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le drainage des tourbières - Peatland Ecology Research Group

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<strong>drainage</strong> exposent la tourbe <strong>des</strong> parois à la sécheresse de l’été<br />

et au soulèvement gélival de l’hiver (Figure 8), ce qui peut<br />

éga<strong>le</strong>ment influencer la stabilité et l’érosion du canal (Holden<br />

et al., 2007). Puisqu’il n’y pas de végétation, il n’y a plus de<br />

barrière pour retenir <strong>le</strong>s particu<strong>le</strong>s soli<strong>des</strong> organiques ou inorganiques<br />

qui sont transportées dans l’eau s’écoulant <strong>des</strong> canaux<br />

(Francis et Taylor, 1989). Ceux-ci sont donc exportés en plus<br />

grande quantité à l’extérieur de la tourbière. L’augmentation<br />

<strong>des</strong> soli<strong>des</strong> en suspension peut être considérab<strong>le</strong> si, en plus, la<br />

couche minéra<strong>le</strong> est atteinte dans <strong>le</strong> fond du canal (Åström et<br />

al., 2001). Selon une étude de Robinson (1980), la concentration<br />

en sédiments peut doub<strong>le</strong>r à la suite du <strong>drainage</strong> et demeurer<br />

é<strong>le</strong>vée, même cinq ans après <strong>le</strong> creusage <strong>des</strong> canaux. Dans<br />

<strong>le</strong>s cas de <strong>drainage</strong> extrêmement intensif, la concentration de<br />

soli<strong>des</strong> en suspension peut augmenter jusqu’à 50 fois (Robinson<br />

et Blytt, 1982). Dans l’étude de Robinson et Blytt (1982),<br />

avant <strong>le</strong> <strong>drainage</strong> la concentration de soli<strong>des</strong> en suspension<br />

était évaluée en moyenne à 4 mg/L; après <strong>le</strong> <strong>drainage</strong>, cette<br />

concentration a augmenté jusqu’à entre 30 et 150 mg/L. Les<br />

forts épiso<strong>des</strong> de pluie sur un site drainé peuvent éga<strong>le</strong>ment<br />

déplacer <strong>des</strong> quantités de soli<strong>des</strong> en suspension impressionnantes,<br />

jusqu’à <strong>des</strong> concentrations moyennes de 300 à 1700<br />

mg/L. Au Nouveau-Brunswick, Parvey (2006) a évalué à 72 %<br />

<strong>le</strong> taux de dépassement de la norme provincia<strong>le</strong>, fixée à une<br />

concentration maxima<strong>le</strong> de soli<strong>des</strong> en suspension dans l’eau<br />

de 25 mg/L pour <strong>le</strong>s tourbières exploitées, par rapport à 30 %<br />

de dépassement dans <strong>le</strong> cas <strong>des</strong> tourbières naturel<strong>le</strong>s.<br />

Les soli<strong>des</strong> en suspension en tant que tels sont <strong>des</strong> polluants<br />

très puissants puisque lorsqu’ils atteignent <strong>le</strong>s plans d’eau,<br />

ils se déposent et affectent la dynamique <strong>des</strong> communautés<br />

benthiques (Vuori et Joensuu, 1996; Vuori et al., 1998; Schofield<br />

et al., 2004). Les deux principaux facteurs responsab<strong>le</strong>s<br />

de l’appauvrissement <strong>des</strong> communautés benthiques sont : la<br />

déposition <strong>des</strong> particu<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s habitats de ces communautés<br />

et <strong>le</strong> mouvement de ces particu<strong>le</strong>s en surface du plan d’eau<br />

affecté par <strong>le</strong> <strong>drainage</strong> (Vuori et Joensuu, 1996). Une étude<br />

menée au Nouveau-Brunswick montre une baisse importante<br />

Figure 8. Soulèvement gélival de la tourbe dénudée de végétation causé par la formation de cristaux de glace.<br />

PHOTO : Vicky Bérubé<br />

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