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Mai-Juin 2012 - L'agefi

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San Francisco<br />

M.C. THOMAS<br />

À San Francisco, il y a une chose<br />

qui arrive tous les cinquante ans :<br />

la tempête. Qu’on se le dise,<br />

les prochaines années seront tranquilles.<br />

La tempête est passée. Des trombes<br />

d’eau, un tonnerre démentiel…<br />

je regarde les Californiens, désemparés,<br />

patauger en tongs sur les trottoirs.<br />

Au matin, en Une du «Chronicle», des<br />

photos d’éclairs s’abattant sur les piles<br />

du Golden Gate. Direction Crissy Park,<br />

une ancienne zone militaire réhabilitée<br />

en charmante promenade, pour vérifier<br />

que le pont est toujours debout.<br />

AGEFI LIFE - MAI - JUIN <strong>2012</strong><br />

ÉVASION<br />

MÉMOIRE VIVE D’iPHONE<br />

LES VILLES NOUS INSPIRENT, NOUS RINCENT, NOUS ÉPUISENT. À SAN<br />

FRANCISCO, CAPITALE EUROPÉENNE DE LA CALIFORNIE ET DES HIPPIES, TOUT<br />

COMMENCE ET TERMINE À SFO. AUTANT PRENDRE TOUT DE SUITE LE RYTHME,<br />

ON NE FAIT QUE MONTER ET DESCENDRE : LA PENTE EST UN ART DE VIVRE<br />

AUTANT QU’UNE CARTE POSTALE. ENTRE-TEMPS, UN MATCH DES GIANTS<br />

AVEC SIMONE, DES PUCES À HAIGHT ASHBURY, DES GRAFFITIS EN VEUX-TU<br />

EN VOILÀ SUR LES MURS DE MISSION, UN MARCHÉ CHIC ET BIO, LES DÉLIRES<br />

SURRÉALISTES DES ARTISTES BRIAN GOGGIN ET NINA KATCHADOURIAN,<br />

DU SKATE ET DES POISSONS MULTICOLORES. HEUREUSEMENT, CE BON VIEUX<br />

GOLDEN GATE EST TOUJOURS LÀ, IMPASSIBLE SOUS LA TEMPÊTE. DANS<br />

LA MÉMOIRE DU SMARTPHONE, UN BRIC-À-BRAC DIGNE D’UN CAMPEMENT<br />

HIPPIE, DES BEAUX OBJETS ET DU ORANGE, EN LEITMOTIV DE CIRCONSTANCE.<br />

TEXTE & PHOTOS : E. DAWSON<br />

Les Européens adorent San Francisco. C’est vrai qu’il flotte dans l’air comme<br />

un écho du Vieux Continent, un «je-ne-sais-quoi» de familier qui rend la ville<br />

très accessible. C’est une illusion, on est bien en Californie et nulle part ailleurs.<br />

Ici, on skate partout - à tel point que le mobilier urbain est souvent renforcé<br />

spécialement - et les kippas peuvent ressembler à des ballons de basket…<br />

En 1971, après un long séjour en Provence, Alice Waters ouvrait le restaurant<br />

le plus iconique - et aussi le plus cher - de San Francisco : Chez Panisse.<br />

À l’époque, bien manger, c’était un truc de hippies. L’Amérique arrosait<br />

le monde de ses tonnes de hamburgers et autres produits chimiques.<br />

Les choses ont bien changé et la Californie le démontre. Autour du Ferry<br />

Building, les bobos viennent s’approvisionner en légumes et fruits locaux.<br />

Des amandes aux patates, en passant par le miel et les graines : on trouve<br />

de tout. On rit, on mange et on boit des jus… d’herbes. Comme pour tout,<br />

c’est la première gorgée qui reste la plus difficile.<br />

64<br />

Le temps s’est fixé sur<br />

le beau. Je rejoins Emily.<br />

Elle me fait visiter Haight<br />

Ashbury et ses boutiques<br />

vintage. Dans Mission<br />

District, on suit le chemin<br />

des murals. Une madone<br />

me lance son regard noir<br />

dans un halo orange.<br />

À côté, il y a Monument,<br />

la plus belle boutique<br />

de mobilier vintage de<br />

San Francisco. Je prends<br />

fait et cause pour une<br />

figurine japonaise des<br />

années 1970 prisonnière<br />

d’une cloche de verre.<br />

En même temps, elle est<br />

censée avoir des super<br />

pouvoirs…

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