le drainage des tourbières - Peatland Ecology Research Group
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RAPPEL DE L’IMPORTANCE<br />
DES TOURBIÈRES<br />
Les tourbières ont de multip<strong>le</strong>s fonctions écosystémiques qui<br />
sont de plus en plus mises en va<strong>le</strong>ur à l’échel<strong>le</strong> mondia<strong>le</strong>,<br />
d’où l’intérêt grandissant de <strong>le</strong>ur conservation et de <strong>le</strong>ur restauration.<br />
Dans <strong>le</strong> monde, on compte en superficie environ<br />
4 millions de km 2 de tourbières. Le Canada, à lui seul, détient<br />
28 % de ces tourbières (Lappalainen, 1996). Les tourbières sont<br />
impliquées dans plusieurs cyc<strong>le</strong>s biogéochimiques, notamment<br />
celui du carbone, qui a une importance dans la régulation du<br />
climat à l’échel<strong>le</strong> planétaire. El<strong>le</strong>s sont éga<strong>le</strong>ment reconnues<br />
pour <strong>le</strong>ur remarquab<strong>le</strong> aptitude à filtrer l’eau lorsqu’el<strong>le</strong>s<br />
sont localisées aux basses altitu<strong>des</strong> <strong>des</strong> bassins versants et<br />
peuvent constituer <strong>des</strong> sources d’eau douce importantes dans<br />
certaines localisations géomorphologiques (Joosten et Clarke,<br />
2002). De plus, <strong>le</strong>s tourbières offrent un habitat unique pour<br />
diverses espèces de faune et de flore qui ont su s’adapter aux<br />
conditions particulières de ces milieux réducteurs et souvent<br />
aci<strong>des</strong>. El<strong>le</strong>s contribuent donc à augmenter la biodiversité<br />
régiona<strong>le</strong>, comme démontré par Calmé et al. (2002) pour la<br />
faune aviaire.<br />
Dans <strong>le</strong>s tourbières, puisque la production végéta<strong>le</strong> est supérieure<br />
au rythme auquel la matière organique se décompose,<br />
il y a accumulation de carbone sous forme de tourbe. C’est<br />
pourquoi on qualifie ces milieux de puits de carbone. La<br />
faib<strong>le</strong> décomposition résulte d’une combinaison d’effets :<br />
l’acidification du milieu par la sphaigne, la limitation de la<br />
diffusion de l’oxygène dans une partie du profil de tourbe<br />
(Clymo, 1992), ainsi que <strong>des</strong> températures basses pour une<br />
activité microbienne minima<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s couches enfouies de<br />
sol organique (Chapman et Thurlow, 1998). Dans <strong>le</strong>urs sols,<br />
<strong>le</strong>s tourbières emmagasinent plus du tiers du carbone de la<br />
planète (Gorham, 1991).<br />
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