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$(BDP DCE Sall\350les)$

Etude d'impact 5 LES BASSINS RESERVOIRS 5.1 BESOINS DE STOCKAGE D’EAU POUR ALIMENTER LE CANAL SEINE-NORD EUROPE EN PERIODE D’ETIAGE L’alimentation en eau du canal Seine-Nord Europe est assurée par des prélèvements dans l’Oise et dans l’Aisne en période normale, soit plus de 92% du temps. Ce prélèvement permet d’abord de compenser les pertes du canal par infiltration et évaporation (qui sont la seule consommation en eau du canal). Il permet aussi, dans la mesure où la ressource naturelle le permet (tant que les débits limite de prélèvement ne sont pas atteints), de fournir un débit d’alimentation pour les besoins de l’agglomération lilloise. La consommation en eau du canal varie en fonction des conditions météorologiques, elle peut même être nulle en période de précipitations, entre 0,66 et 0,94 m 3 /s en moyenne compte tenu des critères d’étanchéité du canal, cette dernière valeur correspondant à des conditions d’évaporation extrêmes. Par sécurité , cette dernière valeur a été majorée d’un peu plus de 20% (soit une hypothèse de besoin en eau de 1,2 m 3 /s) pour dimensionner le système d’alimentation du canal. Ainsi, pour assurer l’alimentation en eau du canal en période de sècheresse où il n’est plus possible de prélever dans l’Oise ou l’Aisne, les calculs effectués à partir des données hydrologiques journalières sur les 40 dernières années, en tenant compte de l’évolution future des besoins en eau et climatique, montrent qu’il faut pouvoir disposer d’une réserve d’eau de 15,6 millions de m 3 . Cette réserve d’eau, consommée par le canal en période d’étiage des rivières, est reconstituée par prélèvement dans l’Oise en période de hautes eaux. Elle permet d’obtenir une période de retour de l’arrêt de la navigation sur le canal de 65 ans, moyennant des restrictions de navigation avec des périodes de retour de 22 ans et 40 ans en limitant respectivement le rectangle de navigation de 38 à 36m et l’enfoncement de 3 à 2,5m. Le canal du Nord, par dérivation d’eau ou par vidange de biefs, ne permet pas d’assurer ce besoin en eau du canal Seine-Nord Europe en période d’étiage, et l’augmentation du volume d’eau du canal Seine-Nord Europe lui-même, par élargissement et surcreusement, ne permet pas non plus de constituer une réserve suffisante pour garantir les conditions de navigations avec des restrictions acceptables. La solution réside donc dans la création de retenues d’eau artificielles qui assureront le volume de stockage nécessaire. Compte tenu des périodes de retour assez longues d’utilisation des volumes d’eau ainsi stockés, ces retenues artificielles auront un marnage assez limité en moyenne, compatible avec d’autres usages. 5.2 CHOIX DES SITES POUR L’IMPLANTATION DE BASSINS RESERVOIRS Une reconnaissance de terrain détaillée et systématique tout le long du tracé a permis de localiser un ensemble de sites de stockage envisageables. Puis une étude de faisabilité des retenues de stockage les plus intéressantes a été réalisée. Sur un ensemble d’une dizaine de sites inventoriés dans des vallons secs au Nord de Péronne où le relief se prête mieux à le recherche de zones de stockage, quatre sites sont apparus plus intéressants en terme de volume disponible et de coût du m 3 d’eau stocké (voir carte ci-après) : Site N°1 : La vallée Tarteron Site N°3bis : Le Grand Marais Site N°5 : La vallée Firmin Site N°6 : La vallée Louette Ces quatre sites jouxtent le canal Seine-Nord Europe. Le Grand Marais est situé entre le canal Seine- Nord et le canal du Nord. Un cinquième site (Site N°7), la vallée Larris, contiguë à la vallée Louette, offre une possibilité d’extension ultérieure de cette dernière, en complément de ses possibilités de surélévation. Le site de la vallée Firmin constitue déjà une des zones de dépôt préférentielle envisagée pour les déblais excédentaires de creusement du canal. De plus, une décharge contrôlée se trouve située audessus du site de la retenue, ce qui constitue a priori un inconvénient au regard de la qualité de l’eau par rapport à d’autres sites. Enfin sa situation en altitude, oblige à concevoir une station de pompage plus complexe que les autres, le plan d’eau de la retenue se trouvant marner au-dessus et au-dessous du niveau dans le canal. Les autres retenues se trouvent situées entièrement au-dessus ou au-dessous. Ce site n’a donc pas été choisi. Le Grand Marais présente aussi deux inconvénients. Il s’agit d’une zone considérée comme intéressante sur le plan environnemental et paysager. Sa constitution nécessiterait un déboisement partiel de forêt à flanc de coteau. Le risque que des inventaires de faune et flore rencontrent des espèces protégées est nettement plus important que sur les autres sites qui sont actuellement entièrement cultivés. Une digue très importante en hauteur et longueur est nécessaire pour en réaliser la fermeture car cette zone ne constitue pas un vallon mais est un ancien bas-fond. Ce site a donc lui aussi été écarté. 2) 274 CANAL SEINE-NORD EUROPE / dossier d’enquête publique
PIECE 5. RAISONS POUR LESQUELLES LE PROJET A ETE RETENU ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- CANAL SEINE-NORD EUROPE / dossier d’enquête publique / étude d'impact / tome 2 / pièce 5 275
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