Mai-Juin 2012 - L'agefi

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Relier la culture au monde des affaires.
Voilà, un bel objectif sur lequel la marque
italienne Ermenegildo Zegna - qui
a d’ailleurs lancé ZegnArt, un projet
dédié aux arts visuels contemporains
en Italie et à l’étranger -, travaille
depuis plus d’un siècle.
C’est donc tout naturellement qu’en mars
dernier, en collaboration avec le MAXXI,
récent Musée National des Arts du XXI ème
siècle, Ermenegildo Zegna - aujourd’hui
géré par la quatrième génération
de la famille Zegna -, a lancé à Rome,
«Fabulae Romanae».
Conçue pour l’occasion par les artistes
Lucy et Jorge Orta, l’installation,
illustrée par des œuvres sculpturales,
retrace l’histoire de Rome,
son archéologie mettant en lumière
la ville contemporaine, sa beauté comme
parfois, sa détérioration. Maria Luisa
Frisa, la curatrice de l’exposition, tient
à le souligner : «L’idée consiste aussi
à poser la question des racines
CORTEX
Dialogue
W. TÜRLER Exposition
ENTRE L’ART
& LE BUSINESS
ERMENEGILDO ZEGNA, ILLUSTRE MARQUE ITALIENNE SPÉCIALISÉE DANS
LE PRÊT-À-PORTER POUR HOMME, SOUHAITE RENFORCER SA PRÉSENCE DANS LE SECTEUR
DE L’ART CONTEMPORAIN. EN COLLABORATION AVEC LE MUSÉE MAXXI, À ROME,
LA MARQUE VIENT TOUT JUSTE DE METTRE EN ŒUVRE UNE EXPOSITION SUR
LA THÉMATIQUE DES RACINES COMMUNES ENTRE LA MODE ET LA CULTURE. VISITE GUIDÉE.
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communes entre le design, l’architecture,
la poésie, la mode et l’art. Il n’y a qu’à
observer l’usure Refuge, cette forme
nomade d’un abri, un habitat portable
de petite taille, qui combine en une seule
solution conceptuelle des fonctions
physiques, sociales et symboliques
de l’architecture et de l’habillement».
D’où l’utilisation de textiles en grande
quantité. À ses côtés, Gildo Zegna,
le PDG du groupe Zegna, poursuit
en expliquant les motivations qui ont
conduit l’entreprise à collaborer avec
le musée romain : «Nous souhaitons
contribuer à bâtir à Rome quelque chose
de similaire à ce que l’on voit ailleurs
dans le monde. Replacer l’Italie au centre
du monde de la culture.
Car c’est à travers elle que l’on peut
progresser et innover. Et cela est
également valable en matière d’affaires».
Symbolique des styles
Dans cette optique, il a rappelé
l’importance à ses yeux
d’une collaboration étroite entre
les secteurs public et privé. En effet,
depuis les années 1980 la marque mise
sur une stratégie du «small is beautiful».
Ce qui la pousse à investir dans
des niches. «Nous considérons,
bien sûr, que le global est important,
mais n’oublions pas la culture locale»,
a précisé Gildo Zegna.Voilà pour ce qui
concerne l’art. Et en matière d’affaires,
la société italienne n’est pas en reste.
Elle a mis en place depuis une vingtaine
d’années une stratégie complète d
e verticalisation, créant une marque
internationale de luxe allant du tissu
aux vêtements et accessoires.
En se concentrant aujourd’hui sur la vente
en magasins et sur les marchés de luxe
émergents, les pays du BRIC et l’Asie
en particulier (Zegna a ouvert un magasin
mono-marque en Chine dès 1991),
le groupe dénombre aujourd’hui près
de 560 magasins dans plus de 80 pays
pour un chiffre d’affaires total s’élevant
à 1,126 milliard d’euros en 2011.
À l’avenir, la marque souhaite développer
son projet ZegnArt à l’international.
«Nous voulons partir de Rome pour aller
dans les années qui viennent en Inde,
puis en Turquie et au Brésil», a souligné
Gildo Zegna. Avec l’idée, toujours,
de créer un dialogue entre la mode,
la culture et les affaires, mais aussi
de promouvoir par cette démarche
le «Made in Italy». L’exposition devrait
très certainement passer par Genève...
«Lucy + Jorge Orta, Fabulae Romanae»,
commission par Ermenegildo Zegna
au MAXXI à Rome, jusqu’au 23 septembre
2012, www.maxxi.beniculturali.it
ou www.zegnart.com
MAI - JUIN 2012 - AGEFI LIFE
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