17.11.2012 Views

Mai-Juin 2012 - L'agefi

Mai-Juin 2012 - L'agefi

Mai-Juin 2012 - L'agefi

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

© Jeff Koons Studio New York.<br />

Iconoclaste<br />

JEFF KOONS<br />

S’INVITE À BÂLE<br />

M. C. THOMAS Artiste<br />

LE ROI DU POP KITSCH S’EXPOSE<br />

À LA FONDATION BEYELER. UN MOMENT<br />

TRÈS ATTENDU ET UNE GRANDE PREMIÈRE<br />

RÉALISÉE DANS UN MUSÉE SUISSE.<br />

53 ans, le kitschissime Américain,<br />

l’un des artistes les plus médiatiques,<br />

adulé des collectionneurs milliardaires<br />

et autres champions des enchères<br />

(«Balloon Flower», une fl eur en ballon<br />

de baudruche, avait été adjugée<br />

16 millions d’euros par Christie’s,<br />

© Louise Bourgeois Trust; VG Bild-Kunst, Bonn <strong>2012</strong> À partir du 13 mai, Jeff Koons,<br />

en juin 2008), met en scène<br />

à la Fondation Beyeler trois ensembles<br />

d’œuvres majeurs : «The New»<br />

(réalisée entre 1980 et 1987),<br />

«Banality»(1988) et «Celebration»<br />

(à partir de 1994). Ces dernières<br />

retracent les étapes marquantes<br />

de l’évolution de l’artiste et illustrent<br />

CORTEX<br />

© Jeff Koons Studio New York.<br />

COMPLEXE<br />

Dans la toile<br />

de Louise Bourgeois<br />

Il fallait bien s’appeler Louise Bourgeois pour<br />

rendre hommage à sa mère et oser appeler Maman<br />

une araignée en bronze de 9 mètres de haut.<br />

Ainsi fut la grande dame de l’art moderne :<br />

obstinée, intelligente et pleine d’esprit ! Nul doute<br />

alors qu’elle fut aussi l’artiste du siècle. En 98 ans<br />

de vie, elle a traversé divers courants, sans jamais<br />

s’affilier à un groupe. Solitaire, l’artiste a choisi<br />

ses propres thématiques qu’elle a traitées avec<br />

une imagination foisonnante créant ainsi son<br />

univers artistique, d’une rare complexité stylistique,<br />

et nous invitant à réfléchir sur les sujets de<br />

l’existence humaine comme la peur, la dépendance,<br />

la mémoire, la sexualité, l’amour et la mort.<br />

11<br />

le parcours inhabituel, mêlant culture<br />

populaire et culture savante, qu’a suivi<br />

et continue de suivre l’objet au sein<br />

de sa création. Rappelons d’ailleurs<br />

que Jeff Koons fait partie de ces artistes<br />

ayant repris le débat sur l’objet engagé<br />

par Duchamp au début du XX ème siècle<br />

avec l’invention du Readymade. Il en a<br />

juste poursuivi le développement avec<br />

autant d’originalité que de brio - passant<br />

maître dans ce domaine. Cette exposition<br />

dessine donc une vaste courbe partant<br />

de «The New», l’ensemble d’œuvres<br />

précoce du jeune artiste, pour atteindre<br />

«Celebration», une œuvre encore<br />

en cours dans laquelle Koons célèbre<br />

l’enfant et l’enfance à travers des motifs<br />

évoquant les anniversaires enfantins<br />

et les traditions festives, mais qui, dans<br />

leur forme sculpturale, sont également<br />

stylisés en fi gures iconiques. Le trait<br />

d’union entre ces deux points extrêmes :<br />

«Banality», des sculptures étranges<br />

et provocantes de bois, de porcelaine et<br />

de verre à miroir, réalisées par des moyens<br />

artisanaux traditionnels, dont les motifs<br />

puisent aussi bien à l’histoire de l’art qu’à<br />

la culture populaire. D’une grande portée,<br />

l’ensemble présente alors un caractère<br />

de manifeste et plonge le visiteur au cœur<br />

de la création et de la pensée de Koons.<br />

«Jeff Koons», du 13 mai au 2 septembre<br />

<strong>2012</strong>, à la Fondation Beyeler à Bâle,<br />

www.fondationbeyeler.ch<br />

À l’occasion du centième anniversaire de sa mort, la<br />

Kunsthalle de Hambourg présente Louise Bourgeois.<br />

«Passage Dangereux», une exposition composée<br />

de sculptures, d’installations, de gravures, de pièces<br />

de tapisserie et d’objets en tissus créés au cours<br />

des quinze dernières années de sa vie, dont certaines<br />

œuvres sont d’ailleurs montrées pour la première<br />

fois. Pour tous ceux qui auraient manqué l’exposition<br />

de la Fondation Beyeler, à Bâle, une séance<br />

de ratrrapage est possible, cette fois-ci, à Hambourg.<br />

«Louise Bourgeois. Passage Dangereux»,<br />

jusqu’au 17 juin <strong>2012</strong> au Hamburger Kunsthalle<br />

à Hambourg, www.hamburger-kunsthalle.de L. B.<br />

MAI - JUIN <strong>2012</strong> - AGEFI LIFE

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!