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Mai-Juin 2012 - L'agefi

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NUMÉRO 81 | MAI -JUIN <strong>2012</strong><br />

© Francois Darmigny CHF 5.-<br />

ICÔNE DESIGN, MAÎTRE DE L’OBJET<br />

UTILE ET BEAU, PHILIPPE STARCK EST<br />

AUJOURD’HUI ENGAGÉ DANS UN COMBAT :<br />

SAUVER LA PLANÈTE !<br />

INTERVIEW PAGE 28<br />

DESIGN & ARCHITECTURE<br />

STADIUMS<br />

EURO <strong>2012</strong> OBLIGE, LES STADES<br />

CONTEMPORAINS AUX FORMES<br />

PRODIGIEUSES SE DRESSENT<br />

TELS DES VAISSEAUX DANS<br />

LE PAYSAGE URBAIN.<br />

PISTONS & ENGRENAGES<br />

PAGE 34<br />

PAGE 20<br />

Little Italy<br />

LES CARROSSIERS ITALIENS<br />

SONT-ILS ENCORE VIVANTS ?<br />

CORTEX PAGE 11<br />

KOONS<br />

LE ROI DU POP KITSCH S’EXPOSE<br />

À BÂLE.<br />

ÉVASION<br />

PAGE 56<br />

Quoi de neuf à<br />

Madrid ?<br />

SI L’ESPAGNE BRANCHÉE<br />

SE RÉSUME POUR VOUS À...<br />

BARCELONE, IL EST TEMPS<br />

D’EXPLORER UN NOUVEL<br />

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Éditeur Mediacity SA,<br />

rue Saint-Martin, 9<br />

CH-1003 Lausanne,<br />

tél. 021 552 33 05,<br />

fax 021 21 312 39 65,<br />

Mediacity AG, Grübenstrasse, 56<br />

CH-8045 Zürich, tél. 043 333 39 49<br />

www.mediacity.ch, info@mediacity.ch<br />

Rédactrice en Chef<br />

Caroline Spir, c.spir@mediacity.ch<br />

Rédaction<br />

Franck Belaich, Louise Blanes,<br />

Paul-Henry Bizon, Alexis Caceres,<br />

Claire Cousin, Julien Chièze,<br />

Joséphine David, Evelyn Dawson,<br />

Virginie Faure, Emanuelle Künzler-Reisser,<br />

Ronan Lamy, Charlotte Marlier,<br />

Martine Pavia, Max Robert, Félix Roos-Gilet,<br />

Franck Scaglione, Christophe Séfrin,<br />

Gaëlle Sinnassamy, Renzo Stroscio,<br />

Pierre Thaulaz, Marie-Caroline Thomas,<br />

William Türler<br />

Création & réalisation maquette<br />

Philippe Caubit & Ludovic Bondu<br />

www.tylerstudio.com<br />

Secrétaire de rédaction<br />

François Bocquier - FryBoc Presse<br />

Publicité<br />

Bastian Roncalli, b.roncalli@mediacity.ch<br />

Imprimerie<br />

Kliemo Printing<br />

Copyright © La rédaction décline toute<br />

responsabilité pour les manuscrits et photos<br />

qui lui sont envoyés directement.<br />

Les textes des journalistes hors de la rédaction<br />

ne peuvent engager la responsabilité du magazine.<br />

Toute reproduction, même partielle, des articles<br />

et illustrations publiés est interdite,<br />

sauf autorisation écrite de la rédaction.<br />

Vente en kiosque 5 francs<br />

(TVA 2,5% incluse)<br />

ISSN 2235-3208<br />

ÉDITO<br />

ÉMOI<br />

LE SACRE DES OBJETS<br />

Vitra, Cappellini, Mooi, Kartell,<br />

Poltrona Frau, Seletti, B&B Italia,<br />

Fornasetti, Foscarini, Knoll, Alessi,<br />

Natuzzi, Artemide, Campeggi,<br />

Dedon, Driade, Moroso, Bisazza,<br />

Edra, Molteni&C, Casamania,<br />

Established&Sons,etc., comme<br />

chaque année les <strong>Mai</strong>sons d’édition<br />

de meubles qui comptent<br />

ont envahi les allées du plus grand<br />

événement annuel dédié au mobilier<br />

design, le Salone del Mobile<br />

de Milan, scénographiant<br />

quantité de nouveautés.<br />

Des meubles aux compléments<br />

d’ameublement, en passant<br />

par les cuisines, les salles de bains<br />

et les prototypes de jeunes designers,<br />

destinés à la fois à répondre au goût<br />

des marchés émergents et à rassurer<br />

le marché européen à la peine, Milan<br />

fait, défait les tendances et révèle<br />

les talents.<br />

Alors que l’édition <strong>2012</strong> vient tout juste<br />

de s’achever, on a pu observer - crise<br />

oblige - un retour à une forme<br />

de sagesse avec une nette tendance<br />

à des formes très douces<br />

et une réduction de la taille<br />

des meubles, comme s’il s’agissait<br />

maintenant d’être raisonnable<br />

et rassurant. <strong>Mai</strong>s heureusement,<br />

dans cette conjoncture peu optimiste,<br />

l’imagination des designers, elle,<br />

est toujours vive. Plus que jamais,<br />

3<br />

ils ont retroussé leurs manches<br />

et cherchent à se réinventer.<br />

Les matières utilisées, les techniques,<br />

les savoir-faire toujours plus<br />

complexes, etc., sont autant<br />

de signes que le design demeure<br />

en effervescence.<br />

D’ailleurs, ce numéro 81 de l’«Agefi<br />

Life» tend à vous le prouver. Et ce n’est<br />

très certainement pas Philippe Starck,<br />

notre invité, qui prétendra le contraire.<br />

Éh oui, le grand architecte d’intérieur /<br />

designer qui presse les citrons<br />

mais à l’envers, celui qui bouscule<br />

les traditions et les cultures des grandes<br />

métropoles en décorant des lieux<br />

mythiques, celui qui prend le temps<br />

de changer nos lampes, nos poignées<br />

de porte, nos couverts, nos tables,<br />

nos chaises, nos horloges, nos scooters,<br />

nos bureaux, nos valises, nos lits,<br />

nos robinets, nos baignoires, enfi n...<br />

nos Vies, s’est volontiers prêté au jeu<br />

de l’interview (cf. page 29), donnant<br />

sans hésiter son point de vue<br />

sur le monde actuel. Fou génial mais<br />

terriblement lucide, le créateur s’engage<br />

avec le souci affi rmé de respecter,<br />

dans chacune de ses créations, la nature<br />

et l’avenir de l’homme. Pertinent,<br />

le maître nous invite même à la réfl exion<br />

de la «décroissance positive».<br />

Vous en avez l’eau à la bouche ?<br />

Alors délectez-vous, ce numéro, comme<br />

à l’accoutumé, va réveiller vos sens.<br />

Caroline Spir<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


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SOCIÉTÉ PAGE 14<br />

MUSIQUE<br />

MARTIN SOLVEIG CRÉE L’ÉVÉNEMENT<br />

CORTEX PAGE 10<br />

COUVRE-CHEF<br />

RANGE ROVER EVOQUE CABRIOLET, UN SUV À UV<br />

CANON<br />

SPIRITUEUX<br />

SOMMAIRE<br />

AUDREY FLEUROT, ROUSSE INCENDIAIRE<br />

L’ABSINTHE, VERS UNE GUERRE FRANCO-SUISSE ?<br />

SOCIÉTÉ PAGE 17<br />

PISTONS & ENGRENAGES PAGE 23<br />

GRAND GARÇON PAGE 52<br />

NUMÉRO<br />

81<br />

<strong>Mai</strong> <strong>2012</strong><br />

5<br />

BRIONI<br />

ON NE S’HABILLE QUE DEUX FOIS<br />

TREND & ACCESSOIRE PAGE 48<br />

USINE<br />

THE INVISIBLE DOG ART CENTER À NEW YORK<br />

DESIGN & ARCHITECTURE PAGE 32<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


On ne peut pas réinventer la roue.<br />

Les toutes dernières études ont montré qu’il<br />

n’existe plus de possibilité d’amélioration<br />

concernant les produits ou les objets déjà exis-<br />

tants. Près de 150 ans après la naissance du<br />

moteur à explosion, son potentiel d’améliora-<br />

tion est épuisé. Alors, comment pouvons-nous<br />

économiser encore davantage et améliorer la<br />

technique tout en préservant à la fois l’envi-<br />

ronnement et l’expérience émotionnelle que<br />

procure la conduite en voiture.<br />

Révolution ou évolution ? C’est ici toute la ques-<br />

tion. Après une invention, il existe peu de pos-<br />

sibilités de développement majeur puisque plus<br />

les conventions sont adoptées et établies, plus le<br />

potentiel de renouvellement est faible.<br />

La batterie reste aujourd’hui le problème des<br />

moteurs hybrides et électriques. Le problème<br />

de son poids n’est toujours pas résolu. En outre,<br />

son prix est encore trop élevé pour la production<br />

en masse. Celui qui prend souvent sa voiture<br />

pour parcourir des milliers de kilomètres par<br />

an souhaite avoir une voiture dynamique, car<br />

l’accélération procure du plaisir. La voiture offre<br />

une expérience émotionnelle qui rime forcément<br />

avec forte consommation de carburant et gaspil-<br />

lage des ressources. Enfin, et non des moindres,<br />

une gestion écologique des déchets n’a pas encore<br />

été élaborée, même dans ses grandes lignes.<br />

Le pouvoir d’innovation de l’être humain n’est<br />

pas infini. Nombre d’entreprises ont fait faillite à<br />

cause de leur manque de capacité de renouvel-<br />

lement. Les conventions sont bien souvent plus<br />

fortes que la propension à créer. Par exemple,<br />

lorsqu’une technologie ou un produit existe de-<br />

puis longtemps et que l’on croit le connaître, il est<br />

toujours plus difficile de le remettre en question.<br />

Remettre en question ces conventions, mais aussi<br />

les repenser totalement et les dépasser n’est pas<br />

donné à tout le monde.<br />

Parfois, le plaisir de conduire s’estompe sur les<br />

longs trajets. Le réservoir doit être rempli bien<br />

plus souvent qu’on ne le souhaiterait. Les conduc-<br />

teurs prudents prennent dans ce cas leurs pré-<br />

cautions.<br />

Dans le pire des cas, les virages serrés se trans-<br />

forment en défis acrobatiques.<br />

Au cours des 50 dernières années, le taux d’effica-<br />

cité de l’essence ou du diesel ne s’est que très peu<br />

amélioré, bien que tous les efforts possibles aient<br />

été faits dans ce domaine. Quelles sont donc les<br />

possibilités en matière de stockage d’énergie qui<br />

respectent réellement l’environnement et qui sont<br />

abordables pour la majorité des automobilistes ?<br />

La mobilité n’est pas seulement un facteur social<br />

et politique, mais aussi une expérience émotion-<br />

nelle forte. Celui qui prend souvent sa voiture<br />

pour parcourir des milliers de kilomètres par<br />

an souhaite avoir une voiture dynamique, car<br />

l’accélération procure du plaisir. La voiture offre<br />

une expérience émotionnelle qui rime forcément<br />

avec forte consommation de carburant et gaspil-<br />

lage des ressources. L’adrénaline et les moteurs à<br />

faible consommation ne vont pas de pair.<br />

Nombre d’entreprises ont fait faillite à cause de<br />

leur manque de capacité de renouvellement. Les<br />

conventions sont bien souvent plus fortes que la<br />

propension à créer. Par exemple, lorsqu’une tech-<br />

nologie ou un produit existe depuis longtemps<br />

et que l’on croit le connaître, il est toujours plus<br />

difficile de le remettre en question. Remettre en<br />

question ces conventions, mais aussi les repenser<br />

totalement et les dépasser n’est pas donné à tout<br />

le monde.<br />

Parfois, le plaisir de conduire s’estompe sur les<br />

longs trajets. Le réservoir doit être rempli bien<br />

plus souvent qu’on ne le souhaiterait. Les conduc-<br />

teurs prudents prennent dans ce cas leurs pré-<br />

cautions.<br />

Les toutes dernières études ont montré qu’il<br />

n’existe plus de possibilité<br />

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r .<br />

Révoluti<br />

ti<br />

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o ou évolution ? C’est<br />

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Ap<br />

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Ap<br />

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rè<br />

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r s une invention,<br />

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e ent est faible.<br />

La bat<br />

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te<br />

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rie reste aujourd’hui le problème des<br />

moteurs<br />

s hy<br />

hy<br />

hy<br />

h brides et électriques. Le problème<br />

de son poi<br />

oi<br />

oi<br />

oi<br />

oi<br />

oi<br />

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ds<br />

ds<br />

d n’est<br />

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p s résolu. En outre,<br />

son prix est<br />

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Ce<br />

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Ce<br />

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Ce<br />

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Ce<br />

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l i qu<br />

qu<br />

qui<br />

i pr<br />

pr<br />

pr<br />

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en<br />

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pour parcourir<br />

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es m<br />

mil<br />

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liers de kilomètres par<br />

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av<br />

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oi<br />

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e vo<br />

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e dy<br />

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mi<br />

mi<br />

miqu<br />

qu<br />

qu<br />

que,<br />

e,<br />

e,<br />

e, c<br />

car<br />

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l’accélération pro<br />

ro<br />

ro<br />

ro<br />

ro<br />

ro<br />

ro<br />

ro<br />

rocure d<br />

du<br />

u plai<br />

aisi<br />

sir.<br />

r. L<br />

La voitur<br />

ure offre<br />

re<br />

une expérience<br />

ce<br />

ce<br />

ce<br />

ce<br />

ce<br />

ce<br />

ce<br />

ce<br />

ce<br />

c é<br />

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m tion<br />

on<br />

onne<br />

ne<br />

nell<br />

ll<br />

ll<br />

lle qu<br />

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me f<br />

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me<br />

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nt<br />

nt<br />

nt<br />

avec forte conso<br />

so<br />

so<br />

so<br />

so<br />

so<br />

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n de<br />

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n e<br />

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u ces. Enfin, et<br />

t no<br />

no<br />

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mo<br />

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i ue<br />

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ts<br />

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n<br />

n<br />

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’a<br />

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p<br />

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nc<br />

nc<br />

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nc<br />

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n or<br />

or<br />

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or<br />

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e<br />

été élaborée<br />

ée,<br />

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,<br />

,<br />

, mê<br />

m me<br />

me d<br />

dan<br />

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s se<br />

s s gr<br />

g an<br />

an<br />

an<br />

ande<br />

d s<br />

s li<br />

li<br />

li<br />

lign<br />

gn<br />

gn<br />

gn<br />

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es<br />

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Le pouvoir<br />

ir<br />

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ir<br />

i d’innov<br />

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o ation de<br />

de<br />

de<br />

d l<br />

l’ê’ê’ê’êtr<br />

tr<br />

tr<br />

tre<br />

e hu<br />

hu<br />

hu<br />

hu<br />

hu<br />

hu<br />

hu<br />

hu<br />

hu<br />

huma<br />

ma<br />

ma<br />

ma<br />

ma<br />

ma<br />

ma<br />

ma<br />

ma<br />

ma<br />

main<br />

in<br />

in<br />

in<br />

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n<br />

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st<br />

st<br />

st<br />

st<br />

st<br />

st<br />

st<br />

st<br />

st<br />

st<br />

st<br />

pas infin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fin<br />

fini.<br />

i.<br />

i.<br />

i.<br />

i.<br />

i.<br />

i.<br />

i.<br />

i.<br />

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i.<br />

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r ses on<br />

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t fa<br />

fa<br />

f it<br />

it<br />

it<br />

it f<br />

fai<br />

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ai<br />

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ll<br />

ll<br />

ll<br />

ll<br />

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it<br />

it<br />

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de<br />

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eu<br />

eu<br />

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r<br />

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nque de ca<br />

capa<br />

p i<br />

ci<br />

ci é<br />

té d<br />

de<br />

e re<br />

reno<br />

no<br />

no<br />

no<br />

nouv<br />

uv<br />

u el<br />

el<br />

e -<br />

lement<br />

nt<br />

nt<br />

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nt<br />

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Les co<br />

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en<br />

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tion<br />

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s sont b<br />

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n so<br />

souv<br />

uv<br />

uv<br />

u en<br />

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t pl<br />

pl<br />

pl<br />

pl<br />

pl<br />

p us<br />

us<br />

us<br />

fortes<br />

es<br />

es<br />

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o en<br />

en<br />

e si<br />

si<br />

sion<br />

o à<br />

à créer<br />

er. Pa<br />

Pa<br />

P r<br />

r ex<br />

exem<br />

em<br />

e pl<br />

pl<br />

ple,<br />

e,<br />

lorsqu<br />

qu<br />

qu<br />

qu<br />

qu<br />

qu<br />

qu<br />

qu<br />

qu<br />

qu<br />

qu<br />

q ’u<br />

’une technol<br />

ologie o<br />

ou<br />

u un<br />

un produ<br />

duit exist<br />

st<br />

st<br />

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e de<br />

de<br />

de<br />

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l<br />

l<br />

l<br />

l<br />

l<br />

l<br />

l<br />

lon<br />

on<br />

on<br />

o gtemps et que l’on<br />

on<br />

on cro<br />

roit<br />

it<br />

it l<br />

le conn<br />

nnaî<br />

aître,<br />

e, i<br />

il est<br />

toujou<br />

ou<br />

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r en question ces con<br />

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ns, ma<br />

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si<br />

si<br />

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donné<br />

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Parfois, le pl<br />

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ts<br />

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re<br />

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dans ce cas leurs pré-<br />

cautions.<br />

Dans le<br />

e<br />

e<br />

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pi<br />

pi<br />

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re des cas, les virages se<br />

serr<br />

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se<br />

e tr<br />

tr<br />

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t<br />

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e défis acrobatiques.<br />

Au cours des<br />

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d rnières années, le taux d’effica-<br />

cité de l’essence<br />

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u diesel ne s’est que très peu<br />

amélioré, bien que tou<br />

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s les efforts possibles aient<br />

été faits dans ce doma<br />

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Quelles sont donc les<br />

possibilités en matière de<br />

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de<br />

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s<br />

s<br />

s<br />

s<br />

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t ckage d’énergie qui<br />

respectent réellement l’enviro<br />

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e t et qui sont<br />

abordables pour<br />

r la majorité des au<br />

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b listes ?<br />

La mobilité n’est pas seulement un facteur soc<br />

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ia<br />

ial<br />

l<br />

et politique, mais aussi une expér<br />

érie<br />

i nce émotion-<br />

nelle forte. Celui qui prend souvent sa voiture<br />

pour parcourir des milliers de kilomètres par<br />

an souhaite avoir une voiture dynamique, car<br />

l’accélération procure du plaisir. La voiture offre<br />

une expérience émotionnelle qui rime forcément<br />

avec forte consommation de<br />

de<br />

de<br />

de<br />

de<br />

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car<br />

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L’automobile<br />

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Au-delà des conventions


Quelles sont donc les possibilités en matière<br />

de stockage d’énergie qui respectent réellement<br />

l’environnement et qui sont abordables pour la<br />

majorité des automobilistes ? Au cours des 50<br />

dernières années, le taux d’efficacité de l’essence<br />

ou du diesel ne s’est que très peu amélioré, bien<br />

que tous les efforts possibles aient été faits dans<br />

ce domaine.<br />

Dans le pire des cas, les virages serrés se trans-<br />

forment en défis acrobatiques.<br />

Près de 150 ans après la naissance du moteur à<br />

explosion, son potentiel d’amélioration est épui-<br />

sé. Les toutes dernières études ont montré qu’il<br />

n’existe plus de possibilité d’amélioration concer-<br />

nant les produits ou les objets déjà existants.<br />

Alors, comment pouvons-nous économiser<br />

encore davantage et améliorer la technique tout<br />

en préservant à la fois l’environnement et l’expé-<br />

rience émotionnelle que procure la conduite en<br />

voiture.<br />

Révolution ou évolution ? C’est ici toute la ques-<br />

tion. Après une invention, il existe peu de pos-<br />

sibilités de développement majeur puisque plus<br />

les conventions sont adoptées et établies, plus le<br />

potentiel de renouvellement est faible.<br />

C’est ici toute la question. Après une invention,<br />

il existe peu de possibilités de développement<br />

majeur puisque plus les conventions sont adop-<br />

tées et établies, plus le potentiel de renouvelle-<br />

ment est faible.<br />

La batterie reste aujourd’hui le problème des<br />

moteurs hybrides et électriques. Le problème de<br />

son poids n’est toujours pas résolu. En outre, son<br />

prix est encore trop élevé pour la production en<br />

masse. Enfin, et non des moindres, une gestion<br />

écologique des déchets n’a pas encore été élabo-<br />

rée, même dans ses grandes lignes.<br />

Nombre d’entreprises ont fait faillite à cause de<br />

leur manque de capacité de renouvellement. Les<br />

conventions sont bien souvent plus fortes que<br />

la propension à créer. Près de 150 ans après la<br />

naissance du moteur à explosion, son poten-<br />

tiel d’amélioration est épuisé. Alors, comment<br />

pouvons-nous économiser encore davantage et<br />

améliorer la technique tout en préservant à la<br />

fois l’environnement et l’expérience émotionnelle<br />

que procure la conduite en voiture. Par exemple,<br />

lorsqu’une technologie ou un produit existe de-<br />

puis longtemps et que l’on croit le connaître, il est<br />

toujours plus difficile de le remettre en question.<br />

Remettre en question ces conventions, mais aussi<br />

les repenser totalement et les dépasser n’est pas<br />

donné à tout le monde. Remettre en question ces<br />

conventions, mais aussi les repenser totalement<br />

et les dépasser n’est pas donné à tout le monde.<br />

Le réservoir doit être rempli bien plus sou-<br />

vent qu’on ne le souhaiterait. Parfois, le plaisir<br />

de conduire s’estompe sur les longs trajets. Les<br />

conducteurs prudents prennent dans ce cas leurs<br />

précautions.<br />

Enfin, et non des moindres, une gestion écolo-<br />

gique des déchets n’a pas encore été élaborée,<br />

même dans ses grandes lignes. Les toutes der-<br />

nières études ont montré qu’il n’existe plus de<br />

possibilité d’amélioration concernant les pro-<br />

duits ou les objets déjà existants. Dans le pire des<br />

cas, les virages serrés se transforment en défis<br />

acrobatiques.<br />

Le pouvoir d’innovation de l’être humain n’est<br />

pas infini. Nombre d’entreprises ont fait faillite à<br />

cause de leur manque de capacité de renouvel-<br />

lement. Les conventions sont bien souvent plus<br />

fortes que la propension à créer. Remettre en<br />

question ces conventions, mais aussi les repenser<br />

totalement et les dépasser n’est pas donné à tout<br />

le monde. Par exemple, lorsqu’une technologie<br />

ou un produit existe depuis longtemps et que l’on<br />

croit le connaître, il est toujours plus difficile de<br />

le remettre en question. Remettre en question ces<br />

conventions, mais aussi les repenser totalement<br />

et les dépasser n’est pas donné à tout le monde.<br />

Parfois, le plaisir de conduire s’estompe sur les<br />

longs trajets. Le réservoir doit être rempli bien<br />

plus souvent qu’on ne le souhaiterait. Les conduc-<br />

teurs prudents prennent dans ce cas leurs pré-<br />

cautions.<br />

Enfin, et non des moindres, une gestion écolo-<br />

gique des déchets n’a pas encore été élaborée.<br />

Remettre en question ces conventions, mais aussi<br />

les repenser totalement et les dépasser n’est pas<br />

donné à tout le monde. Dans le pire des cas, les<br />

virages serrés se transforment en défis acroba-<br />

tiques.<br />

Au cours des 50 dernières années, le taux d’effica-<br />

cité de l’essence ou du diesel ne s’est que très peu<br />

amélioré, bien que tous les efforts possibles aient<br />

été faits dans ce domaine. Quelles sont donc les<br />

possibilités en matière de stockage d’énergie qui<br />

respectent réellement l’environnement et qui sont<br />

abordables pour la majorité des automobilistes ?<br />

Quelles sont donc les possibilités en matière<br />

de stockage d’énergie qui respectent réellement<br />

l’environnement et qui sont abordables pour la<br />

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Dans le pire des cas, les virages serrés se trans-<br />

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Près de 150 ans après<br />

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sé. Les toutes dernières études ont montré qu’il<br />

n’existe plus de possibilité d’amélioration concer-<br />

nant les produits ou les objets déjà existants.<br />

Alors, comme<br />

m nt pouvons-nous économiser<br />

encore dav<br />

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potentiel de renouvellement est faible.<br />

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majeur puisque plus les conventions sont adop-<br />

tées et établies, plus le potentiel de renouvelle-<br />

ment est faible.<br />

La batterie reste aujourd’hui le problème des<br />

moteurs hybrides et électriques. Le problème de<br />

son poids n’est toujours pas résolu. En outre, son<br />

prix est encore trop élevé pour la production en<br />

masse. Enfin, et non des<br />

s moindres, une gestion<br />

écologique des déchets n’a pas encore été élabo-<br />

rée,<br />

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même dans ses grandes lignes.<br />

Nombre d’e’e’e’e’e’e’e’e’e’e’e’e’e’e’e’e’e’e’e’e’ent<br />

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50 ans après la<br />

naissance du moteur à ex<br />

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ment et l’expérience<br />

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p oc<br />

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la conduite en voiture<br />

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lorsqu’u<br />

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ne t<br />

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xi<br />

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x ste de-<br />

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puis longt<br />

gtem<br />

emps et que l’on<br />

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e<br />

e<br />

e<br />

e<br />

e<br />

e<br />

e co<br />

co<br />

co<br />

co<br />

c nnaître, il est<br />

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u ours plu<br />

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s difficile de l<br />

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ép<br />

ép<br />

épas<br />

as<br />

as<br />

a ser n’est pas<br />

donn<br />

n é<br />

é à<br />

à tout l<br />

e monde.<br />

e Remettre<br />

e<br />

e en<br />

en<br />

en<br />

en<br />

en<br />

en<br />

en<br />

en<br />

en<br />

en<br />

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q<br />

uestion ces<br />

conventi<br />

tion<br />

ons, mais au<br />

aussi les repens<br />

ns<br />

ns<br />

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ns<br />

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er<br />

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er<br />

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er<br />

er<br />

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et les dépasse<br />

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nest pas do<br />

donné à to<br />

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ut<br />

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ut<br />

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Le<br />

Le<br />

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voir<br />

ir<br />

ir doi<br />

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bi<br />

bi<br />

bi<br />

bi<br />

bi<br />

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bi<br />

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en<br />

en<br />

en<br />

en<br />

en<br />

en<br />

en<br />

en<br />

e plus sou-<br />

ve<br />

vent qu’on ne le souhaiterai<br />

a t. Par<br />

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ar<br />

ar<br />

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a fo<br />

fo<br />

fo<br />

fo<br />

f is<br />

i , le plaisir<br />

de<br />

d conduir<br />

i e s’estompe sur les lo<br />

lo<br />

long<br />

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s trajets. Les<br />

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co<br />

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n ucteurs prudents prennent da<br />

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da<br />

da<br />

da<br />

dans<br />

n ce cas leurs<br />

préc<br />

écautions.<br />

s<br />

En<br />

En<br />

En<br />

En<br />

En<br />

En<br />

E fin<br />

fi , et non des moindres, une<br />

ne<br />

ne<br />

ne<br />

ne<br />

ne<br />

ne<br />

ne<br />

ne<br />

ne<br />

ne<br />

ne<br />

n g<br />

estion écolo-<br />

gi<br />

gi<br />

gi<br />

gi<br />

giqu<br />

qu<br />

q e des déchets<br />

s n’a pa<br />

pa<br />

pas en<br />

enco<br />

core<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re<br />

re été élaborée,<br />

mê<br />

m me dans ses gran<br />

ande<br />

de<br />

des<br />

s lignes. Le<br />

Le<br />

Le<br />

Le<br />

Le<br />

Le<br />

Le<br />

Le<br />

Le<br />

Le<br />

Le<br />

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Le<br />

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Le<br />

Le<br />

Le<br />

Le<br />

Le<br />

Le<br />

Le<br />

Les toutes der-<br />

ni<br />

nièr<br />

èr<br />

ères<br />

es<br />

es études ont montré qu’<br />

u il n’e’e’e’e’exi<br />

x ste plus de<br />

possib<br />

ibilité d’amélioration concern<br />

rnan<br />

a t les pro-<br />

duits<br />

s ou les objets déjà existants. Da<br />

Dans<br />

ns<br />

n le pire des<br />

cas,<br />

s, l<br />

les virages serrés se transform<br />

rmen<br />

e t en défis<br />

ac<br />

ac<br />

acro<br />

roba<br />

bati<br />

tiqu<br />

qu<br />

q es<br />

e .<br />

Le<br />

Le<br />

Le<br />

Le p<br />

pou<br />

o voir<br />

ir d<br />

d’inn<br />

nn<br />

nnov<br />

ov<br />

ov<br />

o at<br />

at<br />

at<br />

atio<br />

io<br />

ion<br />

n de<br />

de<br />

de l<br />

l’êtr<br />

tr<br />

tre<br />

e hu<br />

h main n’est<br />

pa<br />

pas<br />

s infini. Nombre d’<br />

den<br />

entr<br />

trep<br />

eprises on<br />

on<br />

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on<br />

on<br />

on<br />

on<br />

on<br />

o t<br />

t<br />

t fait faillite à<br />

ca<br />

ca<br />

c use de leur manque de ca<br />

capa<br />

pacité<br />

té<br />

té<br />

té<br />

té<br />

té d<br />

d<br />

d<br />

d<br />

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d<br />

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le<br />

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Le<br />

Le<br />

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s co<br />

co<br />

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nventi<br />

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été faits dans ce domaine. Quelles sont donc les<br />

possibilités en matière de stockage d’énergie qui<br />

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lenvironnement et qui sont<br />

abordables pour la majorité des automobilistes ?<br />

réinventée<br />

www.CX-5.ch<br />

Pour fabriquer le SUV idéal, il fallait bouleverser toutes les conventions<br />

techniques. C’est ce que nous avons fait avec la technologie SKYACTIV, en<br />

partant de zéro pour repenser le moteur, la transmission, la carrosserie et le châssis.<br />

Résultat: le nouveau Mazda CX-5, SUV agile et léger, procurant un plaisir de conduire hors du<br />

commun. SKYACTIV-D 2.2 FWD: 4,6 l/100 km, 119 g CO 2/km, couple max. de 380 Nm, catégorie<br />

énergétique A. (Moyenne émissions CO 2 de toutes les voitures neuves vendues 159 g CO 2/km)


MÉLANGE<br />

DES GENRES<br />

TRANCHANT<br />

Londres. Nick Belsey, fl ic à la criminelle,<br />

se réveille après une soirée éméchée,<br />

en pleine rue, paumé. À l’autre bout<br />

de la ville, dans les quartiers chics,<br />

un milliardaire russe a disparu,<br />

probablement mort. Envoyé sur les lieux,<br />

Nick hésite entre subtiliser cette nouvelle<br />

identité qui lui tend les bras ou redorer<br />

son blason de fl ic en résolvant l’enquête.<br />

Sur le fi l du rasoir, c’est ainsi qu’Oliver<br />

Harris se joue de nous, lecteurs,<br />

à la frontière de deux tendances<br />

qui tiraille son héros peu héroïque.<br />

On se prend d’amitié pour ce fl ic à la dérive<br />

anciennement prometteur et on est gagné<br />

par ce mystère que l’on perce avec lui<br />

dans les rues londoniennes. Des comptes<br />

sombres de la City, aux courses hippiques<br />

internationales, de sociétés écrans<br />

aux agences de fi lles de bonne compagnie,<br />

Oliver Harris excelle dans ce roman<br />

dont on peine à croire qu’il soit le premier,<br />

tant la maîtrise de la langue et de l’action<br />

est éloquente au fi l des pages. Une réussite<br />

que ce policier haletant, habilement écrit,<br />

révélant un personnage touchant<br />

et un auteur à lire, à suivre, à ne pas<br />

quitter d’une semelle.<br />

«Sur le fi l du rasoir», de Oliver Harris,<br />

Éditions du Seuil, parution le 3 mai <strong>2012</strong>,<br />

496 pages.<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

VILLE VERTE<br />

L’avènement et le développement<br />

du design vert infl uent tant<br />

sur l’architecture, qu’un recueil<br />

de ses créations les plus originales<br />

ne semblait pas de trop. Taschen<br />

s’y attèle dans ce recueil qui met<br />

en lumière l’architecture paysagère.<br />

Très complet et offrant une fenêtre<br />

pertinente sur un pan dont on cerne<br />

diffi cilement les limites, cet ouvrage<br />

permet de prendre de la hauteur<br />

pour mieux percevoir l’intégration<br />

des constructions dans la nature<br />

et inversement. Balayant d’un regard<br />

les créations des architectes<br />

d’aujourd’hui, il offre un état des lieux<br />

visuel de celles-ci tout en décomposant<br />

leur structure pour mieux les décrypter.<br />

Entre les confi rmés (tel Renzo Piano)<br />

et les jeunes pousses, chacun<br />

a son chapitre ! Un panorama large,<br />

de la Georg-Büchner-Plaza,<br />

à Darmstadt, en Allemagne, à Flowing<br />

Gardens à Xi’An en Chine en passant<br />

par les designers paysagistes suisses<br />

d’Offi cina del Paessagio et leurs<br />

jardins partagés à Chiasso. Des images<br />

probantes de l’intégration réussie<br />

de la nature aux paysages urbains.<br />

«Landscape Architecture Now!»,<br />

Éditions Taschen, 416 pages.<br />

CORTEX<br />

Bouquins<br />

C. MARLIER Inspirations<br />

UN PREMIER ROMAN BLUFFANT, DES PAYSAGES NATURELS CRÉÉS PAR<br />

L’HOMME, UNE STAR QUE L’ON CROIT CONNAÎTRE ENFIN… QU’IL EST<br />

BON, EN MAI, DE LIRE CE QU’IL NOUS PLAÎT !<br />

8<br />

ESQUISSE<br />

Avec ses «Fragments», publiés en 2010<br />

(et dont le Seuil fait paraître ce mois-ci<br />

une édition collector, reliée cuir avec<br />

fac-similés de manuscrits et photos<br />

inédites), on constatait le talent<br />

de Marylin Monroe pour se livrer<br />

par l’écriture. «Girl Waiting»<br />

nous confi rme l’art de la belle pour<br />

transcender un papier et un crayon<br />

mais cette fois grâce au dessin.<br />

C’est à son arrivée à New York en 1955<br />

que l’actrice commence ses premiers<br />

croquis. Chacune de ses esquisses laisse<br />

entrevoir un bout de cette femme pétrie<br />

d’émotions et de souffrances. La série<br />

de photographies inédites d’elle, posant<br />

devant des tableaux de grands peintres<br />

(réalisées par le cinéaste Joshua Logan<br />

au soir du dernier jour de tournage<br />

de «Bus Stop») vient compléter cet ouvrage<br />

sensible. Edité par Anna, la femme de Lee<br />

Strasberg, créateur de l’Actor’s studio (tous<br />

deux intimes avec la star), «Girl Waiting»<br />

est une pierre de plus apportée au mythe<br />

de cette femme complexe qui fascine<br />

toujours : un biopic sur les écrans<br />

(cf. «Agefi Life 80») et l’affi che du festival<br />

de Cannes, rendent hommage ce mois-ci<br />

aux 50 ans de sa disparition.<br />

«Girl Waiting», Éditions du Seuil,<br />

parution le 10 mai, 64 pages.<br />

VERSATILE<br />

L.A. L<br />

Existential<br />

E<br />

Un U méga show pour célébrer l’art sous<br />

les le palmiers de la côte Ouest américaine<br />

durant d les 30 années de l’après-guerre.<br />

À travers de nombreux objets -<br />

70 7 œuvres au total signées de 50 artistes -,<br />

des d piscines pop de David Hockney<br />

aux a sculptures industrielles de DeWain<br />

Valentine V en passant par les images<br />

iconiques de Dennis Hopper<br />

ou Ed Ruscha, les œuvres abstraites<br />

de Sam Francis ou celles moins connues<br />

de Ronald Davis, ici, c’est toute l’ascension<br />

de la scène artistique de Los Angeles<br />

qui est évoquée. Une scène à la fois<br />

versatile et expérimentale qui, souvent<br />

éclipsée par la Grosse Pomme, a tout<br />

de même de belles choses à nous montrer...<br />

«Pacific Standard Time:<br />

Art à Los Angeles 1950-1980», jusqu’au<br />

10 juin à Berlin, www.gropiusbau.de L. B.<br />

Ed Ruscha, «Standard Station»,<br />

Amarillo, Texas, 1963 Hood Museum<br />

of Art, Dartmouth College, Hanover,<br />

New Hampshire.<br />

David Hockney, «A Bigger Splash», 1967 - © David Hockney,<br />

Collection Tate Gallery, Londres, 2011.


©DR<br />

©DR<br />

Relier la culture au monde des affaires.<br />

Voilà, un bel objectif sur lequel la marque<br />

italienne Ermenegildo Zegna - qui<br />

a d’ailleurs lancé ZegnArt, un projet<br />

dédié aux arts visuels contemporains<br />

en Italie et à l’étranger -, travaille<br />

depuis plus d’un siècle.<br />

C’est donc tout naturellement qu’en mars<br />

dernier, en collaboration avec le MAXXI,<br />

récent Musée National des Arts du XXI ème<br />

siècle, Ermenegildo Zegna - aujourd’hui<br />

géré par la quatrième génération<br />

de la famille Zegna -, a lancé à Rome,<br />

«Fabulae Romanae».<br />

Conçue pour l’occasion par les artistes<br />

Lucy et Jorge Orta, l’installation,<br />

illustrée par des œuvres sculpturales,<br />

retrace l’histoire de Rome,<br />

son archéologie mettant en lumière<br />

la ville contemporaine, sa beauté comme<br />

parfois, sa détérioration. Maria Luisa<br />

Frisa, la curatrice de l’exposition, tient<br />

à le souligner : «L’idée consiste aussi<br />

à poser la question des racines<br />

CORTEX<br />

Dialogue<br />

W. TÜRLER Exposition<br />

ENTRE L’ART<br />

& LE BUSINESS<br />

ERMENEGILDO ZEGNA, ILLUSTRE MARQUE ITALIENNE SPÉCIALISÉE DANS<br />

LE PRÊT-À-PORTER POUR HOMME, SOUHAITE RENFORCER SA PRÉSENCE DANS LE SECTEUR<br />

DE L’ART CONTEMPORAIN. EN COLLABORATION AVEC LE MUSÉE MAXXI, À ROME,<br />

LA MARQUE VIENT TOUT JUSTE DE METTRE EN ŒUVRE UNE EXPOSITION SUR<br />

LA THÉMATIQUE DES RACINES COMMUNES ENTRE LA MODE ET LA CULTURE. VISITE GUIDÉE.<br />

9<br />

communes entre le design, l’architecture,<br />

la poésie, la mode et l’art. Il n’y a qu’à<br />

observer l’usure Refuge, cette forme<br />

nomade d’un abri, un habitat portable<br />

de petite taille, qui combine en une seule<br />

solution conceptuelle des fonctions<br />

physiques, sociales et symboliques<br />

de l’architecture et de l’habillement».<br />

D’où l’utilisation de textiles en grande<br />

quantité. À ses côtés, Gildo Zegna,<br />

le PDG du groupe Zegna, poursuit<br />

en expliquant les motivations qui ont<br />

conduit l’entreprise à collaborer avec<br />

le musée romain : «Nous souhaitons<br />

contribuer à bâtir à Rome quelque chose<br />

de similaire à ce que l’on voit ailleurs<br />

dans le monde. Replacer l’Italie au centre<br />

du monde de la culture.<br />

Car c’est à travers elle que l’on peut<br />

progresser et innover. Et cela est<br />

également valable en matière d’affaires».<br />

Symbolique des styles<br />

Dans cette optique, il a rappelé<br />

l’importance à ses yeux<br />

d’une collaboration étroite entre<br />

les secteurs public et privé. En effet,<br />

depuis les années 1980 la marque mise<br />

sur une stratégie du «small is beautiful».<br />

Ce qui la pousse à investir dans<br />

des niches. «Nous considérons,<br />

bien sûr, que le global est important,<br />

mais n’oublions pas la culture locale»,<br />

a précisé Gildo Zegna.Voilà pour ce qui<br />

concerne l’art. Et en matière d’affaires,<br />

la société italienne n’est pas en reste.<br />

Elle a mis en place depuis une vingtaine<br />

d’années une stratégie complète d<br />

e verticalisation, créant une marque<br />

internationale de luxe allant du tissu<br />

aux vêtements et accessoires.<br />

En se concentrant aujourd’hui sur la vente<br />

en magasins et sur les marchés de luxe<br />

émergents, les pays du BRIC et l’Asie<br />

en particulier (Zegna a ouvert un magasin<br />

mono-marque en Chine dès 1991),<br />

le groupe dénombre aujourd’hui près<br />

de 560 magasins dans plus de 80 pays<br />

pour un chiffre d’affaires total s’élevant<br />

à 1,126 milliard d’euros en 2011.<br />

À l’avenir, la marque souhaite développer<br />

son projet ZegnArt à l’international.<br />

«Nous voulons partir de Rome pour aller<br />

dans les années qui viennent en Inde,<br />

puis en Turquie et au Brésil», a souligné<br />

Gildo Zegna. Avec l’idée, toujours,<br />

de créer un dialogue entre la mode,<br />

la culture et les affaires, mais aussi<br />

de promouvoir par cette démarche<br />

le «Made in Italy». L’exposition devrait<br />

très certainement passer par Genève...<br />

«Lucy + Jorge Orta, Fabulae Romanae»,<br />

commission par Ermenegildo Zegna<br />

au MAXXI à Rome, jusqu’au 23 septembre<br />

<strong>2012</strong>, www.maxxi.beniculturali.it<br />

ou www.zegnart.com<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE<br />

©DR


© Romina Shama<br />

Samedi 14 juillet prochain,<br />

au Stade de France, Martin Solveig<br />

fera la 1 ère partie du concert de Madonna.<br />

Une consécration pour celui qui,<br />

en pleine Guettamania, aura produit<br />

6 des 12 titres de «M.D.N.A», le dernier<br />

opus de celle que ses collaborateurs<br />

appellent «M». Martin est-il fi er d’avoir<br />

ainsi grillé la politesse à David ?<br />

«Non, on ne peut pas dire ça»,<br />

sourit modestement le DJ.<br />

«Nous sommes très proches avec<br />

David Guetta et sincèrement, avec toutes<br />

ses collaborations, il a réalisé un travail<br />

colossal. C’est plus gros que ce que<br />

j’ai fait. Je suis admiratif. <strong>Mai</strong>s à chacun<br />

son histoire, il ne peut pas non plus,<br />

collaborer avec tout le monde. Chose<br />

encore moins possible avec Madonna<br />

qui met un point d’honneur à travailler<br />

avec des gens qui n’ont pas collaboré<br />

avec d’autres artistes. L’exclusivité<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

CORTEX<br />

MARTIN<br />

SOLVEIG<br />

M. ROBERT Musique<br />

«CRÉATIVEMENT, MADONNA<br />

EST TOUJOURS LÀ !»<br />

ALORS QUE «M.D.N.A» EST EN TÊTE DES CHARTS<br />

ANGLO-SAXON, LE DJ SORT UN NOUVEAU SINGLE,<br />

«THE NIGHT OUT», ET SE PRÉPARE À FAIRE LE STADE<br />

DE FRANCE EN 1 ÈRE PARTIE DE «M».<br />

est importante pour cette artiste qui<br />

veut toujours arriver avec un son neuf».<br />

Alors quand vous demandez au DJ<br />

s’il ne s’est pas senti dans la peau<br />

du sauveur missionné pour remettre au<br />

goût du jour une Madonna «has been»,<br />

l’homme s’offusque : «Bien sûr que non !<br />

Elle n’est pas épuisée artistiquement.<br />

D’ailleurs, pour moi l’âge ne rentre pas<br />

en ligne de compte. Avec son expérience,<br />

elle est bien trop futée pour comparer<br />

son travail à une autre artiste pop.<br />

Elle a toujours sa patte. Chaque titre<br />

de ‘M.D.N.A’, c’est du Madonna sans<br />

qu’elle ne se répète. Après ça plaît ou<br />

pas…».Appartenant à la «French Touch»<br />

qui aura vu la musique mondiale basculer<br />

du son anglo-saxon à l’électro inventé par<br />

Daft Punk, Cassius, etc., Martin Solveig<br />

poursuit son chemin entamé il y a 36 ans<br />

aux… Petits Chanteurs de Sainte-Croix<br />

de Neuilly ! Une formation classique qui<br />

10<br />

l’a rompu à l’écriture des mélodies-voix et<br />

qu’il a complétée en écoutant l’«Alphabet<br />

Street» de Prince, les Beatles, la musique<br />

africaine, «source de la danse», et l’électro<br />

de sa génération. Une école de commerce<br />

plus tard, «pour se rassurer», il sort<br />

en 2002 un 1 er album, «Sur la terre»,<br />

un four total. <strong>Mai</strong>s en 2003, «Suite»<br />

et son «Madan», écrit pour Salif Keita<br />

le propulse au fi rmament des DJ.<br />

«Hedonist» (2005), «C’est la vie» (2008)<br />

et «Smash» (2011) achèveront<br />

de le transformer en artiste complet.<br />

«Ça aura pris 15 ans mais aujourd’hui<br />

pour le public DJ égale artiste», souligne<br />

Martin Solveig. «Aux États-Unis,<br />

ils ont même créé une catégorie où nous<br />

ranger : les EDM Artists pour «electronic<br />

dance music artist» ! <strong>Mai</strong>s, pour moi,<br />

producteur, artiste, DJ, c’est la même<br />

chose. L’important ? Arriver à dépasser<br />

les étiquettes». Mission accomplie !<br />

EMBLÉMATIQUE<br />

De la<br />

rigueur à<br />

l’effi cacité<br />

S’il est un «produit» respecté à travers<br />

le monde, il est difficile de qualifier<br />

le design helvétique dans la mesure<br />

où il ne répond pas à un style précis.<br />

Et pourtant, son approche du travail<br />

(clairement identifiable) et sa qualité<br />

irréprochable le consacrent comme<br />

le bon élève de la discipline : précision,<br />

simplicité et minimalisme lui ont ainsi<br />

permis de s’imposer à l’International,<br />

non sans humour, ni même ironie.<br />

L’exposition «100 Years of Swiss Graphic<br />

Design», en revenant sur un siècle<br />

de création, retrace l’hstoire et l’évolution<br />

de la discipline révélant la diversité<br />

des médias visuels, mais aussi la tradition<br />

graphique du pays discernable à travers<br />

toutes les époques. De l’affiche publicitaire<br />

à la typographie, en passant par<br />

la signalétique, le livre et le design d’objet,<br />

voici une exposition tout aussi humble<br />

et efficace que le graphisme présenté.<br />

«100 Years of Swiss Graphic Design»,<br />

jusqu’au 3 juin <strong>2012</strong>, au Museum<br />

Für Gestaltung à Zürich,<br />

www.museum-gestaltung.ch<br />

L. B.<br />

«ABM Plastic Bac», 1960s Jahre, Museum für Gestaltung Zürich, Design Collection,<br />

photo: Umberto Romito, © ZhdK<br />

© Pontresina, Poster, 1936, Museum für Gestaltung Zürich, Poster Collection


© Jeff Koons Studio New York.<br />

Iconoclaste<br />

JEFF KOONS<br />

S’INVITE À BÂLE<br />

M. C. THOMAS Artiste<br />

LE ROI DU POP KITSCH S’EXPOSE<br />

À LA FONDATION BEYELER. UN MOMENT<br />

TRÈS ATTENDU ET UNE GRANDE PREMIÈRE<br />

RÉALISÉE DANS UN MUSÉE SUISSE.<br />

53 ans, le kitschissime Américain,<br />

l’un des artistes les plus médiatiques,<br />

adulé des collectionneurs milliardaires<br />

et autres champions des enchères<br />

(«Balloon Flower», une fl eur en ballon<br />

de baudruche, avait été adjugée<br />

16 millions d’euros par Christie’s,<br />

© Louise Bourgeois Trust; VG Bild-Kunst, Bonn <strong>2012</strong> À partir du 13 mai, Jeff Koons,<br />

en juin 2008), met en scène<br />

à la Fondation Beyeler trois ensembles<br />

d’œuvres majeurs : «The New»<br />

(réalisée entre 1980 et 1987),<br />

«Banality»(1988) et «Celebration»<br />

(à partir de 1994). Ces dernières<br />

retracent les étapes marquantes<br />

de l’évolution de l’artiste et illustrent<br />

CORTEX<br />

© Jeff Koons Studio New York.<br />

COMPLEXE<br />

Dans la toile<br />

de Louise Bourgeois<br />

Il fallait bien s’appeler Louise Bourgeois pour<br />

rendre hommage à sa mère et oser appeler Maman<br />

une araignée en bronze de 9 mètres de haut.<br />

Ainsi fut la grande dame de l’art moderne :<br />

obstinée, intelligente et pleine d’esprit ! Nul doute<br />

alors qu’elle fut aussi l’artiste du siècle. En 98 ans<br />

de vie, elle a traversé divers courants, sans jamais<br />

s’affilier à un groupe. Solitaire, l’artiste a choisi<br />

ses propres thématiques qu’elle a traitées avec<br />

une imagination foisonnante créant ainsi son<br />

univers artistique, d’une rare complexité stylistique,<br />

et nous invitant à réfléchir sur les sujets de<br />

l’existence humaine comme la peur, la dépendance,<br />

la mémoire, la sexualité, l’amour et la mort.<br />

11<br />

le parcours inhabituel, mêlant culture<br />

populaire et culture savante, qu’a suivi<br />

et continue de suivre l’objet au sein<br />

de sa création. Rappelons d’ailleurs<br />

que Jeff Koons fait partie de ces artistes<br />

ayant repris le débat sur l’objet engagé<br />

par Duchamp au début du XX ème siècle<br />

avec l’invention du Readymade. Il en a<br />

juste poursuivi le développement avec<br />

autant d’originalité que de brio - passant<br />

maître dans ce domaine. Cette exposition<br />

dessine donc une vaste courbe partant<br />

de «The New», l’ensemble d’œuvres<br />

précoce du jeune artiste, pour atteindre<br />

«Celebration», une œuvre encore<br />

en cours dans laquelle Koons célèbre<br />

l’enfant et l’enfance à travers des motifs<br />

évoquant les anniversaires enfantins<br />

et les traditions festives, mais qui, dans<br />

leur forme sculpturale, sont également<br />

stylisés en fi gures iconiques. Le trait<br />

d’union entre ces deux points extrêmes :<br />

«Banality», des sculptures étranges<br />

et provocantes de bois, de porcelaine et<br />

de verre à miroir, réalisées par des moyens<br />

artisanaux traditionnels, dont les motifs<br />

puisent aussi bien à l’histoire de l’art qu’à<br />

la culture populaire. D’une grande portée,<br />

l’ensemble présente alors un caractère<br />

de manifeste et plonge le visiteur au cœur<br />

de la création et de la pensée de Koons.<br />

«Jeff Koons», du 13 mai au 2 septembre<br />

<strong>2012</strong>, à la Fondation Beyeler à Bâle,<br />

www.fondationbeyeler.ch<br />

À l’occasion du centième anniversaire de sa mort, la<br />

Kunsthalle de Hambourg présente Louise Bourgeois.<br />

«Passage Dangereux», une exposition composée<br />

de sculptures, d’installations, de gravures, de pièces<br />

de tapisserie et d’objets en tissus créés au cours<br />

des quinze dernières années de sa vie, dont certaines<br />

œuvres sont d’ailleurs montrées pour la première<br />

fois. Pour tous ceux qui auraient manqué l’exposition<br />

de la Fondation Beyeler, à Bâle, une séance<br />

de ratrrapage est possible, cette fois-ci, à Hambourg.<br />

«Louise Bourgeois. Passage Dangereux»,<br />

jusqu’au 17 juin <strong>2012</strong> au Hamburger Kunsthalle<br />

à Hambourg, www.hamburger-kunsthalle.de L. B.<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


Le risque est inhérent à la condition<br />

humaine, il est la rançon heureuse<br />

de la liberté. Les chemins sont<br />

en apparence tout tracés, mais<br />

l’imprévisible l’emporte parfois sur<br />

le probable. Pour beaucoup, la sécurité<br />

étouffe la mise en jeu créative de soi,<br />

la découverte d’une existence toujours<br />

en partie dérobée et qui prend<br />

conscience de soi seulement dans<br />

l’échange, parfois inattendu, avec<br />

le monde. La projection tranquille dans<br />

la longue durée avec l’assurance que<br />

rien, jamais ou rarement, ne changera -<br />

toute surprise étant exclue -, suscite<br />

beaucoup d’ennui et d’indifférence.<br />

Dans l’épreuve, c’est à dire la rupture<br />

provisoire du familier, grandit<br />

une puissance de révélation<br />

personnelle énorme.<br />

Parce que nous avons la possibilité<br />

de la perdre, l’existence est digne<br />

de valeur. En d’autres termes, la prise<br />

de risque, l’exposition délibérée de soi<br />

dans des circonstances diffi ciles est<br />

perçue comme une manière d’intensifi er<br />

le sentiment d’exister.<br />

À défaut de limites culturelles que<br />

la société ne lui donne plus, l’individu<br />

recherche des limites physiques. Dans<br />

la frontalité au monde, la mise en jeu<br />

de toutes ses ressources physiques dans<br />

un âpre corps à corps, l’individu cherche<br />

les repères dont il a besoin pour étayer<br />

son identité personnelle. «Aller au bout<br />

de soi-même», «trouver ses limites»,<br />

«dépasser ses limites», «se prouver<br />

à soi-même qu’on peut le faire»,<br />

«se lancer un défi », etc. Tels sont<br />

les propos, devenus clichés et poncifs,<br />

que l’on entend à volonté.<br />

Aller jusqu’au bout pour enfi n<br />

rencontrer une butée et là, trouver<br />

ses marques, se sentir exister.<br />

Se sentir «être» au monde.<br />

Au terme de l’épreuve, l’individu trouve<br />

ce supplément de sens rassérénant<br />

qui dote, ne serait-ce qu’un instant,<br />

son existence d’une unité et<br />

d’une plénitude inégalables. En touchant<br />

le terme de sa résistance physique,<br />

il accède symboliquement à un repère,<br />

une sorte de cohérence. En touchant<br />

le monde, il retrouve le contact avec<br />

son «unwelt», renoue avec son inscription<br />

à part entière - vécue comme telle - au sein<br />

d’une existence enfi n légitime à ses yeux.<br />

Avec la venue du SIDA, la clinique<br />

permettait d’observer des conduites<br />

à risque sans protection et leur corolaire :<br />

l’attente anxieuse et troublante<br />

des résultats des prises de sang.<br />

Comme dans le fi lm «Pédale douce»,<br />

Patrick Timsit va, insouciant,<br />

d’une aventure homosexuelle à l’autre.<br />

Ou comme Raymond Aron qui reconnaît<br />

«une folie» sa maladie contractée<br />

à New York. Une négation des réalités,<br />

un désir d’être plus fort que la maladie,<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

X<br />

CORTEX<br />

GAMES<br />

F. BELAICH Enquête<br />

MÊME PAS PEUR<br />

POURQUOI NOS SOCIÉTÉS<br />

ACCORDENT-ELLES UNE TELLE IMPORTANCE<br />

À TOUTES CES «ÉPREUVES» SPORTIVES<br />

DE L’EXTRÊME, RAIDS, CHALLENGES, DÉFIS,<br />

ETC., QUI REPOUSSENT TOUJOURS PLUS<br />

LOIN LES LIMITES DE L’IMPOSSIBLE<br />

ET DE L’ACCEPTABLE ? POURQUOI CE GOÛT<br />

DE METTRE SA VIE EN PÉRIL SOUS LE REGARD<br />

DE MILLIONS DE SPECTATEURS<br />

OU PARFOIS SIMPLEMENT POUR SOI ?<br />

POUR LE FUN OU LE KIF ?<br />

une conduite à risque, une conduite<br />

d’échec, un jeu avec la vie ou plutôt avec<br />

la mort afi n de mettre sa vie en jeu<br />

et que le hasard décide. «C’est le hasard<br />

qui décidera. J’ai fait ce que j’ai pu !»,<br />

entend-t-on parfois, dans ces cas-là.<br />

Il faut se rappeler que le terme<br />

d’addiction signifi ait autrefois «mettre<br />

son corps en gage» lorsque l’on<br />

ne pouvait pas payer ses dettes.<br />

Dans la spirale de la descente aux enfers<br />

telles que certaines toxicomanies,<br />

la conduite «ordalique» peut apparaître<br />

comme le désir de reprendre les choses<br />

en main, faire en sorte de renaître<br />

différemment ; faire cesser quelque<br />

chose qui n’est plus maîtrisable, faire<br />

cesser la dépendance. C’est ainsi<br />

que peut apparaître la tentative<br />

de suicide par overdose.<br />

Dans le roman «Le Joueur»,<br />

de Dostoïevski, on voit au jeu<br />

de la roulette de casino la grand-mère<br />

du romancier perdre toute sa fortune,<br />

s’enfuir rapidement avant d’y perdre<br />

sa chemise. Le narrateur lance :<br />

«J’avais gagné cela en jouant ma vie,<br />

j’avais eu le courage de la risquer,<br />

et me voilà, je me retrouvais au<br />

12<br />

nombre des humains» Le joueur joue<br />

symboliquement sa vie, mais avec un<br />

intermédiaire, un passeur psychopompe<br />

: l’argent.<br />

Les choses sont plus claires encore<br />

lorsqu’il s’agit de la roulette russe :<br />

pratique tirée de l’époque tsariste durant<br />

laquelle les offi ciers russes pour tromper<br />

l’ennui et prouver leur valeur mettaient<br />

une ou plusieurs balles dans<br />

le barillet, tiraient en se mettant<br />

le canon sur la tempe. Cela se passait<br />

toujours «en public», bien sûr.<br />

À l’autre bout, chez les adolescents,<br />

l’inventivité est de mise pour<br />

se mettre en danger, se mettre en risque.<br />

Récemment, on a pu observer<br />

des jeunes en quête de «sensations<br />

fortes» : traverser une autoroute<br />

en courant, marcher le plus longtemps<br />

possible à la rencontre d’un train,<br />

ou se serrer jusqu’à l’évanouissement<br />

un foulard autour du cou. Alcoolisation<br />

excessive comme à l’image du phénomène<br />

du «binge drinking», scarifi cations,<br />

non protection répétée lors de rapports<br />

sexuelles... Ces conduites à risque - l’usage<br />

courant du terme ne date que des années<br />

90, sorte de nouveauté sociologique…-<br />

sont une tentative douloureuse<br />

de se mettre au monde, comme une forme<br />

de résistance à certaines violences de sens<br />

[abandon familial, violences sexuelles,<br />

surprotection, etc.], une tentative<br />

de vivre plutôt qu’une tentative de suicide.<br />

Des tentatives parfois douloureuses<br />

qui ritualisent le passage à l’âge d’homme.<br />

Force est de constater que ces recherches<br />

de limites s’intensifi ent aujourd’hui<br />

de façon inquiétante.<br />

Les raisons de mettre en danger sa vie<br />

pour pouvoir exister sont nombreuses<br />

et mêlées, et seule l’histoire personnelle<br />

du jeune adulte est susceptible d’éclairer<br />

le sens de son passage à l’acte alors<br />

qu’un autre, vivant une situation proche<br />

semblera s’en accommoder ou entrera<br />

dans des conduites différentes.<br />

En somme, s’agit-il d’une conduite de<br />

construction - certes maladroite - plutôt<br />

qu’une destruction de soi-même ?<br />

Ou s’agit-il juste de «se faire mal<br />

pour avoir moins mal» ?<br />

«Décider enfi n de soi, quel que soit le<br />

prix à payer». Dans «Si c’est un homme»,<br />

Primo Levi racontait déjà comment<br />

résister à une situation destructurante,<br />

comment en garder toutefois la mémoire<br />

afi n de se reconstruire, certes différent<br />

et différemment. Là est le vrai but<br />

du «jeu» : ne plus être le même<br />

en se prenant pour un autre.<br />

Composante primordiale, l’humour aussi<br />

ne peut qu’aider : «Tout le monde n’a pas<br />

la chance d’être orphelin» plaisantait ainsi<br />

un «résilient». Les capacités à entrer en<br />

relation, à donner du sens à son existence,<br />

à convoquer de l’humour salvateur<br />

et à gagner de l’estime pour soi sont<br />

de la sorte des paramètres essentiels,<br />

mais le regard de l’autre aussi. Emmanuel<br />

Levinas estimait que : «Dès lors qu’autrui<br />

me regarde, j’en suis responsable».<br />

Même si c’est la plus extrême<br />

des épreuves, l’autre ça aide !<br />

Les conduites à risque, les sports<br />

de l’extrême, comme des jeux<br />

symboliques avec la mort pour parvenir<br />

paradoxalement à une intensité de vivre<br />

sont, pour un trop grand nombre de<br />

jeunes qui les pratiquent, des tentatives<br />

souvent désespérées de remise au monde,<br />

des quêtes effrénées d’un sens à donner à<br />

leur être au monde. Une autre naissance.<br />

Un second souffl e.<br />

Dans un cas comme dans l’autre, nécessité<br />

intérieure, nécessité vitale de faire<br />

ses preuves, de se justifi er d’exister dans<br />

une société qui ne satisfait plus tout à fait<br />

à l’orientation anthropologique<br />

de ses membres. Enfi n, le paradoxe<br />

de l’extrême consiste à rassembler une<br />

identité morcelée et éparse. Il conviendra<br />

alors d’éprouver son existence et non plus<br />

de se contenter de la vivre. C’est peut être<br />

à ce jeu là que joue l’ordalique, dans une<br />

quête curieuse et affolée des limites<br />

à ne pas dépasser, mais à fl irter.


Retenez votre souffle sur... www.sport-emotions.com


Ce n’est plus une vague, c’est une lame<br />

de fond. De plus en plus de voyageurs<br />

dédaignent l’hôtel et préfèrent passer<br />

la nuit chez l’habitant.<br />

Loin de ne concerner que les étudiants<br />

fauchés ou les néo-hippies en quête<br />

de karma, le concept s’adresse à tous<br />

les goûts et à toutes les bourses :<br />

du studio à la villa de luxe, en passant<br />

par le loft design, le château, la yourte,<br />

le chalet et même l’avion transformé<br />

en appartement ! Avec le coworking,<br />

l’autopartage ou encore l’achat groupé,<br />

le logement chez l’habitant alimente<br />

cette économie de partage en plein essor.<br />

Pionnier sur le marché, le site Airbnb,<br />

qui met en relation hôtes et voyageurs,<br />

affi che ainsi des chiffres record : créé<br />

en 2008, il a atteint près de 5 millions<br />

de nuitées réservées fi n 2011 et enregistré<br />

une croissance de plus de 500 % entre<br />

janvier 2011 et janvier <strong>2012</strong>. L’an dernier,<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

le nombre de réservations a progressé<br />

de 748% au Royaume-Uni, de 946%<br />

en Italie, de 716% en Espagne et de 425%<br />

en France. Séduit par la formule, l’acteur<br />

Ashton Kutcher, accro aux nouvelles<br />

technologies, a même décidé d’investir<br />

dans l’entreprise américaine. Il faut<br />

dire que, depuis sa récente rupture<br />

avec Demi Moore, il lui a bien fallu<br />

se retrouver un toit...<br />

Fort de ce succès foudroyant, l’entreprise<br />

américaine, présente dans 192 pays,<br />

cherche à asseoir sa conquête<br />

de l’Europe : depuis le début de l’année,<br />

huit bureaux ont été ouverts, à Londres,<br />

Paris, Barcelone, Milan ou encore<br />

Moscou. Car la concurrence n’a pas tardé<br />

à se présenter pour prendre sa part<br />

d’un gâteau qui s’annonce juteux : Airbnb<br />

a certes réussi à racheter le Britannique<br />

Crashpadder mais le site allemand Wimdu<br />

a fêté sa première année d’existence<br />

SOCIÉTÉ<br />

Authentique<br />

Tendance<br />

C. COUSIN<br />

BIENVENUE CHEZ MOI,<br />

CHER VOYAGEUR !<br />

PASSER SES VACANCES CHEZ L’HABITANT, UNE TENDANCE<br />

QUI DEVIENT ULTRA CHIC... L’HÔTEL EST-IL EN PASSE<br />

DE DEVENIR UNE ESPÈCE EN VOIE DE DISPARITION ?<br />

14<br />

© D.R.<br />

© D.R.


en mars dernier en annonçant un chiffre<br />

d’affaires mensuel de 5 millions d’euros.<br />

L’objectif : atteindre 100 millions de CA<br />

d’ici fi n <strong>2012</strong>.<br />

De vrais plus pour les<br />

voyageurs comme les<br />

propriétaires<br />

Pour Alexandre Prot, directeur<br />

général de Wimdu France, la chose<br />

est entendue : le logement chez<br />

l’habitant est «une tendance lourde»<br />

et le phénomène «à l’évidence,<br />

ne se limite pas à quelques<br />

excentriques : les profi ls des voyageurs<br />

comme des hôtes sont extrêmement<br />

divers». Même son de cloche chez<br />

Airbnb : «Couples, familles ou groupes<br />

d’amis : la palette des utilisateurs<br />

est très large», fait valoir le directeur<br />

général France, Belgique et Maroc,<br />

Olivier Grémillon. Qui ajoute : «Nous<br />

proposons sur notre site des offres<br />

qui vont de 30 euros la nuit au cœur<br />

de Paris à plusieurs milliers de dollars<br />

la nuitée pour une villa à Hawaï...<br />

celle-là même où a l’habitude<br />

de séjourner le président américain<br />

Barack Obama !». Impossible donc,<br />

pour l’instant, de dégager un profi l-type,<br />

même si côté voyageurs, la tranche d’âge<br />

se situe plutôt autour de 30-40 ans.<br />

Et si, pour les propriétaires,<br />

la motivation fi nancière est indéniable.<br />

<strong>Mai</strong>s Airbnb comme Wimdu mettent<br />

surtout en avant l’aspect convivial<br />

de ce nouveau type de séjours<br />

et son approche communautaire.<br />

L’idée, c’est de vivre comme un local<br />

en partageant bons plans et adresses<br />

du coin, d’échanger ses impressions<br />

et d’appartenir à un réseau.<br />

Cette consommation collaborative<br />

ne se limite pas aux commentaires<br />

laissés sur le site : Airbnb organise<br />

régulièrement des rencontres entre<br />

utilisateurs à l’occasion de dîners, visites<br />

de quartier, soirées bingo, etc.<br />

Avec Facebook connect, vous pouvez<br />

même savoir si votre hôte fait partie<br />

des amis de vos amis ! Airbnb comme<br />

Wimdu n’en proposent pas moins<br />

une série de garanties visant à rassurer<br />

ceux qui ouvrent leurs portes<br />

à des inconnus... La réglementation<br />

reste pour le moment très souple :<br />

les propriétaires peuvent être présents<br />

ou non lors de la location, louer<br />

n’importe laquelle de leur résidence<br />

et libres à eux de fi xer leur tarif.<br />

Cette nouvelle façon de voyager,<br />

qui se veut moins aseptisée et plus<br />

authentique, sonnerait-elle le glas<br />

de la classique chambre d’hôtel ?<br />

© D.R. © D.R.<br />

SOCIÉTÉ<br />

15<br />

Pas si sûr, selon Olivier Grémillon qui<br />

préfère souligner leur complémentarité :<br />

«Nous sommes souvent présents<br />

dans des quartiers délaissés par l’industrie<br />

hôtelière qui, à New York, par exemple,<br />

se concentre autour de Time Square<br />

quand nous amenons les touristes<br />

à séjourner aussi à Brooklyn. Nous<br />

soutenons ainsi l’économie locale : plutôt<br />

que de descendre au McDo du centre<br />

touristique, les voyageurs vont plutôt<br />

tester le resto du coin». Pour Alexandre<br />

Prot, le logement chez l’habitant s’adresse<br />

à un autre type de clientèle : «Le tourisme<br />

d’affaires demeure l’apanage de l’hôtel.<br />

Et de toutes façons, le marché<br />

du tourisme, qui voit de plus en plus<br />

de voyageurs se déplacer de plus en plus,<br />

promet de telles perspectives qu’il restera<br />

de la place pour tout le monde». Sûrement<br />

assez, en tout cas, pour continuer à surfer<br />

un temps sur la vague des vacances chez<br />

l’ami de son ami de son ami...<br />

Après avoir pris<br />

d’assaut les grandes<br />

villes, le logement<br />

chez l’habitant<br />

cherche à s’étendre<br />

aux bords de mer,<br />

aux stations de<br />

montagne et aux<br />

lieux atypiques.<br />

GAMPLING<br />

Airstream<br />

Voulez-vous<br />

camper<br />

avec moi ?<br />

À CEUX QUE CELA DÉMANGE<br />

DE PLANTER LEUR TENTE SANS<br />

FAIRE FI DE LEUR CONFORT, VOICI<br />

LA SOLUTION : LE GLAMPING.<br />

ASSOCIATION JUDICIEUSE DES<br />

TERMES «GLAMOUR» ET «CAMPING»,<br />

CETTE TENDANCE S’IMPOSE DEPUIS<br />

QUELQUES ANNÉES OFFRANT<br />

UN MODE DE TOURISME<br />

D’UN NOUVEAU GENRE.<br />

De la tente très aménagée, à la yourte<br />

en passant par les tipis, les roulottes<br />

ou autres logements, l’offre se diversifie.<br />

De quoi ravir la population suisse qui,<br />

déjà en 2010, représentait plus de la moitié<br />

des aficionados des campings nationaux*.<br />

En France, Les Castels proposent près<br />

de 39 campings haut-de-gamme, bien<br />

loin de l’image du mince duvet sur un sol<br />

caillouteux ! En Suisse (Les Cerniers),<br />

des tentes insolites dites «whitepod»,<br />

équipées de lits king size, de fourneaux<br />

à bois et d’une terrasse privée offrent<br />

une vue imprenable sur le paysage<br />

montagneux. Côté chaleur, l’Eco Luxury<br />

Yurt Suite des îles Canaries, une yourte<br />

à Lanzarote, aménagée dans la plus pure<br />

tradition mongole, peut loger quatre<br />

adultes dans ses 53 m 2 et promet, grâce<br />

à son jardin et sa terrasse privative,<br />

des séances barbecue haut-de-gamme !<br />

Plus loin, un paysage désertique<br />

de l’Australie avec les tentes de Longitude<br />

131° au milieu des parcs d’Uluru-Kata<br />

Tjuta (unique !), un brin de nature<br />

sur la Côte Ouest américaine dans<br />

un airstream vintage (caravane US)<br />

ou une tente de luxe d’Aman resorts,<br />

à l’orée de la jungle indonésienne<br />

de l’Ile de Moyo, etc., vous n’avez plus<br />

qu’à choisir ! Et quand Aman resorts<br />

signe, en mars dernier, un accord pour<br />

développer, six resorts et lodges de luxe<br />

au Gabon, on se dit que le glamping n’est<br />

pas prêt de s’arrêter !<br />

C. M.<br />

* Selon le panorama de l’Office national<br />

de la statistique, publié en février <strong>2012</strong>,<br />

sur les 3,3 millions de nuitées enregistrées<br />

en 2010 par les 419 terrains de camping<br />

recensés en Suisse, 1,7 million relevait<br />

de la population suisse.<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE<br />

© D.R.


D.R.<br />

SOCIÉTÉ<br />

Tintements<br />

DU RIFIFI DANS<br />

LA CUISINE<br />

Né il y a quelques années, le phénomène<br />

des chefs à domicile avait en quelque<br />

sorte ouvert la voie d’un nouveau<br />

«manger ensemble». L’idée : se payer,<br />

le temps d’une soirée, les talents d’un chef<br />

(même étoilé) qui se déplace chez vous<br />

et investit votre cuisine pour régaler vos<br />

papilles, tout en vous laissant le temps<br />

de profi ter de vos convives plutôt que<br />

de rester bloqué aux fourneaux… «C’est<br />

le restaurant qui se déplace à la maison,<br />

c’est pratique et plus convivial», explique<br />

Sandra Gérard, chef aux prestations<br />

«sur mesure», cuisine, service<br />

et rangement compris. «Aujourd’hui,<br />

le concept s’est vraiment démocratisé,<br />

et c’est souvent moins cher qu’un dîner<br />

dehors et une babysitter…». Toutes<br />

les formules, tous les prix et toutes<br />

les cuisines existent, à vous de choisir !<br />

Autre phénomène, plus récent, celui<br />

des dîners clandestins. Très populaires<br />

en Angleterre et aux États-Unis,<br />

ils se multiplient désormais chez nous,<br />

attirant des passionnés de cuisine<br />

désireux de tenter une nouvelle<br />

expérience gastronomique et conviviale.<br />

Des dîners underground pour épicuriens<br />

nomades, mais aussi un vrai mouvement<br />

alternatif qui joue sur l’éphémère,<br />

le mystère et le charme de l’inconnu.<br />

Pour Pierre de la Comète, créateur<br />

du site Dinedong: «Il y a un côté ludique<br />

et intrigant, mais aussi une envie<br />

de se réunir, de créer du lien, comme<br />

une réaction à la crise».<br />

Devine qui vient dîner ?<br />

Le concept, cette fois : un particulier invite<br />

chez lui (ou dans le lieu de son choix)<br />

des inconnus pour un festin, payant.<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

J. DAVID Gastronomie<br />

LES AMATEURS DE BONNE CHÈRE ET DE NOUVELLES RENCONTRES<br />

ONT DE L’IMAGINATION À REVENDRE. CHEFS À DOMICILE,<br />

DÎNERS CLANDESTINS, RESTAURANTS ÉPHÉMÈRES, AUTANT<br />

DE CONCEPTS CULINAIRES NÉS DANS LES PAYS ANGLO-SAXONS<br />

ET QUI DÉBARQUENT AUJOURD’HUI CHEZ NOUS. MENU.<br />

D.R.<br />

L’adresse, le menu et l’identité<br />

des convives sont tenus secrets jusqu’au<br />

dernier moment. Excitant, non ?<br />

De quoi mettre un peu de sel dans<br />

une vie de citadin ! Pour être invité<br />

16<br />

à l’un de ces rendez-vous gourmands très<br />

recherchés, surfez sur Internet ou misez<br />

sur le bouche à oreille. C’est en tout cas<br />

l’occasion rêvée de se régaler en sortant<br />

du cadre un peu rigide d’un restaurant,<br />

de rencontrer du monde et de découvrir<br />

des univers complètement étrangers<br />

ou inaccessibles en temps normal. On s’y<br />

rend sans trop savoir à quoi s’attendre,<br />

ce n’est pas tous les jours que l’on dîne avec<br />

de parfaits inconnus. <strong>Mai</strong>s si la première<br />

fois est souvent dictée par l’attrait de la<br />

nouveauté, on y revient pour la dimension<br />

humaine du concept. D’où son succès<br />

fulgurant, y compris en Suisse où, en ville<br />

comme à la campagne, les bonnes adresses<br />

s’échangent comme un bon tuyau.<br />

À Zürich par exemple, c’est dans le sous-sol<br />

d’un atelier d’artistes que quelques dizaines<br />

de happy few, aventuriers gastronomes<br />

adeptes du «social meat», se retrouvent<br />

régulièrement pour savourer ensemble<br />

le goût de l’insolite, hors des sentiers<br />

culinaires habituels. Pour manger heureux,<br />

mangeons cachés ?<br />

©DR<br />

VISIONNAIRE<br />

1.618<br />

Un salon qui<br />

compte !<br />

Troisième édition déjà de 1.618,<br />

sustainable luxury, ce salon (et exposition<br />

et espace innovation !) dédié au luxe<br />

durable, installé cette année pour<br />

la première fois dans la futuriste Cité<br />

de la mode et du design (Paris, 13 e ).<br />

Une manifestation traversant<br />

les frontières de l’art, du luxe<br />

et des technologies, qui prend du recul,<br />

ayant su faire le point sur le visage<br />

du luxe d’aujourd’hui pour mieux<br />

anticiper celui de demain. Verdict : le luxe<br />

est durablement durable ! En observant<br />

les stands, on comprend que le pas<br />

est définitivement tourné vers l’écologie et<br />

le commerce équitable. Yachts et voyages<br />

éco-touristiques, bijoux issus de l’art<br />

de récupération, literie haut-de-gamme<br />

entièrement écologique ou cosmétique<br />

bio, les exemples en la matière pullulent<br />

et prouvent bien que la question n’est plus<br />

sur le «et si» mais bien sur le «comment».<br />

Reflet des évolutions sociétales, le luxe,<br />

auparavant à la pointe de l’économie,<br />

est désormais suiveur des aspirations<br />

de sa clientèle : la spiritualité, le retour<br />

à l’essentiel, le civisme, la sagesse...<br />

Des valeurs porteuses de sens à l’image<br />

du nom du salon, 1.618, le fameux nombre<br />

d’or, emblème de l’harmonie universelle.<br />

Gageons que le luxe de demain le soit<br />

tout autant… Affaire à suivre !<br />

www.1618-paris.com<br />

C. M.<br />

@ D.R. @ D.R.<br />

@ D.R.<br />

@ D.R.


Si le breuvage<br />

aujourd’hui n’a plus<br />

le parfum de l’interdit,<br />

c’est à une condition :<br />

le taux de thuyone,<br />

principale molécule<br />

de la plante et considérée<br />

comme hallucinogène à<br />

très forte dose, ne doit<br />

pas excéder 35 mg/l.<br />

SOCIÉTÉ<br />

SPIRITUEU<br />

PIRITUEUX<br />

L’ABSINTHE, VERS UNE GUERRE FRANCO-SUISSE ?<br />

X<br />

C. COUSIN Nectar<br />

LONGTEMPS PROHIBÉE, L’ «ATROCE SORCIÈRE» CHANTÉE PAR VERLAINE JOUIT D’UN RENOUVEAU<br />

INATTENDU ET... AIGUISE LES APPÉTITS. SI LA SUISSE ET LA FRANCE ASSUMENT LA DOUBLE PATERNITÉ<br />

DE CETTE SULFUREUSE PROGÉNITURE, LE DROIT DE GARDE SUSCITE QUELQUES DISPUTES.<br />

C’est en sa compagnie que Johnny Depp<br />

a attendu la fi n du monde à la veille<br />

de l’an 2000. Et le chanteur gothique<br />

Marilyn Manson en est un si fervent<br />

amateur qu’il a créé sa propre marque,<br />

la Mansinthe... Après une longue période<br />

de prohibition, la Fée verte revit un âge<br />

d’or. Les bars à absinthe fl eurissent<br />

à New York, à Montréal, à Bruxelles<br />

et même à Phnom Penh, au Cambodge.<br />

À Paris, le tout nouveau bar du très<br />

select restaurant Lapérouse a fait<br />

de son absinthe fl ambée la spécialité<br />

de sa carte. <strong>Mai</strong>s si le phœnix renaît<br />

aujourd’hui de ses cendres en parure<br />

de luxe, c’est au prix d’une série de batailles<br />

qui, après l’époque de la clandestinité,<br />

se déroulent désormais au grand jour.<br />

En jeu ? La protection de l’appellation.<br />

Car l’élixir au goût anisé, originaire<br />

d’une petite zone champêtre<br />

et montagneuse à cheval entre la Suisse<br />

et la France, fait fi des frontières : né dans<br />

le Val-de-Travers, en territoire helvétique,<br />

elle a grandi dans l’Hexagone, à Pontarlier,<br />

surnommée la capitale de l’absinthe avant<br />

l’interdiction de cette dernière en 1915.<br />

S’adapter au goût<br />

du consommateur moderne<br />

Côté suisse, la mention «Absinthe»,<br />

qui vise à circonscrire la production<br />

au Val-de-Travers au niveau national,<br />

est en cours d’étude. Côté français,<br />

la demande d’appellation «Absinthe<br />

de Pontarlier» a été déposée au niveau<br />

européen. On attend une décision<br />

avant la fi n de l’année.<br />

Depuis le 1 er mars 2005 en Suisse,<br />

les alambics ont offi ciellement repris<br />

du service. En France, s’il pouvait se<br />

produire depuis 1988 des «spiritueux<br />

à base de plantes d’absinthe»,<br />

l’utilisation du seul terme «absinthe»<br />

n’a été autorisée qu’en 2010... juste<br />

après le début de l’offensive suisse<br />

pour se réserver le droit de l’employer.<br />

Pour le distillateur français François<br />

Guy, qui perpétue la recette<br />

de son arrière-grand-père, il s’agit<br />

avant tout de protéger le savoir-faire<br />

pontissalien et de mieux faire connaître<br />

l’authentique produit. Il rappelle<br />

que la mondialisation de l’absinthe<br />

au début du XX e siècle appartient<br />

17<br />

à Pontarlier qui comptait à l’époque<br />

quelques vingt-cinq distilleries<br />

fabriquant quinze millions de litres<br />

annuels. Quant à Yves Klüber, principal<br />

producteur du Val-de-Travers, il veut<br />

défendre la spécifi cité de son terroir<br />

et son histoire. Selon lui, grâce<br />

au dynamisme des bouilleurs<br />

de cru, qui ont continué à faire chauffer<br />

les alambics sous le manteau, l’absinthe<br />

suisse a pu évoluer et s’adapter<br />

au goût du consommateur moderne.<br />

<strong>Mai</strong>s même si selon François Guy,<br />

«chacun cherche à défendre<br />

son bifteack», le rival le plus dangereux<br />

n’est pas toujours celui qu’on croit :<br />

les producteurs du sud-est de la France<br />

et ceux des autres régions suisses agacent<br />

bien plus les distillateurs historiques<br />

que le cousin étranger. Alors, pour<br />

l’instant, Français et Suisses serrent<br />

plutôt les coudes. La preuve ? Une Route<br />

touristique de l’absinthe vient de voir<br />

le jour. Elle est franco-suisse et invite<br />

à passer d’un pays à l’autre. Un rejeton<br />

peut-être à même de rabibocher<br />

les heureux parents...<br />

INFOS<br />

Où déguster<br />

une bonne absinthe :<br />

PARIS :<br />

Au bar Lapérouse<br />

51, quai des Grands Augustins 75006<br />

Tél. : +33 1 56 79 24 31 ou www.laperouse.fr<br />

PONTARLIER :<br />

Visite et dégustation à la distillerie<br />

Pierre Guy<br />

49, rue des Lavaux 25300<br />

Tél. +33 3 81 39 04 70<br />

ou www.pontarlier-anis.com<br />

Et le 6 et 7 octobre <strong>2012</strong>, rendez-vous aux<br />

Absinthiades, une manifestation annuelle<br />

d’artémisophiles avec dégustation, expos,<br />

concours, soirée, etc.<br />

MÔTIERS :<br />

Visite et dégustation à la distillerie<br />

Blackmint, Kübler et Wyss<br />

2, rue du Creux-aux-Loups 2112<br />

Tél. +41 32 861 14 69 ou www.blackmint.ch<br />

NEW YORK :<br />

PDT (Please don’t tell)<br />

113 St. Marks Place, près de la 1 e Avenue,<br />

Tél. 212-614-0386<br />

Plus d’infos, visites et adresses :<br />

www.routedelabsinthe.com<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE<br />

© Frederic Spillmann


Winners<br />

J. DAVID Nouveau métier<br />

LES PROS<br />

DU JEU VIDÉO<br />

L’INDUSTRIE DU JEU VIDÉO<br />

EST UN SECTEUR DYNAMIQUE<br />

QUI CONNAÎT ACTUELLEMENT<br />

UNE VÉRITABLE PETITE<br />

RÉVOLUTION. POUR RESTER<br />

DANS LA COURSE ET S’ADAPTER<br />

AUX RÉCENTES MUTATIONS<br />

COMME AUX CONTRAINTES<br />

TECHNIQUES, LES ENTREPRISES<br />

RECHERCHENT DE NOUVEAUX<br />

PROFILS, FORMÉS ET QUALIFIÉS.<br />

L’introduction des smartphones et des tablettes numériques<br />

(iPhone, iPad et leurs dérivés), l’apparition de nouvelles consoles<br />

(Wii, Xbox Kinect) et l’explosion des réseaux sociaux ont<br />

littéralement bouleversé le secteur ouvrant la voie à quantité<br />

de nouveaux jeux pour un public beaucoup plus large.<br />

«Les jeux électroniques sont devenus une part intégrante<br />

de notre société et de notre quotidien, ils se sont démocratisés»,<br />

explique Matthias Sala, de la section suisse de l’Association<br />

internationale des développeurs de jeu (IGDA). Conséquence<br />

logique, «cette évolution s’accompagne de nouveaux besoins<br />

et de nouvelles compétences. Les mécaniques de jeu dans<br />

les jeux sociaux ne sont pas les mêmes que ceux que l’on<br />

retrouve sur console de salon, par exemple», renchérit Jérôme<br />

Antona, Directeur Pédagogique Jeu Vidéo chez ISART DIGITAL.<br />

Nouveaux besoins, nouveaux talents<br />

Aujourd’hui, en plus des profi ls liés à la conception<br />

de jeu, au graphisme, à la programmation, au marketing<br />

et à la vente, de nouveaux métiers, très en vogue, ont ainsi<br />

fait leur apparition. Comme celui de serious game designer,<br />

comprenez concepteur de jeux pédagogiques. Car le jeu<br />

n’a plus pour seule vocation de divertir, mais aussi d’enseigner,<br />

de développer des connaissances, d’apporter un certain savoir<br />

ou même de véhiculer un message. Le serious game designer<br />

doit avoir des connaissances en psychologie, pour mieux<br />

CINQ SENS<br />

EFFLEURER<br />

Tablette tactile étanche conçue<br />

pour une utilisation outdoor avec<br />

GPS, écran tactile 7 pouces, Internet<br />

en WiFi, batterie d’une grande<br />

autonomie et caméra vidéo, Nature<br />

et Découverte, environ 359 francs,<br />

www.natureetdecouverte.com<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

JOUER<br />

Babyfoot pour enfant et adultes<br />

en acier noir mat avec joueurs<br />

en métal noir et gris,<br />

Persona Grata,<br />

environ 1 430 francs,<br />

www.persona-grata.com<br />

SOCIÉTÉ<br />

appréhender le fonctionnement des usagers, mais aussi<br />

en sciences cognitives, pour transmettre les savoirs le mieux<br />

possible. Le secteur est aussi en demande de directeurs narratifs,<br />

à la fois concepteurs, scénaristes et directeurs artistiques,<br />

capables d’imaginer des histoires non-linéraires<br />

et de les faire évoluer en fonction des choix du joueur.<br />

Avec les jeux en réseau, on ne joue plus seul mais avec<br />

des amis ou des milliers d’inconnus connectés, d’où l’importance<br />

des community manager, formés en communication et en game<br />

design, qui animent et gèrent la communauté.<br />

Des formations spécifi ques<br />

Le motion designer, qui crée, lui, des animations graphiques<br />

en 2D et 3D, est très recherché depuis que les entreprises<br />

utilisent des jeux comme supports publicitaires.<br />

Et la qualité actuelle de rendu (temps réel, architecture)<br />

est telle que d’autres professions viennent s’ajouter<br />

aux artistes traditionnels de jeux vidéo, comme des architectes<br />

et des spécialistes en effets spéciaux de cinéma. Pour former<br />

tous ces professionnels, de nouvelles formations voient<br />

le jour, comme à la ZHdK de Zurich, à l’EPAC de Saxon<br />

ou à la HEUGVD d’Yverdon-les-Bains. <strong>Mai</strong>s pour Matthias<br />

Sala, «le risque majeur pour la Suisse, qui propose encore<br />

peu de formations comparé à l’Angleterre par exemple,<br />

c’est une fuite des cerveaux». À nous de savoir les retenir.<br />

FANTASMER<br />

«Beautiful Backsides», soit de jolis<br />

postérieurs des top models de Bunny<br />

Yeager shootés entre les années 50<br />

et 70 à travers cette joyeuse et sexy<br />

publication de 213 photographies au<br />

style vintage, 21,5 x 28 cm, 144 pages,<br />

environ 37 francs, Éditions Schiffer,<br />

disponible sur www.colette.fr<br />

18<br />

ÉCOUTER<br />

Le Boombox Portable F Stereo,<br />

c’est la réinvention du radiocassette<br />

stéréo classique car il est doté<br />

d’une radio FM et d’une station<br />

d’accueil pour iPhone ou iPod,<br />

IHOME, environ 276 francs,<br />

www.ihomeaudio.com<br />

L’avis de l’expert,<br />

Sylvain Gardel<br />

Directeur du programme<br />

GameCulture chez Pro Helvetia,<br />

fondation suisse pour la culture.<br />

L’évolution du secteur<br />

s’accompagne de nouveaux besoins,<br />

donc de nouveaux métiers ?<br />

Il faut nuancer : dans les grandes<br />

boîtes de production, la spécialisation<br />

est évidente. <strong>Mai</strong>s les jeux<br />

indépendants peuvent être l’œuvre<br />

d’équipes très spécialisées, dans<br />

de petits studios. C’est d’ailleurs<br />

le point fort de la Suisse qui forme<br />

des gens capables d’accompagner<br />

un projet de A à Z et de tenir compte<br />

des différents éléments<br />

de la production.<br />

D’où viennent ces professionnels ?<br />

Nombreux sont encore ceux<br />

qui arrivent au Game Design<br />

par passion, sans réelle formation<br />

spécialisée. Il existe cependant<br />

plusieurs écoles de qualité en Suisse.<br />

Elles préparent tant aux aspects<br />

de programmation (Computer<br />

Sciences dans les EPF), de conception<br />

(HEAD à Genève) qu’à l’illustration<br />

(EPAC à Saxon), par exemple.<br />

Il existe encore assez peu<br />

de formations spécifiques, pourquoi ?<br />

Elles sont justement en plein boom !<br />

La Suisse a vu naître plus de 5 formations<br />

spécialisées ces dix dernières années,<br />

c’est extrêmement positif. D’autant<br />

que ces écoles ont rapidement su se faire<br />

un nom en dehors de nos frontières,<br />

comme la ZHdK dont les étudiants<br />

sont régulièrement nominés et primés<br />

lors de festivals internationaux.<br />

LIRE<br />

Horloge «Touch», montre de<br />

table avec indication de l’heure<br />

en texte, 13,5 x 13,5 x 1,8 cm, avec<br />

vitre frontale en verre acrylique et<br />

sérigraphie multicouche sur boîtier<br />

aluminium monobloc, Qlocktwo,<br />

environ 600 francs,<br />

www.qlocktwo.com<br />

© D.R.


Frédéric Hemmer, Chef du Département IT, CERN<br />

Le CERN est client Business Sunrise car,<br />

pour eux aussi, l’innovation repose sur<br />

une interconnexion à grande échelle.<br />

Le CERN est l’un des centres de recherche les plus réputés au monde dans le domaine de la physique des particules.<br />

Business Sunrise et le CERN mettent tous deux au point des solutions innovantes et non conventionnelles. Nous avons ainsi<br />

développé spécifiquement à l’usage du CERN un système voix et données, installé dans les tunnels de l’accélérateur de<br />

particules. Ce système permet une connexion fiable au réseau, même à 100 mètres sous terre.<br />

Adoptez, vous aussi, Business Sunrise! Vous bénéficierez des solutions de communication les plus performantes tout<br />

comme d’un service personnalisé et professionnel. business-sunrise.ch


AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

À travers ces concepts de Genève,<br />

nous avons pu juger de la pertinence<br />

de la vision automobile de ces artisans<br />

italiens qui furent dans les années<br />

60/70 de véritables guides planétaires<br />

du style automobile.<br />

Giugiaro Brivido<br />

Ital Design Giugiaro s’est fait connaître<br />

en ne travaillant pas uniquement<br />

PISTONS ET ENGRENAGES<br />

LittleItaly<br />

F. SCAGLIONE Concepts<br />

LES CARROSSIERS ITALIENS<br />

SONT-ILS ENCORE VIVANTS ?<br />

EN L’ABSENCE DE SALONS MAJEURS DANS LEURS PAYS, LES CARROSSIERS<br />

ITALIENS SE RENDENT À GENÈVE POUR MONTRER QU’ILS EXISTENT<br />

ENVERS ET CONTRE TOUT. PININFARINA, BERTONE ET GIUGIARO,<br />

AUTREFOIS RÉFÉRENTS, ÉTAIENT PRÉSENTS AVEC UN CONCEPT.<br />

L’OCCASION DE JUGER SUR PIÈCES LE BIEN-FONDÉ (OU PAS)<br />

DE LEURS RÉFLEXIONS AUTOMOBILES ACTUELLES.<br />

20<br />

sur le style de ses concepts mais<br />

en soignant l’ergonomie et en<br />

innovant en matière d’architecture.<br />

Récemment rachetée par Volkswagen,<br />

l’enseigne de Giorgetto Giugiaro s’est<br />

fendue de Brivido (frisson), une GT<br />

supersportive hybride à portes papillon<br />

transparentes. Brivido se distingue<br />

par ses immenses optiques à Leds<br />

de 2,60 m de long qui s’évadent<br />

sur les fl ancs, l’utilisation d’une fi bre de<br />

titane résistante appelée Titan-Tex ou<br />

sa profusion d’écrans tactiles. Son V6<br />

3.0l compressé de 360 ch est soutenu<br />

par un bloc électrique qui fait grimper<br />

la puissance jusqu’à 408 ch et chuter<br />

les rejets CO2. Le problème ? Malgré<br />

sa technologie moderne, Brivido<br />

rappelle furieusement la Lamborghini<br />

Marzal Bertone de 1967.


© D.R.<br />

Pininfarina Cambiano<br />

Cambiano est une berline de luxe<br />

de 5 mètres de long extrêmement<br />

aboutie et bien dans son époque<br />

selon ses concepteurs. Proportions<br />

harmonieuses, lignes épurées et fl uides,<br />

technologie électrique réaliste mais aussi<br />

asymétrie (2 portes d’un côté, une de<br />

l’autre), Cambiano veut être marquante,<br />

seulement elle n’aimante pas le regard.<br />

Certes, Pininfarina a toujours préféré<br />

à l’exubérance facile une sobriété<br />

à la connotation plus noble mais dans<br />

un autre registre, la même fi rme<br />

est capable de produire la Ferrari F12<br />

berlinetta, pas très discrète.<br />

En poursuivant une démarche, déjà<br />

sienne en 1957 avec le concept Lancia<br />

Florida II, Pininfarina devient invisible<br />

aux yeux de l’amateur d’aujourd’hui.<br />

Bertone Nuccio<br />

Ici, pas de faux-semblant, la Bertone<br />

Nuccio assume son look passéiste<br />

puisqu’elle célèbre le centenaire<br />

de l’entreprise en empruntant le prénom<br />

de celui qui lui offrit ses plus grandes<br />

heures. Nuccio est une supercar<br />

PISTONS ET ENGRENAGES<br />

21<br />

qui se revendique du Wedge design<br />

en vogue à la charnière des années 60/70.<br />

Ligne «en coin», monolithique, Nuccio<br />

est la digne héritière des prestigieuses<br />

Carabo, Stratos Zero et Countach jusque<br />

dans sa motorisation qui ne concède<br />

rien au modernisme puisqu’il s’agit<br />

d’un «simple» V8 4.3l de 480 ch.<br />

Belle évocation teintée d’émotion<br />

mais un hommage ne surpassant jamais<br />

les originaux, serions-nous tentés<br />

de dire : et après ? Les grands carrossiers<br />

italiens vivent une période délicate.<br />

IDGiugiaro est désormais une force<br />

de proposition parmi d’autres pour VW,<br />

Pininfarina est maintenue sous perfusion<br />

par Ferrari tandis que Bertone, en pleine<br />

résurrection, n’a toujours pas d’avenir<br />

clair. Ce constat, peu enivrant, se traduit<br />

malheureusement par leurs propositions<br />

qui ont du mal à s’inscrire dans le monde<br />

actuel, et qui visiblement n’est plus le leur.<br />

Les carrossiers italiens semblent vivre<br />

dans le souvenir. Leurs visions sans grand<br />

écho sont aujourd’hui des animations<br />

nostalgiques de salon qui ne parviennent<br />

pas à s’incruster durablement dans<br />

les esprits des amateurs et des décideurs.<br />

Ne nous en félicitons pas.<br />

C’est donc avec la Brivido Concept<br />

que Giugiaro exprime son savoir-faire :<br />

le prototype reprend l’allure d’un coupé<br />

sportif avec un style de supercar sur sa<br />

face arrière et un look futuriste agressif<br />

sur la partie avant du modèle.<br />

© D.R.<br />

Savant mélange<br />

de vaisseau amiral<br />

et de coupé sportif,<br />

la Cambiano Concept -<br />

du nom du siège<br />

de la marque - inaugure<br />

un nouveau style grâce<br />

à une ouverture<br />

de portières astucieuse<br />

inspirée du Hyundai<br />

Veloster.<br />

La Bertone Nuccio née<br />

sous le coup de crayon<br />

de Mike Robinson rend<br />

hommage à la Stratos<br />

Zero notamment par<br />

le forme trapézoïdale<br />

du pare-brise. On retrouve<br />

aussi un pavillon orange<br />

contrastant avec la livrée<br />

«grigio siralico»<br />

de la carrosserie.<br />

ALTERNATIVE<br />

Minorité visible<br />

Moins connu que les trois carrossiers<br />

déjà évoqués, Touring Superleggera n’en<br />

a pas moins réussi à capter (et captiver)<br />

l’attention en dévoilant Disco Volante<br />

<strong>2012</strong>. Hommage à l’Alfa Roméo Disco<br />

Volante C52, cette vision moderne repose<br />

sur un châssis de 8C Competizione et<br />

abrite sous son capot avant un V8 4.7l<br />

de 450 ch accouplé à une transmission<br />

rejetée sur l’essieu arrière permettant une<br />

répartition des masses idéales de 49/51.<br />

Expressive et opulente au contraire de<br />

ses compatriotes, on se dit qu’elle a choisi<br />

la bonne muse pour se faire remarquer.<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE<br />

© D.R.


Éclectisme<br />

«CAPTER L’ESPRIT<br />

DU TEMPS»<br />

PÈRE DU NISSAN QASHQAI, LE SUISSE STÉPHANE SCHWARZ A DONNÉ<br />

SES LETTRES DE NOBLESSE AU DESIGN AUTOMOBILE ASIATIQUE.<br />

IL PARTAGE AUJOURD’HUI SON TEMPS ENTRE GENÈVE ET TURIN,<br />

OÙ UN CONSTRUCTEUR CHINOIS VIENT DE FAIRE APPEL À LUI.<br />

Désireux d’échapper à la frénésie<br />

londonienne, Stéphane Schwarz a choisi<br />

d’amarrer son studio à Genève.<br />

Un retour aux sources et au calme<br />

pour cet ancien étudiant de l’Art Center<br />

College de La Tour-de-Peilz : «On croit<br />

que tout est statique ici mais c’est faux.<br />

La Suisse est un centre névralgique au<br />

cœur de l’Europe, elle est constamment<br />

infl uencée par ce qui l’entoure.»<br />

À 46 ans, l’ex-responsable du design<br />

de Nissan Europe a vécu dans sept<br />

pays et touché à tous les domaines<br />

de la création : bateaux, intérieurs<br />

d’avions, mobilier, baguette de chef<br />

d’orchestre pour Swarovski… Un goût<br />

de l’éclectisme qui remonte à ses débuts<br />

chez Pininfarina, dans les années 90.<br />

Baguette chinoise<br />

L’autre baguette de Stéphane Schwarz<br />

est chinoise. Depuis le 1 er février dernier,<br />

il est le nouveau product manager<br />

de la marque Changan :<br />

«Les consommateurs chinois ont envie<br />

de modernité. Ils sont très férus de style<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

© D.R.<br />

P. THAULAZ Style<br />

européen, d’où la présence<br />

de Changan à Turin». Un sacré défi<br />

pour le designer qui entend malgré tout<br />

garder son indépendance : «J’ai intégré<br />

l’équipe - réd. : une centaine<br />

de personnes - , mais rien ne m’empêche<br />

de proposer ma créativité dans d’autres<br />

domaines que l’automobile».<br />

«Le principe des vases communicants»,<br />

ajoute ce Bâlois d’origine : «Tout ce qui<br />

PISTONS ET ENGRENAGES<br />

22<br />

bouge doit répondre à des normes très<br />

strictes. La voiture restera toujours<br />

l’un des produits les plus complexes qui<br />

soient. Un canapé, c’est un jet créatif.<br />

On se retrouve avec une série de<br />

modeleurs dans un atelier qui façonnent<br />

la mousse de manière très approximative.<br />

Rien à voir avec le demi-millimètre<br />

sur lequel on discute avec les ingénieurs<br />

automobiles. Par contre, en amont<br />

du projet, il y a beaucoup de similitudes.<br />

Il faut penser à des contrastes,<br />

à un rythme, à un équilibre<br />

des proportions, à la qualité des surfaces.<br />

Il s’agit aussi de capter l’esprit du temps».<br />

Serait-il possible d’avoir quelques<br />

précisions, Monsieur le créateur ?<br />

«En Occident, on est davantage sensible<br />

à la valeur du moment, au bien-être.<br />

L’heure n’est plus à l’accumulation<br />

de biens matériels. Des pays comme<br />

la Chine et l’Inde sont très avides de<br />

consommation, mais l’histoire ne se répète<br />

pas toujours. Ils pourraient arriver aux<br />

mêmes automatismes occidentaux dans<br />

un avenir plus proche qu’on ne le croit».<br />

ANIMATION<br />

Ode à la<br />

macchina !<br />

On l’avait connu vieillissant,<br />

on le retrouve pétaradant de santé.<br />

Le Musée automobile de Turin a accueilli<br />

250 000 visiteurs depuis sa réouverture,<br />

il y a une année. Une belle récompense<br />

pour le scénographe François Confino,<br />

un franco-suisse passionné de voitures<br />

qui… roulent : «J’ai visité beaucoup<br />

de musées automobiles dans le monde<br />

et partout j’ai eu la même impression<br />

de me retrouver dans un cimetière.<br />

D’où l’idée de mettre les véhicules en<br />

mouvement. Grâce à 28 projecteurs vidéo<br />

animant un écran de 60 mètres de long,<br />

les F1 donnent l’impression de se déplacer<br />

sur le circuit». L’animation ne se limite pas<br />

aux bolides de course. De la Bernardi<br />

de 1896 aux concept cars du 3 ème millénaire,<br />

tous sont replacés dans leur époque :<br />

«Nous ne voulions pas nous adresser<br />

uniquement aux passionnés de bagnoles.<br />

C’est vraiment une visite familiale». Petits<br />

et grands verseront une larme en piétinant<br />

la photo aérienne de Turin (20 mètres<br />

sur 20) laissant apparaître par dizaines des<br />

constructeurs aujourd’hui disparus. «Tout<br />

fout le camp. Même Giugiaro vient d’être<br />

racheté par VW !», lâche François Confino.<br />

Museo nazionale dell’automobile<br />

di Torino (ouvert tous les jours, fermé<br />

le lundi après-midi et le mardi matin),<br />

www.museoauto.it<br />

P. T.<br />

© D.R.<br />

© D.R.


© D.R.<br />

PISTONS & ENGRENAGES<br />

Couvre- Couvre-Chef Chef<br />

UN SUV À UV F.<br />

Le dernier coup de force de Land<br />

Rover fut sans aucun doute le Range<br />

Rover Evoque. Lors du renouvellement<br />

du «grand» Range Rover,<br />

les responsables n’avaient pas osé<br />

conserver le style du concept Stormer<br />

qui le préfigurait. Cependant, lorsqu’il<br />

a fallu imaginer un petit frère<br />

à ce SUV iconique, les patrons<br />

n’ont pas renouvelé leur erreur.<br />

Remarquable et remarqué, le concept<br />

Evoque, la voiture de série quasiment<br />

identique déclinée en coupé<br />

et en 5 portes, est logiquement devenu<br />

un succès dès son lancement !<br />

SCAGLIONE Range Rover<br />

LES TEMPS CHANGENT MAIS LES ANGLAIS RESTENT DES ICONOCLASTES<br />

AMATEURS DE CABRIOLET. LE DERNIER HIT DE LAND ROVER ? UN PETIT<br />

SUV URBAIN AU LOOK DE CONCEPT-CAR POUR LEQUEL NOUS ÉTIONS LOIN<br />

D’IMAGINER QU’ILS ALLAIENT LUI ÔTER LA TÊTE...<br />

<strong>Mai</strong>s voilà, les anglais ne font jamais<br />

rien comme les autres. Ils sont par<br />

exemple le pays des artisans les plus<br />

délurés qui, lorsqu’une fulgurance<br />

automobile leur traverse l’esprit,<br />

la construisent et roulent avec !<br />

Par ailleurs, alors que la météo locale<br />

n’occasionne que rarement des coups<br />

de soleil, ils sont les plus grands<br />

consommateurs de cabriolets<br />

du Vieux Continent. Dès lors,<br />

en réunissant tous ces éléments,<br />

on comprend aisément comment<br />

leur est venue l’idée d’enlever le chapeau<br />

du Range Rover Evoque Coupé.<br />

23<br />

Une simple étude de style et<br />

d’ingénierie, rien de plus ?<br />

Présenté au salon de Genève, l’Evoque<br />

Cabriolet dessiné par les équipes de Gerry<br />

McGovern compile les incohérences. Un<br />

SUV pour la ville est déjà une hérésie mais<br />

un SUV citadin et cabriolet pourra être<br />

considéré par certains comme le symbole<br />

parfait du non-sens (spécialité anglaise là<br />

aussi) en matière de mobilité urbaine…<br />

qui a pourtant réussi à dévisser les têtes<br />

des visiteurs du salon. Pour l’instant,<br />

ce concept n’est qu’une proposition qui<br />

cherche à explorer le potentiel commercial<br />

d’un engin aussi décalé.<br />

Car l’envie de l’ajouter à la famille Evoque<br />

démange réellement les responsables qui<br />

ont poussé le développement<br />

de ce concept assez loin. S’il reprend<br />

toutes les fonctionnalités du Coupé, le<br />

cabriolet est aussi équipé d’un système de<br />

protection en cas de retournement alors<br />

que l’intégration stylistique du couvre<br />

capote est particulièrement soignée.<br />

La couverture de toile et son mécanisme<br />

n’ont rien d’improvisé et si l’on troque<br />

les jantes 21’’ contre des équivalents plus<br />

réalistes, on obtient un objet qui pourrait<br />

créer LA tendance. Il ne lui manque<br />

qu’un feu vert pour être commercialisé.<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


©D.R.<br />

NEWS<br />

Aston Martin<br />

en John Lobb<br />

L’importance du pneumatique<br />

en automobile est souvent sous-estimée.<br />

Celle de la chaussure de conduite l’est<br />

tout autant. Bref, lorsque la <strong>Mai</strong>son John<br />

Lobb s’associe avec Aston Martin pour<br />

concevoir des chaussures, le gentleman<br />

driver ne sera pas déçu. Le classicisme<br />

habituel de la marque vole en éclat …<br />

des couleurs vives qui se marient pour<br />

mettre en exergue une semelle souple<br />

et remontante. Comble du chic, les lacets<br />

de deux couleurs peuvent, au choix,<br />

s’assortir à la tige ou à la semelle. <strong>Mai</strong>s<br />

nul doute que l’effet le plus saisissant<br />

sera de coordonner ses chaussures<br />

avec son Aston Martin !<br />

CÉLÉBRATION<br />

AGEFI LIFE - MAI <strong>2012</strong><br />

F. S.<br />

Parce qu’elle n’aura fait que cinq<br />

heureux et qu’eux seuls auront donc<br />

le privilège de l’admirer, la Tourbillon<br />

Chronographe de compétition<br />

à rattrapante RM 056 Felipe Massa<br />

Saphir de Richard Mille est d’ores<br />

et déjà un mythe, tel un précieux objet<br />

de collection. Les caractéristiques<br />

ébouriffantes des cinq exemplaires<br />

de ce garde-temps expliquent<br />

son extrême rareté. Pour mettre<br />

au point la Tourbillon Chronographe<br />

de compétition à rattrapante RM 056<br />

Felipe Massa Saphir, l’horloger Richard<br />

Mille a allégé de 20% le calibre RM008<br />

(moins de 10 g !), entraînant la création<br />

de 400 nouvelles pièces ! Ce calibre<br />

atteint ainsi un niveau de performance<br />

inégalé tant sur le plan de sa fi abilité<br />

sur le long terme que de la précision<br />

du calcul du temps.<br />

Exploit d’ingénierie<br />

et de style<br />

Créée en 2004 pour le champion<br />

de Formule 1 Felipe Massa, cette montre<br />

d’exception qui fut la première à être<br />

munie d’une platine en nanofi bres<br />

de carbone, pesait à sa création 43 g<br />

sans son bracelet. Son mouvement<br />

tourbillon animant un chronographe<br />

à rattrapante était l’un des plus<br />

complexes au monde et la montre était<br />

capable de résister au traitement infl igé<br />

par les multiples chocs, pouvant aller<br />

jusqu’à 5000G, d’une saison de Grand<br />

Prix. Dans cette nouvelle version, dotée<br />

d’un boîtier en trois parties étanche<br />

à 50 mètres, assemblé au moyen<br />

de rondelles en acier inoxydable 316L<br />

résistantes à l’usure et de 20 vis Spline<br />

en titane grade 5, cette montre tutoie<br />

les sommets.<br />

Pour mettre au point un tel boîtier il aura<br />

fallu pas moins de 1000 heures d’usinage<br />

par boîtier dont 350 heures de polissage<br />

pour l’ensemble carrure/lunette/fond<br />

et 430 heures de meulage !<br />

PISTONS ET ENGRENAGES<br />

Performance<br />

L’HEURE<br />

M. ROBERT DU SAPHIR Exploit<br />

TAILLÉE DANS UN BLOC DE SAPHIR, LA TOURBILLON CHRONOGRAPHE<br />

DE COMPÉTITION À RATTRAPANTE RM 056 FELIPE MASSA SAPHIR<br />

DE RICHARD MILLE VAUT VRAIMENT LE COUP D’ŒIL.<br />

Enfi n, la grande nouveauté de ce<br />

Tourbillon Chronographe de compétition<br />

à rattrapante RM 056 Felipe Massa Saphir<br />

est la lunette, le fond et la carrure réalisés<br />

à partir de blocs de saphirs taillés dans<br />

la masse ! Composée de cristaux d’oxyde<br />

d’aluminium (Al2O3), cette pierre offre<br />

En 1972, quand Audemars Piguet rompt avec la tradition<br />

en créant la Royal Oak, la première montre sportive dotée<br />

d’un mouvement mécanique extra-plat dans un boîtier en acier<br />

au prix d’une montre en or (une première dans l’histoire<br />

de l’horlogerie ! ), rares sont les observateurs à parier<br />

sur le succès de cette montre hors norme dessinée par Gérald<br />

Genta. Quarante ans plus tard, force est de constater que<br />

la belle dont les caractéristiques restent inchangées (lunette<br />

octogonale fixée par des vis en or blanc hexagonales, motif<br />

tapisserie du cadran et bracelet «en chute» entièrement<br />

une formidable transparence.<br />

Avec une dureté de 1 800 Vickers, le saphir<br />

est également réputé pour sa grande<br />

résistance aux rayures. Très diffi cile<br />

à usiner, il propulse ainsi ce garde-temps<br />

dans le monde des chefs-d’œuvre avec un<br />

prix à sa hauteur : 1,416 million d’Euros !<br />

L’avant-garde d’une icône<br />

24<br />

intégré au boîtier) remporte toujours un vif succès.<br />

Alors pour célébrer ses 40 printemps, la manufacture<br />

du Brassus organise une exposition au cœur du «Lichthof»,<br />

à Zürich, du 14 au 16 mai <strong>2012</strong> en parallèle de celle de New<br />

York, Milan, Paris, Pékin, Singapour et Dubaï. Au total,<br />

quarante pièces d’exception allant du premier modèle aux<br />

derniers seront ainsi exposées avec des archives historiques<br />

afin de retracer l’histoire de cette icône. Avis aux passionnés.<br />

«Royal Oak 40 Years - From Avant-Garde to Icon», du 14<br />

au 16 mai <strong>2012</strong>, Lichthof à Zürich, www.audemarspiguet.com<br />

R.L.<br />

© D.R.


PISTONS ET ENGRENAGES<br />

Plateforme<br />

LA TÉLÉ QUI VOIT<br />

LE TEMPS PASSER<br />

M. ROBERT Média<br />

CRÉATEUR DE LA PREMIÈRE CHAÎNE DE<br />

TÉLÉVISION SUR LE WEB DÉDIÉE À L’UNIVERS<br />

HORLOGER, MARC-ANDRÉ DESCHOUX<br />

ENTAME, AVEC JEAN-BAPTISTE GUILLET,<br />

LE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL<br />

DE THE WATCHES.TV.<br />

Avec 40 000 visiteurs par mois et déjà<br />

138 000 vidéos vues depuis septembre,<br />

www.thewatches.tv, la première chaîne<br />

de télévision sur le Web dédiée à l’univers<br />

horloger, est un succès. S’adressant aux<br />

amateurs éclairés de belles montres mais<br />

aussi au grand public désireux d’accéder<br />

à ce monde de luxe et de précision,<br />

The Watches TV est née de l’idée<br />

de Marc-André Deschoux de raconter<br />

les histoires des garde-temps.<br />

«Il est plus facile de regarder une vidéo<br />

de deux minutes sur son ordinateur<br />

ou son smartphone que de lire un long<br />

article», explique cet ancien producteur<br />

de magazines et documentaires pour la<br />

TSR, Arte ou France Télévisions. «<strong>Mai</strong>s<br />

nous avons une vraie volonté d’éditorialiser<br />

nos propos dans un style journalistique.<br />

Le public ne veut ni vidéos<br />

promotionnelles, ni publicités».<br />

Aussi, trois nouveaux reportages<br />

alimentent chaque semaine la chaîne et<br />

80% des fi lms visionnés par les internautes<br />

sont des inédits de la <strong>Mai</strong>son. Le reste est<br />

constitué des fi lms promotionnels tournés<br />

par les marques horlogères et qui n’étaient<br />

jamais montrés en dehors des salons<br />

professionnels ou dans les boutiques.<br />

Afi n que l’information et le ton soient<br />

CINQ SENS<br />

VOIR<br />

«Shame», un film<br />

de Steve McQueen qui aborde<br />

de manière très frontale la question<br />

de l’addiction sexuelle, DVD,<br />

environ 30 francs, disponible<br />

sur www.fnac.com<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

© D.R.<br />

bien au rendez-vous de The Watches<br />

TV, Jean-Baptiste Guillet, journaliste<br />

économique et spécialiste<br />

de l’horlogerie, ancien présentateur<br />

du Journal Télévisé de la TSR<br />

a rejoint l’aventure. «The Watches TV<br />

est un véritable média, totalement<br />

ÉGRAINER<br />

Montre SpidoLite II Titanium<br />

avec boîte en Titane,<br />

Linde Werdelin,<br />

environ 12 410 francs,<br />

www.lindewerdelin.com<br />

ALTERNER<br />

Imaginé et fabriqué à Manchester,<br />

le SwiftyONE est une alternative<br />

aux moyens de transport urbains<br />

traditionnels car une fois replié,<br />

sa finesse et sa légèreté (7,5kg)<br />

permettent de le transporter<br />

aisément, Swifty Scooters, en<br />

exclusivité au Conran Shop,<br />

835 francs, www.conranshop.fr<br />

26<br />

indépendant des marques horlogères,<br />

qui vit des recettes publicitaires liées<br />

à son audience», précise le Managing<br />

Director. L’audience, justement,<br />

est appelée à grossir rapidement avec<br />

le développement international du site.<br />

SE POSER<br />

Fauteuil Eumenes en édition<br />

limitée, design Paola Navone<br />

pour MERCI, 435 francs,<br />

www.merci-merci.com<br />

«Dès cet été, le site, actuellement en<br />

anglais, sera disponible en neuf langues<br />

(chinois, russe, italien, etc.) car nous ne<br />

voulons pas nous arrêter à la Suisse, ‘patrie’<br />

de l’horlogerie. Nous voulons montrer<br />

comment les marques conquièrent les<br />

marchés étrangers en couvrant notamment<br />

les salons professionnels<br />

à Paris, Dubaï ou Londres», détaille<br />

Marc-André Deschoux. La chaîne élargit<br />

également son public en étant reprise<br />

par plusieurs forums, blogs ou plateformes<br />

internationales telle YouTube<br />

ou des portails russes d’informations<br />

horlogères. «Nous venons de la télévision<br />

et nos critères de qualité sont très élevés ;<br />

aussi nous voulons que nos programmes<br />

soient repris par la télévision sous la forme<br />

de programmes courts de six minutes.<br />

Nous en discutons actuellement avec<br />

des chaînes américaines et asiatiques»,<br />

concluent les deux animateurs de The<br />

Watches TV, la chaîne où l’on voit le temps<br />

passer mais où l’on ne s’ennuie jamais.<br />

ÉCLAIRER<br />

Abat-jour suspension en cuir<br />

vertival beige, conçu par Pepe<br />

Heykoop et fabriqué par Furnism,<br />

750 francs, www.pepeheykoop.nl


© Harry Winston.<br />

BIO EXPRESS<br />

Armée d’une double formation<br />

en marketing et en design, Sandrine<br />

de Laage a travaillé plus de dix ans<br />

chez Cartier, d’abord à Hong Kong, puis<br />

à Paris, où elle a été en charge du studio<br />

de création des bijoux. Elle a ensuite créé<br />

sa propre société toujours à Paris, puis<br />

a déménagé à New York, il y a 5 ans<br />

afin de rejoindre Harry Winston. Âgée<br />

de 43 ans, elle vit dans la métropole<br />

américaine en compagnie de ses trois fils.<br />

Voilà plus de 20 ans que la maison Harry<br />

Winston réalise des créations horlogères,<br />

avec toujours cette même volonté de créer<br />

de la magie et du rêve. La marque a tout<br />

naturellement débuté avec des montres<br />

de haute joaillerie, puis a enchaîné<br />

avec des complications, notamment<br />

son Premier Bi-Retrograde Perpetual<br />

Calendar. Elle revient aujourd’hui avec<br />

le modèle Opus 12, fruit de la collaboration<br />

du créateur horloger Emmanuel Bouchet<br />

avec le designer Augustin Nussbaum<br />

et la <strong>Mai</strong>son Harry Winston.<br />

Sandrine de Laage, que<br />

cherchez-vous à retranscrire<br />

par le biais de cette collection ?<br />

En créant Opus, Harry Winston est<br />

parvenu à transformer les idées nées de<br />

deux esprits virtuoses en des garde-temps<br />

d’exception. Car Opus, c’est la rencontre de<br />

deux ADN dévoués à créer l’exceptionnel.<br />

Depuis 2001, Opus a été conçu<br />

pour redonner le goût et la liberté de créer<br />

des garde-temps jamais vus. Et depuis,<br />

le concept s’enrichit chaque année, l’espace<br />

d’un projet et d’une nouvelle aventure<br />

avec un horloger indépendant. Opus 12<br />

est une nouvelle et passionnante page<br />

dans ce livre d’histoires fantastiques.<br />

Que représente pour vous le fait<br />

d’être une femme dans le milieu<br />

de l’horlogerie, très masculin ?<br />

Mon univers est l’univers de Harry<br />

Winston : c’est un univers de rêve,<br />

de création, de luxe et d’innovation.<br />

PISTONS ET ENGRENAGES<br />

Sandrine De Laage<br />

«JE METS TOUJOURS EN AVANT<br />

LE MATÉRIAU AVANT L’ORNEMENT»<br />

LA SOCIÉTÉ HARRY WINSTON VIENT DE PRÉSENTER, À BÂLE, LE DERNIER<br />

NÉ DE SA COLLECTION : OPUS 12. INTERVIEW AVEC SA DIRECTRICE<br />

ARTISTIQUE, SANDRINE DE LAAGE, QUI NOUS EXPOSE SA CONCEPTION<br />

DU DESIGN HORLOGER.<br />

27<br />

Ce que Monsieur Winston nous a laissé en<br />

héritage m’inspire tant en joaillerie qu’en<br />

horlogerie, sans distinction. Raffi nement,<br />

audace et passion sont mes mots d’ordre<br />

quelles que soient les pièces auxquelles<br />

je m’attèle. Nos studios accueillent<br />

des designers du monde entier, des<br />

hommes et des femmes qui s’enrichissent<br />

et se nourrissent de leur propre culture<br />

et de leurs propres sensibilités.<br />

En tant que designer, quelles<br />

sont vos spécifi cités ?<br />

La créativité au service d’un savoir-faire<br />

de haut vol. Je m’inspire à parts égales<br />

des archives dont je dispose, soit plus<br />

de 100 000 dessins et de tout<br />

ce qui m’entoure, surtout de mes voyages<br />

qui enrichissent constamment et sans<br />

limite mon puits d’inspiration.<br />

Dans cette optique,<br />

que cherchez-vous plus<br />

précisément à mettre en avant ?<br />

Selon la pièce, j’essaye de mettre en avant<br />

la pierre ou le mouvement, mais toujours<br />

le matériau avant l’ornement.<br />

Qu’attendez-vous de la réaction<br />

du public ?<br />

La surprise et surtout de l’émotion :<br />

je cherche à créer de la magie et faire<br />

partager du rêve…<br />

Que pensez-vous de l’état du design<br />

actuel ?<br />

Chacun a sa pierre à apporter à l’édifi ce,<br />

A. CACERES Complication<br />

l’essentiel étant de toujours privilégier<br />

l’intention qui existe derrière chaque<br />

design. Nos créations s’orientent vers<br />

des lignes plus sobres et des surfaces<br />

plus épurées. Notre quête est celle<br />

de l’élégance, mais uniquement de celle<br />

qui suscite l’émerveillement et la surprise,<br />

comme cette année à BaselWorld lors de la<br />

présentation de nos nouvelles collections.<br />

Qu’évoque pour vous le design<br />

horloger actuellement ?<br />

Il devient indéniablement la vitrine<br />

du mouvement…<br />

Quelles sont selon vous les grandes<br />

tendances horlogères du moment ?<br />

On parle beaucoup de l’utilisation<br />

du bleu marine par exemple.<br />

Je perçois surtout un retour au vintage,<br />

beaucoup de classique et d’extra-plat.<br />

Hublot a récemment sorti une<br />

montre d’une valeur de 5 millions<br />

de francs, ce qui fait dire à plusieurs<br />

spécialistes qu’il devient diffi cile<br />

sur une si petite surface de placer<br />

davantage de valeur. On atteindrait<br />

ainsi une limite supérieure de prix.<br />

Que pensez-vous de ce type<br />

de démarche?<br />

L’important pour moi est de privilégier<br />

la magie, la beauté et la rareté<br />

qui défi nissent le luxe. Transcender<br />

ces valeurs doit demeurer un rêve<br />

continuel. Et lorsque l’on parle de rêve,<br />

les limites n’existent pas.<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


© Nicolas Guerin<br />

INTERROGATOIRE<br />

29<br />

«LA QUESTION<br />

FONDAMENTALE,<br />

C’EST LA DÉCROISSANCE<br />

POSITIVE»<br />

Interview<br />

M. ROBERT<br />

ICÔNE, MAÎTRE<br />

DE L’OBJET UTILE<br />

ET BEAU, AUJOURD’HUI,<br />

PHILIPPE STARCK<br />

S’ENGAGE DANS<br />

UN COMBAT POUR<br />

SAUVER LA PLANÈTE.<br />

BIEN AU-DELÀ DU DESIGN,<br />

CELUI QUI A RÉCEMMENT<br />

DÉCLARÉ COLLABORER<br />

AVEC APPLE À LA<br />

CRÉATION D’UN PRODUIT<br />

«RÉVOLUTIONNAIRE»<br />

PRÔNE UNE NOUVELLE<br />

FAÇON DE PRODUIRE,<br />

DE CONSOMMER,<br />

ET DE S’ENTRAIDER<br />

ENTRE HUMAINS.<br />

De retour de Florence<br />

où il donnait<br />

une conférence sur<br />

la décroissance positive,<br />

Philippe Starck trouve<br />

un peu de temps<br />

pour répondre à nos questions.<br />

Car si ce maître du design<br />

de ces 30 dernières années dessine<br />

toujours tous azimuts - une cantine chic<br />

aux Puces de Saint-Ouen, un nouveau<br />

Mama Shelter à Lyon, un Laguiole<br />

relooké, etc. -, il s’investit désormais<br />

de plus en plus dans l’écologie et l’avenir<br />

de la planète, proposant tour à tour<br />

la voiture électrique Volteis V, le vélo<br />

urbain Pilab avec Peugeot ou les maisons<br />

D.E.A.R.S (Democratic Ecological<br />

Architecture with Riko by Starck).<br />

«J’ai passé 30 ans à développer mon idée<br />

du ‘design démocratique’ car à l’époque,<br />

le design était réservé à une élite<br />

et j’ai toujours trouvé l’élitisme vulgaire»,<br />

raconte Philippe Starck. «Le design<br />

démocratique consistait à monter<br />

en qualité, descendre en prix et le rendre<br />

accessible au maximum de gens.<br />

La bataille est aujourd’hui gagnée.<br />

Quasiment tout le monde peut avoir accès<br />

à un meuble ou un objet de bonne qualité<br />

et ergonomique. Je suis donc passé<br />

à une autre bataille consistant à appliquer<br />

à l’écologie, problème majeur de notre<br />

époque, les mêmes principes : hausse<br />

de la qualité, baisse du tarif et accès facile».<br />

Pertinent, entre optimisme et inquiétude,<br />

ce visionnaire dessine, pour «Agefi Life»,<br />

les contours du monde futur et appelle<br />

les humains à enfi n se mettre au travail…<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


© D.R.<br />

Pourquoi l’énergie est-elle<br />

particulièrement au centre<br />

de votre réfl exion ?<br />

J’ai été l’un des premiers à me secouer<br />

les neurones sur les problèmes<br />

de la planète mais, d’ordre général<br />

les résultats sont consternants. Tout<br />

ce qui a été fait depuis 20 ans n’arrivera<br />

peut-être fi nalement qu’à répondre<br />

pour 5 à 10% au problème énergétique<br />

mondial. Tout le monde sait comment<br />

sauver de l’énergie, en prenant par<br />

exemple une douche plutôt qu’un bain,<br />

mais personne ne sait comment en<br />

créer. C’est ce qui m’intéresse à travers,<br />

par exemple, les éoliennes individuelles<br />

que j’ai créées avec Pramac. Elles sont<br />

très faciles d’utilisation, deux fois moins<br />

chères que les éoliennes classiques<br />

et tellement belles qu’elles en deviennent<br />

des objets de désir. C’est le ticket d’entrée<br />

pour faire partie de la grande guerre<br />

de la production d’énergie alternative<br />

et en être fi er. Nous sommes arrivés<br />

à un stade où notre terre ne peut plus<br />

se permettre les mêmes gâchis,<br />

les mêmes productions que jusqu’à<br />

présent. Le constat est triste et s’impose<br />

donc à nous la question fondamentale<br />

et qui est un paradoxe<br />

d’une «décroissance positive».<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

Qui est très différente<br />

de la «décroissance négative» ?<br />

Une décroissance négative n’est pas<br />

souhaitable. Cela reviendrait à couper<br />

les robinets de la production<br />

et à attendre que cela aille mieux.<br />

De plus, l’homme étant intelligent<br />

et d’une extraordinaire créativité,<br />

il ne saurait pas ne plus rien inventer,<br />

ne plus rien faire, voire régresser,<br />

car notre civilisation repose<br />

sur le progrès. Je prône donc<br />

une «décroissance positive» qui<br />

est un moment d’aplatissement<br />

de la courbe de production, un moment<br />

de repos où cette courbe est plus douce,<br />

voire plate, permanente ou temporaire<br />

en fonction de notre travail.<br />

C’est une notion assez paradoxale<br />

et je n’ai aucune idée de la façon dont<br />

nous pouvons y parvenir. Je ne vois pas<br />

non plus de propositions dans ce sens.<br />

Je n’attends rien des politiques qui sont<br />

trop occupés à garder leur pouvoir<br />

et qui ne comprennent pas les problèmes<br />

mondiaux. En fait, j’aimerais entendre les<br />

scientifi ques car ce sont eux qui ont la clé.<br />

C’est la science qui nous sauvera ?<br />

Elle a toujours été en avance<br />

sur nos besoins. Quand nous en avions<br />

INTERROGATOIRE<br />

30<br />

besoin elle était prête à fournir<br />

à l’homme des solutions.<br />

<strong>Mai</strong>s aujourd’hui, pour la première<br />

fois, la science est théoriquement<br />

en avance mais, dans la pratique,<br />

en retard par rapport à nos urgences.<br />

Prenons l’exemple de l’énergie,<br />

du nucléaire plus précisément.<br />

Nous voyons bien que nous ne pouvons<br />

pas continuer avec la fi ssion nucléaire.<br />

Nous ne savons pas bien la réaliser, elle<br />

est dangereuse et pourtant les autorités<br />

ne veulent pas la remettre en cause.<br />

La fi ssion nucléaire avait été préférée<br />

à la fusion nucléaire il y a 60 ans car<br />

elle permettait d’obtenir le matériel<br />

nécessaire à la confection de la bombe<br />

atomique ce qui n’est pas le cas<br />

de la fusion nucléaire. Or celle-ci, tout<br />

comme la fusion froide, est une source<br />

d’énergie infi nie, non polluante,<br />

et que nous savons très bien réaliser<br />

en laboratoire, mais il nous faut<br />

attendre encore 50 ans avant qu’elle soit<br />

applicable. Et c’est précisément cet écart,<br />

entre la théorie et l’application pratique<br />

qui peut nous être fatal.<br />

La solution au problème<br />

énergétique de la planète existe<br />

donc, c’est une bonne nouvelle ?<br />

Oui, mais les scientifi ques demandent<br />

encore 50 ans pour une application<br />

pratique, hors des laboratoires. Nous<br />

avons un trou de quelques décennies<br />

entre le début de la fi n du pétrole - fi n<br />

déjà commencée -, et l’avènement de<br />

la fusion nucléaire. Nous sommes donc<br />

dans un mode de destruction de notre<br />

planète et le temps que nous mettions<br />

en place les solutions non destructives,<br />

avec le retard que l’on a pris, nos enfants<br />

n’auront pas la vie que nous avons vécue<br />

et ne verront pas les mêmes choses que<br />

nous. Il est certain qu’avec notre génie<br />

humain nous allons trouver la solution,<br />

le tout est de savoir quand ?<br />

En attendant, les pays émergents<br />

comme la Chine ou l’Inde<br />

se préoccupent bien plus<br />

de leur développement<br />

économique, polluant<br />

par nature, que de l’écologie ?<br />

Ce désir est normal. Nous ne pouvons<br />

pas demander à des peuples qui ont<br />

rêvé de notre mode de vie de ne pas<br />

y accéder. Cependant, les cycles de<br />

compréhension sont aujourd’hui très<br />

courts et ces peuples comprennent déjà<br />

les causes de la faillite de la civilisation<br />

occidentale et choisissent des solutions<br />

Mori de Venise


© Nicolas Guerin<br />

radicales. Le Pékin moderne est né il y a<br />

15 ans, le Pékin pollué il y a 5 ans et d’ici<br />

un an Pékin sera la première ville sans<br />

voiture à énergie fossile.<br />

La voiture électrique est une bonne<br />

solution, non ?<br />

Il serait surtout temps de sortir du 19 ème<br />

siècle, celui de la mécanique, et du 20 ème ,<br />

celui de la technologie, pour rentrer dans<br />

le 21 ème , celui de l’humain. L’automobile<br />

est une invention très intelligente mais<br />

son usage idiot l’a rendue périmée.<br />

Une voiture promène généralement<br />

du vide : 1 seule personne pour moins<br />

de 5 km à parcourir. Cela pourrait<br />

parfaitement être fait à pied, à vélo,<br />

en tramway ou en métro. Pour des<br />

distances supérieures et pour transporter<br />

5 personnes ou des paquets volumineux,<br />

pourquoi pas. <strong>Mai</strong>s au-delà de 150 km,<br />

il y a le train et au-delà de 700 km,<br />

l’avion. Nous pourrions très bien nous<br />

passer de 90% du parc automobile.<br />

En Occident, avec la crise, l’écologie<br />

n’est-elle pas passée au second plan,<br />

un peu comme un luxe qu’on ne peut<br />

pas s’offrir ?<br />

Il est en effet délicat de demander<br />

à des gens profondément malheureux,<br />

désemparés, et qui sont en train<br />

de sombrer dans la pauvreté, de faire<br />

attention à ne pas jeter leur papier gras<br />

dans la forêt. Il faut mettre l’attelage<br />

dans le bon sens et s’occuper déjà<br />

des grands malheurs urgents<br />

des humains et vous verrez que<br />

s’intégreront alors les problématiques<br />

écologiques et les solutions qui vont avec.<br />

Des gens meurent aujourd’hui car<br />

ils n’ont pas d’eau, ou de l’eau sale<br />

INTERROGATOIRE<br />

31<br />

ou trop d’eau, ce qui nous ramène<br />

à la question du partage de cette<br />

ressource, de son traitement, du<br />

réchauffement climatique, etc. En prenant<br />

chaque sujet sous l’angle humain, on en<br />

arrive forcément à traiter les problèmes de<br />

l’écologie. Avant d’être ami avec la nature,<br />

il faudrait être ami avec l’humain.<br />

Pour conclure, êtes-vous optimiste<br />

pour la suite ?<br />

Totalement ! Depuis son origine,<br />

la courbe de l’évolution de l’Homme<br />

est extraordinairement positive.<br />

Il n’y a aucune raison d’être pessimiste<br />

mais dans l’Histoire Humaine,<br />

il y a des moments plus agréables que<br />

d’autres, plus lumineux que sombres.<br />

Là, il faut juste se mettre au boulot très<br />

très sérieusement. Pour l’instant,<br />

nous faisons l’autruche…<br />

PLUS<br />

«Je suis<br />

un fantôme<br />

ultra-moderne»<br />

Éternel globe-trotter, sollicité aux quatre<br />

coins du monde, Philippe Starck<br />

mène une vie un peu particulière.<br />

«Je vis majoritairement dans les airs,<br />

dans des avions», raconte le designer<br />

qui en prend au moins deux fois<br />

par jour. «C’est un lieu de solitude<br />

et de recueillement qui n’est certes pas<br />

excellent pour la vie sociale mais assez bon<br />

pour réfléchir tranquillement». Une fois<br />

au sol, Philippe Starck fuit les villes et leurs<br />

distractions qu’il n’aime pas. «Je vis comme<br />

un moine moderne, toujours travaillant,<br />

dans des ‘milieux de nulle part’»,<br />

poursuit-il. «Alors j’ai une petite collection<br />

de nulle part : une exploitation d’huîtres<br />

sur une petite île du bassin d’Arcachon<br />

avec une cabane sans électricité, une petite<br />

maison sur l’île de Burano au milieu<br />

des pêcheurs, une autre sur l’île<br />

de Formentera et sinon, dans des chambres<br />

d’hôtels». Une vie hors du système<br />

et des courants de pensées dominants<br />

qui lui permet de développer une pensée<br />

originale, rebelle et subversive. «Je travaille<br />

seul sans être influencé par quoi que ce<br />

soit de manière à assumer ma créativité»,<br />

conclut Starck «Avec ma femme Jasmine,<br />

nous vivons un amour fusionnel<br />

et l’on ne se quitte pas une seconde.<br />

Nous sommes juste des fantômes<br />

passant d’un non-endroit à un autre.<br />

Et il y en a que j’aime beaucoup».<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


À QUELQUES<br />

STATIONS DU CŒUR<br />

DE MANHATTAN,<br />

À BROOKLYN,<br />

UNE ANCIENNE<br />

USINE DÉSAFFECTÉE<br />

EST DEVENUE UN LIEU<br />

DE CULTURE<br />

AVANT-GARDISTE ET<br />

L’UNE DES DERNIÈRES<br />

«PLACE TO BE»,<br />

FRÉQUENTÉE PAR LES<br />

ARTISTES, PERFORMERS<br />

ET AMATEURS D’ART<br />

ET DE DESIGN.<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

Tout est parti d’un coup de foudre.<br />

Celui de Lucien Zayan, un Français<br />

venu en vacances à New York en 2008,<br />

pour cet endroit étonnant. À l’époque,<br />

le magnifi que bâtiment de briques rouges<br />

qu’il découvre dans le quartier très<br />

en vogue de Boerum Hill est une usine<br />

désaffectée depuis la fi n des années 90.<br />

La bâtisse, elle, date de 1890 et des débuts<br />

de l’expansion de Brooklyn, juste après<br />

la construction du Brooklyn Bridge.<br />

«J’en suis tombé fou amoureux !<br />

Ça m’a tout de suite inspiré une idée,<br />

une envie. Ça s’est fait en cinq minutes».<br />

Alors qu’il ne connaissait personne<br />

à New York, Lucien Zayan contacte<br />

les propriétaires et leur propose d’en faire<br />

DESIGN & ARCHITECTURE<br />

J. DAVID Art<br />

THE INVISIBLE DOG<br />

32<br />

un centre d’art. Séduits par son projet,<br />

ils acceptent. «L’intérieur était rempli<br />

d’objets accumulés pendant 40 ans».<br />

Meubles industriels, machines à coudre,<br />

ceintures, moules en latex, bijoux…<br />

Pour vider l’usine de cet invraisemblable<br />

bric-à-brac, Lucien organise<br />

un gigantesque marché aux puces,<br />

«une vraie razzia !». Quelques travaux<br />

plus tard, The Invisible Dog Art Center<br />

ouvre ses portes. Drôle de nom.<br />

«J’ai découvert que c’est ici qu’un gadget<br />

célèbre des années 70 était produit».<br />

Cet objet ? The Invisible Dog, une laisse<br />

rigide terminée par un collier vide pour<br />

balader un chien imaginaire, créé par<br />

Groege Zorbas, alors patron de l’usine<br />

dans les années 70. «J’ai trouvé que cela<br />

ferait un nom parfait, à la fois original,<br />

joli et intrigant». Dès son ouverture, en<br />

octobre 2009, l’endroit connaît un grand<br />

succès. «Le chien invisible s’est remis à<br />

aboyer», titre alors le «New York Times».<br />

«Il a attiré beaucoup de gens nostalgiques<br />

du Soho des années 80», explique Lucien.<br />

1 400 m 2 entièrement<br />

dédiés à l’art<br />

Son idée, c’est un centre artistique<br />

réparti sur trois étages. Le premier<br />

niveau en est le centre nerveux, avec<br />

une salle d’exposition et de spectacle<br />

(musique, théâtre, danse, cinéma,<br />

lectures de poésie). Le second


©D.R.<br />

ART CENTER<br />

est transformé en studios, loués à prix<br />

d’ami à des artistes qui y travaillent<br />

en permanence (photographes, peintres,<br />

illustrateurs, graphistes de toutes<br />

nationalités). Et le troisième est loué<br />

pour accueillir des séances photos,<br />

des réceptions, des manifestations<br />

culturelles, des tournages de fi lms…<br />

«Il fallait imaginer une activité qui<br />

génère assez d’argent pour payer le loyer<br />

(30 000$ mensuels) mais aussi produire<br />

de l’art, le tout en pleine récession !».<br />

À l’époque, les galeries new-yorkaises<br />

ferment les unes après les autres.<br />

Ce nouvel «entrepreneur culturel»<br />

imagine lui un modèle économique<br />

viable : les locations fi nancent<br />

les projets artistiques, les expositions<br />

et les spectacles de jeunes artistes<br />

qu’il a envie de promouvoir. Résultat :<br />

le lieu devient rapidement un centre<br />

culturel reconnu, qui booste<br />

le développement de ce jeune quartier<br />

branché mais pas particulièrement réputé<br />

pour son activité culturelle. The Invisible<br />

Dog a récemment été sélectionné comme<br />

lieu d’exposition par l’Armory Show,<br />

le plus grande foire d’art contemporain<br />

de New York. «Un privilège» qui confi rme<br />

encore la réussite du projet. «J’ai eu<br />

de la chance. C’était le bon moment, le<br />

bon endroit. Sans doute une conspiration<br />

des astres…». Sans doute.<br />

www.theinvisibledog.org<br />

DESIGN & ARCHITECTURE<br />

33<br />

À l’origine, Invisible<br />

Dog était un gadget qui<br />

avait fait fureur dans les<br />

années 70 et à l’époque,<br />

l’usine fabriquait des<br />

laisses rigides qui se<br />

terminaient par un collier<br />

vide pour promeneurs<br />

surréalistes. D’òu<br />

l’idée de Lucien Zayan<br />

d’appeler ce centre The<br />

Invisible Dog Art Center.<br />

© D.R.<br />

DÉCLOISONNÉ<br />

La Gallery R’Pure<br />

Ouverte en 2007, la Gallery R’Pure<br />

est un showroom dédié à la création<br />

d’objets et de mobilier signés par<br />

des designers du groupe Raison Pure<br />

ou des designers émergents comme<br />

François Azambourg, Jean-Marc Gady,<br />

Frederic Sofia… «C’est une plateforme<br />

pour leur permettre de s’exprimer<br />

librement, de mettre en avant<br />

leur savoir-faire», explique Odile Hainaut,<br />

sa créatrice. La galerie accueille des<br />

collections permanentes et des expositions.<br />

Un pari sans cesse renouvelé et<br />

«très excitant», puisqu’ici, «les réactions<br />

sont très fortes : on adore ou on déteste.<br />

C’est aussi ça la beauté de New York».<br />

www.galleryrpure.com<br />

ALTERNATIVE<br />

La «design week<br />

new-yorkaise»<br />

Alors que Milan, Londres ou Paris<br />

ont chacune leur Design week,<br />

un événement éphémère mais<br />

qui anime la ville entière, celle<br />

de New York reste étrangement, jusqu’ici,<br />

assez confidentielle. Depuis deux ans,<br />

Odile Hainaut a ainsi créé un événement<br />

satellite, Wanted Design, pour contribuer<br />

à lui donner une nouvelle envergure<br />

et valoriser le travail des meilleurs<br />

designers new-yorkais, américains,<br />

et étrangers. Au programme de l’édition<br />

<strong>2012</strong> : un atelier avec des écoles<br />

de design françaises et américaines,<br />

des conférences, des rencontres,<br />

et des expositions dont une sur le thème<br />

de la Nouvelle Vague.<br />

Wanted design, du 18 au 21 mai <strong>2012</strong>,<br />

<strong>2012</strong>.wanteddesignnyc.com<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

DESIGN & ARCHITECTURE<br />

Elliptique<br />

R.STROSCIO Stades<br />

CHAUSSEZ LES CRAMPONS !<br />

GRANDIOSES ET EMBLÉMATIQUES, LES STADES CONTEMPORAINS AUX FORMES<br />

PRODIGIEUSES SE DRESSENT TELS DES VAISSEAUX DANS LE PAYSAGE URBAIN.<br />

VÉRITABLES SYMBOLES PUISSANTS, DÉTOUR SUR QUELQUES EXEMPLAIRES<br />

FLAMBOYANTS, ÉDIFIÉS À L’OCCASION DE L’EURO <strong>2012</strong> DE FOOTBALL, EN JUIN<br />

PROCHAIN. QUE LE MEILLEUR GAGNE…<br />

34<br />

© Edouard François.


DESIGN & ARCHITECTURE<br />

À gauche :<br />

Vue typique d’un anneau du<br />

stade de Varsovie. Mobilité<br />

et fl uidité permettent un<br />

accès aisé aux gradins.<br />

En haut à droite :<br />

Détail de l’enveloppe, une<br />

membrane perforée laissant<br />

pénétrer la lumière naturelle.<br />

En bas à droite :<br />

Suspendue à 30 mètres<br />

au-dessus de la pelouse,<br />

l’aiguille centrale où<br />

convergent les câbles du<br />

toit rétractable.<br />

35<br />

Célébrée tous les quatre ans, la grande<br />

messe du football européen revient<br />

sur le devant de la scène. Événement<br />

sportif majeur, l’organisation de cette<br />

édition a été confi ée à la Pologne<br />

et à l’Ukraine, les deux pays hôtes, pour<br />

faire (re)vivre toute la fi èvre du ballon<br />

rond. Fortes émotions et suspense<br />

garantis dès le coup d’envoi du match<br />

d’ouverture au Stade National<br />

de Varsovie ! Conçu par un consortium<br />

de trois bureaux d’architectes : GMP<br />

International, JSK Architekci et Schlaich<br />

Bergermann + Partner, l’ouvrage,<br />

proche du centre-ville, est devenu<br />

depuis peu le nouveau symbole<br />

de modernité de la capitale polonaise.<br />

Situé à l’emplacement de l’ancien<br />

équipement, sur les bords de la Vistule<br />

qui traverse Varsovie, la nouvelle<br />

structure métallique, aux éléments<br />

complexes et audacieux, enveloppée<br />

par de larges bandes blanches et rouges<br />

«tressées» qui rappellent singulièrement<br />

le drapeau national, s’illumine dès<br />

la nuit tombée. Construit sur huit<br />

niveaux, la particularité de ce monument<br />

architectural d’environ 204 000 m 2<br />

réside dans sa toiture ; par des moyens<br />

technologiques sophistiqués le toit est<br />

rétractable et permet ainsi l’utilisation<br />

de l’enceinte par tout les temps.<br />

À ce jour, c’est d’ailleurs l’unique<br />

exemplaire en Pologne qui possède<br />

ce type de mécanisme. Cette nouvelle<br />

«arène» ovale, longue de 313 mètres<br />

et large de 280 mètres pouvant<br />

accueillir plus de 58 000 spectateurs,<br />

est considérée parmi les plus modernes<br />

d’Europe.<br />

Choisi également par l’UEFA pour<br />

accueillir la fi nale de l’Euro <strong>2012</strong>,<br />

le Stade Olympique de Kiev<br />

et ses 68 000 spectateurs,<br />

représente la plus grande enceinte<br />

de la compétition. Situé au cœur<br />

de la capitale ukrainienne, ce stade<br />

elliptique construit en 1923 avait déjà<br />

fait l’objet de plusieurs rénovations.<br />

Les dernières transformations ?<br />

L’agrandissement des tribunes,<br />

la construction d’une nouvelle<br />

couverture et la modernisation<br />

des équipements ont rendu possible<br />

cette attribution pour l’événement.<br />

Pour ce faire l’équipe d’architectes<br />

du bureau GMP Architekten a dessiné<br />

un programme avec des interventions<br />

en respectant le tissu historique du lieu ;<br />

la nouvelle toiture par exemple,<br />

une membrane «aérienne» où s’insèrent<br />

des dômes de lumière, reste détachée de<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE<br />

@ D.R.


© D.R.<br />

L’avis de l’expert,<br />

Gabriela Mazza<br />

Architecte associée chez<br />

Mazzapokora, à Zürich.<br />

Intégrer un stade dans une ville,<br />

est-ce un réel défi pour les architectes ?<br />

Aussi simple la forme d’un stade<br />

paraît être, autant complexe<br />

est sa genèse. La construction<br />

de ce type d’infrastructures demande<br />

un énorme travail, non seulement<br />

de la part de l’architecte, mais<br />

également différents ingénieurs.<br />

La construction d’un stade dans<br />

la ville comporte une problématique<br />

supplémentaire : la prise en compte<br />

et la confrontation entre les échelles,<br />

les nuisances (bruit, lumière, trafic)<br />

et le coût ; ces aspects amènent<br />

les investisseurs à les situer en<br />

périphérie et poussent les planificateurs<br />

à chercher une expression toujours plus<br />

nouvelle et parfois exagérée.<br />

On a délaissé la structure classique<br />

au profit d’un symbole urbain puissant,<br />

que représente à vos yeux le stade,<br />

aujourd’hui ?<br />

Plus qu’un symbole urbain, le stade<br />

aujourd’hui représente un emblème<br />

économique. Expression d’un marché<br />

financier, l’architecture des stades<br />

reste souvent très abstraite et n’entre<br />

pas en dialogue avec son contexte.<br />

Ces structures très impressionnantes,<br />

ne sont malheureusement souvent<br />

qualifiées que par leur enveloppe<br />

et non pas par leur potentiel,<br />

d’organiser la ville et le territoire.<br />

C’est seulement à l’intérieur que<br />

la véritable composante «urbaine» se<br />

révèle : place, lieu de rassemblement,<br />

espace public et finalement beauté<br />

structurelle trop souvent négligées.<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

@ D.R.<br />

la structure existante, également<br />

le rajout d’une double peau habillant toute<br />

l’enceinte, une façade de verre en fi ligrane<br />

transparente confère à l’ouvrage<br />

une identité inédite car une fois<br />

illuminée la structure «dialogue»<br />

avec la nuit. Gageons que des milliers<br />

de personnes profi teront de l’ambiance<br />

et de ces formidables écrins !<br />

Des équipements colorés<br />

Le PGE Arena est le nouveau stade<br />

de la ville de Gdansk au nord de la Pologne.<br />

Construit pour l’Euro <strong>2012</strong>, le bâtiment de<br />

36 622 m 2 possède une capacité de 44 000<br />

places. Créé par le studio RKW Architektur<br />

+ Städtebau, les architectes<br />

DESIGN & ARCHITECTURE<br />

36<br />

se sont inspirés des éléments symboliques<br />

de la ville du bord de la Baltique. Sur sept<br />

niveaux, la délicate structure fait référence<br />

à l’architecture de bateaux traditionnels.<br />

L’enveloppe habillée de carreaux<br />

en polycarbone jaune dégradé prend<br />

sa source dans l’ambre, une matière riche<br />

dans cette région tandis que les éléments<br />

du toit rappellent les grues des chantiers<br />

navals voisins. Sans aucun doute un beau<br />

programme, l’un des plus originaux<br />

de la compétition.<br />

Du côté de Wroclaw au sud-ouest<br />

de la Pologne, un nouvel équipement<br />

sportif a également été construit pour<br />

la manifestation. Avec une capacité<br />

de 42 639 places, le bureau d’architectes<br />

JSK Architekci a réussi le pari de signer<br />

un objet design des plus avant-gardistes.<br />

Réalisée sur six niveaux, la structure<br />

porteuse à la particularité d’être recouverte<br />

d’une membrane en fi bre de verre<br />

transparente de manière à lui conférer une<br />

belle légèreté. Ce choix, également porté<br />

sur le système d’éclairage, permet<br />

de modifi er l’habit de lumière selon<br />

les différents événements. Jouant la carte<br />

de la polyvalence ce stade complète<br />

le programme avec d’autres points<br />

de service. Tout un luxe !<br />

Ci-dessus :<br />

le stade olympique de Kiev<br />

Ci-dessous :<br />

la PGE Arena Gdansk<br />

@ D.R.


AtelierR.<br />

STROSCIO ARMAND LOUIS, OÏ-PHORIQUE ! Féérie<br />

@ D.R.<br />

SCÉNOGRAPHIE, ENSEIGNEMENT, CRÉATIONS<br />

INSOLITES, DÉCOUVERTE SENSORIELLE...<br />

ARMAND LOUIS ET SES ASSOCIÉS DE L’ATELIER<br />

OÏ NAVIGUENT AVEC AISANCE AUTOUR<br />

DU DESIGN.<br />

Si vous n’avez pas pu observer<br />

«Oï-phorique» en mars dernier,<br />

vous êtes certainement passé à côté de<br />

quelque chose ! Quoi ? Une exposition<br />

inédite aussi surprenante que poétique.<br />

Signée par l’atelier Oï - associé pour<br />

l’occasion à Teo Jakob -, la composition<br />

révèle de l’utopie : des «danseuses»<br />

à l’étoffe colorée virevoltent<br />

tandis que des lampes<br />

en «fuseaux» se contractent dans<br />

un mouvement de pousser-tirer.<br />

Entre émerveillement et réfl exion,<br />

Armand Louis, l’un des trois<br />

co-fondateurs de ce label suisse,<br />

explique sa démarche.<br />

Dans quel but s’inscrivent<br />

vos scénographies ?<br />

Notre volonté est de toucher les gens,<br />

mettre des objets en mouvement<br />

est une façon de les «capter».<br />

Nous apprécions cette forme<br />

d’expression, cette manière<br />

CINQ SENS POWERED BY QUINTESSENTIALLY GIFTS<br />

MALLE<br />

Une première au monde,<br />

ce nouveau bijou réalisé<br />

par le malletier parisien Fred Pinel<br />

est entièrement fait à la main.<br />

La structure en bois et toutes<br />

les finitions sont gainées<br />

en cuir par ses artisans.<br />

Malle bar St Barth, Pinel & Pinel,<br />

à partir de 28 000 euros.<br />

de dialoguer avec l’entourage<br />

de manière à transmettre<br />

un message. Nos installations<br />

matérialisent ce que l’on fait.<br />

En privilégiant la «surprise»<br />

visuelle, nous essayons d’apporter<br />

quelque chose en plus pour éveiller<br />

la curiosité d’un visiteur, d’un passant.<br />

Teo Jakob nous a offert cette carte<br />

blanche, d’où la création «Oï-phorique»,<br />

une exposition purement sensitive<br />

car nous aimons ce côté sensoriel,<br />

nous aimons être proche de l’humain.<br />

Tout est scénographique chez vous ?<br />

Tout se décline à partir<br />

de scénographies, ensuite la vision<br />

est transformée en produits,<br />

ces derniers sont effectivement<br />

plus pragmatiques. De toute<br />

manière, nous avons plusieurs<br />

façons d’appréhender notre travail,<br />

la scénographie fi nalement<br />

n’est qu’une partie<br />

DIAPASON<br />

Voici un genre de produit qui saura<br />

séduire : une paire d’enceintes actives<br />

destinée à l’iPod dessinée<br />

par Philippe Starck. À la pointe<br />

de la technologie, ces haut-parleurs<br />

apportent un volume sonore diffusant<br />

le son à 360 degrés. D’autant plus<br />

surprenant qu’ils ont su remporter<br />

les diapasons d’or, 1 499 francs.<br />

DESIGN & ARCHITECTURE<br />

LA SA SARDINA<br />

ÉDITION DIT<br />

CZAR PAR LOMOGRAPHY<br />

Deux nouvelles versions métallisées<br />

et brillantes de notre appareil grand<br />

angle La Sardina sont arrivées.<br />

Avec leur revêtement en laiton,<br />

ces appareils donneront une touche<br />

de luxe à votre photographie,<br />

149 euros.<br />

37<br />

Pensez-vous avoir une responsabilité<br />

sociale en tant que designer ?<br />

Bien sûr ! Nous avons une grande<br />

responsabilité sur laquelle, peut-être,<br />

on ne se charge pas nécessairement à tout<br />

moment. À partir de nos conceptions,<br />

justement, nous souhaitons que<br />

les gens saisissent que la matière<br />

a une énergie. Sentir, toucher sont donc<br />

des éléments importants. Nous favorisons<br />

ainsi la réaction et l’échange, une sorte<br />

de provocation des rencontres<br />

car aujourd’hui il manque juste<br />

une dimension humaine à la matière.<br />

Quelles sont vos couleurs et<br />

matériaux de prédilection ?<br />

En principe nos couleurs sont liées<br />

à la typologie de nos mandats.<br />

Nous affectionnons les nuances<br />

qui surgissent souvent d’une simple<br />

réfl exion. Pour nous, les couleurs sont<br />

un peu comme la musique. On favorise<br />

les accords diminués là où il y a juste<br />

une tension, une notion de décalage,<br />

la touche étrange, dérangeante et parfois<br />

même un peu ambigüe qui crée<br />

des contrastes… On aime faire ressortir<br />

ce que la matière a déjà. Par exemple,<br />

pour le bois, on ira plutôt chercher<br />

la confrontation des tonalités.<br />

Pour les matériaux, on apprécie<br />

BRONZE<br />

Ce drôle de crâne fait de bronze<br />

cache sa fonction première qu’est<br />

l’éclairage.<br />

Cette lampe de table réalisée par<br />

Philippe Cramer est une édition<br />

limitée à 12 pièces, 7 500 francs.<br />

le béton, le bois massif, mais le choix<br />

est généralement lié au contexte.<br />

Avez-vous des critères précis<br />

sur les fautes à ne pas commettre ?<br />

On vit dans la saturation d’objets.<br />

Pour que cela reste pertinent, il faudrait<br />

refuser la réalisation de certaines choses,<br />

mais l’exercice n’est pas toujours facile<br />

à faire. Nombreux sont ceux qui partagent,<br />

comme nous, cet avis.<br />

Pensez-vous poursuivre votre<br />

collaboration avec Teo Jakob ?<br />

Oui. Au-delà de cette approche<br />

philosophique identique à l’objet,<br />

nous avons le même sens<br />

et la même proximité avec<br />

le consommateur. Démarrée il y a<br />

une année, notre collaboration culminera<br />

avec l’édition d’une lampe que nous avons<br />

créée spécialement pour cet événement.<br />

Vos projets après la Design Week<br />

de Milan ?<br />

Doublement présents au salon du meuble<br />

de Milan, nous souhaiterions, dans<br />

un deuxième temps, poursuivre<br />

une série de projets en cours, encore<br />

au stade de prémisses, notamment<br />

avec les entreprises MDT-tex,<br />

Royal Botania et Laufen Bathrooms.<br />

Pour plus d’informations : +41 (0) 848 288 288 ou info@quintessentiallygifts.ch<br />

CRISTAL<br />

Ce babyfoot tout de cristal vêtu<br />

est aujourd’hui un indétrônable en<br />

matière de design et surtout de jeu.<br />

Baby foot, Tecke LL, 12 095 francs.<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


©D.R.<br />

Milano<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

FLORILÈGE <strong>2012</strong><br />

DESIGN & ARCHITECTURE<br />

ASYMÉTRIE<br />

HABILLAGE<br />

Shigeru Ban<br />

+ Hermès<br />

= Module H<br />

Après avoir dévoilé, en avril 2011, un univers<br />

complet pour la maison avec ses collections<br />

de mobilier contemporain, tissus d’ameublement,<br />

papiers peints et tapis, Hermès investit à nouveau<br />

l’espace intérieur. Cette année le scellier parisien<br />

présente MODULE H, un système modulable<br />

d’éléments architecturaux pour l’habillage<br />

de murs et la création de cloisons, créé<br />

par l’architecte japonais Shigeru Ban.<br />

La perfection du sur-mesure, tout simplement.<br />

www.hermes.com<br />

38<br />

LE SALON DU MEUBLE DE MILAN VIENT DE<br />

S’ACHEVER. L’OCCASION DE REVENIR SUR<br />

QUELQUES NOUVEAUTÉS QUI, À COUP SÛR, FONT<br />

ENCORE PARLER D’ELLES. CETTE ANNÉE, LA<br />

MAISON SEMBLE S’INCARNER PLUS QUE JAMAIS<br />

DANS SON RÔLE DE PORT D’ATTACHE, DE REFUGE<br />

ET DE HAVRE DE PAIX. DU COUP, LÀ OÙ TOUT EST<br />

CALME ET VOLUPTÉ, ON MISE SUR LE CONFORT<br />

POUR SON NID DOUILLET ET, COMME POUR FAIRE<br />

UN PIED DE NEZ MALICIEUX AUX SCEPTICISMES,<br />

ON MISE SUR LA COULEUR !<br />

M.-C. THOMAS<br />

Shopp ing<br />

M-C. T.<br />

Table ronde aérienne avec<br />

3 jambes en polyuréthane<br />

armé lancées dans l’espace<br />

portant un vaste plateau de<br />

verre, Ø 165 cm<br />

(8 à 9 personnes) x H. 73 cm,<br />

design Ora Ito pour<br />

Roche-Bobois,<br />

www.roche-bobois.com<br />

©D.R.


5<br />

1<br />

6<br />

1. Assiettes plates en porcelaine - diam 18 cm, 25 cm<br />

et 26,6 cm, édition limitée Design Paola Navone<br />

pour MERCI, www.merci-merci.com<br />

2. Suspension Cage en structure métallique, design<br />

Arik Levy pour Forestier, existe dans différents<br />

coloris, http://forestier.fr<br />

3. Fauteuil Fifty en corde en polypropylène, inspiré du<br />

célèbre modèle des années 50 de Hans J. Wegner,<br />

accompagné de son pouf repose-pied, design<br />

Dögg & Arnved Design pour Ligne Roset,<br />

www.ligneroset.com<br />

4. Tabouret Meet, designers Daniel Lavonius Jarefeldt,<br />

Josef Zetterman, Johanna Munck af Rosenschöld<br />

pour Abstracta, www.abstracta.com<br />

5. Canapé «Sunrise two», design Kati Meyer-Brühl<br />

pour Brühl, www.bruehl.com<br />

6. Fauteuil Husk, version outdoor ou indoor, design<br />

Patricia Urquiola pour B&B Italia, www.bbitalia.it<br />

7. Panneaux muraux modulables «Frizz wall Panels»<br />

pour réaliser des têtes de lit, tablettes, tables de<br />

nuit, panneaux décoratifs ou acoustiques, design<br />

Blanchet d’Istria pour Soca,<br />

www.agenceblanchetdistria.com<br />

8. Lampe «Softpower», DIESEL pour Foscarini,<br />

www.foscarini.com<br />

9. Chaise «Forest», design Thomas Schur pour<br />

Bensimon, www.gallerybensimon.com<br />

9<br />

3<br />

DESIGN & ARCHITECTURE<br />

39<br />

7<br />

8<br />

4<br />

TENDANCE<br />

Le mobilier<br />

futuriste<br />

Chaque année, le Salon du meuble<br />

de Milan s’impose comme le rendez-vous<br />

incontournable du mois d’avril. L’édition<br />

<strong>2012</strong> n’a pas fait exeception. D’ailleurs,<br />

si l’on a pu observer (crise oblige) un vif<br />

retour au confort, force est de constater<br />

aussi que loin d’être de simples tables,<br />

chaises ou lampes, les produits présentés<br />

cette année relèvent davantage de la<br />

science. Éh oui, les appareils informatiques<br />

et high-tech continuent d’envahir tous<br />

les domaines de notre vie quotidienne.<br />

Conçu par Akihisa Hiratas, Panasonic<br />

(cf.photo) a présenté un procédé électronique<br />

de «photosynthèse» s’appuyant sur l’énergie<br />

solaire tandis que Samsung a présenté<br />

des dispositifs capables d’afficher<br />

sur une table des recettes, une technologie<br />

destinée aux chefs adeptes d’électronique<br />

et désireux de n’avoir plus à jongler<br />

avec les ustensiles et les livres de cuisine.<br />

Design 2.0 ? Le ton est donné !<br />

M-C. T.<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE<br />

2


Talent<br />

M. ROBERT<br />

Concept<br />

EMBARQUEMENT<br />

IMMÉDIAT !<br />

JEUNE DESIGNER FRANÇAIS QUI MONTE,<br />

SAMUEL ACCOCEBERRY MULTIPLIE<br />

SA PRODUCTION DE MEUBLES ET SIGNE<br />

POUR LES AÉROPORTS DE PARIS UN<br />

RÉVOLUTIONNAIRE DÉPOSE-BAGAGES<br />

AUTOMATIQUE QUI VA SIMPLIFIER LES VOYAGES.<br />

Ils sont 4 en test à Orly Ouest<br />

et bientôt une dizaine à Roissy Charles<br />

de Gaulle. Ces dépose-bagages<br />

automatiques représentent le voyage<br />

de demain. Signés du jeune designer<br />

français Samuel Accoceberry,<br />

avec la collaboration d’Olivier Beune<br />

et de Filipe Da Costa, ils offrent<br />

à la fois un design innovant et un gain<br />

de temps remarquable pour le voyageur.<br />

Fini, le fastidieux enregistrement<br />

des bagages auprès d’une hôtesse.<br />

En 30 secondes, la machine scanne<br />

la carte d’embarquement, imprime<br />

une étiquette, pèse et calibre la valise<br />

déposée et «l’avale» pour la diriger<br />

dans le circuit traditionnel des tapis<br />

roulants. Effi cace, révolutionnaire<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

et appelé à envahir rapidement<br />

tous les aéroports du monde !<br />

Ex-designer manager de la grande<br />

agence Arik Levy, Samuel Accoceberry a<br />

ouvert son propre bureau parisien, il y a<br />

18 mois. À 40 ans, il est l’un des jeunes<br />

designers les plus convoités du moment.<br />

Né à Bordeaux, il est diplômé de l’École<br />

Nationale Supérieure de Nancy en 2000<br />

et d’un BTS Esthétique Industrielle. «J’ai<br />

aussi étudié aux Beaux-Arts, ce qui m’a<br />

permis d’intégrer l’art comme référence<br />

dans le processus de la démarche de la<br />

création», explique-t-il. À partir de 2001, il<br />

travaille pour différents bureaux de design<br />

milanais - Paolo Zani, Antonio Citterio<br />

& Partners, et Rodolfo Dordoni - sur du<br />

mobilier, des luminaires, des espaces<br />

DESIGN & ARCHITECTURE<br />

40<br />

urbains et des produits. En 2008, il éclate<br />

au grand jour avec «Infi nity» un étonnant<br />

système d’étagères en lattes de bois souple<br />

qui lui vaut un Red Dot Design Award.<br />

«J’aime travailler les matières naturelles<br />

comme le bois», explique-t-il.<br />

«Le matériau doit s’exprimer, le design<br />

doit en sortir. Je n’aime pas l’ostentatoire».<br />

Expression contemporaine<br />

En 2009, nouvel Award pour<br />

l’«Air Chair», une surprenante<br />

chaise dont le dossier, en lattes<br />

de bois, s’effeuillait tandis que l’avant<br />

du siège, par contraste, était à peine<br />

dessiné. Depuis, réalisations et projets<br />

s’enchaînent.<br />

Pour Alki, entreprise basque tournée<br />

vers l’éco-conception et le<br />

développement durable, il a signé<br />

«Landa», un bureau en chêne<br />

massif, réalisé par des artisans<br />

de la région, illustration du<br />

design responsable. Suivront<br />

la chaise «Meta», la table<br />

«Triku»,<br />

le fauteuil «Chistera» pour<br />

l’éditeur Pyrenea,<br />

un remarquable miroir<br />

pour la société Marcel<br />

Baylle ou encore un très<br />

beau tapis «Tresse» pour<br />

les Éditions Chevalier.<br />

Un travail récompensé du<br />

titre de «Faces of design<br />

2011, best designer and<br />

special mention».<br />

Plébiscité, Samuel Accoceberry<br />

est d’ailleurs déjà au musée.<br />

Ses Lovetoys, des sextoys en<br />

céramique décorés de motifs tel<br />

un magnifi que dragon rouge,<br />

plus proche de l’œuvre d’art que<br />

de l’objet de plaisir, rentraient<br />

au musée de la céramique de<br />

Vallauris. «Le vrai titre de<br />

cette collection de sextoys<br />

était ‘Soft Acupuncture for Demographic<br />

Control Program’», explique le designer.<br />

«Il s’agissait plus d’un objet manifeste<br />

de la liberté d’expression et de la liberté<br />

sexuelle que la volonté de dessiner<br />

un lovetoy fonctionnel».<br />

© D.R.<br />

© D.R.


100<br />

DESIGN & ARCHITECTURE<br />

ANS<br />

1912 : les Années Folles, l’insousciance.<br />

Renzo Frau, un petit entrepreneur<br />

sarde, enregistre la marque Poltrona<br />

Frau à la chambre de commerce<br />

de Turin. Dans la foulée, il inscrit<br />

au catalogue de ses produits un fauteuil,<br />

le Chester, dont le dessin est inspiré<br />

d’un modèle déjà plébiscité par<br />

les propriétaires de maison de campagne<br />

anglaise. Grâce à lui, ce fauteil en cuir<br />

au plissage et capitonnage hyper soigné<br />

devient un classique de l’Angleterre<br />

édouardienne, la signature de tout bon<br />

club britannique, et traverse les âges.<br />

Aujourd’hui, du haut de ses cent ans, le<br />

Chester tient toujours la vedette.<br />

INSAISISSABLE<br />

LE CHESTER, UN DUR À CUIR<br />

POLTRONA FRAU FÊTES SES 100 ANS EN MÊME TEMPS<br />

QUE LE FAUTEUIL CHESTER, SA PREMIÈRE VEDETTE.<br />

UN SIÈCLE QUI N’A PAS DÉMODÉ LES FAMEUX CAPITONS<br />

NI DÉMENTI LE SUCCÈS DE LA MARQUE.<br />

Il s’est affi né, sa gamme s’est élargie,<br />

et au fauteuil une place, qui,<br />

n’en doutons pas, accueillit Winston<br />

Churchill, se sont adjoints des canapés<br />

deux, voire trois places et des poufs.<br />

Sans compter que la palette des couleurs<br />

s’est étendue. Il est désormais possible<br />

de s’offrir le Chester dans des couleurs<br />

les plus improblables : jaune acidulé,<br />

pastel ou cuisse de nymphe émue.<br />

Inutile donc de vous dire que cent ans<br />

de savoir-faire, de créativité<br />

et de culture design, ça se fête !<br />

Alors pour les célébrations, la <strong>Mai</strong>son<br />

édite un livre, «L’Intelligenza delle<br />

mani» (Éd. Rizzoli), de manière<br />

Défi er les lois<br />

de la pesanteur<br />

Une exposition poétique dans un lieu privilégié, l’Aile d’un château privé, ouverte<br />

exceptionnellement au public. Un rendez-vous rare, unique en Suisse, qui permettra<br />

de découvrir le travail ainsi que les différentes facettes d’une artiste troublante, Isa Barbier.<br />

Ici, point de sculptures ou autres objets aux formes lisses et moulées. La créatrice fait la part belle<br />

à des installations de plumes monumentales accrochées par de petits points de cire sur des fils<br />

translucides, des dessins, des pièces avec miroirs... soit plus de 25 œuvres réalisées spécialement<br />

pour l’occasion et une véritable mise en scène de l’espace. Cette exposition gratuite nécessite<br />

toutefois une inscription préalable obligatoire sur : www.akademia.ch/expoisabarbier<br />

«Isa Barbier - Traits de plume», du 10 au 30 juin <strong>2012</strong>, Aile du Couchant Château<br />

d’Hauteville à Saint-Légier, www.isabarbier.fr R.L.<br />

41<br />

à raconter l’histoire d’une fi rme restée<br />

connectée à l’art du hand made, crée<br />

un musée au cœur de l’usine à Tolentino<br />

dont la conception a été confi ée<br />

à l’un des papes du design italien,<br />

Michele De Lucchi, et a mis en place<br />

un concours pour lequel douze designers<br />

ont planché sur «le» fauteuil<br />

du centenaire. C’est d’ailleurs<br />

le Britannique Benjamin Hubert et<br />

son fauteuil Juliet qui ont été plébiscités.<br />

Et bien évidemment, Poltrona Frau lève<br />

le voile sur de belles nouveautés :<br />

le canapé (photo) et la dormeuse Manto,<br />

une réinterprétation du Chester...<br />

On vous le dit, un vrai dur à cuire !<br />

L. BLANES Ass ise<br />

MONOGRAPHIE<br />

Alexander,<br />

le grand !<br />

Ce ouvrage, imposant soit-il puisqu’il pèse<br />

7 kg, propose une rétrospective inédite<br />

de l’oeuvre d’Alexander Girard rassemblant<br />

le meilleur de son œuvre : des créations<br />

inédites au côté des plus significatives,<br />

comme les fameux textiles dessinés pour<br />

Herman Miller pour Textiles and Objects<br />

à NYC, les meubles pour Charles et Ray<br />

Eames, l’expérience typographique<br />

de la Fonda del Sol Restaurant en 1960,<br />

ses poupées, ses avions ou encore ses livres<br />

parmi les archives et la collection conservée<br />

par la Girard Foundation (1962).<br />

Grâce à lui, plus rien ne vous échappera<br />

dans l’univers du designer américain.<br />

Sans compter, qu’accessoirement,<br />

il pourra même vous servir de table basse.<br />

«Alexander Girard», par Todd Oldham et<br />

Kiera Coffee, aux Éditions AMMO Books,<br />

672 pages, 40,5 x 30,5 cm,<br />

environ 210 francs.<br />

L. B.<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE<br />

©D.R.


RÉCOMPENSE<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

DESIGN & ARCHITECTURE<br />

Consécration<br />

WANG SHU REMPORTE LE PRITZKER <strong>2012</strong><br />

Lignes pures, expressives et perspectives poétiques ont donné raison à Wang Shu,<br />

architecte de l’Empire du Milieu, heureux lauréat du prix Pritzker <strong>2012</strong>.<br />

Loin des courants urbains où prime une architecture frénétique et clinquante,<br />

cet architecte, profondément humaniste, remodèle le paysage des villes en conservant<br />

à chaque fois le caractère et la singularité des lieux. Ce maître, symbole aussi<br />

de la nouvelle architecture chinoise, privilégie les économies de matériaux,<br />

les réemplois autant que les réhabilitations. Il conceptualise en prenant compte<br />

des espaces et du temps. Ce principe, où prône la lenteur, lui permet de réaliser<br />

des œuvres minimalistes «artisanales», des bâtiments souvent simples et bruts mais<br />

surtout réalistes, intégrés d’une grande profondeur philosophique où la tradition<br />

cohabite harmonieusement avec la modernité. Affirmé et discret, ce chinois de 48 ans<br />

respectueux de l’environnement s’investit dans le développement durable. Wang Shu<br />

a jusqu’à ce jour travaillé uniquement à l’intérieur de «son» territoire, la plupart de ses<br />

œuvres sont d’ailleurs édifiées à Hangzhou sa ville natale, au sud-ouest de Shangai.<br />

www.pritzkerprize.com R.S.<br />

Pliage<br />

C. MARLIER Libe rté<br />

HARO SUR L’ORIGAMI !<br />

42<br />

L’ART JAPONAIS DU PLIAGE DE PAPIER SEMBLE<br />

AVOIR DE BEAUX JOURS DEVANT LUI. FACETTES,<br />

ANGLES, TENDANCE «NATURE», LES DESIGNERS<br />

S’INSPIRENT DE SES CARACTÉRISTIQUES POUR<br />

DES CRÉATIONS MOBILIÈRES, ET PAS SEULEMENT.<br />

DÉCRYPTAGE.<br />

Le luminaire prend un coup de jeune !<br />

Loin de la traditionnelle boule<br />

de papier, la Dragon’s tail de Louisa<br />

de Los Santos-Robinson désarçonne<br />

en réinterprétant de façon aérienne<br />

la carapace du monstre de feu, emblème<br />

chinois de <strong>2012</strong>. En suspension<br />

et multipliée par différents formats,<br />

pour un effet futuriste. La Daru<br />

cardboard desklamp d’Alberto Vasquez,<br />

elle, naît d’un brin d’herbe. Entièrement<br />

réalisé en carton doté de pliages,<br />

cet objet design et épuré, grâce<br />

à son rétro éclairage de LED, fatigue<br />

même moins les yeux que les lampes<br />

de bureau traditionnelles.<br />

Versant ludique chez Nathalie Be<br />

et les lumineuses cocottes humanisées<br />

(Léonie, Philomène, Fanette<br />

et Henriette !) de sa collection Origami :<br />

des lampes-sculptures métal d’intérieur<br />

ou non, très colorées. À noter,<br />

le dérivé : la version vide-poche Marius.<br />

À poser sur une table également<br />

la corbeille Crushed en porcelaine<br />

blanche de chez Muuto, entre<br />

modélisation architecturale<br />

et pliage papier.<br />

Côté chaise, c’est le pliage-dépliage<br />

qui est de mise. La fl ux chair<br />

de Douwe Jacobs se construit aisément nt<br />

(en intérieur ou extérieur) alors<br />

que la très résistante Lapel de Stuart<br />

MacFarlane et ses formes géométriques es<br />

se mettent en place de façon<br />

simplissime, uniquement par pliage.<br />

Déjà monté, le tabouret de bar Origami<br />

en acier inoxydable de l’Allemand Hans<br />

Hansen a, lui, remporté le Red Dot<br />

Design Award en 2010 pour son design<br />

très contemporain.<br />

Et l’origami inspire bien au-delà : Kenzo<br />

opère un retour aux sources en baptisant<br />

«Origami», sa ligne d’étuis pour<br />

smartphones, Hermès s’en inspire pour<br />

ses portes-cartes tout en pliage (donnant<br />

même son nom à sa collection de bains)<br />

quand Veuve Clicquot s’offre un saut<br />

à champagne déstructuré. L’origami se<br />

plie décidément à toutes les aspirations !<br />

© LvHengzhong


© Ezio Prandini<br />

PHÉNOMÈNE<br />

Box-offi ce<br />

COULISSANTE<br />

C’est dans la boîte ! Sur des rails,<br />

la caissette passe au bureau comme<br />

la «Sutoa» en chêne, designée<br />

par Keiji Ashizawa pour Pop corn,<br />

au prix de 4 570 francs,<br />

www.designdecollection.fr<br />

M-C. T.<br />

CAGE<br />

Ovni<br />

M. PAVIA<br />

Créateur<br />

TOKUJIN YOSHIOKA,<br />

UNIVERS ONIRIQUE<br />

NÉ AU JAPON EN 1967, VOICI UN CRÉATEUR<br />

PEU CONNU DU GRAND PUBLIC QUI SAIT,<br />

MIEUX QUE PERSONNE, TRANSCENDER<br />

LES FRONTIÈRES ENTRE DESIGN, ARCHITECTURE<br />

ET INSTALLATIONS ARTISTIQUES.<br />

Adoubé par le dernier salon <strong>Mai</strong>son<br />

& Objet en tant que designer de<br />

l’année <strong>2012</strong> aux côtés des Brésiliens<br />

Humberto et Fernando Campana et<br />

du Français Hubert Le Gall, Tokujin<br />

Yoshioka a collaboré pendant plus<br />

de 20 ans avec Issey Miyake avant<br />

d’ouvrir son cabinet de design<br />

à Tokyo. Au fi l de ses créations,<br />

il sonde la perception des émotions à<br />

travers une utilisation philosophique<br />

des matières. Son œuvre la plus<br />

représentative est sans nul doute le<br />

banc en verre optique «Water Block»,<br />

prêté pour 5 ans au Musée d’Orsay,<br />

à Paris. Cette «sculpture» puise<br />

le dynamisme de sa forme dans<br />

la nature. La délicate ondulation<br />

de la surface et sa transparence<br />

produisent une atmosphère<br />

similaire à celle de l’eau et de ses jeux<br />

de lumière. Jeux de lumière que l’on<br />

retrouve aussi dans son installation<br />

«Rainbow Church», un vitrail<br />

de 8 mètres de haut composé<br />

de 400 prismes de cristal. Tokujin<br />

Yoshioka dit avoir conçu cette œuvre<br />

onirique lors d’un voyage en France,<br />

en découvrant les vitraux aux<br />

couleurs éclatantes créés par Matisse<br />

pour la chapelle du Rosaire à Vence.<br />

43<br />

Des créations poétiques<br />

Lorsqu’on lui demande de quoi se<br />

nourrissent ses créations, Tokujin<br />

Yoshioka répond : «Je suis<br />

fasciné par ces choses sans forme,<br />

la lumière, le vent, le son, qui<br />

trouvent une résonance profonde<br />

en nous». Belle illustration<br />

en la matière, sa «Memory Chair»<br />

créée pour Moroso allie écologie,<br />

stylisation et ergonomie. Revêtu<br />

d’un tissu spécial mêlant aluminium<br />

recyclé et coton, ce fauteuil<br />

adopte différentes formes selon<br />

les préférences de son utilisateur.<br />

Tout aussi ingénieuse, sa chaise<br />

«Ami Ami» (dont le nom<br />

en japonais signifi e «tisser»)<br />

conçue pour Kartell est un condensé<br />

de culture orientale. Ses lignes<br />

carrées et simples contrastent<br />

avec la richesse du travail de ses<br />

entrelacs. Les travaux de Tokujin<br />

Yoshioka sont exposés dans les<br />

collections permanentes des musées<br />

du monde les plus prestigieux :<br />

du Museum of Modern Art de New<br />

York, au Centre Pompidou de Paris,<br />

au Vitra Design Museum de Berlin,<br />

en passant par le Victoria & Albert<br />

Museum de Londres.<br />

© John Carter.<br />

News Milan <strong>2012</strong><br />

COMPLÈTEMENT FOOT<br />

Alors que les arbitres vont bientôt siffler le coup d’envoi de<br />

l’Euro <strong>2012</strong>, les aficionados les plus paresseux pourront toutefois<br />

assouvir leur passion sans trop d’effort grâce à la Football Lazy,<br />

une chaise conçue par le designer italien Emanuel Magini et<br />

un bel hommage à sa passion de gosse car «malheureusement,<br />

en grandissant, j’ai commencé à regarder le sport sur le canapé<br />

plus activement qu’en jouant sur le terrain», souligne le créateur.<br />

Chaise Lazy Football design Emanuel Magini pour Campeggi,<br />

www.campeggisrl.it<br />

M-C. T.<br />

© D.R.<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


Régime de printemps ? Au salon, au bureau,<br />

voire dans notre poche ou notre sacoche,<br />

nos joujoux techno s’affi nent et se font plus<br />

beaux. Dans l’ombre, les designers veillent<br />

au grain et soignent l’épure.<br />

Du laid au beau<br />

Assumant leur taille parfois<br />

extravagante (jusqu’à 80 pouces,<br />

soit 2 mètres de diagonale),<br />

les écrans plats ne mesurent<br />

plus que quelques millimètres<br />

d’épaisseur. L’apport<br />

de la technologie<br />

de rétroéclairage LED, avec<br />

ses minuscules ampoules<br />

s’étant substituées<br />

aux tubes lumineux CCFL<br />

y est pour beaucoup.<br />

La tendance devrait<br />

s’accroître avec l’arrivée des<br />

premiers téléviseurs utilisant<br />

cette fois le rétroéclaire<br />

OLED. <strong>Mai</strong>s pas avant fi n<br />

<strong>2012</strong>. «Objets laids à la base,<br />

les téléviseurs deviennent beaux<br />

grâce à l’apport des nouvelles<br />

technologies», commente Fred<br />

Pinel, du studio de design parisien<br />

Pinel & Pinel, spécialisé dans<br />

les accessoires de luxe et collaborateur<br />

du fabricant d’enceintes JBL. La marque<br />

coréenne Samsung l’a compris depuis<br />

longtemps, donnant le tempo sur le marché<br />

de la TV en imposant des téléviseurs aux designs<br />

hyper-minimalistes. Ses dernier modèles (gammes<br />

ES7000 et ES8000) en témoignent, allant jusqu’à<br />

incruster discrètement sur le bord supérieur de l’écran<br />

une minuscule caméra et deux micros permettant<br />

de piloter les appareils au geste et à la voix.<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

44<br />

GEEK<br />

Porsche Design P9230 1 To, LaCie, 180 francs.<br />

Tendance<br />

C. SÉFRIN<br />

MacBook Air, Apple, à partir de 1 140 francs.<br />

CURE MINCEUR<br />

DÉSORMAIS, LA HIGH TECH S’AFFICHE TOUT EN FINESSE. SVELTES<br />

ET BEAUX À LA FOIS, LES ÉQUIPEMENTS ÉLECTRONIQUES SE DISTINGUENT<br />

PAR LEUR DISCRÉTION POUR… FINALEMENT MIEUX SE MONTRER.<br />

Slim<br />

Wall Stand Flex,<br />

Loewe, 845 francs.<br />

Fidelio DS3880W, Philips, 425 francs.<br />

Quant à l’Allemand Loewe, son pied Wall Stand<br />

Flex renvoie à la préhistoire les meubles TV,<br />

permettant à ses propres téléviseurs<br />

de s’accrocher contre les murs, comme<br />

sur un chevalet, et de se montrer.<br />

Un signe identitaire ? Oui, assurément.<br />

L’aluminium<br />

à la rescousse<br />

Matières nobles, avec<br />

l’aluminium qui apparaît<br />

massivement autour des<br />

écrans, stations d’accueil<br />

et autres smartphones ;<br />

retour parfois même du bois<br />

pour soigner les fi nitions :<br />

les constructeurs jouent<br />

la carte du sobre et du beau,<br />

allant pour certains jusqu’à<br />

bouder les odieux boîtiers<br />

en plastique pourtant<br />

si économiques. Plutôt<br />

rassurant… Ainsi, la marque<br />

LaCie n’a-t-elle pas hésité<br />

à convoquer Porsche Design<br />

pour soigner l’esthétique tout<br />

en lignes droites de son disque<br />

dur externe P9230, dans un écrin<br />

d’aluminium, matériaux réputé<br />

pour sa capacité à dissiper la chaleur.<br />

Même philosophie chez Philips qui,<br />

avec sa station d’écoute musicale Fidelio<br />

DS3880, réussit un petit prodige de design<br />

sous carapace d’aluminium. Objet iconique<br />

symbolisant l’emploi particulièrement réussi<br />

de l’alu, le MacBook Air d’Apple déchaîne<br />

sa puissance dans une coque dite «unybody»,<br />

soit fabriquée d’une seule pièce de métal.<br />

De quoi associer légèreté, robustesse pour<br />

s’affi rmer davantage dans l’air du temps.


Itinéraires<br />

C. SÉFRIN Sport<br />

PANOPLIE NOMADE<br />

À LA MONTAGNE, AU BORD DU LAC OU D’UNE PISCINE,<br />

LA HIGH TECH PREND LES CHEMINS DE TRAVERSE,<br />

PRÊTE À PARTAGER À NOS CÔTÉS MILLE ET UNE PÉRIPÉTIES. ES.<br />

EXTRÊME<br />

Cette mini caméra (42 x 60 x 30mm<br />

pour 179 g) se fi xe partout. Livrée avec<br />

un caisson étanche jusqu’à 60 mètres,<br />

c’est la compagne idéale des grands<br />

sportifs. Elle fi lme en Full HD et prend des<br />

photos en 5, 8 ou 11 mégapixels au choix.<br />

GoPro, Hero 2, 420 francs.<br />

SAC SOLAIRE<br />

Résistant et bien fi ni, ce sac en priorité<br />

dédié au transport d’ordinateurs portables<br />

(14,1’’ ou 15,6’’) est recouvert d’un petit<br />

panneau solaire. En promenade, sa petite<br />

batterie interne de 2000 maH est<br />

continuellement alimentée en énergie<br />

naturelle, offrant ainsi une source précieuse<br />

d’électricité pour recharger à tout moment<br />

baladeur, montre GPS, smartphone, etc.<br />

Urban Factory, Urban Solar<br />

BackPack, à partir de 155 francs.<br />

INSUBMERSIBLE<br />

Une virée, une plongée ? Ce petit baladeur<br />

numérique résiste au sable et est étanche<br />

jusqu’à moins 3 mètres. Pas de quoi aller<br />

tutoyer les murènes, sans doute, mais de<br />

quoi effectuer quelques longueurs dans<br />

le grand bain en musique, ou laisser les<br />

enfants plonger au son de leurs playslists,<br />

l’appareil pouvant embarquer jusqu’à jusqu’à<br />

2 Go de musique.<br />

Grundig, Hydrox (MP928), (MP928),<br />

71 francs.<br />

Le meilleur d’iOS en 5 applications<br />

Photo<br />

SFERA<br />

Avec Sfera, réalisez des photos<br />

à 360° avec votre smartphone !<br />

Images panoramiques, «vous<br />

au centre du monde», ou vue 360°<br />

d’un objet… Trois modes distincts<br />

débrideront votre créativité.<br />

Facile d’usage et à l’interface<br />

agréable, voici l’appli idéale<br />

pour saisir l’instant en format XXL !<br />

Prix : 1,59€/mois<br />

Musique<br />

BAND OF THE DAY<br />

Un jour. Un groupe. Vous êtes<br />

amateur de bonne musique et vous<br />

aimez la découverte, alors Band of<br />

the Day va vous aider à ouvrir votre<br />

horizon musical. Petits groupes<br />

ou artistes solos, l’application vous<br />

propose de découvrir l’univers<br />

bigarré de nouveaux compositeurs<br />

à travers leurs bios, clips et extraits<br />

de leurs albums.<br />

Gratuit (la première semaine)<br />

GEEK<br />

LOCALISÉ<br />

Étanche (moins 10 mètres), ce compact<br />

numérique est doté d’un système GPS<br />

complet et d’une boussole pour s’affi rmer<br />

comme un indispensable allié durant toutes<br />

nos randonnées. Les photos réalisées<br />

peuvent être ainsi «taguées» avec<br />

indication de direction de prise<br />

de vue (Nord, Sud, Est-Ouest).<br />

Il sera ensuite possible de les géolocaliser<br />

sur Google Maps.<br />

Nikon, AW100, 300 francs.<br />

PALMÉ<br />

Il vous suivra partout ! Résistant aux<br />

chutes (jusqu’à 1,5 mètres), à la poussière<br />

et étanche jusqu’à moins 5 mètres,<br />

ce caméscope ne lésine pas pour autant<br />

sur ses performances techniques. Équipé<br />

d’un objectif grand angle (29,8 mm)<br />

avec zoom optique 10x, il est nanti<br />

d’un capteur de 20,4 mégapixels<br />

et d’un écran tactile de 7,5 cm,<br />

bien pratique lorsque l’on est sous l’eau.<br />

Sony, Handycam GW55, 665 francs.<br />

Détente<br />

MACHINARIUM<br />

Amateurs d’expériences graphiques<br />

et de casse-tête cosmiques,<br />

laissez-vous séduire par le charme<br />

sensible de Machinarium. Conte aussi<br />

moderne que touchant, cette aventure<br />

vous glissera dans la peau métallique<br />

d’un attachant pouvant grandir<br />

ou rapetisser à l’envie.<br />

À découvrir d’urgence sur iPad.<br />

Prix : 3,99€<br />

45<br />

Famille<br />

LE PETITE<br />

CHAPERON ROUGE<br />

Donner le goût de la lecture<br />

à vos charmantes têtes blondes grâce<br />

à l’application du Petit Chaperon<br />

Rouge. Ici, il s’agit d’aborder<br />

la lecture avec un zeste de pédagogie<br />

(explication des mots compliqués,<br />

lecture en mode karaoké)<br />

et une lampée de ludisme.<br />

La narration s’effectuant via un dessin<br />

animé, c’est le carton assuré !<br />

Prix : 0,79€<br />

LOGITHÈQUE<br />

QUELS QUE SOIENT VOS GOÛTS, OFFREZ À VOTRE iPHONE, iPOD OU iPAD LA MEILLEURE APPLICATION PAR CATÉGORIE…<br />

Pratique<br />

CARTES MESURÉES<br />

Vous devez mesurer un terrain ?<br />

Ok, alors pour éviter toute crise<br />

de nerf, l’appli Cartes Mesurées<br />

se connecte à Google Maps et permet,<br />

en quelques pressions, de calculer<br />

aisément distances et surfaces.<br />

Autre atout, il est possible<br />

de sauvegarder sa carte,<br />

voire la partager aisément<br />

(mail, Excel, PDF, etc). Zen.<br />

Prix : 1,59€<br />

J.C.<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


Scripte<br />

J. CHIÈZE<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

Mémoire<br />

LE JEU VIDÉO FAIT SON CINÉMA<br />

Il n’y a pas si longtemps, parler jeu vidéo<br />

et cinéma revenait à évoquer un genre<br />

de productions particulières, celle des<br />

«adaptations». Des titres à haute teneur<br />

marketing, souvent conçus à la hâte<br />

afi n de cadrer avec les sorties sur grand<br />

écran. Résultat, hormis quelques pépites<br />

(«Aladdin» ou «King Kong»), rien de<br />

véritablement mémorable. Et puis le jeu<br />

vidéo a grandi et a fi ni par réaliser qu’au<br />

lieu de simplement singer son illustre<br />

aîné, il pouvait lui aussi transmettre<br />

des émotions, jouer avec les cadrages<br />

et faire vivre des histoires fortes.<br />

En clair, à mesure que l’âge moyen<br />

du joueur progressait et que la technique<br />

s’améliorait, le jeu vidéo s’est émancipé<br />

pour donner vie aujourd’hui à de superbes<br />

fresques dignes du septième art.<br />

Du grand au petit écran<br />

L’un des précurseurs de ce virage<br />

cinématographique se nomme<br />

«Metal Gear Solid». Sous l’impulsion<br />

du créateur Hideo Kojima, cette série<br />

mêle espionnage et science-fi ction<br />

dans une débauche de séquences qu’on<br />

nomme à juste titre «cinématiques».<br />

Dans l’épisode «Twin Snakes», c’est<br />

un réalisateur de cinéma Ryuhei<br />

Kitamura qui supervise l’ensemble,<br />

tandis que Harry Gregson-Williams<br />

(«Shrek», «Le Monde de Narnia»,<br />

«X-Men») compose pour les autres<br />

épisodes. Le message est clair. Il l’est<br />

tout autant d’ailleurs dans la plupart<br />

des «Final Fantasy» où les séquences<br />

narratives rivalisent de maestria…<br />

au point d’avoir donné naissance<br />

à un «vrai» fi lm, malheureusement<br />

moins réussi que les jeux.<br />

L’acteur, c’est le joueur<br />

Le trio le plus signifi catif de cette tendance<br />

se compose de «Heavy Rain» (PS3),<br />

«Red Dead Redemption» (PS3/Xbox<br />

360) et «LA Noire» (PS3/Xbox 360/PC).<br />

Trois jeux faisant aujourd’hui fi gures de<br />

46<br />

GEEK<br />

DEVENUE LA PRINCIPALE INDUSTRIE DE DIVERTISSEMENT DANS LE MONDE, LE JEU VIDÉO S’INSPIRE DE PLUS<br />

EN PLUS DU SEPTIÈME ART. MÉTHODES DE PRODUCTION, ACTEURS NUMÉRISÉS, BANDE-SON ORCHESTRALE ET<br />

SCÉNARIO TRAVAILLÉ, LE JEU VIDÉO NE SE CONTENTE PLUS D’ADAPTER. IL FAIT DÉSORMAIS SON PROPRE CINÉMA !<br />

NOUVELLE GÉNÉRATION,<br />

NOUVEAUX NOMS<br />

Alors que Nintendo a annoncé la sortie de sa Wii U<br />

pour la fin <strong>2012</strong>, les rumeurs enflent autour des futures<br />

consoles de Sony et Microsoft. Ainsi la remplaçante<br />

de la PS3 pourrait s’appeler Orbis, tandis que<br />

la prochaine Xbox répondrait au nom de code Durango !<br />

Deux machines annoncées comme des monstres<br />

de puissance mais qui n’autoriseraient malheureusement<br />

plus la réutilisation des jeux de la génération passée.<br />

Remarquez, vous avez encore le temps de profiter<br />

des consoles actuelles, leurs remplaçantes n’étant<br />

pas attendues avant la fin 2013. Au mieux...<br />

véritables fi lms interactifs… dans le bon<br />

sens du terme. On retrouve ainsi tout<br />

ce qui fait le charme du cinéma.<br />

De la bande-son orchestrale<br />

aux scénarii n’hésitant pas à aborder<br />

des thèmes matures, sans oublier<br />

le casting d’acteurs... tout est pensé<br />

comme à Hollywood. Nuance de taille,<br />

ici, vous êtes en contrôle. Le héros,<br />

c’est vous. Vos décisions, vos succès<br />

comme vos échecs façonneront la destinée<br />

numérique de votre personnage. Au-delà<br />

du simple hommage, cette différence<br />

cruciale permet au jeu vidéo de cultiver<br />

son originalité et de séduire massivement.<br />

Au point que c’est désormais le cinéma<br />

qui semble servir de soutien au jeu vidéo<br />

(«Prince of Persia», «Resident Evil»,<br />

«Silent Hill» aujourd’hui, «Assassin’s<br />

Creed» et «Halo» demain). À noter<br />

que le prochain dessin animé de Disney,<br />

«Les Mondes de Ralph» (sortie prévue<br />

en décembre <strong>2012</strong>), aura pour thème…<br />

les jeux vidéo ! La boucle est bouclée...<br />

DROIT AU BUT !<br />

Si l’Euro <strong>2012</strong> débute le 8 juin<br />

prochain en Pologne et<br />

Ukraine, la grande compétition<br />

footballistique aura déjà<br />

débuté sur les terrains virtuels !<br />

Electronic Arts propose<br />

ainsi aux possesseurs du jeu<br />

«FIFA 12» le téléchargement<br />

d’un mode dédié (25 francs).<br />

Le seul possédant la licence<br />

officielle. Les amateurs<br />

de foot y retrouveront ainsi<br />

les 8 stades, 52 équipes<br />

européennes et des mises<br />

à jour proposées en temps<br />

réel pour refléter la forme<br />

réelle des «vrais» joueurs.<br />

Pour beaucoup, ce sera la seule<br />

chance de voir son équipe<br />

soulever la coupe…


AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

Dans le match de l’élégance masculine<br />

poussée au comble de l’excellence,<br />

Brioni occupe une première place que<br />

Berlutti entend désormais lui disputer<br />

(«Agefi Life n°80»). Voilà un challenge<br />

de taille pour la fi liale du groupe LVMH,<br />

d’autant que Brioni, jusqu’à présent<br />

<strong>Mai</strong>son familiale romaine, vient de passer<br />

sous le giron du français PPR (Gucci,<br />

Yves Saint Laurent, Balenciaga, Stella<br />

McCartney, l’horloger suisse Sowindle,<br />

etc). Et son PDG, François-Henri Pinault,<br />

entend bien donner à la griffe les moyens<br />

de se développer à travers le monde,<br />

particulièrement dans les pays émergeants.<br />

Le choix de Brioni était évident. Fondée<br />

en 1945 à Rome par Nazero Fonticoli<br />

et Gaetano Savini, Brioni est rapidement<br />

devenue, dans les années 50, la marque<br />

de confection emblématique du style<br />

italien élancé. Clark Gable, Henry Fonda,<br />

John Wayne ou Kirk Douglas adoptent<br />

immédiatement les luxueux costumes<br />

sur-mesure aux détails particulièrement<br />

TREND & ACCESSOIRE<br />

Class<br />

Brioni<br />

ON NE S’HABILLE QUE DEUX FOIS<br />

M. ROBERT<br />

LE TAILLEUR DE BARACK OBAMA, VLADIMIR POUTINE ET DE PLUSIEURS<br />

JAMES BOND S’ÉCHAPPE CET ÉTÉ DANS LE CUBA DES ANNÉES 50.<br />

soignés. Les boutiques d’Aspen, Porto<br />

Cervo, Portofi no, Capri, Marbella<br />

et Saint-Moritz, en sus de Paris, Londres,<br />

Milan, Tokyo, Lausanne et Genève assoient<br />

l’image chic et jet-set de la griffe. Brioni<br />

habillera même James Bond durant cinq<br />

fi lms, de, Pierce Brosnan à Daniel Craig<br />

dans «Casino Royale» (pour le prochain,<br />

«Skyfall», c’est au tour de Tom Ford).<br />

Si les stars se bousculent toujours dans<br />

les boutiques de la marque, les hommes<br />

d’affaires et dirigeants du monde<br />

ne sont pas en reste, de Barack Obama<br />

à Vladimir Poutine !<br />

La collection printemps-été <strong>2012</strong> s’inscrit<br />

d’ailleurs parfaitement dans l’histoire<br />

de la «marque de mode masculine de<br />

luxe la plus prestigieuse» (Enquête du<br />

Luxury Institute de New York en 2007).<br />

C’est sur les plages chaudes des Caraïbes,<br />

dans la Havane des années 50, que Brioni<br />

invite les hommes. La collection utilise<br />

le shantung de soie, la soie Dupioni et<br />

des mélanges de soie et lin qui ajoutent<br />

48<br />

de la brillance aux smokings légers de la<br />

saison. Chemises formelles manuellement<br />

plissées, cravates et vêtements de bain de<br />

coton aux imprimés graphiques inspirés<br />

des 50’ et de l’architecture cubaine, polo<br />

en maille de coton plus légère invitent au<br />

farniente sur la plage. Une pièce iconique,<br />

la veste Piuma, incarne cette élégance toute<br />

casual. Plus légère, la veste, modelée par<br />

les maîtres tailleurs de Brioni, entièrement<br />

non doublée, est créée d’une seule pièce<br />

de tissu étant dépourvue de structure<br />

autour de la poitrine, des épaules et des<br />

revers. Une telle légèreté est le résultat de<br />

tissus exclusifs comme la soie et le lin qui<br />

ne pèse jamais plus de 200 grammes par<br />

mètre. La veste Piuma, avec le lin mélangé<br />

à de la laine et de la soie la plus excellente<br />

au monde (600 fi ls), est le résultat<br />

d’une fi nition manuelle et lumineusement<br />

fraîche. La palette de couleurs évoque<br />

le brio d’un cocktail caraïbe (rhum,<br />

mandarine, hibiscus, tabac, sable...).<br />

L’élégance tropicale…


Bien peu de modèles de chaussures<br />

résistent à l’usure du temps<br />

et du macadam. À 44 ans, le mocassin<br />

à picots de Tod’s, inspiré à l’origine<br />

des driving-shoes américaines, fait<br />

partie de ce petit club des icônes<br />

masculines qui se transmettent à travers<br />

les générations. Alors, bien entendu,<br />

on ne va pas refaire l’histoire mais<br />

posséder un mocassin monté sur<br />

une semelle de 133 picots de gomme<br />

est une évidence pour qui aime<br />

le casual (très) chic à l’italienne.<br />

D’autant que cet été, le manufacturier<br />

italien propose une nouvelle version de<br />

l’un de ses modèles fétiches, le Vadim.<br />

EN VUE<br />

lieues<br />

M. ROBERT Vintage<br />

133 PICOTS DE BONHEUR !<br />

LA MARQUE ITALIENNE TOD’S LANCE CET ÉTÉ<br />

UNE NOUVELLE VERSION DE LA MYTHIQUE VADIM.<br />

Particulièrement souple et fl exible,<br />

ce mocassin ne se veut plus seulement<br />

une chaussure de loisirs mais aussi un<br />

soulier urbain pour hommes (sur) actifs.<br />

La palette de couleur décline désormais<br />

les classiques chocolat ou noir aux<br />

couleurs les plus printanières telles<br />

le vert, la cerise et le caramel.<br />

L’an dernier, c’était la Gommino<br />

qui, à la faveur d’un lifting, se proposait<br />

d’être portée été comme hiver,<br />

en tenue décontractée comme<br />

en costume business. La collection<br />

s’accompagne d’une sélection<br />

de vêtements, notamment des vestes<br />

en cuir souple d’une élégance toute<br />

TREND & ACCESSOIRE<br />

Moscot<br />

LUNETTES DE STARS<br />

Quelles lunettes de soleil porter au retour des beaux<br />

jours ? La question est d’importance car avec<br />

la montre et les souliers, les solaires sont l’accessoire<br />

qui vous pose un homme, même s’il n’est habillé<br />

que d’un tee-shirt et d’un jeans. La tendance étant<br />

au vintage, les lunettes Moscot sont le must-have<br />

de cet été. La marque, purement new yorkaise, n’était<br />

jusque-là guère connue, voire même indisponible<br />

en Europe. <strong>Mai</strong>s portée par d’innombrables stars<br />

telles que Johnny Deep, Brad Pitt, Jeff Goldblum,<br />

Woody Allen, Ben Harper ou, chez les femmes,<br />

Beyoncé et Lady Gaga, Moscot s’est développée dans<br />

le monde et est disponible à Bâle, Davos, Genève,<br />

Lausanne, Locarno, Lugano, Saint-Moritz ou Zürich.<br />

italienne. Enfi n, une petite maroquinerie,<br />

quelques bagages et des solaires<br />

complètent l’offre de la belle italienne.<br />

Chaque mocassin est entièrement<br />

fabriqué à la main et nécessite<br />

une centaine de geste. Jusqu’à 35 pièces<br />

des peaux les plus exclusives (crocodile,<br />

autruche, anaconda, python…) et entre<br />

4 et 6 heures de travail sont nécessaires<br />

pour fi naliser chaque pièce. Avant<br />

de passer au crible de quelques 350<br />

contrôles qualité, chacun des 133 picots<br />

de caoutchouc, qui composent la fameuse<br />

semelle Tod’s, est implanté à la main !<br />

Le prix du chic pour un confort éternel…<br />

www.tods.com<br />

De Johnny Depp à Brad Pitt en passant par Jeff Goldblum, les solaires vintage ntage<br />

de cette illustre marque américaine font un carton.<br />

49<br />

LUMINEUX<br />

Le secret de Moscot, marque que née en 1915, tient<br />

en son esthétique rétro tout out droit sortie des années<br />

20 à 40. Montures en écaille, lle, verres minéraux<br />

et gamme de couleurs old d school (marron clair,<br />

verre bouteille, le gris-vert rt des pilotes d’avion)<br />

sont les ingrédients authentiques de ses lunettes.<br />

Encore aujourd’hui, chaque paire est fabriquée<br />

à la main, gage de qualité. Le modèle Lesmtosh est<br />

le préféré de Johnny Deep. Tandis que pour Terry<br />

Richardson, célèbre photographe, ce sont, en toute<br />

simplicité, les Terry Limited Edition. Enfin, la<br />

Yukel ravira les amateurs du look étudiant sixties<br />

(ou tueur en série, au choix !). L’american dream<br />

a encore de beaux restes…<br />

M.R<br />

Décalé<br />

JPG ILLUMINE<br />

ROCHE BOBOIS<br />

Parce que la mode a toujours plus<br />

ou moins influencé le design, là,<br />

elle s’immisce dans nos intérieurs<br />

sous la forme d’un lampadaire siglé<br />

d’une marinière. <strong>Mai</strong>s attention, pas<br />

n’importe laquelle, la plus célèbre :<br />

celle de Jean Paul Gaultier, devenue<br />

un classique de nos vestiaires.<br />

Éh oui, le couturier et Roche Bobois<br />

poursuivent cette saison encore<br />

leur collaboration autour de la maison<br />

et du design en présentant «Maschio»<br />

et «Femina», deux lampadaires-stockman<br />

revus et corrigés aux couleurs du créateur.<br />

Pour le moins originaux, en version femme<br />

ou homme, ces lampadaires deviennent<br />

tour à tour objets d’art et/ou accessoires.<br />

Lampadaires «Maschio» et «Femina»<br />

Jean Paul Gaultier pour Roche Bobois,<br />

prix sur demande, www.roche-bobois.com<br />

M-C. T.<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


Portofino<br />

M. PAVIA<br />

LA DOLCE VITA<br />

IL FLOTTE COMME UN AIR DE RIVIERA ITALIENNE DANS<br />

LES VESTIAIRES MASCULINS. TOUT UN ART DE VIVRE LATIN<br />

QUI PREND SA SOURCE DANS L’ESPRIT DES RÉGATES AU LARGE<br />

DE PORTOFINO ET PORTO CERVO. UNE DOUCEUR DE VIVRE<br />

QUI SE PARE AUSSI D’UNE TOUCHE D’ÉLÉGANCE BRITISH PLEINE<br />

DE FLEGME ET DE DÉSINVOLTURE. NUL DOUTE QU’AINSI PARÉ,<br />

VOUS POURREZ SAVOURER LES PLAISIRS DE LA BELLE SAISON.<br />

2<br />

3<br />

6<br />

1. Blazer en coton rayé, ETRO, 985 francs<br />

2. Lunettes de soleil Aviator, Raf Simons, 320 francs<br />

3. Ceinture tressée élastique, Anderson’s, 95 francs<br />

4. Short en toile légère, Ben Sherman, 113 francs<br />

5. Polo Regatta en piqué de coton, Loro Piana, 389 francs<br />

6. Chemise Dip Dyed Blue & White Seersucker, Paul Smith, 219 francs cs<br />

7. Boxer long en toile de bain imprimée «Next Block», Hermès, 460 francs<br />

8. Pantalon Chino Tapered, Fred Perry, 172 francs<br />

9. Cabas V Sérigraphie, cuir Nomade couleur Tabac, Vuitton, 3 750 francs<br />

10. Sac baluchon Bleach Beach, Eastpak, 95 francs<br />

11. Espadrille en toile ajourée, Rivieras, 85 francs<br />

12. Chapeau en toile de coton, Lock & Co Hatters, 130 francs<br />

13. Lunettes de soleil Milan, acetate et métal, Illevesta, 389 francs<br />

14. Ceinture en toile et cuir, Gucci, 240 francs<br />

15. Polo 1Felix Marled en piqué de coton, Orlebar Brown, 29 francs<br />

16. Chemise en coton imprimé, Marni, 390 francs<br />

17. Casquette en sergé de coton Tomette, Hermès, 400 francs<br />

18. Foulard en lin imprimé, ETRO, 240 francs<br />

19. Mocassin en cuir tricolore, Gucci, 640 francs<br />

20. Pantalon slim-fi t en coton, Dolce & Gabbana, 299 francs<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

4<br />

Shopp ing<br />

7<br />

TREND & ACCESSOIRE<br />

50<br />

10 1<br />

9<br />

11<br />

1<br />

5<br />

8


© DR<br />

© DR<br />

12<br />

14<br />

ANTI-TACHE<br />

Mobilité<br />

À VÉLO EN VILLE<br />

Jamais en retard sur la tendance,<br />

la marque Levi’s tient la tête du peloton<br />

en matière d’innovation textile. Sa nouvelle<br />

collection COMMUTER SERIES s’adresse<br />

aux cyclistes urbains soucieux d’affronter<br />

les caprices de la météo avec élégance<br />

et décontraction. Taillées dans un tissu<br />

imperméable, anti-tache et résistant,<br />

les pièces de cette collection comprennent<br />

des pantalons aux couleurs printanières<br />

et des jeans du plus bel effet, à marier avec<br />

un blouson et une chemise en denim. Cette<br />

collection est disponible au Flag Ship Store<br />

de Lausanne et chez Stilrad, à Zürich.<br />

www.levi.com<br />

M.P.<br />

19<br />

15<br />

13<br />

17<br />

TREND & ACCESSOIRE<br />

51<br />

18<br />

16<br />

ARTISANAT<br />

CONTEMPORAIN<br />

STORE<br />

Swiss Made<br />

Mondialement reconnue pour son expertise<br />

dans le travail des cuirs les plus raffinés,<br />

la <strong>Mai</strong>son suisse Bally s’enorgueillit<br />

d’un nouvel écrin à Genève. Un espace<br />

luxueux et raffiné dédié à l’élégance discrète<br />

de créations maroquinières empreintes<br />

d’une beauté intemporelle. Plus que jamais,<br />

chaque produit témoigne de la passion de<br />

Bally pour la perfection. Chaussures, sacs,<br />

accessoires, mais aussi prêt-à-porter sont<br />

présentés dans un décor intimiste éclairé<br />

par une installation de LED extrêmement<br />

perfectionnée et surtout éco-durable.<br />

www.bally.com M.P.<br />

20<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


anon<br />

F. ROOS-GILLET Flamme<br />

AUDREY FLEUROT,<br />

ROUSSE INCENDIAIRE<br />

C’EST ELLE MAGALIE, LA SECRÉTAIRE QUI FAIT TOURNER<br />

LA TÊTE D’OMAR SY DANS «INTOUCHABLES», LA COMÉDIE<br />

À (TRÈS GRAND) SUCCÈS D’OLIVIER NAKACHE ET ÉRIC<br />

TOLEDANO. À 34 ANS, L’ACTRICE FRANÇAISE MÈNE<br />

DE FRONT UNE CARRIÈRE AU THÉÂTRE, À LA TÉLÉVISION<br />

ET AU CINÉMA, QUI DÉSORMAIS LUI TEND LES BRAS.<br />

Le roux est décidément à la mode !<br />

Tandis que Christina Hendricks<br />

affole les cœurs et les esprits dans<br />

«Mad Men», Jessica Chastain, nouvelle<br />

valeur montante d’Hollywood, vue<br />

récemment dans «The Tree of Life»,<br />

«La Couleur des sentiments» et «Take<br />

Shelter», enchaîne les rôles, les prix<br />

et les nominations. Côté français,<br />

Audrey Fleurot creuse, elle aussi,<br />

le sillon entamé par Nicole Kidman<br />

ou Julianne Moore, il y a quelques<br />

années. Grande, sculpturale, avec<br />

sa moue boudeuse, sa chevelure feu,<br />

son teint diaphane, ses tâches<br />

de rousseur et ses yeux clairs,<br />

les réalisateurs l’ont jusqu’ici imaginée<br />

en maîtresse femme. «J’ai conscience<br />

de renvoyer l’image d’une femme froide<br />

CINQ SENS POWERED BY QUINTESSENTIALLY GIFTS<br />

UNIQUE<br />

Montre White Custom Ladoire,<br />

pièce unique, avec un mouvement<br />

peint en blanc, 147 000 francs.<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

et autoritaire», déclare-t-elle. Cette<br />

apparente rigueur lui vient sans doute<br />

aussi de la danse : «J’en fais depuis<br />

toujours, et du tango depuis dix ans.<br />

Petite, je voulais devenir circassienne,<br />

j’ai fait l’école du cirque. Je suis donc<br />

à l’aise avec mon corps». Interprète<br />

multi facettes formée à l’Ecole<br />

Nationale Supérieure des Arts et<br />

Techniques du Théâtre de Lyon,<br />

elle semble aussi à l’aise sur le petit<br />

et le grand écran que sur les planches.<br />

«J’aime le côté troupe». Le public<br />

français la découvre en 2006 dans<br />

la série «Engrenages», diffusée<br />

sur Canal + et vendue depuis dans<br />

le monde entier, où elle tient le rôle<br />

récurrent d’une avocate glaciale<br />

et carriériste. Puis en 2009 dans<br />

ALLUMETTES<br />

Pour les gourmands,<br />

la Cuillère Suisse a développé<br />

7 petits bâtonnets au chocolat bio<br />

à croquer pour accompagner<br />

vos thés et cafés, 10 francs.<br />

GRAND GARÇON<br />

CHAMPAGNE !<br />

Le champagne Boërl & Kroff est<br />

fabriqué à partir de vignes de la <strong>Mai</strong>son<br />

Drappier. Le Millésime 1996 est l’une<br />

des meilleures années du 20 e siècle. Il a<br />

vieilli lentement pendant 12 ans avant<br />

d’être embouteillé. BOËRL & KROFF<br />

BRUT VINTAGE 1996 MAGNUM,<br />

Quintessentially Wine, 5 750 francs.<br />

52<br />

«Un Village français», chronique<br />

sur des gens ordinaires sous l’occupation<br />

qui entame actuellement sa troisième<br />

saison. Au cinéma, après quelques<br />

apparitions çà et là «pour des amis<br />

essentiellement», elle décroche un rôle<br />

dans «Midnight in Paris». Prestigieux sur<br />

un CV, mais l’expérience s’avère décevante<br />

puisqu’elle est absente du montage fi nal<br />

et devient alors «la Française coupée<br />

au montage par Woody Allen».<br />

À l’époque, elle raconte son expérience<br />

en demi-teinte dans les colonnes<br />

de «Télérama», et balance un peu sur<br />

l’attitude distante du célèbre réalisateur.<br />

«Libération» titre alors «Audrey Fleurot :<br />

son coup de gueule contre Woody Allen».<br />

Car la belle plante a une tête aussi bien<br />

faite qu’un caractère bien trempé.<br />

PLAYBOY<br />

Hugh Hefner présente son<br />

autobiographie illustrée ainsi<br />

que les grands moments<br />

des 25 premières années du<br />

magazine «Playboy».<br />

700 pages, édition limitée<br />

à 1 500 exemplaires, 1 300 francs.<br />

FILMOGRAPHIE<br />

SÉLECTIVE<br />

Cinéma<br />

2011 – «La Délicatesse»,<br />

de David et Stéphane Foenkinos<br />

– «Intouchables»,<br />

D’Eric Toledano et Olivier Nakache<br />

– «Les Femmes du 6ème étage»,<br />

de Philippe Le Guay<br />

– «Midnight in Paris»,<br />

de Woody Allen<br />

Prochainement<br />

<strong>2012</strong> – «<strong>Mai</strong>s qui a retué Pamela Rose ?»,<br />

de Kad Merad et Olivier Baroux<br />

– «Les Reines du ring»,<br />

de Jean-Marc Rudnicki<br />

Pour plus d’informations : +41 (0) 848 288 288 ou info@quintessentiallygifts.ch<br />

HOMMAGE<br />

Une Marilyn toujours aussi sulfureuse.<br />

Des photos prises àl’époque<br />

par le fameux Best Stern et signées<br />

par l’indétrônable beauté décédée<br />

il y a bientôt 50 ans. En 160x160<br />

et avec un encadrement d’exception,<br />

19 clichés sont disponibles, 42 000 USD.<br />

© 2011 Gaumont : QUAD / PHOTO : Thierry Valletoux


L’AMOUR DANS DE BEAUX DRAPS<br />

LOVE ROOM ET LOVE HOTEL OFFRENT FANTASMES ET DÉPAYSEMENT<br />

SANS SE RUINER. UNE TENDANCE VENUE DU JAPON QUI N’A DE CESSE<br />

DE S’EXPORTER, VOIRE DE VOUS LAISSER RÊVEUR...<br />

La sagesse populaire le dit : «Comme<br />

on fait son lit, on se couche» ! Aussi,<br />

pourquoi ne pas changer de matelas<br />

(et de décors) pour pimenter un peu<br />

sa vie de couple ? Direction donc l’hôtel,<br />

si possible pas cher et pas loin mais très<br />

dépaysant pourvu que l’on préfère<br />

un établissement de charme<br />

à une chambre classique, aussi luxueuse<br />

soit-elle. Rien de tel alors que le site<br />

www.loveroom.ch, une mine d’adresses<br />

d’hôtels «érotico-romantiques»<br />

pour s’offrir l’une de ces chambres<br />

à la décoration extravagante, baroque<br />

ou sensuelle. À Lucerne, au The Hôtel,<br />

dessiné par l’architecte Jean Nouvel<br />

(rien que ça !), on réservera la chambre<br />

qui projette au mur ou au plafond<br />

l’une des scènes érotiques cultes<br />

du cinéma, du «Casanova» de Fellini<br />

au «Matador» d’Almodovar. Longue<br />

nuit de discussion en perspective !<br />

(www.the-hotel.ch, forfait Love). <strong>Mai</strong>s si<br />

Genève et Lausanne sont un peu pauvres<br />

en la matière, la terre hélvète se révèle<br />

très accueillante pour les couples en quête<br />

de cadres aphrodisiaques. À Beatenberg,<br />

le Zeit&Traum bénéfi cie du savoir-faire<br />

décoratif de l’entourage du théâtre<br />

de Bâle. Les enfants et les célibataires<br />

y sont interdits afi n de laisser la liberté<br />

aux couples de profi ter à fond<br />

de la Bounty Beach, du Chalet Alpengut,<br />

du Château d’Amour, de la Love Garden<br />

ou du Maharaja Palace. Splendides !<br />

(www.zeithotel.ch). À Kallnach, le Love<br />

and Romance annonce d’entrée<br />

la couleur : orientale ou indienne,<br />

richement ornementée et dotée d’un bain<br />

au milieu de la chambre... Voilà une belle<br />

invitation digne des mille et une nuits.<br />

(www.love-and-romance.ch). Citons enfi n<br />

le Love Box, à Aarberg, un bed&breakfast<br />

romantique où l’on vous sert une coupe de<br />

champagne avant de vous faire découvrir<br />

une chambre design avec son grand lit<br />

aussi rond qu’est carré le jacuzzi qui trône<br />

au milieu de la pièce.(www.love-box.ch).<br />

Plaisirs débridés<br />

«made in Japan»<br />

Cette tendance des hôtels sexy vient<br />

du Japon. Là-bas, le love hotel, au même<br />

titre que les sushis, est une spécialité<br />

locale - on en compte d’ailleurs plus<br />

de 7 200 dans l’archipel. Établissements<br />

réservés aux couples, on peut y réserver<br />

à l’heure une chambre à thème.<br />

La décoration, originale, comprend<br />

de nombreux accessoires de manière<br />

à répondre à tous les fantasmes des clients<br />

(rame de métro, cabinet de gynécologie,<br />

bondage, miroirs, lits ronds, baignoires<br />

transparentes…). Et cela a visiblement<br />

donné des idées à certains... Désormais,<br />

pour les voyageurs de passage à Paris,<br />

un détour s’impose au 88 de la célèbre<br />

rue Saint-Denis pour découvrir<br />

le 1 er véritable love hotel de la capitale.<br />

Une idée de Joe Khalifa, co-fondateur<br />

du Musée de l’érotisme et grand fan<br />

du Japon. Par crainte de voir les maisons<br />

GRAND GARÇON<br />

Scénarios Plaisir<br />

M. ROBERT<br />

closes renaître, les love hotels étaient<br />

jusque-là interdits. Alors moyennant<br />

une étroite surveillance de l’endroit<br />

et une sélection vigilante à l’entrée,<br />

la maréchaussée vient d’autoriser<br />

les Parisiens et les touristes à découvrir<br />

ce plaisir débridé, conséquences des prix<br />

délirants de l’immobilier tokyoïte<br />

qui obligent les jeunes couples à trouver<br />

des lieux conviviaux et économiques pour<br />

se découvrir. Pour 25€, de 10h à 2h<br />

du matin, le Dojo Japonais (futon<br />

et tatami au sol, calligraphies et gravures<br />

érotiques typiquement japonaises<br />

au mur, grand miroir au plafond),<br />

la Case Africaine (ameublement en peau<br />

de léopard, miroir au plafond, branches<br />

de cocotier), la Gondole Vénitienne<br />

(la place Saint-Marc et les gondoles<br />

comme si vous y étiez), le Palais Oriental<br />

(un petit harem…), le Donjon SM<br />

(soft mais austère), la Cabine<br />

du capitaine (avec sa barre de pole dance<br />

et son canapé d’angle), et Bollywood<br />

(fl eurs multicolores, frises indiennes,<br />

petits singes, cobra, vache sacrée,<br />

statuettes de Ganesh et Shiva) seront<br />

le théâtre de débats... dépaysants.<br />

Et puis, tout est prévu : un grand<br />

écran plat avec ses fi lms adultes,<br />

une cabine de douche avec serviettes<br />

et peignoirs, des préservatifs et même<br />

un room-service de gadgets et autres<br />

déguisements. Normal, l’entrée se fait<br />

par la boutique Private Club 88, le plus<br />

grand love-store d’Europe.<br />

SECRET<br />

Adultère<br />

POUR UN FLIRT<br />

AVEC TOI…<br />

Après les sites de rencontres réservés<br />

aux beautiful people, aux moches,<br />

aux geeks, aux roux, aux agriculteurs<br />

ou encore aux aficionados d’Apple,<br />

la dernière mode ? Les plates-formes<br />

communautaires spécialisées<br />

dans les relations extra-conjugales.<br />

Leur promesse : simplicité et discrétion<br />

assurées. À en juger par le déferlement<br />

d’acteurs sur le marché, tels<br />

qu’Adultere.fr, Infidelia.com ou encore<br />

le leader américain Gleeden.com,<br />

et à constater leur succès, l’adultère<br />

online semble faire recette.<br />

Et pas seulement chez nos voisins<br />

transalpins… Car si les Français<br />

décrochent la palme d’or, suivis<br />

de très près par les Italiens, notons<br />

aussi un engouement certain chez<br />

les Belges et les Espagnols. La Suisse<br />

obtient quant à elle la 5ème place<br />

des pays européens les plus infidèles<br />

avec un nombre croissant d’helvètes<br />

LE SYMBOLE DE L’EXCELLENCE.<br />

inscrits sur Gleeden.com<br />

(tout de même plus 40 000 !).<br />

Favoriser les rencontres entre<br />

personnes mariées, un business<br />

à la moralité discutable ? Peut-être<br />

mais finalement, en affichant<br />

la couleur, voilà enfin des sites qui,<br />

eux, ne trompent pas… G.S.<br />

Lorsqu’un athlète veut se démarquer de la concurrence, il doit toujours viser les meilleures performances,<br />

et ce avec un maximum d’esthétique, de dynamisme et de précision. Voilà ce qu’offre la nouvelle<br />

BMW Série 3 Berline: une athlète comme il n’y en a jamais eu auparavant, alliant sportivité et élégance.<br />

������������������������������������������������������������������������������������������������<br />

comme le head-up display et les nombreux systèmes d’assistance à la conduite posent de nouveaux jalons<br />

dans sa catégorie. La nouvelle BMW Série 3 Berline a été conçue pour aller de l’avant. Elle devient ainsi<br />

le symbole de l’excellence. Plus d’informations chez votre partenaire BMW ou sur www.bmw.ch<br />

LA NOUVELLE BMW SÉRIE 3 BERLINE.<br />

53<br />

La nouvelle<br />

BMW Série 3 Berline<br />

www.bmw.ch<br />

Le plaisir<br />

de conduire<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


BULBE<br />

À la racine<br />

MORT AUX POILS<br />

L’épilation à la cire ? Un supplice<br />

dont on laisse volontiers la jouissance<br />

exclusive à la gent féminine.<br />

Le rasage? Trop contraignant.<br />

Pas moyen néanmoins de passer un été<br />

supplémentaire avec cette moumoute<br />

dans le dos. Dieu merci, Philips a pensé<br />

aux mâles à la pilosité envahissante<br />

en lançant une version masculine<br />

du Lumea, l’épilateur à lumière pulsée<br />

sans fil. Le principe : l’appareil,<br />

aux allures de flingue du futur, envoie<br />

de légères impulsions lumineuses<br />

au niveau du bulbe du poil.<br />

Sous l’effet du flash, celui-ci tombe alors<br />

de lui-même et le processus de repousse<br />

se bloque ad vitam aeternam<br />

(ou presque). La méthode se veut<br />

indolore, invisible et radicale.<br />

Seul petit hic peut-être, le prix<br />

de la bête. À 520 fr., on finirait presque<br />

par la trouver sexy cette toison dorsale…<br />

www.philips.com<br />

G.S.<br />

BOUCLIER<br />

Protection<br />

LA PRAIRIE CONTRE<br />

LE SOLEIL<br />

Le soleil pointe le bout de son nez<br />

et on ne le répétera jamais assez : il faut<br />

sortir pro-té-gé. Ça tombe bien, la Prairie<br />

lance une nouvelle ligne de produits<br />

solaires avec la collection Soleil Suisse<br />

Sun Défense Système. Cinq produits<br />

composent la gamme : une émulsion<br />

visage, une lotion pour le corps<br />

et un stick nez-yeux et lèvres protégeant<br />

efficacement des rayons nocifs,<br />

un après-solaire réparant les dégâts<br />

après exposition et une lotion bronzante,<br />

spéciale pour les coquets et coquettes<br />

souhaitant afficher une mine hâlée toute<br />

l’année. Pas de doute, on est paré.<br />

Ligne Soleil Suisse Sun Défense Système,<br />

La Prairie, (De 74 fr. à 130 fr.),<br />

www.laprairie.com G.S.<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

OUTILLAGE<br />

Allure<br />

CHICS BOUTEILLES G. SINNASSAMY Envie<br />

AU MÊME TITRE QUE LE JUS, LE DESIGN DES FLACONS CONTRIBUE AU SUCCÈS<br />

D’UN PARFUM. LES GRANDES MAISONS MISENT DÉSORMAIS TOUT AUTANT<br />

SUR LE VISUEL QUE SUR L’OLFACTIF. ZOOM SUR QUATRE NOUVEAUTÉS<br />

QUI DONNENT DU STYLE AUX SALLES DE BAINS.<br />

Flasque chromée<br />

Jean Paul Gaultier joue<br />

une fois encore la carte<br />

de l’audace. Le styliste-star<br />

détourne la fl asque d’alcool<br />

et lui octroie le rôle d’écrin<br />

pour son eau de toilette le Mâle<br />

terrible. En édition limitée<br />

et destiné à l’origine à un usage<br />

nomade, le fl acon bleu turquoise<br />

chromé s’affi che avec élégance<br />

dans les cabines des marins<br />

esthètes.<br />

Flasque de voyage,<br />

eau de toilette le Mâle terrible,<br />

Jean Paul Gaultier<br />

(125 ml, 117 fr.).<br />

ÉPHÉMÈRE<br />

Poing tatoué<br />

Un poing fermé de couleur<br />

noire frappé du logo Diesel<br />

et agrémenté d’un tatouage<br />

au nom du parfum renferme<br />

le dernier opus de la célèbre<br />

marque de mode italienne :<br />

Only the brave Tattoo.<br />

Une nouvelle version<br />

de la senteur masculine<br />

si caractéristique de la <strong>Mai</strong>son<br />

à l’esprit rock et rebelle.<br />

De quoi jouer les rebelles<br />

face à son miroir.<br />

Eau de toilette<br />

Only the brave Tattoo,<br />

Diesel (125 ml, 135 fr.).<br />

54<br />

À la loupe<br />

C’est une loupe de poche qui<br />

a inspiré le designer Philippe<br />

Mouquet pour la création<br />

de l’atomiseur de Voyage.<br />

Dans sa version parfum,<br />

la bouteille de la fragrance<br />

mixte signée Hermès s’habille<br />

d’un étrier couleur argent<br />

s’articulant autour du bloc<br />

de verre noir tout en courbures,<br />

abritant l’essence.<br />

Un objet rare fi dèle à l’âme<br />

du sellier-maroquinier<br />

de la rue Saint-Honoré.<br />

Parfum Voyage,<br />

Hermès vaporisateur<br />

remplissable (100 ml, 151 fr.).<br />

Tribal<br />

TATOUAGE D’UN SOIRR<br />

En smoking<br />

Lanvin vient de concevoir<br />

Avant-Garde, sa dernière<br />

eau de toilette pour homme,<br />

un sillage oriental boisé<br />

emblématique des codes<br />

identitaires de la griffe<br />

de mode parisienne.<br />

À l’image de son contenu<br />

élégant et subtil, le fl acon<br />

incarne le raffi nement<br />

et la sophistication chers à<br />

la <strong>Mai</strong>son et s’inspire, avec ses<br />

lignes épurées, du smoking,<br />

pièce maîtresse du dressing<br />

des afi cionados d’Albert Elbaz.<br />

Eau de toilette Avant-Garde,<br />

Lanvin (100 ml, 85 fr.).<br />

Jouer les gros bras avec une ancre de marin sur le biceps ou un cœur transpercé<br />

d’une flèche sur l’omoplate, on en a toujours rêvé. <strong>Mai</strong>s stoppé net dans<br />

ses élans par maman, puis par sa moitié, le fantasme est resté jusqu’à ce jour<br />

inassouvi. Alléluia ! La toute jeune marque Bernard Forever vient au secours<br />

des bad boys contrariés et propose une collection de tatouages temporaires au<br />

design ludique et décalé. Space invaders, têtes de mort à moustaches, pieuvres<br />

ou médailles stylisées, les décalcomanies d’un jour misent sur la carte<br />

de l’humour… Assurément de quoi faire sensation à sa prochaine réunion.<br />

Tatouage éphémère, Bernard Forever, (dès 6 fr.). www.bernardforever.fr<br />

G.S.


L’avis de l’expert,<br />

Isabelle<br />

Nordman,<br />

fondatrice d’After the Rain.<br />

Les soins en tandem sont<br />

l’une des marques de fabrique<br />

du spa, pourquoi ce créneau ?<br />

En 2004, pour la Saint-Valentin, nous avons<br />

créé un soin à deux. À l’époque,<br />

ces messieurs hésitaient encore à pousser<br />

la porte d’un spa. Nous avons d’abord<br />

imaginé un espace éphémère aménagé<br />

dans le sauna. Le succès a été tel que nous<br />

avons inscrit le tandem à la carte avant<br />

de créer une deuxième cabine double.<br />

Qui sont les clients de ces soins<br />

en duo ?<br />

Majoritairement des couples. Les femmes<br />

réservent une escale pour initier<br />

leur compagnon aux plaisirs du spa<br />

mais l’initiative en revient aussi<br />

aux hommes qui offrent ce moment<br />

à deux pour un anniversaire,<br />

une demande en mariage ou tout<br />

simplement pour le plaisir.<br />

Le spa fête ses 10 ans, quels sont<br />

les projets pour cette année ?<br />

Nos dix ans en <strong>2012</strong> coïncident avec<br />

l’Année mondiale de l’eau. Jusqu’à<br />

l’automne, nous proposons donc deux<br />

nouveaux tandems exclusifs d’inspiration<br />

aquatique, «la Plongée en mer des Indes»<br />

et «Le mystère du Gulf Stream».<br />

SENSATION<br />

OUTILLAGE<br />

DétenteDuo<br />

G. SINNASSAMY<br />

C’EST MIEUX À DEUX<br />

ATTEINDRE LE NIRVANA, C’EST SYMPA MAIS QUAND ON EST DEUX, C’EST<br />

ENCORE MIEUX. LES SPAS L’ONT BIEN COMPRIS ET PROPOSENT DES FORMULES<br />

ET DES ESPACES HYPER LUXE POUR SE FAIRE CHOUCHOUTER AVEC SA MOITIÉ.<br />

FLORILÈGE DES MEILLEURS SOINS EN DUO DE SUISSE ROMANDE.<br />

Précurseur dans le domaine, After<br />

the rain s’est lancé il y a bientôt 8 ans.<br />

Lits jumeaux, immenses baignoires<br />

à partager et soins aux noms évocateurs<br />

(Plus près des étoiles, Après la pluie,<br />

La vie en rose ou Sous la couette), les<br />

escales à deux cartonnent, représentant<br />

aujourd’hui plus de 35 % des prestations<br />

de l’établissement. Et si le spa genevois<br />

était, au commencement, l’un des<br />

seuls sur le créneau, on ne compte<br />

plus aujourd’hui les offres en tandem.<br />

À l’hôtel Richemond, par exemple, au<br />

cœur de l’espace de relaxation Shisheido,<br />

on oublie le temps. Une cabine autorise<br />

«un instant magique à deux» avec séance<br />

de hammam privé, collation autour<br />

d’un thé et massage de 60 minutes<br />

aux huiles essentielles. Le spa la Mer<br />

du Président Wilson invite, lui,<br />

avec le package «Essence for two»,<br />

à une parenthèse de détente de 3 heures<br />

conclues au champagne.<br />

Quant aux Lausannois, ils iront<br />

se délasser en amoureux à l’institut<br />

Io Soin de Soi. Le spa du quartier<br />

du Flon présente plusieurs formules<br />

en duo, dont un voyage gourmand<br />

autour du chocolat ou un soin volupté<br />

au miel de gingembre. «Nous proposons<br />

des offres dédiées mais tous les massages<br />

de la carte peuvent être dispensés,<br />

sur demande, en couple, précise<br />

Alexandra Charles, responsable<br />

des soins. Nous disposons d’une cabine<br />

spécifi que avec deux lits et deux<br />

douches privatives». Allez, on réserve ?<br />

©After The Rain<br />

À l’aveugle<br />

MASSAGE IN THE DARK<br />

L’expérience sort de l’ordinaire. Ici, point de lumières tamisées, ni de bougies :<br />

les esthéticiennes non-voyantes du spa parisien «Dans le Noir» dispensent<br />

leurs soins dans l’obscurité la plus totale. «Depuis longtemps, le métier de<br />

kinésithérapeute est ouvert aux personnes aveugles car bien masser ne nécessite<br />

pas de voir mais de toucher, explique Didier Roche, le fondateur du concept,<br />

lui-même non-voyant. Les personnes déficientes visuelles sont même reconnues<br />

pour avoir une sensibilité plus fine dans ce domaine». Affranchi de tous regards,<br />

on s’abandonne totalement et on se laisse guider par ses sens à l’acuité soudain<br />

démultipliée. Le succès s’avère tel que deux ouvertures sont déjà prévues<br />

en France cette année, d’autres sont à l’étude en Europe. Bientôt la Suisse ?<br />

55<br />

G.S.<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

ÉVASION<br />

RDVEnvie<br />

C. COUSIN<br />

QUOI DE NEUF À MADRID ?<br />

SI L’ESPAGNE BRANCHÉE SE RÉSUME POUR VOUS À... BARCELONE, IL EST TEMPS D’EXPLORER UN NOUVEL<br />

HORIZON ! MADRID VAUT LE DÉTOUR ET MÊME PLUSIEURS TOURNÉES. PARCE QU’À CÔTÉ DES TAVERNES<br />

REMPLIES DE JAMBONS SUSPENDUS, DE LA TORTILLA ET DU VERMOUTH À LA PRESSION (TOUTES CHOSES<br />

QU’IL SERAIT PAR AILLEURS DOMMAGE DE BOUDER), DE NOUVELLES ADRESSES CHIC ET TENDANCE FONT<br />

VIBRER LE CŒUR DE LA CAPITALE ESPAGNOLE. ET DÉFIENT LA CRISE SUR UN AIR DE FIESTA. APRÈS TOUT,<br />

C’EST BIEN LÀ QUE LA MOVIDA, APRÈS LA DICTATURE FRANQUISTE, AVAIT COMMENCÉ...<br />

C’est nouveau et c’est écolo : des voitures électriques sont<br />

à la disposition de la clientèle du groupe NH hôtels, qui a<br />

récemment ouvert deux nouveaux établissements en centre-ville,<br />

le NH Palacio de Tepa et le NH Ribera del Manzanares.<br />

www.nh-hotels.fr<br />

Trendy<br />

Vous restez sceptique quant au potentiel hype de la vie<br />

madrilène ? Le marché de San Anton à lui seul pourrait<br />

suffire à vous convaincre. Épicerie fine façon stands<br />

de marché sur deux étages, bar à vins et à sushis, espace<br />

d’exposition et ateliers pour les enfants font partie<br />

des propositions de ce nouvel espace avant-gardiste<br />

de 7 500 m 2 , totalement réhabilité l’an dernier.<br />

Pour couronner le tout, un restaurant-lounge<br />

sur le toit-terrasse offre une vue imprenable<br />

sur le bouillonnant quartier de Chueca : attablé<br />

à la Cocina de San Anton, on admire le décor design,<br />

on sale son plat avec une sorte de vaporisateur et on teste<br />

un concept inédit. Éh oui, après avoir acheté sa pièce<br />

de viande ou son poisson à l’étage du dessous, on confie<br />

sa prise au cuisinier en lui indiquant le mode de cuisson<br />

désiré. Alors, ce n’est pas trendy, ça ?<br />

www.mercadosananton.com<br />

www.cocinasananton.com<br />

ÉCOLO<br />

56<br />

Une pluie d’étoiles a déferlé au cœur du quartier<br />

de Salamenca : un discret palace du XIXème Étoilé<br />

siècle avec<br />

façade et escalier monumental classés vient d’être<br />

transformé en un petit bijou hôtelier, l’hôtel 5 étoiles<br />

Unico, qui propose 44 chambres au mobilier sobre<br />

et moderne. Son restaurant, tenu par le chef Ramon<br />

Freixa, affiche quant à lui 2 étoiles au Michelin.<br />

Pas étonnant que le jardin exquis de cette luxueuse<br />

boutique-hôtel soit devenu le dernier endroit in<br />

pour se donner rendez-vous...<br />

www.unicohotelmadrid.com<br />

www.ramonfreixamadrid.com


ENFIÉVRÉE<br />

C’est La tendance du moment à Madrid : la fièvre des gastrobars<br />

s’est emparée de la capitale qui offre aujourd’hui une vraie alternative<br />

aux tapas sur le pouce d’un côté, aux restaurants guindés de l’autre.<br />

Depuis l’an dernier, ces lieux rapidement cultes où l’on mange<br />

divinement bien pour un prix tout à fait orthodoxe se multiplient<br />

comme des petits pains. Un nouveau disciple vient de faire son<br />

apparition : Luzi Bombon, le dernier-né du groupe catalan Tragaluz<br />

déjà à l’origine, au cœur de la capitale, du fameux bar Tomate.<br />

Au Luzi Bombon, c’est branché et c’est cosy : les cuisiniers œuvrent<br />

sous vos yeux, tandis que le «bar de la mer» propose oursins,<br />

gambas et surtout des huîtres, une rareté à Madrid !<br />

www.grupotragaluz.com<br />

Solidaire<br />

Plus de 50 variétés de tortillas, un hamburger à se damner,<br />

un service non-stop l’après-midi, une nouvelle terrasse ouverte<br />

toute l’année et désormais on réserve sa table à Flash Flash par<br />

Internet. C’est gai, c’est bon et le mardi, c’est solidaire : ce jour-là,<br />

5% des ventes sont reversés à une association ou une ONG.<br />

www.flashflashmadrid.com<br />

ÉVASION<br />

INSPIRÉ<br />

Oubliez mojitos, martinis dry et autres classiques<br />

du shaker. Au Mérimée, situé dans la zone commerçante<br />

de Fuencarral, on commande un «cosmosutra»<br />

(à base de vodka), un «kiss me fool» (à base de rhum),<br />

un «42 façons de quitter son partenaire» (à base de téquila)<br />

ou encore un «Old fashioned Jamaïca», la boisson préférée<br />

de Don Draper, le héros de la série-culte «Mad Men».<br />

Prêt pour un petit remontant après le shopping ?<br />

Mérimée, 61 de la rue Fuencarral<br />

57<br />

Select<br />

Le plus réussi au Ten con Ten,<br />

un nouveau restaurant devenu<br />

the place to be du quartier<br />

de Colon, c’est son bar,<br />

immense et rectangulaire.<br />

Et sa carte de poissons. On y<br />

mange jusqu’à minuit, on y boit<br />

un verre jusqu’à 2h du matin.<br />

Bref, c’est tout le temps plein.<br />

www.restaurantetenconten.com<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE<br />

© Olga Planas


UNIQUE<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

ÉVASION<br />

EVASION<br />

Un nouveau local pour le Nuevo Lua,<br />

l’un des meilleurs restaurants<br />

de la ville. Le menu unique est toujours<br />

à 49 euros, il comprend 5 plats et change<br />

toutes les semaines. Parmi les récentes<br />

créations du chef, un poulpe cuit au<br />

four sur du riz coloré à l’encre. Miam !<br />

www.restaurantelua.com<br />

Conceptuel<br />

Des vêtements de jeunes créateurs, des objets déco, des meubles, une galerie d’art,<br />

des revues et un espace pour prendre le café ou le thé : le nouveau concept store Do design<br />

se veut plus qu’une boutique, une expérience de vie. En tout cas, ça change de Zara.<br />

www.dodesign.es<br />

58<br />

Biotiful<br />

À force d’engloutir chorizos et calamars frits,<br />

l’imprudent touriste à Madrid tend à oublier<br />

ses bonnes résolutions de l’année en cours.<br />

Et pourtant, c’est possible de manger<br />

sainement entre deux tranches de jambon<br />

Bellota et une overdose de fromage Manchego.<br />

Du bon, du bio, du beau, c’est la credo<br />

de la toute nouvelle boutique La Magdalena<br />

de Proust (on vous fait grâce de la traduction...).<br />

www.lamagdalenadeproust.com<br />

ÉLEVÉ<br />

Jusqu’à présent, la place de Cibeles, en plein centre-ville, était<br />

simplement très belle. Désormais, elle dispose d’un autre atout majeur,<br />

le CentroCentro. Après six ans de travaux, le superbe Palacio<br />

de Cibeles, ancien siège des postes et télégraphes espagnols,<br />

s’est en effet transformé en lieu culturel qui propose gratuitement,<br />

sur plusieurs étages, des expos, une salle de lecture et... la montée<br />

en haut du mirador pour admirer Madrid vue du ciel.<br />

www.centrocentro.org


Les abords de la piazza di Spagna<br />

étaient comme toujours noyés sous<br />

des grappes de touristes s’éparpillant<br />

depuis la fontaine vers le Tibre ou la<br />

villa Médicis. Jonas, au milieu de ces<br />

badauds, se sentait enfi n en sécurité.<br />

Suivi de Sunniva, il s’engagea dans la via<br />

del Babuino puis dans la parallèle via<br />

Margutta et enfi n dans la petite allée où<br />

se trouvait l’atelier de Gianfranco Anitori.<br />

La foule avait disparu. Jonas retrouvait<br />

avec plaisir l’ocre de ces façades<br />

décrépies couvertes de bougainvillées.<br />

Il poussa la grille et aperçut Gianfranco<br />

travailler sous la verrière, penché sur<br />

son chevalet. Rien ne semblait avoir<br />

changé depuis la dernière fois qu’il était<br />

venu avec son père :<br />

« – Gianfranco ! » cria-t-il<br />

Le peintre tourna la tête dans sa<br />

direction<br />

et le reconnut aussitôt :<br />

« – Jonas ? Comment est-ce possible ?<br />

Qu’est-ce que tu fais là ?<br />

– Tu ne me croiras jamais… »<br />

A peine Jonas avait-il terminé le récit<br />

de ses aventures que Gianfranco se<br />

saisit de son étui, fi t sauter la doublure<br />

de velours et découvrit un sachet en<br />

tissu tapissant le fond de la boîte. Des<br />

pierres précieuses ! L’Italien les étala<br />

sur la table : il y en avait près d’une<br />

cinquantaine de toutes les tailles. Jonas<br />

n’en croyait pas ses yeux. Gianfranco<br />

SPÉCIALISTE<br />

se saisit du plus gros diamant. Il était<br />

magnifi quement taillé et diffusait une<br />

lumière jaune, presque irréelle :<br />

« Le Miroir du Portugal ! Ariosto ne<br />

va pas vous laisser filer facilement.<br />

Il n’y a pas de temps à perdre, ton étui<br />

est sans doute balisé. Ses hommes de<br />

main ne vont pas tarder à rappliquer.<br />

Vite, allons chez moi. »<br />

Dans la rue, Gianfranco avisa la remorque<br />

emplie de feuillages d’un camion de<br />

paysagiste. Il y dissimula le boîtier du<br />

violon avant de prendre la fuite en voiture.<br />

Sa maison se trouvait à Campagnano,<br />

village des environs de Rome.<br />

Ils y arrivèrent à la tombée de la nuit.<br />

« – Ici, vous êtes en sécurité. » fi t<br />

Gianfranco en poussant la porte<br />

d’une petite maison en pierres.<br />

Sunniva s’effondra sur le canapé<br />

et alluma une cigarette :<br />

« – <strong>Mai</strong>s pourquoi Ariosto aurait-il pris<br />

le risque de faire transiter les diamants<br />

comme ça. Ne pouvait-il pas s’en<br />

charger lui-même ?<br />

– Depuis le casse de 2003, il est très<br />

surveillé. A Anvers, beaucoup pensent<br />

qu’il a réussi à mettre la main sur de<br />

nombreuses pierres. Certains affi rment<br />

que c’est lui-même qui a monté le coup.<br />

C’est ce que pensait ton père, Jonas.<br />

– Mon père ? Qu’a-t-il à voir là-dedans ?<br />

Il est mort 10 ans avant le casse…<br />

– Il y a certaines choses que tu dois<br />

ÉVASION<br />

RÉCIT<br />

DANS CHAQUE NUMÉRO, L’ÉCRIVAIN<br />

PAUL-HENRY BIZON NOUS LIVRE LE RÉCIT<br />

D’UNE NOUVELLE. UN RENDEZ-VOUS<br />

AUSSI EXISTANT QUE MYSTÉRIEUX...<br />

CHAPITRE VI : GIANFRANCO<br />

LE MIROIR DU PORTUGAL<br />

maintenant savoir. Quelques jours<br />

avant son accident, Etienne est venu<br />

me rendre visite.<br />

Il avait découvert qu’Ariosto avait<br />

organisé un vaste trafi c de pierres<br />

précieuses impliquant des directeurs<br />

de musées, des hommes d’affaires,<br />

des politiques… Quelques uns des<br />

plus beaux diamants des collections<br />

publiques étaient volés puis échangés<br />

avec des pierres de moindre qualité. Ils<br />

étaient ensuite répertoriés au Diamond<br />

Center sous de faux certifi cats et donc<br />

assurés au centième de leur valeur.<br />

Il suffi sait ensuite d’organiser ce<br />

cambriolage pour les récupérer, toucher<br />

les primes d’assurance et les revendre à<br />

leur juste prix sur le marché privé. Ton<br />

père connaissait les noms de plusieurs<br />

personnes impliquées dans ce trafi c et<br />

voulait s’en ouvrir à Ariosto.<br />

– Ce qu’il a fait le jour de son accident…<br />

– Aucune preuve ne permet d’affi rmer<br />

qu’Ariosto a tué ton père. Les seuls<br />

documents qui l’accusent sont ceux<br />

que ton père avait réunis avant d’être<br />

tué. Il avait eu le temps de les mettre<br />

en sureté dans un coffre de la banque<br />

Pictet dont voici la clé que je garde sur<br />

moi depuis vingt ans.<br />

– Pourquoi ne pas avoir prévenu la<br />

police plus tôt ?<br />

– Bien malgré lui, ton père s’est trouvé<br />

impliqué dans le trafi c. C’est pourquoi<br />

59<br />

Voyageur<br />

P-H. BIZON<br />

Quintessentially Travel<br />

WHISKY D’ISLAY<br />

Punk ou rock, Beatles ou Stones, Mary Quant<br />

ou Vivienne Westwood, golf ou football, club<br />

ou pub, bien avant d’aller en Grande-Bretagne,<br />

on connaît son clan. Alors tous les épicuriens<br />

amateurs de bon whisky le savent : c’est à l’ouest<br />

de l’Écosse et plus particulièrement sur l’île d’Islay<br />

que l’on déguste les meilleurs crus.<br />

Car si la Reine des Hébrides a le goût des itinéraires<br />

touristiques souvent délaissés, elle touche pourtant<br />

à ce que l’Écosse a d’essentiel : la force brute de paysages<br />

tourmentés, le sens du partage et de la convivialité,<br />

sans oublier un savoir-faire centenaire très convoité<br />

dans la confection du célèbre élixir ! Réputé par les fins<br />

connaisseurs, le whisky d’Islay a assis ses lettres de<br />

noblesse pour son goût fumé au parfum des tourbières<br />

qui recouvrent ici près d’un quart de l’île.<br />

ta mère, pour te protéger, a préféré<br />

ne pas provoquer un scandale qui<br />

aurait pu mettre sa vie en péril.<br />

J’ai agi selon sa volonté. »<br />

Jonas était abasourdi. Il regardait son<br />

Guarnerius, posé sur la table du salon ;<br />

cet instrument sublime que lui avait<br />

offert Ariosto, le meurtrier de son<br />

père. Il sentait monter en lui une haine<br />

irrépressible. Il avait envie de le jeter<br />

contre le mur, de l’écrabouiller, ce<br />

violon qui était devenu toute sa vie, de<br />

fracasser ce traître de bois né du sang de<br />

son père et qui lui avait pourtant permis<br />

d’affronter les pires heures de sa vie<br />

solitaire. Il l’empoigna par la touche<br />

et le leva, prêt à le jeter contre le sol.Des<br />

fl ots de larmes coulaient sur ses mâchoires<br />

serrées. Il était comme pétrifi é.<br />

Il entendait la voix de son violon,<br />

le chant de son âme. Sunniva s’était<br />

levée. Elle s’approcha doucement<br />

de lui et lui retira le Guarnérius des<br />

mains. Il sentit la douceur de sa peau<br />

contre son visage. Il la serra contre<br />

lui de toutes ses forces. Il voulait<br />

disparaître contre son oreille, n’être<br />

rien de plus que l’instant d’une note,<br />

un son jeté à la face de l’infini.<br />

Il savait qu’après la souffrance<br />

viendrait le temps de la colère et<br />

que cette colère bientôt se changerait<br />

en vengeance.<br />

Il était prêt à affronter Ariosto.<br />

Alors pour découvrir ces parfums inédits, boisés et<br />

fumés, Quintessentially Travel vous propose un séjour<br />

d’exception à Islay. Au programme ? Séjour dans<br />

un lodge privé d’exception, le Eallabus, normalement<br />

non disponible à la location, dégustation des meilleurs<br />

whiskies en faisant la tournée des distilleries comme<br />

des meilleurs mets gastronomiques dont le homard,<br />

les coquilles Saint-Jacques, les huîtres fraîchement<br />

pêchées, la perdrix ou encore la bécasse de la région.<br />

Et puis, pour percer les secrets de ce précieux breuvage,<br />

Caroline Davor, spécialiste et figure emblématique<br />

de cette industrie, sera à votre disposition durant tout<br />

votre séjour. Vous en avez «le whisky» à la bouche ?<br />

Pour plus d’informations : tél. 0840 313 313<br />

ou info@quintessentiallytravel.ch<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

ÉVASION<br />

Gan<br />

Préceptes E. DAWSON<br />

UNE GRANDE ÂME<br />

SI LE MONDE ENTIER CONNAÎT LE NOM DE<br />

GANDHI, PEU DE GENS SAVENT EN REVANCHE<br />

QUE LE «PÈRE DE LA NATION INDIENNE» A<br />

VÉCU VINGT-DEUX ANS EN AFRIQUE DU SUD,<br />

DE 1893 À 1915. CENT ANS APRÈS, LE SOUVENIR<br />

DU MAHATMA RENAÎT À SATYAGRAHA<br />

HOUSE, SA MAISON SISE EN PLEIN CŒUR DE<br />

JOHANNESBURG, LA VILLE OÙ IL A MENÉ SES<br />

PREMIERS COMBATS EN FAVEUR DES MINORITÉS.<br />

© Manuel Zublena<br />

60<br />

Au sortir de l’aéroport, sur l’autoroute<br />

menant au centre-ville, la statue d’un<br />

homme tendant un caillou vers le ciel.<br />

Cet homme s’appelle George Harrison<br />

et tient dans ses mains la raison<br />

d’être de Johannesburg : une pépite<br />

d’or. Nous sommes en 1886<br />

et l’Afrique du Sud est un pays morcelé,<br />

un «far west» se construisant au fi l<br />

des épopées sanglantes de fermiers<br />

Boers - descendants des premiers<br />

colons hollandais - chassés du Cap par<br />

les Anglais jusqu’à l’état du Transvaal<br />

dont la capitale, Pretoria, n’est alors<br />

qu’un vaste carrefour bordé de maisons<br />

poussiéreuses et de magasins<br />

où s’échangent bétail, récoltes et articles<br />

de quincaillerie. La nouvelle<br />

de la découverte de ce gigantesque<br />

gisement aurifère fait bientôt accourir<br />

tout ce que le monde compte<br />

de prospecteurs, brigands et autres<br />

aventuriers. L’or ne connaît<br />

qu’une vitesse : la ruée.<br />

Autrement dit, la vie violente. À toute<br />

allure, au milieu de nulle part, une ville<br />

s’organise autour des premières mines.<br />

Rues en quadrillage, comptoirs<br />

de banques, tripots, tribunal, lieux<br />

de culte… Johannesburg était née.<br />

Elle serait à jamais ce tourbillon<br />

sans fi n, cet éternel recommencement<br />

qui la rend si extraordinaire ;<br />

un port sans océan. Rien d’étonnant<br />

à ce que cette ébullition cosmopolite<br />

ait engendré trois prix Nobel<br />

de la Paix - Desmond Tutu, Nelson<br />

Mandela et Frederik de Klerk -<br />

et inspiré la pensée de la personne<br />

qui incarne sans doute le mieux<br />

la non-violence aux yeux du monde :<br />

Gandhi.


dhi© South<br />

Dans le quartier d’Orchards<br />

au coeur de la ville, à travers<br />

cette maison au toit de chaume,<br />

le musée et la décoration,<br />

l’environnement et l’atmosphère,<br />

nous rencontrons un homme,<br />

sa pensée, ses héritiers,l’histoire<br />

d’un destin et celle d’un pays.<br />

De cette maison où Gandhi<br />

vécut plus d’une année part<br />

l’énergie qui illumine toute<br />

l’Afrique du Sud.<br />

Satyagraha, l’étreinte<br />

de la vérité<br />

Lorsque Mohandas Karamchand Gandhi<br />

débarque à Durban en 1893, il n’a que<br />

24 ans et vient d’obtenir son diplôme<br />

de droit à Londres. Il est engagé comme<br />

avocat par un commerçant indien<br />

et prévoit de séjourner en Afrique<br />

du Sud le temps du procès. Au terme<br />

de ce premier contrat, alors<br />

qu’il s’apprête à quitter le pays, des lois<br />

injustes sont prononcées à l’encontre<br />

des populations immigrées. Il vient<br />

de trouver un combat à sa mesure et pose<br />

les fondements de sa pensée en concevant<br />

le satyagraha, un mode de réplique<br />

non-violente à l’humiliation sous toutes<br />

ses formes. Un concept qu’il ne cessera<br />

de développer toute sa vie et qui incarnera<br />

la face politique de sa philosophie plus<br />

largement tournée sur la maîtrise de soi.<br />

ÉVASION<br />

En 1906, pour se rapprocher du cœur<br />

battant du pays, il installe son cabinet<br />

d’avocat à Johannesburg où il rencontre<br />

un architecte juif d’origine allemande,<br />

Hermann Kallenbach avec lequel il lie<br />

une amitié indéfectible. Au début<br />

des années 1910, Kallenbach fait<br />

agrandir sa maison de Johannesburg<br />

pour y accueillir Gandhi et certains<br />

membres de la communauté<br />

qui s’est créée autour de lui.<br />

Les préceptes de vie du Mahatma<br />

sont alors très affi rmés – il est chaste,<br />

végétarien, il fi le le coton plusieurs heures<br />

par jour… – et l’impact de sa pensée<br />

politique auprès des travailleurs indiens,<br />

qu’il invite à manifester pacifi quement<br />

pour faire apparaître la vérité aux yeux<br />

de leurs agresseurs, grandit sans cesse.<br />

La légende de Gandhi est en marche avec<br />

la suite qu’on lui connaît…<br />

© Baptiste Briand<br />

61<br />

African Tourism<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

ÉVASION<br />

Une halte sereine<br />

Grâce à la réhabilitation de cette maison<br />

baptisée Satyagraha House, Voyageurs<br />

du Monde permet aujourd’hui de mieux<br />

comprendre l’importance de l’Afrique<br />

du Sud sur la pensée de Gandhi.<br />

Dès l’entrée, on est saisi par la sérénité<br />

des lieux. La réception donne sur<br />

un jardin fl euri où picorent quelques<br />

oiseaux. Autour de cet oasis, cinq<br />

bungalows de briques et de verre,<br />

presque invisibles, réservent leurs<br />

harmonies sobres de tissus clairs<br />

et de mobilier rétro. La maison<br />

originelle, d’inspiration africaine,<br />

murs blancs et toits de chaume, ouvre<br />

sur un petit musée où sont recueillies<br />

des photos d’époque et nombre de<br />

documents pédagogiques sur la pensée<br />

du mahatma. Sous le toit, reconstituée,<br />

la chambre de Gandhi, son lit<br />

62<br />

et quelques effets, ses lunettes<br />

et son charkha - rouet sur lequel il fi lait<br />

le coton. L’endroit incite à la réfl exion.<br />

Le jour, sur la terrasse ou près<br />

de la cheminée, on profi te des livres<br />

de la bibliothèque. Au soir, après<br />

un dîner végétarien, lorsque la nuit<br />

tombe sur ces confi ns d’Afrique,<br />

loin de nos vies superfi cielles par bien<br />

des aspects, on médite sur la puissance<br />

engendrée par l’engagement exemplaire<br />

d’un homme face à l’injustice. Cette force<br />

puisée en partie dans la vitalité d’un pays<br />

exceptionnel et qui a trouvé son écho<br />

dans d’autres combats parmi les plus forts<br />

du XX ème siècle comme celui de Nelson<br />

Mandela. À n’en pas douter, Satyagraha<br />

House est donc l’adresse idéale pour<br />

redécouvrir Johannesburg - qui souffre<br />

d’une réputation trop «primaire» -<br />

dans toute sa complexité.<br />

CARNET<br />

DE ROUTE<br />

Après la Belgique, Voyageurs<br />

du Monde choisit la Suisse pour<br />

implanter sa deuxième Cité des<br />

Voyageurs hors de l’Hexagone. Située<br />

en plein centre commerçant, dans<br />

la ville basse, cette Cité genevoise<br />

est un bel espace doté d’une décoration<br />

sobre et chaleureuse. Elle propose<br />

une large gamme de voyages sur mesure,<br />

tarifée en franc suisse (à prix équivalent<br />

au tarif euro). Par exemple, pour<br />

un séjour à la Satyagraha House,<br />

Voyageurs du Monde propose un forfait<br />

de 5 jours et 3 nuits à 1 200 € avec vol<br />

A/R de nuit sur Air France.<br />

La Cité des Voyageurs<br />

19, rue de la Rôtisserie - 1204 Genève<br />

Tél : + 41 (0) 225 180 494<br />

www.vdm.com<br />

© South African Tourism


Du côté de l’Ancien Continent, les zones<br />

géographiques viticoles ont été délimitées<br />

en Appellations d’Origine Contrôlée<br />

dans un système hiérarchique se voulant<br />

sécurisant pour les consommateurs.<br />

Il est vrai que ces pays doivent<br />

se plier à des règles défi nies par l’Union<br />

Européenne de plus en plus strictes pour<br />

la création des étiquettes de vin (taille<br />

de typographies, mentions, textes...).<br />

Ces dernières refl ètent encore<br />

une tradition propre à chaque vignoble<br />

et les bouteilles véhiculent généralement<br />

l’image d’un collectif formé dans<br />

un vignoble afi n d’être plus forts.<br />

Par exemple, les bouteilles allongées<br />

et fi nes évoquent les vins d’Alsace.<br />

D’un autre côté, si les pays du Nouveau<br />

Monde produisent du vin depuis<br />

plusieurs décennies, ils n’en ont<br />

ni la tradition ni l’histoire. Non regroupés<br />

en zone géographique et ne subissant<br />

aucune réglementation pour<br />

SUBLIME<br />

les informations à noter<br />

sur les étiquettes, ils ont rapidement<br />

opté pour des design et packaging qui<br />

mettent en valeur leur produit et leur<br />

nom, osant même parfois un côté décalé.<br />

Hier le vin s’achetait,<br />

aujourd’hui il faut le vendre !<br />

Face à la concurrence des pays<br />

«nouveaux producteurs», et alors<br />

qu’il n’est généralement pas possible<br />

pour le consommateur de goûter<br />

le vin qu’il s’apprête à acheter, les codes<br />

doivent changer sur l’Ancien Continent.<br />

La seule perception du produit pour<br />

le consommateur étant visuelle,<br />

il apparaît évident de soigner<br />

le packaging et le design.<br />

Et si les étiquettes sont encore pour<br />

la plus part traditionnelles, une nouvelle<br />

tendance se dessine mettant en lumière<br />

les couleurs et l’épure des textes.<br />

Dans ce cas, les mentions obligatoires<br />

ÉVASION<br />

Étiquette<br />

V. FAURE<br />

Visuel<br />

LE VIN : FUTUR PRODUIT POUR DESIGNER ?<br />

L’ÉTIQUETTE DE VIN EST UN MORCEAU DE PAPIER COLLÉ SUR UNE BOUTEILLE DE VIN. SUR<br />

CELLE-CI SONT INSCRITES DES INFORMATIONS AFIN DE RENSEIGNER LES CONSOMMATEURS<br />

ET AINSI LEUR PERMETTRE DE FAIRE LEUR CHOIX. RIEN DE PLUS SIMPLE ? PAS SI SÛR…<br />

À la page<br />

VENDRE DU RÊVE<br />

sont relayées sur une contre-étiquette.<br />

Cette nouvelle tendance est devenue<br />

possible grâce à l’évolution<br />

des mentalités sur le Vieux Continent.<br />

Car, l’arrivée d’une jeune génération<br />

dotée d’un nouveau regard sur le «vin»<br />

rend possible l’innovation. De plus,<br />

les femmes - ce sont elles qui achètent<br />

généralement le vin -, ainsi que<br />

les nouveaux marchés consommateurs<br />

(Asie et Amérique du Sud) sont<br />

très sensibles aux couleurs gaies<br />

et à l’esthétique des étiquettes.<br />

Infl uant sur le succès d’une bouteille,<br />

les formes, les couleurs, les typographies<br />

ou les textes doivent donc faire l’objet<br />

d’un choix judicieux par le vigneron.<br />

Se rendant compte de cet enjeu<br />

commercial, le besoin de se référer<br />

à des professionnels se fait sentir,<br />

d’où l’émergence de nombreuses<br />

entreprises spécialisées dans le design<br />

et packaging du vin.<br />

<strong>Mai</strong>s ne vous y trompez pas :<br />

si l’emballage est le premier visuel<br />

qui favorise le premier achat, la qualité<br />

du vin est l’élément majeur pour<br />

que le consommateur y revienne !<br />

La tâche n’est pas facile et pourtant les hôtels présentés dans<br />

cet ouvrage s’y s’attelent avec brio. Quand les premières pages<br />

déroulent une sélection de valeur sûres européennes, entre kitsch<br />

et classicisme, on part ensuite dans une toute autre atmosphère<br />

en faisant un détour par les lodges africains, d’un minimalisme ultra<br />

chic. Puis la grandiloquence des palaces asiatiques, ceux qui conjuguent<br />

sans complexe démesure et raffinement, est mise en lumière.<br />

<strong>Mai</strong>s les adresses les plus intéressantes se trouvent très certainement<br />

au Brésil : des écrins raffinés, confidentiels ou institutions locales,<br />

qui dévoilent chacun à leur manière une poésie et une traduction<br />

parfaite d’un certain art de vivre. Un livre pour tous les amoureux du<br />

voyage en mal d’exotisme qui n’ont pas encore booké leurs vacances...<br />

«Luxury Hotels of Top of the World Vol.2», de Martin N. Kunz,<br />

396 pages, environ 85 francs. R.L.<br />

63<br />

DÉFI<br />

Désaltérant<br />

OVERDOSE<br />

POLYCHROME<br />

La foudre chromatique vient<br />

de s’abattre sur le duo d’architectes<br />

new-yorkais Peter Stamberg et Paul<br />

Aferiat. Tous deux à l’inititavite<br />

de la rénovation de l’immuable<br />

et monotone Holliday Inn de Palm<br />

Spring, ils ont insufflé une brise teintée<br />

de couleurs : du Rose bubble gum<br />

au jaune acidulé en passant<br />

par un mobilier orangé et cuir boisé<br />

ou une gigantesque fresque florale<br />

dans le lobby, le Saguaro - nom<br />

d’un cactus typique du Colorado -,<br />

pique au vif défiant même le soleil<br />

implacable de Californie.<br />

www.thesaguaro.com<br />

R.L.<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


San Francisco<br />

M.C. THOMAS<br />

À San Francisco, il y a une chose<br />

qui arrive tous les cinquante ans :<br />

la tempête. Qu’on se le dise,<br />

les prochaines années seront tranquilles.<br />

La tempête est passée. Des trombes<br />

d’eau, un tonnerre démentiel…<br />

je regarde les Californiens, désemparés,<br />

patauger en tongs sur les trottoirs.<br />

Au matin, en Une du «Chronicle», des<br />

photos d’éclairs s’abattant sur les piles<br />

du Golden Gate. Direction Crissy Park,<br />

une ancienne zone militaire réhabilitée<br />

en charmante promenade, pour vérifier<br />

que le pont est toujours debout.<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

ÉVASION<br />

MÉMOIRE VIVE D’iPHONE<br />

LES VILLES NOUS INSPIRENT, NOUS RINCENT, NOUS ÉPUISENT. À SAN<br />

FRANCISCO, CAPITALE EUROPÉENNE DE LA CALIFORNIE ET DES HIPPIES, TOUT<br />

COMMENCE ET TERMINE À SFO. AUTANT PRENDRE TOUT DE SUITE LE RYTHME,<br />

ON NE FAIT QUE MONTER ET DESCENDRE : LA PENTE EST UN ART DE VIVRE<br />

AUTANT QU’UNE CARTE POSTALE. ENTRE-TEMPS, UN MATCH DES GIANTS<br />

AVEC SIMONE, DES PUCES À HAIGHT ASHBURY, DES GRAFFITIS EN VEUX-TU<br />

EN VOILÀ SUR LES MURS DE MISSION, UN MARCHÉ CHIC ET BIO, LES DÉLIRES<br />

SURRÉALISTES DES ARTISTES BRIAN GOGGIN ET NINA KATCHADOURIAN,<br />

DU SKATE ET DES POISSONS MULTICOLORES. HEUREUSEMENT, CE BON VIEUX<br />

GOLDEN GATE EST TOUJOURS LÀ, IMPASSIBLE SOUS LA TEMPÊTE. DANS<br />

LA MÉMOIRE DU SMARTPHONE, UN BRIC-À-BRAC DIGNE D’UN CAMPEMENT<br />

HIPPIE, DES BEAUX OBJETS ET DU ORANGE, EN LEITMOTIV DE CIRCONSTANCE.<br />

TEXTE & PHOTOS : E. DAWSON<br />

Les Européens adorent San Francisco. C’est vrai qu’il flotte dans l’air comme<br />

un écho du Vieux Continent, un «je-ne-sais-quoi» de familier qui rend la ville<br />

très accessible. C’est une illusion, on est bien en Californie et nulle part ailleurs.<br />

Ici, on skate partout - à tel point que le mobilier urbain est souvent renforcé<br />

spécialement - et les kippas peuvent ressembler à des ballons de basket…<br />

En 1971, après un long séjour en Provence, Alice Waters ouvrait le restaurant<br />

le plus iconique - et aussi le plus cher - de San Francisco : Chez Panisse.<br />

À l’époque, bien manger, c’était un truc de hippies. L’Amérique arrosait<br />

le monde de ses tonnes de hamburgers et autres produits chimiques.<br />

Les choses ont bien changé et la Californie le démontre. Autour du Ferry<br />

Building, les bobos viennent s’approvisionner en légumes et fruits locaux.<br />

Des amandes aux patates, en passant par le miel et les graines : on trouve<br />

de tout. On rit, on mange et on boit des jus… d’herbes. Comme pour tout,<br />

c’est la première gorgée qui reste la plus difficile.<br />

64<br />

Le temps s’est fixé sur<br />

le beau. Je rejoins Emily.<br />

Elle me fait visiter Haight<br />

Ashbury et ses boutiques<br />

vintage. Dans Mission<br />

District, on suit le chemin<br />

des murals. Une madone<br />

me lance son regard noir<br />

dans un halo orange.<br />

À côté, il y a Monument,<br />

la plus belle boutique<br />

de mobilier vintage de<br />

San Francisco. Je prends<br />

fait et cause pour une<br />

figurine japonaise des<br />

années 1970 prisonnière<br />

d’une cloche de verre.<br />

En même temps, elle est<br />

censée avoir des super<br />

pouvoirs…


Le téléphone sonne : Brian Goggin.<br />

Ce mec est fou et drôle et accepte<br />

qu’on passe le voir dans<br />

son atelier pour une interview.<br />

C’est sur Potrero Hill, au 499<br />

Alabama Street, dans une ancienne<br />

usine d’hélices transformée<br />

en lofts d’artistes. Goggin est l’un<br />

des plus connus de San Francisco,<br />

notamment pour une œuvre,<br />

Defenestration, des meubles<br />

qui s’échappent d’un building<br />

en ruine par les fenêtres au nord<br />

du quartier de SoMa. Il nous parle<br />

de son projet d’expédition polaire,<br />

de tous les cinglés qui l’ont inspiré.<br />

Je pense à tous ceux qu’il inspire.<br />

Avant le match, on s’éclipse.<br />

Au Golden Gate Park, deux<br />

institutions, le musée<br />

de Young, dessinée par<br />

Herzog & de Meuron<br />

et l’Académie des Sciences<br />

de Californie, conçue par Renzo<br />

Piano. Un chapiteau<br />

qui vous ferait retomber<br />

en enfance n’importe qui.<br />

Aquarium, planétarium, serres<br />

tropicales : immanquable.<br />

ÉVASION<br />

En sortant, on longe la baie et un quartier en mutation, au bout<br />

de l’Embarcadero. C’est ici que se trouve le nouveau stade<br />

de baseball. Ce soir, les Giants rencontrent les Pirates de<br />

Pittsburgh. C’est ce que nous explique Simone - véridique ! -<br />

qui n’a pas loupé un match depuis bien longtemps. Elle nous<br />

emmène boire un verre à la Red’s Java House, le rendez-vous<br />

des fans. L’ambiance est bonne et ça va durer. Les Giants ne<br />

font qu’une bouchée des Pirates : 5-0. Bon retour à Pittsburgh.<br />

65<br />

Guide<br />

Malheureusement, pas le temps de traîner.<br />

Ce soir, c’est le vernissage de l’exposition<br />

de Nina Katchadourian à la galerie Catharine<br />

Clark, la plus pointue de la ville. L’artiste<br />

se met en scène dans une série de pastiches<br />

de la peinture flamande en se grimant avec des<br />

produits de vanity distribués dans les avions.<br />

À San Francisco, les nuits blanches sont des trous noirs. On se retrouve le matin<br />

à North Beach à siroter un expresso - le meilleur de la ville - chez Mario’s sans<br />

rien se souvenir du parcours qui nous a menés jusqu’ici. Une chose est sûre :<br />

on a dû monter et descendre quelques fois. Allez, San Francisco, c’est fini.<br />

Juste le temps d’acheter un panama chez Goorin & Bros. Avant de filer à Capri.<br />

En sortant…<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE


EVENT<br />

1<br />

3<br />

© Andrew H. Walker<br />

4<br />

© Andrew H. Walker/WireImage<br />

5<br />

© Larry Busacca/WireImage<br />

CARTIER<br />

AFTER PARTY : JUSTE<br />

UN CLOU À NEW YORK.<br />

1- Karlie Kloss<br />

2- Charlotte Casiraghi<br />

Photo by Jason Kempin/WireImage.<br />

3 - Rita Ora<br />

Photo by Andrew H. Walker.<br />

4- Yoon Eun-hye et Jung Woo-sung -<br />

Photo by Andrew H. Walker/WireImage.<br />

5 - Derek Blasberg et Karlie Kloss<br />

Photo by Larry Busacca/WireImage.<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

2<br />

© Jason Kempin/WireImage<br />

66<br />

PEOPLE<br />

BALLY<br />

INAUGURATION DE LA NOUVELLE BOUTIQUE À GENÈVE.<br />

1- Ingrid Branche et Nicole Boghossian,<br />

International Communication Manager,<br />

Caran d’Ache<br />

2 - Peter Gage, Josué Savoy et Eric Ödman<br />

3 - Caroline Buechler, Managing Partner<br />

Opus Magnum, Vanessa Suriano<br />

4 - Djette Emilie Nana<br />

5 - Laurence Berlamont et<br />

Jean-René Saillard, NetJets Europe<br />

6 - Nadine Graves, en Bally, et Marc Rohner<br />

7 - Les Luluxpo et la réalisatrice Eileen Hofer<br />

8 - Lisa et Christophe Hentsch<br />

9 - Laure Mi Huyn Croset, écrivain, et<br />

Fanny Lemaunier<br />

10 - Caroline Vitelli et Claire Duchesne<br />

11 - John Armleder et David Brolliet<br />

12 - Ambiance extérieure<br />

BULLETIN D’ABONNEMENT<br />

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Décembre 2011 | Supplément mensuel du quotidien L’Agefi | Numéro 10<br />

�������<br />

Managers de fonds<br />

le Top 100<br />

Classement des gérants réalisant<br />

les meilleures performances à long<br />

terme en prenant le moins de risques ���<br />

pages 8 à 31<br />

RobRecht WouteRs / RobeRto cominotto / hilmaR langensand / Rick Patel / edWaRd guinness / mattheW Page /<br />

michele malingamba / Jane m. White / gaRy c. hatton / John J. gRanahan / RobeRt F. gRanahan / eRnst glanzmann<br />

/ ian FishWick / coRnel bRuhin / shogo maeda / alis- teR hibbeRt / nathan gibbs / Evy BEllEt<br />

/ JürgEn HackEnBErg / albeRto chiandetti / luciano Diana / geoRges lequime / david leduc<br />

/ RogeR moRley / olgeRd eichleR / casPaR benz / Will landeRs / maRtin tayloR / nick baRnes / anas<br />

chakRa / James salteR / toRsten gRaF / eWald düR / sylvain de RuiJteR / clive beagles / James loWen / maRkus<br />

bRück / nigEl Bolton / Ronald slatteRy / Wahid chammas / guy scott / PEtEr ott / FRitz eggimann<br />

/ michael constantis / thomas giquel / Pauli lauRsen / tadao mina- guchi / ollie beckett / geoFF<br />

hoaRe / Fabio di giansante / lionel beRnaRd / baRnaby WieneR / toshiyuki kata- gi / hidekazu kishimoto / Robin<br />

PaRbRook / albeRt abehseRa / michael kRautzbeRgeR / nigel thomas / PieteR busscheR / david J. WagneR / JeRoen huysinga /<br />

RobeRt smith / dan ison / andy headley / chaRles RichaRdson / Felix meieR / michel dacheR / Paul bRain / hans<br />

van de Weg / andReW balls / maRk davids / scott mcglashan / yves kRameR / duilio R. Ramallo / Paul chu / Joe<br />

FosteR / alexandeR daRWall / tom stubbe olsen / leon hoWaRd-sPink / ivan Bouillot / RichaRd Woolnough /<br />

bRadley geoRge / geoRge cheveley / FRédéRic motte / JéRôme aRchambeaud / steFan Riesen / maRco d’oRazio /<br />

thomas ognaR / FRédéRic Plisson / Justin abeRcRombie / thomas bRenieR / John suRPlice / Jean-louis scandella<br />

/ geRaud chaRPin / benJamin stone / JuliE DEan / nick evans / ben RogoFF / louisa lo / kim WaRd<br />

Mensuel<br />

Encarté dans L’Agefi<br />

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Les positions<br />

défensives<br />

bientôt<br />

déstabilisées<br />

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Le nécessaire engagement<br />

Controverse uCHronie<br />

le postféminisme milton Friedman<br />

va au-delà face aux politiques<br />

de l’égalité keynésiennes<br />

des sexes actuelles<br />

libre marCHé<br />

ron paul rappelle<br />

comment la mauvaise<br />

gestion financière<br />

est déjà régulée<br />

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06 PISTONS & ENGRENAGES 14 ÉVASION<br />

32<br />

7 parutions<br />

Kiosque / Abonnement<br />

60<br />

DESIGN & ARCHITECTURE<br />

Black &<br />

White<br />

ÉLOGE DE L’OMBRE<br />

OU ACCENT DE LUMIÈRE,<br />

CERTAINES RÉALISATIONS<br />

DÉTERMINENT LES VIBRATIONS<br />

DU BLANC LUMINEUX<br />

OU LA FORCE DU NOIR.<br />

PISTONS & ENGRENAGES 22<br />

Maserati,<br />

Big Bang pour<br />

le Kubang<br />

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34<br />

CORTEX 05<br />

SO GOUDE !<br />

DE LA MODE À LA PUBLICITÉ,<br />

AU SPECTACLE VIVANT,<br />

JEAN-PAUL GOUDE, LE CRÉATEUR<br />

D’IMAGES, A SU IMPOSÉ SON<br />

IMAGINAIRE FOISONNANT.


ucherer.com<br />

CHAQUE ROLEX EST SYMBOLE D’EXCELLENCE. LANCÉE EN 1956, LA<br />

DAY-DATE FUT LA PREMIÈRE MONTRE À INDIQUER NON SEULEMENT<br />

LA DATE, MAIS AUSSI LE JOUR DE LA SEMAINE EN TOUTES LETTRES.<br />

QUINTESSENCE DE L’ÉLÉGANCE ET DU STYLE, ELLE EST LA RÉFÉRENCE<br />

DE L’ÉLITE MONDIALE. LA DAY-DATE EST PRÉSENTÉE ICI EN PLATINE.<br />

la day-date ii

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