une fois dégotée une sympathique
tenue, il faut alors faire bien attention aux
flics chargés des mœurs qui sont briefés
pour donner la charge contre ceux ou celles
qui s'habillent dans les effets de
l'Occident dépravé mais vers qui on envoie
les meilleurs élèves des lycées pour poursuivre
leurs études supérieures. Notre seule
et unique satisfaction, c'était les plages
désertes en été et les salles de cinéma, chaque
jour de l'Eternel, qui foisonnent dans
les quartiers de la capitale. «Kachma fih ?»
Nous répondons à chaque fois : «Ah ! Oui,
bien sûr», au risque de nous faire tabasser
sur des retrouvailles pour une autre rentrée
en première ou deuxième matinée.
Incontestablement, les films western nous
obligent souvent à taper dans le bloc familial
pour rafler le plus de tickets possibles ;
le «Dollar Troué» de Giorgio Ferroni, mettant
en vedette Giuliano Gemma, ouvre la
voie au spaghetti avec des apothéoses de
Sergio Léone autour de Clint Eastwood
(«Pour une Poignée de dollars», «Pour
quelques Dollars de plus», «Le Bon, la
Brute et le Truand»), jusqu'à «Il était une
fois dans l'Ouest», cette fois incarné par
Charles Bronson et Henry Fonda.
Viennent aussi les films de guerre américains,
«De l'Or pour les Braves», «La
Bataille de Midway», «Croix de Fer»,
«Mash», «Trop tard pour les Héros», «Tora
!Tora ! Tora !», «Patton», «Voyage au bout
de l'Enfer», et bien entendu, «Apocalypse
Now», ça faisait bien vendre aussi avec le
fantastique et la science fiction, comme
«Carrie au Bal du Diable», «Dracula»,
«L'Exorciste», «Frankenstein Junior»,
«Fantôme du Paradis», «Zombie», et
«L’Age de Cristal», «Alien», «Le Huitième
passage», «La Guerre des Etoiles»,
«Rencontre du troisième type», «Soleil
Vert» et «Star Trek», puis dans le lot des
thrillers et des films d'espionnage,
«Conversation Secrète», «Duel»,
«Marathon Man», «Obsession», «Sœurs de
sang», «Les Yeux de Laura Mars», «Terreur
sur la Ligne» et «La Lettre du Kremlin»,
«Le Piège», «Les Trois jours du Condor»,
«La Sanction», «L’Espion qui m'aimait»,
«Tueur d'Elite»,...
Les films «hendo» et arabes, pour ne
pas dire égyptiens, étaient cantonnés pratiquement
dans deux salles de cinéma,
l'Olympia et Dounyazad, on en achetait
quand il y a du Kumar ou du Kapour à l'affiche
pour les films indiens et Farid El
Atrach, Chadia, Abdelhalim ou Nadia
Lotfi, pour les arabes. Faut dire que le
commerce marchait bien, je ne mens pas
pour avouer que le cinéma à cette époque,
en dehors du plaisir de voir les films et
d'échanger les illustrés, d'en discuter et
d'en faire des débats - en attendant les
vrais chez Boudjemaâ Karèche à la
Cinémathèque - il faisait journellement
partie de notre vie. Autour de la maison,
dans les quartiers ou dans l'environnement
scolaire, rien ne se passait sans qu'il
n'y ait une référence particulière au monde
du grand écran, tandis que matériellement,
il nous aidait vraiment à sortir notre
adolescence ou notre prime jeunesse de
maints embarras. «Kachma fih ?» Nous
faisions espionner méticuleusement par les
En tout cas, c'est
l'ébahissement général à
Alger, pour l'«audace» d'un
film pareil, qui en vérité est
un documentaire réalisé en
Allemagne de l'Ouest en
1967/68 et qui est paru en
France une année après.
copains, les connaissances dans le
«milieu», les nouveaux rapatriements vers
les salles, le moindre enlacement, le plus
furtif baiser pour aller dare-dare sur place
mettre le paquet sur une réclame intraitable
afin de vendre le maximum de billets et
la stratégie était de gonfler le prix pour
anticiper l'impression sur les cinglantes
images à venir. L'aubaine, en revanche,
venait de l'explosion tous azimuts de Louis
de Funès dans les films comiques qu'il
interprète juste après les Quatre Charlots
et avant l'entrée en lice du néoréalisme italien
où Vittorio Gassman et Nino
Manfredi cassent la baraque, et je crois que
je ne risque pas de me tromper en affirmant
que c'est sur ce bouquet final que
commence à s'éteindre la culture cinéma
en Algérie. De même que l'édifice de Riad
El-Feth monte pierre par pierre, les salles
de cinéma s'effilochent, quartier par quartier.
Dans le même état d'esprit du point de
vue de la déliquescence du don industrieux
dans le pays par l'instauration des grands
groupes économique, type El Hadjar, la
construction, puis la mise en œuvre de
Riad El-Feth, a fini de consommer définitivement
la routine culturelle algérienne,
qui a réussi quand même à échapper au
dirigisme boumediènien à travers lequel le
Parti jouait un rôle de figuration, ce qui ne
fut pas le cas dans l'étau du couple
Abdelmadjid Meziane-Bachir Rouis - respectivement
ministre de la Culture et
ministre de l'Information - qui, en l'espace
de quelques années, a fait en sorte d'empêcher
l'esprit des populations de sortir des
schémas pseudo culturels encadrés par les
structures de l'Etat, garanties par le
concours des produits d'une économie
dans le désastre, une dette extérieure de 30
milliards de dollars et des réserves de
change atteignant à peine un milliard. «Il
faut vraiment détester son pays pour puiser
dans le peu d'argent qu'il puisse y avoir
pour faire du cinéma alors que les entreprises
manquent jusqu'au carburant pour
leurs véhicules de service !», dit un responsable
dans le cabinet présidentiel chargé de
l'information ; qu'une somme considérable
venait de tomber dans l'escarcelle de la
télévision et des institutions de la presse
écrite. Qui ne vont pas tarder à montrer, en
revanche, aux citoyens le visage d'un genre
de cinéma insoupçonnable mettant en
vedette l'état-major de l'Armée, la famille
présidentielle, des grands commis financiers,
des walis, sur le même registre de la
moralité qu'un voyou notoire habitant un
dortoir de banlieue - l'affaire du généralmajor
Beloucif, la BNA, le fils aîné du président…
Mais «Kachma fih ?» se met, cette fois, à
choir petit à petit dans le domaine des
classes les plus huppées, où les bons films
s'échangent à travers la cassette-vidéo, tandis
que les plus affranchis ne se posent déjà
même pas la question, la vingt-quatrième
lettre de l'alphabet français avait désormais
son circuit assez développé par la
grâce des services drastique de l'uniforme
marron dans les quais portuaires, les postes
frontaliers et les aéroports, comme
aujourd'hui les stups qui pénètrent difficilement
et les pétards dangereux presque
introuvables sur le marché. Mais revenons
bien loin en arrière.
Qui se souvient de Helga ? Evidemment
cette question ne s'adresse pas aux nouvelles
générations de notre pays qui viennent
au monde, sous le ciel d'Algérie où un
quelconque logis peut ne pas comporter de
toit mais inconcevablement jamais sans
assiette satellitaire, dans le tout électronique
et qui sont capables aujourd'hui de
posséder, la Toile oblige, au bout de leur
doigt, dans les temps record, les images les
plus inédites qui puissent exister sur la surface
du globe terrestre. Il ne faut pas se
nous raconter des histoires, puisque les
«choses» n'ont aucune chance de ne pas se
dire dans la mesure de l'intelligence du
troisième millénaire, elles sont, malgré
n'importe quoi susceptible de pudeur,
dans l'air du temps, l'anatomie du corps
humain n'a pratiquement pas de secret
pour la jeunesse algérienne. Mais, bref,
Helga, en ce début des années soixantedix,
tombe dans la conscience de la jeunesse
- et des beaucoup moins que cela -
d'une galaxie inconnue. L'affiche faillit, de
but en blanc, déjà, provoquer des apoplexies
: un buste d'une jolie jeune femme
presque nue, blonde, cheveux à la garçonne
mais le regard anxieux qui ne peut
qu'arracher la compassion et l'empathie.
Rares étaient les cinéphiles averties qui
pouvaient lire en surtitre «un film sur
l'éducation sexuelle» ou en sous-titre «de
la vie intime d'une jeune femme».
En tout cas, c'est l'ébahissement général
à Alger, pour l'«audace» d'un film
pareil, qui en vérité est un documentaire
réalisé en Allemagne de l'Ouest en 1967/68
et qui est paru en France une année après.
La question leitmotiv «kechma fih» se
transforme du coup en «chhal fih ?» et
«hatalmen fih ?» pour essayer de jauger
dans la quantité et dans la qualité la durée
du langoureux coup d'œil dans les salles
obscures. Beaucoup parmi les vieux
rufians des tronçons de trottoir cinématographiques
se demandent encore ce qui a
dû échapper à Ahmed Taleb, à l'époque
ministre de la Culture, pour qu'il soit ainsi
jeté en pâture à l'ensemble de l'inconscient
collectif juvénile dans la rue, sous le regard
bien pétrifié, néanmoins amusé, des coopérants
techniques européens très en exercice
dans les lycées et les facs, afin de faire
distribuer dans les cinés habitués à Franco
Nero, Ursula Andreis, Marlon Brandon ou
Kirk Douglas et Yul Briner, un doc où l'on
voit un accouchement en direct, comme si
la plupart des jeunes cinéphiles était destinés
pour une carrière d'obstétrique - l'on
remarque, a contrario, que la présence de
la gent féminine dans les salles de cinéma
algériennes, pour vraiment voir un film,
était alors comme qui dirait chercher à
compter des palmiers dattiers en
Amazonie. Mais événement tout de suite
après pallié par le débarquement depuis,
Le Caire de «Abi Fawqa Achadjara» - qu'on
peut traduire par «Papa, perché sur un
arbre» - de Husseïn Kamal, avec
Abdelhalim Hafez et Nadia Lotfi qui assujettissent
les placides spectateurs - certains
sont même assis par terre dans les allée de
passage et entre les rangées - par les
innombrables baisers à l'hollywoodienne,
avec comme action triomphale une scène
d'enlacement en tenue fluide dans un
grand lit. Quant à l'affiche, c'est carrément
l'avant propos de l'image du mythique
bécot entre Humphrey Bogart et Lauren
Bacall dans la version initiale, un peu plus
tard transformée en dessin ludique comme
pour vouloir tromper quelque ennemi du
septième art aux aguets.
La matinée est fraîche mais partiellement
ensoleillée et le petit vent n'est pas
enquiquinant, vers huit heures trente, je
vais déboîter vers l'angle de la pharmacie
qu'on appelait «Aïcha» dans le temps, que
surgit Mahdi Berrached, redchef à El-
Houria. Quelqu'un dont on est vraiment
ravi de rencontrer. Il cherche sa presse du
matin et moi un truc anti-acide pour pallier
une petite connerie bouffée la veille,
un gratin aux épinards, pas trop gras et
assez piquant. Sur le chemin du café Salhi,
j'ouvre les débats sur le dernier film en ma
possession, «Skyfall», une dernière version
de James Bond 007, dans un CD ramené
par les gosses. Il a l'air de ne pas m'avoir
écouté, pourtant son regard est légèrement
vers mon épaule. Nous nous asseyons à la
première table à droite en entrant, deux
cafés bien serrés et je reprends le sujet sur
mon film. Mahdi hésite de sortir une sèche
avant le service et me dit : «Kachma fih ?»
N. B.