Fr-18-04-2013 - Algérie news quotidien national d'information
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Hommage unanime<br />
Funérailles<br />
<strong>national</strong>es<br />
pour Ali Kafi<br />
> Pages 2 et 3<br />
Amine B. / Algérie News<br />
Casques à moto à mille dinars sur le marché<br />
Chinoiseries à haut risque<br />
EXCLUSIF : « Tizi n leryah »,<br />
nouvel album de Ali Amran<br />
L’instant d’avant<br />
la blessure !<br />
Depuis « Akki d amur » (2009), nous attendons le<br />
nouveau-né d’Ali Amran, le folk-trotter iconoclaste qui<br />
surgit au début des années 2000 pour nous réapprendre<br />
à aimer la musique kabyle. Son nouvel album,<br />
« Tizi n leryah », sortira dans les prochains jours aux<br />
éditions Izem. Algérie News en a obtenu une copie en<br />
exclusivité. > Page 23<br />
Parents des enfants atteints<br />
de phénylcétonurie<br />
Ils s'en remettent<br />
à Sellal > Page 5<br />
Au moment où de plus en plus de jeunes sont séduits par les deux roues, certains<br />
importateurs, en quête de gains faciles n'hésitent pas à commercialiser des casques<br />
qui ne répondent à aucune norme de sécurité. > Page 4<br />
Praticiens de la Santé<br />
Victoire mi-figue<br />
mi-raisin > Page 5<br />
Quotidien <strong>national</strong> - Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong> - N°1491 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406
2 > A L A U N E<br />
LE LIEN<br />
Yacine Chabi<br />
Hommage<br />
citoyen<br />
Cinquante ans après<br />
l'Indépendance, nos rues sont<br />
toujours le théâtre de « vastes »<br />
opérations de bidouillages<br />
nocturnes lancées à la veille des<br />
funérailles <strong>national</strong>es ou de<br />
visites officielles. Avant-hier<br />
encore, moins de six mois après<br />
la disparition de l’ancien<br />
président Chadli Bendjedid, les<br />
préposés à la propreté et au<br />
vernissage d'urgence ont sorti<br />
leurs outils et camions. Il faut<br />
que l'itinéraire qu'arpentera le<br />
cortège funèbre de feu président<br />
Ali Kafi soit nickel. Même<br />
scénario, la semaine dernière à<br />
l'occasion de la visite de travail<br />
effectuée par le Premier ministre<br />
et ses collègues à Oran.<br />
Drapeaux neufs, peinture fraîche<br />
et quelques plantes parsemées<br />
dans les rares jardins publics.<br />
Annoncé à Béjaïa vendredi<br />
prochain, les autorités locales de<br />
cette ville ne souhaitent pas<br />
qu’elles soient critiquées et<br />
comparées à leurs homologues<br />
oranaises. Les opérations<br />
d'embellissement ont déjà<br />
démarré. Il faut s'y mettre dès<br />
maintenant pour faire croire à<br />
Abdelmalek Sellal que Béjaïa est<br />
toujours la « bougie » d'antan,<br />
lumineuse et très propre. Les<br />
habitants de ces cités savent<br />
très bien que la peinture ne<br />
tiendra pas longtemps, et qu'il<br />
faut attendre le prochain<br />
événement officiel pour espérer<br />
un coup de kärcher sur les<br />
chaussées. C'est tout le drame<br />
de notre pays. Réaction<br />
instantanée à un événement<br />
temporel bien précis. Aucune<br />
continuité ni durée dans le<br />
temps et l'espace. Un citoyen<br />
interrogé hier matin, au moment<br />
où les agents de la mairie<br />
placaient les emblèmes, nous<br />
faisait une confidence. « Si au<br />
moins cela pouvait durer plus<br />
longtemps . Faut-il espérer la<br />
mort d'un haut responsable ou<br />
sa visite pour que nos quartiers<br />
soient beaux et propres ? »,<br />
déplore notre interlocuteur. Un<br />
jour peut-être, un responsable<br />
local ne prendra aucune<br />
disposition « spéciale » à<br />
l'occasion d'une visite officielle.<br />
Il laissera les choses comme<br />
elles l'ont toujours été. Le<br />
visiteur du jour comprendra que<br />
quelque chose ne tourne pas<br />
rond. Il repartira avec ces images<br />
de rues sales, de façades laides<br />
et de citoyens mécontents. Il ne<br />
repartira pas avec cette fausse<br />
impression, celle d’avoir trouvé<br />
des gens heureux et des villes<br />
chaleureuses et accueillantes.<br />
C'est peut-être à cause de cette<br />
fâcheuse habitude qu'ont les<br />
responsables d'en bas de<br />
vouloir plaire à ceux d'en haut,<br />
que ces derniers malheureux<br />
vivent dans leur petit monde,<br />
fleuri, loin de la réalité. Avant<br />
que tous nos « grands<br />
hommes » ne disparaissent,<br />
faisons leur honneur de garder<br />
un pays propre et bien portant.<br />
C'est le plus grand hommage<br />
que l'on puisse leur rendre.<br />
Palais du peuple<br />
Message du président<br />
Bouteflika<br />
Le président Bouteflika a lu la fatiha devant la dépouille du défunt drapée de l'emblème<br />
<strong>national</strong>, avant de signer le registre de condoléances<br />
Le président de la<br />
République, Abdelaziz<br />
Bouteflika, s'est recueilli hier<br />
au Palais du peuple devant<br />
la dépouille du défunt Ali Kafi,<br />
ancien président du Haut Comité<br />
d'Etat décédé la veille à Genève à<br />
l'âge de 85 ans. Le président<br />
Bouteflika a lu la fatiha devant la<br />
dépouille du défunt drapée de l'emblème<br />
<strong>national</strong>, avant de signer le<br />
registre de condoléances dans<br />
lequel il a souligné que l'Algérie a<br />
perdu, en la personne du défunt,<br />
l'un de ses vaillants héros. Voici le<br />
texte écrit par le président<br />
Bouteflika dans le registre de<br />
condoléances: « Au nom de Dieu,<br />
Le Miséricordieux. L'Algérie perd,<br />
en la personne de l'ancien président<br />
du HCE, le moudjahid Ali Kafi, l'un<br />
de ses vaillants héros qui ont<br />
accompli, de la meilleure manière<br />
qui soit, leur devoir envers la patrie<br />
pendant et après la guerre de<br />
Libération. Le défunt, qui n'a<br />
ménagé ni efforts ni sacrifices pour<br />
l'émancipation et la dignité du<br />
pays, mérite amplement la reconnaissance<br />
et la considération de<br />
celui-ci, pour son abnégation et sa<br />
générosité à l'instar de ses compagnons<br />
parmi les valeureux moudjahidine.<br />
Les générations retiendront<br />
de lui ses actions méritoires et son<br />
immense contribution dans l'effort<br />
consenti pour vaincre le colonialisme<br />
abject et réaliser le rêve de nos<br />
valeureux martyrs, celui de l'édification<br />
de l'Etat algérien libre et<br />
indépendant. Mais telle est la<br />
volonté de Dieu et le destin de tout<br />
être en ce bas monde. Je prie Dieu le<br />
Tout Puissant d'accorder au défunt<br />
Sa sainte miséricorde de le rétribuer<br />
pour ses bienfaits envers nous et<br />
envers l'Algérie, toutes générations<br />
confondues, et d'assister les siens,<br />
de nous assister ainsi que le peuple<br />
algérien dans notre douleur ». La<br />
cérémonie de recueillement a vu la<br />
présence de plusieurs hauts résponsables,<br />
civils et militaires, qui se<br />
sont succédé dans la grande salle du<br />
Palais. Une centaine de citoyens et<br />
d’anonymes ont fait également le<br />
déplacement.<br />
R. A.<br />
Ahmed Ouyahia : «Il était là, lorsque<br />
l’Algérie était en danger»<br />
«Nous parlons aujourd’hui avec beaucoup d’émotion», nous a déclaré Ahmed<br />
Ouyahia, ex-Premier ministre en marge des funérailles de Ali Kafi. Ouyahia a<br />
estimé qu’à chaque génération sa dette, et la génération post-indépendance à<br />
laquelle il se dit appartenir reste à ses yeux «redevable envers Ali Kafi à trois<br />
reprises».<br />
«Nous lui sommes redevables du fait qu’il a libéré le pays car il était l’un des<br />
grands dirigeants de la révolution. Il a été pour nous, un exemple dans le service<br />
de la patrie indépendante à travers toutes les responsabilités qu’il a exercées.<br />
Enfin, et surtout la plus grande bataille qui est celle contre soi-même, il était là,<br />
bien engagé, lorsque l’Algérie était en danger», dit-il. Ouyahia dit avoir l’immense<br />
privilège de servir aux cotés de Ali Kafi, rappelant au passage que c’est le défunt<br />
qui avait signé le décret de sa nomination au poste d’ambassadeur et de celui de<br />
secrétaire d’Etat. «Je me rappelle de cette époque où notre seule horreur, c’est<br />
que l’Algérie reste un pays. Dieu merci, l’Algérie est debout grâce à des dirigeants<br />
comme Ali Kafi», tient à témoigner l’ancien patron du RND.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong><br />
ILS ONT DIT<br />
Ahmed Taleb Ibrahimi :<br />
«Sa formation a fait de lui<br />
un grand dirigeant»<br />
Pour l’ancien président du parti Wafa, non agréé, Ali Kafi reste<br />
l’un des grands révolutionnaires que l’Algérie a enfantés. «Il a<br />
prouvé ses capacités en tant que chef de la Wilaya II historique,<br />
où il a fait montre de courage. Sa formation et sa connaissance<br />
détaillée de la situation intérieure du pays lui a valu d’être un<br />
ambassadeur en Egypte, en Syrie ou en Tunisie et dans<br />
d’autres pays», estime Ibrahimi. Le même interlocuteur ajoute<br />
que Ali Kafi était un fervent défenseur des cause justes,<br />
notamment la cause palestinienne. Par ailleurs, il pense que<br />
« le bagage du défunt qui s’est forgé à travers ses formations<br />
universitaires a fait de lui un grand dirigeant auquel l’Algérie a<br />
fait appel dans un moment difficile ».<br />
Aïssa Moussi<br />
AmineB./D. News
A L A U N E<br />
3<br />
T. Doudou/D. News<br />
Ali Kafi inhumé hier au cimetière El-Alia<br />
Le dernier hommage<br />
Décédé mardi dernier à Genève, à l'âge de 85 ans, des suites d'une longue maladie, l'ancien président du Haut<br />
Comité d'Etat (HCE) a été inhumé, hier, au cimetière El-Alia (Alger), en présence d'un grand nombre de personnalités<br />
et frères de combat.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong><br />
T. Doudou/D. News<br />
Les funérailles du défunt ont eu lieu<br />
en présence du président de la<br />
République Abdelaziz Bouteflika,<br />
des membres du gouvernement et<br />
des corps diplomatiques accrédités à Alger.<br />
Drapée de l'emblème <strong>national</strong> et portée par<br />
des officiers de l'Armée, la dépouille mortelle<br />
est arrivée vers 14 heures au carré des<br />
Martyrs du cimetière El-Alia. Sous un soleil<br />
printanier, Mohamed Chérif Abbès, ministre<br />
des Moudjahidine lira un discours dans<br />
lequel il rendra hommage à « l'homme<br />
d'Etat, un des héros de l'Algérie, militant de<br />
la première heure ». Le ministre ne manquera<br />
pas de saluer la mémoire du défunt<br />
qui a servi l'Algérie durant la guerre de<br />
Libération <strong>national</strong>e, ainsi que durant les<br />
moments difficiles lorsque le pays était<br />
secoué par une grave crise. « Toute l'Algérie<br />
s'incline devant sa mémoire aujourd'hui »,<br />
a-t-il dit, ajoutant que le défunt était « un<br />
homme de dialogue et qui sait écouter ».<br />
Bélaïd Abdeslam et Redha Malek, les deux<br />
chefs de gouvernement de Ali Kafi étaient<br />
au rendez-vous malgré leur âge avancé. Les<br />
deux personnalités ont rendu un dernier<br />
hommage au défunt, au premier rang, aux<br />
côtés du président Bouteflika. Bien que<br />
l'enterrement ait été prévu après la prière<br />
du Dohr, les ministres, ambassadeurs, chefs<br />
de parti, proches et compagnons de combat<br />
de celui qui aura présidé le HCE lorsque<br />
l'existence même de l'Etat était remise en<br />
cause, commençaient à affluer au cimetière<br />
dès 11 heures. Un dispositif sécuritaire<br />
monstre a été mis en place aux alentours.<br />
Khaled Nezzar, ancien ministre de la<br />
Défense et membre du HCE, arrive quelques<br />
minutes avant l'arrivée du cortège<br />
officiel. Abdelaziz Belkhadem, ancien chef<br />
de gouvernement et ex-secrétaire général<br />
du FLN a préféré marquer son apparition<br />
en compagnie du chef de l'Etat, contrairement<br />
à son frère ennemi Ahmed Ouyahia,<br />
ex-Premier ministre, qui était parmi les<br />
premiers arrivants, vers 12h40, juste après<br />
Mouloud Hamrouche. Ces deux derniers<br />
ont tenu à être bien vus et ne pas sombrer<br />
au milieu des officiels. C'est le cas aussi de<br />
Ali Benflis, resté loin des projecteurs officiels.<br />
L'ancien ministre de l'Intérieur,<br />
Nouredine Yazid Zerhouni, préférera,<br />
quant à lui, faire son apparition sous le chapiteau,<br />
aux côtés d'Ahmed Ouyahia, avec<br />
lequel il avait travaillé en tant que vice-<br />
Premier ministre. Ont également assisté<br />
aux obsèques de Ali Kafi, plusieurs généraux<br />
de l'ANP, à l'instar de Mohamed<br />
Ataïlia, le DGSN Abdelghani Hamel et le<br />
premier responsable de la Protection civile.<br />
A rappeler que durant la matinée, la<br />
dépouille de l'ancien président du HCE a<br />
été exposée au Palais du peuple, où un dernier<br />
recueillement à sa mémoire lui a été<br />
rendu par de nombreux citoyens, personnalités<br />
politiques et diplomatiques, mais<br />
aussi par les corps constitués. Les funérailles<br />
de Ali Kafi ont pris fin vers 15 heures,<br />
par la lecture de versets coraniques et des<br />
salves tirées par un détachement de la<br />
Grade républicaine. Ali Kafi repose, depuis<br />
hier, aux côtés d'Ahmed Ben Bella et de<br />
Chadli Bendjedid décédés respectivement<br />
le 15 avril et le 6 octobre 2012.<br />
Aïssa Moussi
4 > A C T U<br />
Sécurité routière<br />
Des casques de la mort<br />
à 1 000 DA<br />
Les routes tuent toujours autant, notamment dans les grandes villes du pays, à l’image d’Alger, Oran et Constantine.<br />
En plus de la dégradation de l’état des chaussées et du non-respect du code de la route, les équipements, d’origine<br />
douteuse, risquent d’aggraver les bilans.<br />
Ils sont de plus en plus jeunes<br />
à opter pour les deux roues.<br />
Un marché en pleine expension.<br />
Une tendance qui se<br />
confirme à chaque salon ou événement.<br />
Ces dernières années, de<br />
grandes marques, à l’instar de<br />
Harley Davidson, se sont installées<br />
dans notre pays vu l’engouement<br />
pour ce moyen de locomotion.<br />
Les importations de motocycles<br />
ont plus que triplé entre 2009<br />
et 2010, passant de 20 588 à 63<br />
707 unités. En dépit des avantages<br />
qu’offre la moto, elle ne demeure<br />
pas sans inconvénients.<br />
En effet, le risque d’accident<br />
est plus “important”, dans un pays<br />
où la voiture est le moyen de locomotion<br />
le plus apprécié. “ Pour les<br />
deux roues, c’est une autre culture”,<br />
nous confie-t-on. Certes, les<br />
services de police affirment que<br />
les accidents de la circulation en<br />
milieu urbain impliquant des<br />
motocycles et bicyclettes sont en<br />
augmentation durant l’année<br />
2012, et le risque reste omniprésent.<br />
La direction générale de la<br />
Sûreté <strong>national</strong>e (DGSN) indique<br />
que quelque 2 136 accidents des<br />
motocycles et bicyclettes ont été<br />
enregistrés durant l’année 2012,<br />
contre 2 219 accidents en 2011,<br />
soit un recul de 76 accidents en un<br />
an. Selon le lieutenant Mohamed<br />
Sedaki de la Direction de la sécurité<br />
publique de la wilaya d’Alger,<br />
rencontré à l’occasion du 6e Salon<br />
des deux roues, cette régression<br />
dans les accidents est due aux<br />
opérations de contrôle effectuées<br />
par les services de police durant<br />
Biskra<br />
Un accident fait<br />
trois morts et<br />
cinq blessés<br />
Trois personnes ont trouvé la<br />
mort et cinq autres ont été<br />
blessées dans un accident de la<br />
circulation survenu hier en début<br />
d’après-midi sur la RN 46, au lieudit<br />
Koudiat Erfiss (Biskra). Les<br />
trois personnes décédées, dont<br />
un bébé de <strong>18</strong> mois, circulaient à<br />
bord d’un taxi immatriculé dans la<br />
wilaya de Djelfa, entré en collision<br />
avec un véhicule utilitaire<br />
domicilié à Biskra, tandis que<br />
trois autres passagers du taxi et<br />
les deux occupants de la<br />
camionnette ont été blessés, dont<br />
quatre semblaient grièvement<br />
atteints. Le directeur de<br />
l’Etablissement public hospita-lier<br />
de Tolga, M. Nabil Alouani, où les<br />
blessés ont été évacués par la<br />
Protection civile, a indiqué à l’APS<br />
que ces quatre blessés allaient<br />
être évacués, en raison de la<br />
gravité de leurs blessures, aux<br />
hôpitaux de Batna et de Biskra.<br />
Les services de la Gendarmerie<br />
<strong>national</strong>e ont ouvert une enquête<br />
pour déterminer les circonstances<br />
exactes de cet accident.<br />
l’année précédente estimées à 4<br />
655, contre 3 570 un an auparavant<br />
(+1085) opérations. Le lieutenant<br />
Sedaki saisit l’occasion<br />
également pour soulever le problème<br />
du non-port de casque par<br />
les motocyclistes. « Bien que le<br />
non-port de casque expose le<br />
motocycliste à de fortes amendes<br />
forfaitaires de 2000 DA, plus un<br />
retrait de permis et un PV avec<br />
présentation devant la commission<br />
de wilaya ou de daïra, cela n’a<br />
pas dissuadé nombre d’entre eux<br />
à négliger leur propre sécurité »,<br />
a-t-il indiqué. Selon lui, il s’agit<br />
d’un acte d’incivilité.<br />
Par ailleurs, notre interlocuteur<br />
propose d’autres alternatives,<br />
à l’image des transports en commun<br />
pour éviter tout risque d’accident.<br />
« Aujourd’hui, nous avons<br />
le tramway et le métro, pourquoi<br />
ne pas les emprunter ? Cela nous<br />
Une panne de 45 minutes a<br />
provoqué, avant-hier<br />
après midi, l'arrêt de tous<br />
les moyens de transport électrifiés,<br />
le métro, le tramway et les trains.<br />
Ainsi, les localités d'Alger-Port,<br />
Hamma, Aurassi, Ben Aknoun,<br />
Hydra, Tafourah, Amirauté, Aïn<br />
Bénian, Mustapha-Pacha, Grande<br />
Poste, Métro d'Alger et l’unité de<br />
dessalement d'eau de mer ont été<br />
hors tension. Selon un communiqué<br />
de la Sonelgaz, cette rupture<br />
est due à un incident technique au<br />
poste haute tension de Hamma<br />
lors de travaux de renforcement<br />
de ce dernier. La situation a été<br />
rendue compliquée par la coupure<br />
de câbles de très haute tension<br />
(220 KVA) reliant Kouba au<br />
Hamma, (deux câbles stratégiques<br />
pour l'alimentation de la capitale<br />
en électricité) et ce, suite à un<br />
incendie qui s'est déclaré le 6 avril<br />
dernier, précise encore la même<br />
source. Survenu à l'heure de<br />
pointe (vers 16h), l'incident a<br />
causé des désagréments aux voyageurs<br />
qui utilisent les trains et le<br />
métro d'Alger où la panique s’est<br />
emparée d’eux suite à l'obscurité<br />
qui les a surpris durant presque<br />
trois quarts d'heure. Dans les<br />
wagons, les voyageurs ont été à<br />
leur tour étonné par l'arrêt soudain<br />
du train après quelques<br />
minutes de départ. Ce n'est<br />
qu'après presque une demi-heure<br />
que le train a repris sa destination.<br />
Une panne qui immobilise aussi le<br />
évitera la circulation infernale de<br />
la capitale et nous fera gagner du<br />
temps », avance-t-il.<br />
Des casques qui ne<br />
répondent pas aux<br />
normes de sécurité<br />
Toujours concernant le port de<br />
casque par les motocyclistes, M.<br />
Mounir Fertas, importateur de<br />
motos, s’interroge : « Comment<br />
métro ne peut susciter des interrogations<br />
quant au système de<br />
dépannage de ce dernier qui est<br />
censé être doté de générateurs de<br />
secours en cas de coupure soudaine<br />
de courant électrique. Chose<br />
qui ne s'est pas produite même<br />
durant l'été dernier. En effet, cet<br />
incident met en doute le dispositif<br />
de Sonelgaz quant aux coupures et<br />
pannes qui surviennent d'une<br />
manière récurrente. Cependant,<br />
peut-on s’offrir une moto dont le<br />
prix varie entre 100 000 et 2 500<br />
000 DA et ne pas acheter un casque<br />
à 5 000 DA ! »Le même responsable<br />
dévoile, par ailleurs, que<br />
certains importateurs proposent<br />
des casques à 1 000 DA. « Ce n’est<br />
pas normal que l’Algérie laisse<br />
rentrer ce type de produits qui<br />
mettent les motocyclistes en danger.<br />
Un casque doit être homologué<br />
et répondre à des normes<br />
strictes. Ce n’est pas un accessoire<br />
de mode, c’est un gage de sécurité»,<br />
a-t-il souligné. De son côté,<br />
M me Flora Boubergout, présidente<br />
de l’Association d’aide aux personnes<br />
handicapées, soulève une<br />
autre problématique liée aux<br />
motocycles. « Nous constatons<br />
que la moto importée ces dernières<br />
années, a un prix équivalant à<br />
un véhicule de tourisme, cependant,<br />
en cas d’accident, les compagnies<br />
d’assurance, même si le<br />
motocycliste est assuré, ne<br />
dédommage pas», a-t-elle exposé.<br />
La sixième édition du Salon inter<strong>national</strong><br />
des deux-roues, ayant<br />
pour slogan « Votre casque, votre<br />
sécurité », regroupe cette année<br />
encore tous les acteurs du secteur<br />
du cycle et motocyle. L’édition<br />
<strong>2013</strong> est marquée notamment par<br />
la participation d’un grand<br />
groupe chinois spécialisé dans le<br />
deux-roues avec une possibilité<br />
d’investir en Algérie. En marge de<br />
cet évènement, une campagne de<br />
prévention envers les usagers des<br />
deux-roues a été lancée et s’étalera<br />
sur une année, soit d’avril <strong>2013</strong> à<br />
avril 2014. Hasna Zobiri<br />
Malgré les nouveaux dispositifs<br />
Les pannes persistent chez Sonelgaz<br />
les responsables de Sonelgaz, à<br />
l'instar de son P-dg ou du directeur<br />
de la Société de distribution<br />
de l'électricité et du gaz d'Alger<br />
(SDA), n'ont pas cessé de rassurer<br />
la clientèle à propos des délestages<br />
fréquents qui surviennent lors de<br />
la période estivale. Afin de maîtriser<br />
la situation, un plan d'urgence<br />
est lancé par la SDA et les<br />
Gestionnaires du réseau de transport<br />
d'électricité (GRTE) consistant<br />
en l'installation de nouveaux<br />
postes de transformateurs électriques<br />
dans plusieurs localités<br />
d'Alger, en plus du renouvellement<br />
des anciens câbles dégradés<br />
qui sont à l'origine des pannes.<br />
Dans ces conditions, la période<br />
estivale risque de connaître la<br />
même situation que les précédentes<br />
années, notamment si le mercure<br />
atteint des degrés importants,<br />
ce qui augmente la demande sur le<br />
courant. En attendant, Sonelgaz<br />
est devant un défi réel pour éviter<br />
ces pannes.<br />
K. Litamine<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
Parents des enfants atteints de phénylcétonurie<br />
Ils s'en remettent<br />
à Sellal<br />
Pas moins d'une quarantaine de parents d'enfants atteints de la maladie de<br />
phénylcétonurie, venus de différentes wilayas du pays, ont observé hier matin un<br />
sit-in devant le siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme<br />
hospitalière.<br />
Une action animée par un sentiment<br />
de grand désespoir, eux<br />
qui doivent acheter à leur<br />
enfant du lait spécial dont le<br />
prix varie entre vingt et trente mille<br />
dinars, non remboursable par la Sécurité<br />
sociale. Joint hier par téléphone, la représentante<br />
du Collectif des parents d'enfants<br />
atteints de phénylcétonurie, M me Mechri, a<br />
affirmé que les enfants atteints de cette<br />
maladie rare et grave sont confrontés à<br />
une situation dégradante et déplorable.<br />
« Nos enfants sont totalement marginalisés.<br />
Il faut savoir qu'il existe près de<br />
400 enfants atteints de cette pathologie<br />
dans notre pays. Malheureusement, ils ne<br />
bénéficient d'aucune prise en charge par<br />
les pouvoirs publics. Ils sont livrés à euxmêmes<br />
», a-t-elle regretté. Selon elle, la<br />
dégradation des conditions sociales ont<br />
poussé leurs parents à hausser le ton et à<br />
revenir à la charge. « Nous avons tenu<br />
aujourd'hui (hier Ndrl) un sit-in devant le<br />
ministère de la Santé à Alger. Pas moins<br />
d'une quarantaine de familles se sont<br />
déplacées aujourd'hui (hier Ndlr) au<br />
ministère de tutelle pour tenir un sit-in.<br />
Nous voulons dénoncer la précarité des<br />
conditions sociales auxquelles font face<br />
<strong>quotidien</strong>nement nos enfants. La phénylcétonurie<br />
est une maladie génétique rare<br />
et grave en relation avec un trouble du<br />
métabolisme de la phénylalanine. Elle<br />
(maladie Ndlr) perturbe le développement<br />
du cerveau de l'enfant, entraînant un<br />
retard mental. A cet effet, l'alimentation de<br />
ces enfants devra être spécifique par rapport<br />
aux autres enfants, mais elle coûte<br />
beaucoup plus chère. A titre d'exemple :<br />
Une boîte de lait spécial consommé par ces<br />
200% d’augmentation pour les indemnités de garde et de contagion<br />
Victoire mi-figue mi-raisin<br />
pour les praticiens<br />
enfants est cédée entre 20 000 à 30 000 DA.<br />
Imaginez comment les parents peuvent<br />
subvenir aux besoins de leurs enfants avec<br />
de tels prix ? Pis encore, selon la même<br />
interlocutrice, «ces produits de consommation<br />
destinés à ces enfants ne sont pas<br />
disponibles sur le marché <strong>national</strong>. Face à<br />
ces conditions précaires, nous avons<br />
décidé de revenir à la charge afin d'arracher<br />
les droits de nos enfants qui courent<br />
un grand danger». Interrogée sur les<br />
recommandations du Collectif des parents<br />
de ces enfants. M me M. Mechri nous dira:<br />
«Parmi les recommandations que nous<br />
avons transmis aujourd'hui (hier Ndrl) au<br />
secrétaire général du ministère de la Santé,<br />
le remboursement à 100% du lait prescrit<br />
pour nos enfants. Il faut savoir qu’ils<br />
consomment en moyenne cinq boîtes de<br />
Il aura fallu l’arbitrage du Premier<br />
ministre, pour obtenir une majoration<br />
des deux indemnités. Du côté des syndicats,<br />
on attend la satisfaction de l’ensemble<br />
des revendications.<br />
Le ministère de la Santé, de la<br />
Population et de la Réforme hospitalière a<br />
rendu public, avant-hier, un communiqué<br />
où il annonce des augmentations conséquentes<br />
pour les praticiens de la santé<br />
publique. «Les propositions introduites<br />
par le ministre Abdelaziz Ziari, dans le<br />
cadre de la revalorisation des indemnités<br />
de garde et de contagion, ont débouché<br />
sur une augmentation substantielle de<br />
200% après l’arbitrage du Premier ministre»,<br />
lit-on dans le communiqué.<br />
L’indemnité de risque de contagion a été<br />
accordée avec effet rétroactif à compter du<br />
1 er janvier 2012. Le même communiqué<br />
précise que les projets de textes y afférant<br />
«sont finalisés et soumis à la procédure de<br />
signature». Tout en affirmant que le traitement<br />
de la revendication relative à<br />
l’amendement du statut particulier, une<br />
revendication phare de tous les syndicats<br />
du secteur de la santé, «ne relève pas uniquement<br />
du ministère de la Santé, le<br />
ministre a cependant assuré que les<br />
démarches nécessaires pour réunir les<br />
conditions de l’aboutissement de tout ou<br />
partie de ce dossier avaient été entamées.<br />
Il a souligné, en outre, que les arrêtés<br />
interministériels relatifs aux postes supérieurs<br />
avaient été finalisés et sont en instance<br />
de publication.<br />
ce lait chaque mois. Ce qui revient très<br />
cher pour les parents», a-t-elle noté. Nous<br />
avons exigé aussi à ce que ce lait soit disponible<br />
au niveau de toutes les officines du<br />
pays. Pour l’instant, on ne le trouve que<br />
dans quelques unes. Il est inadmissible de<br />
continuer à vivre d'une telle façon ! A la<br />
question de savoir si les parents de ces<br />
enfants sont convaincus des assurances du<br />
SG du ministère, notre interlocutrice nous<br />
confie: « Non, absolument pas. La preuve,<br />
le SG du ministère nous a affirmé que le<br />
remboursement du lait destiné à ces<br />
enfants est la mission du ministère du<br />
Travail et non celle de son département ! A<br />
cet effet, nous comptons saisir le Premier<br />
ministre, Abdelmalek Sellal, qui devra<br />
répondre favorablement à nos préoccupations<br />
», a-t-elle dit. Zohra Chender<br />
Un non-événement pour les<br />
syndicats<br />
Contacté hier, M. Lyès Merabet, président<br />
du Syndicat <strong>national</strong> des praticiens<br />
de la santé publique (SNPSP), a estimé<br />
que le communiqué rendu public par le<br />
ministère de la Santé est «un non-événement».<br />
«On aurait aimé que le département<br />
d’Abdelaziz Ziari nous invite autour<br />
d’une table pour discuter des réels problèmes<br />
des praticiens de la santé publique.<br />
Mais répondre à travers un communiqué,<br />
c’est du mépris à notre égard», a-t-il indiqué.<br />
A cet effet, le président du SNPSP a<br />
affirmé que le mouvement de grève, prévu<br />
pour les 22, 23, et 24 avril, sera maintenu.<br />
Notre interlocuteur ajoute : «Nous revendiquons,<br />
depuis bien longtemps, l’ouverture<br />
du dialogue, mais sur des bases claires,<br />
en passant à une étape effective pour<br />
l’application des mesures pri-ses».<br />
De son côté, M. Betraoui Mounir, président<br />
de la Coordination <strong>national</strong>e des<br />
corps communs de la santé, se dit étonné<br />
par la sortie du ministre. “Nous n’avons<br />
rien reçu à notre niveau” a-t-il déclaré.<br />
Notre interlocuetur s’interroge : “Est-ce<br />
que les mesures prises par le ministre de la<br />
Santé concerneront tous les travailleurs de<br />
la santé ou uniquement les paramédicaux<br />
? Nous n’avons rien compris”, indique-t-il.<br />
Il a affirmé que le mouvement de grève<br />
cyclique sera suspendu pendant la période<br />
de deuil <strong>national</strong> décrété par le président<br />
de la République, suite au décès de l'ancien<br />
président du Haut-Comité d'État<br />
(HCE), Ali Kafi. «<br />
A partir de la semaine prochaine, nous<br />
reprendrons notre mouvement de grève<br />
cyclique de trois jours, avec des sit-in<br />
devant les différents départements<br />
concernés, à savoir, le ministère de la<br />
Santé et la Fonction publique.”<br />
Mohammed Zerrouki<br />
> A C T U<br />
5<br />
L'obésité en milieu scolaire<br />
La nécessité<br />
d’un débat<br />
La Fédération algérienne des consommateurs<br />
(FAC) organise aujourd’hui à Alger des assises<br />
sur l'obésité en milieu scolaire, sous le thème<br />
«consommation-obésité, entre réalité et<br />
maladie ». Un débat autour de la définition de<br />
l'obésité reconnue comme une maladie en<br />
1997 par l'Organisation mondiale de la santé<br />
(OMS), ses facteurs, ses conséquences et le<br />
plan préventif à prévoir, sera ouvert à cette<br />
occasion. L'obésité est définie comme une<br />
accumulation anormale ou excessive de<br />
graisse corporelle qui peut nuire à la santé de<br />
l'individu. « La prévention de l'obesité est un<br />
problème de santé publique, elle peut avoir<br />
des répercussions importantes sur la santé de<br />
l'individu », a indiqué à l'APS Bouaouni Salim,<br />
du Comité d'organisation de cette rencontre.<br />
Selon l'OMS environ 53% des femmes et 36%<br />
des hommes en Algérie souffrent de surpoids<br />
ou sont obèses, le phénomène n'épargne<br />
guère les enfants. En effet la tendance à la<br />
surcharge pondérale est plutôt à la hausse<br />
dans une société encline à la sédentarité et à<br />
une consommation abusive des produits fastfood.<br />
3 % des élèves souffriraient de ce<br />
phénomène dans la capitale, selon une étude<br />
récente faite par les médecins des unités de<br />
dépistage et de suivi (UDS) sur un échantillon<br />
de 3000 élèves des trois paliers de<br />
l'enseignement. Ce constat plus qu'alarmant,<br />
selon des pédiatres et des nutritionnistes,<br />
montre à quel point il est plus que nécessaire<br />
que les autorités sanitaires du pays prennent à<br />
bras le corps ce problème qui va en<br />
s'amplifiant ces dernières années. Plusieurs<br />
communications ayant trait à la réalité de la<br />
consommation alimentaire en Algérie, à la<br />
prévalence de l'obésité et du surpoids en<br />
milieu scolaire, au rôle des parents dans la<br />
prévention du surpoids seront au menu des<br />
assises. Des responsables de plusieurs<br />
ministères, des élus de l'Assemblée Populaire<br />
<strong>national</strong>e (APN), des représentants du<br />
mouvement associatif ainsi que des élèves<br />
participeront à la rencontre . « L'intérêt de<br />
notre démarche est de faire admettre que<br />
l'obésité est une réalité chez nous, de même<br />
que la malnutrition chez l'enfant », a souligné<br />
Bouaouni, affirmant qu'il était nécessaire de<br />
multiplier les enquêtes afin de mieux cerner<br />
les facteurs favorisants, la progression de<br />
l'obésité. La rencontre permettra d'établir une<br />
stratégie de prévention, selon ses<br />
organisateurs. Mohamed B.<br />
Education <strong>national</strong>e<br />
Deuxième sit-in aux<br />
Anassers<br />
Des travailleurs affiliés à l'Union <strong>national</strong>e des<br />
personnels de l'éducation et de la formation<br />
ont observé, hier à Alger, un sit-in près de<br />
l'annexe du ministère de l'Education, aux<br />
Anassers appelant à revoir la nouvelle<br />
classification de l'ensemble des corps du<br />
secteur, en proposant de prendre en<br />
considération le critère de l'expérience<br />
professionnelle. Les protestataires ont affirmé,<br />
lors de ce sit-in, que cette nouvelle<br />
classification ayant engendré des "injustices"<br />
parmi le personnel du secteur de l'éducation,<br />
"devrait prendre en charge un seul critère dans<br />
la promotion du personnel, celui de<br />
l'expérience professionnelle". Ainsi, un<br />
directeur d'école, de collège ou un proviseur,<br />
au titre de cette classification, se retrouvent à<br />
la même catégorie qu'un enseignant<br />
nouvellement recruté. Cette nouvelle<br />
réorganisation des postes a engendré, selon<br />
eux, une "injustice," notamment dans le cas<br />
des responsables de structures dont les<br />
intendants, les censeurs et les professeurs.<br />
D'autre part, les grévistes ont déploré, au vu<br />
de cette nouvelle classification,la disparition<br />
de certains postes, comme ceux liés à la<br />
maintenance, communément appelés "souspostes".<br />
Ils ont insisté, par ailleurs, sur la<br />
valorisation des métiers liés à l'enseignement<br />
en général. Les représentants de l'Unpef,<br />
venus des quatre coins du pays, ont souligné<br />
que la classification nouvellement adoptée par<br />
le ministère, avait créé des "injustices" dans<br />
l'ensemble des corps du secteur. Le ministère<br />
de l'Education a été contacté pour connaître sa<br />
réaction mais en vain.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
6 > A C T U<br />
Les gens<br />
Sidi Saïd<br />
Le secrétaire<br />
général de<br />
l'Union générale<br />
des travailleurs<br />
algériens a<br />
présidé hier à<br />
Alger, la<br />
cérémonie<br />
d'installation<br />
officielle de la<br />
Coordination<br />
<strong>national</strong>e des<br />
imams et des<br />
fonctionnaires<br />
des Affaires<br />
religieuses relevant de l'UGTA. A cette occasion,<br />
le secrétaire général de la coordination, Djelloul<br />
Hadjimi, a affirmé la détermination de son<br />
syndicat devenu désormais « une organisation<br />
agréée dans le cadre des lois de la République » à<br />
œuvrer à « défendre l'imam et les fonctionnaires<br />
des affaires religieuses, en frappant à toutes les<br />
portes et en recourant à tous les mécanismes de<br />
prise en charge des préoccupations de cette<br />
catégorie ».<br />
Investissement<br />
et partenariat<br />
Rahmani tente de<br />
convaincre à Rome<br />
Une rencontre sur les opportunités<br />
d'investissement en Algérie, a débuté hier à Rome<br />
entre une délégation conduite par le ministre de<br />
l’Industrie, de la PME et de la Promotion de<br />
l’investissement et les membres de la<br />
Confindustria, le patronat italien. La rencontre est<br />
consacrée «aux opportunités que le marché<br />
algérien offre actuellement, aux entreprises<br />
italiennes, avec un accent particulier sur les<br />
secteurs de la mécanique, l'agroalimentaire,<br />
l’énergie et les technologies vertes», a-t-on<br />
précisé auprès du patronat italien. Selon le<br />
programme de la réunion, le directeur de l'Agence<br />
<strong>national</strong>e de promotion des investissements<br />
(ANDI), Abdelkrim Mansouri, présentera les plans<br />
de développement des investissements en Algérie<br />
et les mesures prises en faveur des investisseurs<br />
étrangers. Des communications seront données, à<br />
cette occasion, sur la coopération industrielle et<br />
la promotion des partenariats et sur le système<br />
bancaire et financier algérien. En outre, la<br />
directrice générale de l'Agence <strong>national</strong>e<br />
d’intermédiation et de régulation foncière, Mme<br />
Hassiba Mokraoui, a fait un exposé sur le projet<br />
de construction de 42 parcs industriels en Algérie,<br />
selon la même source. Une séance de<br />
«questions-réponses» a permis aux représentants<br />
des entreprises italiennes de mieux s'imprégner<br />
auprès des membres de la délégation algérienne,<br />
des différentes questions liées à l'investissement<br />
et au partenariat, a-t-on ajouté.<br />
R. A.<br />
Agriculture<br />
Le «Sipsa» <strong>2013</strong> prévu<br />
du 15 au <strong>18</strong> mai<br />
prochain<br />
La treizième édition du Salon inter<strong>national</strong> de<br />
l'élevage, des techniques végétaux, du<br />
machinisme agricole et de l'agroalimentaire<br />
(Sipsa) se tiendra du 15 au <strong>18</strong> mai prochain, a<br />
indiqué hier la Société des foires et exportations<br />
(Safex). Cette nouvelle édition du SIPSA qui sera<br />
organisée sous le double thème des «synergies<br />
fertiles pour la vie -50 ans d'agriculture en<br />
Algérie », verra la participation de 550 entreprises<br />
exposantes <strong>national</strong>es et étrangères et plus de<br />
20 000 visiteurs professionnels et spécialistes du<br />
secteur, indique-t-on. « Sipsa <strong>2013</strong> », qui s'inscrit<br />
dans la continuité des précédentes éditions<br />
regroupera les professionnels et acteurs<br />
économiques activant dans les secteurs des<br />
techniques végétaux, du machinisme agricole,<br />
des énergies renouvelables et la santé animale,<br />
ainsi que la filière agroalimentaire.<br />
Le programme du salon prévoit des forums sur<br />
des thèmes portant notamment sur la production,<br />
la santé animale, des nouvelles tendances et<br />
développements du secteur.<br />
La précédente édition avait été marquée par la<br />
participation de 380 exposants nationaux et<br />
étrangers.<br />
Démographie<br />
37,9 millions d’Algériens<br />
au 1 er janvier <strong>2013</strong><br />
Le cap d'un million de naissances par an sera probablement atteint<br />
pour la première fois dans l'histoire de l'Algérie.<br />
LLa population algérienne<br />
a atteint 37,9 millions<br />
d'habitants au 1 er<br />
janvier <strong>2013</strong>, en hausse de<br />
2,16% par rapport à 2011,<br />
selon l'Office <strong>national</strong>e des<br />
statistiques, qui prévoit une<br />
population de 38,7 millions<br />
d'habitants en janvier 2014.<br />
La situation démographique<br />
durant l'année écoulée a été<br />
marquée par une augmentation<br />
« conséquente » des naissances<br />
(978 000) par rapport à<br />
2011, soit une progression de<br />
7,5%, le volume des décès, lui<br />
aussi, a vu son accroissement<br />
pour atteindre 170 000 décès,<br />
alors que les mariages ont<br />
enregistré une progression<br />
plus timide, précisent l’étude.<br />
La population résidente s'est<br />
accrue en 2012, de 808 000<br />
personnes, soit un taux d'accroissement<br />
naturel de 2,16%,<br />
atteignant ainsi un niveau<br />
assez important qui avoisine<br />
celui observé en 1994.<br />
L'évolution de cet indicateur<br />
intervient suite à une quasistagnation<br />
enregistrée entre<br />
2010 et 2011, selon la même<br />
source, qui l'explique par<br />
«l'augmentation considérable<br />
du nombre des naissances<br />
vivantes». « Si ce niveau d'accroissement<br />
devait se maintenir,<br />
la population résidente<br />
atteindrait 38,7 millions d'habitants<br />
au 1er janvier 2014 »,<br />
Le FMI à propos de leur situation financière<br />
Le Maroc, l’Egypte et la Jordanie<br />
dans le rouge<br />
L<br />
es conclusions d’un rapport rendu<br />
public, avant-hier soir, pointent<br />
du doigt les difficultés financières<br />
et l’endettement dangereux du Maroc,<br />
de l’Egypte et de la Jordanie. Plusieurs<br />
pays arabes en transition ont épuisé leur<br />
marge de manœuvre budgétaire et<br />
devraient engager les mesures nécessaires<br />
pour « endiguer le creusement des<br />
déficits et l’augmentation des niveaux<br />
d’endettement », a indiqué le Directeur<br />
du département des finances publiques<br />
auprès du FMI, M. Carlo Cottareli, lors<br />
d’une conférence de presse. Dans sa présentation<br />
du rapport du FMI sur la<br />
situation des finances publiques à travers<br />
plusieurs régions du monde, M.<br />
Cottarelli a souligné qu’en raison de la<br />
pratique généralisée des subventions<br />
énergétiques dans les pays du Mena, les<br />
cours des matières premières représentent<br />
actuellement un facteur de vulnérabilité<br />
supplémentaire pour les pays de<br />
cette région et également pour ceux de<br />
pays émergents et à faibles revenus. Pour<br />
réduire leurs déficits, ces pays doivent<br />
entreprendre une réforme de leur système<br />
de subventions, tout en augmentant<br />
les recettes issues des taxes à la<br />
consommation et en élargissant les<br />
assiettes fiscales, préconise le même responsable.<br />
Citant certains pays comme<br />
En raison de la<br />
progression de la<br />
natalité en <strong>2013</strong>, le<br />
cap d'un million de<br />
naissances par an<br />
sera probablement<br />
atteint<br />
estime l'ONS. Le taux d'accroissement<br />
naturel a entamé<br />
sa progression dès 2008 avec<br />
1,92%, puis il est passé à<br />
1,96% en 2009, 2,03% (2010)<br />
et 2,<strong>04</strong>% (2011). La dynamique<br />
démographique en<br />
Algérie maintient son rythme<br />
entamé durant la dernière<br />
décennie avec une progression<br />
l’Egypte, la Jordanie et le Maroc, M.<br />
Cottareli a considéré qu’ils avaient<br />
besoin d’ajuster leurs finances publiques,<br />
fragilisées par la hausse des prix de<br />
pétrole et l’augmentation des dépenses.<br />
Quant aux pays exportateurs de matières<br />
premières, il a préconisé que ces derniers<br />
devraient accroître les recettes qu’ils<br />
tirent des secteurs non liés à ces produits<br />
et mettre en place des dispositifs budgétaires<br />
qui soient en mesure de limiter les<br />
plus timide par rapport à 2011<br />
des mariages et l'augmentation<br />
continue des naissances.<br />
En raison de la progression de<br />
la natalité en <strong>2013</strong>, le cap d'un<br />
million de naissances par an<br />
sera probablement atteint<br />
pour la première fois dans<br />
l'histoire de l'Algérie.<br />
B. Mohamed<br />
effets de la volatilité des cours à court<br />
terme et d’assurer la viabilité à long<br />
terme des finances publiques. Abordant<br />
également la situation dans les pays<br />
avancés, il a observé qu’ils continuaient à<br />
enregistrer des progrès dans la réduction<br />
de leurs déficits, tandis que beaucoup<br />
d’entre eux sont sur le point d’enregistrer<br />
des excédents qui leur permettront<br />
de stabiliser leurs ratios d’endettement.<br />
R. A.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
Application de la législation du travail<br />
Quel rôle pour<br />
les entreprises<br />
Est-ce que l'employeur est en mesure de recruter sans grande contrainte le personnel<br />
dont il a besoin au moment où il veut et est-ce qu'il peut s'en séparer dans les mêmes<br />
conditions ?<br />
> A C T U<br />
BOOM<br />
7<br />
2 e Fête des cèdres<br />
L’événement programmé<br />
à Théniet El Had<br />
Quel est l'encadrement<br />
précis de ces<br />
questions sur le plan<br />
légal ? Peut-il recruter<br />
par contrat à durée déterminée<br />
autant de fois qu'il le veut<br />
ou est-il limité ? Peut-il recruter<br />
des étrangers et à quelles conditions<br />
? Ce sont des questions<br />
qui alimenteront le débat d’un<br />
important atelier de réflexion<br />
portant sur les relations de travail<br />
qu’organisera le Forum des<br />
chefs d’entreprise, le 7 mai prochain<br />
à Alger. Cet atelier a pour<br />
thème « La flexibilité pour l’entreprise<br />
est-elle dans le cadre<br />
actuel de la législation du travail<br />
? » A travers cette rencontre,<br />
le Forum des chefs d'entreprise<br />
souhaite engager avec les<br />
chefs d'entreprises et les<br />
experts, un débat sur cet<br />
important sujet et sortir avec<br />
une bonne connaissance de la<br />
législation, de l'évaluer et<br />
d'aboutir, à la fin, à des conclusions.<br />
Il s'agit, en outre, de<br />
répondre à des interrogations<br />
légitimes dans ce domaine,<br />
notamment : peut-il dans le<br />
respect du SNMG rémunérer<br />
un salarié comme bon lui semble<br />
ou y a-t-il des précautions<br />
et des aspects à respecter, à titre<br />
d'exemple, y a-t-il des indemnités<br />
et primes réglementaires<br />
obligatoires à l'exemple de la<br />
«prime de panier» ? La grille<br />
des salaires est-elle une obligation<br />
ou une nécessité managériale<br />
? Cet atelier abordera également<br />
les législations du travail<br />
européennes et mettra,<br />
enfin, en perspective l'évolution<br />
du droit de travail en Algérie et<br />
comment le concilier avec<br />
l'économie de marché dans le<br />
cadre de la mondialisation.<br />
Cette rencontre intervient également<br />
au moment où le ministère<br />
du travail s’apprête à rendre<br />
public le nouveau code du<br />
travail. Le code du travail qui<br />
fait l'objet de «quelques dernières<br />
retouches» comporte pas<br />
moins de 700 articles dont plus<br />
de 100 nouveaux qui viendront<br />
renforcer, amender, actualiser<br />
et adapter les dispositions de la<br />
législation du travail en vigueur<br />
par rapport aux mutations<br />
socio-économiques du pays.<br />
L'avant-projet du nouveau<br />
texte comprend notamment<br />
des dispositions «contre le harcèlement<br />
sexuel en milieu professionnel<br />
et le renforcement<br />
des dispositions contre le travail<br />
des enfants en exigeant des<br />
autorisations du tuteur légal<br />
pour le travail des enfants dans<br />
certaines filières d'activités<br />
artistiques», à titre d'exemple.<br />
La législation algérienne en<br />
vigueur comprend déjà une<br />
série de textes prévoyant des<br />
mesures visant la protection de<br />
l'enfant mineur (moins de <strong>18</strong><br />
ans). Ces mesures prévoient des<br />
articles et des règles relatifs à<br />
l'enfant, dont l'interdiction de<br />
recruter un enfant de moins de<br />
16 ans sauf dans le cadre des<br />
contrats d'apprentissage.<br />
F.A.A.<br />
Sous le parrainage du ministère de<br />
l’Agriculture et du développement<br />
rural, l’Association « Le cèdre » pour<br />
la protection de l’environnement de<br />
Théniet El Had (wilaya de Tissemsilt) organise<br />
sous l’égide de l’APC de Théniet El-<br />
Had du 9 au 11 mai <strong>2013</strong>, la 2 e Fête des<br />
cèdres. L’année <strong>2013</strong>, ayant été consacrée «<br />
Année de l’environnement », cette manifestation<br />
vient à point nommé pour célébrer<br />
cet événement dans un cadre naturel dont<br />
la préservation est l’un de ses objectifs.<br />
Initiative citoyenne, cette fête aura pour<br />
objectif de faire profiter la région de<br />
Théniet El-Had, commune déshéritée, des<br />
retombées économiques dont bénéficieront<br />
les habitants de la région par la mise en<br />
valeur des produits artisanaux, du tourisme<br />
et du développement rural qui seront à l’ordre<br />
du jour. Un riche programme est mis<br />
sur pied avec des festivités comprenant<br />
conférences, randonnées pédestres, animations<br />
de quartiers, fantasias, visites gravures<br />
rupestres et autres galas musicaux et sportifs.<br />
Cette manifestation ambitionne de<br />
faire connaître à l’échelle inter<strong>national</strong>e la<br />
sylve des cèdres qui s’étend sur près de 4<br />
000 ha, et ce, par l’organisation d’un symposium<br />
sur la sylviculture. Il est à noter que<br />
la forêt de Théniet El-Had est considérée<br />
comme la forêt naturelle des cèdres la plus<br />
importante. En son sein, deux cèdres millénaires,<br />
le roi et la reine, qui veillent sur le<br />
reste des 20 000 hectares. La DGF et le Parc<br />
<strong>national</strong> de la forêt des cèdres prennent en<br />
charge une partie du programme.<br />
Le taux d'inflation annuel dans la zone<br />
euro mesuré par l'évolution des prix de<br />
détail a légèrement diminué en mars,<br />
touchant son plus bas niveau depuis<br />
août 2010, en raison de l'orientation à la<br />
baisse des prix de l'énergie, selon les<br />
chiffres définitifs publiés par Eurostat. La<br />
hausse des prix est de 1,7% en mars sur<br />
un an, après 1,8% en février, ce qui est<br />
conforme au consensus et en ligne avec<br />
les premières estimations publiées le 3<br />
avril dernier. En mars 2012, le taux<br />
annuel d'inflation était de 2,7%. Sur un<br />
mois, l'inflation a progressé de 1,2% en<br />
mars, ce qui est là aussi en ligne avec le<br />
consensus. La baisse de la pression<br />
inflationniste, conjuguée à la faiblesse<br />
de l'économie de la zone euro, pourrait<br />
constituer un argument pour une<br />
nouvelle baisse des taux de la BCE lors<br />
de sa réunion du 2 mai <strong>2013</strong>.<br />
CRASH<br />
Moody's Investors Service a confirmé sa<br />
note AA3 de la dette souveraine chinoise<br />
mais en réduisant sa perspective de<br />
«stable» à «négative», du fait des<br />
risques posés par les énormes besoins<br />
d'emprunts des administrations locales.<br />
Pour la même raison, une autre des<br />
grandes agences de notation, Fitch<br />
Ratings, avait la semaine dernière réduit<br />
sa note sur la dette chinoise en monnaie<br />
locale.<br />
«Les progrès ont été moindres<br />
qu'anticipés à la fois dans le processus<br />
de réduction des risques latents liés aux<br />
dettes des administrations locales et<br />
dans la maîtrise de la croissance du<br />
crédit», observe Moody's. La note AA3<br />
est néanmoins réaffirmée du fait des<br />
fondamentaux du crédit de la Chine,<br />
soutenus par la croissance économique<br />
robuste, la position financière solide du<br />
gouvernement central et les comptes<br />
externes excédentaires. Moody's a, par<br />
ailleurs, abaissé la perspective de sa<br />
note de Hong Kong à «stable» au lieu de<br />
«positive».<br />
CHIFFRE<br />
30 000<br />
Près de 34 000 entreprises ont été<br />
créées par le dispositif Cnac en 2012 et il<br />
prévoit la création de 30 000 autres en<br />
<strong>2013</strong>.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
8 > P U B L I C I T E<br />
République Algérienne Démocratique et Populaire<br />
Wilaya de Bouira<br />
Direction de l’administration locale<br />
Service de l’administration locale<br />
Bureau de Marches et Programmes<br />
Avis d’appel d’offre <strong>national</strong> ouvert<br />
NIS N° 098410015001 056<br />
N°08/DAL/<strong>2013</strong><br />
Algérie News <strong>18</strong>-<strong>04</strong>-<strong>2013</strong><br />
Anep 517 954<br />
Algérie News <strong>18</strong>-<strong>04</strong>-<strong>2013</strong><br />
Anep 517 950<br />
Algérie News <strong>18</strong>-<strong>04</strong>-<strong>2013</strong><br />
Anep 517 788<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />
ILS ONT OSÉ LE DIRE<br />
9<br />
En hausse<br />
Mohammed Abdou<br />
Bouderbala<br />
Le patron des Douanes algériennes a<br />
annoncé l’acquisition d’un matériel<br />
hypersophistiqué, capable de détecter<br />
pas moins de 1 200 produits et<br />
substances interdits. Si ce matériel ne<br />
tombe pas en panne, il faut s’attendre à<br />
des saisis records.<br />
Joseph Ged<br />
><br />
><br />
Boubdellah<br />
Ghlamellah<br />
«Les imams doivent évoquer dans leur<br />
prêches du vendredi, la nécessité de<br />
maintenir la cohésion sociale en Algérie, et<br />
particulièrement dans les régions du Sud,<br />
ou les jeunes se sentent délaissé et<br />
abandonnés par l’Etat et la Mosquée»<br />
Mohamed Meziane<br />
«Je n’ai fait qu'exécuter les instructions du<br />
ministre de l'Energie et des Mines. C’est à<br />
lui que revient le dernier mot. Moi, je ne<br />
suis qu’un exécutant et rien d’autre.»<br />
Le monde de l’insolite<br />
Djilali Sofiane<br />
«Ce qui est à craindre, c’est un véritable<br />
séisme politique en Algérie qui emportera<br />
les courants qui ont eu à gérer le pays<br />
depuis l'Indépendance.»<br />
Le directeur général de Wataniya Telecom<br />
Algérie a été le seul patron en Algérie à<br />
faire un geste à l’occasion de la Journée<br />
du savoir. Toujours fidèle au partenariat<br />
avec l'association Iqra, il a promis de<br />
doté l’association de la technologie 3G,<br />
dans le cadre de ses activités.<br />
En baisse<br />
Mohammed VI<br />
Chimpanzé trader<br />
en Bourse<br />
Les indices boursiers constitués de<br />
façon aléatoire, « ce qui revient à<br />
évaluer les capacités d'un chimpanzé<br />
en matière d'investissement», sont plus<br />
performants que les indices pondérés<br />
par capitalisation boursière, selon la<br />
Cass Business School de Londres lundi.<br />
« Nous avons réalisé une simulation<br />
informatique consistant à sélectionner<br />
et à pondérer aléatoirement un<br />
échantillon de 1 000 actions, ce qui<br />
revient à évaluer les capacités d'un<br />
chimpanzé en matière d'investissement<br />
sur le marché », explique le professeur<br />
Andrew Clare, coauteur de l'étude, cité<br />
dans un communiqué. L'étude, basée<br />
sur des données collectées tous les<br />
mois aux Etats-Unis de 1968 à 2011, a<br />
répété cette procédure aléatoire 10<br />
millions de fois pour chacune des 43<br />
années étudiées, précise le chercheur.<br />
En conclusion, « la quasi-totalité des 10<br />
millions de chimpanzés gestionnaires<br />
de fonds ont réalisé de meilleures<br />
performances que les indices pondérés<br />
par capitalisation», poursuit le<br />
communiqué, citant Cass Clare. L'étude,<br />
publiée sous forme de deux articles par<br />
le cabinet Cass Consulting de la Cass<br />
Business School, qui fait partie de la<br />
City University de Londres, portait sur<br />
les méthodes alternatives de<br />
construction d'indices boursiers,<br />
précise le communiqué.<br />
Ce faire kidnapper<br />
pour le fun !<br />
On connaît tous le syndrome de<br />
Stockholm qui pousse quelques otages<br />
à tomber amoureux de leur agresseur. A<br />
Detroit, le masochisme prend l'allure<br />
d'un divertissement. Fondée en 2002, la<br />
société Extreme Kidnapping offre à ses<br />
clients différentes formules<br />
d'enlèvement. Menottes, revolvers,<br />
bâillons ou gifles à la clef... Quand on a<br />
de l'argent à perdre, pourquoi s'en<br />
priver ? Tout a commencé devant The<br />
Game. C'est en regardant ce film, où<br />
Michael Douglas, manipulé par son<br />
frère, perd peu à peu le contrôle de sa<br />
vie, que le rappeur Adam Thick, alias Mr.<br />
Scrillion, a l'idée de monter une<br />
entreprise destinée aux individus en<br />
quête de sensations fortes. «Certains<br />
viennent vers nous parce qu'ils veulent<br />
lâcher prise», affirme la ravisseuse<br />
Shanel Hill. Après les Claudettes et les<br />
James Bond Girls, l'Elite Girls Team. En<br />
2011, l'artiste-entrepreneur engage cinq<br />
jeunes femmes aux courbes<br />
avantageuses afin qu'elles rejoignent<br />
son équipe de kidnappeurs<br />
professionnels. Bonjour les fantasmes !<br />
Les tarifs varient selon les scénarios<br />
choisis. Pour 500 dollars, ne pas espérer<br />
plus de quatre heures d'enfermement.<br />
Pour rester séquestré une journée<br />
minimum, il faut compter des centaines<br />
de milliers de dollars. C'est le package<br />
«deluxe».<br />
Un œuf de Pâques<br />
en or retrouvé<br />
Un œuf de Pâques en or, façon<br />
Fabergé, estimé entre 800 000 et un<br />
million d'euros, a été retrouvé près de<br />
la frontière franco-suisse aux mains de<br />
trois Biélorusses, quatre ans après son<br />
vol à Genève, a annoncé la police<br />
d'Annemasse (Haute-Savoie) lundi<br />
dans un communiqué. L'œuvre d'art<br />
est «ouvragée dans plus d'un kilo d'or<br />
et compte des centaines de pierres<br />
précieuses», selon le communiqué.<br />
Mesurant environ 25 cm de haut sur 19<br />
cm de large, il avait été dérobé en<br />
2009 lors d'un cambriolage au<br />
préjudice d'une société d'importexport<br />
koweïtienne, basée à Genève.<br />
Il a été découvert jeudi au cours d'une<br />
opération de contrôles «de routine»<br />
sur plusieurs axes routiers de<br />
l'agglomération d'Annemasse. A<br />
<strong>18</strong>h30, des policiers de la brigade anticriminalité<br />
ont repéré «le manège<br />
suspect d'un véhicule» de marque<br />
BMW, selon le communiqué. «On a<br />
alors immédiatement mis en place un<br />
barrage lourd», a expliqué une source<br />
proche de l'enquête. Dans le premier<br />
véhicule, les policiers ont arrêté deux<br />
hommes de <strong>national</strong>ité biélorusse, en<br />
possession de la pièce d'orfèvrerie. Un<br />
troisième homme, également<br />
Biélorusse, était arrêté peu après au<br />
volant d'une Jaguar.<br />
> ><br />
Le roi du Maroc est dans tous ses états,<br />
après que Washington ait évoqué le<br />
dossier des droits de l’Homme au Sahara<br />
occidental. Réunions de crise,<br />
consultations avec Paris, le Makhzen<br />
perd ses repères et son influence. A<br />
suivre.<br />
Cheikh Bouamrane<br />
Le Président du Haut Conseil islamique<br />
se soucie peu de ce qui se passe chez lui.<br />
Un responsable de la sécurité<br />
octogénaire accusé d’harcèlement sexuel<br />
et des membres du HCI qui gèlent leurs<br />
activités depuis des mois !<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
10 > P U B L I C I T E<br />
<strong>04</strong><br />
-CODE 2<strong>18</strong>4--Etude de Maître Kaddour MERAD-<br />
-Notaire-O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu ,<br />
Siège social : 06 avenue du Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger<br />
Capital Social 824.000.000 DA<br />
-DEPOT DE PROCES- VERBAL DES DELIBERATIONS<br />
DE L’ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE -<br />
Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS <strong>2013</strong>, en<br />
cours d'Enregistrement : A été déposer un procès-verbal de la réunion de l’assemblée<br />
générale ordinaire du 25 octobre 2012, dont l’objet est :<br />
PREMIERE RESOLUTION : L'assemblée générale ordinaire, sur la base du rapport<br />
du conseil d'administration et après avoir pris connaissance de la nomination<br />
de Monsieur Sefiane HASNAOUI, action du Conseil d'Administration, décide<br />
en conséquence de ratifier cette nomination avec effet rétroactif à compter de la<br />
date de sa nomination sans que la durée de son mandat ne dépasse 6 ans.<br />
DEUXIEME RESOLUTION : L'assemblée générale ordinaire, sur la base du rapport<br />
du conseil d'administration et après avoir pris connaissance de la sortie de<br />
Monsieur FUMIHIKO Waku du fait de la cession de la totalité de ces actions, est<br />
réputé démissionnaire depuis le 10 mars et 13 septembre 2011 date de l'acte<br />
établi auprès de maître AMRANI, notaire à bordj El Kiffan.<br />
TROISIEME RESOLUTION : En conséquence de ce qui précède, l'assemblée<br />
générale ordinaire, décide de ratifier la nouvelle composition du Conseil<br />
d'Administration comme suit :<br />
M. Abdellah HASNAOUI, Président du Conseil d'Administration ,Mme Feriel<br />
HASNAOUI, membre du Conseil d'Administration, M. Sefiane HASNAOUI, membre<br />
du Conseil d'Administration.<br />
QUATRIEME RESOLUTION : L'Assemblée Générale Ordinaire confère tous pouvoirs<br />
à M. Hasnaoui Sefiane avec faculté de se substituer tout mandataire de<br />
son choix, à l'effet de faire accomplir toutes formalités de dépôt, notamment au<br />
Centre National du Registre du Commerce, et de publicité prévues par la législation<br />
en vigueur.<br />
Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />
Pour Avis-le Notaire.<br />
-CODE 2<strong>18</strong>4-<br />
-Etude de Maître Kaddour MERAD-<br />
-Notaire-O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu ,<br />
Siège social : 06 avenue du Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger ,<br />
Capital Social 824.000.000 DA<br />
-DEPOT DE PROCES VERBAL DES DELIBERATIONS<br />
DE L’ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE-<br />
Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS <strong>2013</strong>, en cours<br />
d'Enregistrement : A été déposer un procès-verbal de la réunion de l’assemblée générale<br />
extraordinaire du 25 octobre 2012 , dont l’objet est :<br />
PREMIERE RESOLUTION :L'assemblée générale extraordinaire, après avoir pris<br />
connaissance de la volonté de désinvestissement de KOMATSU Ltd et compte tenu de<br />
l'impossibilité pour KOMATSU Ltd de transférer le produit de son retrait de GH<br />
Komatsu, prend acte de la décision de KOMATSU Ltd de se retirer du capital de GH<br />
Komatsu et consent à l'annulation de ses droits sociaux.<br />
DEUXIEME RESOLUTION : En conséquence de ce qui précède, l'assemblée générale<br />
extraordinaire, après avoir pris connaissance du rapport du conseil d'administration,<br />
ainsi que l'attestation du commissaire aux comptes Monsieur Abdelhakim Zemir daté<br />
du 25 Octobre 2012 décide sous réserve de l'absence d'opposition, la réduction du<br />
capital de la société GH Komatsu de 123.600.000 DA pour le ramener à 700.400.000<br />
DA par voie de rachat d'actions détenues par KOMATSU Ltd, en vue de leur annulation,<br />
selon les modalités fixées par l'article 712 et 714 du Code de commerce.<br />
TROISIEME RESOLUTION : L'assemblée générale extraordinaire, mande le conseil<br />
d'administration à négocier, et dans un délai maximum de 6 mois à compter de ce<br />
jour, le montant du remboursement par la société GH Komatsu des actions détenues<br />
par Komatsu Ltd destinées à être annulées et ce, au titre de son retrait du capital de<br />
GH Komatsu, aux conditions qui seront fixées par les parties ultérieurement.<br />
QUATRIEME RESOLUTION : L'Assemblée Générale Extraordinaire confère tous pouvoirs<br />
à M. HASNAOUI Sefiane avec faculté de se substituer tout mandataire de son<br />
choix, à l'effet de faire accomplir toutes formalités de dépôt, notamment au Centre<br />
National du Registre du Commerce, et de publicité prévues par la législation en<br />
vigueur.<br />
Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />
Pour Avis-le Notaire.<br />
CODE 2<strong>18</strong>4-<br />
-Etude de Maître Kaddour MERAD-<br />
-Notaire- O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH<br />
Komatsu ,<br />
Siège social : 06 avenue du Colonel Amirouche,<br />
Alger, wilaya d'Alger ,<br />
Capital Social 824.000.000 DA.<br />
– DIMINUTION<br />
DU CAPITAL SOCIAL -<br />
Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le<br />
10 MARS <strong>2013</strong>, en cours d'Enregistrement : les associés<br />
ont décidés la modification de la- dite société en modifiant<br />
l’article 6 et 7 de la manière suivante : suivant P.V de<br />
l’assemblée générale extraordinaire en date du 25 octobre<br />
2012 et 10 janvier <strong>2013</strong> , et suivant attestation du<br />
commissaire aux comptes Mr ZEMIR Abdelhalim , ayant<br />
son siège à Bab El Oued(ALGER)12, Av Mohamed<br />
BOUKELLA, en date du 25 octobre 2012 le capital social<br />
qui été de 824.000.000,00 DA a été diminué à<br />
700.400.000 ,00 DA, suite au retrait de l’actionnaire<br />
KOMATSU Ltd à concurrence de 123.600.000 ,00 DA.<br />
Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la<br />
Wilaya d'Alger.<br />
Pour Avis-le Notaire.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
dclg<br />
é<br />
a a e<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
La rédaction d'Algérie News propose une<br />
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />
décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />
et qui nous entoure.<br />
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />
celles qui veulent y contribuer à travers des<br />
articles ou des propositions. Vos contributions<br />
seront les bienvenues.<br />
Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />
11<br />
Face à l’ambiguïté de l’organisation<br />
du secteur économique<br />
Peut-on parler<br />
de stratégie<br />
industrielle ?<br />
Par Abderrahmane Mebtoul<br />
Au moment où le gouvernement parle<br />
d’une nouvelle stratégie industrielle, l’objet<br />
de cette contribution, sans passion, est<br />
d'essayer de voir si les différentes<br />
organisations juridiques de 1970 à <strong>2013</strong><br />
répondent à une logique économique,<br />
tenant compte de la dure réalité des<br />
nouvelles mutations mondiales où nous<br />
assistons au dépérissement du tissu<br />
productif algérien.<br />
Lire > pages 12 et 13<br />
L’œil du bijoutier<br />
Petit dico du journaliste<br />
algérien raciste<br />
Par K. Derraz<br />
Quand un immigré<br />
est expulsé de<br />
<strong>Fr</strong>ance, on appelle ça<br />
du sarkozysme. Quand il est affabulé des<br />
pires tares de la <strong>Fr</strong>ance, on appelle ça du<br />
racisme ou de l'extrême-droite. Quand il<br />
est traité de « fléau », on dit qu’il s’agit de<br />
ségrégation. Mais que dit-on quand un<br />
Noir subsaharien est expulsé d’Oran vers le<br />
vide au Sud, dans un camion de nuit ? On<br />
dit « opération », « lutte », « assainisse<br />
ment » ou « reconduction aux frontières ».<br />
Même si ces frontières n’existent même<br />
pas, le reste existe : camions, racisme et<br />
ségrégation inconcevable. A lire certains<br />
articles de la presse en Algérie, on reste<br />
abasourdi : Echourouk donnera sur sa première<br />
page le titre du siècle : « Des juifs et<br />
des Africains derrière les kidnappings des<br />
enfants algériens ». On lit l’article et on<br />
découvre qu’il ne s’agit pas d’une information<br />
mais d’un simple « retour » sur des<br />
rumeurs qui convoquent les instincts primaires<br />
de la société locale. Le journal songe<br />
d’abord, à vendre en titillant les bassesses<br />
collectives et les peurs animales : le Juif et<br />
l’Africain « vendent » bien et sont capables<br />
du pire dans l’imaginaire de la presse<br />
jaune : sexe, Dieu, Africains sorciers ou<br />
faussaires et juiverie mondiale.<br />
D’autres journaux ? Oui : Le Quotidien<br />
d’Oran. On lira : « Ils ont disparu des rues<br />
d'Oran : 200 Subsahariens reconduits vers<br />
les frontières sud ». L’article parle de rues<br />
« libérées ». Le journaliste parle d’« opérations<br />
de transfert ». Il explique que « les<br />
Subsahariens ont réussi à investir plusieurs<br />
rues et quartiers de la ville ». Notez le mot<br />
investi, réservé pour évoquer « Invasion »,<br />
mot préféré des extrêmes-droites pour<br />
parler des « Arabes » en Europe. « Rien ne<br />
semble les dissuader malgré les actions prises<br />
par la direction des affaires sociales<br />
pour lutter efficacement contre ce phénomène<br />
». Un autre mot préféré du dico du<br />
raciste est à trouver dans cette phrase merveilleuse<br />
: « Certains habitants soucieux<br />
des conséquences que peut générer ce<br />
fléau, ont lancé un appel aux pouvoirs<br />
publics pour que des mesures urgentes<br />
soient prises afin d'éviter l'irréparable ».<br />
On ne parle pas de raisons politiques, économiques<br />
ou de gestion des flux, mais de<br />
raisons hygiéniques : « Pendant des mois,<br />
des dizaines de femmes accompagnées de<br />
leurs enfants en bas âge, ont squatté l'avenue<br />
Chakib-Arselane, transformant cette<br />
artère en dépotoir ». Comprendre : saleté,<br />
noirceur, misère, déchets. C’est une redondance<br />
de « sale Arabe », qui devient « sale<br />
Africain » dans la bouche de « l’Arabe ».<br />
Un autre article, sous un autre titre « Aïn<br />
El-Turck : des migrants clandestins recrutés<br />
dans des chantiers de construction ».<br />
Là, le migrant subsaharien est convoqué<br />
sous la forme de menace sur l’économie<br />
locale et est qualifié de voleurs d’emplois.<br />
Comme on dit d’un « Arabe » en Suède ou<br />
en Grèce. Lisez : « Le phénomène de<br />
Le mot « africain »<br />
est utilisé sans complexe<br />
par Echourouk pour parler<br />
des Subsahariens, parce<br />
que l’Algérie se situe en<br />
Norvège comme on le sait<br />
tous.<br />
Subsahariens clandestins recrutés dans<br />
certains chantiers de construction, essaimés<br />
à travers la daïra d'Aïn El-Turck, a pris<br />
des dimensions démesurées ces derniers<br />
mois ». Effet de loupe et exagération sur<br />
l’envahisseur noir. Le péril noir en somme.<br />
Un propos raciste digne de la bouche d’un<br />
Espagnol descendant de l’OAS ? Oui, mais<br />
c’est un Algérien qui parle au journaliste<br />
qui rapporte : « Les maçons en particulier,<br />
exerçant dans cette partie de la wilaya<br />
d'Oran, sont les premiers à dénoncer la<br />
concurrence déloyale qui est imposée par<br />
ces Subsahariens. « En plus de la maçonnerie,<br />
certains les préfèrent également pour<br />
des travaux de jardinage. Si cela continue,<br />
la main-d'œuvre locale n'aura bientôt rien<br />
à se mettre au grand dam des pères de<br />
famille notamment », a confié avec dépit<br />
un journalier de Haï Bensmir, sis dans ledit<br />
chef-lieu ». Explication de la présence du<br />
Noir sur nos terres brunes et pures souches<br />
? « Notons que pour justifier leur présence<br />
illégale sur le territoire <strong>national</strong>, ces<br />
Subsahariens avancent l'argument de réfugiés,<br />
ayant fui la famine et les violences qui<br />
prévalent dans leurs différents pays d'origine<br />
».<br />
Le dico du journaliste raciste algérien<br />
est donc très souvent utilisé par les journaux.<br />
On cite ces deux cas, mais cela « peuple<br />
» aussi les autres colonnes des autres<br />
supports. Le mot « africain » est utilisé sans<br />
complexe par Echourouk pour parler des<br />
Subsahariens, parce que l’Algérie se situe<br />
en Norvège comme on le sait tous. On<br />
retrouve, dans les journaux algériens, tout<br />
le lexique qui en Europe est passible de<br />
procès d’opinion ou de justice et que l’on<br />
dénonce ici comme un manquement<br />
moral de l’Occident à l’égalité des hommes<br />
et des cultures : le migrant « vole le travail»,<br />
c’est « une menace », un « fléau », il est sale,<br />
il kidnappe les enfants, il n’a pas de <strong>national</strong>ité<br />
mais seulement la <strong>national</strong>ité d’une<br />
race ou d’une couleur, il est reconduit<br />
« pour son bien », c’est un menteur sur les<br />
raisons de son exil, il est fourbe et vend de<br />
la drogue ou falsifie des billets de banque.<br />
Sauf qu’en Algérie, le « Noir » a aussi un<br />
autre crime en plus sur le dos : il n’est pas<br />
musulman, en plus d’être déjà noir et presque<br />
juif.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
La politique indus<br />
algérienne est-elle<br />
nouvelles mutatio<br />
En cette ère de mond<br />
erroné de parler de stratég<br />
poserait une autonomie to<br />
mique surtout pour un mi<br />
alors que la tendance est au<br />
l'importance d'espaces éco<br />
rébin, euro-méditerranéen<br />
naturel de l'Algérie qui pe<br />
son avantage comparatif f<br />
constate <strong>quotidien</strong>nemen<br />
cière et à travers les flu<br />
niveau du marché mondia<br />
nomie totalement extraver<br />
étant en fonction du cour<br />
dollar pour les exportati<br />
important la majorité de<br />
premières et les équipemen<br />
l'évolution d'une accumu<br />
sur une vision purement m<br />
des organisations hiérarch<br />
veau mode d'accumulation<br />
connaissances, des nouvel<br />
organisations souples en<br />
d'araignée à travers le mon<br />
diales segmentées de pro<br />
ment, en avantages compa<br />
de sous-segments de ces<br />
ment des entreprises pub<br />
public des dizaines de m<br />
1991/<strong>2013</strong> alors que dans<br />
nues à la case de départ (e<br />
publiques étant malades d<br />
prises publiques). Cela ex<br />
avec la faiblesse de l’effic<br />
ques, (500 milliards de dol<br />
un taux de croissance moy<br />
tensions sociales actuelles,<br />
fonction du taux de croiss<br />
question de finances mais<br />
réajustement de la politiq<br />
algérienne. Par ailleurs,<br />
réserves de change algéri<br />
liards de dollars en avril 20<br />
tement de bon nombre<br />
nombre d’étrangers sont p<br />
rentables à court terme o<br />
direction de l'Algérie, et<br />
réserves de change ce qu<br />
productif rentable à moyen<br />
contraintes comme le fon<br />
ment en mars <strong>2013</strong> vient d<br />
de création et d’aménagem<br />
industrielles (extensibles à<br />
taires seront lancés au 1e<br />
gramme avait été adopté<br />
34 wilayas du pays et visan<br />
trielles sur une surface tot<br />
un coût estimé à 87 m<br />
l'Aniref. La gestion de ces n<br />
va être détenue par les auto<br />
en associant les opérateurs<br />
cent. Ces zones doivent év<br />
ment moins bureaucratiqu<br />
sation de services d’appui<br />
de Douanes, de banques d<br />
des lieux de restauration,<br />
des motels, les utilités, la<br />
eaux, électricité/gaz, téléph<br />
consommation énergétiqu<br />
stationnement ainsi que<br />
déchets sont autant d’actio<br />
tes dans le plan de ces zon<br />
tant n’est pas de créer seu<br />
servent que de point d’app<br />
tissu productif selon une<br />
semble, sinon ces dépense<br />
nous assistons à un dépéri<br />
tif, 83% des activités selon<br />
dans le tertiaire avec une<br />
12 dclg<br />
é a a e<br />
Décryptage<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
Face à l’ambiguïté de l’organisation du secteur économiqu<br />
Peut-on parler de strat<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
Décryptage<br />
13<br />
e<br />
égie industrielle ?<br />
trielle<br />
adaptée aux<br />
ns mondiales ?<br />
ialisation, il me semble<br />
ie industrielle, ce qui suptale<br />
de la décision éconocro-Etat<br />
comme l'Algérie,<br />
x grands ensembles, d'où<br />
nomiques fiables maghet<br />
euro-africain, espace<br />
ut devenir un pays pivot<br />
utur étant l’Afrique. On le<br />
t, avec cette crise financtuations<br />
boursières au<br />
l, l'Algérie, étant une écotie<br />
(les réserves de devises<br />
s du Brent et du cours du<br />
ons à plus de 98%), et<br />
s produits finis, matières<br />
ts. C'est que l'on assiste à<br />
lation passée se fondant<br />
atérielle, caractérisée par<br />
iques rigides, à un noufondé<br />
sur la maîtrise des<br />
les technologiques et des<br />
réseaux comme une toile<br />
de avec des chaînes monduction<br />
où l'investisseratifs,<br />
se réalisant au sein<br />
chaînes. Or, l'assainisseliques<br />
a coûté au Trésor<br />
illiards de dollars entre<br />
leur majorité sont revenviron<br />
70%), les banques<br />
e leurs clients, (les entreplique<br />
également, couplé<br />
acité des dépenses publilars<br />
entre 20<strong>04</strong>/<strong>2013</strong> pour<br />
en de 3% expliquant les<br />
le taux d’emploi étant en<br />
ance) que ce n'est pas une<br />
renvoie à l'urgence d'un<br />
ue économique et sociale<br />
face à l’importance des<br />
ennes (environ 200 mil-<br />
13) et la crise de l’endetde<br />
pays développés, bon<br />
lus attirés par des projets<br />
u par les exportations en<br />
ce, tant qu'existent des<br />
i freine l’investissement<br />
terme et devant lever les<br />
cier. Certes, le gouverne-<br />
’annoncer le programme<br />
ent de 42 nouvelles zones<br />
50) dont 10 sites priorir<br />
semestre <strong>2013</strong>. Ce proen<br />
juin 2012, concernant<br />
t à créer ces zones indusale<br />
de 9 572 hectares avec<br />
illiards de dinars selon<br />
ouveaux parcs industriels<br />
rités locales (wilaya) tout<br />
économiques qui y exeroluer<br />
dans un environnee<br />
notamment par la réaliaux<br />
entreprises (bureaux<br />
’assurances, d’impôts...),<br />
des moyens de transport,<br />
gestion et la maîtrise des<br />
one... La réduction de la<br />
e, la création d’aires de<br />
des aires de collecte de<br />
ns qui doivent être inscries.<br />
Mais le plus imporlement<br />
des zones qui ne<br />
ui, mais de dynamiser le<br />
vision stratégique d’ens<br />
ne serviront à rien. Car,<br />
ssement du tissu producl’ONS<br />
étant concentrées<br />
prédominance du commerce<br />
de détail, un commerçant pour quatre habitants.<br />
Il faut avoir une vision d’ensemble devant<br />
opérer un nécessaire changement qui passe par une<br />
approche basée sur une identification claire des missions<br />
et responsabilités et une restructuration des<br />
fonctions et des services chargés de la conduite de<br />
toutes les activités administratives, financières, techniques<br />
et économiques se fondant sur une réelle<br />
décentralisation. Et particulièrement de lever les<br />
contraintes qui freinent l’épanouissement de l’entreprise<br />
qu’elle soit publique ou privée, la bureaucratie<br />
étouffante, le système financier qui favorise l’importation,<br />
et le système socio-éducatif en misant sur la<br />
qualité et non la quantité, le foncier étant une des<br />
contraintes afin d’avoir un prix de la marchandise<br />
coût/qualité se conformant aux standards internationaux.<br />
Cela impose une autre organisation institutionnelle<br />
et une autre vision du rôle des collectivités<br />
locales. Car la réforme la plus douloureuse à<br />
venir entre 2014/2020, et inévitable sera celle de la<br />
Fonction publique évitant d’ailleurs ces emplois par<br />
décrets pour calmer transitoirement le front social,<br />
alors que cela relève de l’entreprise. Ces versements<br />
de revenus sans contreparties productives, qui<br />
conduisent le pays droit au suicide collectif.<br />
D’ailleurs, l’avenir de la politique industrielle doit<br />
s’insérer dans le cadre de l’intégration du Maghreb,<br />
pont ente l’Europe et l’Afrique, afin de profiter des<br />
économies d’échelle, l’ère des micro-Etats étant<br />
révolue.<br />
Les différentes organisations du<br />
secteur public de 1963 à <strong>2013</strong><br />
Il s’agit également et surtout d’éviter l’instabilité<br />
juridique par des changements périodiques d’organisation<br />
des capitaux marchands de l’Etat. De l'indépendance<br />
politique à nos jours, l'économie algérienne<br />
a connu différentes formes d'organisation des<br />
entreprises publiques. Avant 1965, la forme d'autogestion<br />
était privilégiée ; de 1965 à 1980, nous avons<br />
eu de grandes sociétés <strong>national</strong>es et de 1980 à 1988,<br />
nous avons assisté à une première restructuration<br />
découpant les grandes sociétés <strong>national</strong>es. Avec la<br />
crise de 1986 qui a vu le cours du pétrole s'effondrer,<br />
des réformes timides sont entamées en 1988 : l'Etat<br />
crée 8 fonds de participation qui étaient chargés de<br />
gérer les portefeuilles de l'Etat. Comme conséquence<br />
de la cessation de paiement en 1994 (avec le rééchelonnement),<br />
en 1996, l'Etat crée 11 holdings en plus<br />
des 5 régionaux avec un Conseil <strong>national</strong> des privatisations<br />
; en 2000, nous assistons à leur fusion en 5<br />
mega-holdings et la suppression du Conseil <strong>national</strong><br />
des privatisations ; en 2001, nouvelle organisation et<br />
l'on crée 28 sociétés de gestion des participations de<br />
l'Etat (SGP). Lors de différents Conseils de gouvernement,<br />
tenus durant toute l'année 2007, une nouvelle<br />
organisation est proposée par le ministère de la<br />
Promotion de l'investissement, (les deux grandes<br />
sociétés hydrocarbures Sonatrach et Sonelgaz, régies<br />
par des lois spécifiques n'étant pas concernées), articulée<br />
autour de quatre grands segments : des sociétés<br />
de développement économique qui relèvent de la<br />
gestion exclusive de l'Etat gestionnaire ; des sociétés<br />
de promotion et de développement en favorisant le<br />
partenariat avec le secteur privé inter<strong>national</strong> et<br />
<strong>national</strong> ; des sociétés de participation de l'Etat<br />
appelées à être privatisées à terme ; et enfin, une<br />
société chargée de la liquidation des entreprises<br />
structurellement déficitaires. Courant février 2008,<br />
cette proposition d'organisation, qui n'a pas fait<br />
l'unanimité au sein du gouvernement et certainement<br />
au niveau de différentes sphères du pouvoir,<br />
est abandonnée. Le 27 mars 2010, l’ex -ministre de la<br />
Promotion de l'investissement en reconnaissant<br />
l'échec dans l'attrait de l'investissement à valeurajoutée,<br />
avait affirmé que le secteur industriel public<br />
devrait être réorganisé, les Sociétés de gestion de<br />
participations (SGP) devant être progressivement<br />
dissoutes et remplacées par des groupes industriels<br />
avec des zones intégrées avec des expériences pilotes<br />
dans 5 wilayas-pilote, à savoir Annaba, Bordj Bou-<br />
Arréridj, Sétif, Oran et Blida. Mais il ne précisait pas<br />
si ces groupes relevaient de son département ministériel<br />
ou si l'on revenait à l'ancienne organisation<br />
administrative des années 1970 de tutelle de chaque<br />
département ministériel. Courant 2012 à ce jour, le<br />
nouveau ministre de l’Investissement parle de la<br />
mise en place d’une nouvelle stratégie industrielle<br />
afin de parer au dépérissement du tissu industriel<br />
qui représente moins de 5% du Produit intérieur<br />
brut, en axant sur un partenariat «gagnant-gagnant»<br />
secteur public-firmes étrangères-privé local, et ce,<br />
dans le cadre de la règle de 49-51%, introduite par la<br />
loi des finances complémentaire 2009, étendue aux<br />
banques-assurances en 2010. En dehors des secteurs<br />
stratégiques, cette règle doit être réadaptée, devant<br />
introduire d’autres critères plus objectifs comme<br />
une balance devises, technologique et managériale<br />
profitable à l’Algérie et avoir une vision cohérente,<br />
devant réhabiliter la morale, c’est-à-dire la vertu du<br />
travail et de l’intelligence où les tactiques doivent<br />
s’insérer au sein de la fonction objectif stratégique,<br />
maximiser le bien-être social de tous les Algériens.<br />
Or, force est de constater que ces changements d'organisation<br />
périodiques du secteur public, démobilisent<br />
les cadres du secteur économique public, les<br />
investisseurs locaux et étrangers. Cela montre clairement<br />
la dominance de la démarche bureaucratique<br />
au détriment de la démarche opérationnelle économique<br />
assistant plutôt au souci de dépenses monétaires,<br />
aux réalisations physiques sans se préoccuper<br />
de la bonne gestion, (coûts/qualité) des impacts économiques<br />
et sociaux, donc à un gaspillage des ressources<br />
financières, amplifié par la corruption et<br />
donc à un renforcement de la dynamique rentière.<br />
Cela n'est que le reflet des ambiguïtés dans la gestion<br />
des capitaux marchands de l'Etat qui traduit en réalité<br />
le manque de visibilité de la politique économique<br />
et sociale, instabilité juridique qui décourage<br />
tout investisseur sérieux.<br />
En conclusion, l'Etat algérien étant souverain<br />
mais doit respecter ses accords internationaux et<br />
surtout le droit inter<strong>national</strong> s'il veut éviter de s'isoler<br />
des nouvelles mutations mondiales. Les axes<br />
directeurs du redressement économique doivent<br />
reposer sur l’entreprise qu’elle soit publique, privé,<br />
locale ou étrangère, dont le management stratégique<br />
doit s’inscrire dans le cadre à la fois des avantages<br />
comparatifs mondiaux et de la régionalisation économique<br />
que beaucoup confondent avec le régionalisme,<br />
source d’intolérance et du centralisme<br />
bureaucratique. Au contraire, l’expérience des USA,<br />
l’Allemagne à travers les länder, les cantons suisses,<br />
l’Italie ou l’Espagne est là pour le démontrer, la<br />
régionalisation économique à ne pas confondre avec<br />
le régionalisme néfaste qui remet en cause l’unité<br />
<strong>national</strong>e, renforce le rôle de l’Etat régulateur, renforce<br />
l’efficience économique et la cohésion sociale<br />
régionale fondement de l’unité <strong>national</strong>e. En bref, il<br />
y a urgence d’un changement de cap de la politique<br />
socioéconomique qui a montré ses limites comme<br />
en témoigne le tissu productif en déclin expliquant<br />
en grande partie les tensions sociales actuelles que le<br />
gouvernement calme transitoirement par le saupoudrage<br />
de la rente des hydrocarbures.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
14 dclg<br />
é a a e<br />
Kiosque inter<strong>national</strong><br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
Qui sont les derniers Juifs<br />
d’Egypte<br />
Moussa Salim, AFP<br />
Un documentaire fait<br />
revivre leur gloire d'antan<br />
et leur exode dès<br />
1948, avec la création de<br />
l'Etat d'Israël. Il fut un temps où<br />
de nombreux juifs d'Egypte brillaient<br />
sur la scène artistique et<br />
dirigeaient des commerces prospères<br />
au Caire ou à Alexandrie.<br />
Aujourd'hui, cette communauté<br />
ne compte plus que 200 âmes et<br />
les rues ne conservent presque<br />
aucune trace de leur présence<br />
passée. Juifs d'Egypte, un documentaire<br />
réalisé par l'Egyptien<br />
Amir Ramses, revient sur leur<br />
gloire d'antan et leur exode à partir<br />
de 1948, après la création de<br />
l'Etat d'Israël.<br />
Après 1948 et la guerre qui a<br />
suivi avec les pays arabes voisins,<br />
les juifs ont en effet subi des pressions<br />
pour quitter l'Egypte, ou<br />
ont été expulsés. Il n'y a<br />
aujourd'hui qu'environ 200 juifs<br />
sur 84 millions d'Egyptiens,<br />
contre près de 80.000 qui vivaient<br />
autrefois dans le pays, où les synagogues<br />
sont désormais vides.<br />
Cette toute petite communauté a<br />
d'ailleurs perdu samedi sa chef,<br />
Carmen Weinstein, décédée à<br />
l'âge de 84 ans.<br />
Juifs d'Egypte, projeté dans un<br />
cinéma chic du Caire, a été tourné<br />
en Egypte et en <strong>Fr</strong>ance où vit une<br />
Sékou Camara, Info-Matin<br />
L<br />
a visite du Premier ministre, Diango<br />
CISSOKO, le jeudi dernier, à Gao,<br />
tous les téléspectateurs de la télévision<br />
malienne ont aperçu le ministre de la<br />
Défense et des anciens combattants, le<br />
général Yamoussa CAMARA, en tenue<br />
militaire, flanquée de ses galons de général<br />
de division de l’armée malienne (épaulettes<br />
garnies et béret étoilé).<br />
Et pourtant, dans un passé très récent,<br />
lors d’une conférence de presse, qu’il a animée,<br />
le 11 février <strong>2013</strong> (en pleine guerre<br />
contre les terroristes au Nord Mali),<br />
contrairement au président de la république<br />
par intérim, qui dit être «Président<br />
d’un pays en guerre», le général ministre a<br />
déclaré solennellement que juridiquement,<br />
«le Mali n’est pas en guerre, mais vit<br />
une crise majeure».<br />
Il enfonce le clou en ajoutant que c’est<br />
la raison pour laquelle, il est en tenue<br />
civile, oubliant certainement que son<br />
poste de ministre n’est que « politique »<br />
par essence. Ainsi, tout porte à croire que<br />
le général ministre a compris que le Mali<br />
est maintenant en guerre. La preuve, il a<br />
accompagné et accompagnera le Premier<br />
ministre, pendant ses différentes sorties de<br />
terrain dans certaines localités, pour rendre<br />
hommage aux soldats (français, africains<br />
et maliens), engagés sur les fronts des<br />
différents théâtres d’opération au Nord-<br />
Mali. En effet, il y a plus d’un an qu’aucune<br />
importante autorité (président de la<br />
république, Premier ministre ou ministre<br />
malien) n’avait foulé le pied dans les<br />
petite communauté de juifs égyptiens.<br />
Le film commence avec des<br />
micro-trottoirs au Caire. Les juifs<br />
"sont des ennemis de l'islam", dit<br />
un homme. "Ils ont été condamnés<br />
par Dieu", affirme un autre.<br />
Suivent des images témoignant<br />
d'une époque révolue où l'actrice<br />
Layla Mourad —un nom dérivé<br />
de Mordechai— dominait le<br />
grand écran et les directions de<br />
partis politiques comprenaient<br />
des juifs. «C'était émouvant», a<br />
confié à l'issue de la projection le<br />
peintre Hani Hussein, un des<br />
spectateurs, parmi lesquels de<br />
nombreux artistes, militants et<br />
régions du Nord qui étaient occupées par<br />
les terroristes, islamistes et bandes d’indépendantistes.<br />
En réalité, si ce n’est pas la<br />
guerre, comment cela peut-il<br />
s ’ expliquer ?<br />
journalistes. «Il y avait une pièce<br />
de théâtre dans les années 1950, je<br />
crois: ”Hassan, Morcos et<br />
Cohen”», raconte Magda Haroun,<br />
l'une des rares juives d'Egypte à<br />
être restée, en référence à des prénoms<br />
musulman, chrétien et juif.<br />
En 2008, un film évoquant les<br />
effets dévastateurs du confessionnalisme<br />
a seulement été titré<br />
Hassan et Morcos, témoignant de<br />
la disparition de cette communauté<br />
juive, jadis florissante. «Les<br />
gens doivent élever la voix pour<br />
que ça ne devienne pas seulement<br />
Hassan», ajoute Mme Haroun,<br />
née à Alexandrie en 1952.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong><br />
«C'est notre pays»<br />
Dans son documentaire, M.<br />
Ramses interviewe des juifs nés en<br />
Egypte et forcés de quitter ce pays à<br />
partir de 1948. Ils évoquent les<br />
expulsions et la montée d'un antisémitisme<br />
coïncidant avec le<br />
conflit israélo-arabe.<br />
Réaliser un documentaire sur le<br />
sujet aujourd'hui en Egypte, un<br />
pays gouverné par les islamistes,<br />
n'est pas aisé, et M. Ramses en a<br />
fait les frais. La sortie du documentaire<br />
a dû être retardée en attendant<br />
l'approbation de la Sécurité<br />
<strong>national</strong>e. Et lorsqu'il a enfin été<br />
Mon général, le Mali est-il maintenant<br />
en guerre?<br />
Accueilli par plusieurs personnalités<br />
civiles et militaires, le Premier ministre a<br />
déclaré en sa présence qu’il est venu rendu<br />
hommage à l’intervention militaire de la<br />
<strong>Fr</strong>ance au Mali. «La Nation malienne vous<br />
en sera éternellement reconnaissante», a<br />
affirmé le PM. De même, il a exhorté l’armée<br />
française à continuer dans la même<br />
voie, c’est-à-dire à rester au Mali, quelques<br />
temps après le début de retrait des 4.000<br />
soldats français qui sont présentement<br />
déployés au Mali depuis janvier <strong>2013</strong>, pour<br />
dans un premier temps stopper l’avancée<br />
des islamistes liés à Al-Qaïda vers le Sud;et<br />
ensuite les bouter hors du territoire<br />
malien. Avec tout ça, en tant qu’acteur clé<br />
du dispositif de la défense <strong>national</strong>e, le<br />
ministre de la Défense, lui, a trouvé le courage<br />
et aussi les mots pour dire que le Mali<br />
« n’est pas en guerre, mais connaît une<br />
crise majeure ». Le comble est lorsqu’il dit<br />
qu’il s’habille en tenue civile pour faire<br />
projeté, le bureau de la censure lui<br />
a demandé de le présenter comme<br />
une oeuvre de "fiction". Pour Amir<br />
Ramses, «les juifs ont été associés,<br />
intentionnellement ou pas, au<br />
conflit israélo-arabe». Parasité par<br />
ce conflit, l'héritage des juifs<br />
d'Egypte est donc très largement<br />
éludé dans le pays. Ce fut l'affaire<br />
Lavon, en 1954, du nom du ministre<br />
israélien de la Défense de l'époque<br />
Pinhas Lavon, qui scella le sort<br />
de cette communauté. Lavon fut<br />
tenu responsable du recrutement<br />
de juifs égyptiens pour perpétrer<br />
des attentats contre des institutions<br />
occidentales en Egypte, dans<br />
le but d'embarrasser le président<br />
Gamal Abdel Nasser. Mais le complot<br />
fut découvert. Après l'affaire<br />
Lavon et la guerre de 1956 lors de<br />
laquelle Israël, la <strong>Fr</strong>ance et la<br />
Grande-Bretagne attaquèrent<br />
l'Egypte après la <strong>national</strong>isation du<br />
canal de Suez, la plupart des juifs<br />
furent obligés de partir. Magda<br />
Haroun se souvient que son père<br />
Shehata Haroun, un avocat connu,<br />
s'était alors porté volontaire pour<br />
rejoindre l'armée égyptienne. Mais<br />
lorsque la sécurité vint chez eux, ce<br />
fut pour l'arrêter. Des dizaines<br />
d'années plus tard, dit-elle, les<br />
insultes contre les juifs sont devenues<br />
communes, dans les salles de<br />
classe comme dans la rue. «Mais<br />
nous ne partirons pas. Ici, c'est<br />
notre pays», affirme-t-elle.<br />
comprendre à ses compatriotes que le Mali<br />
n’est pas en guerre.<br />
Cet argumentaire est-il<br />
soutenable ?<br />
Dans tous les cas, la réponse et la leçon<br />
ont été données par le ministre français de<br />
la Défense, un civil et habillé comme tel,<br />
s’est rendu sur le front avant lui. Ainsi, on<br />
ne cessera jamais de le dire : la fonction de<br />
ministre est purement et simplement politique.<br />
Notons que lors de ladite conférence<br />
de presse, indiquée plus haut, le ministre<br />
de la Défense avait donné des explications,<br />
selon lesquelles la guerre est une situation<br />
qui met en conflit deux États.<br />
Ce qui n’est pas le cas<br />
pour le Mali.<br />
Aussi, a-t-il déclaré, en droit positif<br />
malien, la déclaration de guerre est autorisée<br />
par l’Assemblée <strong>national</strong>e réunie spécialement<br />
à cet effet. Et le président de la<br />
république en informe la nation par un<br />
message. Par ailleurs, ce jour, il disait que<br />
dans la guerre conventionnelle, les combattants<br />
ne sont pas tenus pénalement responsables<br />
des actes qu’ils ont posés. Pis, l’état<br />
de guerre oblige les États belligérants à<br />
reconnaître le statut de prisonniers de<br />
guerre qui ne peuvent pas être jugés par<br />
leurs juridictions ordinaires du pays. Alors,<br />
maintenant que tout le monde l’a vu en<br />
tenue militaire à Gao, cela veut-il dire qu’il<br />
a compris et s’est convaincu que le Mali est<br />
bel et bien en guerre ?
Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />
é<br />
a a<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
e<br />
15<br />
Portrait : Ahmed Kalouaz,<br />
le pudique portraitiste<br />
de l'immigration algérienne<br />
Constance Desloire, Slate Afrique<br />
Ça n’existe pas comme prénom,<br />
Ibrahim!», s’exclame un collégien<br />
dans un village d’Ardèche.<br />
Ce jour-là, Ahmed Kalouaz<br />
anime un atelier d’écriture<br />
avec des adolescents autour de son roman<br />
Ibrahim, clandestin de 15 ans, paru en<br />
2009. Depuis une vingtaine d’années, l’auteur<br />
français d’origine algérienne a rencontré<br />
des milliers d’enfants, à qui il consacre<br />
une bonne moitié de son temps. Des<br />
gamins qui n’ont pas l’habitude de lire, et<br />
encore moins des textes qui leur parlent<br />
des drames du monde contemporain. «Ça<br />
ouvre leur horizon, raconte l’auteur. Et ils<br />
sont touchés de voir un écrivain qui s’appelle<br />
Ahmed.»<br />
Kalouaz, 60 ans, écrit pour la jeunesse<br />
depuis 2008. Evoluant dans un secteur<br />
extrêmement dynamique en <strong>Fr</strong>ance, il a<br />
fait un choix exigeant: «Je ne retranche pas<br />
de vocabulaire, et oui, j’écris des phrases<br />
longues pour des enfants! Je n’écris pas au<br />
rabais, et je n’ai jamais enlevé des mots<br />
soutenus pour faire plaisir aux éditeurs. Si<br />
je ne le fais pas, qui va les utiliser?» Trouvet-on<br />
«fanfaronner» et «malfrat» dans les<br />
autres livres jeunesse? «Panier de crabes»<br />
ou «vociférations» sont-ils forcément<br />
effrayants pour un adolescent?<br />
«C'est ça la vie»<br />
Les mots et les histoires de Kalouaz<br />
misent sur l’intelligence de ses jeunes lecteurs.<br />
Son premier récit, Si j’avais des ailes,<br />
était celui d’un enfant gitan qui s’adresse à<br />
son père qui l’a récemment quitté. Un sujet<br />
difficile, que l’on pourrait croire réservé<br />
aux adultes. Ont suivi des romans réalistes<br />
sur l’errance des sans-papiers africains en<br />
<strong>Fr</strong>ance (Ibrahim, clandestin de 15 ans), le<br />
trafic d’aspirants footballeurs emmenés en<br />
Europe (Je préfère qu’ils me croient mort)<br />
ou les violences d’un mari contre son<br />
épouse racontées par leur fille (La première<br />
fois, on pardonne) —un sujet jusque-là<br />
inédit en littérature jeunesse. «Des éditeurs<br />
ont voulu me dissuader d’écrire sur les<br />
femmes battues, se désole Kalouaz. Mais<br />
c’est ça, la vie: tout va bien jusqu’au jour où<br />
un problème survient. Après des lectures<br />
de La première fois, on pardonne dans des<br />
collèges, beaucoup d’élèves, mais aussi de<br />
professeurs, sont venus me voir car c’était<br />
leur réalité dont que j’avais racontée.»<br />
Kalouaz ne ménage pas de happy end à<br />
son lecteur. Ibrahim, clandestin de 15 ans<br />
se termine sans que la situation du protagoniste<br />
ne soit résolue: un affront fait à<br />
l’un des dogmes de la fiction! On quitte le<br />
jeune Soudanais dans la «jungle» de Calais,<br />
seul, séparé de toute sa famille, dans l’attente<br />
d’un hypothétique passage pour<br />
l’Angleterre. Rien de surprenant finalement<br />
à ce qu’Ahmed Kalouaz, en 2011, ait<br />
parlé aux adolescents de ce qui était encore<br />
un déni <strong>national</strong>, dans Les fantômes d’octobre<br />
: le meurtre de dizaines de manifestants<br />
algériens à Paris le 17 octobre 1961<br />
par la police française. C’était un an avant<br />
la reconnaissance des faits par le président<br />
<strong>Fr</strong>ançois Hollande.<br />
Terres natales L’Algérie. Le pays où est<br />
né l’écrivain en 1952, et qu’il a quitté quelques<br />
mois après seulement. L’Algérie où<br />
son père, après cinquante ans d’exil en<br />
<strong>Fr</strong>ance, a été enterré selon son vœu mais<br />
contre l’avis d’Ahmed. L’Algérie, où il n’est<br />
pas retourné depuis des décennies. Malgré<br />
des invitations pour des projets littéraires.<br />
Malgré la fin de la guerre civile, il y a une<br />
douzaine d’années. Malgré les séjours qu’y<br />
effectue régulièrement sa mère. «Depuis<br />
quatre ou cinq ans, j’ai le projet d’y aller<br />
par bateau à l’automne. Cela se fera en<br />
<strong>2013</strong> », tente-t-il de nous convaincre, de se<br />
convaincre peut-être. La distance qui s’est<br />
installée entre lui et l’Algérie n’est pas facile<br />
à franchir à nouveau. Kalouaz ne ménage<br />
pas de happy end à son lecteur. Ibrahim,<br />
clandestin de 15 ans se termine sans que la<br />
situation du protagoniste ne soit résolue:<br />
un affront fait à l’un des dogmes de la fiction!<br />
On quitte le jeune Soudanais dans la<br />
«jungle» de Calais, seul, séparé de toute sa<br />
famille, dans l’attente d’un hypothétique<br />
passage pour l’Angleterre. Rien de surprenant<br />
finalement à ce qu’Ahmed Kalouaz,<br />
en 2011, ait parlé aux adolescents de ce qui<br />
était encore un déni <strong>national</strong>, dans Les fantômes<br />
d’octobre : le meurtre de dizaines de<br />
manifestants algériens à Paris le 17 octobre<br />
1961 par la police française. C’était un an<br />
avant la reconnaissance des faits par le président<br />
<strong>Fr</strong>ançois Hollande.<br />
Terres natales<br />
L’Algérie. Le pays où est né l’écrivain en<br />
1952, et qu’il a quitté quelques mois après<br />
seulement. L’Algérie où son père, après cinquante<br />
ans d’exil en <strong>Fr</strong>ance, a été enterré<br />
selon son vœu mais contre l’avis d’Ahmed.<br />
L’Algérie, où il n’est pas retourné depuis<br />
des décennies. Malgré des invitations pour<br />
des projets littéraires. Malgré la fin de la<br />
guerre civile, il y a une douzaine d’années.<br />
Malgré les séjours qu’y effectue régulièrement<br />
sa mère. «Depuis quatre ou cinq ans,<br />
j’ai le projet d’y aller par bateau à l’automne.<br />
Cela se fera en <strong>2013</strong> », tente-t-il de<br />
nous convaincre, de se convaincre peutêtre.<br />
La distance qui s’est installée entre lui<br />
et l’Algérie n’est pas facile à franchir à nouveau.<br />
«Mon pays d’enfance, c’est la <strong>Fr</strong>ance.<br />
Ma langue, c’est le français. De l’arabe, je<br />
n’ai que le rythme, la façon de psalmodier.<br />
Je serais bien en peine de citer de mémoire<br />
des extraits d’auteurs arabes, si ce n’est des<br />
mots des chanteurs chaabi que fredonnaient<br />
les vieux.» Kalouaz a grandi près de<br />
Grenoble, dans une famille nombreuse<br />
rudoyée par la pauvreté, le froid, le regard<br />
de nombreux <strong>Fr</strong>ançais. Mais une famille<br />
qui était en vie, quand « au pays » à cette<br />
époque, la faim, la maladie et la guerre avalaient<br />
bien trop de gens. Il n’a «recréé de<br />
lien» avec Al Djazaîr qu’au décès de son<br />
père, il y a dix ans. Mais elle est présente<br />
dans les trois magnifiques textes qu’il a<br />
publiés depuis 2009 et qui s’adressent chacun<br />
à un membre de sa famille, avec qui il<br />
n’a jamais vraiment pu parler.<br />
Rendre visible des<br />
invisibles de l’Histoire<br />
Dans Avec tes mains (2009, prix Léo<br />
Ferré 2010), il retrace le parcours de son<br />
père Abd el-Kader, des années 1930 aux<br />
années 2000. Kalouaz parle à la deuxième<br />
personne à celui qui les a tous fait vivre par<br />
mille métiers éreintants «avec ses mains»,<br />
courage et silence. Il essaie de raconter ce<br />
dont il se souvient, et reconstituer ce qui<br />
n’a jamais été dit. Avec une tendresse non<br />
exempte de reproches ou d’interrogations,<br />
il dessine le portrait de ces pères de famille,<br />
maghrébins comme ils pourraient être de<br />
n’importe où, qui ont choisi pour survivre<br />
un exil qu’il leur faudra toujours porter.<br />
Extrêmement pudique à l’heure des écrivains<br />
déversant leurs états d’âme, Ahmed<br />
Kalouaz s’efface dans son récit, même si<br />
l’on devine d’importantes douleurs.<br />
Dans Une étoile aux cheveux noirs<br />
(2011), l’auteur traverse la <strong>Fr</strong>ance en<br />
mobylette pour retrouver sa mère le jour<br />
où elle doit quitter son appartement.<br />
Chaque étape sur les chemins de l’hexagone<br />
sert de prétexte à une évocation de ses<br />
sacrifices, sa ténacité, sa douceur, ses petits<br />
gestes, la perte de 4 de ses 14 enfants.<br />
Avec A l’ombre du jasmin (2012),<br />
Kalouaz chuchote à l’oreille de sa sœur<br />
décédée en Algérie trois mois avant que lui<br />
ne naisse, et dont la mort jamais expliquée<br />
a notamment poussé la famille au départ. Il<br />
entraîne Mimouna, qui aura toujours quatre<br />
ans, sur les chemins des paysages qu’il<br />
aime. Depuis quinze ans, il vit dans un village<br />
près d’Avignon au milieu des mûriers,<br />
et coupe des arbres entre deux moments<br />
d’écriture.«Ce sont des livres rares, estime<br />
Sylvie Gracia, son éditrice au Rouergue,<br />
qui a publié cette trilogie. Il existe très peu<br />
d’auteurs qui ont écrit leur histoire familiale<br />
liée à l’immigration. Les Anglo-Saxons<br />
ont, beaucoup plus que nous, de grands<br />
auteurs marquants issus des anciennes<br />
colonies. Ahmed a rendu visible des invisibles<br />
de l’Histoire, comme sa mère, qui est<br />
un vrai personnage de littérature. C’est un<br />
travail incomparable, porté par une véritable<br />
écriture.» Les trois livres sont en cours<br />
de publication chez Actes Sud et chez l’éditeur<br />
algérien Barzakh, tandis que Avec tes<br />
mains en est à sa troisième réimpression.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />
Les gens<br />
D<br />
es trois morts, celle d'un petit<br />
garçon de 8 ans, Martin<br />
Richard, tué après avoir enlacé<br />
son père qui venait de franchir<br />
la ligne d'arrivée, a particulièrement ému<br />
les Bostoniens. Mardi soir, plus d'un millier<br />
d'entre eux se sont donné rendezvous<br />
dans un parc situé à Dorchester,<br />
dans la banlieue de Boston, non loin de la<br />
maison où habitait le petit garçon. La<br />
veillée aux chandelles a été organisée en<br />
quelques heures par des voisins et des<br />
amis de la famille. Les gens, graves, y ont<br />
entonné des chants, leurs bougies parsemant<br />
la pelouse du parc de petites lueurs.<br />
Dans un bref communiqué, le père de<br />
Martin, Bill Richard, avait déclaré la<br />
veille: "Mon fils adoré est mort des suites<br />
des blessures causées par l'attentat de<br />
Boston". "Ma femme et ma fille se remettent<br />
de graves blessures", avait-il ajouté:<br />
"Nous remercions notre famille et nos<br />
amis, ceux que nous connaissons et ceux<br />
que nous n'avons jamais rencontrés, pour<br />
leurs pensées et leurs prières". En ville,<br />
près de 700 personnes se sont massées<br />
mardi soir dans l'église d'Arlington<br />
Street, non loin de l'endroit où s'est produit<br />
l'attentat qui a tué 3 personnes et fait<br />
176 blessés. "Aujourd'hui nous nous rassemblons<br />
le coeur brisé et en colère", a<br />
lancé le révérend Kim Crawford Harvie<br />
au début de la célébration. "Mais l'amour<br />
est plus fort que la colère. L'amour est<br />
plus fort que la peur. L'amour est vainqueur",<br />
a-t-elle ajouté, sur fond de<br />
"Imagine" de John Lennon. Outre Martin<br />
Richard, l'attentat a également coûté la<br />
vie à Krystie Campbell, une gérante de<br />
La Corée du Nord a<br />
empêché mercredi une<br />
délégation d'hommes<br />
d'affaires sud-coréens d'apporter<br />
des vivres à leurs 200<br />
employés restés sur le site<br />
industriel intercoréen, après sa<br />
fermeture unilatérale par<br />
Pyongyang. Dix représentants<br />
des 123 entreprises sudcoréennes<br />
présentes à Kaesong<br />
avaient demandé l'autorisation<br />
de se rendre dans la zone<br />
industrielle afin d'approvisionner<br />
les salariés sudcoréens<br />
qui ont choisi de<br />
demeurer sur place malgré les<br />
tensions croissantes entre les<br />
deux pays. La Corée « du<br />
Nord nous a informés que la<br />
demande de visite de 10 représentants<br />
des entreprises de<br />
Kaesong a été rejetée", a<br />
Alexeï Navalny<br />
Le procès pour détournement de fonds de l'opposant numéro un à Vladimir Poutine, Alexeï<br />
Navalny, a été reporté au 24 avril, la défense ayant demandé plus de temps pour étudier le<br />
dossier de cette affaire qu'elle estime montée de toutes pièces. Une quarantaine de minutes<br />
après le début de l'audience au tribunal de Kirov, à 900 km à l'est de Moscou, le juge Sergueï<br />
Blinov a annoncé que le procès, dans lequel l'opposant risque une peine maximale de dix ans<br />
de camp, était reporté d'une semaine pour donner à la défense plus de temps pour prendre<br />
connaissance du dossierUn appel de la défense, qui veut que l'affaire retourne au comité<br />
d'enquête, doit par ailleurs être examiné le 23 avril dans un autre tribunal. "Je comprends<br />
votre déception, mais il est indispensable que nous prenions connaissance du dossier", a<br />
déclaré Alexeï Navalny aux journalistes juste après l'annonce par le juge du report du procès.<br />
Attentat de Boston<br />
« Cœur brisé et en colère » les<br />
habitants pleurent les morts<br />
Des chants, des larmes et des prières: les Bostoniens se sont rassemblés mardi soir<br />
à travers la ville, pour rendre un hommage ému aux victimes du double attentat<br />
survenu la veille en marge du marathon.<br />
restaurant de 29 ans. Son père a expliqué<br />
à la presse locale qu'elle avait accompagné<br />
sa meilleure amie pour photographier le<br />
compagnon de cette dernière à l'arrivée<br />
du marathon. Sa mère, d'une voix brisée a<br />
expliqué qu'on lui avait d'abord dit que sa<br />
fille avait survécu. Ce n'est qu'en arrivant<br />
à l'hôpital qu'elle avait découvert que<br />
c'était l'amie de sa fille qui s'en était sortie.<br />
"Nous n'arrivons pas à croire que cela<br />
s'est passé. Cela n'a aucun sens".<br />
Près de 500 Bostoniens se sont aussi<br />
retrouvés spontanément dans le parc de<br />
Common en pleine ville, sous l'oeil de<br />
plusieurs dizaines de militaires. Autour<br />
du kiosque à musique, une banderolle "La<br />
paix ici et partout", des larmes, des petits<br />
drapeaux américains et une chorale qui<br />
Situation dans les deux Corées<br />
La tension persiste<br />
annoncé le ministre sudcoréen<br />
de l'Unification, chargé<br />
des relations intercoréennes,<br />
Kim Hyung-Seok. "Il est très<br />
regrettable que le Nord ait<br />
refusé cette demande et empêché<br />
un acte humanitaire", a-til<br />
dit. Le Nord interdit aux<br />
Sud-Coréens l'accès au complexe,<br />
situé sur son territoire à<br />
une dizaine de kilomètres de la<br />
frontière, depuis le 3 avril et en<br />
a retiré ses 53.000 employés.<br />
Sur les 900 Sud-Coréens travaillant<br />
ordinairement à<br />
Kaesong, 700 sont revenus en<br />
entonne l'hymne <strong>national</strong>, le "Let it be"<br />
des Beatles ou encore "God Bless<br />
America". "J'ai regardé les infos et je me<br />
suis demandé ce que je pouvais personnellement<br />
faire. J'ai donc invité tous les<br />
chanteurs que je connaissais", raconte<br />
Lori L'Italien, une jeune fille de 31 ans, à<br />
l'origine de cette chorale improvisée.<br />
"Nous n'avions pas les moyens financiers<br />
pour aider mais nous avions nos voix"<br />
Non loin de la ligne d'arrivée, des gerbes<br />
de fleurs ont été déposées, et plusieurs<br />
coureurs, en pleurs, se sont recueillis. "Je<br />
reviendrai à Boston et continuerai à courir<br />
des marathons", promet un coureur<br />
Vénézuélien qui a préféré ranger dans son<br />
sac sa médaille remportée la veille.<br />
R. I.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong><br />
Corée du Sud. Pyongyang a<br />
rejeté l'offre de dialogue du<br />
Sud à propos de l'avenir du<br />
site qui fonctionne au ralenti<br />
faute d'approvisionnement et<br />
de main d'œuvre. "Le régime<br />
fantoche (sud-coréen) ne peut<br />
pas s'exonérer de la responsabilité<br />
criminelle d'avoir mis<br />
Kaesong dans cette situation<br />
désastreuse", a déclaré mardi<br />
l'organisme nord-coréen<br />
chargé des zones économiques<br />
spéciales. Kaesong est l'unique<br />
reliquat des efforts de rapprochement<br />
intercoréen, après le<br />
gel des relations bilatérales en<br />
2010. Il a généré en 2012 un<br />
chiffre d'affaires de 469,5 millions<br />
de dollars US (366 millions<br />
d'euros), une manne en<br />
termes d'emploi, d'impôts et<br />
d'apport en devises étrangères.<br />
Sur le fil<br />
● Afghanistan<br />
Sept civils sont morts dans l'ouest afghan<br />
lorsque leur voiture a sauté mercredi sur<br />
une bombe artisanale vraisemblablement<br />
posée par les talibans, qui sont aussi<br />
accusés d'avoir égorgé quatre soldats en<br />
permission dans le nord, ont indiqué des<br />
sources concordantes. Trois personnes<br />
ont été blessées dans l'explosion, qui<br />
s'est produite dans le district de<br />
Shindand, à une centaine de kilomètres<br />
de la capitale provinciale Herat, a indiqué<br />
à l'AFP Mohidin Noori, le porte-parole du<br />
gouvernement local. Des femmes et des<br />
enfants font partie des victimes, a-t-il<br />
ajouté, précisant que l'attentat était<br />
l'oeuvre des ennemis de l'Afghanistan,<br />
un terme qui désigne généralement les<br />
talibans. La police de Herat a confirmé les<br />
sept tués, mais Sediq Sediqqi, le porteparole<br />
du ministère de l'Intérieur, fait état<br />
de six décès. Les bombes artisanales<br />
sont, de pair avec les attentats suicide,<br />
les armes de prédilection des talibans,<br />
qui sont surtout actifs dans le sud et l'est<br />
du pays. Les corps égorgés de quatre<br />
soldats afghans ont par ailleurs été<br />
retrouvés mercredi dans la province de<br />
Jawzjan (nord) au lendemain de leur<br />
enlèvement, ont fait savoir une source<br />
policière et un responsables local. Sayra<br />
Shekib, chef du district de Khwaja Dokoh,<br />
où les cadavres ont été abandonnés, a<br />
accusé les talibans.<br />
● Suisse<br />
La Suisse met 9,1 milliards de francs à<br />
disposition du Fonds monétaire<br />
inter<strong>national</strong> (FMI). Le Conseil fédéral a<br />
décidé d'une entrée en vigueur<br />
immédiate de cette ligne de crédit sur<br />
cinq ans rabotée par le Parlement, a-t-il<br />
indiqué mercredi. Les Chambres fédérales<br />
avaient refusé de libérer 15 milliards de<br />
dollars, comme le réclamait le<br />
gouvernement, et se sont limitées à un<br />
total de 10 milliards. La marge de 5<br />
milliards censée couvrir les fluctuations<br />
des taux de change et les éventuels<br />
défauts de paiements a été jugée<br />
excessive. Cette contribution fait partie<br />
d'une action concertée sur le plan<br />
inter<strong>national</strong>: 39 pays membres<br />
fourniront un montant total de 461<br />
milliards de dollars afin que le FMI<br />
dispose de moyens suffisants pour éviter<br />
une déstabilisation du système monétaire<br />
et financier inter<strong>national</strong> notamment en<br />
cas d'aggravation de la crise de l'euro.<br />
Formellement, le Conseil fédéral va<br />
charger la Banque <strong>national</strong>e d'ouvrir une<br />
ligne de crédit de 9,1 milliards de francs<br />
en faveur du Fonds monétaire. La Suisse<br />
a posé un certain nombre de conditions à<br />
son prêt.<br />
● Inde<br />
Le Premier ministre en Inde, Manmohan<br />
Singh, a exhorté mercredi les grands<br />
groupes mondiaux à faire de ce pays<br />
émergent la plaque tournante de<br />
l'énergie solaire, un moyen pour le pays<br />
de compenser sa problématique pénurie<br />
en ressources énergétiques. Avec 300<br />
jours de soleil par an, l'Inde considère<br />
l'énergie solaire comme un moyen<br />
possible d'accroître son<br />
approvisionnement tout en réduisant ses<br />
émissions de gaz à effet de serre alors<br />
que le pays se place au 3e rang des plus<br />
grands pollueurs de la planète. L'Inde est<br />
potentiellement un gros marché pour la<br />
production d'équipements solaires et<br />
peut aussi être une base de production<br />
compétitive pour fournir d'autres pays, a<br />
jugé M. Singh lors d'une conférence à<br />
New Delhi sur l'énergie. Nous<br />
encourageons donc fortement les<br />
constructeurs mondiaux à implanter des<br />
sites de production dans cette région, a-til<br />
ajouté devant des représentants de plus<br />
de vingt pays réunis pour la quatrième<br />
rencontre ministérielle sur l'énergie<br />
propre. L'Inde cherche à développer des<br />
sources d'énergie alternatives et à<br />
abandonner ses centrales électriques au<br />
charbon, très polluantes, pour alimenter<br />
sa croissance économique.
N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />
17<br />
Chômeurs Tunisiens<br />
Le nouvel eldorado libyen<br />
Près de soixante-dix pour cent des salariés tunisiens qui avaient quitté la Libye après la révolution souhaitent<br />
retourner dans ce pays, selon une récente étude de l'Office inter<strong>national</strong> des migrations (OIM) et de la Banque<br />
africaine de développement (BAD).<br />
«<br />
L<br />
a<br />
Libye offre un gros potentiel<br />
pour absorber une main<br />
d'oeuvre tunisienne à la fois<br />
qualifiée et non quallifiée", a<br />
expliqué Jacob Kolster, directeur régional<br />
de la BAD, à propos de ce récent rapport<br />
publié le 30 mars. Emanuele Santi, économiste<br />
en chef de la BAD pour la Tunisie, a<br />
confirmé que la Libye offrait une solution<br />
viable aux demandeurs d'emplois de l'autre<br />
côté de la frontière. "Le marché libyen<br />
Les gens<br />
Cheikha Moza<br />
L’ambassade du Qatar à<br />
Tunis dément dans un<br />
communiqué les propos<br />
qui ont été imputés sur le<br />
réseau Facebook à<br />
Cheikha Moza, épouse de<br />
l’émir du Qatar.<br />
L’ambassade précise dans<br />
un communiqué relayé par<br />
Assabah<strong>news</strong> que "la<br />
page Facebook imputée à<br />
Cheikha Moza, (ndlr : où elle se serait attaquée en des<br />
termes insultants envers le peuple tunisien), est une<br />
page non officielle n’a aucun lien avec Cheikha Mozah<br />
bint Nasser al-Missned, ni avec les parties officielles de<br />
l’Etat du Qatar". L’ambassade du Qatar dénonce "ces<br />
campagnes préjudiciables aux deux peuples tunisien et<br />
qatari", considérant qu’elles visent principalement "à<br />
provoquer l’opinion publique et à l’orienter vers des<br />
questions marginales, dont le but est de nuire aux<br />
relations fraternelles entre les deux peuples, et à porter<br />
atteinte à leurs intérêts communs dans une période<br />
critique de l’histoire de la Tunisie et du monde arabe".<br />
Sakhr Matri<br />
Un surcisd’un an<br />
aux Seychelles<br />
Les Seychelles ont annoncé mardi avoir octroyé la<br />
résidence pour une durée d’une année à Sakhr Matri,<br />
gendre de l’ancien président, et à sa famille. Le service de<br />
l’Immigration au ministère de l’Intérieur des Seychelles<br />
indique dans un communiqué qu’"il a été accordé à Matri<br />
et sa famille une déclaration de résidence de douze mois<br />
aux Seychelles, et ce conformément aux lois et traités<br />
internationaux, et non au titre de l’asile politique", qui ne<br />
fait pas l’objet de définition spéciale dans les lois du<br />
pays. Le communiqué ajoute que "le gouvernement<br />
seychellois n’est pas convaincu que les conditions soient<br />
réunies aujourd’hui en Tunisie en vue d’un procès<br />
équitable à Matri", contre qui de lourdes peines de<br />
prison ont été prononcées pour des affaires de<br />
corruption, d’abus de pouvoir, et de blanchiment d’argent<br />
sous l’ancien régime.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong><br />
du travail offre un potentiel de création<br />
d'emplois en termes à la fois quantitatifs et<br />
qualitatifs, et il reste largement ouvert aux<br />
travailleurs tunisiens", a-t-il expliqué.<br />
"Cette migration du travail constitue un<br />
axe stratégique pour la Tunisie dans sa<br />
lutte contre le chômage", a ajouté cet économiste<br />
de la BAD. Selon ce rapport, la<br />
plupart de ceux qui étaient rentrés de<br />
Libye sont des hommes mariés présentant<br />
de faibles niveaux d'éducation et de qualifications<br />
professionnelles. Il recommande<br />
la mise en place d'un comité interministériel<br />
tunisien consacré au marché du travail<br />
en Libye pour optimiser les accords existants<br />
et instaurer un cadre de procédure<br />
destiné à améliorer la convergence du travail<br />
entre les deux pays.<br />
Dans ses recommandations, il insiste<br />
également sur le besoin de guider et d'assurer<br />
le suivi des travailleurs tunisiens<br />
désireux de partir en Libye, de mettre en<br />
Maintien de la paix au Mali<br />
Aziz rassure Fabius<br />
La Mauritanie est prête<br />
à prendre part à une<br />
force onusienne de<br />
maintien de la paix au Mali,<br />
a annoncé le ministre français<br />
des Affaires étrangères,<br />
Laurent Fabius, à l'issue<br />
d'une audience lundi avec le<br />
président mauritanien,<br />
Mohamed Ould Abdel Aziz.<br />
Le chef de la diplomatie<br />
française a fait état d'une<br />
"analyse convergente" avec<br />
le président Abdel Aziz de la<br />
situation régionale et inter<strong>national</strong>e<br />
et au Mali.<br />
"Le Mali a besoin de<br />
sécurité comme toute la<br />
région et l’intervention<br />
française a permis de rétablir<br />
celle-ci, mais il faut<br />
conforter cet élément.<br />
Ainsi, d’ici quelques jours,<br />
l’ONU va adopter une nouvelle<br />
résolution devant servir<br />
de base légale à une opération<br />
de maintien de la<br />
oeuvre des mesures efficaces pour empêcher<br />
les migrations candestines et de faciliter<br />
le retour des migrants tunisiens dans<br />
une perspective de développement durable.<br />
L'année dernière, la Tunisie et la Libye<br />
avaient décidé de faciliter les déplacements<br />
de Tunisiens cherchant des emplois dans<br />
les secteurs publics et privés en Libye.<br />
La Tunisie compte sur le marché libyen<br />
du travail pour faire baisser son propre<br />
taux de chômage.<br />
paix au Mali. Ce qui permettra<br />
d’avoir une force de<br />
sécurité très importante<br />
dans ce pays et nos amis<br />
mauritaniens envisagent d’y<br />
prendre part suivant les formes<br />
qu’il appartiendra de<br />
définir", a indiqué Laurent<br />
Fabius.<br />
Prisonnier à Guantanamo<br />
Un libyen contact sa famille par Skype<br />
Une famille Libyenne a pu entrer<br />
en contact avec son fils détenu<br />
dans la prison américaine de<br />
Guantanamo via Skype par l'intermédiare<br />
du Comité inter<strong>national</strong> de la<br />
Croix-Rouge (CICR) en Libye, a<br />
annoncé à l'AFP un frère du prisonnier.<br />
La famille al-Barassi a pu voir et parler<br />
à son fils Awad lundi depuis le siège du<br />
CICR dans la ville de Benghazi.<br />
Abdessalam, frère aîné du détenu, a<br />
Rabat<br />
Des policiers condamnés pour corruption<br />
Seize officiers de police<br />
de Skhirat-Témara<br />
poursuivis pour "abstention<br />
d'acte lié à la fonction,<br />
divulgation du secret<br />
professionnel et corruption<br />
active et passive" ont été<br />
condamnés à des peines de<br />
prison ferme dans la nuit de<br />
indiqué qu'Awad a "quitté la Libye il y a<br />
17 ans" soulignant que "sa fille de dixsept<br />
ans a vu son oncle et lui a parlé<br />
pour la première fois". "Mon frère a<br />
perdu son pied droit et son oeil gauche<br />
en Afghanistan où il a été arrêté et sa<br />
jambe gauche porte une prothèse en<br />
plastique", a-t-il ajouté Selon lui, "la<br />
famille est venue de la ville d'al-Baïda, à<br />
200 km à l'est de Benghazi". "Ma mère<br />
était contente d'avoir parlé à son fils et<br />
lundi à mardi 16 avril, cite la<br />
MAP. A l’issue de ce procès<br />
tenu devant la chambre criminelle,<br />
l’un des policiers<br />
écope de <strong>18</strong> mois de prison,<br />
trois de ses collègues prennent<br />
un an ferme tandis que<br />
onze autres sont astreints à<br />
des peines variant entre<br />
trois et huit mois ferme. Un<br />
seul policier se fera acquitté<br />
dans l’affaire. L’accusé principal,<br />
un trafiquant de drogue,<br />
a été condamné à quatre<br />
ans de prison ferme et<br />
d’une amende de 10 000<br />
dirhams. Sa complice s’est<br />
vue infligée, quant à elle,<br />
elle a pleuré d'émotion", a-t-il ajouté,<br />
espérant que "les autorités libyennes<br />
puissent ramener les prisonniers dans le<br />
pays pour y purger leur peine." Pour sa<br />
part, le porte-parole du CICR en Libye<br />
Salah Debaka a indiqué que son organisation<br />
en collaboration avec les autorités<br />
pénitentiaires américaine organise<br />
"au profit d'un groupe de détenus de<br />
Guantanamo dont 5 Libyens des rencontres<br />
avec leurs familles".<br />
une peine d’un an de prison<br />
et une amende de 5000 dirhams,<br />
une somme que<br />
devront également verser les<br />
détenus. La corruption reste<br />
un fléau dans tout le<br />
royaume et représente le fer<br />
de lance du PJD arrivé au<br />
pouvoir en 2011.
<strong>18</strong><br />
> S P O R T S<br />
Les gens<br />
Sami Ali Yachir<br />
Actions de solidarité<br />
Des footballeurs projettent<br />
des actions de bienfaisance<br />
D’anciens joueurs de football et d’autres en activité, issus de la région de la Kabylie,<br />
comptent s’organiser pour mener des actions de bienfaisance et de solidarité au profit des<br />
démunis en Kabylie en collaboration avec le Ministère des affaires religieuses et du Wakf.<br />
L’attaquant du MC Alger, Sami Ali Yachir,<br />
a affirmé u’il ne souffrait que d’une «<br />
légère contracture, sans gravité » à la<br />
cheville, et qu’il reprendra<br />
l’entraînement dans deux ou trois jours.<br />
L’ailier du Mouloudia s’est blessé lundi<br />
dernier lors d’une séance<br />
d’entraînement avec l’équipe <strong>national</strong>e<br />
A, composée de joueurs locaux. « Dieu<br />
merci, ce n’est pas méchant et je n’ai<br />
qu’une légère contracture. Je ne jouerai<br />
pas le match de la 26e journée ce weekend<br />
face à El Eulma, mais je reprendrai<br />
le chemin des entraînements dans deux<br />
ou trois jours », a déclaré Yachir. Très en<br />
verve avec le « Doyen » en témoignent<br />
les 8 buts inscrits cette saison dont 3<br />
doublés (JSM Béjaïa, CR Belouizdad et<br />
JS Kabylie), l’ancien joueur de l’USM<br />
Harrach a contribué à la qualification du<br />
MCA pour la finale de la Coupe<br />
d’Algérie.<br />
Aït Témouchent<br />
Dahmane contrôlé<br />
positif<br />
Le joueur du CR Temouchent Mohamed<br />
Dahmane contrôlé positif, lors de la<br />
rencontre de son équipe face au SA<br />
Mohammadia (0-0), disputée le 8 mars<br />
dernier, pour le compte de la 23e<br />
journée du championnat de Ligue 2<br />
professionnelle, a écopé de six mois de<br />
suspension à compter du 15 avril, a<br />
annoncé mardi la Ligue de football<br />
professionnel (LFP). Le contrôle opéré<br />
par la commission médicale de la<br />
Fédération algérienne de football (FAF) a<br />
révélé l’existence d’une substance<br />
figurant sur la liste des matières<br />
interdites et donc infraction en la<br />
matière, précise la LNF. Le joueur du CR<br />
Temouchent a été auditionné par la<br />
commission médicale de la FAF le 31<br />
mars dernier. La commission de<br />
discipline a considéré que malgré<br />
l’infraction commise par le joueur<br />
Mohamed Dahmane, n’a pas fait usage<br />
de cette substance dans le but<br />
d’améliorer ses performances sportives,<br />
conclut la LFP.<br />
Ligue des champions<br />
d’Afrique (8 e de finale)<br />
L’ES Tunis<br />
aujourd’hui à Alger<br />
L’équipe professionnelle de l’Espérance<br />
Sportive de Tunis est attendue jeudi à<br />
Alger en prévision du match aller des<br />
huitièmes de finale de la Ligue des<br />
champions d’Afrique de football, prévu<br />
le samedi 20 avril à <strong>18</strong>h00 à Béjaïa<br />
contre la JSM Béjaïa. Le départ pour<br />
l’Algérie a été fixé à 16h00 à bord d’un<br />
avion spécial, précise le champion de<br />
Tunisie sur son site officiel. D’autre part,<br />
l’ES Tunis a repris les entraînements ce<br />
mardi à 16h00 au Parc Hassène<br />
Belkhodja à Tunis. Les partenaires des<br />
Algériens Antar Yahia et Youssef Belaili<br />
effectueront une autre séance mercredi<br />
à la même heure et au même lieu alors<br />
que la dernière séance prévue le jeudi<br />
aura lieu à 11h00. En Algérie, l’Espérance<br />
s’entraînera une seule fois sur le terrain<br />
de Béjaïa le vendredi 19 avril à l’heure<br />
du match, soit à <strong>18</strong>h00.<br />
Ce groupe de footballeur<br />
a été reçu mardi au<br />
siège ministère à Hydra<br />
(Alger) pour débattre<br />
avec les responsables des possibilités<br />
de concrétiser ces actions.<br />
Le ministre des affaires religieuses<br />
et du Wakf, Bouabdallah<br />
Ghlamallah a accueilli les<br />
joueurs avant de se rendre à l’aéroport<br />
Houari Boumedienne<br />
d’Alger, pour être à l’accueil de<br />
la dépouille de l’ancien président<br />
du Haut Comité d’Etat<br />
(HCE), Ali Kafi, décédé mardi à<br />
Genève. « C’est une initiative<br />
louable du ministère des affaires<br />
religieuses et du Wakf visant à<br />
exploiter l’image de marque des<br />
joueurs comme segment porteur<br />
pour sensibiliser et motiver<br />
les investisseurs et même les<br />
simples citoyens à venir en aide<br />
aux nécessiteux », a déclaré l’exinter<br />
gauche de la JS Kabylie et<br />
de l’USM El-Harrach Hakim<br />
Medane, présent à cette rencontre.<br />
« L’Algérien est réputé pour<br />
son humanisme surtout envers<br />
ses compatriotes. Nous comptons<br />
donner de la force, fructifier<br />
et consolider les sentiments<br />
29 e coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe de handball<br />
C’est parti<br />
La 29 e édition de la coupe d’Afrique des<br />
clubs vainqueurs de coupe de handball<br />
(hommes et dames) a débuté hier à<br />
Hammamet (Tunisie) en présence des représentants<br />
algériens, la JSE Skikda et le HBC<br />
Gdyel. Chez les hommes, quatorze équipes<br />
scindés en trois groupes prendront part à<br />
cette compétition qui se déroulera à<br />
Hammamet, Nabeul et Tazarka. La JSE<br />
Skikda, champion d’Algérie honorifique en<br />
2012 après sa victoire au tournoi du play-off<br />
à Oran, évoluera dans le groupe C aux côtés<br />
d’Al-Ittihad (Libye), JSK (Congo),<br />
USMA-US Bitam ( Coupe de la CAF)<br />
Le coup d’envoi décalé à 19h00<br />
Le match USM Alger - US<br />
Bitam, comptant pour les<br />
1/8e de finale (aller) de la<br />
Coupe de la Confédération<br />
(CAF), aura lieu, demain à 19h00<br />
au lieu de 17h00, pour permettre<br />
à l’équipe gabonaise, qui arrivera<br />
le même jour, de disputer cette<br />
rencontre, a-t-on appris mardi<br />
auprès du club algérois. La direction<br />
de l’USMA a indiqué qu’il<br />
s’agit là d’une « faveur » accordée<br />
à l’équipe gabonaise qui avait<br />
sollicité le report du match, en<br />
raison de son arrivée tardive à<br />
Alger prévue le même jour à<br />
de solidarité à travers nos<br />
actions », a-t-il ajouté. Le directeur<br />
des affaires religieuses de la<br />
wilaya de Tizi Ouzou, Saïb<br />
Mohand Ouidir, a proposé à ses<br />
hôtes des actions « concrètes »<br />
pour organiser et fructifier les<br />
élans de solidarité en Kabylie. «<br />
Notre idée est de donner à la<br />
caisse de la zakat une autre<br />
dimension. Quand le montant<br />
de la Zakat dépasse les 5 millions<br />
de dinars, nous pourrons accorder<br />
aux jeunes, porteurs de projets,<br />
un crédit de 300 000 ou<br />
même 500 000 dinars sans intérêt<br />
», a révélé Saïb. Etaient au<br />
rendez-vous, le défenseur inter<strong>national</strong><br />
de la JS Kabylie, Essaïd<br />
Belkalem ainsi que les joueurs<br />
du MC Alger Samy Yachir et<br />
Kacem Mahdi. L’ex gardien de<br />
but de la JSK et de la JET,<br />
Abderezzak Harb était également<br />
présent à cette rencontre.<br />
R. S.<br />
Mouloudia Marrakech (Maroc) et l’AS<br />
Hammamet. La formation algérienne entamera<br />
la compétition face à la formation<br />
congolaise de la JSK ce mercredi à 10h00<br />
(heure algérienne) à Hammamet. Elle croisera<br />
ensuite le fer avec le Mouloudia de<br />
Marrakech le 21 avril à 16h00 et affrontera<br />
les Tunisiens de l’AS Hammamet (organisateur)<br />
le 22 avril à <strong>18</strong>h00, avant de conclure le<br />
premier tour face aux Libyens d’Al Ittihad le<br />
23 avril à <strong>18</strong>h00 à Nabeul. La journée du 23<br />
avril est consacrée au repos avant les quarts<br />
de finales prévus le 24 avril, suivis des demifinales<br />
le 25 avril. La finale aura lieu le 27<br />
avril. Chez les dames, le handball algérien<br />
sera représenté par la formation du HBC<br />
Gdyel qui a hérité du groupe B avec les<br />
Camerounaises du FAP, les Tunisiennes de<br />
Ariana et les Gabonaises de Phoenix. Le<br />
groupe A est constitué du grand favori Petro<br />
Atletico (Angola), HC Heritage (RD<br />
Congo), Tazarka (Tunisie) et Inter club<br />
(Congo).<br />
Les Algériennes ouvriront le bal contre<br />
Phoenix le 19 avril, elles joueront ensuite<br />
contre Ariana le 20 avril et le FAP le 22 avril.<br />
Ligue 2 professionnelle<br />
Un match à huis clos pour le CRB<br />
Aïn Fekroun<br />
Le leader du championnat d’Algérie de<br />
Ligue 2 professionnelle, le CRB Aïn<br />
Fekroun jouera son prochain match à<br />
domicile sans la présence du public, après le<br />
huis clos infligé par la Ligue de football professionnel<br />
(LFP) pour « jet projectiles », lors<br />
du match contre l’AB Merouna (2-0) de la<br />
27e journée du championnat disputée<br />
samedi dernier. La sanction a été prise suite<br />
« aux pièces versées au dossier et aux rapports<br />
des officiels de la rencontre et aux<br />
antécédents », précise la même source. Le<br />
CRB Aïn Fekroun devra en outre, s’acquitter<br />
d’une amende de 50 000 DA. D’autre<br />
part, la commission de discipline de la LFP<br />
a sanctionné de quatre matches fermes et<br />
40.000 DA d’amende le joueur de l’USM<br />
Annaba Rabah Debbous, exclu lors du<br />
match face au MO Constantine (1-1) de la<br />
25e journée. Les joueurs Mohamed Abed<br />
Bahtsou (USM Annaba) et Abdelmoumen<br />
Bahloul (MO Constantine) exclus lors de la<br />
16h00. La direction usmiste a été<br />
destinataire lundi d’un courrier<br />
de la part de la formation gabonaise<br />
l’informant de l’impossibilité<br />
de rallier Alger avant vendredi<br />
prochain, en raison de l’indisponibilité<br />
de vols, demandant<br />
par là même de décaler la rencontre<br />
de 48 heures. Une<br />
demande aussitôt rejetée par le<br />
représentant algérien, vu que ce<br />
dernier devra se rendre le lendemain<br />
(samedi) au Koweït en vue<br />
de la finale aller de la coupe de<br />
l’union arabe des clubs (UAFA)<br />
contre Al-Arabi le 24 courant.<br />
rencontre entre les deux équipes ont écopé<br />
de trois matches de suspension et une<br />
amende de 30 000 DA, tout comme El Yazid<br />
Maddour (RC Arbaa), expulsé face au MC<br />
Saida (0-0).<br />
Le RC Arbaa a écopé de son côté d’une<br />
amende de 50 000 DA pour « mauvaise<br />
organisation ». Enfin, l’entraîneur adjoint<br />
de SA Mohammadia Mohamed Zemouli est<br />
suspendu deux matches plus une amende<br />
de 20 000 DA<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
M E D I A N E T<br />
19<br />
Le Coréen recrute des étudiants pour dénigrer ses concurrents<br />
Samsung dans<br />
le collimateur à Taïwan<br />
L'autorité taïwanaise de la concurrence enquête sur Samsung qui, selon des plaintes<br />
reçues, aurait recruté des étudiants pour dénigrer HTC sur Internet.<br />
Samsung aurait-il<br />
dérapé pour dénigrer<br />
un concurrent ? A<br />
Taïwan, l'autorité en<br />
charge de veiller à la concurrence<br />
a lancé une enquête à la<br />
suite de plaintes qu'elle a<br />
reçues, dénonçant les pratiques<br />
de Samsung qui aurait<br />
localement recruté des étudiants<br />
pour attaquer et critiquer<br />
HTC. Le porte-parole de<br />
cette autorité a précisé que ces<br />
investigations avaient debuté<br />
la semaine dernière, précise<br />
l'AFP. Ces étudiants auraient<br />
été rémunérés par un agent<br />
mandaté par l'industriel<br />
coréen pour écrire des articles<br />
défavorables et publier des<br />
commentaires dénigrant la<br />
marque HTC et ses produits<br />
tout en faisant l'apologie des<br />
smartphones Samsung.<br />
Mis en cause, le Coréen a<br />
affirmé que sa filiale à Taïwan<br />
avait cessé toute activité de<br />
marketing sur Internet<br />
comme la publication d'article<br />
sur des sites web. Si les<br />
faits qui lui sont reprochés<br />
étaient avérés, Samsung<br />
encourerait une amende<br />
maximale de 25 millions de<br />
dollars taïwanais soit environ,<br />
640 000.<br />
New York<br />
Une application pour<br />
combattre le crime<br />
Mozilla<br />
Firefox OS en juin<br />
dans 5 pays<br />
Gary Kovacs, le P-DG de Mozilla, a<br />
annoncé au site américain All<br />
Things Digital que le système<br />
d'exploitation Firefox OS sera<br />
officiellement déployé au<br />
Venezuela, en Pologne, au Brésil,<br />
au Portugal et en Espagne à partir<br />
de juin <strong>2013</strong>. Lors de la<br />
présentation de Firefox OS au<br />
Mobile World Congress de<br />
Barcelone en février <strong>2013</strong>, l'éditeur<br />
avait bien précisé vouloir avant<br />
tout se lancer à la fois dans des<br />
pays en voie de développement et<br />
où le marché n'est pas encore<br />
saturé. « Nous prévoyons de lancer<br />
Firefox OS dans cinq pays en juin,<br />
puis onze autres d'ici la fin de<br />
l'année », explique Gary Kovacs.<br />
« Nous ne nous attaquerons aux<br />
États-Unis qu'en 2014. » Les<br />
premiers smartphones d'entrée de<br />
gamme compatibles sont signés<br />
ZTE, Huawei ou encore LG et<br />
devraient être proposés à moins de<br />
100¤. Par défaut, Firefox OS inclut<br />
la gestion des appels, de la<br />
messagerie, des courriels et de la<br />
caméra. Les réseaux sociaux<br />
Facebook et Twitter sont également<br />
intégrés dans le système, qui<br />
présente la particularité de pouvoir<br />
faire découvrir des applications<br />
sans nécessairement avoir à les<br />
télécharger.<br />
Canada<br />
Facebook Home<br />
disponible<br />
La police de New York a équipé ses<br />
agents de 400 smartphones dotés<br />
d’une application sous Android.<br />
Celle-ci permet aux officiers un accès<br />
plus simple et plus direct à la base de<br />
données de la police.La police de New<br />
York a trouvé, avec une appli sous<br />
Android, un nouvel outil pour mener<br />
la chasse contre la délinquance. Depuis<br />
l’été dernier, le New York Times révèle<br />
que 400 smartphones ont été distribués<br />
aux officiers de la police pour un<br />
test grandeur nature de l’application<br />
qui permet d’accéder rapidement et<br />
facilement à la base de données. Et<br />
pour protéger ces données des hackers,<br />
les appareils ne peuvent ni émettre, ni<br />
recevoir d’appels. Il suffit à l’agent de<br />
rentrer une adresse pour obtenir les<br />
détails d’un immeuble. Etage par étage,<br />
il aura accès à toutes les informations<br />
sur ses occupants. L’application dévoile<br />
tout, l’historique judiciaire des individus,<br />
leurs numéros d’immatriculation,<br />
les fiches d’arrestations avec les photos<br />
etc. Une fonction permet d’avoir accès<br />
à toutes les caméras de la ville en direct<br />
sur l’écran du smartphone. Ces appareils<br />
sont censés faciliter le travail des<br />
forces de l’ordre. L’ancien système les<br />
obligeait à passer par la radio pour<br />
récupérer des informations moins précises<br />
comme le signale un agent : « Je<br />
ne sais pas si le gars que j’arrête est<br />
recherché pour meurtre ou pour nonpaiement<br />
d’une amende de stationnement.<br />
Maintenant nous le savons ». Si<br />
l’expérience convainc la hiérarchie et<br />
les syndicats, elle pourrait se déployer à<br />
l’ensemble des effectifs de police.<br />
iOs<br />
YouTube<br />
autorise le<br />
streaming vidéo<br />
La dernière mise à jour de<br />
l'application YouTube pour iOS<br />
(iPhone, iPod touch et iPad)<br />
s'aligne sur celle compatible avec<br />
Android et permet dorénavant de<br />
profiter sur son smartphone ou sa<br />
tablette de vidéos diffusées en<br />
direct et en streaming. Cette<br />
version 1.3 permet donc d'accéder<br />
aux streamings diffusés sur la<br />
plateforme. De plus en plus<br />
d'événements sont en effet<br />
retransmis en direct sur YouTube à<br />
l'image dernièrement du festival<br />
Coachella ou encore du concert<br />
géant de Psy à Séoul. Grâce à sa<br />
fonctionnalité «Send to TV», qui<br />
permet de basculer en un clic le<br />
visionnage de vidéos YouTube de<br />
son smartphone à sa télévision<br />
connectée, l'application YouTube<br />
va permettre de profiter sur grand<br />
écran d'événements retransmis en<br />
direct.<br />
La nouvelle application<br />
Facebook Home est<br />
offerte ces jours-ci<br />
aux usagers du site de<br />
réseautage au Canada et à<br />
travers le monde par l'entremise<br />
de la boutique<br />
Google Play, a indiqué la<br />
compagnie, mardi.<br />
L'application est compatible<br />
avec les HTC One X,<br />
HTC One X+, Samsung<br />
Galaxy S et Samsung Galaxy<br />
Note II, qui fonctionnent<br />
avec le système d'exploitation<br />
Android de Google.<br />
Facebook a aussi mis à jour<br />
ses applications pour<br />
iPhone et iPad pour permettre<br />
aux usagers de continuer<br />
d'utiliser ses éléments<br />
de clavardage en même<br />
temps que d'autres fonctions,<br />
telles que la consultation<br />
des statuts d'amis. Et<br />
l'entreprise a également<br />
indiqué qu'elle amenait son<br />
service de clavardage «chat<br />
heads» dans ses applications<br />
pour Apple. Il est ainsi<br />
appelé en raison du fait que<br />
des photos de profils apparaissent<br />
lorsque des amis<br />
envoient des messages.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
S E L E C T I O N<br />
Opération Dolittle<br />
Ce soir sur Arte<br />
Percer les secrets<br />
de la<br />
communication<br />
animale ne relève<br />
plus de la sciencefiction.<br />
De Vienne<br />
à Pretoria, les<br />
bioacousticiens<br />
s'emploient<br />
aujourd'hui à<br />
décrypter les sons<br />
émis par les<br />
animaux. Dans le<br />
golfe du Mexique,<br />
Jack Kassewitz a<br />
mis au point un<br />
«cymascope»,<br />
permettant de traduire en images les clics émis par les dauphins.<br />
La chercheuse autrichienne Angela Stöger travaille pour sa part sur<br />
les grondements basse fréquence des éléphants. Son objectif :<br />
anticiper leurs déplacements et prévenir ainsi les conflits avec les<br />
hommes. En Allemagne, un éleveur et un chercheur cataloguent les<br />
meuglements des vaches laitières.<br />
Days of Summer (500)<br />
Demain soir sur MBC2<br />
> T É L É V I S I O N<br />
LES<br />
GENS<br />
Rémi Gaillard<br />
21<br />
La soupe aux choux<br />
Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 3<br />
Au hameau de<br />
Gourdifflots, en<br />
plein Bourbonnais,<br />
deux paysans<br />
retraités, «le<br />
Glaude» et «le<br />
Bombé», se<br />
tiennent<br />
volontairement à<br />
l'écart du monde<br />
extérieur, plus<br />
occupés à faire<br />
bombance et à<br />
honorer la dive<br />
bouteille qu'à se<br />
soucier de la<br />
marche du siècle. Un soir, après bien des excès alimentaires et un<br />
formidable concours de pets, ils voient avec étonnement une<br />
soucoupe volante se poser dans leur jardin. Le Glaude accueille<br />
comme un vieil ami le curieux et débonnaire extraterrestre et lui<br />
offre un peu de sa fameuse soupe aux choux, si délectable que «la<br />
Denrée», surnom de l'extraterrestre, va fidèlement revenir, conquis<br />
par le goût exquis du potage...<br />
Tom croit encore en un amour qui transfigure, un amour à la<br />
destinée cosmique, un coup de foudre unique. Ce qui n'est pas<br />
du tout le cas de Summer. Cela n'empêche pourtant pas Tom de<br />
partir à sa conquête, armé de toute sa force et de tout son<br />
courage, tel un Don Quichotte des temps modernes. La foudre<br />
tombe le premier jour, quand Tom rencontre Summer la nouvelle<br />
secrétaire de son patron, une belle jeune fille enjouée.<br />
Au 31ème jour, les choses avancent, lentement. Le 32ème jour,<br />
Tom est irrémédiablement conquis, pris dans le tourbillon<br />
étourdissant d'une vie avec Summer. <strong>18</strong>5 jours après leur<br />
rencontre, la situation est de plus en plus incertaine – mais pas<br />
sans espoir. Alors que l'histoire fait des allers-retours au sein de<br />
la relation parfois heureuse, mais souvent tumultueuse de Tom<br />
et Summer, le récit couvre tout le spectre de la relation<br />
amoureuse, du premier coup de coeur aux rendez-vous, du sexe<br />
à la séparation, à la récrimination et à la rédemption et décrit<br />
toutes les raisons qui nous poussent à nous battre aussi<br />
ardemment pour arriver à trouver un sens à l'amour... Et, avec un<br />
peu de chance, à en faire une réalité.<br />
C’est un habitué des canulars en tous<br />
genres mais cette fois-ci, le trublion a fait<br />
fort. Dans une vidéo postée par lui-même,<br />
il affirme avoir réussi à piéger TF1 et<br />
l'émission Confessions Intimes et il<br />
semblerait que la chaîne soit tombée<br />
directement dans le panneau.<br />
En dénichant Aurélien, un fan absolu de<br />
Rémi Gaillard, la production de<br />
Confessions Intimes pensait avoir trouvé la<br />
perle rare pour faire un sujet à succès.<br />
Forcément, Aurélien était tellement dingue<br />
de son idole qu'il collectionnait les<br />
peluches, les déguisements, et allait<br />
jusqu'à rabaisser sa compagne devant tout<br />
le monde. Une personnalité digne de<br />
Confessions Intimes, en somme. Le titre du<br />
reportage : "Marre de vivre avec un éternel<br />
gamin".<br />
Histoires de l'âge d'or<br />
islamique<br />
Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 5<br />
Trois histoires<br />
de l'âge d'or<br />
islamique<br />
narrées par la<br />
voix d'un<br />
conteur. Au XIIe<br />
siècle, le roi<br />
Roger II de<br />
Sicile fait appel<br />
au savant arabe<br />
Al Idrisi pour<br />
créer un atlas<br />
détaillé du<br />
monde. Son travail est rassemblé dans le Livre de Roger,<br />
aussi appelé la Géographie. Au IXe siècle, Fatima al Fihriya,<br />
Tunisienne avide de connaissances et passionnée par la<br />
lecture, fonde l'une des plus anciennes universités du<br />
monde à Fès au Maroc, celle de Quaraouiyine. Ibn al-Nafis,<br />
médecin et anatomiste né en Syrie au XIIIe siècle,<br />
découvre la circulation sanguine des artères et des<br />
poumons grâce à ses travaux de dissection, tardivement<br />
connus en Occident.<br />
John Carter<br />
Demain soir sur Canal+<br />
A la fin du XIXe<br />
siècle, John<br />
Carter, vétéran de<br />
la cavalerie<br />
sudiste, explore<br />
les montagnes à<br />
la recherche d'or.<br />
Pour éviter d'être<br />
enrôlé de force<br />
dans l'armée<br />
américaine, il<br />
s'enfuit et, bientôt<br />
poursuivi par les<br />
Indiens, se réfugie<br />
dans une grotte. Là, il est soudainement transporté sur<br />
Mars. Perdu dans ce monde qui lui est inconnu, Carter est<br />
capturé par les Tharks, une tribu de Martiens verts, êtres<br />
gigantesques dotés de quatre bras. Prisonniers de ces<br />
brutes, le Terrien gagne leur respect en intervenant dans<br />
un combat opposant les vaisseaux des deux grandes cités<br />
de Mars, Hélium et Zodanga. Il découvre à cette occasion<br />
qu'il existe des Martiens rouges, semblables aux Terriens,<br />
et rencontre la princesse Dejah Thoris...<br />
Ce soir (ou jamais !)<br />
Demain soir sur <strong>Fr</strong>ance 2<br />
<strong>Fr</strong>édéric Taddeï<br />
ne change pas<br />
ses habitudes :<br />
entouré d'une<br />
pléiade<br />
d'intellectuels<br />
de toutes<br />
disciplines et de<br />
tous bords,<br />
parfois rares en<br />
télévision, il<br />
laisse place au<br />
débat d'idées,<br />
donnant la<br />
parole à ses<br />
invités qui<br />
peuvent<br />
s'exprimer à loisir et sans intervention. Ensemble, écrivains,<br />
peintres, scientifiques ou encore comédiens analysent<br />
l'actualité sous l'angle de la culture, en direct et avec la<br />
liberté de ton habituelle. Du mariage pour tous au<br />
Printemps arabe, «Ce soir (ou jamais !)» donne un autre<br />
éclairage aux questions qui font l'actualité.<br />
28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />
ex-Burdeau, Alger centre<br />
Quotidien <strong>d'information</strong>s générales<br />
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ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
22<br />
> C U L T U R E<br />
Patrimoine<br />
Festival inter<strong>national</strong><br />
en Tunisie<br />
L’Association de la documentation<br />
audiovisuelle du patrimoine tunisien (Adapt)<br />
organise du 23 au 27 avril <strong>2013</strong> la première<br />
édition du Festival inter<strong>national</strong> du film du<br />
patrimoine. Une première en Tunisie et dans le<br />
monde arabe et un nouveau festival<br />
d’envergure qui vient s’ajouter aux autres<br />
festivals existants sous nos cieux. Le<br />
programme de ce festival, qui coïncide avec le<br />
Mois du Patrimoine, a fait l’objet d’une<br />
conférence de presse tenue le 16 avril dans un<br />
hôtel de la Place par les organisateurs de ce<br />
nouveau rendez-vous cinématographique.<br />
Compétitif, ce festival est organisé avec le<br />
soutien du ministère de la Culture et de<br />
l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de<br />
la promotion culturelle. Outre la Tunisie,<br />
l’Algérie, le Maroc, la <strong>Fr</strong>ance et l’Italie y<br />
participent, d’où le caractère méditerranéen de<br />
ce festival et sa sous-appellation « Med<br />
Memories » qui constitue d’ailleurs son thème<br />
principal. Celui de la mémoire des peuples et<br />
des cultures de la Méditerranée à travers la<br />
projection de films qui traitent de ce thème.<br />
Fès<br />
Le Festival soufi bat<br />
son plein<br />
Au Maroc, la septième édition du Festival de<br />
Fès de la culture soufie a ouvert ses portes<br />
samedi 13 avril. Jusqu’au samedi 20 avril, la<br />
manifestation offre de nombreuses rencontres<br />
et divers spectacles au public. Tables rondes<br />
sur la spiritualité soufie et concerts de musique<br />
soufie ponctuent cette 7e édition, placée sous<br />
le thème des « Nourritures spirituelles ». « La<br />
méditation est comme la nourriture qui donne<br />
la croissance à l’esprit : il ne cesse point de<br />
croître jusqu'à ce que de science qu’il était, il<br />
devienne "présence", et que les voiles des<br />
sens, étant levés, l’âme jouisse de la plénitude<br />
des facultés qui lui appartiennent en vertu de<br />
son essence (…) », explique Faouzi Skali, le<br />
président du festival, en citant l’historien et<br />
philosophe du XIVe siècle Ibn Khaldoun. Cette<br />
année, cette diversité sera mise en lumière<br />
avec des artistes marocains, palestiniens et<br />
turcs. Par ailleurs, des personnalités comme le<br />
philosophe algérien Mustapha Chérif, lauréat<br />
<strong>2013</strong> du Prix Unesco-Sharjah pour la culture<br />
arabe et le journaliste Jean-René Huleu font<br />
partie de la liste des personnalités<br />
mentionnées dans le programme pour débattre<br />
sur la pensée soufie. « Soufisme et pensée<br />
philosophique », « Le Soufisme aujourd’hui »<br />
seront quelques-uns des thèmes abordés lors<br />
des tables rondes.<br />
Les gens<br />
Slimane Hachi<br />
Festival inter<strong>national</strong> du film bérbére<br />
L'Algérie à l'honneur<br />
de la première édition<br />
L’Algérie sera à l’honneur du premier Festival inter<strong>national</strong> des films berbères qui se<br />
tiendra du 19 au 21 avril à Paris avec une rétrospective de cinq longs métrages<br />
d’expression amazighe.<br />
ainsi que seront diffusés les<br />
films Arezki l’Indigène de<br />
Jamel Bendedouche, La<br />
C’est<br />
Montagne de Baya du regretté<br />
Azzeddine Meddour, Machaho de<br />
Belkacem Hadjadj, la Maison Jaune de<br />
Amor Hakkar et un Choix dans la douleur<br />
de Kamel Tarwiht. En compétition officielle,<br />
le cinéma les 3 Luxembourg accueillera<br />
six courts métrages, autant de documentaires<br />
mais également cinq longsmétrages.<br />
Ces films sont l’œuvre de jeunes<br />
réalisateurs français, marocains, libanais ou<br />
autres des iles Canaries.<br />
Outre un double hommage à feu<br />
Abderrahmane Bouguermouh et à<br />
Mouloud Mammeri avec la diffusion de la<br />
Colline oubliée, le premier ayant réalisé<br />
l’œuvre que le second l’a écrite des années<br />
aupa-ravant, l’écrivain et humaniste Albert<br />
Camus s'invitera aussi au Festival aux côtés<br />
d’un des trois parrains du Festival, Daniel<br />
Prévost, puisque l'événement célébrera le<br />
centenaire de l'écrivain et diffusera<br />
L’Etranger de Luchino Visconti. Selon le<br />
principal initiateur du Festival, Mohamed<br />
Saadi, président et fondateur de la chaine<br />
Berbère Radio Télévision (BRTV), il s’agit,<br />
à travers ce rendez-vous inter<strong>national</strong> du<br />
7e art, d’amener des œuvres vers d’autres<br />
publics.« L’idée est de faire circuler les<br />
œuvres au-delà des frontières. C’est de la<br />
sorte qu’on pourrait intéresser des producteurs,<br />
en faisant notamment croiser les<br />
hommes et les œuvres », a-t-il indiqué lors<br />
d’une conférence de presse animée mardi<br />
soir à Paris.<br />
Pour le président de l’Association<br />
Festival inter<strong>national</strong> des films berbères,<br />
nouvellement créée, le Festival du film<br />
amazigh qui se tient annuellement en<br />
Algérie, a « son mérite d’exister ». « Mais,<br />
où il faut convaincre, c’est ailleurs et l’objectif<br />
premier du FIFB est d’amener les<br />
œuvres algériennes vers d’autres publics<br />
non encore conquis », a-t-il relevé. Aux<br />
yeux des organisateurs, l’ambition du<br />
Festival parisien est de grandir et de devenir<br />
une « référence du cinéma d’Ailleurs».<br />
Pour ce faire, indique-t-on, il veut développer<br />
des partenariats avec des écoles de<br />
cinéma, faire connaitre le cinéma des pays<br />
de l’Afrique du Nord par des expositions<br />
ou encore des conférences. Un premier festival<br />
du film berbère s’était déjà tenu en<br />
2011 à Paris, toujours à l’initiative de<br />
Berbère TV. Selon le président et fondateur<br />
de cette chaine, le premier Festival inter<strong>national</strong><br />
de Paris s’inscrit dans la continuité<br />
du travail qu'il mène depuis de nombreuses<br />
années au profit de l’audiovisuel et du<br />
cinéma.<br />
R. C.<br />
Musée du Louvre<br />
Une expo crée la polémique<br />
en Allemagne<br />
Le Centre <strong>national</strong> de recherches<br />
préhistoriques anthropologiques et<br />
historiques (CNRPAH) est aujourd’hui un<br />
"outil d’épanouissement" de recherches en<br />
ethnomusicologie, a indiqué le directeur de<br />
ce centre, en marge des travaux du 4e<br />
colloque inter<strong>national</strong> d’anthropologie et<br />
musique organisés à Béni-Abbès jusqu’au<br />
21 avril. Le centre, à travers son laboratoire<br />
d'ethnomusicologie, a entrepris des<br />
enquêtes de terrain ayant permis d'enregistrer<br />
pas moins de 200 heures pour le<br />
seul Gourara dont le répertoire le plus<br />
connu, l’Ahellil, a été inscrit au patrimoine<br />
mondial immatériel de l’humanité, a<br />
signalé, Slimane Hachi.<br />
Une grande exposition sur l'art allemand<br />
au Louvre suscite une polémique<br />
en Allemagne, lancée par<br />
deux grands journaux qui reprochent une<br />
vision réductrice établissant un lien direct<br />
avec le <strong>national</strong>-socialisme, ce dont le<br />
musée parisien se défend avec vigueur.<br />
L'exposition "De l'Allemagne (<strong>18</strong>00-1939),<br />
de <strong>Fr</strong>iedrich à Beckmann", inaugurée fin<br />
mars par le Premier ministre français Jean-<br />
Marc Ayrault, et le ministre allemand délégué<br />
à la Culture, Bernd Neumann, est l'une<br />
des plus importantes manifestations culturelles<br />
que la <strong>Fr</strong>ance consacre à son voisin.<br />
Le très respecté hebdomadaire Die Zeit a<br />
été le premier à critiquer avec virulence<br />
cette exposition de plus de 200 oeuvres, qui<br />
dure jusqu'au 24 juin, dénonçant "un scandale<br />
politico-culturel".<br />
"L'art allemand a-t-il été toujours programmé<br />
pour la catastrophe et la guerre?",<br />
s'interroge ce journal, généralement classé<br />
à gauche, qui suggère que c'est le parti-pris<br />
des commissaires de l'exposition.<br />
Die Zeit, qui rappelle que la manifestation<br />
a été placée sous le haut patronage des<br />
dirigeants français et allemand <strong>Fr</strong>ançois<br />
Hollande et Angela Merkel, assure que<br />
l'exposition accrédite la thèse d'une "voie<br />
allemande singulière" (le "Sonderweg").<br />
Pour le <strong>quotidien</strong> conservateur<br />
<strong>Fr</strong>ankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), le<br />
Louvre "a bricolé sa propre histoire de<br />
l'Allemagne, et cette histoire confirme tous<br />
les clichés du voisin sombre et romanticodangereux".<br />
Le journal, un des titres les<br />
plus prestigieux de la presse allemande,<br />
juge notamment "problématique" la fin de<br />
l'exposition qui montre un extrait du film<br />
"Les Dieux du stade" de Leni Riefenstahl,<br />
réa-lisatrice de génie qui fut proche<br />
d'Adolf Hitler et fascinée par le Troisième<br />
Reich.<br />
Un terrible "Enfer des oiseaux", peint<br />
en 1938 par Max Beckmann, alors réfugié<br />
aux Pays-Bas, clôt également la manifestation.<br />
Un redoutable oiseau, renvoyant sans<br />
doute à l'aigle du III e Reich, lacère avec un<br />
couteau un homme allongé, figure vraisemblable<br />
de l'artiste. "Le <strong>national</strong>-socialisme,<br />
par lequel se termine l'exposition,<br />
apparaît comme un destin inéluctable perceptible<br />
à titre prémonitoire dans l'art, et<br />
non comme une évolution politique à côté<br />
de laquelle il a existé d'autres options",<br />
analyse encore la FAZ.<br />
R.C/ Agences<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>
C U L T U R E<br />
23<br />
>EXCLUSIF< «Tizi n leryah», nouvel album de Ali Amran<br />
L’instant d’avant la blessure !<br />
Depuis « Akki d amur » (2009), nous attendons le nouveau-né d’Ali Amran, le folk-trotter iconoclaste qui<br />
surgit au début des années 2000 pour nous réapprendre à aimer la musique kabyle. Son nouvel album,<br />
« Tizi n leryah », sortira dans les prochains jours chez les éditions Izem. Algérie News en a obtenu une<br />
copie en exclusivité.<br />
Lorsque la musique kabyle a failli<br />
s’engluer dans la glaise du folklore,<br />
du mimétisme et des mythes artistiques<br />
à jamais irremplaçables, lorsque<br />
nous avons commencé à désespérer de<br />
voir enfin cette langue et ses mélodies<br />
solaires tutoyer l’universel et se réinventer<br />
dans « l’ici et maintenant », arrive cette<br />
voix indicible, cet appel à l’Ailleurs qui<br />
s’est insinué dans l’intimité des ancêtres<br />
mais aussi et surtout dans cette soif d’aller<br />
voir et entendre au plus loin.<br />
Ali Amran fait partie de ces rares artistes<br />
qui sont venus sauver la musique<br />
kabyle d’un ostracisme toujours prêt à<br />
s’admirer. Mais le classer dans une génération<br />
ou une vague quelconque, serait la<br />
pire injustice… Parmi ces quelques promesses<br />
radieuses d’un art vivant, celle qu’il<br />
incarne est sans doute la plus éloquente, et<br />
inexplicablement, la moins encline à nous<br />
décevoir. Depuis « Amsebrid » en 2001<br />
jusqu’à « Akki d amur » en 2009, en passant<br />
par le palpitant « Xali Sliman »<br />
(2005), Amran est resté fidèle à une espèce<br />
de serment secret qu’il semble avoir fait à<br />
la chanson kabyle : ne jamais verser dans la<br />
facilité !<br />
On connaît cette écriture ciselée dans le<br />
roc, cette musique qui nait en même temps<br />
que les mots et surtout cette voix qui vient<br />
donner à tout cela une saveur d’éternité.<br />
Les créations de Ali, comme ses reprises,<br />
sont empruntes d’une esthétique plurielle :<br />
la profondeur du texte vit en harmonie<br />
avec la fraîcheur de la musique, la mélancolie<br />
qui habite quasiment toutes les chansons<br />
s’offre un sursis dans l’incandescence<br />
lubrique de la mélodie ; et puis, la voix,<br />
encore elle, qui pigmente de mille couleurs<br />
le poème, le rend nouveau à chaque<br />
écoute, et compose une virginale atmosphère<br />
pour la parole définitivement libérée.<br />
Ali Amran pur-jus !<br />
C’est donc pour tout cela qu’un nouvel<br />
album de Ali Amran constitue une autre<br />
naissance pour notre musique. « Tizi n<br />
leryah », qu’on pourrait traduire par « La<br />
fente des hantises », est une œuvre surprenante,<br />
tant en rapport à la discographie de<br />
l’artiste qu’à la configuration globale de la<br />
«Tizi n leryah»<br />
DE ALI AMRAN<br />
Editions Izem Pro, <strong>2013</strong><br />
Prochainement chez les<br />
disquaires.<br />
1- Itsuruhu l’hir<br />
2- D yer ddunit<br />
3- Abu lahmum<br />
4- Sawel ghen<br />
5- Tizi n leryah<br />
6- Anfas i tuzyint<br />
7- Fuddagh a wi swan<br />
8- Amec ddan wussan<br />
9- Ekssyi akin tamuk’halt agui<br />
10- Assif n llassan<br />
chanson kabyle actuelle. Premier point à<br />
souligner : pas de reprise dans cet album !<br />
Ali semble avoir compris la nécessité de se<br />
délester d’un certain devoir de « réanimation<br />
» du patrimoine, pour enfin se<br />
déchaîner, se perdre allégrement dans la<br />
folie de son imaginaire, de ses angoisses et<br />
de ses espérances. C’est sans doute à cause<br />
de cette euphorie presqu’enfantine que<br />
l’album commence comme un cri de joie !<br />
Les percussions explosent dès la première<br />
seconde de « Itsruhu l’hir », puis vient un<br />
synthé étrange, étranger, comme blasphémant<br />
le légendaire dépouillement de l’artiste.<br />
Et l’on se dit : « Qu’est-ce qu’il lui<br />
prend Ali ? ». Ce malaise persiste d’autant<br />
plus que très vite, on a l’impression de se<br />
retrouver dans une discothèque underground<br />
où l’on est appelé à danser plus<br />
qu’à écouter. Néanmoins, la voix ne tarde<br />
pas à accaparer ce foisonnement rythmique<br />
et nous le rendre non seulement familier,<br />
mais intime. Liberté fantasmée, arrachement<br />
salutaire à la torpeur du <strong>quotidien</strong>,<br />
envie de démence et de voyages, le<br />
dernier épicurisme avant la désillusion...<br />
Voilà ce que nous dit Ali dans cette chanson<br />
qui va bientôt se métamorphoser en<br />
succession d’images débridées où l’on voit,<br />
entre autres, un homme courant sur les<br />
rails, en quête d’un quelconque impossible…<br />
L’évasion avortée sera suivie par une<br />
sorte d’aveu d’échec, ou plutôt un renoncement<br />
blasé, dans « D yir ddunit ».<br />
Introspective se noyant presque dans une<br />
écriture dont l’intensité sémantique ne<br />
laisse que peu de place à la composition<br />
musicale, cette chanson cherche l’épurement<br />
mais n’arrive pas à transcender l’implacable<br />
pouvoir des mots, malgré un très<br />
beau solo de saxophone qui tente d’habiller<br />
la chair du texte…<br />
A la troisième piste, « A bu lahmum »,<br />
on se laisse envoûter dès les premiers<br />
accords. Les nostalgiques se rappelleront<br />
les balades originelles de notre musique<br />
torturée, mais Ali Amran crée un instant<br />
différent, mystique, comme un chant<br />
ancestral qui n’a existé que dans le rêve<br />
d’un poète pessimiste. Le printemps ne<br />
guérira pas mais les instruments inventent<br />
une autre saison, celle où la musique respire<br />
à pleins poumons et nous énivre avec<br />
son haleine parfumée.<br />
Perpétuité dans le spleen<br />
Un Ali Amran sans un coït hédoniste<br />
avec la guitare électrique ? Impossible ! On<br />
transhume donc de la triste douceur de<br />
« Abu Lahmum » vers la puissance quasiphallique<br />
de « Sawelghen ». L’artiste hausse<br />
le ton en appelant cette femme aimée, perdue<br />
puis retrouvée… Derrière sa voix, un<br />
chœur de gospel fait écho à la brûlante<br />
passion, au milieu d’un tourbillon rythmique<br />
électrifié. En accédant ensuite à « Tizi<br />
n leryah », on a l’impression de revivre ce<br />
moment d’abandon à l’entame de<br />
« Tilufa » (chanson de l’album précédent<br />
« Akki d amur »). Ali redevient cette voix<br />
habitée par une douleur innommée, mais<br />
cette fois-ci, la musique n’est pas en colère,<br />
elle est dans la résignation quasi-religieuse,<br />
le spleen qui ne se plaint plus mais<br />
qui s’écoute et se regarde désormais, sans<br />
regrets ni espoirs… « Tizi n leryah » est<br />
une merveille qui donne à la mélancolie un<br />
air de sainteté !<br />
Et cet état perdure, mais en d’autres<br />
lieux, avec l’amour barricadé par la morale,<br />
la femme ceinturée par l’honneur, dans<br />
« Anfas i tuzyint ». Ici, la guitare sonne<br />
comme un appel à la révolte, le texte est sans<br />
concession, il mord dans la plaie et dit ce<br />
qu’on ne veut pas entendre. Oui, la culture<br />
kabyle n’est pas uniquement celle des libertés<br />
et des baisers, elle est aussi truffée de<br />
chaînes et d’écorchures !<br />
Mais la pudibonderie peut être vaincue,<br />
du moins le temps d’une chanson ! Et c’est «<br />
Fuddagh a wi swan » qui va bouleverser et<br />
épicer notre voyage avec Ali. Cet artiste,<br />
d’habitude assez pudique, se lâche enfin<br />
avec un texte métaphoriquement érotique<br />
porté par un rythme rappelant les anciennes<br />
chansons paillardes de Bretagne.<br />
Voluptueux !<br />
Puis, un chant antimilitariste mais étrangement<br />
agressif où l’artiste demande à ne<br />
plus voir ce « fusil » ; le ton devient menaçant<br />
à mesure qu’il raconte son dégoût et sa<br />
sainte horreur des armes et de tout ce qu’elles<br />
induisent d’inhumain et d’absurde.<br />
On arrive enfin à la dernière chanson,<br />
aussi essoufflé que totalement déboussolé<br />
par la teneur et la beauté de cet album, mais<br />
surtout conquis par un Ali Amran surprenant<br />
de bout en bout, imprévisible, d’une<br />
générosité artistique rarement égalée dans<br />
ses précédents opus.<br />
« Tizi n leryah » est un maelström de<br />
saveurs que vous pourrez déguster, sans<br />
aucune modération, à partir de la semaine<br />
prochaine.<br />
Sarah Haidar<br />
ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>