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D.R.<br />
SOCIÉTÉ<br />
Tintements<br />
DU RIFIFI DANS<br />
LA CUISINE<br />
Né il y a quelques années, le phénomène<br />
des chefs à domicile avait en quelque<br />
sorte ouvert la voie d’un nouveau<br />
«manger ensemble». L’idée : se payer,<br />
le temps d’une soirée, les talents d’un chef<br />
(même étoilé) qui se déplace chez vous<br />
et investit votre cuisine pour régaler vos<br />
papilles, tout en vous laissant le temps<br />
de profi ter de vos convives plutôt que<br />
de rester bloqué aux fourneaux… «C’est<br />
le restaurant qui se déplace à la maison,<br />
c’est pratique et plus convivial», explique<br />
Sandra Gérard, chef aux prestations<br />
«sur mesure», cuisine, service<br />
et rangement compris. «Aujourd’hui,<br />
le concept s’est vraiment démocratisé,<br />
et c’est souvent moins cher qu’un dîner<br />
dehors et une babysitter…». Toutes<br />
les formules, tous les prix et toutes<br />
les cuisines existent, à vous de choisir !<br />
Autre phénomène, plus récent, celui<br />
des dîners clandestins. Très populaires<br />
en Angleterre et aux États-Unis,<br />
ils se multiplient désormais chez nous,<br />
attirant des passionnés de cuisine<br />
désireux de tenter une nouvelle<br />
expérience gastronomique et conviviale.<br />
Des dîners underground pour épicuriens<br />
nomades, mais aussi un vrai mouvement<br />
alternatif qui joue sur l’éphémère,<br />
le mystère et le charme de l’inconnu.<br />
Pour Pierre de la Comète, créateur<br />
du site Dinedong: «Il y a un côté ludique<br />
et intrigant, mais aussi une envie<br />
de se réunir, de créer du lien, comme<br />
une réaction à la crise».<br />
Devine qui vient dîner ?<br />
Le concept, cette fois : un particulier invite<br />
chez lui (ou dans le lieu de son choix)<br />
des inconnus pour un festin, payant.<br />
AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />
J. DAVID Gastronomie<br />
LES AMATEURS DE BONNE CHÈRE ET DE NOUVELLES RENCONTRES<br />
ONT DE L’IMAGINATION À REVENDRE. CHEFS À DOMICILE,<br />
DÎNERS CLANDESTINS, RESTAURANTS ÉPHÉMÈRES, AUTANT<br />
DE CONCEPTS CULINAIRES NÉS DANS LES PAYS ANGLO-SAXONS<br />
ET QUI DÉBARQUENT AUJOURD’HUI CHEZ NOUS. MENU.<br />
D.R.<br />
L’adresse, le menu et l’identité<br />
des convives sont tenus secrets jusqu’au<br />
dernier moment. Excitant, non ?<br />
De quoi mettre un peu de sel dans<br />
une vie de citadin ! Pour être invité<br />
16<br />
à l’un de ces rendez-vous gourmands très<br />
recherchés, surfez sur Internet ou misez<br />
sur le bouche à oreille. C’est en tout cas<br />
l’occasion rêvée de se régaler en sortant<br />
du cadre un peu rigide d’un restaurant,<br />
de rencontrer du monde et de découvrir<br />
des univers complètement étrangers<br />
ou inaccessibles en temps normal. On s’y<br />
rend sans trop savoir à quoi s’attendre,<br />
ce n’est pas tous les jours que l’on dîne avec<br />
de parfaits inconnus. <strong>Mai</strong>s si la première<br />
fois est souvent dictée par l’attrait de la<br />
nouveauté, on y revient pour la dimension<br />
humaine du concept. D’où son succès<br />
fulgurant, y compris en Suisse où, en ville<br />
comme à la campagne, les bonnes adresses<br />
s’échangent comme un bon tuyau.<br />
À Zürich par exemple, c’est dans le sous-sol<br />
d’un atelier d’artistes que quelques dizaines<br />
de happy few, aventuriers gastronomes<br />
adeptes du «social meat», se retrouvent<br />
régulièrement pour savourer ensemble<br />
le goût de l’insolite, hors des sentiers<br />
culinaires habituels. Pour manger heureux,<br />
mangeons cachés ?<br />
©DR<br />
VISIONNAIRE<br />
1.618<br />
Un salon qui<br />
compte !<br />
Troisième édition déjà de 1.618,<br />
sustainable luxury, ce salon (et exposition<br />
et espace innovation !) dédié au luxe<br />
durable, installé cette année pour<br />
la première fois dans la futuriste Cité<br />
de la mode et du design (Paris, 13 e ).<br />
Une manifestation traversant<br />
les frontières de l’art, du luxe<br />
et des technologies, qui prend du recul,<br />
ayant su faire le point sur le visage<br />
du luxe d’aujourd’hui pour mieux<br />
anticiper celui de demain. Verdict : le luxe<br />
est durablement durable ! En observant<br />
les stands, on comprend que le pas<br />
est définitivement tourné vers l’écologie et<br />
le commerce équitable. Yachts et voyages<br />
éco-touristiques, bijoux issus de l’art<br />
de récupération, literie haut-de-gamme<br />
entièrement écologique ou cosmétique<br />
bio, les exemples en la matière pullulent<br />
et prouvent bien que la question n’est plus<br />
sur le «et si» mais bien sur le «comment».<br />
Reflet des évolutions sociétales, le luxe,<br />
auparavant à la pointe de l’économie,<br />
est désormais suiveur des aspirations<br />
de sa clientèle : la spiritualité, le retour<br />
à l’essentiel, le civisme, la sagesse...<br />
Des valeurs porteuses de sens à l’image<br />
du nom du salon, 1.618, le fameux nombre<br />
d’or, emblème de l’harmonie universelle.<br />
Gageons que le luxe de demain le soit<br />
tout autant… Affaire à suivre !<br />
www.1618-paris.com<br />
C. M.<br />
@ D.R. @ D.R.<br />
@ D.R.<br />
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