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Le coma chez l'enfant - reannecy.org

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<strong>Le</strong> <strong>coma</strong> <strong>chez</strong> l’enfant<br />

JC BERTHIER –Réanimation Pédiatrique DEBROUSSE (LYON)


Définition<br />

Altération ou abolition de l’état de<br />

conscience non réversible sous l’influence<br />

de stimulation<br />

URGENCE<br />

Il peut apparaître d’emblée ou faire suite à une obnubilation ou à<br />

une stupeur.<br />

Obnubilation : persistance réaction aux ordres complexes :<br />

réponse à un ordre oral et écrit, exécution d’ordres, orientation<br />

temporo-spatiale normale, réactivité moins rapide et moins précise.<br />

Etat stuporeux : persistance réactivité à stimuli extérocéptifs<br />

simples (appel du nom, stimulation auditive, stimulation nociceptive)<br />

Réponse obtenue = un geste ou une parole.<br />

Coma : seule la réaction aux stimulations nociceptives est obtenue.<br />

C’est donc l’état le plus sévère des troubles de conscience de<br />

l’enfant.


Coma = dysfonctionnement de la SRAA<br />

Substance Réticulée Ascendante Activatrice (SRAA)<br />

noyaux paramédians du raphé<br />

bulbo-ponto-mésencéphalique


Noyaux réticulés de Thalamus<br />

Diencéphale<br />

Thalamus<br />

Mésencéphale<br />

Noyaux<br />

périaqueduquaux<br />

Tronc Cérébral<br />

Aqueduc<br />

mésencéphalique<br />

Pont<br />

Noyaux du Raphé<br />

4 e Ventricule<br />

Moelle<br />

allongée<br />

Noyaux du Raphé<br />

Noyaux réticulés médians<br />

Canal central


SRAA<br />

Efférences se projettent sur le cortex<br />

Cortex<br />

-soit de manière directe<br />

-soit (voie majeure) par l’intermédiaire<br />

des noyaux réticulaires<br />

thalamiques qui facilitent Hypothalamus<br />

l’éveil<br />

Thalamus<br />

Efférences<br />

Afférences sensitivo-sensorielles<br />

stimulantes de l’éveil en provenance de<br />

la voie spino-thalamique, et notamment<br />

de la face<br />

Afférences sensitivo-sensorielles


Dysfonctionnement de la SRAA :<br />

Causes :<br />

<strong>Le</strong> plus souvent : souffrance cérébrale diffuse<br />

causes infectieuses, métaboliques et toxiques,<br />

encéphalopathies vasculaires, épilepsie, TC avec<br />

lésion axonale diffuse, anoxie<br />

Plus rarement, lésion directe de la SRAA<br />

hémorragie ou ischémie du tronc cérébral,<br />

compression du tronc cérébral par une lésion de la<br />

fosse cérébrale postérieure (hémorragique, ischémique<br />

ou tumorale),<br />

compression du tronc par engagement cérébral


Tumeurs cérébrales<br />

Engagement cérébral<br />

Hémorragie intratumorale<br />

Causes principales de <strong>coma</strong> (liste non exhaustive)<br />

Accidents vasculaires cérébraux<br />

Hémorragie méningée sous-arachnoïdienne<br />

Hémorragie cérébrale<br />

Infarctus cérébraux<br />

Thrombophlébite cérébrale<br />

Embolies gazeuses, graisseuse<br />

Bas débit cérébral<br />

Anoxie<br />

ischémique : arrêt cardio-vasculaire<br />

pure : intoxication oxycarbonnée<br />

méthémoglobinémies<br />

encéphalopathie respiratoire<br />

(hypoxie,hypercapnie)<br />

Infections<br />

Méningites aiguës bactériennes<br />

Encéphalites (herpès, HIV)<br />

Abcès cérébraux<br />

Traumatisme cranio-vertébraux<br />

Endocrinopathies<br />

Hyperparathyroïdie<br />

Insuffisance surrénale aiguë<br />

Panhypopituitarisme<br />

Intoxications aiguës<br />

Sédatifs et psychotropes<br />

Oxyde de carbone<br />

Alcool<br />

Morphiniques (overdoses)<br />

Anticholinergiques<br />

Divers<br />

Epilepsie : <strong>coma</strong> post critique<br />

Hypothermies majeures accidentelles<br />

Coup de chaleur<br />

Encéphalopathies alcooliques<br />

Affections neurologiques diffuses<br />

Encéphalopathies métaboliques<br />

Hypoglycémie<br />

Hypoatrémie sévère, états hyperosmolaires<br />

Hypercalcémie, hypophosphorémie extrême<br />

Acidoses lactiques<br />

Hydrocéphalie aiguë


Facteurs responsables souvent<br />

intriqués.<br />

En situation d’urgence, il est plus<br />

important (et plus réaliste) de traiter le<br />

symptôme « trouble de la conscience »<br />

que de chercher à poser un diagnostic<br />

étiologique hasardeux, sauf le cas<br />

particulier de l’hypoglycémie.


CAT standardisée<br />

1. Bilan des fonctions vitales et mise<br />

en jeu immédiate des gestes<br />

secouristes qui s’imposent,<br />

2. Examen neurologique rapide mais<br />

rigoureux<br />

3. Bilan secondaire plus détaillé.


1° Appréciation des grandes fonctions vitales<br />

et mesures thérapeutiques immédiates<br />

• État respiratoire<br />

• État cardiovasculaire (TA, scope)<br />

• Prise de température<br />

• Dépistage hypoglycémie<br />

(dextrostix) et correction<br />

Très souvent non évaluée ….


État respiratoire<br />

Altération état de conscience = menace permanente<br />

pour la fonction ventilatoire qui fait la gravité :<br />

Risque majeur d’obstruction des VAS : chute langue<br />

en arrière consécutive à l’hypotonie<br />

Menace aggravée par :<br />

- hypersécrétion par hypercapnie,<br />

- abolition du réflexe de déglutition<br />

- vomissements (risque d’inhalation)<br />

- encombrement bronchique majeur<br />

Une dépression ventilatoire peut également coexister<br />

en cas d’altération de la commande centrale.


Patient <strong>coma</strong>teux = candidat à<br />

l’hypoxie et à l’hypercapnie qui<br />

conduit à l’autoaggravation des<br />

troubles neurologiques<br />

Objectif prise en charge médicale<br />

initiale = rompre ce cercle vicieux


État circulatoire<br />

détresse circulatoire secondaire à:<br />

asphyxie avec bradycardie préagonique<br />

collapsus,<br />

deshydratation,<br />

trouble du rythme,<br />

responsables eux mêmes du <strong>coma</strong>


Examen neurologique<br />

rapide mais rigoureux<br />

Seulement après avoir éliminé une urgence thérapeutique immédiate :<br />

• Relation verbale (langage, exécution des gestes)<br />

• Réactions d’éveil (ouverture des yeux selon le stimulus)<br />

• Tonus musculaire (membres, nuque, paupières)<br />

• Mimique ou grimace à la douleur<br />

• Réactivité motrice (aspect, répartition)<br />

• Réflexes tendineux et cutané plantaire<br />

• Examen attentif des yeux et pupilles<br />

• Analyse de la respiration<br />

• Réflexes du tronc cérébral (très éventuellement)


EXAMEN DU TONUS<br />

Hypotonie latéralisée : hémiplégie<br />

Hypotonie généralisée : <strong>coma</strong>s toxiques, métaboliques,<br />

<strong>coma</strong> profond<br />

Hypertonie extrapyramiale : encéphalopathie hépatique,<br />

intoxications CO et neuroleptiques<br />

ETUDE DE LA MOTRICITE:<br />

(réactivité à la douleur, réactions d'éveil et d'orientation, )<br />

réactions appropriées de retrait et d'évitement = conservation des voies<br />

sensitivo-motrice,<br />

abolition unilatérale = hémiplégie par interruption de la voie corticospinale,<br />

l'abolition bilatérale des lésions bilatérales.<br />

réactions inappropriées, lentes, stéréotypées et sans finalité apparente,<br />

- décortication par souffrance hémisphérique étendue<br />

- décérébration par souffrance interne de la partie haute du tronc cérébral


OBSERVATION DE MOUVEMENTS<br />

ANORMAUX : clonies, astérixis, myoclonies<br />

disséminées.<br />

ETUDE DES R.O.T : peu d’indication sur la gravité<br />

de l’atteinte neurologique; plus utiles pour déterminer s’il<br />

existe une lésion focalisée cérébrale<br />

RECHERCHE D’UN SIGNE DE BABINSKI si<br />

unilatéral, valeur localisatrice.<br />

Recherche prudente en cas de suspicion de traumatisme<br />

crânien d'un syndrome méningé


Examen des yeux<br />

Temps fort de l’examen neurologique


Etude des clignements réflexes<br />

Clignement spontané : intégrité SRAA<br />

Clignement à la menace : persistance activité corticale<br />

Réflexe cornéen : Abolition :<br />

- unilatérale = signe de localisation<br />

(voie efférente du VII ou voie afférente du V)<br />

- bilatérale = atteinte diencéphalo-mésencéphalique<br />

(nature lésionnelle, toxique ou métabolique)<br />

*


Position des globes oculaires :<br />

perte de parallélisme horizontal<br />

= atteinte des NOC III et VI<br />

déviation conjuguée des yeux<br />

- vers l'hémiplégie : lésion protubérantielle,<br />

- controlatérale : lésion hémisphérique<br />

déviation oblique des yeux : tronc cérébral<br />

déviation en bas et en dedans : thalamus


Mouvements spontanés des<br />

globes oculaires :<br />

Mouvements d’errance oculaire conjugués<br />

horizontaux<br />

(avec mouvements réflexes préservés) :<br />

intégrité du tronc cérébral<br />

Boombing (succession irrégulière d’abaissements<br />

rapides suivies d’une remontée plus lente) :<br />

lésion protubérancielle


Motricité oculaire intrinsèque<br />

•Mydriase aréactive homolatérale : engagement temporal<br />

•Myosis aréactif : évoquer <strong>coma</strong> métabolique ou toxique<br />

DIENCEPHALE<br />

Petites, réactives<br />

MESENCEPHALE<br />

TECTUM<br />

Moyennes, fixes<br />

III<br />

Dilatées , fixes<br />

PROTUBERANCE<br />

Mydriase fixe homolatérale<br />

Myosis ponctiforme réactif


MAIS<br />

Convulsion infraclinique : peut s’accompagner<br />

d’une mydriase uni ou bilatérale aréactive<br />

Hypothermie profonde, intoxication alcoolique<br />

importante : diminution voire abolition du réflexe<br />

pupillaire<br />

Certaines intoxications peuvent s’accompagner<br />

de mydriases pas toujours réactives :<br />

antidépresseurs, anticholinergiques<br />

neuroleptiques<br />

cocaïne<br />

amphétamines …<br />

ou d’un myosis : opiacés


ANALYSE DE LA RESPIRATION<br />

Dyspnée de<br />

Cheynes-Stokes<br />

Hyperventilation<br />

neurogène centrale<br />

Dyspnée de<br />

Küssmaul<br />

Description<br />

Amplification<br />

progressive de la<br />

respiration puis apnée<br />

Polypnée ample,<br />

rapide, régulière<br />

Polypnée ample,<br />

rapide, régulière<br />

Localisation de la<br />

souffrance<br />

Diencéphalique ou<br />

mésencéphalique<br />

supérieure<br />

Mésencéphalique ou<br />

protubérantielle haute<br />

Acidose métabolique<br />

ou hypoxie (GDS)<br />

Respiration<br />

apneusique<br />

Respiration ataxique<br />

ou gasps<br />

Pause après chaque<br />

inspiration<br />

Respiration irrégulière<br />

et anarchique<br />

Protubérantielle basse<br />

Bulbaire


AUTRES EXAMENS<br />

Haleine particulière acétone, alcool, ail (arsenic,<br />

paraldéhyde, sélénium) amande (cyanure)<br />

Peau : purpura (méningocoque)<br />

taches hypo-pigmentées : S. tubereuse de Bourneville<br />

taches hyper-pigmentée : neurofibromatose<br />

Lésions traumatiques<br />

Oreilles, nez (otite purulente, otorrhée, rhinorrée)<br />

Examen de la fontanelle, des sutures , Périmètre<br />

crânien<br />

Auscultation du crâne à la recherche d’un souffle<br />

intracrânien (<strong>chez</strong> le nourrisson).


Anamnèse succinte<br />

Histoire clinique et antécédents<br />

• mode de survenue:<br />

brutal : évoque traumatisme, intoxication<br />

progressif<br />

• contexte de survenue (traumatique, infectieux, jeûne, ..)<br />

Antécédents médicaux récents<br />

• symptômes récents : céphalées, convulsions …<br />

• diabète insulinoprive<br />

• traumatisme crânien récent, voyage<br />

• maladie infectieuse en cours (varicelle …)<br />

• vaccination récente<br />

• médicaments récemment administrés<br />

• médicaments disponibles dans l’entourage de l’enfant


Suivi de la grossesse, naissance, pathologies<br />

notables<br />

Antécédents familiaux : pathologies familiales,<br />

consanguinité<br />

Comportement habituel de l’enfant : prise<br />

alimentaire, qualité du sommeil, qualité de contact,<br />

développement psychomoteur<br />

Conditions socio-économiques


Classification des <strong>coma</strong>s :<br />

stades de <strong>coma</strong><br />

• Stade 1: Coma Vigile (conscience présente<br />

faible, réaction aux stimulus forts ou à la<br />

douleur)<br />

• Stade 2: Coma Réactif (réaction adaptée à une<br />

stimulation douloureuse ; pas de réponse à la<br />

stimulation auditive)<br />

• Stade 3: Coma Aréactif (absence de réaction ou<br />

réaction inadaptée à la douleur)<br />

• Stade 4: Etat de mort cérébrale (pas de réaction<br />

à la douleur, pas de réflexe du tronc cérébral)


Classification des <strong>coma</strong>s :<br />

stades de gravité<br />

1. échelle de Glasgow<br />

pédiatrique<br />

(CGS)<br />

Ouverture des yeux<br />

Réponse verbale<br />

Réponse motrices<br />

De 15 (normal) à 3


ECHELLE DE GLASGOW (CGS)<br />

Enfant > 1 an et adulte score maxi 15<br />

Ouverture des yeux<br />

4 : Spontanée<br />

3 : Au bruit<br />

2 : A la douleur<br />

1 : Jamais<br />

Réponse verbale<br />

5 : Orientée<br />

4 : Confuse<br />

3 : Inappropriée<br />

2 : Incompréhensible<br />

1 : Aucune<br />

Meilleure réponse motrice<br />

6 : A la demande verbale<br />

5 : Orientée à la douleur<br />

4 : Evitement<br />

3 : Décortication<br />

2 : Décérébration<br />

1 : Rien<br />

Décortication :<br />

MS : flexion<br />

adduction<br />

MI : extension<br />

Souffrance partie<br />

haute tronc cérébral<br />

Décérébration :<br />

MS : extension, adduction,<br />

rotation externe<br />

MI : extension<br />

Souffrance hémisphérique<br />

diffuse


2. Score de Bicêtre<br />

CUMULATIF<br />

Comportement<br />

oculaire<br />

Réactivité<br />

motrice des MS<br />

Diamètre<br />

pupillaire<br />

ouverture des yeux spontanée, poursuite oculaire<br />

ouverture des yeux spontanée seule<br />

ouverture des yeux provoquée<br />

pas d’ouverture des yeux<br />

localisatrice<br />

en flexion<br />

en extension<br />

nulle<br />

normal 2-3 mm<br />

myosis < 2 mm<br />

mydriase > 4 mm<br />

5<br />

2<br />

1<br />

0<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

2<br />

1<br />

0


Évaluation neurologique 2 : Score de Bicêtre<br />

CUMULATIF:<br />

Réflexes du<br />

tronc cérébral<br />

CUMULATIF<br />

mimique<br />

photomoteur<br />

cornéen<br />

toux à l’aspiration<br />

(ou ventilation<br />

spontanée)<br />

aucun<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0


6 mois<br />

Score normal<br />

6 – 12 mois<br />

Score normal<br />

Pleurs<br />

2<br />

Bruits vocaux<br />

3<br />

Réponse verbale<br />

habituelle<br />

Retrait<br />

3<br />

Orientée à la douleur<br />

4<br />

Réponse motrice<br />

habituelle<br />

1 – 2 ans<br />

Score normal<br />

Mots compréhensibles<br />

4<br />

Orientée à la douleur<br />

4<br />

2 – 5 ans<br />

Score normal<br />

Mots compréhensibles<br />

4<br />

À la commande<br />

5<br />

> 5 ans<br />

Score normal<br />

Capable de se situer à<br />

l’hôpital<br />

5


CGS selon l’âge<br />

0 - 6 mois<br />

> 6 - 12 mois<br />

> 1 - 2 ans<br />

>2 - 5 ans<br />

> 5 ans<br />

9<br />

11<br />

12<br />

13<br />

14


Diagnostic étiologique<br />

parfois évident :<br />

1. Traumatisme crânien<br />

Tout <strong>coma</strong> traumatique doit<br />

bénéficier d’une imagerie<br />

cérébrale,<br />

qu’il existe ou non des signes de<br />

localisation.<br />

Tout <strong>coma</strong> avec signe de<br />

localisation doit faire l’objet<br />

d’un avis neurochirurgical


Particularités anatomiques du nourrisson<br />

Boite crânienne élastique, déformable au niveau des sutures cartilagineuses :<br />

menace plus directe des sinus dure-mériens sous-jacents<br />

peau<br />

Dure-mère (périoste de la face interne de la<br />

voûte), très vascularisée, plus étroitement<br />

attachée à la structure osseuse<br />

Espaces péri-cérébraux et sous<br />

arachnoïdiens importants (épanchements<br />

souvent volumineux)<br />

Artère méningée moyenne, pas encore<br />

englobée dans l’os, moins concernée par<br />

une fracture osseuse.<br />

os<br />

dure mère<br />

arachnoïde<br />

Cortex<br />

cérébral<br />

pie mère


CONSEQUENCES<br />

Épanchements péri-cérébraux et sous<br />

arachnoïdiens souvent volumineux<br />

Fréquence des HSD, rareté des HED<br />

Risque plus important de lésions d’ébranlement à<br />

l’intérieur de la boite crânienne (cas typique du<br />

syndrome des enfants secoués)<br />

Structure encore peu myélinisée : séquelles


LESIONS ENCEPHALIQUES PRIMAIRES<br />

hémorragies extra-cérébrales :<br />

- HED : plus rares, le plus souvent par<br />

ruptures d’artérioles ou veinules ostéo-durales.<br />

Souvent pas de fracture. Développement lent,<br />

pas d’intervalle libre<br />

- HSD : le plus souvent déchirure d’une<br />

veine cortico-duremérienne lors glissement<br />

cérébral/structures ostéo-durales. Donc fréquents<br />

- H sous arachnoïdiennes<br />

Dans les citernes et sillons de la convexité


Lésions parenchymateuses :<br />

sans grandes particularités<br />

Contusions, Lacérations<br />

Atteinte axonale diffuse


LESIONS ENCEPHALIQUES<br />

SECONDAIRES<br />

Principale cause de détérioration clinique<br />

secondaire précoce et de mortalité <strong>chez</strong> l’enfant :<br />

Développement d'une hypertension<br />

intracrânienne sans cause<br />

chirurgicalement traitable.<br />

Celle-ci peut se développer avec ou sans<br />

lésion cérébrale primaire


2 phénomènes assez spécifiques à l’enfant :<br />

<strong>Le</strong> gonflement cérébral malin diffus<br />

Beaucoup plus fréquents <strong>chez</strong><br />

l’enfant/adulte<br />

Cause : hyperhémie par vasodilatation<br />

réflexe (ébranlement du tronc cérébral)<br />

Peut apparaître ou disparaître de façon soudaine,<br />

sans séquelles propres sauf anoxie par compression<br />

vasculaire<br />

L’œdème cérébral<br />

Accroissement du LEC cérébral par<br />

rupture BHC<br />

<strong>Le</strong> plus souvent diffus/adulte


CONSEQUENCES :<br />

Boite crânienne = compartiment fermé, contenant :<br />

LCR, parenchyme incompressible et lit vasculaire<br />

Toute augmentation d’un composant se fait au détriment<br />

de l’autre surtout du lit vasculaire ouvert sur la<br />

circulation systémique<br />

Ischémie<br />

Engagement


Diagnostic étiologique<br />

parfois évident :<br />

2. Anoxie cérébrale<br />

Exposition aux fumées<br />

Noyade<br />

Strangulation<br />

Arrêt respiratoire<br />

Électrocution …


Diagnostic étiologique<br />

parfois évident :<br />

3. Déshydratation aigue<br />

4. Coma post-critique<br />

n’excède pas 20 à 30 minutes.<br />

au-delà, il faut envisager une complication<br />

5. Intoxication<br />

6. Coma <strong>chez</strong> un diabétique


Diagnostic étiologique<br />

parfois incertain<br />

La hantise, <strong>chez</strong> l’enfant ,<br />

d’une<br />

hypoglycémie<br />

à traiter en extrême<br />

urgence impose la<br />

réalisation immédiate<br />

d’un dextrostix


<strong>Le</strong>s autres examens :<br />

selon contexte<br />

Prise de température - TA<br />

Ionogramme sanguin<br />

NFP<br />

recherches toxicologiques, CO<br />

Eventuellement, bilan hépatique,<br />

ammoniémie,<br />

bilan infectieux, EEG, PL (n’est urgente<br />

qu’en cas de contexte fébrile), TDM ou<br />

IRM cérébrale, Bilan métabolique


tests diagnostics<br />

En l’absence d’orientation<br />

• 1) Test FLUMAZENIL IV (Anexate®) pour intoxication<br />

aux Benzodiazépines:<br />

• dose de charge: 0,01 mg/kg, éventuellement suivie<br />

d’une perfusion continue de 0,01 mg/kg/h si effet<br />

• 2) Test NALOXONE (Narcan®) pour intoxication aux<br />

morphiniques:<br />

• dose de charge: 0,01 mg/kg, éventuellement suivie<br />

d’une perfusion continue de 0,01 mg/kg/h


Démarche diagnostique<br />

Glycémie élevée<br />

<strong>coma</strong> acidocétosique<br />

deshydratation<br />

Glycémie basse<br />

diabète déséquilibré<br />

insuffisance hépatique<br />

insuffisance surrénalienne<br />

Intoxication alcoolique<br />

maladie métabolique – S de Reye


<strong>Le</strong> Syndrôme de REYE<br />

Varicelle + aspirine, Valproate, Vaccination<br />

Tableau grippal, puis vomissements, puis<br />

Encéphalopathie aigue - Coma<br />

Hypoglycémie<br />

Hyperammoniémie<br />

Baisse TP<br />

Hépatomégalie (stéatose)<br />

Blocage mitochodrial transitoire:<br />

Hypoglycocytie cérébrale<br />

Œdème cérébral cytotoxique


Cellules<br />

endothéliales<br />

Stéatose hépatique<br />

SIDERATION<br />

MITOCHONDRIALE<br />

Capillaire cérébral<br />

Œdème cérébral<br />

Œdème<br />

neuronal<br />

Nb mitochondries x500<br />

Basale épaisse<br />

Jonctions<br />

Cellules<br />

endothéliales<br />

ATP<br />

Transfert actif glucose<br />

Œdème<br />

astrocytaire<br />

TGA : 95%<br />

TPG : 5%<br />

Hypoglycocytie


Traitement :<br />

œdème cérébral<br />

apports glucosés massifs<br />

( glycosurie)


Glycémie normale<br />

Température élevée :<br />

seule indication de PL en urgence<br />

Convulsion fébrile, état post critique<br />

Signes méningés : méningo-encéphalite bactérienne, encéphalite<br />

aigüe, abcès cérébral (cardiopathies)<br />

Hyperthermie majeure<br />

Devant un <strong>coma</strong> fébrile d’aggravation<br />

rapide associé à des signes cliniques<br />

ou électriques de souffrance temporale,<br />

l’hypothèse d’une méningo-encéphalite<br />

herpétique sera évoquée justifiant sans<br />

retard l’instauration d’un traitement<br />

par Zovirax®.


Glycémie normale<br />

Température normale<br />

<strong>Le</strong> <strong>coma</strong> post-critique n’excède pas 20 à 30 minutes.<br />

Au-delà, il faut envisager une complication :<br />

En l’absence de phénomènes convulsifs, l’hypothèse<br />

d’un état de mal épileptique infraclinique justifie la<br />

réalisation d’un EEG (activité paroxystique infraclinique).<br />

C’est la seule indication d’EEG en urgence<br />

Signes méningés : En dehors d’un contexte fébrile on<br />

évoque une hémorragie méningé


Glycémie normale<br />

Température normale<br />

Intoxication médicamenteuse méconnue<br />

HTA menaçante: encéphalopathie hypertensive<br />

Anoxie<br />

Collapsus (choc cardiogénique, septique, hémorragique)<br />

HTIC non traumatiques (tumeur, hydrocéphalie, migraine,<br />

hypervitaminose D, …)<br />

Traumatisme crânien méconnu <strong>chez</strong> le nourrisson :


Syndrome des enfants secoués<br />

Nourrissons d'âge moyen de 5 mois.<br />

Auteurs :<br />

- dans ¾ des cas des hommes,<br />

- dans 50 % des cas les parents,<br />

- dans 17% le partenaire de la mère<br />

- dans 17 % la baby-sitter<br />

On admet en France que les Assistantes maternelles sont impliquées<br />

dans 20% des cas


Secousses<br />

violentes mais<br />

brèves<br />

Cisaillement et rupture<br />

des veines ponts qui se<br />

dirigent du cerveau vers<br />

la dure-mère.


Symptomatologie<br />

Malaise grave parfois ACR, avec apnées,<br />

hypothermie<br />

Convulsions<br />

Troubles du tonus<br />

Troubles de conscience - <strong>coma</strong><br />

Sans TC déclaré<br />

Sans signes externes de sévices le + souvent<br />

Sans tableau infectieux<br />

Enfant en bonne santé jusque là<br />

Généralement « criard »


Saignement des<br />

enveloppes méningées<br />

+++ : HSA (1) récente - HSD<br />

(2)<br />

2<br />

1<br />

2<br />

Atteinte<br />

parenchymateuse<br />

contusions, ischémie ou<br />

œdème, lésions axonales<br />

diffuses par étirement<br />

notamment au niveau de la<br />

partie supérieure du tronc<br />

cérébral et à la jonction<br />

substance blanche/grise<br />

Lésions d’âges différents


Présence d’hémorragies au FO dans ce contexte =<br />

pathognomonique du SES (65 à 95% des cas)


Pronostic = mauvais<br />

Décès : ¼ des enfants quelques jours ou<br />

semaines après le traumatisme. 60% si <strong>coma</strong> d’emblée<br />

Séquelles : ¾ des cas survivants:<br />

- invalidité (infirmité motrice cérébrale)<br />

- atteinte de la vision allant jusqu'à la cécité,<br />

- épilepsie et une arriération mentale


En dehors d’un contexte<br />

traumatique évident,<br />

l’hémorragie cérébro-méningée<br />

du nourrisson<br />

est pratiquement synonyme d’enfant<br />

secoué


CONTRAIREMENT A CE QUI EST SOUVENT DIT les<br />

secousses ludiques ne peuvent être en cause<br />

AVIS EXPERTS et études biomécaniques récentes :<br />

<strong>Le</strong>s lésions ne peuvent être provoquées que par des<br />

secousses très violentes<br />

<strong>Le</strong> plus souvent personne excédée par les pleurs de<br />

l’enfant qui quelques secondes perd son self contrôle<br />

Effet limité des campagnes d’information


CEPENDANT : problème de l’EPCI<br />

Épanchement péri cérébral idiopathique du nourrisson =<br />

accumulation de LCR dans l’espace sous-arachnoïdien liée<br />

à un trouble de la résorption du LCR<br />

Considéré comme banal à cet âge, peut favoriser le<br />

saignement pour un traumatisme minime :<br />

Simple chute de la tête sur le plan du lit,<br />

Décélération brutale lors d’un transport<br />

Secousse mêmes minimes voire « ludiques »


Hématome face interne du bras <strong>chez</strong> un nourisson de 6 mois : SES


<strong>Le</strong> <strong>coma</strong> peut être simulé, volontairement ou<br />

non en cas de problèmes psychologiques ou<br />

psychiatriques,<br />

mais on arrive le plus souvent à suspecter la<br />

simulation :<br />

- du fait des circonstances (différent familial,<br />

antécédents)<br />

- par certains détails discordants: réflexe<br />

d'évitement (lorsqu'on lâche la main de la<br />

victime au dessus de la tête, elle ne retombe<br />

jamais sur le visage !), conservation du tonus<br />

musculaire (le bras ne retombe pas<br />

brutalement)...


TRAITEMENT<br />

Symptomatique :<br />

prise en charge de grandes fonctions<br />

Adaptation glycémique<br />

intubation CGS < 8<br />

VA<br />

Equilibrage hémodynamique<br />

Spécifique : fonction de l’étiologie


TC<br />

Imagerie<br />

cérébrale<br />

Glucagon 1 mg IM<br />

SG 30% 1g/kg<br />

Iono<br />

glycémie<br />

alcoolémie<br />

(transa<br />

Tp, fgène<br />

ammoniémie)<br />

COMA<br />

S. localisation<br />

Hypoglycémie<br />

Traitement<br />

d’urgence<br />

Pas de TC<br />

dextrostix<br />

Diabète deséquilibré<br />

Mie métabolique<br />

I. hépatique<br />

Intox alcool<br />

Normal<br />

Signes<br />

infectieux<br />

oui<br />

PL<br />

non<br />

Hyperglycémie<br />

Iono - glycémie<br />

<strong>coma</strong><br />

diabétique<br />

deshydratation<br />

Imagerie<br />

cérébrale<br />

+ - EEG<br />

toxico


ISRA<br />

Iono<br />

Sang<br />

Alcoolémie<br />

Coma<br />

+<br />

Hypoglycémie<br />

Hépatomégalie<br />

BU S. de REYE<br />

CC = 0<br />

TP<br />

Ammoniémie<br />

Transa<br />

Dépakinémie<br />

(si sous TTT)<br />

Salicylémie<br />

Intoxication<br />

Insuffisance Hépatique<br />

Maladie<br />

métabolique<br />

Chromato A A<br />

A. Organiques<br />

Urinaires …


Coma<br />

+<br />

Hyperglycémie<br />

Coma acidocétosique<br />

Clinique<br />

Ionogramme<br />

sanguin<br />

Créat.<br />

Deshydratation<br />

Hyperosmolaire<br />

Etat postcritique


Coma<br />

+<br />

Glycémie normale<br />

PL +<br />

Température<br />

-<br />

Méningite<br />

Méningoencéphalite<br />

Hyperthermie<br />

majeure<br />

Convulsions<br />

Etat postcritique


Coma<br />

+<br />

Glycémie normale<br />

EEG<br />

Température<br />

normale<br />

Scanner<br />

IRM<br />

Pathologie<br />

Intra-crânienne<br />

Recherches toxicologiques<br />

Intoxication<br />

Etat de mal<br />

électrique<br />

Pression artérielle<br />

HTA<br />

Collapsus


Nourrisson :<br />

- post convulsion<br />

- maladie métabolique (hypoglycémie)<br />

- hyperthermie majeure<br />

- enfant secoué<br />

- méningo-encéphalites<br />

Enfant :<br />

- intoxication<br />

- TC<br />

- méningo-encéphalites


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