07.03.2015 Views

Fr-18-04-2013 - Algérie news quotidien national d'information

Fr-18-04-2013 - Algérie news quotidien national d'information

Fr-18-04-2013 - Algérie news quotidien national d'information

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

www.algerie<strong>news</strong>.info - www.facebook.com/algerie<strong>news</strong>.dz<br />

Hommage unanime<br />

Funérailles<br />

<strong>national</strong>es<br />

pour Ali Kafi<br />

> Pages 2 et 3<br />

Amine B. / Algérie News<br />

Casques à moto à mille dinars sur le marché<br />

Chinoiseries à haut risque<br />

EXCLUSIF : « Tizi n leryah »,<br />

nouvel album de Ali Amran<br />

L’instant d’avant<br />

la blessure !<br />

Depuis « Akki d amur » (2009), nous attendons le<br />

nouveau-né d’Ali Amran, le folk-trotter iconoclaste qui<br />

surgit au début des années 2000 pour nous réapprendre<br />

à aimer la musique kabyle. Son nouvel album,<br />

« Tizi n leryah », sortira dans les prochains jours aux<br />

éditions Izem. Algérie News en a obtenu une copie en<br />

exclusivité. > Page 23<br />

Parents des enfants atteints<br />

de phénylcétonurie<br />

Ils s'en remettent<br />

à Sellal > Page 5<br />

Au moment où de plus en plus de jeunes sont séduits par les deux roues, certains<br />

importateurs, en quête de gains faciles n'hésitent pas à commercialiser des casques<br />

qui ne répondent à aucune norme de sécurité. > Page 4<br />

Praticiens de la Santé<br />

Victoire mi-figue<br />

mi-raisin > Page 5<br />

Quotidien <strong>national</strong> - Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong> - N°1491 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N E<br />

LE LIEN<br />

Yacine Chabi<br />

Hommage<br />

citoyen<br />

Cinquante ans après<br />

l'Indépendance, nos rues sont<br />

toujours le théâtre de « vastes »<br />

opérations de bidouillages<br />

nocturnes lancées à la veille des<br />

funérailles <strong>national</strong>es ou de<br />

visites officielles. Avant-hier<br />

encore, moins de six mois après<br />

la disparition de l’ancien<br />

président Chadli Bendjedid, les<br />

préposés à la propreté et au<br />

vernissage d'urgence ont sorti<br />

leurs outils et camions. Il faut<br />

que l'itinéraire qu'arpentera le<br />

cortège funèbre de feu président<br />

Ali Kafi soit nickel. Même<br />

scénario, la semaine dernière à<br />

l'occasion de la visite de travail<br />

effectuée par le Premier ministre<br />

et ses collègues à Oran.<br />

Drapeaux neufs, peinture fraîche<br />

et quelques plantes parsemées<br />

dans les rares jardins publics.<br />

Annoncé à Béjaïa vendredi<br />

prochain, les autorités locales de<br />

cette ville ne souhaitent pas<br />

qu’elles soient critiquées et<br />

comparées à leurs homologues<br />

oranaises. Les opérations<br />

d'embellissement ont déjà<br />

démarré. Il faut s'y mettre dès<br />

maintenant pour faire croire à<br />

Abdelmalek Sellal que Béjaïa est<br />

toujours la « bougie » d'antan,<br />

lumineuse et très propre. Les<br />

habitants de ces cités savent<br />

très bien que la peinture ne<br />

tiendra pas longtemps, et qu'il<br />

faut attendre le prochain<br />

événement officiel pour espérer<br />

un coup de kärcher sur les<br />

chaussées. C'est tout le drame<br />

de notre pays. Réaction<br />

instantanée à un événement<br />

temporel bien précis. Aucune<br />

continuité ni durée dans le<br />

temps et l'espace. Un citoyen<br />

interrogé hier matin, au moment<br />

où les agents de la mairie<br />

placaient les emblèmes, nous<br />

faisait une confidence. « Si au<br />

moins cela pouvait durer plus<br />

longtemps . Faut-il espérer la<br />

mort d'un haut responsable ou<br />

sa visite pour que nos quartiers<br />

soient beaux et propres ? »,<br />

déplore notre interlocuteur. Un<br />

jour peut-être, un responsable<br />

local ne prendra aucune<br />

disposition « spéciale » à<br />

l'occasion d'une visite officielle.<br />

Il laissera les choses comme<br />

elles l'ont toujours été. Le<br />

visiteur du jour comprendra que<br />

quelque chose ne tourne pas<br />

rond. Il repartira avec ces images<br />

de rues sales, de façades laides<br />

et de citoyens mécontents. Il ne<br />

repartira pas avec cette fausse<br />

impression, celle d’avoir trouvé<br />

des gens heureux et des villes<br />

chaleureuses et accueillantes.<br />

C'est peut-être à cause de cette<br />

fâcheuse habitude qu'ont les<br />

responsables d'en bas de<br />

vouloir plaire à ceux d'en haut,<br />

que ces derniers malheureux<br />

vivent dans leur petit monde,<br />

fleuri, loin de la réalité. Avant<br />

que tous nos « grands<br />

hommes » ne disparaissent,<br />

faisons leur honneur de garder<br />

un pays propre et bien portant.<br />

C'est le plus grand hommage<br />

que l'on puisse leur rendre.<br />

Palais du peuple<br />

Message du président<br />

Bouteflika<br />

Le président Bouteflika a lu la fatiha devant la dépouille du défunt drapée de l'emblème<br />

<strong>national</strong>, avant de signer le registre de condoléances<br />

Le président de la<br />

République, Abdelaziz<br />

Bouteflika, s'est recueilli hier<br />

au Palais du peuple devant<br />

la dépouille du défunt Ali Kafi,<br />

ancien président du Haut Comité<br />

d'Etat décédé la veille à Genève à<br />

l'âge de 85 ans. Le président<br />

Bouteflika a lu la fatiha devant la<br />

dépouille du défunt drapée de l'emblème<br />

<strong>national</strong>, avant de signer le<br />

registre de condoléances dans<br />

lequel il a souligné que l'Algérie a<br />

perdu, en la personne du défunt,<br />

l'un de ses vaillants héros. Voici le<br />

texte écrit par le président<br />

Bouteflika dans le registre de<br />

condoléances: « Au nom de Dieu,<br />

Le Miséricordieux. L'Algérie perd,<br />

en la personne de l'ancien président<br />

du HCE, le moudjahid Ali Kafi, l'un<br />

de ses vaillants héros qui ont<br />

accompli, de la meilleure manière<br />

qui soit, leur devoir envers la patrie<br />

pendant et après la guerre de<br />

Libération. Le défunt, qui n'a<br />

ménagé ni efforts ni sacrifices pour<br />

l'émancipation et la dignité du<br />

pays, mérite amplement la reconnaissance<br />

et la considération de<br />

celui-ci, pour son abnégation et sa<br />

générosité à l'instar de ses compagnons<br />

parmi les valeureux moudjahidine.<br />

Les générations retiendront<br />

de lui ses actions méritoires et son<br />

immense contribution dans l'effort<br />

consenti pour vaincre le colonialisme<br />

abject et réaliser le rêve de nos<br />

valeureux martyrs, celui de l'édification<br />

de l'Etat algérien libre et<br />

indépendant. Mais telle est la<br />

volonté de Dieu et le destin de tout<br />

être en ce bas monde. Je prie Dieu le<br />

Tout Puissant d'accorder au défunt<br />

Sa sainte miséricorde de le rétribuer<br />

pour ses bienfaits envers nous et<br />

envers l'Algérie, toutes générations<br />

confondues, et d'assister les siens,<br />

de nous assister ainsi que le peuple<br />

algérien dans notre douleur ». La<br />

cérémonie de recueillement a vu la<br />

présence de plusieurs hauts résponsables,<br />

civils et militaires, qui se<br />

sont succédé dans la grande salle du<br />

Palais. Une centaine de citoyens et<br />

d’anonymes ont fait également le<br />

déplacement.<br />

R. A.<br />

Ahmed Ouyahia : «Il était là, lorsque<br />

l’Algérie était en danger»<br />

«Nous parlons aujourd’hui avec beaucoup d’émotion», nous a déclaré Ahmed<br />

Ouyahia, ex-Premier ministre en marge des funérailles de Ali Kafi. Ouyahia a<br />

estimé qu’à chaque génération sa dette, et la génération post-indépendance à<br />

laquelle il se dit appartenir reste à ses yeux «redevable envers Ali Kafi à trois<br />

reprises».<br />

«Nous lui sommes redevables du fait qu’il a libéré le pays car il était l’un des<br />

grands dirigeants de la révolution. Il a été pour nous, un exemple dans le service<br />

de la patrie indépendante à travers toutes les responsabilités qu’il a exercées.<br />

Enfin, et surtout la plus grande bataille qui est celle contre soi-même, il était là,<br />

bien engagé, lorsque l’Algérie était en danger», dit-il. Ouyahia dit avoir l’immense<br />

privilège de servir aux cotés de Ali Kafi, rappelant au passage que c’est le défunt<br />

qui avait signé le décret de sa nomination au poste d’ambassadeur et de celui de<br />

secrétaire d’Etat. «Je me rappelle de cette époque où notre seule horreur, c’est<br />

que l’Algérie reste un pays. Dieu merci, l’Algérie est debout grâce à des dirigeants<br />

comme Ali Kafi», tient à témoigner l’ancien patron du RND.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong><br />

ILS ONT DIT<br />

Ahmed Taleb Ibrahimi :<br />

«Sa formation a fait de lui<br />

un grand dirigeant»<br />

Pour l’ancien président du parti Wafa, non agréé, Ali Kafi reste<br />

l’un des grands révolutionnaires que l’Algérie a enfantés. «Il a<br />

prouvé ses capacités en tant que chef de la Wilaya II historique,<br />

où il a fait montre de courage. Sa formation et sa connaissance<br />

détaillée de la situation intérieure du pays lui a valu d’être un<br />

ambassadeur en Egypte, en Syrie ou en Tunisie et dans<br />

d’autres pays», estime Ibrahimi. Le même interlocuteur ajoute<br />

que Ali Kafi était un fervent défenseur des cause justes,<br />

notamment la cause palestinienne. Par ailleurs, il pense que<br />

« le bagage du défunt qui s’est forgé à travers ses formations<br />

universitaires a fait de lui un grand dirigeant auquel l’Algérie a<br />

fait appel dans un moment difficile ».<br />

Aïssa Moussi<br />

AmineB./D. News


A L A U N E<br />

3<br />

T. Doudou/D. News<br />

Ali Kafi inhumé hier au cimetière El-Alia<br />

Le dernier hommage<br />

Décédé mardi dernier à Genève, à l'âge de 85 ans, des suites d'une longue maladie, l'ancien président du Haut<br />

Comité d'Etat (HCE) a été inhumé, hier, au cimetière El-Alia (Alger), en présence d'un grand nombre de personnalités<br />

et frères de combat.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong><br />

T. Doudou/D. News<br />

Les funérailles du défunt ont eu lieu<br />

en présence du président de la<br />

République Abdelaziz Bouteflika,<br />

des membres du gouvernement et<br />

des corps diplomatiques accrédités à Alger.<br />

Drapée de l'emblème <strong>national</strong> et portée par<br />

des officiers de l'Armée, la dépouille mortelle<br />

est arrivée vers 14 heures au carré des<br />

Martyrs du cimetière El-Alia. Sous un soleil<br />

printanier, Mohamed Chérif Abbès, ministre<br />

des Moudjahidine lira un discours dans<br />

lequel il rendra hommage à « l'homme<br />

d'Etat, un des héros de l'Algérie, militant de<br />

la première heure ». Le ministre ne manquera<br />

pas de saluer la mémoire du défunt<br />

qui a servi l'Algérie durant la guerre de<br />

Libération <strong>national</strong>e, ainsi que durant les<br />

moments difficiles lorsque le pays était<br />

secoué par une grave crise. « Toute l'Algérie<br />

s'incline devant sa mémoire aujourd'hui »,<br />

a-t-il dit, ajoutant que le défunt était « un<br />

homme de dialogue et qui sait écouter ».<br />

Bélaïd Abdeslam et Redha Malek, les deux<br />

chefs de gouvernement de Ali Kafi étaient<br />

au rendez-vous malgré leur âge avancé. Les<br />

deux personnalités ont rendu un dernier<br />

hommage au défunt, au premier rang, aux<br />

côtés du président Bouteflika. Bien que<br />

l'enterrement ait été prévu après la prière<br />

du Dohr, les ministres, ambassadeurs, chefs<br />

de parti, proches et compagnons de combat<br />

de celui qui aura présidé le HCE lorsque<br />

l'existence même de l'Etat était remise en<br />

cause, commençaient à affluer au cimetière<br />

dès 11 heures. Un dispositif sécuritaire<br />

monstre a été mis en place aux alentours.<br />

Khaled Nezzar, ancien ministre de la<br />

Défense et membre du HCE, arrive quelques<br />

minutes avant l'arrivée du cortège<br />

officiel. Abdelaziz Belkhadem, ancien chef<br />

de gouvernement et ex-secrétaire général<br />

du FLN a préféré marquer son apparition<br />

en compagnie du chef de l'Etat, contrairement<br />

à son frère ennemi Ahmed Ouyahia,<br />

ex-Premier ministre, qui était parmi les<br />

premiers arrivants, vers 12h40, juste après<br />

Mouloud Hamrouche. Ces deux derniers<br />

ont tenu à être bien vus et ne pas sombrer<br />

au milieu des officiels. C'est le cas aussi de<br />

Ali Benflis, resté loin des projecteurs officiels.<br />

L'ancien ministre de l'Intérieur,<br />

Nouredine Yazid Zerhouni, préférera,<br />

quant à lui, faire son apparition sous le chapiteau,<br />

aux côtés d'Ahmed Ouyahia, avec<br />

lequel il avait travaillé en tant que vice-<br />

Premier ministre. Ont également assisté<br />

aux obsèques de Ali Kafi, plusieurs généraux<br />

de l'ANP, à l'instar de Mohamed<br />

Ataïlia, le DGSN Abdelghani Hamel et le<br />

premier responsable de la Protection civile.<br />

A rappeler que durant la matinée, la<br />

dépouille de l'ancien président du HCE a<br />

été exposée au Palais du peuple, où un dernier<br />

recueillement à sa mémoire lui a été<br />

rendu par de nombreux citoyens, personnalités<br />

politiques et diplomatiques, mais<br />

aussi par les corps constitués. Les funérailles<br />

de Ali Kafi ont pris fin vers 15 heures,<br />

par la lecture de versets coraniques et des<br />

salves tirées par un détachement de la<br />

Grade républicaine. Ali Kafi repose, depuis<br />

hier, aux côtés d'Ahmed Ben Bella et de<br />

Chadli Bendjedid décédés respectivement<br />

le 15 avril et le 6 octobre 2012.<br />

Aïssa Moussi


4 > A C T U<br />

Sécurité routière<br />

Des casques de la mort<br />

à 1 000 DA<br />

Les routes tuent toujours autant, notamment dans les grandes villes du pays, à l’image d’Alger, Oran et Constantine.<br />

En plus de la dégradation de l’état des chaussées et du non-respect du code de la route, les équipements, d’origine<br />

douteuse, risquent d’aggraver les bilans.<br />

Ils sont de plus en plus jeunes<br />

à opter pour les deux roues.<br />

Un marché en pleine expension.<br />

Une tendance qui se<br />

confirme à chaque salon ou événement.<br />

Ces dernières années, de<br />

grandes marques, à l’instar de<br />

Harley Davidson, se sont installées<br />

dans notre pays vu l’engouement<br />

pour ce moyen de locomotion.<br />

Les importations de motocycles<br />

ont plus que triplé entre 2009<br />

et 2010, passant de 20 588 à 63<br />

707 unités. En dépit des avantages<br />

qu’offre la moto, elle ne demeure<br />

pas sans inconvénients.<br />

En effet, le risque d’accident<br />

est plus “important”, dans un pays<br />

où la voiture est le moyen de locomotion<br />

le plus apprécié. “ Pour les<br />

deux roues, c’est une autre culture”,<br />

nous confie-t-on. Certes, les<br />

services de police affirment que<br />

les accidents de la circulation en<br />

milieu urbain impliquant des<br />

motocycles et bicyclettes sont en<br />

augmentation durant l’année<br />

2012, et le risque reste omniprésent.<br />

La direction générale de la<br />

Sûreté <strong>national</strong>e (DGSN) indique<br />

que quelque 2 136 accidents des<br />

motocycles et bicyclettes ont été<br />

enregistrés durant l’année 2012,<br />

contre 2 219 accidents en 2011,<br />

soit un recul de 76 accidents en un<br />

an. Selon le lieutenant Mohamed<br />

Sedaki de la Direction de la sécurité<br />

publique de la wilaya d’Alger,<br />

rencontré à l’occasion du 6e Salon<br />

des deux roues, cette régression<br />

dans les accidents est due aux<br />

opérations de contrôle effectuées<br />

par les services de police durant<br />

Biskra<br />

Un accident fait<br />

trois morts et<br />

cinq blessés<br />

Trois personnes ont trouvé la<br />

mort et cinq autres ont été<br />

blessées dans un accident de la<br />

circulation survenu hier en début<br />

d’après-midi sur la RN 46, au lieudit<br />

Koudiat Erfiss (Biskra). Les<br />

trois personnes décédées, dont<br />

un bébé de <strong>18</strong> mois, circulaient à<br />

bord d’un taxi immatriculé dans la<br />

wilaya de Djelfa, entré en collision<br />

avec un véhicule utilitaire<br />

domicilié à Biskra, tandis que<br />

trois autres passagers du taxi et<br />

les deux occupants de la<br />

camionnette ont été blessés, dont<br />

quatre semblaient grièvement<br />

atteints. Le directeur de<br />

l’Etablissement public hospita-lier<br />

de Tolga, M. Nabil Alouani, où les<br />

blessés ont été évacués par la<br />

Protection civile, a indiqué à l’APS<br />

que ces quatre blessés allaient<br />

être évacués, en raison de la<br />

gravité de leurs blessures, aux<br />

hôpitaux de Batna et de Biskra.<br />

Les services de la Gendarmerie<br />

<strong>national</strong>e ont ouvert une enquête<br />

pour déterminer les circonstances<br />

exactes de cet accident.<br />

l’année précédente estimées à 4<br />

655, contre 3 570 un an auparavant<br />

(+1085) opérations. Le lieutenant<br />

Sedaki saisit l’occasion<br />

également pour soulever le problème<br />

du non-port de casque par<br />

les motocyclistes. « Bien que le<br />

non-port de casque expose le<br />

motocycliste à de fortes amendes<br />

forfaitaires de 2000 DA, plus un<br />

retrait de permis et un PV avec<br />

présentation devant la commission<br />

de wilaya ou de daïra, cela n’a<br />

pas dissuadé nombre d’entre eux<br />

à négliger leur propre sécurité »,<br />

a-t-il indiqué. Selon lui, il s’agit<br />

d’un acte d’incivilité.<br />

Par ailleurs, notre interlocuteur<br />

propose d’autres alternatives,<br />

à l’image des transports en commun<br />

pour éviter tout risque d’accident.<br />

« Aujourd’hui, nous avons<br />

le tramway et le métro, pourquoi<br />

ne pas les emprunter ? Cela nous<br />

Une panne de 45 minutes a<br />

provoqué, avant-hier<br />

après midi, l'arrêt de tous<br />

les moyens de transport électrifiés,<br />

le métro, le tramway et les trains.<br />

Ainsi, les localités d'Alger-Port,<br />

Hamma, Aurassi, Ben Aknoun,<br />

Hydra, Tafourah, Amirauté, Aïn<br />

Bénian, Mustapha-Pacha, Grande<br />

Poste, Métro d'Alger et l’unité de<br />

dessalement d'eau de mer ont été<br />

hors tension. Selon un communiqué<br />

de la Sonelgaz, cette rupture<br />

est due à un incident technique au<br />

poste haute tension de Hamma<br />

lors de travaux de renforcement<br />

de ce dernier. La situation a été<br />

rendue compliquée par la coupure<br />

de câbles de très haute tension<br />

(220 KVA) reliant Kouba au<br />

Hamma, (deux câbles stratégiques<br />

pour l'alimentation de la capitale<br />

en électricité) et ce, suite à un<br />

incendie qui s'est déclaré le 6 avril<br />

dernier, précise encore la même<br />

source. Survenu à l'heure de<br />

pointe (vers 16h), l'incident a<br />

causé des désagréments aux voyageurs<br />

qui utilisent les trains et le<br />

métro d'Alger où la panique s’est<br />

emparée d’eux suite à l'obscurité<br />

qui les a surpris durant presque<br />

trois quarts d'heure. Dans les<br />

wagons, les voyageurs ont été à<br />

leur tour étonné par l'arrêt soudain<br />

du train après quelques<br />

minutes de départ. Ce n'est<br />

qu'après presque une demi-heure<br />

que le train a repris sa destination.<br />

Une panne qui immobilise aussi le<br />

évitera la circulation infernale de<br />

la capitale et nous fera gagner du<br />

temps », avance-t-il.<br />

Des casques qui ne<br />

répondent pas aux<br />

normes de sécurité<br />

Toujours concernant le port de<br />

casque par les motocyclistes, M.<br />

Mounir Fertas, importateur de<br />

motos, s’interroge : « Comment<br />

métro ne peut susciter des interrogations<br />

quant au système de<br />

dépannage de ce dernier qui est<br />

censé être doté de générateurs de<br />

secours en cas de coupure soudaine<br />

de courant électrique. Chose<br />

qui ne s'est pas produite même<br />

durant l'été dernier. En effet, cet<br />

incident met en doute le dispositif<br />

de Sonelgaz quant aux coupures et<br />

pannes qui surviennent d'une<br />

manière récurrente. Cependant,<br />

peut-on s’offrir une moto dont le<br />

prix varie entre 100 000 et 2 500<br />

000 DA et ne pas acheter un casque<br />

à 5 000 DA ! »Le même responsable<br />

dévoile, par ailleurs, que<br />

certains importateurs proposent<br />

des casques à 1 000 DA. « Ce n’est<br />

pas normal que l’Algérie laisse<br />

rentrer ce type de produits qui<br />

mettent les motocyclistes en danger.<br />

Un casque doit être homologué<br />

et répondre à des normes<br />

strictes. Ce n’est pas un accessoire<br />

de mode, c’est un gage de sécurité»,<br />

a-t-il souligné. De son côté,<br />

M me Flora Boubergout, présidente<br />

de l’Association d’aide aux personnes<br />

handicapées, soulève une<br />

autre problématique liée aux<br />

motocycles. « Nous constatons<br />

que la moto importée ces dernières<br />

années, a un prix équivalant à<br />

un véhicule de tourisme, cependant,<br />

en cas d’accident, les compagnies<br />

d’assurance, même si le<br />

motocycliste est assuré, ne<br />

dédommage pas», a-t-elle exposé.<br />

La sixième édition du Salon inter<strong>national</strong><br />

des deux-roues, ayant<br />

pour slogan « Votre casque, votre<br />

sécurité », regroupe cette année<br />

encore tous les acteurs du secteur<br />

du cycle et motocyle. L’édition<br />

<strong>2013</strong> est marquée notamment par<br />

la participation d’un grand<br />

groupe chinois spécialisé dans le<br />

deux-roues avec une possibilité<br />

d’investir en Algérie. En marge de<br />

cet évènement, une campagne de<br />

prévention envers les usagers des<br />

deux-roues a été lancée et s’étalera<br />

sur une année, soit d’avril <strong>2013</strong> à<br />

avril 2014. Hasna Zobiri<br />

Malgré les nouveaux dispositifs<br />

Les pannes persistent chez Sonelgaz<br />

les responsables de Sonelgaz, à<br />

l'instar de son P-dg ou du directeur<br />

de la Société de distribution<br />

de l'électricité et du gaz d'Alger<br />

(SDA), n'ont pas cessé de rassurer<br />

la clientèle à propos des délestages<br />

fréquents qui surviennent lors de<br />

la période estivale. Afin de maîtriser<br />

la situation, un plan d'urgence<br />

est lancé par la SDA et les<br />

Gestionnaires du réseau de transport<br />

d'électricité (GRTE) consistant<br />

en l'installation de nouveaux<br />

postes de transformateurs électriques<br />

dans plusieurs localités<br />

d'Alger, en plus du renouvellement<br />

des anciens câbles dégradés<br />

qui sont à l'origine des pannes.<br />

Dans ces conditions, la période<br />

estivale risque de connaître la<br />

même situation que les précédentes<br />

années, notamment si le mercure<br />

atteint des degrés importants,<br />

ce qui augmente la demande sur le<br />

courant. En attendant, Sonelgaz<br />

est devant un défi réel pour éviter<br />

ces pannes.<br />

K. Litamine<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


Parents des enfants atteints de phénylcétonurie<br />

Ils s'en remettent<br />

à Sellal<br />

Pas moins d'une quarantaine de parents d'enfants atteints de la maladie de<br />

phénylcétonurie, venus de différentes wilayas du pays, ont observé hier matin un<br />

sit-in devant le siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme<br />

hospitalière.<br />

Une action animée par un sentiment<br />

de grand désespoir, eux<br />

qui doivent acheter à leur<br />

enfant du lait spécial dont le<br />

prix varie entre vingt et trente mille<br />

dinars, non remboursable par la Sécurité<br />

sociale. Joint hier par téléphone, la représentante<br />

du Collectif des parents d'enfants<br />

atteints de phénylcétonurie, M me Mechri, a<br />

affirmé que les enfants atteints de cette<br />

maladie rare et grave sont confrontés à<br />

une situation dégradante et déplorable.<br />

« Nos enfants sont totalement marginalisés.<br />

Il faut savoir qu'il existe près de<br />

400 enfants atteints de cette pathologie<br />

dans notre pays. Malheureusement, ils ne<br />

bénéficient d'aucune prise en charge par<br />

les pouvoirs publics. Ils sont livrés à euxmêmes<br />

», a-t-elle regretté. Selon elle, la<br />

dégradation des conditions sociales ont<br />

poussé leurs parents à hausser le ton et à<br />

revenir à la charge. « Nous avons tenu<br />

aujourd'hui (hier Ndrl) un sit-in devant le<br />

ministère de la Santé à Alger. Pas moins<br />

d'une quarantaine de familles se sont<br />

déplacées aujourd'hui (hier Ndlr) au<br />

ministère de tutelle pour tenir un sit-in.<br />

Nous voulons dénoncer la précarité des<br />

conditions sociales auxquelles font face<br />

<strong>quotidien</strong>nement nos enfants. La phénylcétonurie<br />

est une maladie génétique rare<br />

et grave en relation avec un trouble du<br />

métabolisme de la phénylalanine. Elle<br />

(maladie Ndlr) perturbe le développement<br />

du cerveau de l'enfant, entraînant un<br />

retard mental. A cet effet, l'alimentation de<br />

ces enfants devra être spécifique par rapport<br />

aux autres enfants, mais elle coûte<br />

beaucoup plus chère. A titre d'exemple :<br />

Une boîte de lait spécial consommé par ces<br />

200% d’augmentation pour les indemnités de garde et de contagion<br />

Victoire mi-figue mi-raisin<br />

pour les praticiens<br />

enfants est cédée entre 20 000 à 30 000 DA.<br />

Imaginez comment les parents peuvent<br />

subvenir aux besoins de leurs enfants avec<br />

de tels prix ? Pis encore, selon la même<br />

interlocutrice, «ces produits de consommation<br />

destinés à ces enfants ne sont pas<br />

disponibles sur le marché <strong>national</strong>. Face à<br />

ces conditions précaires, nous avons<br />

décidé de revenir à la charge afin d'arracher<br />

les droits de nos enfants qui courent<br />

un grand danger». Interrogée sur les<br />

recommandations du Collectif des parents<br />

de ces enfants. M me M. Mechri nous dira:<br />

«Parmi les recommandations que nous<br />

avons transmis aujourd'hui (hier Ndrl) au<br />

secrétaire général du ministère de la Santé,<br />

le remboursement à 100% du lait prescrit<br />

pour nos enfants. Il faut savoir qu’ils<br />

consomment en moyenne cinq boîtes de<br />

Il aura fallu l’arbitrage du Premier<br />

ministre, pour obtenir une majoration<br />

des deux indemnités. Du côté des syndicats,<br />

on attend la satisfaction de l’ensemble<br />

des revendications.<br />

Le ministère de la Santé, de la<br />

Population et de la Réforme hospitalière a<br />

rendu public, avant-hier, un communiqué<br />

où il annonce des augmentations conséquentes<br />

pour les praticiens de la santé<br />

publique. «Les propositions introduites<br />

par le ministre Abdelaziz Ziari, dans le<br />

cadre de la revalorisation des indemnités<br />

de garde et de contagion, ont débouché<br />

sur une augmentation substantielle de<br />

200% après l’arbitrage du Premier ministre»,<br />

lit-on dans le communiqué.<br />

L’indemnité de risque de contagion a été<br />

accordée avec effet rétroactif à compter du<br />

1 er janvier 2012. Le même communiqué<br />

précise que les projets de textes y afférant<br />

«sont finalisés et soumis à la procédure de<br />

signature». Tout en affirmant que le traitement<br />

de la revendication relative à<br />

l’amendement du statut particulier, une<br />

revendication phare de tous les syndicats<br />

du secteur de la santé, «ne relève pas uniquement<br />

du ministère de la Santé, le<br />

ministre a cependant assuré que les<br />

démarches nécessaires pour réunir les<br />

conditions de l’aboutissement de tout ou<br />

partie de ce dossier avaient été entamées.<br />

Il a souligné, en outre, que les arrêtés<br />

interministériels relatifs aux postes supérieurs<br />

avaient été finalisés et sont en instance<br />

de publication.<br />

ce lait chaque mois. Ce qui revient très<br />

cher pour les parents», a-t-elle noté. Nous<br />

avons exigé aussi à ce que ce lait soit disponible<br />

au niveau de toutes les officines du<br />

pays. Pour l’instant, on ne le trouve que<br />

dans quelques unes. Il est inadmissible de<br />

continuer à vivre d'une telle façon ! A la<br />

question de savoir si les parents de ces<br />

enfants sont convaincus des assurances du<br />

SG du ministère, notre interlocutrice nous<br />

confie: « Non, absolument pas. La preuve,<br />

le SG du ministère nous a affirmé que le<br />

remboursement du lait destiné à ces<br />

enfants est la mission du ministère du<br />

Travail et non celle de son département ! A<br />

cet effet, nous comptons saisir le Premier<br />

ministre, Abdelmalek Sellal, qui devra<br />

répondre favorablement à nos préoccupations<br />

», a-t-elle dit. Zohra Chender<br />

Un non-événement pour les<br />

syndicats<br />

Contacté hier, M. Lyès Merabet, président<br />

du Syndicat <strong>national</strong> des praticiens<br />

de la santé publique (SNPSP), a estimé<br />

que le communiqué rendu public par le<br />

ministère de la Santé est «un non-événement».<br />

«On aurait aimé que le département<br />

d’Abdelaziz Ziari nous invite autour<br />

d’une table pour discuter des réels problèmes<br />

des praticiens de la santé publique.<br />

Mais répondre à travers un communiqué,<br />

c’est du mépris à notre égard», a-t-il indiqué.<br />

A cet effet, le président du SNPSP a<br />

affirmé que le mouvement de grève, prévu<br />

pour les 22, 23, et 24 avril, sera maintenu.<br />

Notre interlocuteur ajoute : «Nous revendiquons,<br />

depuis bien longtemps, l’ouverture<br />

du dialogue, mais sur des bases claires,<br />

en passant à une étape effective pour<br />

l’application des mesures pri-ses».<br />

De son côté, M. Betraoui Mounir, président<br />

de la Coordination <strong>national</strong>e des<br />

corps communs de la santé, se dit étonné<br />

par la sortie du ministre. “Nous n’avons<br />

rien reçu à notre niveau” a-t-il déclaré.<br />

Notre interlocuetur s’interroge : “Est-ce<br />

que les mesures prises par le ministre de la<br />

Santé concerneront tous les travailleurs de<br />

la santé ou uniquement les paramédicaux<br />

? Nous n’avons rien compris”, indique-t-il.<br />

Il a affirmé que le mouvement de grève<br />

cyclique sera suspendu pendant la période<br />

de deuil <strong>national</strong> décrété par le président<br />

de la République, suite au décès de l'ancien<br />

président du Haut-Comité d'État<br />

(HCE), Ali Kafi. «<br />

A partir de la semaine prochaine, nous<br />

reprendrons notre mouvement de grève<br />

cyclique de trois jours, avec des sit-in<br />

devant les différents départements<br />

concernés, à savoir, le ministère de la<br />

Santé et la Fonction publique.”<br />

Mohammed Zerrouki<br />

> A C T U<br />

5<br />

L'obésité en milieu scolaire<br />

La nécessité<br />

d’un débat<br />

La Fédération algérienne des consommateurs<br />

(FAC) organise aujourd’hui à Alger des assises<br />

sur l'obésité en milieu scolaire, sous le thème<br />

«consommation-obésité, entre réalité et<br />

maladie ». Un débat autour de la définition de<br />

l'obésité reconnue comme une maladie en<br />

1997 par l'Organisation mondiale de la santé<br />

(OMS), ses facteurs, ses conséquences et le<br />

plan préventif à prévoir, sera ouvert à cette<br />

occasion. L'obésité est définie comme une<br />

accumulation anormale ou excessive de<br />

graisse corporelle qui peut nuire à la santé de<br />

l'individu. « La prévention de l'obesité est un<br />

problème de santé publique, elle peut avoir<br />

des répercussions importantes sur la santé de<br />

l'individu », a indiqué à l'APS Bouaouni Salim,<br />

du Comité d'organisation de cette rencontre.<br />

Selon l'OMS environ 53% des femmes et 36%<br />

des hommes en Algérie souffrent de surpoids<br />

ou sont obèses, le phénomène n'épargne<br />

guère les enfants. En effet la tendance à la<br />

surcharge pondérale est plutôt à la hausse<br />

dans une société encline à la sédentarité et à<br />

une consommation abusive des produits fastfood.<br />

3 % des élèves souffriraient de ce<br />

phénomène dans la capitale, selon une étude<br />

récente faite par les médecins des unités de<br />

dépistage et de suivi (UDS) sur un échantillon<br />

de 3000 élèves des trois paliers de<br />

l'enseignement. Ce constat plus qu'alarmant,<br />

selon des pédiatres et des nutritionnistes,<br />

montre à quel point il est plus que nécessaire<br />

que les autorités sanitaires du pays prennent à<br />

bras le corps ce problème qui va en<br />

s'amplifiant ces dernières années. Plusieurs<br />

communications ayant trait à la réalité de la<br />

consommation alimentaire en Algérie, à la<br />

prévalence de l'obésité et du surpoids en<br />

milieu scolaire, au rôle des parents dans la<br />

prévention du surpoids seront au menu des<br />

assises. Des responsables de plusieurs<br />

ministères, des élus de l'Assemblée Populaire<br />

<strong>national</strong>e (APN), des représentants du<br />

mouvement associatif ainsi que des élèves<br />

participeront à la rencontre . « L'intérêt de<br />

notre démarche est de faire admettre que<br />

l'obésité est une réalité chez nous, de même<br />

que la malnutrition chez l'enfant », a souligné<br />

Bouaouni, affirmant qu'il était nécessaire de<br />

multiplier les enquêtes afin de mieux cerner<br />

les facteurs favorisants, la progression de<br />

l'obésité. La rencontre permettra d'établir une<br />

stratégie de prévention, selon ses<br />

organisateurs. Mohamed B.<br />

Education <strong>national</strong>e<br />

Deuxième sit-in aux<br />

Anassers<br />

Des travailleurs affiliés à l'Union <strong>national</strong>e des<br />

personnels de l'éducation et de la formation<br />

ont observé, hier à Alger, un sit-in près de<br />

l'annexe du ministère de l'Education, aux<br />

Anassers appelant à revoir la nouvelle<br />

classification de l'ensemble des corps du<br />

secteur, en proposant de prendre en<br />

considération le critère de l'expérience<br />

professionnelle. Les protestataires ont affirmé,<br />

lors de ce sit-in, que cette nouvelle<br />

classification ayant engendré des "injustices"<br />

parmi le personnel du secteur de l'éducation,<br />

"devrait prendre en charge un seul critère dans<br />

la promotion du personnel, celui de<br />

l'expérience professionnelle". Ainsi, un<br />

directeur d'école, de collège ou un proviseur,<br />

au titre de cette classification, se retrouvent à<br />

la même catégorie qu'un enseignant<br />

nouvellement recruté. Cette nouvelle<br />

réorganisation des postes a engendré, selon<br />

eux, une "injustice," notamment dans le cas<br />

des responsables de structures dont les<br />

intendants, les censeurs et les professeurs.<br />

D'autre part, les grévistes ont déploré, au vu<br />

de cette nouvelle classification,la disparition<br />

de certains postes, comme ceux liés à la<br />

maintenance, communément appelés "souspostes".<br />

Ils ont insisté, par ailleurs, sur la<br />

valorisation des métiers liés à l'enseignement<br />

en général. Les représentants de l'Unpef,<br />

venus des quatre coins du pays, ont souligné<br />

que la classification nouvellement adoptée par<br />

le ministère, avait créé des "injustices" dans<br />

l'ensemble des corps du secteur. Le ministère<br />

de l'Education a été contacté pour connaître sa<br />

réaction mais en vain.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


6 > A C T U<br />

Les gens<br />

Sidi Saïd<br />

Le secrétaire<br />

général de<br />

l'Union générale<br />

des travailleurs<br />

algériens a<br />

présidé hier à<br />

Alger, la<br />

cérémonie<br />

d'installation<br />

officielle de la<br />

Coordination<br />

<strong>national</strong>e des<br />

imams et des<br />

fonctionnaires<br />

des Affaires<br />

religieuses relevant de l'UGTA. A cette occasion,<br />

le secrétaire général de la coordination, Djelloul<br />

Hadjimi, a affirmé la détermination de son<br />

syndicat devenu désormais « une organisation<br />

agréée dans le cadre des lois de la République » à<br />

œuvrer à « défendre l'imam et les fonctionnaires<br />

des affaires religieuses, en frappant à toutes les<br />

portes et en recourant à tous les mécanismes de<br />

prise en charge des préoccupations de cette<br />

catégorie ».<br />

Investissement<br />

et partenariat<br />

Rahmani tente de<br />

convaincre à Rome<br />

Une rencontre sur les opportunités<br />

d'investissement en Algérie, a débuté hier à Rome<br />

entre une délégation conduite par le ministre de<br />

l’Industrie, de la PME et de la Promotion de<br />

l’investissement et les membres de la<br />

Confindustria, le patronat italien. La rencontre est<br />

consacrée «aux opportunités que le marché<br />

algérien offre actuellement, aux entreprises<br />

italiennes, avec un accent particulier sur les<br />

secteurs de la mécanique, l'agroalimentaire,<br />

l’énergie et les technologies vertes», a-t-on<br />

précisé auprès du patronat italien. Selon le<br />

programme de la réunion, le directeur de l'Agence<br />

<strong>national</strong>e de promotion des investissements<br />

(ANDI), Abdelkrim Mansouri, présentera les plans<br />

de développement des investissements en Algérie<br />

et les mesures prises en faveur des investisseurs<br />

étrangers. Des communications seront données, à<br />

cette occasion, sur la coopération industrielle et<br />

la promotion des partenariats et sur le système<br />

bancaire et financier algérien. En outre, la<br />

directrice générale de l'Agence <strong>national</strong>e<br />

d’intermédiation et de régulation foncière, Mme<br />

Hassiba Mokraoui, a fait un exposé sur le projet<br />

de construction de 42 parcs industriels en Algérie,<br />

selon la même source. Une séance de<br />

«questions-réponses» a permis aux représentants<br />

des entreprises italiennes de mieux s'imprégner<br />

auprès des membres de la délégation algérienne,<br />

des différentes questions liées à l'investissement<br />

et au partenariat, a-t-on ajouté.<br />

R. A.<br />

Agriculture<br />

Le «Sipsa» <strong>2013</strong> prévu<br />

du 15 au <strong>18</strong> mai<br />

prochain<br />

La treizième édition du Salon inter<strong>national</strong> de<br />

l'élevage, des techniques végétaux, du<br />

machinisme agricole et de l'agroalimentaire<br />

(Sipsa) se tiendra du 15 au <strong>18</strong> mai prochain, a<br />

indiqué hier la Société des foires et exportations<br />

(Safex). Cette nouvelle édition du SIPSA qui sera<br />

organisée sous le double thème des «synergies<br />

fertiles pour la vie -50 ans d'agriculture en<br />

Algérie », verra la participation de 550 entreprises<br />

exposantes <strong>national</strong>es et étrangères et plus de<br />

20 000 visiteurs professionnels et spécialistes du<br />

secteur, indique-t-on. « Sipsa <strong>2013</strong> », qui s'inscrit<br />

dans la continuité des précédentes éditions<br />

regroupera les professionnels et acteurs<br />

économiques activant dans les secteurs des<br />

techniques végétaux, du machinisme agricole,<br />

des énergies renouvelables et la santé animale,<br />

ainsi que la filière agroalimentaire.<br />

Le programme du salon prévoit des forums sur<br />

des thèmes portant notamment sur la production,<br />

la santé animale, des nouvelles tendances et<br />

développements du secteur.<br />

La précédente édition avait été marquée par la<br />

participation de 380 exposants nationaux et<br />

étrangers.<br />

Démographie<br />

37,9 millions d’Algériens<br />

au 1 er janvier <strong>2013</strong><br />

Le cap d'un million de naissances par an sera probablement atteint<br />

pour la première fois dans l'histoire de l'Algérie.<br />

LLa population algérienne<br />

a atteint 37,9 millions<br />

d'habitants au 1 er<br />

janvier <strong>2013</strong>, en hausse de<br />

2,16% par rapport à 2011,<br />

selon l'Office <strong>national</strong>e des<br />

statistiques, qui prévoit une<br />

population de 38,7 millions<br />

d'habitants en janvier 2014.<br />

La situation démographique<br />

durant l'année écoulée a été<br />

marquée par une augmentation<br />

« conséquente » des naissances<br />

(978 000) par rapport à<br />

2011, soit une progression de<br />

7,5%, le volume des décès, lui<br />

aussi, a vu son accroissement<br />

pour atteindre 170 000 décès,<br />

alors que les mariages ont<br />

enregistré une progression<br />

plus timide, précisent l’étude.<br />

La population résidente s'est<br />

accrue en 2012, de 808 000<br />

personnes, soit un taux d'accroissement<br />

naturel de 2,16%,<br />

atteignant ainsi un niveau<br />

assez important qui avoisine<br />

celui observé en 1994.<br />

L'évolution de cet indicateur<br />

intervient suite à une quasistagnation<br />

enregistrée entre<br />

2010 et 2011, selon la même<br />

source, qui l'explique par<br />

«l'augmentation considérable<br />

du nombre des naissances<br />

vivantes». « Si ce niveau d'accroissement<br />

devait se maintenir,<br />

la population résidente<br />

atteindrait 38,7 millions d'habitants<br />

au 1er janvier 2014 »,<br />

Le FMI à propos de leur situation financière<br />

Le Maroc, l’Egypte et la Jordanie<br />

dans le rouge<br />

L<br />

es conclusions d’un rapport rendu<br />

public, avant-hier soir, pointent<br />

du doigt les difficultés financières<br />

et l’endettement dangereux du Maroc,<br />

de l’Egypte et de la Jordanie. Plusieurs<br />

pays arabes en transition ont épuisé leur<br />

marge de manœuvre budgétaire et<br />

devraient engager les mesures nécessaires<br />

pour « endiguer le creusement des<br />

déficits et l’augmentation des niveaux<br />

d’endettement », a indiqué le Directeur<br />

du département des finances publiques<br />

auprès du FMI, M. Carlo Cottareli, lors<br />

d’une conférence de presse. Dans sa présentation<br />

du rapport du FMI sur la<br />

situation des finances publiques à travers<br />

plusieurs régions du monde, M.<br />

Cottarelli a souligné qu’en raison de la<br />

pratique généralisée des subventions<br />

énergétiques dans les pays du Mena, les<br />

cours des matières premières représentent<br />

actuellement un facteur de vulnérabilité<br />

supplémentaire pour les pays de<br />

cette région et également pour ceux de<br />

pays émergents et à faibles revenus. Pour<br />

réduire leurs déficits, ces pays doivent<br />

entreprendre une réforme de leur système<br />

de subventions, tout en augmentant<br />

les recettes issues des taxes à la<br />

consommation et en élargissant les<br />

assiettes fiscales, préconise le même responsable.<br />

Citant certains pays comme<br />

En raison de la<br />

progression de la<br />

natalité en <strong>2013</strong>, le<br />

cap d'un million de<br />

naissances par an<br />

sera probablement<br />

atteint<br />

estime l'ONS. Le taux d'accroissement<br />

naturel a entamé<br />

sa progression dès 2008 avec<br />

1,92%, puis il est passé à<br />

1,96% en 2009, 2,03% (2010)<br />

et 2,<strong>04</strong>% (2011). La dynamique<br />

démographique en<br />

Algérie maintient son rythme<br />

entamé durant la dernière<br />

décennie avec une progression<br />

l’Egypte, la Jordanie et le Maroc, M.<br />

Cottareli a considéré qu’ils avaient<br />

besoin d’ajuster leurs finances publiques,<br />

fragilisées par la hausse des prix de<br />

pétrole et l’augmentation des dépenses.<br />

Quant aux pays exportateurs de matières<br />

premières, il a préconisé que ces derniers<br />

devraient accroître les recettes qu’ils<br />

tirent des secteurs non liés à ces produits<br />

et mettre en place des dispositifs budgétaires<br />

qui soient en mesure de limiter les<br />

plus timide par rapport à 2011<br />

des mariages et l'augmentation<br />

continue des naissances.<br />

En raison de la progression de<br />

la natalité en <strong>2013</strong>, le cap d'un<br />

million de naissances par an<br />

sera probablement atteint<br />

pour la première fois dans<br />

l'histoire de l'Algérie.<br />

B. Mohamed<br />

effets de la volatilité des cours à court<br />

terme et d’assurer la viabilité à long<br />

terme des finances publiques. Abordant<br />

également la situation dans les pays<br />

avancés, il a observé qu’ils continuaient à<br />

enregistrer des progrès dans la réduction<br />

de leurs déficits, tandis que beaucoup<br />

d’entre eux sont sur le point d’enregistrer<br />

des excédents qui leur permettront<br />

de stabiliser leurs ratios d’endettement.<br />

R. A.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


Application de la législation du travail<br />

Quel rôle pour<br />

les entreprises<br />

Est-ce que l'employeur est en mesure de recruter sans grande contrainte le personnel<br />

dont il a besoin au moment où il veut et est-ce qu'il peut s'en séparer dans les mêmes<br />

conditions ?<br />

> A C T U<br />

BOOM<br />

7<br />

2 e Fête des cèdres<br />

L’événement programmé<br />

à Théniet El Had<br />

Quel est l'encadrement<br />

précis de ces<br />

questions sur le plan<br />

légal ? Peut-il recruter<br />

par contrat à durée déterminée<br />

autant de fois qu'il le veut<br />

ou est-il limité ? Peut-il recruter<br />

des étrangers et à quelles conditions<br />

? Ce sont des questions<br />

qui alimenteront le débat d’un<br />

important atelier de réflexion<br />

portant sur les relations de travail<br />

qu’organisera le Forum des<br />

chefs d’entreprise, le 7 mai prochain<br />

à Alger. Cet atelier a pour<br />

thème « La flexibilité pour l’entreprise<br />

est-elle dans le cadre<br />

actuel de la législation du travail<br />

? » A travers cette rencontre,<br />

le Forum des chefs d'entreprise<br />

souhaite engager avec les<br />

chefs d'entreprises et les<br />

experts, un débat sur cet<br />

important sujet et sortir avec<br />

une bonne connaissance de la<br />

législation, de l'évaluer et<br />

d'aboutir, à la fin, à des conclusions.<br />

Il s'agit, en outre, de<br />

répondre à des interrogations<br />

légitimes dans ce domaine,<br />

notamment : peut-il dans le<br />

respect du SNMG rémunérer<br />

un salarié comme bon lui semble<br />

ou y a-t-il des précautions<br />

et des aspects à respecter, à titre<br />

d'exemple, y a-t-il des indemnités<br />

et primes réglementaires<br />

obligatoires à l'exemple de la<br />

«prime de panier» ? La grille<br />

des salaires est-elle une obligation<br />

ou une nécessité managériale<br />

? Cet atelier abordera également<br />

les législations du travail<br />

européennes et mettra,<br />

enfin, en perspective l'évolution<br />

du droit de travail en Algérie et<br />

comment le concilier avec<br />

l'économie de marché dans le<br />

cadre de la mondialisation.<br />

Cette rencontre intervient également<br />

au moment où le ministère<br />

du travail s’apprête à rendre<br />

public le nouveau code du<br />

travail. Le code du travail qui<br />

fait l'objet de «quelques dernières<br />

retouches» comporte pas<br />

moins de 700 articles dont plus<br />

de 100 nouveaux qui viendront<br />

renforcer, amender, actualiser<br />

et adapter les dispositions de la<br />

législation du travail en vigueur<br />

par rapport aux mutations<br />

socio-économiques du pays.<br />

L'avant-projet du nouveau<br />

texte comprend notamment<br />

des dispositions «contre le harcèlement<br />

sexuel en milieu professionnel<br />

et le renforcement<br />

des dispositions contre le travail<br />

des enfants en exigeant des<br />

autorisations du tuteur légal<br />

pour le travail des enfants dans<br />

certaines filières d'activités<br />

artistiques», à titre d'exemple.<br />

La législation algérienne en<br />

vigueur comprend déjà une<br />

série de textes prévoyant des<br />

mesures visant la protection de<br />

l'enfant mineur (moins de <strong>18</strong><br />

ans). Ces mesures prévoient des<br />

articles et des règles relatifs à<br />

l'enfant, dont l'interdiction de<br />

recruter un enfant de moins de<br />

16 ans sauf dans le cadre des<br />

contrats d'apprentissage.<br />

F.A.A.<br />

Sous le parrainage du ministère de<br />

l’Agriculture et du développement<br />

rural, l’Association « Le cèdre » pour<br />

la protection de l’environnement de<br />

Théniet El Had (wilaya de Tissemsilt) organise<br />

sous l’égide de l’APC de Théniet El-<br />

Had du 9 au 11 mai <strong>2013</strong>, la 2 e Fête des<br />

cèdres. L’année <strong>2013</strong>, ayant été consacrée «<br />

Année de l’environnement », cette manifestation<br />

vient à point nommé pour célébrer<br />

cet événement dans un cadre naturel dont<br />

la préservation est l’un de ses objectifs.<br />

Initiative citoyenne, cette fête aura pour<br />

objectif de faire profiter la région de<br />

Théniet El-Had, commune déshéritée, des<br />

retombées économiques dont bénéficieront<br />

les habitants de la région par la mise en<br />

valeur des produits artisanaux, du tourisme<br />

et du développement rural qui seront à l’ordre<br />

du jour. Un riche programme est mis<br />

sur pied avec des festivités comprenant<br />

conférences, randonnées pédestres, animations<br />

de quartiers, fantasias, visites gravures<br />

rupestres et autres galas musicaux et sportifs.<br />

Cette manifestation ambitionne de<br />

faire connaître à l’échelle inter<strong>national</strong>e la<br />

sylve des cèdres qui s’étend sur près de 4<br />

000 ha, et ce, par l’organisation d’un symposium<br />

sur la sylviculture. Il est à noter que<br />

la forêt de Théniet El-Had est considérée<br />

comme la forêt naturelle des cèdres la plus<br />

importante. En son sein, deux cèdres millénaires,<br />

le roi et la reine, qui veillent sur le<br />

reste des 20 000 hectares. La DGF et le Parc<br />

<strong>national</strong> de la forêt des cèdres prennent en<br />

charge une partie du programme.<br />

Le taux d'inflation annuel dans la zone<br />

euro mesuré par l'évolution des prix de<br />

détail a légèrement diminué en mars,<br />

touchant son plus bas niveau depuis<br />

août 2010, en raison de l'orientation à la<br />

baisse des prix de l'énergie, selon les<br />

chiffres définitifs publiés par Eurostat. La<br />

hausse des prix est de 1,7% en mars sur<br />

un an, après 1,8% en février, ce qui est<br />

conforme au consensus et en ligne avec<br />

les premières estimations publiées le 3<br />

avril dernier. En mars 2012, le taux<br />

annuel d'inflation était de 2,7%. Sur un<br />

mois, l'inflation a progressé de 1,2% en<br />

mars, ce qui est là aussi en ligne avec le<br />

consensus. La baisse de la pression<br />

inflationniste, conjuguée à la faiblesse<br />

de l'économie de la zone euro, pourrait<br />

constituer un argument pour une<br />

nouvelle baisse des taux de la BCE lors<br />

de sa réunion du 2 mai <strong>2013</strong>.<br />

CRASH<br />

Moody's Investors Service a confirmé sa<br />

note AA3 de la dette souveraine chinoise<br />

mais en réduisant sa perspective de<br />

«stable» à «négative», du fait des<br />

risques posés par les énormes besoins<br />

d'emprunts des administrations locales.<br />

Pour la même raison, une autre des<br />

grandes agences de notation, Fitch<br />

Ratings, avait la semaine dernière réduit<br />

sa note sur la dette chinoise en monnaie<br />

locale.<br />

«Les progrès ont été moindres<br />

qu'anticipés à la fois dans le processus<br />

de réduction des risques latents liés aux<br />

dettes des administrations locales et<br />

dans la maîtrise de la croissance du<br />

crédit», observe Moody's. La note AA3<br />

est néanmoins réaffirmée du fait des<br />

fondamentaux du crédit de la Chine,<br />

soutenus par la croissance économique<br />

robuste, la position financière solide du<br />

gouvernement central et les comptes<br />

externes excédentaires. Moody's a, par<br />

ailleurs, abaissé la perspective de sa<br />

note de Hong Kong à «stable» au lieu de<br />

«positive».<br />

CHIFFRE<br />

30 000<br />

Près de 34 000 entreprises ont été<br />

créées par le dispositif Cnac en 2012 et il<br />

prévoit la création de 30 000 autres en<br />

<strong>2013</strong>.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


8 > P U B L I C I T E<br />

République Algérienne Démocratique et Populaire<br />

Wilaya de Bouira<br />

Direction de l’administration locale<br />

Service de l’administration locale<br />

Bureau de Marches et Programmes<br />

Avis d’appel d’offre <strong>national</strong> ouvert<br />

NIS N° 098410015001 056<br />

N°08/DAL/<strong>2013</strong><br />

Algérie News <strong>18</strong>-<strong>04</strong>-<strong>2013</strong><br />

Anep 517 954<br />

Algérie News <strong>18</strong>-<strong>04</strong>-<strong>2013</strong><br />

Anep 517 950<br />

Algérie News <strong>18</strong>-<strong>04</strong>-<strong>2013</strong><br />

Anep 517 788<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />

ILS ONT OSÉ LE DIRE<br />

9<br />

En hausse<br />

Mohammed Abdou<br />

Bouderbala<br />

Le patron des Douanes algériennes a<br />

annoncé l’acquisition d’un matériel<br />

hypersophistiqué, capable de détecter<br />

pas moins de 1 200 produits et<br />

substances interdits. Si ce matériel ne<br />

tombe pas en panne, il faut s’attendre à<br />

des saisis records.<br />

Joseph Ged<br />

><br />

><br />

Boubdellah<br />

Ghlamellah<br />

«Les imams doivent évoquer dans leur<br />

prêches du vendredi, la nécessité de<br />

maintenir la cohésion sociale en Algérie, et<br />

particulièrement dans les régions du Sud,<br />

ou les jeunes se sentent délaissé et<br />

abandonnés par l’Etat et la Mosquée»<br />

Mohamed Meziane<br />

«Je n’ai fait qu'exécuter les instructions du<br />

ministre de l'Energie et des Mines. C’est à<br />

lui que revient le dernier mot. Moi, je ne<br />

suis qu’un exécutant et rien d’autre.»<br />

Le monde de l’insolite<br />

Djilali Sofiane<br />

«Ce qui est à craindre, c’est un véritable<br />

séisme politique en Algérie qui emportera<br />

les courants qui ont eu à gérer le pays<br />

depuis l'Indépendance.»<br />

Le directeur général de Wataniya Telecom<br />

Algérie a été le seul patron en Algérie à<br />

faire un geste à l’occasion de la Journée<br />

du savoir. Toujours fidèle au partenariat<br />

avec l'association Iqra, il a promis de<br />

doté l’association de la technologie 3G,<br />

dans le cadre de ses activités.<br />

En baisse<br />

Mohammed VI<br />

Chimpanzé trader<br />

en Bourse<br />

Les indices boursiers constitués de<br />

façon aléatoire, « ce qui revient à<br />

évaluer les capacités d'un chimpanzé<br />

en matière d'investissement», sont plus<br />

performants que les indices pondérés<br />

par capitalisation boursière, selon la<br />

Cass Business School de Londres lundi.<br />

« Nous avons réalisé une simulation<br />

informatique consistant à sélectionner<br />

et à pondérer aléatoirement un<br />

échantillon de 1 000 actions, ce qui<br />

revient à évaluer les capacités d'un<br />

chimpanzé en matière d'investissement<br />

sur le marché », explique le professeur<br />

Andrew Clare, coauteur de l'étude, cité<br />

dans un communiqué. L'étude, basée<br />

sur des données collectées tous les<br />

mois aux Etats-Unis de 1968 à 2011, a<br />

répété cette procédure aléatoire 10<br />

millions de fois pour chacune des 43<br />

années étudiées, précise le chercheur.<br />

En conclusion, « la quasi-totalité des 10<br />

millions de chimpanzés gestionnaires<br />

de fonds ont réalisé de meilleures<br />

performances que les indices pondérés<br />

par capitalisation», poursuit le<br />

communiqué, citant Cass Clare. L'étude,<br />

publiée sous forme de deux articles par<br />

le cabinet Cass Consulting de la Cass<br />

Business School, qui fait partie de la<br />

City University de Londres, portait sur<br />

les méthodes alternatives de<br />

construction d'indices boursiers,<br />

précise le communiqué.<br />

Ce faire kidnapper<br />

pour le fun !<br />

On connaît tous le syndrome de<br />

Stockholm qui pousse quelques otages<br />

à tomber amoureux de leur agresseur. A<br />

Detroit, le masochisme prend l'allure<br />

d'un divertissement. Fondée en 2002, la<br />

société Extreme Kidnapping offre à ses<br />

clients différentes formules<br />

d'enlèvement. Menottes, revolvers,<br />

bâillons ou gifles à la clef... Quand on a<br />

de l'argent à perdre, pourquoi s'en<br />

priver ? Tout a commencé devant The<br />

Game. C'est en regardant ce film, où<br />

Michael Douglas, manipulé par son<br />

frère, perd peu à peu le contrôle de sa<br />

vie, que le rappeur Adam Thick, alias Mr.<br />

Scrillion, a l'idée de monter une<br />

entreprise destinée aux individus en<br />

quête de sensations fortes. «Certains<br />

viennent vers nous parce qu'ils veulent<br />

lâcher prise», affirme la ravisseuse<br />

Shanel Hill. Après les Claudettes et les<br />

James Bond Girls, l'Elite Girls Team. En<br />

2011, l'artiste-entrepreneur engage cinq<br />

jeunes femmes aux courbes<br />

avantageuses afin qu'elles rejoignent<br />

son équipe de kidnappeurs<br />

professionnels. Bonjour les fantasmes !<br />

Les tarifs varient selon les scénarios<br />

choisis. Pour 500 dollars, ne pas espérer<br />

plus de quatre heures d'enfermement.<br />

Pour rester séquestré une journée<br />

minimum, il faut compter des centaines<br />

de milliers de dollars. C'est le package<br />

«deluxe».<br />

Un œuf de Pâques<br />

en or retrouvé<br />

Un œuf de Pâques en or, façon<br />

Fabergé, estimé entre 800 000 et un<br />

million d'euros, a été retrouvé près de<br />

la frontière franco-suisse aux mains de<br />

trois Biélorusses, quatre ans après son<br />

vol à Genève, a annoncé la police<br />

d'Annemasse (Haute-Savoie) lundi<br />

dans un communiqué. L'œuvre d'art<br />

est «ouvragée dans plus d'un kilo d'or<br />

et compte des centaines de pierres<br />

précieuses», selon le communiqué.<br />

Mesurant environ 25 cm de haut sur 19<br />

cm de large, il avait été dérobé en<br />

2009 lors d'un cambriolage au<br />

préjudice d'une société d'importexport<br />

koweïtienne, basée à Genève.<br />

Il a été découvert jeudi au cours d'une<br />

opération de contrôles «de routine»<br />

sur plusieurs axes routiers de<br />

l'agglomération d'Annemasse. A<br />

<strong>18</strong>h30, des policiers de la brigade anticriminalité<br />

ont repéré «le manège<br />

suspect d'un véhicule» de marque<br />

BMW, selon le communiqué. «On a<br />

alors immédiatement mis en place un<br />

barrage lourd», a expliqué une source<br />

proche de l'enquête. Dans le premier<br />

véhicule, les policiers ont arrêté deux<br />

hommes de <strong>national</strong>ité biélorusse, en<br />

possession de la pièce d'orfèvrerie. Un<br />

troisième homme, également<br />

Biélorusse, était arrêté peu après au<br />

volant d'une Jaguar.<br />

> ><br />

Le roi du Maroc est dans tous ses états,<br />

après que Washington ait évoqué le<br />

dossier des droits de l’Homme au Sahara<br />

occidental. Réunions de crise,<br />

consultations avec Paris, le Makhzen<br />

perd ses repères et son influence. A<br />

suivre.<br />

Cheikh Bouamrane<br />

Le Président du Haut Conseil islamique<br />

se soucie peu de ce qui se passe chez lui.<br />

Un responsable de la sécurité<br />

octogénaire accusé d’harcèlement sexuel<br />

et des membres du HCI qui gèlent leurs<br />

activités depuis des mois !<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


10 > P U B L I C I T E<br />

<strong>04</strong><br />

-CODE 2<strong>18</strong>4--Etude de Maître Kaddour MERAD-<br />

-Notaire-O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu ,<br />

Siège social : 06 avenue du Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger<br />

Capital Social 824.000.000 DA<br />

-DEPOT DE PROCES- VERBAL DES DELIBERATIONS<br />

DE L’ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE -<br />

Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS <strong>2013</strong>, en<br />

cours d'Enregistrement : A été déposer un procès-verbal de la réunion de l’assemblée<br />

générale ordinaire du 25 octobre 2012, dont l’objet est :<br />

PREMIERE RESOLUTION : L'assemblée générale ordinaire, sur la base du rapport<br />

du conseil d'administration et après avoir pris connaissance de la nomination<br />

de Monsieur Sefiane HASNAOUI, action du Conseil d'Administration, décide<br />

en conséquence de ratifier cette nomination avec effet rétroactif à compter de la<br />

date de sa nomination sans que la durée de son mandat ne dépasse 6 ans.<br />

DEUXIEME RESOLUTION : L'assemblée générale ordinaire, sur la base du rapport<br />

du conseil d'administration et après avoir pris connaissance de la sortie de<br />

Monsieur FUMIHIKO Waku du fait de la cession de la totalité de ces actions, est<br />

réputé démissionnaire depuis le 10 mars et 13 septembre 2011 date de l'acte<br />

établi auprès de maître AMRANI, notaire à bordj El Kiffan.<br />

TROISIEME RESOLUTION : En conséquence de ce qui précède, l'assemblée<br />

générale ordinaire, décide de ratifier la nouvelle composition du Conseil<br />

d'Administration comme suit :<br />

M. Abdellah HASNAOUI, Président du Conseil d'Administration ,Mme Feriel<br />

HASNAOUI, membre du Conseil d'Administration, M. Sefiane HASNAOUI, membre<br />

du Conseil d'Administration.<br />

QUATRIEME RESOLUTION : L'Assemblée Générale Ordinaire confère tous pouvoirs<br />

à M. Hasnaoui Sefiane avec faculté de se substituer tout mandataire de<br />

son choix, à l'effet de faire accomplir toutes formalités de dépôt, notamment au<br />

Centre National du Registre du Commerce, et de publicité prévues par la législation<br />

en vigueur.<br />

Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />

Pour Avis-le Notaire.<br />

-CODE 2<strong>18</strong>4-<br />

-Etude de Maître Kaddour MERAD-<br />

-Notaire-O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu ,<br />

Siège social : 06 avenue du Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger ,<br />

Capital Social 824.000.000 DA<br />

-DEPOT DE PROCES VERBAL DES DELIBERATIONS<br />

DE L’ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE-<br />

Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS <strong>2013</strong>, en cours<br />

d'Enregistrement : A été déposer un procès-verbal de la réunion de l’assemblée générale<br />

extraordinaire du 25 octobre 2012 , dont l’objet est :<br />

PREMIERE RESOLUTION :L'assemblée générale extraordinaire, après avoir pris<br />

connaissance de la volonté de désinvestissement de KOMATSU Ltd et compte tenu de<br />

l'impossibilité pour KOMATSU Ltd de transférer le produit de son retrait de GH<br />

Komatsu, prend acte de la décision de KOMATSU Ltd de se retirer du capital de GH<br />

Komatsu et consent à l'annulation de ses droits sociaux.<br />

DEUXIEME RESOLUTION : En conséquence de ce qui précède, l'assemblée générale<br />

extraordinaire, après avoir pris connaissance du rapport du conseil d'administration,<br />

ainsi que l'attestation du commissaire aux comptes Monsieur Abdelhakim Zemir daté<br />

du 25 Octobre 2012 décide sous réserve de l'absence d'opposition, la réduction du<br />

capital de la société GH Komatsu de 123.600.000 DA pour le ramener à 700.400.000<br />

DA par voie de rachat d'actions détenues par KOMATSU Ltd, en vue de leur annulation,<br />

selon les modalités fixées par l'article 712 et 714 du Code de commerce.<br />

TROISIEME RESOLUTION : L'assemblée générale extraordinaire, mande le conseil<br />

d'administration à négocier, et dans un délai maximum de 6 mois à compter de ce<br />

jour, le montant du remboursement par la société GH Komatsu des actions détenues<br />

par Komatsu Ltd destinées à être annulées et ce, au titre de son retrait du capital de<br />

GH Komatsu, aux conditions qui seront fixées par les parties ultérieurement.<br />

QUATRIEME RESOLUTION : L'Assemblée Générale Extraordinaire confère tous pouvoirs<br />

à M. HASNAOUI Sefiane avec faculté de se substituer tout mandataire de son<br />

choix, à l'effet de faire accomplir toutes formalités de dépôt, notamment au Centre<br />

National du Registre du Commerce, et de publicité prévues par la législation en<br />

vigueur.<br />

Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />

Pour Avis-le Notaire.<br />

CODE 2<strong>18</strong>4-<br />

-Etude de Maître Kaddour MERAD-<br />

-Notaire- O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH<br />

Komatsu ,<br />

Siège social : 06 avenue du Colonel Amirouche,<br />

Alger, wilaya d'Alger ,<br />

Capital Social 824.000.000 DA.<br />

– DIMINUTION<br />

DU CAPITAL SOCIAL -<br />

Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le<br />

10 MARS <strong>2013</strong>, en cours d'Enregistrement : les associés<br />

ont décidés la modification de la- dite société en modifiant<br />

l’article 6 et 7 de la manière suivante : suivant P.V de<br />

l’assemblée générale extraordinaire en date du 25 octobre<br />

2012 et 10 janvier <strong>2013</strong> , et suivant attestation du<br />

commissaire aux comptes Mr ZEMIR Abdelhalim , ayant<br />

son siège à Bab El Oued(ALGER)12, Av Mohamed<br />

BOUKELLA, en date du 25 octobre 2012 le capital social<br />

qui été de 824.000.000,00 DA a été diminué à<br />

700.400.000 ,00 DA, suite au retrait de l’actionnaire<br />

KOMATSU Ltd à concurrence de 123.600.000 ,00 DA.<br />

Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la<br />

Wilaya d'Alger.<br />

Pour Avis-le Notaire.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


dclg<br />

é<br />

a a e<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

La rédaction d'Algérie News propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous entoure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veulent y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bienvenues.<br />

Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

11<br />

Face à l’ambiguïté de l’organisation<br />

du secteur économique<br />

Peut-on parler<br />

de stratégie<br />

industrielle ?<br />

Par Abderrahmane Mebtoul<br />

Au moment où le gouvernement parle<br />

d’une nouvelle stratégie industrielle, l’objet<br />

de cette contribution, sans passion, est<br />

d'essayer de voir si les différentes<br />

organisations juridiques de 1970 à <strong>2013</strong><br />

répondent à une logique économique,<br />

tenant compte de la dure réalité des<br />

nouvelles mutations mondiales où nous<br />

assistons au dépérissement du tissu<br />

productif algérien.<br />

Lire > pages 12 et 13<br />

L’œil du bijoutier<br />

Petit dico du journaliste<br />

algérien raciste<br />

Par K. Derraz<br />

Quand un immigré<br />

est expulsé de<br />

<strong>Fr</strong>ance, on appelle ça<br />

du sarkozysme. Quand il est affabulé des<br />

pires tares de la <strong>Fr</strong>ance, on appelle ça du<br />

racisme ou de l'extrême-droite. Quand il<br />

est traité de « fléau », on dit qu’il s’agit de<br />

ségrégation. Mais que dit-on quand un<br />

Noir subsaharien est expulsé d’Oran vers le<br />

vide au Sud, dans un camion de nuit ? On<br />

dit « opération », « lutte », « assainisse<br />

ment » ou « reconduction aux frontières ».<br />

Même si ces frontières n’existent même<br />

pas, le reste existe : camions, racisme et<br />

ségrégation inconcevable. A lire certains<br />

articles de la presse en Algérie, on reste<br />

abasourdi : Echourouk donnera sur sa première<br />

page le titre du siècle : « Des juifs et<br />

des Africains derrière les kidnappings des<br />

enfants algériens ». On lit l’article et on<br />

découvre qu’il ne s’agit pas d’une information<br />

mais d’un simple « retour » sur des<br />

rumeurs qui convoquent les instincts primaires<br />

de la société locale. Le journal songe<br />

d’abord, à vendre en titillant les bassesses<br />

collectives et les peurs animales : le Juif et<br />

l’Africain « vendent » bien et sont capables<br />

du pire dans l’imaginaire de la presse<br />

jaune : sexe, Dieu, Africains sorciers ou<br />

faussaires et juiverie mondiale.<br />

D’autres journaux ? Oui : Le Quotidien<br />

d’Oran. On lira : « Ils ont disparu des rues<br />

d'Oran : 200 Subsahariens reconduits vers<br />

les frontières sud ». L’article parle de rues<br />

« libérées ». Le journaliste parle d’« opérations<br />

de transfert ». Il explique que « les<br />

Subsahariens ont réussi à investir plusieurs<br />

rues et quartiers de la ville ». Notez le mot<br />

investi, réservé pour évoquer « Invasion »,<br />

mot préféré des extrêmes-droites pour<br />

parler des « Arabes » en Europe. « Rien ne<br />

semble les dissuader malgré les actions prises<br />

par la direction des affaires sociales<br />

pour lutter efficacement contre ce phénomène<br />

». Un autre mot préféré du dico du<br />

raciste est à trouver dans cette phrase merveilleuse<br />

: « Certains habitants soucieux<br />

des conséquences que peut générer ce<br />

fléau, ont lancé un appel aux pouvoirs<br />

publics pour que des mesures urgentes<br />

soient prises afin d'éviter l'irréparable ».<br />

On ne parle pas de raisons politiques, économiques<br />

ou de gestion des flux, mais de<br />

raisons hygiéniques : « Pendant des mois,<br />

des dizaines de femmes accompagnées de<br />

leurs enfants en bas âge, ont squatté l'avenue<br />

Chakib-Arselane, transformant cette<br />

artère en dépotoir ». Comprendre : saleté,<br />

noirceur, misère, déchets. C’est une redondance<br />

de « sale Arabe », qui devient « sale<br />

Africain » dans la bouche de « l’Arabe ».<br />

Un autre article, sous un autre titre « Aïn<br />

El-Turck : des migrants clandestins recrutés<br />

dans des chantiers de construction ».<br />

Là, le migrant subsaharien est convoqué<br />

sous la forme de menace sur l’économie<br />

locale et est qualifié de voleurs d’emplois.<br />

Comme on dit d’un « Arabe » en Suède ou<br />

en Grèce. Lisez : « Le phénomène de<br />

Le mot « africain »<br />

est utilisé sans complexe<br />

par Echourouk pour parler<br />

des Subsahariens, parce<br />

que l’Algérie se situe en<br />

Norvège comme on le sait<br />

tous.<br />

Subsahariens clandestins recrutés dans<br />

certains chantiers de construction, essaimés<br />

à travers la daïra d'Aïn El-Turck, a pris<br />

des dimensions démesurées ces derniers<br />

mois ». Effet de loupe et exagération sur<br />

l’envahisseur noir. Le péril noir en somme.<br />

Un propos raciste digne de la bouche d’un<br />

Espagnol descendant de l’OAS ? Oui, mais<br />

c’est un Algérien qui parle au journaliste<br />

qui rapporte : « Les maçons en particulier,<br />

exerçant dans cette partie de la wilaya<br />

d'Oran, sont les premiers à dénoncer la<br />

concurrence déloyale qui est imposée par<br />

ces Subsahariens. « En plus de la maçonnerie,<br />

certains les préfèrent également pour<br />

des travaux de jardinage. Si cela continue,<br />

la main-d'œuvre locale n'aura bientôt rien<br />

à se mettre au grand dam des pères de<br />

famille notamment », a confié avec dépit<br />

un journalier de Haï Bensmir, sis dans ledit<br />

chef-lieu ». Explication de la présence du<br />

Noir sur nos terres brunes et pures souches<br />

? « Notons que pour justifier leur présence<br />

illégale sur le territoire <strong>national</strong>, ces<br />

Subsahariens avancent l'argument de réfugiés,<br />

ayant fui la famine et les violences qui<br />

prévalent dans leurs différents pays d'origine<br />

».<br />

Le dico du journaliste raciste algérien<br />

est donc très souvent utilisé par les journaux.<br />

On cite ces deux cas, mais cela « peuple<br />

» aussi les autres colonnes des autres<br />

supports. Le mot « africain » est utilisé sans<br />

complexe par Echourouk pour parler des<br />

Subsahariens, parce que l’Algérie se situe<br />

en Norvège comme on le sait tous. On<br />

retrouve, dans les journaux algériens, tout<br />

le lexique qui en Europe est passible de<br />

procès d’opinion ou de justice et que l’on<br />

dénonce ici comme un manquement<br />

moral de l’Occident à l’égalité des hommes<br />

et des cultures : le migrant « vole le travail»,<br />

c’est « une menace », un « fléau », il est sale,<br />

il kidnappe les enfants, il n’a pas de <strong>national</strong>ité<br />

mais seulement la <strong>national</strong>ité d’une<br />

race ou d’une couleur, il est reconduit<br />

« pour son bien », c’est un menteur sur les<br />

raisons de son exil, il est fourbe et vend de<br />

la drogue ou falsifie des billets de banque.<br />

Sauf qu’en Algérie, le « Noir » a aussi un<br />

autre crime en plus sur le dos : il n’est pas<br />

musulman, en plus d’être déjà noir et presque<br />

juif.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


La politique indus<br />

algérienne est-elle<br />

nouvelles mutatio<br />

En cette ère de mond<br />

erroné de parler de stratég<br />

poserait une autonomie to<br />

mique surtout pour un mi<br />

alors que la tendance est au<br />

l'importance d'espaces éco<br />

rébin, euro-méditerranéen<br />

naturel de l'Algérie qui pe<br />

son avantage comparatif f<br />

constate <strong>quotidien</strong>nemen<br />

cière et à travers les flu<br />

niveau du marché mondia<br />

nomie totalement extraver<br />

étant en fonction du cour<br />

dollar pour les exportati<br />

important la majorité de<br />

premières et les équipemen<br />

l'évolution d'une accumu<br />

sur une vision purement m<br />

des organisations hiérarch<br />

veau mode d'accumulation<br />

connaissances, des nouvel<br />

organisations souples en<br />

d'araignée à travers le mon<br />

diales segmentées de pro<br />

ment, en avantages compa<br />

de sous-segments de ces<br />

ment des entreprises pub<br />

public des dizaines de m<br />

1991/<strong>2013</strong> alors que dans<br />

nues à la case de départ (e<br />

publiques étant malades d<br />

prises publiques). Cela ex<br />

avec la faiblesse de l’effic<br />

ques, (500 milliards de dol<br />

un taux de croissance moy<br />

tensions sociales actuelles,<br />

fonction du taux de croiss<br />

question de finances mais<br />

réajustement de la politiq<br />

algérienne. Par ailleurs,<br />

réserves de change algéri<br />

liards de dollars en avril 20<br />

tement de bon nombre<br />

nombre d’étrangers sont p<br />

rentables à court terme o<br />

direction de l'Algérie, et<br />

réserves de change ce qu<br />

productif rentable à moyen<br />

contraintes comme le fon<br />

ment en mars <strong>2013</strong> vient d<br />

de création et d’aménagem<br />

industrielles (extensibles à<br />

taires seront lancés au 1e<br />

gramme avait été adopté<br />

34 wilayas du pays et visan<br />

trielles sur une surface tot<br />

un coût estimé à 87 m<br />

l'Aniref. La gestion de ces n<br />

va être détenue par les auto<br />

en associant les opérateurs<br />

cent. Ces zones doivent év<br />

ment moins bureaucratiqu<br />

sation de services d’appui<br />

de Douanes, de banques d<br />

des lieux de restauration,<br />

des motels, les utilités, la<br />

eaux, électricité/gaz, téléph<br />

consommation énergétiqu<br />

stationnement ainsi que<br />

déchets sont autant d’actio<br />

tes dans le plan de ces zon<br />

tant n’est pas de créer seu<br />

servent que de point d’app<br />

tissu productif selon une<br />

semble, sinon ces dépense<br />

nous assistons à un dépéri<br />

tif, 83% des activités selon<br />

dans le tertiaire avec une<br />

12 dclg<br />

é a a e<br />

Décryptage<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Face à l’ambiguïté de l’organisation du secteur économiqu<br />

Peut-on parler de strat<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


Décryptage<br />

13<br />

e<br />

égie industrielle ?<br />

trielle<br />

adaptée aux<br />

ns mondiales ?<br />

ialisation, il me semble<br />

ie industrielle, ce qui suptale<br />

de la décision éconocro-Etat<br />

comme l'Algérie,<br />

x grands ensembles, d'où<br />

nomiques fiables maghet<br />

euro-africain, espace<br />

ut devenir un pays pivot<br />

utur étant l’Afrique. On le<br />

t, avec cette crise financtuations<br />

boursières au<br />

l, l'Algérie, étant une écotie<br />

(les réserves de devises<br />

s du Brent et du cours du<br />

ons à plus de 98%), et<br />

s produits finis, matières<br />

ts. C'est que l'on assiste à<br />

lation passée se fondant<br />

atérielle, caractérisée par<br />

iques rigides, à un noufondé<br />

sur la maîtrise des<br />

les technologiques et des<br />

réseaux comme une toile<br />

de avec des chaînes monduction<br />

où l'investisseratifs,<br />

se réalisant au sein<br />

chaînes. Or, l'assainisseliques<br />

a coûté au Trésor<br />

illiards de dollars entre<br />

leur majorité sont revenviron<br />

70%), les banques<br />

e leurs clients, (les entreplique<br />

également, couplé<br />

acité des dépenses publilars<br />

entre 20<strong>04</strong>/<strong>2013</strong> pour<br />

en de 3% expliquant les<br />

le taux d’emploi étant en<br />

ance) que ce n'est pas une<br />

renvoie à l'urgence d'un<br />

ue économique et sociale<br />

face à l’importance des<br />

ennes (environ 200 mil-<br />

13) et la crise de l’endetde<br />

pays développés, bon<br />

lus attirés par des projets<br />

u par les exportations en<br />

ce, tant qu'existent des<br />

i freine l’investissement<br />

terme et devant lever les<br />

cier. Certes, le gouverne-<br />

’annoncer le programme<br />

ent de 42 nouvelles zones<br />

50) dont 10 sites priorir<br />

semestre <strong>2013</strong>. Ce proen<br />

juin 2012, concernant<br />

t à créer ces zones indusale<br />

de 9 572 hectares avec<br />

illiards de dinars selon<br />

ouveaux parcs industriels<br />

rités locales (wilaya) tout<br />

économiques qui y exeroluer<br />

dans un environnee<br />

notamment par la réaliaux<br />

entreprises (bureaux<br />

’assurances, d’impôts...),<br />

des moyens de transport,<br />

gestion et la maîtrise des<br />

one... La réduction de la<br />

e, la création d’aires de<br />

des aires de collecte de<br />

ns qui doivent être inscries.<br />

Mais le plus imporlement<br />

des zones qui ne<br />

ui, mais de dynamiser le<br />

vision stratégique d’ens<br />

ne serviront à rien. Car,<br />

ssement du tissu producl’ONS<br />

étant concentrées<br />

prédominance du commerce<br />

de détail, un commerçant pour quatre habitants.<br />

Il faut avoir une vision d’ensemble devant<br />

opérer un nécessaire changement qui passe par une<br />

approche basée sur une identification claire des missions<br />

et responsabilités et une restructuration des<br />

fonctions et des services chargés de la conduite de<br />

toutes les activités administratives, financières, techniques<br />

et économiques se fondant sur une réelle<br />

décentralisation. Et particulièrement de lever les<br />

contraintes qui freinent l’épanouissement de l’entreprise<br />

qu’elle soit publique ou privée, la bureaucratie<br />

étouffante, le système financier qui favorise l’importation,<br />

et le système socio-éducatif en misant sur la<br />

qualité et non la quantité, le foncier étant une des<br />

contraintes afin d’avoir un prix de la marchandise<br />

coût/qualité se conformant aux standards internationaux.<br />

Cela impose une autre organisation institutionnelle<br />

et une autre vision du rôle des collectivités<br />

locales. Car la réforme la plus douloureuse à<br />

venir entre 2014/2020, et inévitable sera celle de la<br />

Fonction publique évitant d’ailleurs ces emplois par<br />

décrets pour calmer transitoirement le front social,<br />

alors que cela relève de l’entreprise. Ces versements<br />

de revenus sans contreparties productives, qui<br />

conduisent le pays droit au suicide collectif.<br />

D’ailleurs, l’avenir de la politique industrielle doit<br />

s’insérer dans le cadre de l’intégration du Maghreb,<br />

pont ente l’Europe et l’Afrique, afin de profiter des<br />

économies d’échelle, l’ère des micro-Etats étant<br />

révolue.<br />

Les différentes organisations du<br />

secteur public de 1963 à <strong>2013</strong><br />

Il s’agit également et surtout d’éviter l’instabilité<br />

juridique par des changements périodiques d’organisation<br />

des capitaux marchands de l’Etat. De l'indépendance<br />

politique à nos jours, l'économie algérienne<br />

a connu différentes formes d'organisation des<br />

entreprises publiques. Avant 1965, la forme d'autogestion<br />

était privilégiée ; de 1965 à 1980, nous avons<br />

eu de grandes sociétés <strong>national</strong>es et de 1980 à 1988,<br />

nous avons assisté à une première restructuration<br />

découpant les grandes sociétés <strong>national</strong>es. Avec la<br />

crise de 1986 qui a vu le cours du pétrole s'effondrer,<br />

des réformes timides sont entamées en 1988 : l'Etat<br />

crée 8 fonds de participation qui étaient chargés de<br />

gérer les portefeuilles de l'Etat. Comme conséquence<br />

de la cessation de paiement en 1994 (avec le rééchelonnement),<br />

en 1996, l'Etat crée 11 holdings en plus<br />

des 5 régionaux avec un Conseil <strong>national</strong> des privatisations<br />

; en 2000, nous assistons à leur fusion en 5<br />

mega-holdings et la suppression du Conseil <strong>national</strong><br />

des privatisations ; en 2001, nouvelle organisation et<br />

l'on crée 28 sociétés de gestion des participations de<br />

l'Etat (SGP). Lors de différents Conseils de gouvernement,<br />

tenus durant toute l'année 2007, une nouvelle<br />

organisation est proposée par le ministère de la<br />

Promotion de l'investissement, (les deux grandes<br />

sociétés hydrocarbures Sonatrach et Sonelgaz, régies<br />

par des lois spécifiques n'étant pas concernées), articulée<br />

autour de quatre grands segments : des sociétés<br />

de développement économique qui relèvent de la<br />

gestion exclusive de l'Etat gestionnaire ; des sociétés<br />

de promotion et de développement en favorisant le<br />

partenariat avec le secteur privé inter<strong>national</strong> et<br />

<strong>national</strong> ; des sociétés de participation de l'Etat<br />

appelées à être privatisées à terme ; et enfin, une<br />

société chargée de la liquidation des entreprises<br />

structurellement déficitaires. Courant février 2008,<br />

cette proposition d'organisation, qui n'a pas fait<br />

l'unanimité au sein du gouvernement et certainement<br />

au niveau de différentes sphères du pouvoir,<br />

est abandonnée. Le 27 mars 2010, l’ex -ministre de la<br />

Promotion de l'investissement en reconnaissant<br />

l'échec dans l'attrait de l'investissement à valeurajoutée,<br />

avait affirmé que le secteur industriel public<br />

devrait être réorganisé, les Sociétés de gestion de<br />

participations (SGP) devant être progressivement<br />

dissoutes et remplacées par des groupes industriels<br />

avec des zones intégrées avec des expériences pilotes<br />

dans 5 wilayas-pilote, à savoir Annaba, Bordj Bou-<br />

Arréridj, Sétif, Oran et Blida. Mais il ne précisait pas<br />

si ces groupes relevaient de son département ministériel<br />

ou si l'on revenait à l'ancienne organisation<br />

administrative des années 1970 de tutelle de chaque<br />

département ministériel. Courant 2012 à ce jour, le<br />

nouveau ministre de l’Investissement parle de la<br />

mise en place d’une nouvelle stratégie industrielle<br />

afin de parer au dépérissement du tissu industriel<br />

qui représente moins de 5% du Produit intérieur<br />

brut, en axant sur un partenariat «gagnant-gagnant»<br />

secteur public-firmes étrangères-privé local, et ce,<br />

dans le cadre de la règle de 49-51%, introduite par la<br />

loi des finances complémentaire 2009, étendue aux<br />

banques-assurances en 2010. En dehors des secteurs<br />

stratégiques, cette règle doit être réadaptée, devant<br />

introduire d’autres critères plus objectifs comme<br />

une balance devises, technologique et managériale<br />

profitable à l’Algérie et avoir une vision cohérente,<br />

devant réhabiliter la morale, c’est-à-dire la vertu du<br />

travail et de l’intelligence où les tactiques doivent<br />

s’insérer au sein de la fonction objectif stratégique,<br />

maximiser le bien-être social de tous les Algériens.<br />

Or, force est de constater que ces changements d'organisation<br />

périodiques du secteur public, démobilisent<br />

les cadres du secteur économique public, les<br />

investisseurs locaux et étrangers. Cela montre clairement<br />

la dominance de la démarche bureaucratique<br />

au détriment de la démarche opérationnelle économique<br />

assistant plutôt au souci de dépenses monétaires,<br />

aux réalisations physiques sans se préoccuper<br />

de la bonne gestion, (coûts/qualité) des impacts économiques<br />

et sociaux, donc à un gaspillage des ressources<br />

financières, amplifié par la corruption et<br />

donc à un renforcement de la dynamique rentière.<br />

Cela n'est que le reflet des ambiguïtés dans la gestion<br />

des capitaux marchands de l'Etat qui traduit en réalité<br />

le manque de visibilité de la politique économique<br />

et sociale, instabilité juridique qui décourage<br />

tout investisseur sérieux.<br />

En conclusion, l'Etat algérien étant souverain<br />

mais doit respecter ses accords internationaux et<br />

surtout le droit inter<strong>national</strong> s'il veut éviter de s'isoler<br />

des nouvelles mutations mondiales. Les axes<br />

directeurs du redressement économique doivent<br />

reposer sur l’entreprise qu’elle soit publique, privé,<br />

locale ou étrangère, dont le management stratégique<br />

doit s’inscrire dans le cadre à la fois des avantages<br />

comparatifs mondiaux et de la régionalisation économique<br />

que beaucoup confondent avec le régionalisme,<br />

source d’intolérance et du centralisme<br />

bureaucratique. Au contraire, l’expérience des USA,<br />

l’Allemagne à travers les länder, les cantons suisses,<br />

l’Italie ou l’Espagne est là pour le démontrer, la<br />

régionalisation économique à ne pas confondre avec<br />

le régionalisme néfaste qui remet en cause l’unité<br />

<strong>national</strong>e, renforce le rôle de l’Etat régulateur, renforce<br />

l’efficience économique et la cohésion sociale<br />

régionale fondement de l’unité <strong>national</strong>e. En bref, il<br />

y a urgence d’un changement de cap de la politique<br />

socioéconomique qui a montré ses limites comme<br />

en témoigne le tissu productif en déclin expliquant<br />

en grande partie les tensions sociales actuelles que le<br />

gouvernement calme transitoirement par le saupoudrage<br />

de la rente des hydrocarbures.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


14 dclg<br />

é a a e<br />

Kiosque inter<strong>national</strong><br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Qui sont les derniers Juifs<br />

d’Egypte<br />

Moussa Salim, AFP<br />

Un documentaire fait<br />

revivre leur gloire d'antan<br />

et leur exode dès<br />

1948, avec la création de<br />

l'Etat d'Israël. Il fut un temps où<br />

de nombreux juifs d'Egypte brillaient<br />

sur la scène artistique et<br />

dirigeaient des commerces prospères<br />

au Caire ou à Alexandrie.<br />

Aujourd'hui, cette communauté<br />

ne compte plus que 200 âmes et<br />

les rues ne conservent presque<br />

aucune trace de leur présence<br />

passée. Juifs d'Egypte, un documentaire<br />

réalisé par l'Egyptien<br />

Amir Ramses, revient sur leur<br />

gloire d'antan et leur exode à partir<br />

de 1948, après la création de<br />

l'Etat d'Israël.<br />

Après 1948 et la guerre qui a<br />

suivi avec les pays arabes voisins,<br />

les juifs ont en effet subi des pressions<br />

pour quitter l'Egypte, ou<br />

ont été expulsés. Il n'y a<br />

aujourd'hui qu'environ 200 juifs<br />

sur 84 millions d'Egyptiens,<br />

contre près de 80.000 qui vivaient<br />

autrefois dans le pays, où les synagogues<br />

sont désormais vides.<br />

Cette toute petite communauté a<br />

d'ailleurs perdu samedi sa chef,<br />

Carmen Weinstein, décédée à<br />

l'âge de 84 ans.<br />

Juifs d'Egypte, projeté dans un<br />

cinéma chic du Caire, a été tourné<br />

en Egypte et en <strong>Fr</strong>ance où vit une<br />

Sékou Camara, Info-Matin<br />

L<br />

a visite du Premier ministre, Diango<br />

CISSOKO, le jeudi dernier, à Gao,<br />

tous les téléspectateurs de la télévision<br />

malienne ont aperçu le ministre de la<br />

Défense et des anciens combattants, le<br />

général Yamoussa CAMARA, en tenue<br />

militaire, flanquée de ses galons de général<br />

de division de l’armée malienne (épaulettes<br />

garnies et béret étoilé).<br />

Et pourtant, dans un passé très récent,<br />

lors d’une conférence de presse, qu’il a animée,<br />

le 11 février <strong>2013</strong> (en pleine guerre<br />

contre les terroristes au Nord Mali),<br />

contrairement au président de la république<br />

par intérim, qui dit être «Président<br />

d’un pays en guerre», le général ministre a<br />

déclaré solennellement que juridiquement,<br />

«le Mali n’est pas en guerre, mais vit<br />

une crise majeure».<br />

Il enfonce le clou en ajoutant que c’est<br />

la raison pour laquelle, il est en tenue<br />

civile, oubliant certainement que son<br />

poste de ministre n’est que « politique »<br />

par essence. Ainsi, tout porte à croire que<br />

le général ministre a compris que le Mali<br />

est maintenant en guerre. La preuve, il a<br />

accompagné et accompagnera le Premier<br />

ministre, pendant ses différentes sorties de<br />

terrain dans certaines localités, pour rendre<br />

hommage aux soldats (français, africains<br />

et maliens), engagés sur les fronts des<br />

différents théâtres d’opération au Nord-<br />

Mali. En effet, il y a plus d’un an qu’aucune<br />

importante autorité (président de la<br />

république, Premier ministre ou ministre<br />

malien) n’avait foulé le pied dans les<br />

petite communauté de juifs égyptiens.<br />

Le film commence avec des<br />

micro-trottoirs au Caire. Les juifs<br />

"sont des ennemis de l'islam", dit<br />

un homme. "Ils ont été condamnés<br />

par Dieu", affirme un autre.<br />

Suivent des images témoignant<br />

d'une époque révolue où l'actrice<br />

Layla Mourad —un nom dérivé<br />

de Mordechai— dominait le<br />

grand écran et les directions de<br />

partis politiques comprenaient<br />

des juifs. «C'était émouvant», a<br />

confié à l'issue de la projection le<br />

peintre Hani Hussein, un des<br />

spectateurs, parmi lesquels de<br />

nombreux artistes, militants et<br />

régions du Nord qui étaient occupées par<br />

les terroristes, islamistes et bandes d’indépendantistes.<br />

En réalité, si ce n’est pas la<br />

guerre, comment cela peut-il<br />

s ’ expliquer ?<br />

journalistes. «Il y avait une pièce<br />

de théâtre dans les années 1950, je<br />

crois: ”Hassan, Morcos et<br />

Cohen”», raconte Magda Haroun,<br />

l'une des rares juives d'Egypte à<br />

être restée, en référence à des prénoms<br />

musulman, chrétien et juif.<br />

En 2008, un film évoquant les<br />

effets dévastateurs du confessionnalisme<br />

a seulement été titré<br />

Hassan et Morcos, témoignant de<br />

la disparition de cette communauté<br />

juive, jadis florissante. «Les<br />

gens doivent élever la voix pour<br />

que ça ne devienne pas seulement<br />

Hassan», ajoute Mme Haroun,<br />

née à Alexandrie en 1952.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong><br />

«C'est notre pays»<br />

Dans son documentaire, M.<br />

Ramses interviewe des juifs nés en<br />

Egypte et forcés de quitter ce pays à<br />

partir de 1948. Ils évoquent les<br />

expulsions et la montée d'un antisémitisme<br />

coïncidant avec le<br />

conflit israélo-arabe.<br />

Réaliser un documentaire sur le<br />

sujet aujourd'hui en Egypte, un<br />

pays gouverné par les islamistes,<br />

n'est pas aisé, et M. Ramses en a<br />

fait les frais. La sortie du documentaire<br />

a dû être retardée en attendant<br />

l'approbation de la Sécurité<br />

<strong>national</strong>e. Et lorsqu'il a enfin été<br />

Mon général, le Mali est-il maintenant<br />

en guerre?<br />

Accueilli par plusieurs personnalités<br />

civiles et militaires, le Premier ministre a<br />

déclaré en sa présence qu’il est venu rendu<br />

hommage à l’intervention militaire de la<br />

<strong>Fr</strong>ance au Mali. «La Nation malienne vous<br />

en sera éternellement reconnaissante», a<br />

affirmé le PM. De même, il a exhorté l’armée<br />

française à continuer dans la même<br />

voie, c’est-à-dire à rester au Mali, quelques<br />

temps après le début de retrait des 4.000<br />

soldats français qui sont présentement<br />

déployés au Mali depuis janvier <strong>2013</strong>, pour<br />

dans un premier temps stopper l’avancée<br />

des islamistes liés à Al-Qaïda vers le Sud;et<br />

ensuite les bouter hors du territoire<br />

malien. Avec tout ça, en tant qu’acteur clé<br />

du dispositif de la défense <strong>national</strong>e, le<br />

ministre de la Défense, lui, a trouvé le courage<br />

et aussi les mots pour dire que le Mali<br />

« n’est pas en guerre, mais connaît une<br />

crise majeure ». Le comble est lorsqu’il dit<br />

qu’il s’habille en tenue civile pour faire<br />

projeté, le bureau de la censure lui<br />

a demandé de le présenter comme<br />

une oeuvre de "fiction". Pour Amir<br />

Ramses, «les juifs ont été associés,<br />

intentionnellement ou pas, au<br />

conflit israélo-arabe». Parasité par<br />

ce conflit, l'héritage des juifs<br />

d'Egypte est donc très largement<br />

éludé dans le pays. Ce fut l'affaire<br />

Lavon, en 1954, du nom du ministre<br />

israélien de la Défense de l'époque<br />

Pinhas Lavon, qui scella le sort<br />

de cette communauté. Lavon fut<br />

tenu responsable du recrutement<br />

de juifs égyptiens pour perpétrer<br />

des attentats contre des institutions<br />

occidentales en Egypte, dans<br />

le but d'embarrasser le président<br />

Gamal Abdel Nasser. Mais le complot<br />

fut découvert. Après l'affaire<br />

Lavon et la guerre de 1956 lors de<br />

laquelle Israël, la <strong>Fr</strong>ance et la<br />

Grande-Bretagne attaquèrent<br />

l'Egypte après la <strong>national</strong>isation du<br />

canal de Suez, la plupart des juifs<br />

furent obligés de partir. Magda<br />

Haroun se souvient que son père<br />

Shehata Haroun, un avocat connu,<br />

s'était alors porté volontaire pour<br />

rejoindre l'armée égyptienne. Mais<br />

lorsque la sécurité vint chez eux, ce<br />

fut pour l'arrêter. Des dizaines<br />

d'années plus tard, dit-elle, les<br />

insultes contre les juifs sont devenues<br />

communes, dans les salles de<br />

classe comme dans la rue. «Mais<br />

nous ne partirons pas. Ici, c'est<br />

notre pays», affirme-t-elle.<br />

comprendre à ses compatriotes que le Mali<br />

n’est pas en guerre.<br />

Cet argumentaire est-il<br />

soutenable ?<br />

Dans tous les cas, la réponse et la leçon<br />

ont été données par le ministre français de<br />

la Défense, un civil et habillé comme tel,<br />

s’est rendu sur le front avant lui. Ainsi, on<br />

ne cessera jamais de le dire : la fonction de<br />

ministre est purement et simplement politique.<br />

Notons que lors de ladite conférence<br />

de presse, indiquée plus haut, le ministre<br />

de la Défense avait donné des explications,<br />

selon lesquelles la guerre est une situation<br />

qui met en conflit deux États.<br />

Ce qui n’est pas le cas<br />

pour le Mali.<br />

Aussi, a-t-il déclaré, en droit positif<br />

malien, la déclaration de guerre est autorisée<br />

par l’Assemblée <strong>national</strong>e réunie spécialement<br />

à cet effet. Et le président de la<br />

république en informe la nation par un<br />

message. Par ailleurs, ce jour, il disait que<br />

dans la guerre conventionnelle, les combattants<br />

ne sont pas tenus pénalement responsables<br />

des actes qu’ils ont posés. Pis, l’état<br />

de guerre oblige les États belligérants à<br />

reconnaître le statut de prisonniers de<br />

guerre qui ne peuvent pas être jugés par<br />

leurs juridictions ordinaires du pays. Alors,<br />

maintenant que tout le monde l’a vu en<br />

tenue militaire à Gao, cela veut-il dire qu’il<br />

a compris et s’est convaincu que le Mali est<br />

bel et bien en guerre ?


Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />

é<br />

a a<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

e<br />

15<br />

Portrait : Ahmed Kalouaz,<br />

le pudique portraitiste<br />

de l'immigration algérienne<br />

Constance Desloire, Slate Afrique<br />

Ça n’existe pas comme prénom,<br />

Ibrahim!», s’exclame un collégien<br />

dans un village d’Ardèche.<br />

Ce jour-là, Ahmed Kalouaz<br />

anime un atelier d’écriture<br />

avec des adolescents autour de son roman<br />

Ibrahim, clandestin de 15 ans, paru en<br />

2009. Depuis une vingtaine d’années, l’auteur<br />

français d’origine algérienne a rencontré<br />

des milliers d’enfants, à qui il consacre<br />

une bonne moitié de son temps. Des<br />

gamins qui n’ont pas l’habitude de lire, et<br />

encore moins des textes qui leur parlent<br />

des drames du monde contemporain. «Ça<br />

ouvre leur horizon, raconte l’auteur. Et ils<br />

sont touchés de voir un écrivain qui s’appelle<br />

Ahmed.»<br />

Kalouaz, 60 ans, écrit pour la jeunesse<br />

depuis 2008. Evoluant dans un secteur<br />

extrêmement dynamique en <strong>Fr</strong>ance, il a<br />

fait un choix exigeant: «Je ne retranche pas<br />

de vocabulaire, et oui, j’écris des phrases<br />

longues pour des enfants! Je n’écris pas au<br />

rabais, et je n’ai jamais enlevé des mots<br />

soutenus pour faire plaisir aux éditeurs. Si<br />

je ne le fais pas, qui va les utiliser?» Trouvet-on<br />

«fanfaronner» et «malfrat» dans les<br />

autres livres jeunesse? «Panier de crabes»<br />

ou «vociférations» sont-ils forcément<br />

effrayants pour un adolescent?<br />

«C'est ça la vie»<br />

Les mots et les histoires de Kalouaz<br />

misent sur l’intelligence de ses jeunes lecteurs.<br />

Son premier récit, Si j’avais des ailes,<br />

était celui d’un enfant gitan qui s’adresse à<br />

son père qui l’a récemment quitté. Un sujet<br />

difficile, que l’on pourrait croire réservé<br />

aux adultes. Ont suivi des romans réalistes<br />

sur l’errance des sans-papiers africains en<br />

<strong>Fr</strong>ance (Ibrahim, clandestin de 15 ans), le<br />

trafic d’aspirants footballeurs emmenés en<br />

Europe (Je préfère qu’ils me croient mort)<br />

ou les violences d’un mari contre son<br />

épouse racontées par leur fille (La première<br />

fois, on pardonne) —un sujet jusque-là<br />

inédit en littérature jeunesse. «Des éditeurs<br />

ont voulu me dissuader d’écrire sur les<br />

femmes battues, se désole Kalouaz. Mais<br />

c’est ça, la vie: tout va bien jusqu’au jour où<br />

un problème survient. Après des lectures<br />

de La première fois, on pardonne dans des<br />

collèges, beaucoup d’élèves, mais aussi de<br />

professeurs, sont venus me voir car c’était<br />

leur réalité dont que j’avais racontée.»<br />

Kalouaz ne ménage pas de happy end à<br />

son lecteur. Ibrahim, clandestin de 15 ans<br />

se termine sans que la situation du protagoniste<br />

ne soit résolue: un affront fait à<br />

l’un des dogmes de la fiction! On quitte le<br />

jeune Soudanais dans la «jungle» de Calais,<br />

seul, séparé de toute sa famille, dans l’attente<br />

d’un hypothétique passage pour<br />

l’Angleterre. Rien de surprenant finalement<br />

à ce qu’Ahmed Kalouaz, en 2011, ait<br />

parlé aux adolescents de ce qui était encore<br />

un déni <strong>national</strong>, dans Les fantômes d’octobre<br />

: le meurtre de dizaines de manifestants<br />

algériens à Paris le 17 octobre 1961<br />

par la police française. C’était un an avant<br />

la reconnaissance des faits par le président<br />

<strong>Fr</strong>ançois Hollande.<br />

Terres natales L’Algérie. Le pays où est<br />

né l’écrivain en 1952, et qu’il a quitté quelques<br />

mois après seulement. L’Algérie où<br />

son père, après cinquante ans d’exil en<br />

<strong>Fr</strong>ance, a été enterré selon son vœu mais<br />

contre l’avis d’Ahmed. L’Algérie, où il n’est<br />

pas retourné depuis des décennies. Malgré<br />

des invitations pour des projets littéraires.<br />

Malgré la fin de la guerre civile, il y a une<br />

douzaine d’années. Malgré les séjours qu’y<br />

effectue régulièrement sa mère. «Depuis<br />

quatre ou cinq ans, j’ai le projet d’y aller<br />

par bateau à l’automne. Cela se fera en<br />

<strong>2013</strong> », tente-t-il de nous convaincre, de se<br />

convaincre peut-être. La distance qui s’est<br />

installée entre lui et l’Algérie n’est pas facile<br />

à franchir à nouveau. Kalouaz ne ménage<br />

pas de happy end à son lecteur. Ibrahim,<br />

clandestin de 15 ans se termine sans que la<br />

situation du protagoniste ne soit résolue:<br />

un affront fait à l’un des dogmes de la fiction!<br />

On quitte le jeune Soudanais dans la<br />

«jungle» de Calais, seul, séparé de toute sa<br />

famille, dans l’attente d’un hypothétique<br />

passage pour l’Angleterre. Rien de surprenant<br />

finalement à ce qu’Ahmed Kalouaz,<br />

en 2011, ait parlé aux adolescents de ce qui<br />

était encore un déni <strong>national</strong>, dans Les fantômes<br />

d’octobre : le meurtre de dizaines de<br />

manifestants algériens à Paris le 17 octobre<br />

1961 par la police française. C’était un an<br />

avant la reconnaissance des faits par le président<br />

<strong>Fr</strong>ançois Hollande.<br />

Terres natales<br />

L’Algérie. Le pays où est né l’écrivain en<br />

1952, et qu’il a quitté quelques mois après<br />

seulement. L’Algérie où son père, après cinquante<br />

ans d’exil en <strong>Fr</strong>ance, a été enterré<br />

selon son vœu mais contre l’avis d’Ahmed.<br />

L’Algérie, où il n’est pas retourné depuis<br />

des décennies. Malgré des invitations pour<br />

des projets littéraires. Malgré la fin de la<br />

guerre civile, il y a une douzaine d’années.<br />

Malgré les séjours qu’y effectue régulièrement<br />

sa mère. «Depuis quatre ou cinq ans,<br />

j’ai le projet d’y aller par bateau à l’automne.<br />

Cela se fera en <strong>2013</strong> », tente-t-il de<br />

nous convaincre, de se convaincre peutêtre.<br />

La distance qui s’est installée entre lui<br />

et l’Algérie n’est pas facile à franchir à nouveau.<br />

«Mon pays d’enfance, c’est la <strong>Fr</strong>ance.<br />

Ma langue, c’est le français. De l’arabe, je<br />

n’ai que le rythme, la façon de psalmodier.<br />

Je serais bien en peine de citer de mémoire<br />

des extraits d’auteurs arabes, si ce n’est des<br />

mots des chanteurs chaabi que fredonnaient<br />

les vieux.» Kalouaz a grandi près de<br />

Grenoble, dans une famille nombreuse<br />

rudoyée par la pauvreté, le froid, le regard<br />

de nombreux <strong>Fr</strong>ançais. Mais une famille<br />

qui était en vie, quand « au pays » à cette<br />

époque, la faim, la maladie et la guerre avalaient<br />

bien trop de gens. Il n’a «recréé de<br />

lien» avec Al Djazaîr qu’au décès de son<br />

père, il y a dix ans. Mais elle est présente<br />

dans les trois magnifiques textes qu’il a<br />

publiés depuis 2009 et qui s’adressent chacun<br />

à un membre de sa famille, avec qui il<br />

n’a jamais vraiment pu parler.<br />

Rendre visible des<br />

invisibles de l’Histoire<br />

Dans Avec tes mains (2009, prix Léo<br />

Ferré 2010), il retrace le parcours de son<br />

père Abd el-Kader, des années 1930 aux<br />

années 2000. Kalouaz parle à la deuxième<br />

personne à celui qui les a tous fait vivre par<br />

mille métiers éreintants «avec ses mains»,<br />

courage et silence. Il essaie de raconter ce<br />

dont il se souvient, et reconstituer ce qui<br />

n’a jamais été dit. Avec une tendresse non<br />

exempte de reproches ou d’interrogations,<br />

il dessine le portrait de ces pères de famille,<br />

maghrébins comme ils pourraient être de<br />

n’importe où, qui ont choisi pour survivre<br />

un exil qu’il leur faudra toujours porter.<br />

Extrêmement pudique à l’heure des écrivains<br />

déversant leurs états d’âme, Ahmed<br />

Kalouaz s’efface dans son récit, même si<br />

l’on devine d’importantes douleurs.<br />

Dans Une étoile aux cheveux noirs<br />

(2011), l’auteur traverse la <strong>Fr</strong>ance en<br />

mobylette pour retrouver sa mère le jour<br />

où elle doit quitter son appartement.<br />

Chaque étape sur les chemins de l’hexagone<br />

sert de prétexte à une évocation de ses<br />

sacrifices, sa ténacité, sa douceur, ses petits<br />

gestes, la perte de 4 de ses 14 enfants.<br />

Avec A l’ombre du jasmin (2012),<br />

Kalouaz chuchote à l’oreille de sa sœur<br />

décédée en Algérie trois mois avant que lui<br />

ne naisse, et dont la mort jamais expliquée<br />

a notamment poussé la famille au départ. Il<br />

entraîne Mimouna, qui aura toujours quatre<br />

ans, sur les chemins des paysages qu’il<br />

aime. Depuis quinze ans, il vit dans un village<br />

près d’Avignon au milieu des mûriers,<br />

et coupe des arbres entre deux moments<br />

d’écriture.«Ce sont des livres rares, estime<br />

Sylvie Gracia, son éditrice au Rouergue,<br />

qui a publié cette trilogie. Il existe très peu<br />

d’auteurs qui ont écrit leur histoire familiale<br />

liée à l’immigration. Les Anglo-Saxons<br />

ont, beaucoup plus que nous, de grands<br />

auteurs marquants issus des anciennes<br />

colonies. Ahmed a rendu visible des invisibles<br />

de l’Histoire, comme sa mère, qui est<br />

un vrai personnage de littérature. C’est un<br />

travail incomparable, porté par une véritable<br />

écriture.» Les trois livres sont en cours<br />

de publication chez Actes Sud et chez l’éditeur<br />

algérien Barzakh, tandis que Avec tes<br />

mains en est à sa troisième réimpression.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

Les gens<br />

D<br />

es trois morts, celle d'un petit<br />

garçon de 8 ans, Martin<br />

Richard, tué après avoir enlacé<br />

son père qui venait de franchir<br />

la ligne d'arrivée, a particulièrement ému<br />

les Bostoniens. Mardi soir, plus d'un millier<br />

d'entre eux se sont donné rendezvous<br />

dans un parc situé à Dorchester,<br />

dans la banlieue de Boston, non loin de la<br />

maison où habitait le petit garçon. La<br />

veillée aux chandelles a été organisée en<br />

quelques heures par des voisins et des<br />

amis de la famille. Les gens, graves, y ont<br />

entonné des chants, leurs bougies parsemant<br />

la pelouse du parc de petites lueurs.<br />

Dans un bref communiqué, le père de<br />

Martin, Bill Richard, avait déclaré la<br />

veille: "Mon fils adoré est mort des suites<br />

des blessures causées par l'attentat de<br />

Boston". "Ma femme et ma fille se remettent<br />

de graves blessures", avait-il ajouté:<br />

"Nous remercions notre famille et nos<br />

amis, ceux que nous connaissons et ceux<br />

que nous n'avons jamais rencontrés, pour<br />

leurs pensées et leurs prières". En ville,<br />

près de 700 personnes se sont massées<br />

mardi soir dans l'église d'Arlington<br />

Street, non loin de l'endroit où s'est produit<br />

l'attentat qui a tué 3 personnes et fait<br />

176 blessés. "Aujourd'hui nous nous rassemblons<br />

le coeur brisé et en colère", a<br />

lancé le révérend Kim Crawford Harvie<br />

au début de la célébration. "Mais l'amour<br />

est plus fort que la colère. L'amour est<br />

plus fort que la peur. L'amour est vainqueur",<br />

a-t-elle ajouté, sur fond de<br />

"Imagine" de John Lennon. Outre Martin<br />

Richard, l'attentat a également coûté la<br />

vie à Krystie Campbell, une gérante de<br />

La Corée du Nord a<br />

empêché mercredi une<br />

délégation d'hommes<br />

d'affaires sud-coréens d'apporter<br />

des vivres à leurs 200<br />

employés restés sur le site<br />

industriel intercoréen, après sa<br />

fermeture unilatérale par<br />

Pyongyang. Dix représentants<br />

des 123 entreprises sudcoréennes<br />

présentes à Kaesong<br />

avaient demandé l'autorisation<br />

de se rendre dans la zone<br />

industrielle afin d'approvisionner<br />

les salariés sudcoréens<br />

qui ont choisi de<br />

demeurer sur place malgré les<br />

tensions croissantes entre les<br />

deux pays. La Corée « du<br />

Nord nous a informés que la<br />

demande de visite de 10 représentants<br />

des entreprises de<br />

Kaesong a été rejetée", a<br />

Alexeï Navalny<br />

Le procès pour détournement de fonds de l'opposant numéro un à Vladimir Poutine, Alexeï<br />

Navalny, a été reporté au 24 avril, la défense ayant demandé plus de temps pour étudier le<br />

dossier de cette affaire qu'elle estime montée de toutes pièces. Une quarantaine de minutes<br />

après le début de l'audience au tribunal de Kirov, à 900 km à l'est de Moscou, le juge Sergueï<br />

Blinov a annoncé que le procès, dans lequel l'opposant risque une peine maximale de dix ans<br />

de camp, était reporté d'une semaine pour donner à la défense plus de temps pour prendre<br />

connaissance du dossierUn appel de la défense, qui veut que l'affaire retourne au comité<br />

d'enquête, doit par ailleurs être examiné le 23 avril dans un autre tribunal. "Je comprends<br />

votre déception, mais il est indispensable que nous prenions connaissance du dossier", a<br />

déclaré Alexeï Navalny aux journalistes juste après l'annonce par le juge du report du procès.<br />

Attentat de Boston<br />

« Cœur brisé et en colère » les<br />

habitants pleurent les morts<br />

Des chants, des larmes et des prières: les Bostoniens se sont rassemblés mardi soir<br />

à travers la ville, pour rendre un hommage ému aux victimes du double attentat<br />

survenu la veille en marge du marathon.<br />

restaurant de 29 ans. Son père a expliqué<br />

à la presse locale qu'elle avait accompagné<br />

sa meilleure amie pour photographier le<br />

compagnon de cette dernière à l'arrivée<br />

du marathon. Sa mère, d'une voix brisée a<br />

expliqué qu'on lui avait d'abord dit que sa<br />

fille avait survécu. Ce n'est qu'en arrivant<br />

à l'hôpital qu'elle avait découvert que<br />

c'était l'amie de sa fille qui s'en était sortie.<br />

"Nous n'arrivons pas à croire que cela<br />

s'est passé. Cela n'a aucun sens".<br />

Près de 500 Bostoniens se sont aussi<br />

retrouvés spontanément dans le parc de<br />

Common en pleine ville, sous l'oeil de<br />

plusieurs dizaines de militaires. Autour<br />

du kiosque à musique, une banderolle "La<br />

paix ici et partout", des larmes, des petits<br />

drapeaux américains et une chorale qui<br />

Situation dans les deux Corées<br />

La tension persiste<br />

annoncé le ministre sudcoréen<br />

de l'Unification, chargé<br />

des relations intercoréennes,<br />

Kim Hyung-Seok. "Il est très<br />

regrettable que le Nord ait<br />

refusé cette demande et empêché<br />

un acte humanitaire", a-til<br />

dit. Le Nord interdit aux<br />

Sud-Coréens l'accès au complexe,<br />

situé sur son territoire à<br />

une dizaine de kilomètres de la<br />

frontière, depuis le 3 avril et en<br />

a retiré ses 53.000 employés.<br />

Sur les 900 Sud-Coréens travaillant<br />

ordinairement à<br />

Kaesong, 700 sont revenus en<br />

entonne l'hymne <strong>national</strong>, le "Let it be"<br />

des Beatles ou encore "God Bless<br />

America". "J'ai regardé les infos et je me<br />

suis demandé ce que je pouvais personnellement<br />

faire. J'ai donc invité tous les<br />

chanteurs que je connaissais", raconte<br />

Lori L'Italien, une jeune fille de 31 ans, à<br />

l'origine de cette chorale improvisée.<br />

"Nous n'avions pas les moyens financiers<br />

pour aider mais nous avions nos voix"<br />

Non loin de la ligne d'arrivée, des gerbes<br />

de fleurs ont été déposées, et plusieurs<br />

coureurs, en pleurs, se sont recueillis. "Je<br />

reviendrai à Boston et continuerai à courir<br />

des marathons", promet un coureur<br />

Vénézuélien qui a préféré ranger dans son<br />

sac sa médaille remportée la veille.<br />

R. I.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong><br />

Corée du Sud. Pyongyang a<br />

rejeté l'offre de dialogue du<br />

Sud à propos de l'avenir du<br />

site qui fonctionne au ralenti<br />

faute d'approvisionnement et<br />

de main d'œuvre. "Le régime<br />

fantoche (sud-coréen) ne peut<br />

pas s'exonérer de la responsabilité<br />

criminelle d'avoir mis<br />

Kaesong dans cette situation<br />

désastreuse", a déclaré mardi<br />

l'organisme nord-coréen<br />

chargé des zones économiques<br />

spéciales. Kaesong est l'unique<br />

reliquat des efforts de rapprochement<br />

intercoréen, après le<br />

gel des relations bilatérales en<br />

2010. Il a généré en 2012 un<br />

chiffre d'affaires de 469,5 millions<br />

de dollars US (366 millions<br />

d'euros), une manne en<br />

termes d'emploi, d'impôts et<br />

d'apport en devises étrangères.<br />

Sur le fil<br />

● Afghanistan<br />

Sept civils sont morts dans l'ouest afghan<br />

lorsque leur voiture a sauté mercredi sur<br />

une bombe artisanale vraisemblablement<br />

posée par les talibans, qui sont aussi<br />

accusés d'avoir égorgé quatre soldats en<br />

permission dans le nord, ont indiqué des<br />

sources concordantes. Trois personnes<br />

ont été blessées dans l'explosion, qui<br />

s'est produite dans le district de<br />

Shindand, à une centaine de kilomètres<br />

de la capitale provinciale Herat, a indiqué<br />

à l'AFP Mohidin Noori, le porte-parole du<br />

gouvernement local. Des femmes et des<br />

enfants font partie des victimes, a-t-il<br />

ajouté, précisant que l'attentat était<br />

l'oeuvre des ennemis de l'Afghanistan,<br />

un terme qui désigne généralement les<br />

talibans. La police de Herat a confirmé les<br />

sept tués, mais Sediq Sediqqi, le porteparole<br />

du ministère de l'Intérieur, fait état<br />

de six décès. Les bombes artisanales<br />

sont, de pair avec les attentats suicide,<br />

les armes de prédilection des talibans,<br />

qui sont surtout actifs dans le sud et l'est<br />

du pays. Les corps égorgés de quatre<br />

soldats afghans ont par ailleurs été<br />

retrouvés mercredi dans la province de<br />

Jawzjan (nord) au lendemain de leur<br />

enlèvement, ont fait savoir une source<br />

policière et un responsables local. Sayra<br />

Shekib, chef du district de Khwaja Dokoh,<br />

où les cadavres ont été abandonnés, a<br />

accusé les talibans.<br />

● Suisse<br />

La Suisse met 9,1 milliards de francs à<br />

disposition du Fonds monétaire<br />

inter<strong>national</strong> (FMI). Le Conseil fédéral a<br />

décidé d'une entrée en vigueur<br />

immédiate de cette ligne de crédit sur<br />

cinq ans rabotée par le Parlement, a-t-il<br />

indiqué mercredi. Les Chambres fédérales<br />

avaient refusé de libérer 15 milliards de<br />

dollars, comme le réclamait le<br />

gouvernement, et se sont limitées à un<br />

total de 10 milliards. La marge de 5<br />

milliards censée couvrir les fluctuations<br />

des taux de change et les éventuels<br />

défauts de paiements a été jugée<br />

excessive. Cette contribution fait partie<br />

d'une action concertée sur le plan<br />

inter<strong>national</strong>: 39 pays membres<br />

fourniront un montant total de 461<br />

milliards de dollars afin que le FMI<br />

dispose de moyens suffisants pour éviter<br />

une déstabilisation du système monétaire<br />

et financier inter<strong>national</strong> notamment en<br />

cas d'aggravation de la crise de l'euro.<br />

Formellement, le Conseil fédéral va<br />

charger la Banque <strong>national</strong>e d'ouvrir une<br />

ligne de crédit de 9,1 milliards de francs<br />

en faveur du Fonds monétaire. La Suisse<br />

a posé un certain nombre de conditions à<br />

son prêt.<br />

● Inde<br />

Le Premier ministre en Inde, Manmohan<br />

Singh, a exhorté mercredi les grands<br />

groupes mondiaux à faire de ce pays<br />

émergent la plaque tournante de<br />

l'énergie solaire, un moyen pour le pays<br />

de compenser sa problématique pénurie<br />

en ressources énergétiques. Avec 300<br />

jours de soleil par an, l'Inde considère<br />

l'énergie solaire comme un moyen<br />

possible d'accroître son<br />

approvisionnement tout en réduisant ses<br />

émissions de gaz à effet de serre alors<br />

que le pays se place au 3e rang des plus<br />

grands pollueurs de la planète. L'Inde est<br />

potentiellement un gros marché pour la<br />

production d'équipements solaires et<br />

peut aussi être une base de production<br />

compétitive pour fournir d'autres pays, a<br />

jugé M. Singh lors d'une conférence à<br />

New Delhi sur l'énergie. Nous<br />

encourageons donc fortement les<br />

constructeurs mondiaux à implanter des<br />

sites de production dans cette région, a-til<br />

ajouté devant des représentants de plus<br />

de vingt pays réunis pour la quatrième<br />

rencontre ministérielle sur l'énergie<br />

propre. L'Inde cherche à développer des<br />

sources d'énergie alternatives et à<br />

abandonner ses centrales électriques au<br />

charbon, très polluantes, pour alimenter<br />

sa croissance économique.


N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

17<br />

Chômeurs Tunisiens<br />

Le nouvel eldorado libyen<br />

Près de soixante-dix pour cent des salariés tunisiens qui avaient quitté la Libye après la révolution souhaitent<br />

retourner dans ce pays, selon une récente étude de l'Office inter<strong>national</strong> des migrations (OIM) et de la Banque<br />

africaine de développement (BAD).<br />

«<br />

L<br />

a<br />

Libye offre un gros potentiel<br />

pour absorber une main<br />

d'oeuvre tunisienne à la fois<br />

qualifiée et non quallifiée", a<br />

expliqué Jacob Kolster, directeur régional<br />

de la BAD, à propos de ce récent rapport<br />

publié le 30 mars. Emanuele Santi, économiste<br />

en chef de la BAD pour la Tunisie, a<br />

confirmé que la Libye offrait une solution<br />

viable aux demandeurs d'emplois de l'autre<br />

côté de la frontière. "Le marché libyen<br />

Les gens<br />

Cheikha Moza<br />

L’ambassade du Qatar à<br />

Tunis dément dans un<br />

communiqué les propos<br />

qui ont été imputés sur le<br />

réseau Facebook à<br />

Cheikha Moza, épouse de<br />

l’émir du Qatar.<br />

L’ambassade précise dans<br />

un communiqué relayé par<br />

Assabah<strong>news</strong> que "la<br />

page Facebook imputée à<br />

Cheikha Moza, (ndlr : où elle se serait attaquée en des<br />

termes insultants envers le peuple tunisien), est une<br />

page non officielle n’a aucun lien avec Cheikha Mozah<br />

bint Nasser al-Missned, ni avec les parties officielles de<br />

l’Etat du Qatar". L’ambassade du Qatar dénonce "ces<br />

campagnes préjudiciables aux deux peuples tunisien et<br />

qatari", considérant qu’elles visent principalement "à<br />

provoquer l’opinion publique et à l’orienter vers des<br />

questions marginales, dont le but est de nuire aux<br />

relations fraternelles entre les deux peuples, et à porter<br />

atteinte à leurs intérêts communs dans une période<br />

critique de l’histoire de la Tunisie et du monde arabe".<br />

Sakhr Matri<br />

Un surcisd’un an<br />

aux Seychelles<br />

Les Seychelles ont annoncé mardi avoir octroyé la<br />

résidence pour une durée d’une année à Sakhr Matri,<br />

gendre de l’ancien président, et à sa famille. Le service de<br />

l’Immigration au ministère de l’Intérieur des Seychelles<br />

indique dans un communiqué qu’"il a été accordé à Matri<br />

et sa famille une déclaration de résidence de douze mois<br />

aux Seychelles, et ce conformément aux lois et traités<br />

internationaux, et non au titre de l’asile politique", qui ne<br />

fait pas l’objet de définition spéciale dans les lois du<br />

pays. Le communiqué ajoute que "le gouvernement<br />

seychellois n’est pas convaincu que les conditions soient<br />

réunies aujourd’hui en Tunisie en vue d’un procès<br />

équitable à Matri", contre qui de lourdes peines de<br />

prison ont été prononcées pour des affaires de<br />

corruption, d’abus de pouvoir, et de blanchiment d’argent<br />

sous l’ancien régime.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong><br />

du travail offre un potentiel de création<br />

d'emplois en termes à la fois quantitatifs et<br />

qualitatifs, et il reste largement ouvert aux<br />

travailleurs tunisiens", a-t-il expliqué.<br />

"Cette migration du travail constitue un<br />

axe stratégique pour la Tunisie dans sa<br />

lutte contre le chômage", a ajouté cet économiste<br />

de la BAD. Selon ce rapport, la<br />

plupart de ceux qui étaient rentrés de<br />

Libye sont des hommes mariés présentant<br />

de faibles niveaux d'éducation et de qualifications<br />

professionnelles. Il recommande<br />

la mise en place d'un comité interministériel<br />

tunisien consacré au marché du travail<br />

en Libye pour optimiser les accords existants<br />

et instaurer un cadre de procédure<br />

destiné à améliorer la convergence du travail<br />

entre les deux pays.<br />

Dans ses recommandations, il insiste<br />

également sur le besoin de guider et d'assurer<br />

le suivi des travailleurs tunisiens<br />

désireux de partir en Libye, de mettre en<br />

Maintien de la paix au Mali<br />

Aziz rassure Fabius<br />

La Mauritanie est prête<br />

à prendre part à une<br />

force onusienne de<br />

maintien de la paix au Mali,<br />

a annoncé le ministre français<br />

des Affaires étrangères,<br />

Laurent Fabius, à l'issue<br />

d'une audience lundi avec le<br />

président mauritanien,<br />

Mohamed Ould Abdel Aziz.<br />

Le chef de la diplomatie<br />

française a fait état d'une<br />

"analyse convergente" avec<br />

le président Abdel Aziz de la<br />

situation régionale et inter<strong>national</strong>e<br />

et au Mali.<br />

"Le Mali a besoin de<br />

sécurité comme toute la<br />

région et l’intervention<br />

française a permis de rétablir<br />

celle-ci, mais il faut<br />

conforter cet élément.<br />

Ainsi, d’ici quelques jours,<br />

l’ONU va adopter une nouvelle<br />

résolution devant servir<br />

de base légale à une opération<br />

de maintien de la<br />

oeuvre des mesures efficaces pour empêcher<br />

les migrations candestines et de faciliter<br />

le retour des migrants tunisiens dans<br />

une perspective de développement durable.<br />

L'année dernière, la Tunisie et la Libye<br />

avaient décidé de faciliter les déplacements<br />

de Tunisiens cherchant des emplois dans<br />

les secteurs publics et privés en Libye.<br />

La Tunisie compte sur le marché libyen<br />

du travail pour faire baisser son propre<br />

taux de chômage.<br />

paix au Mali. Ce qui permettra<br />

d’avoir une force de<br />

sécurité très importante<br />

dans ce pays et nos amis<br />

mauritaniens envisagent d’y<br />

prendre part suivant les formes<br />

qu’il appartiendra de<br />

définir", a indiqué Laurent<br />

Fabius.<br />

Prisonnier à Guantanamo<br />

Un libyen contact sa famille par Skype<br />

Une famille Libyenne a pu entrer<br />

en contact avec son fils détenu<br />

dans la prison américaine de<br />

Guantanamo via Skype par l'intermédiare<br />

du Comité inter<strong>national</strong> de la<br />

Croix-Rouge (CICR) en Libye, a<br />

annoncé à l'AFP un frère du prisonnier.<br />

La famille al-Barassi a pu voir et parler<br />

à son fils Awad lundi depuis le siège du<br />

CICR dans la ville de Benghazi.<br />

Abdessalam, frère aîné du détenu, a<br />

Rabat<br />

Des policiers condamnés pour corruption<br />

Seize officiers de police<br />

de Skhirat-Témara<br />

poursuivis pour "abstention<br />

d'acte lié à la fonction,<br />

divulgation du secret<br />

professionnel et corruption<br />

active et passive" ont été<br />

condamnés à des peines de<br />

prison ferme dans la nuit de<br />

indiqué qu'Awad a "quitté la Libye il y a<br />

17 ans" soulignant que "sa fille de dixsept<br />

ans a vu son oncle et lui a parlé<br />

pour la première fois". "Mon frère a<br />

perdu son pied droit et son oeil gauche<br />

en Afghanistan où il a été arrêté et sa<br />

jambe gauche porte une prothèse en<br />

plastique", a-t-il ajouté Selon lui, "la<br />

famille est venue de la ville d'al-Baïda, à<br />

200 km à l'est de Benghazi". "Ma mère<br />

était contente d'avoir parlé à son fils et<br />

lundi à mardi 16 avril, cite la<br />

MAP. A l’issue de ce procès<br />

tenu devant la chambre criminelle,<br />

l’un des policiers<br />

écope de <strong>18</strong> mois de prison,<br />

trois de ses collègues prennent<br />

un an ferme tandis que<br />

onze autres sont astreints à<br />

des peines variant entre<br />

trois et huit mois ferme. Un<br />

seul policier se fera acquitté<br />

dans l’affaire. L’accusé principal,<br />

un trafiquant de drogue,<br />

a été condamné à quatre<br />

ans de prison ferme et<br />

d’une amende de 10 000<br />

dirhams. Sa complice s’est<br />

vue infligée, quant à elle,<br />

elle a pleuré d'émotion", a-t-il ajouté,<br />

espérant que "les autorités libyennes<br />

puissent ramener les prisonniers dans le<br />

pays pour y purger leur peine." Pour sa<br />

part, le porte-parole du CICR en Libye<br />

Salah Debaka a indiqué que son organisation<br />

en collaboration avec les autorités<br />

pénitentiaires américaine organise<br />

"au profit d'un groupe de détenus de<br />

Guantanamo dont 5 Libyens des rencontres<br />

avec leurs familles".<br />

une peine d’un an de prison<br />

et une amende de 5000 dirhams,<br />

une somme que<br />

devront également verser les<br />

détenus. La corruption reste<br />

un fléau dans tout le<br />

royaume et représente le fer<br />

de lance du PJD arrivé au<br />

pouvoir en 2011.


<strong>18</strong><br />

> S P O R T S<br />

Les gens<br />

Sami Ali Yachir<br />

Actions de solidarité<br />

Des footballeurs projettent<br />

des actions de bienfaisance<br />

D’anciens joueurs de football et d’autres en activité, issus de la région de la Kabylie,<br />

comptent s’organiser pour mener des actions de bienfaisance et de solidarité au profit des<br />

démunis en Kabylie en collaboration avec le Ministère des affaires religieuses et du Wakf.<br />

L’attaquant du MC Alger, Sami Ali Yachir,<br />

a affirmé u’il ne souffrait que d’une «<br />

légère contracture, sans gravité » à la<br />

cheville, et qu’il reprendra<br />

l’entraînement dans deux ou trois jours.<br />

L’ailier du Mouloudia s’est blessé lundi<br />

dernier lors d’une séance<br />

d’entraînement avec l’équipe <strong>national</strong>e<br />

A, composée de joueurs locaux. « Dieu<br />

merci, ce n’est pas méchant et je n’ai<br />

qu’une légère contracture. Je ne jouerai<br />

pas le match de la 26e journée ce weekend<br />

face à El Eulma, mais je reprendrai<br />

le chemin des entraînements dans deux<br />

ou trois jours », a déclaré Yachir. Très en<br />

verve avec le « Doyen » en témoignent<br />

les 8 buts inscrits cette saison dont 3<br />

doublés (JSM Béjaïa, CR Belouizdad et<br />

JS Kabylie), l’ancien joueur de l’USM<br />

Harrach a contribué à la qualification du<br />

MCA pour la finale de la Coupe<br />

d’Algérie.<br />

Aït Témouchent<br />

Dahmane contrôlé<br />

positif<br />

Le joueur du CR Temouchent Mohamed<br />

Dahmane contrôlé positif, lors de la<br />

rencontre de son équipe face au SA<br />

Mohammadia (0-0), disputée le 8 mars<br />

dernier, pour le compte de la 23e<br />

journée du championnat de Ligue 2<br />

professionnelle, a écopé de six mois de<br />

suspension à compter du 15 avril, a<br />

annoncé mardi la Ligue de football<br />

professionnel (LFP). Le contrôle opéré<br />

par la commission médicale de la<br />

Fédération algérienne de football (FAF) a<br />

révélé l’existence d’une substance<br />

figurant sur la liste des matières<br />

interdites et donc infraction en la<br />

matière, précise la LNF. Le joueur du CR<br />

Temouchent a été auditionné par la<br />

commission médicale de la FAF le 31<br />

mars dernier. La commission de<br />

discipline a considéré que malgré<br />

l’infraction commise par le joueur<br />

Mohamed Dahmane, n’a pas fait usage<br />

de cette substance dans le but<br />

d’améliorer ses performances sportives,<br />

conclut la LFP.<br />

Ligue des champions<br />

d’Afrique (8 e de finale)<br />

L’ES Tunis<br />

aujourd’hui à Alger<br />

L’équipe professionnelle de l’Espérance<br />

Sportive de Tunis est attendue jeudi à<br />

Alger en prévision du match aller des<br />

huitièmes de finale de la Ligue des<br />

champions d’Afrique de football, prévu<br />

le samedi 20 avril à <strong>18</strong>h00 à Béjaïa<br />

contre la JSM Béjaïa. Le départ pour<br />

l’Algérie a été fixé à 16h00 à bord d’un<br />

avion spécial, précise le champion de<br />

Tunisie sur son site officiel. D’autre part,<br />

l’ES Tunis a repris les entraînements ce<br />

mardi à 16h00 au Parc Hassène<br />

Belkhodja à Tunis. Les partenaires des<br />

Algériens Antar Yahia et Youssef Belaili<br />

effectueront une autre séance mercredi<br />

à la même heure et au même lieu alors<br />

que la dernière séance prévue le jeudi<br />

aura lieu à 11h00. En Algérie, l’Espérance<br />

s’entraînera une seule fois sur le terrain<br />

de Béjaïa le vendredi 19 avril à l’heure<br />

du match, soit à <strong>18</strong>h00.<br />

Ce groupe de footballeur<br />

a été reçu mardi au<br />

siège ministère à Hydra<br />

(Alger) pour débattre<br />

avec les responsables des possibilités<br />

de concrétiser ces actions.<br />

Le ministre des affaires religieuses<br />

et du Wakf, Bouabdallah<br />

Ghlamallah a accueilli les<br />

joueurs avant de se rendre à l’aéroport<br />

Houari Boumedienne<br />

d’Alger, pour être à l’accueil de<br />

la dépouille de l’ancien président<br />

du Haut Comité d’Etat<br />

(HCE), Ali Kafi, décédé mardi à<br />

Genève. « C’est une initiative<br />

louable du ministère des affaires<br />

religieuses et du Wakf visant à<br />

exploiter l’image de marque des<br />

joueurs comme segment porteur<br />

pour sensibiliser et motiver<br />

les investisseurs et même les<br />

simples citoyens à venir en aide<br />

aux nécessiteux », a déclaré l’exinter<br />

gauche de la JS Kabylie et<br />

de l’USM El-Harrach Hakim<br />

Medane, présent à cette rencontre.<br />

« L’Algérien est réputé pour<br />

son humanisme surtout envers<br />

ses compatriotes. Nous comptons<br />

donner de la force, fructifier<br />

et consolider les sentiments<br />

29 e coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe de handball<br />

C’est parti<br />

La 29 e édition de la coupe d’Afrique des<br />

clubs vainqueurs de coupe de handball<br />

(hommes et dames) a débuté hier à<br />

Hammamet (Tunisie) en présence des représentants<br />

algériens, la JSE Skikda et le HBC<br />

Gdyel. Chez les hommes, quatorze équipes<br />

scindés en trois groupes prendront part à<br />

cette compétition qui se déroulera à<br />

Hammamet, Nabeul et Tazarka. La JSE<br />

Skikda, champion d’Algérie honorifique en<br />

2012 après sa victoire au tournoi du play-off<br />

à Oran, évoluera dans le groupe C aux côtés<br />

d’Al-Ittihad (Libye), JSK (Congo),<br />

USMA-US Bitam ( Coupe de la CAF)<br />

Le coup d’envoi décalé à 19h00<br />

Le match USM Alger - US<br />

Bitam, comptant pour les<br />

1/8e de finale (aller) de la<br />

Coupe de la Confédération<br />

(CAF), aura lieu, demain à 19h00<br />

au lieu de 17h00, pour permettre<br />

à l’équipe gabonaise, qui arrivera<br />

le même jour, de disputer cette<br />

rencontre, a-t-on appris mardi<br />

auprès du club algérois. La direction<br />

de l’USMA a indiqué qu’il<br />

s’agit là d’une « faveur » accordée<br />

à l’équipe gabonaise qui avait<br />

sollicité le report du match, en<br />

raison de son arrivée tardive à<br />

Alger prévue le même jour à<br />

de solidarité à travers nos<br />

actions », a-t-il ajouté. Le directeur<br />

des affaires religieuses de la<br />

wilaya de Tizi Ouzou, Saïb<br />

Mohand Ouidir, a proposé à ses<br />

hôtes des actions « concrètes »<br />

pour organiser et fructifier les<br />

élans de solidarité en Kabylie. «<br />

Notre idée est de donner à la<br />

caisse de la zakat une autre<br />

dimension. Quand le montant<br />

de la Zakat dépasse les 5 millions<br />

de dinars, nous pourrons accorder<br />

aux jeunes, porteurs de projets,<br />

un crédit de 300 000 ou<br />

même 500 000 dinars sans intérêt<br />

», a révélé Saïb. Etaient au<br />

rendez-vous, le défenseur inter<strong>national</strong><br />

de la JS Kabylie, Essaïd<br />

Belkalem ainsi que les joueurs<br />

du MC Alger Samy Yachir et<br />

Kacem Mahdi. L’ex gardien de<br />

but de la JSK et de la JET,<br />

Abderezzak Harb était également<br />

présent à cette rencontre.<br />

R. S.<br />

Mouloudia Marrakech (Maroc) et l’AS<br />

Hammamet. La formation algérienne entamera<br />

la compétition face à la formation<br />

congolaise de la JSK ce mercredi à 10h00<br />

(heure algérienne) à Hammamet. Elle croisera<br />

ensuite le fer avec le Mouloudia de<br />

Marrakech le 21 avril à 16h00 et affrontera<br />

les Tunisiens de l’AS Hammamet (organisateur)<br />

le 22 avril à <strong>18</strong>h00, avant de conclure le<br />

premier tour face aux Libyens d’Al Ittihad le<br />

23 avril à <strong>18</strong>h00 à Nabeul. La journée du 23<br />

avril est consacrée au repos avant les quarts<br />

de finales prévus le 24 avril, suivis des demifinales<br />

le 25 avril. La finale aura lieu le 27<br />

avril. Chez les dames, le handball algérien<br />

sera représenté par la formation du HBC<br />

Gdyel qui a hérité du groupe B avec les<br />

Camerounaises du FAP, les Tunisiennes de<br />

Ariana et les Gabonaises de Phoenix. Le<br />

groupe A est constitué du grand favori Petro<br />

Atletico (Angola), HC Heritage (RD<br />

Congo), Tazarka (Tunisie) et Inter club<br />

(Congo).<br />

Les Algériennes ouvriront le bal contre<br />

Phoenix le 19 avril, elles joueront ensuite<br />

contre Ariana le 20 avril et le FAP le 22 avril.<br />

Ligue 2 professionnelle<br />

Un match à huis clos pour le CRB<br />

Aïn Fekroun<br />

Le leader du championnat d’Algérie de<br />

Ligue 2 professionnelle, le CRB Aïn<br />

Fekroun jouera son prochain match à<br />

domicile sans la présence du public, après le<br />

huis clos infligé par la Ligue de football professionnel<br />

(LFP) pour « jet projectiles », lors<br />

du match contre l’AB Merouna (2-0) de la<br />

27e journée du championnat disputée<br />

samedi dernier. La sanction a été prise suite<br />

« aux pièces versées au dossier et aux rapports<br />

des officiels de la rencontre et aux<br />

antécédents », précise la même source. Le<br />

CRB Aïn Fekroun devra en outre, s’acquitter<br />

d’une amende de 50 000 DA. D’autre<br />

part, la commission de discipline de la LFP<br />

a sanctionné de quatre matches fermes et<br />

40.000 DA d’amende le joueur de l’USM<br />

Annaba Rabah Debbous, exclu lors du<br />

match face au MO Constantine (1-1) de la<br />

25e journée. Les joueurs Mohamed Abed<br />

Bahtsou (USM Annaba) et Abdelmoumen<br />

Bahloul (MO Constantine) exclus lors de la<br />

16h00. La direction usmiste a été<br />

destinataire lundi d’un courrier<br />

de la part de la formation gabonaise<br />

l’informant de l’impossibilité<br />

de rallier Alger avant vendredi<br />

prochain, en raison de l’indisponibilité<br />

de vols, demandant<br />

par là même de décaler la rencontre<br />

de 48 heures. Une<br />

demande aussitôt rejetée par le<br />

représentant algérien, vu que ce<br />

dernier devra se rendre le lendemain<br />

(samedi) au Koweït en vue<br />

de la finale aller de la coupe de<br />

l’union arabe des clubs (UAFA)<br />

contre Al-Arabi le 24 courant.<br />

rencontre entre les deux équipes ont écopé<br />

de trois matches de suspension et une<br />

amende de 30 000 DA, tout comme El Yazid<br />

Maddour (RC Arbaa), expulsé face au MC<br />

Saida (0-0).<br />

Le RC Arbaa a écopé de son côté d’une<br />

amende de 50 000 DA pour « mauvaise<br />

organisation ». Enfin, l’entraîneur adjoint<br />

de SA Mohammadia Mohamed Zemouli est<br />

suspendu deux matches plus une amende<br />

de 20 000 DA<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


M E D I A N E T<br />

19<br />

Le Coréen recrute des étudiants pour dénigrer ses concurrents<br />

Samsung dans<br />

le collimateur à Taïwan<br />

L'autorité taïwanaise de la concurrence enquête sur Samsung qui, selon des plaintes<br />

reçues, aurait recruté des étudiants pour dénigrer HTC sur Internet.<br />

Samsung aurait-il<br />

dérapé pour dénigrer<br />

un concurrent ? A<br />

Taïwan, l'autorité en<br />

charge de veiller à la concurrence<br />

a lancé une enquête à la<br />

suite de plaintes qu'elle a<br />

reçues, dénonçant les pratiques<br />

de Samsung qui aurait<br />

localement recruté des étudiants<br />

pour attaquer et critiquer<br />

HTC. Le porte-parole de<br />

cette autorité a précisé que ces<br />

investigations avaient debuté<br />

la semaine dernière, précise<br />

l'AFP. Ces étudiants auraient<br />

été rémunérés par un agent<br />

mandaté par l'industriel<br />

coréen pour écrire des articles<br />

défavorables et publier des<br />

commentaires dénigrant la<br />

marque HTC et ses produits<br />

tout en faisant l'apologie des<br />

smartphones Samsung.<br />

Mis en cause, le Coréen a<br />

affirmé que sa filiale à Taïwan<br />

avait cessé toute activité de<br />

marketing sur Internet<br />

comme la publication d'article<br />

sur des sites web. Si les<br />

faits qui lui sont reprochés<br />

étaient avérés, Samsung<br />

encourerait une amende<br />

maximale de 25 millions de<br />

dollars taïwanais soit environ,<br />

640 000.<br />

New York<br />

Une application pour<br />

combattre le crime<br />

Mozilla<br />

Firefox OS en juin<br />

dans 5 pays<br />

Gary Kovacs, le P-DG de Mozilla, a<br />

annoncé au site américain All<br />

Things Digital que le système<br />

d'exploitation Firefox OS sera<br />

officiellement déployé au<br />

Venezuela, en Pologne, au Brésil,<br />

au Portugal et en Espagne à partir<br />

de juin <strong>2013</strong>. Lors de la<br />

présentation de Firefox OS au<br />

Mobile World Congress de<br />

Barcelone en février <strong>2013</strong>, l'éditeur<br />

avait bien précisé vouloir avant<br />

tout se lancer à la fois dans des<br />

pays en voie de développement et<br />

où le marché n'est pas encore<br />

saturé. « Nous prévoyons de lancer<br />

Firefox OS dans cinq pays en juin,<br />

puis onze autres d'ici la fin de<br />

l'année », explique Gary Kovacs.<br />

« Nous ne nous attaquerons aux<br />

États-Unis qu'en 2014. » Les<br />

premiers smartphones d'entrée de<br />

gamme compatibles sont signés<br />

ZTE, Huawei ou encore LG et<br />

devraient être proposés à moins de<br />

100¤. Par défaut, Firefox OS inclut<br />

la gestion des appels, de la<br />

messagerie, des courriels et de la<br />

caméra. Les réseaux sociaux<br />

Facebook et Twitter sont également<br />

intégrés dans le système, qui<br />

présente la particularité de pouvoir<br />

faire découvrir des applications<br />

sans nécessairement avoir à les<br />

télécharger.<br />

Canada<br />

Facebook Home<br />

disponible<br />

La police de New York a équipé ses<br />

agents de 400 smartphones dotés<br />

d’une application sous Android.<br />

Celle-ci permet aux officiers un accès<br />

plus simple et plus direct à la base de<br />

données de la police.La police de New<br />

York a trouvé, avec une appli sous<br />

Android, un nouvel outil pour mener<br />

la chasse contre la délinquance. Depuis<br />

l’été dernier, le New York Times révèle<br />

que 400 smartphones ont été distribués<br />

aux officiers de la police pour un<br />

test grandeur nature de l’application<br />

qui permet d’accéder rapidement et<br />

facilement à la base de données. Et<br />

pour protéger ces données des hackers,<br />

les appareils ne peuvent ni émettre, ni<br />

recevoir d’appels. Il suffit à l’agent de<br />

rentrer une adresse pour obtenir les<br />

détails d’un immeuble. Etage par étage,<br />

il aura accès à toutes les informations<br />

sur ses occupants. L’application dévoile<br />

tout, l’historique judiciaire des individus,<br />

leurs numéros d’immatriculation,<br />

les fiches d’arrestations avec les photos<br />

etc. Une fonction permet d’avoir accès<br />

à toutes les caméras de la ville en direct<br />

sur l’écran du smartphone. Ces appareils<br />

sont censés faciliter le travail des<br />

forces de l’ordre. L’ancien système les<br />

obligeait à passer par la radio pour<br />

récupérer des informations moins précises<br />

comme le signale un agent : « Je<br />

ne sais pas si le gars que j’arrête est<br />

recherché pour meurtre ou pour nonpaiement<br />

d’une amende de stationnement.<br />

Maintenant nous le savons ». Si<br />

l’expérience convainc la hiérarchie et<br />

les syndicats, elle pourrait se déployer à<br />

l’ensemble des effectifs de police.<br />

iOs<br />

YouTube<br />

autorise le<br />

streaming vidéo<br />

La dernière mise à jour de<br />

l'application YouTube pour iOS<br />

(iPhone, iPod touch et iPad)<br />

s'aligne sur celle compatible avec<br />

Android et permet dorénavant de<br />

profiter sur son smartphone ou sa<br />

tablette de vidéos diffusées en<br />

direct et en streaming. Cette<br />

version 1.3 permet donc d'accéder<br />

aux streamings diffusés sur la<br />

plateforme. De plus en plus<br />

d'événements sont en effet<br />

retransmis en direct sur YouTube à<br />

l'image dernièrement du festival<br />

Coachella ou encore du concert<br />

géant de Psy à Séoul. Grâce à sa<br />

fonctionnalité «Send to TV», qui<br />

permet de basculer en un clic le<br />

visionnage de vidéos YouTube de<br />

son smartphone à sa télévision<br />

connectée, l'application YouTube<br />

va permettre de profiter sur grand<br />

écran d'événements retransmis en<br />

direct.<br />

La nouvelle application<br />

Facebook Home est<br />

offerte ces jours-ci<br />

aux usagers du site de<br />

réseautage au Canada et à<br />

travers le monde par l'entremise<br />

de la boutique<br />

Google Play, a indiqué la<br />

compagnie, mardi.<br />

L'application est compatible<br />

avec les HTC One X,<br />

HTC One X+, Samsung<br />

Galaxy S et Samsung Galaxy<br />

Note II, qui fonctionnent<br />

avec le système d'exploitation<br />

Android de Google.<br />

Facebook a aussi mis à jour<br />

ses applications pour<br />

iPhone et iPad pour permettre<br />

aux usagers de continuer<br />

d'utiliser ses éléments<br />

de clavardage en même<br />

temps que d'autres fonctions,<br />

telles que la consultation<br />

des statuts d'amis. Et<br />

l'entreprise a également<br />

indiqué qu'elle amenait son<br />

service de clavardage «chat<br />

heads» dans ses applications<br />

pour Apple. Il est ainsi<br />

appelé en raison du fait que<br />

des photos de profils apparaissent<br />

lorsque des amis<br />

envoient des messages.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


S E L E C T I O N<br />

Opération Dolittle<br />

Ce soir sur Arte<br />

Percer les secrets<br />

de la<br />

communication<br />

animale ne relève<br />

plus de la sciencefiction.<br />

De Vienne<br />

à Pretoria, les<br />

bioacousticiens<br />

s'emploient<br />

aujourd'hui à<br />

décrypter les sons<br />

émis par les<br />

animaux. Dans le<br />

golfe du Mexique,<br />

Jack Kassewitz a<br />

mis au point un<br />

«cymascope»,<br />

permettant de traduire en images les clics émis par les dauphins.<br />

La chercheuse autrichienne Angela Stöger travaille pour sa part sur<br />

les grondements basse fréquence des éléphants. Son objectif :<br />

anticiper leurs déplacements et prévenir ainsi les conflits avec les<br />

hommes. En Allemagne, un éleveur et un chercheur cataloguent les<br />

meuglements des vaches laitières.<br />

Days of Summer (500)<br />

Demain soir sur MBC2<br />

> T É L É V I S I O N<br />

LES<br />

GENS<br />

Rémi Gaillard<br />

21<br />

La soupe aux choux<br />

Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 3<br />

Au hameau de<br />

Gourdifflots, en<br />

plein Bourbonnais,<br />

deux paysans<br />

retraités, «le<br />

Glaude» et «le<br />

Bombé», se<br />

tiennent<br />

volontairement à<br />

l'écart du monde<br />

extérieur, plus<br />

occupés à faire<br />

bombance et à<br />

honorer la dive<br />

bouteille qu'à se<br />

soucier de la<br />

marche du siècle. Un soir, après bien des excès alimentaires et un<br />

formidable concours de pets, ils voient avec étonnement une<br />

soucoupe volante se poser dans leur jardin. Le Glaude accueille<br />

comme un vieil ami le curieux et débonnaire extraterrestre et lui<br />

offre un peu de sa fameuse soupe aux choux, si délectable que «la<br />

Denrée», surnom de l'extraterrestre, va fidèlement revenir, conquis<br />

par le goût exquis du potage...<br />

Tom croit encore en un amour qui transfigure, un amour à la<br />

destinée cosmique, un coup de foudre unique. Ce qui n'est pas<br />

du tout le cas de Summer. Cela n'empêche pourtant pas Tom de<br />

partir à sa conquête, armé de toute sa force et de tout son<br />

courage, tel un Don Quichotte des temps modernes. La foudre<br />

tombe le premier jour, quand Tom rencontre Summer la nouvelle<br />

secrétaire de son patron, une belle jeune fille enjouée.<br />

Au 31ème jour, les choses avancent, lentement. Le 32ème jour,<br />

Tom est irrémédiablement conquis, pris dans le tourbillon<br />

étourdissant d'une vie avec Summer. <strong>18</strong>5 jours après leur<br />

rencontre, la situation est de plus en plus incertaine – mais pas<br />

sans espoir. Alors que l'histoire fait des allers-retours au sein de<br />

la relation parfois heureuse, mais souvent tumultueuse de Tom<br />

et Summer, le récit couvre tout le spectre de la relation<br />

amoureuse, du premier coup de coeur aux rendez-vous, du sexe<br />

à la séparation, à la récrimination et à la rédemption et décrit<br />

toutes les raisons qui nous poussent à nous battre aussi<br />

ardemment pour arriver à trouver un sens à l'amour... Et, avec un<br />

peu de chance, à en faire une réalité.<br />

C’est un habitué des canulars en tous<br />

genres mais cette fois-ci, le trublion a fait<br />

fort. Dans une vidéo postée par lui-même,<br />

il affirme avoir réussi à piéger TF1 et<br />

l'émission Confessions Intimes et il<br />

semblerait que la chaîne soit tombée<br />

directement dans le panneau.<br />

En dénichant Aurélien, un fan absolu de<br />

Rémi Gaillard, la production de<br />

Confessions Intimes pensait avoir trouvé la<br />

perle rare pour faire un sujet à succès.<br />

Forcément, Aurélien était tellement dingue<br />

de son idole qu'il collectionnait les<br />

peluches, les déguisements, et allait<br />

jusqu'à rabaisser sa compagne devant tout<br />

le monde. Une personnalité digne de<br />

Confessions Intimes, en somme. Le titre du<br />

reportage : "Marre de vivre avec un éternel<br />

gamin".<br />

Histoires de l'âge d'or<br />

islamique<br />

Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 5<br />

Trois histoires<br />

de l'âge d'or<br />

islamique<br />

narrées par la<br />

voix d'un<br />

conteur. Au XIIe<br />

siècle, le roi<br />

Roger II de<br />

Sicile fait appel<br />

au savant arabe<br />

Al Idrisi pour<br />

créer un atlas<br />

détaillé du<br />

monde. Son travail est rassemblé dans le Livre de Roger,<br />

aussi appelé la Géographie. Au IXe siècle, Fatima al Fihriya,<br />

Tunisienne avide de connaissances et passionnée par la<br />

lecture, fonde l'une des plus anciennes universités du<br />

monde à Fès au Maroc, celle de Quaraouiyine. Ibn al-Nafis,<br />

médecin et anatomiste né en Syrie au XIIIe siècle,<br />

découvre la circulation sanguine des artères et des<br />

poumons grâce à ses travaux de dissection, tardivement<br />

connus en Occident.<br />

John Carter<br />

Demain soir sur Canal+<br />

A la fin du XIXe<br />

siècle, John<br />

Carter, vétéran de<br />

la cavalerie<br />

sudiste, explore<br />

les montagnes à<br />

la recherche d'or.<br />

Pour éviter d'être<br />

enrôlé de force<br />

dans l'armée<br />

américaine, il<br />

s'enfuit et, bientôt<br />

poursuivi par les<br />

Indiens, se réfugie<br />

dans une grotte. Là, il est soudainement transporté sur<br />

Mars. Perdu dans ce monde qui lui est inconnu, Carter est<br />

capturé par les Tharks, une tribu de Martiens verts, êtres<br />

gigantesques dotés de quatre bras. Prisonniers de ces<br />

brutes, le Terrien gagne leur respect en intervenant dans<br />

un combat opposant les vaisseaux des deux grandes cités<br />

de Mars, Hélium et Zodanga. Il découvre à cette occasion<br />

qu'il existe des Martiens rouges, semblables aux Terriens,<br />

et rencontre la princesse Dejah Thoris...<br />

Ce soir (ou jamais !)<br />

Demain soir sur <strong>Fr</strong>ance 2<br />

<strong>Fr</strong>édéric Taddeï<br />

ne change pas<br />

ses habitudes :<br />

entouré d'une<br />

pléiade<br />

d'intellectuels<br />

de toutes<br />

disciplines et de<br />

tous bords,<br />

parfois rares en<br />

télévision, il<br />

laisse place au<br />

débat d'idées,<br />

donnant la<br />

parole à ses<br />

invités qui<br />

peuvent<br />

s'exprimer à loisir et sans intervention. Ensemble, écrivains,<br />

peintres, scientifiques ou encore comédiens analysent<br />

l'actualité sous l'angle de la culture, en direct et avec la<br />

liberté de ton habituelle. Du mariage pour tous au<br />

Printemps arabe, «Ce soir (ou jamais !)» donne un autre<br />

éclairage aux questions qui font l'actualité.<br />

28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />

ex-Burdeau, Alger centre<br />

Quotidien <strong>d'information</strong>s générales<br />

Edité par EURL Express News au<br />

capital de 100.000 DA<br />

RC : 0962805B03<br />

Siège social : Maison de la Presse<br />

Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />

du Premier Mai, Alger…<br />

MANAGER GENERAL<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Hamida Ayachi<br />

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION<br />

Chabi Yacine<br />

SECRETAIRE GENERAL DE LA<br />

RÉDACTION<br />

Massinissa Boudaoud<br />

MAIL<br />

redactio<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

REDACTION<br />

Tél : 021 637 0<strong>18</strong><br />

SITE<br />

www.algerie<strong>news</strong>.info<br />

REDACTION EN CHEF<br />

Tél/Fax : 021 637 016<br />

ADMINISTRATION<br />

Tél : 021 663 880<br />

Fax : 021 663 879<br />

PUBLICITÉ/MARKETING<br />

Tél / Fax : 021 663 693<br />

ANEP : 1, av. Pasteur, Alger.<br />

Tèl : 021 737 678 / 021 737 128<br />

Fax : 021 739 559<br />

IMPRESSION<br />

Centre SIA<br />

DIFFUSION<br />

Express News<br />

Tél/Fax : 021 298 300<br />

Les manuscrits, photos et tous autres documents<br />

transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas<br />

rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque<br />

réclamation.<br />

Copyright : La reproduction de tout article est<br />

interdite sans l'accord de l'Administration.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


22<br />

> C U L T U R E<br />

Patrimoine<br />

Festival inter<strong>national</strong><br />

en Tunisie<br />

L’Association de la documentation<br />

audiovisuelle du patrimoine tunisien (Adapt)<br />

organise du 23 au 27 avril <strong>2013</strong> la première<br />

édition du Festival inter<strong>national</strong> du film du<br />

patrimoine. Une première en Tunisie et dans le<br />

monde arabe et un nouveau festival<br />

d’envergure qui vient s’ajouter aux autres<br />

festivals existants sous nos cieux. Le<br />

programme de ce festival, qui coïncide avec le<br />

Mois du Patrimoine, a fait l’objet d’une<br />

conférence de presse tenue le 16 avril dans un<br />

hôtel de la Place par les organisateurs de ce<br />

nouveau rendez-vous cinématographique.<br />

Compétitif, ce festival est organisé avec le<br />

soutien du ministère de la Culture et de<br />

l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de<br />

la promotion culturelle. Outre la Tunisie,<br />

l’Algérie, le Maroc, la <strong>Fr</strong>ance et l’Italie y<br />

participent, d’où le caractère méditerranéen de<br />

ce festival et sa sous-appellation « Med<br />

Memories » qui constitue d’ailleurs son thème<br />

principal. Celui de la mémoire des peuples et<br />

des cultures de la Méditerranée à travers la<br />

projection de films qui traitent de ce thème.<br />

Fès<br />

Le Festival soufi bat<br />

son plein<br />

Au Maroc, la septième édition du Festival de<br />

Fès de la culture soufie a ouvert ses portes<br />

samedi 13 avril. Jusqu’au samedi 20 avril, la<br />

manifestation offre de nombreuses rencontres<br />

et divers spectacles au public. Tables rondes<br />

sur la spiritualité soufie et concerts de musique<br />

soufie ponctuent cette 7e édition, placée sous<br />

le thème des « Nourritures spirituelles ». « La<br />

méditation est comme la nourriture qui donne<br />

la croissance à l’esprit : il ne cesse point de<br />

croître jusqu'à ce que de science qu’il était, il<br />

devienne "présence", et que les voiles des<br />

sens, étant levés, l’âme jouisse de la plénitude<br />

des facultés qui lui appartiennent en vertu de<br />

son essence (…) », explique Faouzi Skali, le<br />

président du festival, en citant l’historien et<br />

philosophe du XIVe siècle Ibn Khaldoun. Cette<br />

année, cette diversité sera mise en lumière<br />

avec des artistes marocains, palestiniens et<br />

turcs. Par ailleurs, des personnalités comme le<br />

philosophe algérien Mustapha Chérif, lauréat<br />

<strong>2013</strong> du Prix Unesco-Sharjah pour la culture<br />

arabe et le journaliste Jean-René Huleu font<br />

partie de la liste des personnalités<br />

mentionnées dans le programme pour débattre<br />

sur la pensée soufie. « Soufisme et pensée<br />

philosophique », « Le Soufisme aujourd’hui »<br />

seront quelques-uns des thèmes abordés lors<br />

des tables rondes.<br />

Les gens<br />

Slimane Hachi<br />

Festival inter<strong>national</strong> du film bérbére<br />

L'Algérie à l'honneur<br />

de la première édition<br />

L’Algérie sera à l’honneur du premier Festival inter<strong>national</strong> des films berbères qui se<br />

tiendra du 19 au 21 avril à Paris avec une rétrospective de cinq longs métrages<br />

d’expression amazighe.<br />

ainsi que seront diffusés les<br />

films Arezki l’Indigène de<br />

Jamel Bendedouche, La<br />

C’est<br />

Montagne de Baya du regretté<br />

Azzeddine Meddour, Machaho de<br />

Belkacem Hadjadj, la Maison Jaune de<br />

Amor Hakkar et un Choix dans la douleur<br />

de Kamel Tarwiht. En compétition officielle,<br />

le cinéma les 3 Luxembourg accueillera<br />

six courts métrages, autant de documentaires<br />

mais également cinq longsmétrages.<br />

Ces films sont l’œuvre de jeunes<br />

réalisateurs français, marocains, libanais ou<br />

autres des iles Canaries.<br />

Outre un double hommage à feu<br />

Abderrahmane Bouguermouh et à<br />

Mouloud Mammeri avec la diffusion de la<br />

Colline oubliée, le premier ayant réalisé<br />

l’œuvre que le second l’a écrite des années<br />

aupa-ravant, l’écrivain et humaniste Albert<br />

Camus s'invitera aussi au Festival aux côtés<br />

d’un des trois parrains du Festival, Daniel<br />

Prévost, puisque l'événement célébrera le<br />

centenaire de l'écrivain et diffusera<br />

L’Etranger de Luchino Visconti. Selon le<br />

principal initiateur du Festival, Mohamed<br />

Saadi, président et fondateur de la chaine<br />

Berbère Radio Télévision (BRTV), il s’agit,<br />

à travers ce rendez-vous inter<strong>national</strong> du<br />

7e art, d’amener des œuvres vers d’autres<br />

publics.« L’idée est de faire circuler les<br />

œuvres au-delà des frontières. C’est de la<br />

sorte qu’on pourrait intéresser des producteurs,<br />

en faisant notamment croiser les<br />

hommes et les œuvres », a-t-il indiqué lors<br />

d’une conférence de presse animée mardi<br />

soir à Paris.<br />

Pour le président de l’Association<br />

Festival inter<strong>national</strong> des films berbères,<br />

nouvellement créée, le Festival du film<br />

amazigh qui se tient annuellement en<br />

Algérie, a « son mérite d’exister ». « Mais,<br />

où il faut convaincre, c’est ailleurs et l’objectif<br />

premier du FIFB est d’amener les<br />

œuvres algériennes vers d’autres publics<br />

non encore conquis », a-t-il relevé. Aux<br />

yeux des organisateurs, l’ambition du<br />

Festival parisien est de grandir et de devenir<br />

une « référence du cinéma d’Ailleurs».<br />

Pour ce faire, indique-t-on, il veut développer<br />

des partenariats avec des écoles de<br />

cinéma, faire connaitre le cinéma des pays<br />

de l’Afrique du Nord par des expositions<br />

ou encore des conférences. Un premier festival<br />

du film berbère s’était déjà tenu en<br />

2011 à Paris, toujours à l’initiative de<br />

Berbère TV. Selon le président et fondateur<br />

de cette chaine, le premier Festival inter<strong>national</strong><br />

de Paris s’inscrit dans la continuité<br />

du travail qu'il mène depuis de nombreuses<br />

années au profit de l’audiovisuel et du<br />

cinéma.<br />

R. C.<br />

Musée du Louvre<br />

Une expo crée la polémique<br />

en Allemagne<br />

Le Centre <strong>national</strong> de recherches<br />

préhistoriques anthropologiques et<br />

historiques (CNRPAH) est aujourd’hui un<br />

"outil d’épanouissement" de recherches en<br />

ethnomusicologie, a indiqué le directeur de<br />

ce centre, en marge des travaux du 4e<br />

colloque inter<strong>national</strong> d’anthropologie et<br />

musique organisés à Béni-Abbès jusqu’au<br />

21 avril. Le centre, à travers son laboratoire<br />

d'ethnomusicologie, a entrepris des<br />

enquêtes de terrain ayant permis d'enregistrer<br />

pas moins de 200 heures pour le<br />

seul Gourara dont le répertoire le plus<br />

connu, l’Ahellil, a été inscrit au patrimoine<br />

mondial immatériel de l’humanité, a<br />

signalé, Slimane Hachi.<br />

Une grande exposition sur l'art allemand<br />

au Louvre suscite une polémique<br />

en Allemagne, lancée par<br />

deux grands journaux qui reprochent une<br />

vision réductrice établissant un lien direct<br />

avec le <strong>national</strong>-socialisme, ce dont le<br />

musée parisien se défend avec vigueur.<br />

L'exposition "De l'Allemagne (<strong>18</strong>00-1939),<br />

de <strong>Fr</strong>iedrich à Beckmann", inaugurée fin<br />

mars par le Premier ministre français Jean-<br />

Marc Ayrault, et le ministre allemand délégué<br />

à la Culture, Bernd Neumann, est l'une<br />

des plus importantes manifestations culturelles<br />

que la <strong>Fr</strong>ance consacre à son voisin.<br />

Le très respecté hebdomadaire Die Zeit a<br />

été le premier à critiquer avec virulence<br />

cette exposition de plus de 200 oeuvres, qui<br />

dure jusqu'au 24 juin, dénonçant "un scandale<br />

politico-culturel".<br />

"L'art allemand a-t-il été toujours programmé<br />

pour la catastrophe et la guerre?",<br />

s'interroge ce journal, généralement classé<br />

à gauche, qui suggère que c'est le parti-pris<br />

des commissaires de l'exposition.<br />

Die Zeit, qui rappelle que la manifestation<br />

a été placée sous le haut patronage des<br />

dirigeants français et allemand <strong>Fr</strong>ançois<br />

Hollande et Angela Merkel, assure que<br />

l'exposition accrédite la thèse d'une "voie<br />

allemande singulière" (le "Sonderweg").<br />

Pour le <strong>quotidien</strong> conservateur<br />

<strong>Fr</strong>ankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), le<br />

Louvre "a bricolé sa propre histoire de<br />

l'Allemagne, et cette histoire confirme tous<br />

les clichés du voisin sombre et romanticodangereux".<br />

Le journal, un des titres les<br />

plus prestigieux de la presse allemande,<br />

juge notamment "problématique" la fin de<br />

l'exposition qui montre un extrait du film<br />

"Les Dieux du stade" de Leni Riefenstahl,<br />

réa-lisatrice de génie qui fut proche<br />

d'Adolf Hitler et fascinée par le Troisième<br />

Reich.<br />

Un terrible "Enfer des oiseaux", peint<br />

en 1938 par Max Beckmann, alors réfugié<br />

aux Pays-Bas, clôt également la manifestation.<br />

Un redoutable oiseau, renvoyant sans<br />

doute à l'aigle du III e Reich, lacère avec un<br />

couteau un homme allongé, figure vraisemblable<br />

de l'artiste. "Le <strong>national</strong>-socialisme,<br />

par lequel se termine l'exposition,<br />

apparaît comme un destin inéluctable perceptible<br />

à titre prémonitoire dans l'art, et<br />

non comme une évolution politique à côté<br />

de laquelle il a existé d'autres options",<br />

analyse encore la FAZ.<br />

R.C/ Agences<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>


C U L T U R E<br />

23<br />

>EXCLUSIF< «Tizi n leryah», nouvel album de Ali Amran<br />

L’instant d’avant la blessure !<br />

Depuis « Akki d amur » (2009), nous attendons le nouveau-né d’Ali Amran, le folk-trotter iconoclaste qui<br />

surgit au début des années 2000 pour nous réapprendre à aimer la musique kabyle. Son nouvel album,<br />

« Tizi n leryah », sortira dans les prochains jours chez les éditions Izem. Algérie News en a obtenu une<br />

copie en exclusivité.<br />

Lorsque la musique kabyle a failli<br />

s’engluer dans la glaise du folklore,<br />

du mimétisme et des mythes artistiques<br />

à jamais irremplaçables, lorsque<br />

nous avons commencé à désespérer de<br />

voir enfin cette langue et ses mélodies<br />

solaires tutoyer l’universel et se réinventer<br />

dans « l’ici et maintenant », arrive cette<br />

voix indicible, cet appel à l’Ailleurs qui<br />

s’est insinué dans l’intimité des ancêtres<br />

mais aussi et surtout dans cette soif d’aller<br />

voir et entendre au plus loin.<br />

Ali Amran fait partie de ces rares artistes<br />

qui sont venus sauver la musique<br />

kabyle d’un ostracisme toujours prêt à<br />

s’admirer. Mais le classer dans une génération<br />

ou une vague quelconque, serait la<br />

pire injustice… Parmi ces quelques promesses<br />

radieuses d’un art vivant, celle qu’il<br />

incarne est sans doute la plus éloquente, et<br />

inexplicablement, la moins encline à nous<br />

décevoir. Depuis « Amsebrid » en 2001<br />

jusqu’à « Akki d amur » en 2009, en passant<br />

par le palpitant « Xali Sliman »<br />

(2005), Amran est resté fidèle à une espèce<br />

de serment secret qu’il semble avoir fait à<br />

la chanson kabyle : ne jamais verser dans la<br />

facilité !<br />

On connaît cette écriture ciselée dans le<br />

roc, cette musique qui nait en même temps<br />

que les mots et surtout cette voix qui vient<br />

donner à tout cela une saveur d’éternité.<br />

Les créations de Ali, comme ses reprises,<br />

sont empruntes d’une esthétique plurielle :<br />

la profondeur du texte vit en harmonie<br />

avec la fraîcheur de la musique, la mélancolie<br />

qui habite quasiment toutes les chansons<br />

s’offre un sursis dans l’incandescence<br />

lubrique de la mélodie ; et puis, la voix,<br />

encore elle, qui pigmente de mille couleurs<br />

le poème, le rend nouveau à chaque<br />

écoute, et compose une virginale atmosphère<br />

pour la parole définitivement libérée.<br />

Ali Amran pur-jus !<br />

C’est donc pour tout cela qu’un nouvel<br />

album de Ali Amran constitue une autre<br />

naissance pour notre musique. « Tizi n<br />

leryah », qu’on pourrait traduire par « La<br />

fente des hantises », est une œuvre surprenante,<br />

tant en rapport à la discographie de<br />

l’artiste qu’à la configuration globale de la<br />

«Tizi n leryah»<br />

DE ALI AMRAN<br />

Editions Izem Pro, <strong>2013</strong><br />

Prochainement chez les<br />

disquaires.<br />

1- Itsuruhu l’hir<br />

2- D yer ddunit<br />

3- Abu lahmum<br />

4- Sawel ghen<br />

5- Tizi n leryah<br />

6- Anfas i tuzyint<br />

7- Fuddagh a wi swan<br />

8- Amec ddan wussan<br />

9- Ekssyi akin tamuk’halt agui<br />

10- Assif n llassan<br />

chanson kabyle actuelle. Premier point à<br />

souligner : pas de reprise dans cet album !<br />

Ali semble avoir compris la nécessité de se<br />

délester d’un certain devoir de « réanimation<br />

» du patrimoine, pour enfin se<br />

déchaîner, se perdre allégrement dans la<br />

folie de son imaginaire, de ses angoisses et<br />

de ses espérances. C’est sans doute à cause<br />

de cette euphorie presqu’enfantine que<br />

l’album commence comme un cri de joie !<br />

Les percussions explosent dès la première<br />

seconde de « Itsruhu l’hir », puis vient un<br />

synthé étrange, étranger, comme blasphémant<br />

le légendaire dépouillement de l’artiste.<br />

Et l’on se dit : « Qu’est-ce qu’il lui<br />

prend Ali ? ». Ce malaise persiste d’autant<br />

plus que très vite, on a l’impression de se<br />

retrouver dans une discothèque underground<br />

où l’on est appelé à danser plus<br />

qu’à écouter. Néanmoins, la voix ne tarde<br />

pas à accaparer ce foisonnement rythmique<br />

et nous le rendre non seulement familier,<br />

mais intime. Liberté fantasmée, arrachement<br />

salutaire à la torpeur du <strong>quotidien</strong>,<br />

envie de démence et de voyages, le<br />

dernier épicurisme avant la désillusion...<br />

Voilà ce que nous dit Ali dans cette chanson<br />

qui va bientôt se métamorphoser en<br />

succession d’images débridées où l’on voit,<br />

entre autres, un homme courant sur les<br />

rails, en quête d’un quelconque impossible…<br />

L’évasion avortée sera suivie par une<br />

sorte d’aveu d’échec, ou plutôt un renoncement<br />

blasé, dans « D yir ddunit ».<br />

Introspective se noyant presque dans une<br />

écriture dont l’intensité sémantique ne<br />

laisse que peu de place à la composition<br />

musicale, cette chanson cherche l’épurement<br />

mais n’arrive pas à transcender l’implacable<br />

pouvoir des mots, malgré un très<br />

beau solo de saxophone qui tente d’habiller<br />

la chair du texte…<br />

A la troisième piste, « A bu lahmum »,<br />

on se laisse envoûter dès les premiers<br />

accords. Les nostalgiques se rappelleront<br />

les balades originelles de notre musique<br />

torturée, mais Ali Amran crée un instant<br />

différent, mystique, comme un chant<br />

ancestral qui n’a existé que dans le rêve<br />

d’un poète pessimiste. Le printemps ne<br />

guérira pas mais les instruments inventent<br />

une autre saison, celle où la musique respire<br />

à pleins poumons et nous énivre avec<br />

son haleine parfumée.<br />

Perpétuité dans le spleen<br />

Un Ali Amran sans un coït hédoniste<br />

avec la guitare électrique ? Impossible ! On<br />

transhume donc de la triste douceur de<br />

« Abu Lahmum » vers la puissance quasiphallique<br />

de « Sawelghen ». L’artiste hausse<br />

le ton en appelant cette femme aimée, perdue<br />

puis retrouvée… Derrière sa voix, un<br />

chœur de gospel fait écho à la brûlante<br />

passion, au milieu d’un tourbillon rythmique<br />

électrifié. En accédant ensuite à « Tizi<br />

n leryah », on a l’impression de revivre ce<br />

moment d’abandon à l’entame de<br />

« Tilufa » (chanson de l’album précédent<br />

« Akki d amur »). Ali redevient cette voix<br />

habitée par une douleur innommée, mais<br />

cette fois-ci, la musique n’est pas en colère,<br />

elle est dans la résignation quasi-religieuse,<br />

le spleen qui ne se plaint plus mais<br />

qui s’écoute et se regarde désormais, sans<br />

regrets ni espoirs… « Tizi n leryah » est<br />

une merveille qui donne à la mélancolie un<br />

air de sainteté !<br />

Et cet état perdure, mais en d’autres<br />

lieux, avec l’amour barricadé par la morale,<br />

la femme ceinturée par l’honneur, dans<br />

« Anfas i tuzyint ». Ici, la guitare sonne<br />

comme un appel à la révolte, le texte est sans<br />

concession, il mord dans la plaie et dit ce<br />

qu’on ne veut pas entendre. Oui, la culture<br />

kabyle n’est pas uniquement celle des libertés<br />

et des baisers, elle est aussi truffée de<br />

chaînes et d’écorchures !<br />

Mais la pudibonderie peut être vaincue,<br />

du moins le temps d’une chanson ! Et c’est «<br />

Fuddagh a wi swan » qui va bouleverser et<br />

épicer notre voyage avec Ali. Cet artiste,<br />

d’habitude assez pudique, se lâche enfin<br />

avec un texte métaphoriquement érotique<br />

porté par un rythme rappelant les anciennes<br />

chansons paillardes de Bretagne.<br />

Voluptueux !<br />

Puis, un chant antimilitariste mais étrangement<br />

agressif où l’artiste demande à ne<br />

plus voir ce « fusil » ; le ton devient menaçant<br />

à mesure qu’il raconte son dégoût et sa<br />

sainte horreur des armes et de tout ce qu’elles<br />

induisent d’inhumain et d’absurde.<br />

On arrive enfin à la dernière chanson,<br />

aussi essoufflé que totalement déboussolé<br />

par la teneur et la beauté de cet album, mais<br />

surtout conquis par un Ali Amran surprenant<br />

de bout en bout, imprévisible, d’une<br />

générosité artistique rarement égalée dans<br />

ses précédents opus.<br />

« Tizi n leryah » est un maelström de<br />

saveurs que vous pourrez déguster, sans<br />

aucune modération, à partir de la semaine<br />

prochaine.<br />

Sarah Haidar<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>18</strong> avril <strong>2013</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!