Mardi 2 3 a vril 2 013 - Salle Pleyel
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Igor Stravinski (1882-1971)<br />
Apollon musagète, ballet en deux tableaux pour orchestre à cordes<br />
Tableau 1<br />
Prologue : Naissance d’Apollon<br />
Tableau 2<br />
Variation d’Apollon : Apollon et les Muses<br />
Pas d’action : Apollon et les trois Muses : Calliope, Polymnie et Terpsichore<br />
Variation de Calliope : l’Alexandrin<br />
Variation de Polymnie<br />
Variation de Terpsichore<br />
Variation d’Apollon<br />
Pas de deux : Apollon et Terpsichore<br />
Coda : Apollon et les Muses<br />
Apothéose<br />
Composition : 1927-1928.<br />
Commande : Fondation Coolidge pour le Festival de musique contemporaine de la Library of Congress de Washington.<br />
Création : le 27 a<strong>vril</strong> 1928 à Washington sous la direction d’Igor Stravinski par les Ballets Russes sur une chorégraphie<br />
de George Balanchine ; création parisienne le 12 juin 1928, par les Ballets Russes.<br />
Durée : environ 30 minutes.<br />
Apollon Musagète marque dans la vie de Stravinski ses premières mésententes avec<br />
Diaghilev, l’imprésario des Ballets Russes qui l’a consacré, ainsi que le début de sa<br />
collaboration, longue et idyllique, avec le chorégraphe Balanchine. À l’origine, ce ballet est<br />
une commande de la mécène américaine Elisabeth Coolidge, qui a laissé à Stravinski le<br />
choix du sujet. Bien qu’elle accorde gratuitement, dès le lendemain de la première, tous les<br />
droits à Diaghilev, ce dernier, jaloux, s’écrie : « Cette Américaine est sourde ! ». « Peut-être,<br />
mais elle paie », riposte le compositeur, qui veille de près sur ses finances.<br />
Stravinski choisit un thème mythologique, auquel il va imprimer le caractère le plus linéaire,<br />
suave et presque désincarné de sa production : de sa part, c’est un véritable anti-Sacre<br />
du Printemps. L’argument est pour ainsi dire inexistant ; Apollon évolue en compagnie de<br />
trois Muses (au lieu de neuf). Le musicien préfère cette absence d’intrigue, dans sa vision<br />
d’un « ballet blanc », idée qui va enchanter Balanchine. En effet, pour celui-ci, la danse en<br />
tant que grâce et beauté est un spectacle suffisant ; il va admirer cette « musique blanche »<br />
et parler même de « blanc sur blanc ». Les objectifs du compositeur et du chorégraphe<br />
convergent donc dans une esthétique on ne peut plus « apollinienne ».<br />
Le choix d’un orchestre à cordes est surprenant chez Stravinski, qui aime particulièrement<br />
les vents et la percussion, comme la plupart des modernistes dont il est le chef de file ; ici,<br />
les timbres retournent à la consistance fondue, moelleuse des deux siècles précédents. Pas<br />
de motifs heurtés, à l’emporte-pièce : au contraire les thèmes sont assez indéfinis, étirés<br />
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