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Angelika Kirchschlager - Salle Pleyel

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VENDREDI 26 NOVEMBRE – 20H<br />

Franz Schubert<br />

Ouverture de Die Zauberharfe (Rosamunde)<br />

Du bist die Ruh – orchestration de Max Reger<br />

Geheimes – orchestration de Bren Plummer<br />

Rastlose Liebe – orchestration de Bren Plummer<br />

Entracte de l’acte III de Rosamunde<br />

Erlkönig – orchestration de Max Reger<br />

Heidenröslein – orchestration de Bren Plummer<br />

Ganymed – orchestration de Kurt Gillmann<br />

An die Musik – orchestration de Max Reger<br />

entracte<br />

Johannes Brahms<br />

Symphonie n° 2<br />

Kammerorchesterbasel<br />

Paul McCreesh, direction<br />

<strong>Angelika</strong> <strong>Kirchschlager</strong>, mezzo-soprano<br />

Fin du concert vers 21h50.<br />

Kammerorchesterbasel | Paul McCreesh | <strong>Angelika</strong> <strong>Kirchschlager</strong> | Vendredi 26 novembre


Franz Schubert (1797-1828)<br />

Die Zauberharfe [La Harpe enchantée] D 644, ouverture de Rosamunde<br />

Composition : vers 1820.<br />

Durée : environ 7 minutes.<br />

Du bist die Ruh [Tu es ma paix] D 776<br />

Composition : 1823.<br />

Texte : Friedrich Rückert.<br />

Orchestration : Max Reger, 1914.<br />

Durée : environ 6 minutes.<br />

Geheimes [Confidence] D 719<br />

Composition : 1821.<br />

Texte : Johann Wolfgang von Goethe.<br />

Orchestration : Bren Plummer, 2007.<br />

Durée : environ 3 minutes.<br />

Rastlose Liebe [Amour sans repos] D 138<br />

Composition : 1815.<br />

Texte : Johann Wolfgang von Goethe.<br />

Orchestration : Bren Plummer, 2007.<br />

Durée : environ 4 minutes.<br />

Entracte de l’acte III de Rosamunde D 797<br />

Composition : 1823.<br />

Durée : environ 6 minutes.<br />

Erlkönig [Le Roi des aulnes] D 328<br />

Composition : 1818.<br />

Texte : Johann Wolfgang von Goethe.<br />

Orchestration : Max Reger, 1914.<br />

Durée : environ 5 minutes.<br />

2


VENDREdi 26 novembre<br />

Heidenröslein [Petite rose de la lande] D 257<br />

Composition : 1815.<br />

Texte : Johann Wolfgang von Goethe.<br />

Orchestration : Bren Plummer, 2007.<br />

Durée : environ 3 minutes.<br />

Ganymed [Ganymède] D 544<br />

Composition : 1825.<br />

Texte : Johann Wolfgang von Goethe.<br />

Orchestration : Kurt Gillmann, 1951.<br />

Durée : environ 5 minutes.<br />

An die Musik [À la musique] D 547<br />

Composition : 1817.<br />

Texte : Franz von Schober.<br />

Orchestration : Max Reger, 1914.<br />

Durée : environ 4 minutes.<br />

Malgré ses talents de symphoniste, Schubert ne remit jamais en cause, dans le domaine des<br />

lieder, la suprématie du piano ; tout au plus joignit-il à l’instrument et à la voix un troisième<br />

comparse, comme le cor de Auf der Strome ou la clarinette du Pâtre sur le rocher, tous deux<br />

de 1828. L’immense majorité du gigantesque corpus consacré au genre (environ 600 lieder)<br />

joue ainsi des ressources du dialogue entre le chant et le piano, ne déméritant pas – du moins<br />

en apparence, car l’angoissé Erlkönig ou le révolté Gruppe aus dem Tartarus font déjà éclater<br />

le cadre – de l’idéal d’intimité et de modestie qui avait présidé à la naissance du lied.<br />

Pour les générations suivantes, qui voient le genre quitter le cadre du salon pour conquérir<br />

la scène, il y aura là un véritable vivier où puiser. Dès 1835, Liszt avait commencé son travail<br />

d’appropriation et de transformation en transcrivant pour piano solo plusieurs lieder de<br />

Schubert. Mais c’est dans le sens de l’expansion, et non de la réduction, qu’ils auront la plus<br />

grande postérité : rien d’étonnant tant, à l’écoute, certains semblent appeler l’orchestre, par<br />

leur souffle épique et leur démesure vocale. Transcrire pour orchestre ces lieder de Schubert<br />

revient ainsi, en quelque sorte, à en révéler le potentiel dramatique.<br />

Trois des transcriptions interprétées ce soir datent du début du XX e siècle : à la suite d’un<br />

Strauss, d’un Webern ou d’un Schönberg même, Max Reger reprend un flambeau allumé<br />

par Berlioz, Liszt ou Brahms dès les années 1860. Zélé arrangeur, il a donné des versions<br />

orchestrales de nombreux lieder de Brahms, Wolf, Grieg ou Schumann ; de Schubert,<br />

il choisit en 1914 une quinzaine de pièces, dont Du bist die Ruh, An die Musik et Erlkönig.<br />

3


Les deux premiers, chants d’amour, penchent du côté de la quiétude ; le troisième<br />

exploite au contraire à plein le sentiment d’urgence de la partie de piano originale<br />

en le démultipliant : cordes grondantes et tutti puissants dessinent un tableau haut<br />

en couleur.<br />

Les orchestrations de Ganymed, Geheimes, Heidenröslein et Rastlose Liebe, sur quatre<br />

poèmes de Goethe (l’un des auteurs favoris de Schubert), sont plus récentes, mais elles<br />

se situent dans la même veine. Ganymed, pétri de mysticisme, hymnique, avait déjà retenu<br />

l’attention de Richard Strauss en 1897 ; il est donné ici dans une version du compositeur<br />

et harpiste berlinois Kurt Gillmann (1889-1975), qui date de 1951. Quant au charmant<br />

Geheimes, au haletant Rastlose Liebe et au léger Heidenröslein, aussi simple que parfait,<br />

ils ont été arrangés spécialement pour <strong>Angelika</strong> <strong>Kirchschlager</strong> par Bren Plummer en<br />

2007 : « Mon but était de transposer la partie de piano aux cordes en restant le plus proche<br />

possible de ce que Schubert aurait pu faire. La voix principale de cette partie de piano<br />

est superbe et, dans la plupart des cas, assez simple ; elle se prête ainsi assez facilement<br />

à presque toutes les combinaisons instrumentales, sauf pour Rastlose Liebe dont les<br />

rapides arpèges descendants sont faciles à exécuter au piano mais terriblement difficiles<br />

aux cordes. […] Durant mon travail d’orchestration, je me suis plongé dans la musique de<br />

chambre pour cordes de Schubert et j’ai également observé de près<br />

son écriture symphonique. »<br />

En guise d’introduction à ce programme de lieder orchestrés, la célèbre ouverture<br />

de Rosamunde, qui fut en fait composée en 1820 pour une féerie inachevée, La Harpe<br />

enchantée. Dramatique, volontiers énergique mais sans négliger l’émotion (comme dans<br />

l’Andante du début), elle donne un aperçu du style d’orchestre de Schubert en dehors<br />

du corpus des symphonies. Le troisième entracte de la musique de scène écrite par le<br />

compositeur en 1823 pour le drame d’Helmina von Chézy, avec son thème en si bémol<br />

majeur qui sera repris dans le Quatuor à cordes n° 13 (d’ailleurs sous-titré Rosamunde)<br />

et dans un impromptu pour piano, complète le panorama.<br />

Johannes Brahms (1833-1897)<br />

Symphonie n° 2 en ré majeur op. 73<br />

Allegro non troppo<br />

Adagio non troppo<br />

Allegretto grazioso (Quasi andantino) – Presto ma non assai<br />

Allegro con spirito<br />

Composition : 1877.<br />

Création à Vienne, le 30 décembre 1877, sous la direction de Hans Richter.<br />

Publié chez Simrock en 1878.<br />

Effectif : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, 1 tuba – timbales – cordes.<br />

Durée : environ 40 minutes.<br />

4


VENDREdi 26 novembre<br />

Après la lente maturation de la Première Symphonie (une vingtaine d’années), la gestation<br />

de la suivante par Brahms prend place en l’espace d’une seule année, et sa création à<br />

Vienne par le chef d’orchestre wagnérien Hans Richter est un succès. Tous la trouvent<br />

plus compréhensible, plus lumineuse ; certains la comparent à la Symphonie « pastorale »<br />

de Beethoven, d’autres évoquent les figures de Mozart (en raison de la texture plus aérée<br />

de l’orchestre, pourtant renforcé d’un tuba ainsi que de la présence continue des trois<br />

trombones) ou de Schubert, que le compositeur appréciait tout particulièrement et<br />

qu’il connaissait bien. Brahms lui-même parlait en plaisantant d’une « suite de valses »<br />

(se référant notamment au mètre ternaire de deux de ses mouvements), ou d’une « petite<br />

symphonie gaie, tout à fait innocente ». Pourtant, à son éditeur Simrock, il confie : « Je n’ai<br />

encore rien écrit d’aussi triste […] : la partition devrait être éditée avec un cadre noir » ;<br />

et au compositeur Vincenz Lachner qui déplorait la noirceur des trombones et du tuba<br />

dans l’Allegro non troppo initial, il écrit : « Je dois pourtant avouer que je suis un homme<br />

extrêmement mélancolique ». Œuvre de contrastes intérieurs, donc, où coexistent et<br />

se mêlent sérénité d’héritage classique et tensions nordiques.<br />

Cette deuxième symphonie ne déroge pas à la règle formelle « traditionnelle » que Brahms<br />

a faite sienne : quatre mouvements, d’une part ; et d’autre part, reprise de l’exposition de<br />

la forme sonate liminaire (ce ne sera plus le cas de la Quatrième Symphonie). À nouveau,<br />

une profonde unité organique s’y fait sentir, une unité qui dépasse de loin l’idée d’œuvre<br />

cyclique qu’affectionnent tant les romantiques ; la cellule originelle ré – do dièse – ré<br />

présentée à la première mesure par les violoncelles et les contrebasses semble, plus qu’un<br />

matériau, un organisme qui s’étire, se contracte, s’inverse et se glisse où l’on ne l’attend<br />

pas, telle l’Urpflanze (la plante originelle) de la Métamorphose des plantes goethéenne.<br />

Le premier mouvement, d’un lyrisme majestueux parfois allégé d’une note presque<br />

populaire, montre une fois encore la capacité brahmsienne à jouer et à se jouer des<br />

formes et des rythmes (comme l’explique Schönberg dans son célèbre article « Brahms,<br />

le progressiste » : « l’irrégularité fait pour lui partie des règles, il la traite comme l’un des<br />

principes de l’organisation musicale »). L’expressivité et l’émotion profondes de l’Adagio<br />

non troppo, d’une grande richesse d’écriture, laissent place à un troisième mouvement<br />

plein de fraîcheur, où le motif principal, un thème de danse accentué sur son troisième<br />

temps, est entrecoupé de deux « trios » rapides et rythmés évoquant parfois l’écriture<br />

d’un Mendelssohn. Allegro con spirito : l’indication évoque les Viennois Mozart et plus<br />

encore Haydn, et comme chez ce dernier, les contrastes y abondent ; son caractère<br />

essentiellement souriant se teinte parfois de couleurs moins vives, mais l’œuvre s’achève<br />

en triomphe.<br />

Angèle Leroy<br />

5


Franz Schubert<br />

Du bist die Ruh<br />

Du bist die Ruh,<br />

der Friede mild,<br />

die Sehnsucht du<br />

und was sie stillt.<br />

Ich weihe dir<br />

voll Lust und Schmerz<br />

zur Wohnung hier<br />

mein Aug und Herz.<br />

Kehr ein bei mir,<br />

und schließe du<br />

still hinter dir<br />

die Pforte zu.<br />

Treib andern Schmerz<br />

aus dieser Brust!<br />

Voll sei dies Herz<br />

von deiner Lust.<br />

Dies Augenzelt<br />

von deinem Glanz<br />

allein erhellt,<br />

o füll es ganz!<br />

Tu es le repos<br />

Tu es le repos,<br />

la paix bienfaisante,<br />

tu es la nostalgie<br />

et ce qui l’apaise.<br />

Je te consacre,<br />

avec plaisir et douleur,<br />

mes yeux et mon cœur<br />

pour demeure.<br />

Pénètre en moi<br />

et ferme<br />

doucement la porte<br />

derrière toi.<br />

Chasse toute douleur<br />

de ma poitrine !<br />

Que mon cœur soit comblé<br />

de ton plaisir.<br />

Le tabernacle de mes yeux<br />

est éclairé<br />

de ton seul éclat ;<br />

oh, remplis-le tout entier !<br />

Friedrich Rückert<br />

Geheimes<br />

Über meines Liebchens Äugeln<br />

Stehn verwundert alle Leute<br />

Ich, der Wissende, dagegen,<br />

Weiß recht gut, was das bedeute.<br />

Denn es heißt: ich liebe diesen<br />

Und nicht etwa den und jenen.<br />

Lasset nur, ihr lieben Leute,<br />

Euer Wundern, euer Sehnen!<br />

Secret<br />

Sous les regards de ma bien-aimée<br />

Tout le monde se tient étonné ;<br />

Par contre moi, qui comprends,<br />

Je sais bien ce qu’ils veulent dire.<br />

Car ils disent : j’aime celui-ci<br />

Et pas celui-là ou cet autre.<br />

Aussi, laissez, bonnes gens,<br />

Vos étonnements, vos désirs ardents.<br />

6


VENDREdi 26 novembre<br />

Ja, mit ungeheuren Machten<br />

Blicket sie wohl in die Runde;<br />

Doch sie sucht nur zu verkünden<br />

Ihm die nächste süße Stunde.<br />

Oui, avec un pouvoir immense<br />

Elle regarde à la ronde ;<br />

Mais elle cherche seulement à lui annoncer<br />

La prochaine heure douce.<br />

Johann Wolfgang von Goethe<br />

Rastlose Liebe<br />

Dem Schnee, dem Regen,<br />

Dem Wind entgegen,<br />

Im Dampf der Klüfte<br />

Durch Nebeldüfte,<br />

Immer zu! Immer zu!<br />

Ohne Rast und Ruh!<br />

Lieber durch Leiden<br />

Möcht ich mich schlagen,<br />

Als so viel Freuden<br />

Des Lebens ertragen.<br />

Alle das Neigen<br />

Von Herzen zu Herzen,<br />

Ach, wie so eigen<br />

Schaffet das Schmerzen!<br />

Wie soll ich fliehen?<br />

Wälderwärts ziehen?<br />

Alles vergebens!<br />

Krone des Lebens,<br />

Glück ohne Ruh,<br />

Liebe, bist du!<br />

Amour sans repos<br />

Sous la neige, sous la pluie,<br />

Face au vent,<br />

Dans la vapeur de l’abîme,<br />

À travers le parfum du brouillard,<br />

Sans arrêt ! Sans arrêt !<br />

Sans repos ni paix !<br />

Je préfèrerais dans cette souffrance<br />

Me frapper moi-même<br />

Qu’endurer tant de joies<br />

De la vie.<br />

Toute cette inclination<br />

De cœur à cœur,<br />

Ah, quelle douleur<br />

Elle procure !<br />

Comment dois-je fuir ?<br />

Aller dans la forêt ?<br />

Tout est vain !<br />

Couronne de la vie,<br />

Bonheur sans repos,<br />

Amour, tu es cela !<br />

Johann Wolfgang von Goethe<br />

7


Erlkönig<br />

Wer reitet so spät durch Nacht und Wind?<br />

Es ist der Vater mit seinem Kind;<br />

er hat den Knaben wohl in dem Arm,<br />

er faßt ihn sicher, er hält ihn warm.<br />

»Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht?«<br />

»Siehst, Vater, du den Erlkönig nicht?<br />

Den Erlenkönig mit Kron und Schweif?«<br />

»Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif.«<br />

»Du liebes Kind, komm, geh mit mir!<br />

Gar schöne Spiele spiel ich mit dir;<br />

manch bunte Blumen sind an dem Strand,<br />

meine Mutter hat manch gülden Gewand.«<br />

»Mein Vater, mein Vater, und hörest du nicht, was<br />

Erlenkönig mir leise verspricht?«<br />

»Sei ruhig, bleibe ruhig, mein Kind:<br />

In dürren Blättern säuselt der Wind.«<br />

»Willst, feiner Knabe, du mit mir gehn?<br />

Meine Töchter sollen dich warten schön;<br />

meine Töchter führen den nächtlichen Reihn<br />

und wiegen und tanzen und singen dich ein.«<br />

»Mein Vater, mein Vater, und siehst du nicht dort<br />

Erlkönigs Töchter am düstern Ort?«<br />

»Mein Sohn, mein Sohn, ich seh es genau:<br />

Es scheinen die alten Weiden so grau.«<br />

»Ich liebe dich, mich reizt deine schöne Gestalt; und<br />

bist du nicht willig, so brauch ich Gewalt.«<br />

»Mein Vater, mein Vater,jetzt faßt er mich an!<br />

Erlkönig hat mir ein Leids getan!«<br />

Dem Vater grauset’s, er reitet geschwind,<br />

er hält in Armen das ächzende Kind,<br />

erreicht den Hof mit Müh und Not:<br />

In seinen Armen das Kind war tot<br />

Le Roi des aulnes<br />

Qui chevauche si tard dans la nuit et le vent ?<br />

C’est le père avec son enfant ;<br />

il tient le garçonnet dans ses bras,<br />

bien à l’abri, bien au chaud.<br />

– Mon fils, pourquoi caches-tu ton visage avec anxiété ?<br />

– Père, ne vois-tu pas le roi des aulnes ?<br />

Le roi des aulnes avec sa couronne et sa traîne ?<br />

– Mon fils, c’est une nappe de brouillard.<br />

« Cher enfant, viens, suis-moi !<br />

J’ai tant de beaux jeux pour toi ;<br />

mille fleurs bigarrées poussent sur le rivage,<br />

ma mère a maintes tuniques d’or. »<br />

– Mon père, mon père, n’entends-tu donc pas<br />

ce que le roi des aulnes tout bas me promet ?<br />

– Du calme, du calme, mon enfant :<br />

c’est le vent qui murmure dans les feuilles sèches.<br />

« Charmant enfant, veux-tu venir avec moi ?<br />

Mes filles s’occuperont gentiment de toi,<br />

mes filles mènent la ronde nocturne,<br />

elles danseront, chanteront et te berceront. »<br />

– Mon père, mon père, tu ne vois donc pas<br />

les filles du roi en ce sombre endroit ?<br />

– Mon fils, mon fils, je vois fort bien :<br />

ce sont de vieux saules au reflet gris.<br />

« Je t’aime, ton corps me charme par sa beauté ;<br />

et si tu n’es pas consentant, je serai violent. »<br />

– Mon père, mon père, voilà qu’il me saisit !<br />

Le roi des aulnes m’a fait mal !<br />

Le père frissonne d’effroi, il accélère l’allure.<br />

Il tient dans ses bras l’enfant gémissant,<br />

atteint à grand-peine le foyer :<br />

dans ses bras l’enfant est mort<br />

Johann Wolfgang von Goethe<br />

8


VENDREdi 26 novembre<br />

Heidenröslein<br />

Sah ein Knab’ ein Röslein stehn,<br />

Röslein auf der Heiden,<br />

War so jung und morgenschön,<br />

Lief er schnell, es nah zu sehn,<br />

Sah’s mit vielen Freuden.<br />

Röslein, Röslein, Röslein rot,<br />

Röslein auf der Heiden.<br />

Knabe sprach: Ich breche dich,<br />

Röslein auf der Heiden!<br />

Röslein sprach: Ich steche dich,<br />

Daß du ewig denkst an mich,<br />

Und ich will’s nicht leiden.<br />

Röslein, Röslein, Röslein rot,<br />

Röslein auf der Heiden.<br />

Und der wilde Knabe brach<br />

‘s Röslein auf der Heiden;<br />

Röslein wehrte sich und stach,<br />

Half ihm doch kein Weh und Ach,<br />

Mußt es eben leiden.<br />

Röslein, Röslein, Röslein rot,<br />

Röslein auf der Heiden.<br />

Petite rose de la lande<br />

Un enfant vit une petite rose,<br />

Petite rose sur la lande,<br />

Elle était jeune et belle comme le matin,<br />

Courant vite, il s’approcha pour la voir,<br />

Il la vit avec grande joie.<br />

Petite rose, petite rose, petite rose rouge,<br />

Petite rose sur la lande.<br />

L’enfant dit : je te cueille,<br />

Petite rose de la lande !<br />

La petite rose dit : je te pique,<br />

Pour que tu penses éternellement à moi,<br />

Et je ne le souffrirai point.<br />

Petite rose, petite rose, petite rose rouge,<br />

Petite rose sur la lande.<br />

Et le mauvais garçon cueillit<br />

La petite rose de la lande ;<br />

La petite rose se défendit et piqua,<br />

Il ne lui servit à rien de crier,<br />

Et dut bien le souffrir.<br />

Petite rose, petite rose, petite rose rouge,<br />

Petite rose sur la lande.<br />

Johann Wolfgang von Goethe<br />

Ganymed<br />

Wie im Morgenglanze<br />

Du rings mich anglühst,<br />

Frühling, Geliebter!<br />

Mit tausendfacher Liebeswonne<br />

Sich an mein Herz drängt<br />

Deiner ewigen Wärme Heilig Gefühl,<br />

Unendliche Schöne!<br />

Daß ich dich fassen möcht’<br />

In diesen Arm!<br />

Ach, an deinem Busen<br />

Ganymède<br />

De quelle manière dans la lumière matinale<br />

Tu resplendis autour de moi,<br />

Bien-aimé printemps !<br />

Avec quelle précieuse félicité, mille fois,<br />

À mon cœur se pressent<br />

La chaleur éternelle<br />

Des sentiments sacrés<br />

Et de l’infinie beauté !<br />

Comme je voudrais te serrer<br />

Dans ces bras !<br />

Ah, en ton sein<br />

9


Lieg’ ich, schmachte,<br />

Und deine Blumen, dein Gras<br />

Drängen sich an mein Herz.<br />

Du kühlst den brennenden<br />

Durst meines Busens,<br />

Lieblicher Morgenwind!<br />

Ruft drein die Nachtigall<br />

Liebend nach mir aus dem Nebeltal.<br />

Ich komm’, ich komme!<br />

Wohin? Ach, wohin?<br />

Hinauf! Hinauf strebt’s.<br />

Es schweben die Wolken<br />

Abwärts, die Wolken<br />

Neigen sich der sehnenden Liebe.<br />

Mir! Mir!<br />

In eurem Schosse<br />

Aufwärts!<br />

Umfangend umfangen!<br />

Aufwärts an deinen Busen,<br />

Alliebender Vater!<br />

Je m’étends et me languis,<br />

Et tes fleurs, ton herbe,<br />

Se pressent sur mon cœur.<br />

Tu apaises l’incandescente<br />

Soif de ma poitrine,<br />

Douce bise matinale !<br />

Le chant pur du rossignol m’appelle<br />

Affectueusement de la vallée brumeuse.<br />

Je viens, je viens !<br />

Mais où ? Où donc ?<br />

En haut, en haut je voudrais tant !<br />

Les nuages planent<br />

En bas, les nuages<br />

S’inclinent vers mon ardent amour.<br />

Vers moi ! Vers moi!<br />

Dans ton giron,<br />

Plus haut !<br />

Enlaçant, enlacé !<br />

Plus haut en ton sein,<br />

Père, universel amour !<br />

Johann Wolfgang von Goethe<br />

An die Musik<br />

Du holde Kunst, in wieviel grauen Stunden,<br />

wo mich des Lebens wilder Kreis umstrickt,<br />

hast du mein Herz zu warmer Lieb entzunden,<br />

hast mich in eine bessre Welt entrückt!<br />

Oft hat ein Seufzer, deiner Harf entflossen, ein<br />

süßer, heiliger Akkord von dir<br />

den Himmel bessrer Zeiten mir erschlossen.<br />

Du holde Kunst, ich danke dir dafür!<br />

À la musique<br />

Noble art, en combien d’heures sombres<br />

où la vie m’enfermait dans un cercle infernal<br />

as-tu enflammé mon cœur d’un amour brûlant,<br />

m’as-tu entraîné dans un monde meilleur !<br />

Souvent un soupir échappé de ta harpe,<br />

un doux et saint accord venu de toi,<br />

m’a ouvert le ciel de temps meilleurs.<br />

Ô noble art, je t’en remercie !<br />

Franz von Schober<br />

Traduction Jacques Fournier<br />

10


VENDREdi 26 novembre<br />

<strong>Angelika</strong> <strong>Kirchschlager</strong><br />

Avec une carrière internationale la<br />

plaçant parmi les meilleurs artistes<br />

lyriques actuels, la mezzo-soprano<br />

autrichienne <strong>Angelika</strong> <strong>Kirchschlager</strong><br />

partage son temps entre le récital<br />

et l’opéra, en Europe, Amérique<br />

du Nord et Extrême-Orient. Elle est<br />

reconnue mondialement comme<br />

l’une des interprètes les plus accomplies<br />

de Richard Strauss et de Mozart.<br />

Son répertoire mozartien inclut ainsi<br />

les rôles de Chérubin dans Les Noces<br />

de Figaro, Dorabella dans Così fan tutte,<br />

Sextus dans La Clémence de Titus<br />

ainsi qu’Idamante dans Idoménée.<br />

Le rôle avec lequel elle s’identifie le plus<br />

est peut-être celui d’Octavian dans<br />

Le Chevalier à la rose de Strauss.<br />

Parmi les autres rôles clés de son<br />

répertoire on peut citer Nicklausse<br />

dans Les Contes d’Hoffmann<br />

d’Offenbach, le prince Orlovsky dans<br />

La Chauve-souris, Valencienne dans<br />

La Veuve joyeuse de Lehár, Sextus dans<br />

Jules César de Haendel, Sophie dans<br />

Le Choix de Sophie de Nicholas Maw,<br />

Mélisande dans Pelléas et Mélisande<br />

de Debussy, Clairon dans Capriccio de<br />

Strauss, Hänsel dans Hänsel et Gretel<br />

d’Humperdinck ainsi que le rôle-titre<br />

de Carmen de Bizet. Son répertoire<br />

de récital et de concert inclut avec<br />

succès des œuvres de Bach, Berlioz,<br />

Brahms, Debussy, Dvorák, Korngold,<br />

Mahler, Mendelssohn, Ravel, Rossini,<br />

Schubert, Schumann, Weill et Wolf.<br />

Après une tournée d’Hänsel et Gretel<br />

avec Seiji Ozawa au Japon durant<br />

l’été 2009, <strong>Angelika</strong> <strong>Kirchschlager</strong><br />

est revenue en Europe pour débuter<br />

la saison 2009-2010 par des concerts<br />

au Festival Schubertiade en Autriche<br />

dans un programme entièrement<br />

consacré à Schumann. Elle se rend<br />

ensuite à Paris pour Les Sept Péchés<br />

capitaux et Mahagonny-Songspiel<br />

de Kurt Weill au Théâtre des Champs-<br />

Élysées. À l’automne 2009, après<br />

un récital à Wals, la jeune mezzosoprano<br />

entreprend une tournée<br />

avec le Kammerorchesterbasel pour<br />

un programme Haendel, avec des<br />

concerts près de Bâle, à Potsdam,<br />

Genève, Laufen, Valladolid et Bologne.<br />

Elle participe ensuite à des concerts<br />

dédiés à Schumann aux côtés de Ian<br />

Bostridge, Dorothea Röschmann<br />

et Thomas Quasthoff à Paris, Vienne,<br />

Londres et Hambourg. En novembre,<br />

après un concert en duo avec Barbara<br />

Bonney à Vienne et une participation<br />

remarquée au European Child Aid Gala<br />

à Munich, elle interprète Les Nuits d’été<br />

de Berlioz au Festival de Grafenegg<br />

en Autriche ainsi que L’Amour et la vie<br />

d’une femme de Schumann avec Dame<br />

Felicity Lott au Wigmore Hall de Londres.<br />

Fin 2009 elle retourne à New York pour<br />

un récital soliste au Alice Tully Hall du<br />

Lincoln Center accompagnée par Warren<br />

Jones et retrouve le Metropolitan Opera<br />

avec le rôle d’Hänsel dans Hänsel et<br />

Gretel. <strong>Angelika</strong> <strong>Kirchschlager</strong> débute<br />

l’année 2010 avec une master class<br />

à Salzbourg et un concert lors de la<br />

Semaine Mozart 2010 au Mozarteum.<br />

Après une prestation aux côtés de<br />

Simon Keenlyside pour l’anniversaire<br />

de Schubert au Wigmore Hall de<br />

Londres, elle se rend à Munich pour<br />

des représentations de La Chauve-souris<br />

de Strauss à la Bayerische Staatsoper.<br />

Après un autre concert au Wigmore<br />

Hall dans le cadre d’une série consacrée<br />

à Strauss, <strong>Angelika</strong> <strong>Kirchschlager</strong><br />

retrouve Kurt Weill au Festival Kurt<br />

Weill de Dessau et en tournée pour<br />

Les Sept Péchés capitaux avec<br />

l’Orchestre Gulbenkian au Portugal<br />

et en Espagne. Après une nouvelle<br />

master class à Salzbourg, elle donne<br />

une série de concerts avec le Requiem<br />

de Verdi à Linz et des lieder de Schubert<br />

à Valladolid, se produisant également<br />

au Festival d’Été de Carinthie,<br />

à la Brucknerhaus de Linz ainsi qu’à<br />

Hohenems. En juin elle reprend le rôle<br />

de Clairon à la Staatsoper de Vienne<br />

au sein d’une production très applaudie<br />

de Capriccio avec laquelle elle avait<br />

commencé l’année précédente.<br />

Elle achève sa saison avec plusieurs<br />

concerts du Spanisches Liederbuch<br />

de Wolf aux côtés de Ian Bostridge<br />

dans les festivals de Salzbourg,<br />

Rheingau, Schubertiade et Verbier.<br />

De plus, elle interprète les Lieder<br />

eines fahrenden Gesellen de Mahler<br />

au Ludwigsburger Schlossfestspiele<br />

et se distingue au festival en plein<br />

air de l’Odeonsplatz à Munich sous la<br />

baguette de Mariss Jansons. En février<br />

2009 le label Sony a fait paraître son<br />

dernier album de lieder d’Hugo Wolf,<br />

ainsi qu’un nouvel enregistrement<br />

de lieder de Schumann au printemps<br />

de l’Année Schumann 2010. En plus<br />

d’un récital d’extraits d’opérettes avec<br />

Simon Keenlyside paru l’an dernier,<br />

est sorti toujours chez Sony un album<br />

de chants de Noël. Parmi ses parutions<br />

récentes on peut encore citer Handel<br />

Arias et First Encounter (lieder en<br />

duo avec Barbara Bonney, au piano<br />

Martin Martineau) pour Sony, Women’s<br />

Lives and Loves (lieder de Schumann<br />

et Loewe avec Dame Felicity Lott, au<br />

piano Graham Johnson) pour Hyperion,<br />

ainsi que Les Noces de Figaro (direction<br />

René Jacobs) pour Harmonia Mundi.<br />

En DVD, elle incarne Sextus au sein de<br />

11


la fameuse production de Jules César<br />

de Haendel à Glyndebourne (direction<br />

William Christie) pour Opus Arte,<br />

Chérubin dans Les Noces de Figaro<br />

(direction René Jacobs) pour Bel Air<br />

et enfin Octavian dans Le Chevalier<br />

à la rose au Festival de Salzbourg<br />

(direction Semyon Bychkov) pour<br />

TDK. Sa discographie chez Sony inclut<br />

également un récital d’airs de Bach,<br />

une compilation de berceuses classiques<br />

et populaires intitulée When Night Falls,<br />

ainsi qu’un album très applaudi de<br />

lieder d’Alma Mahler, Gustav Mahler et<br />

Erich Korngold. <strong>Angelika</strong> <strong>Kirchschlager</strong><br />

a remporté le Prix Echo Klassik à trois<br />

reprises ainsi que le Grammy Award.<br />

Née à Salzbourg, <strong>Angelika</strong> <strong>Kirchschlager</strong><br />

a étudié le piano au Mozarteum. Après<br />

avoir obtenu son diplôme du Musisches<br />

Gymnasium de Salzbourg, elle a intégré<br />

l’Académie de Musique de Vienne en<br />

1984 où elle a étudié le chant avec le<br />

professeur Gerhard Kahry et le regretté<br />

baryton viennois Walter Berry. Pour sa<br />

contribution exceptionnelle à la vie de<br />

la Staatsoper de Vienne, son théâtre<br />

d’origine, le gouvernement autrichien<br />

l’a honorée du titre de Kammersängerin<br />

en juin 2007. En novembre 2009<br />

elle est devenue Membre Honoraire<br />

de l’Académie Royale de Musique<br />

de Londres. Par ailleurs, <strong>Angelika</strong><br />

<strong>Kirchschlager</strong> enseigne au Mozarteum<br />

de Salzbourg et réside à Vienne.<br />

Paul McCreesh<br />

Reconnu pour ses qualités d’autorité<br />

et d’innovation sur les scènes de concert<br />

comme d’opéra, Paul McCreesh s’est<br />

imposé au plus haut niveau dans le<br />

domaine de la direction d’orchestres<br />

jouant tant sur instruments d’époque<br />

que modernes. Avec les Gabrieli<br />

Consort & Players dont il est le<br />

établi une réputation très solide dans<br />

fondateur et le directeur artistique, le domaine de l’opéra. En 2007-2008<br />

il s’est produit dans les principales il a dirigé au Teatro Real de Madrid<br />

salles de concerts et les festivals Tamerlano de Haendel avec une<br />

majeurs du monde entier, célébrant distribution incluant Placido Domingo,<br />

en 2006-2007 le 25 e anniversaire y retournant en 2008-2009 avec<br />

de l’ensemble et enregistrant une Il trionfo del tempo e del disinganno<br />

discographie remarquable pour<br />

de Haendel. Pour le Welsh National<br />

Deutsche Grammophon. Paul McCreesh Opera, il a monté Orphée et Eurydice<br />

travaille régulièrement avec les meilleurs de Gluck ainsi que Jephté de Haendel<br />

orchestres et chœurs d’Europe.<br />

avec un succès considérable auprès de<br />

Parmi ses projets les plus récents la critique. Il a également dirigé Mozart<br />

on peut citer le War Requiem de et Haendel à l’Opéra Royal Danois de<br />

Britten avec le Chœur et l’Orchestre Copenhague et à la Komische Oper<br />

Symphonique National d’Espagne, de Berlin. Au nombre de ses récents<br />

également avec l’Orchestre<br />

enregistrements pour Deutsche<br />

Symphonique de la Radio Polonaise Grammophon figure La Création<br />

et le Chœur de Wroclaw, le Requiem de Haydn, avec un Gramophone<br />

allemand de Brahms avec l’Orchestre Award en 2008 dans la catégorie<br />

Symphonique et le Chœur de la Radio « meilleur enregistrement choral ».<br />

Danoise, Les Saisons de Haydn avec Ses enregistrements précédents<br />

le Chœur et l’Orchestre de Chambre comprennent la Messe en ut de Mozart,<br />

des Pays-Bas ainsi que La Création de l’opéra rarement donné Paride ed Elena<br />

Haydn avec le Chœur et l’Orchestre de Gluck avec Magdalena Kozená,<br />

Symphonique d’Islande. Il a dirigé de The Road to Paradise, compilation<br />

nombreux ensembles dont l’Orchestre de musique sacrée pour chœur de<br />

du Festival de Budapest, l’Orchestre de la Renaissance à nos jours, des airs<br />

la Tonhalle de Zurich, l’Orchestre du MDR de Haendel avec Rolando Villazón ainsi<br />

de Leipzig, l’Orchestre de l’Académie que Saül de Haendel. Paul McCreesh<br />

Nationale de Sainte-Cécile de Rome, a été durant plusieurs années directeur<br />

l’Orchestre Philharmonique de Radio du festival britannique Brinkburn Music<br />

France et le Kammerorchesterbasel dans le Northumberland. En 2006,<br />

avec lequel il continue à se produire il a été engagé comme directeur<br />

régulièrement en tournée. La saison artistique du festival Wratislavia<br />

2009-2010 a vu ses retrouvailles avec Cantans à Wroclaw en Pologne,<br />

plusieurs formations dont l’Orchestre un des événements culturels les plus<br />

Philharmonique de Monte-Carlo dans prestigieux et essentiels d’Europe<br />

un programme de musique anglaise de l’Est. Également passionné par<br />

pour cordes, l’Orchestre National Basque la formation de jeunes musiciens,<br />

pour la Première Symphonie d’Elgar, il travaille régulièrement avec la<br />

l’Orchestre Symphonique de Stavanger Chetham’s School of Music de<br />

et l’Orchestre Philharmonique de Manchester ainsi qu’avec d’autres<br />

Bergen pour la Troisième Symphonie orchestres et chœurs internationaux<br />

de Mendelssohn. Paul McCreesh s’est de jeunes.<br />

12


VENDREdi 26 novembre<br />

Kammerorchesterbasel<br />

Fondé en 1984 par des musiciens<br />

issus de divers conservatoires suisses,<br />

le Kammerorchesterbasel (Orchestre<br />

de Chambre de Bâle, KOB) compte<br />

aujourd’hui parmi les orchestres de<br />

chambre internationaux les plus prisés<br />

d’Europe. Avec des programmes de<br />

concert alliant musique d’hier et<br />

d’aujourd’hui, le Kammerorchesterbasel<br />

prolonge une tradition établie avec<br />

succès à Bâle par le mécène et chef<br />

d’orchestre Paul Sacher. Invité à de<br />

nombreuses occasions et souvent<br />

récompensé, le KOB s’efforce d’être<br />

un ambassadeur culturel de sa ville<br />

d’origine. Tout en donnant 60 à 90<br />

concerts par an essentiellement en<br />

Europe et en Suisse, l’ensemble tisse<br />

des liens forts avec sa région, et la série<br />

de concerts qu’il donne à Bâle fait partie<br />

intégrante de ses tournées. L’Orchestre<br />

a reçu en 2006 le Prix de la Fondation<br />

Ernst von Siemens et en 2007 le Premier<br />

Prix Junge Ohren (jeunes auditeurs)<br />

pour le projet de médiation musicale<br />

Windrose (rose des vents) en lien avec<br />

les autres projets éducatifs de la région<br />

de Bâle. En 2008, il s’est vu décerner<br />

un Prix Echo Klassik dans la catégorie<br />

« ensemble/orchestre de l’année »<br />

pour son enregistrement des Troisième<br />

et Quatrième Symphonies de Beethoven<br />

sous la direction de Giovanni<br />

Antonini chez SONY BMG Classical.<br />

Au cours de ces dernières années,<br />

le Kammerorchesterbasel a obtenu<br />

une reconnaissance internationale<br />

lors de nombreux festivals. Il se produit<br />

régulièrement dans de prestigieuses<br />

salles de concert des métropoles<br />

musicales européennes telles que<br />

Londres, Amsterdam, Cologne, Berlin,<br />

Zurich, Munich, Vienne, Valence et Paris.<br />

L’Orchestre de Chambre de Bâle travaille Violons I<br />

de façon suivie avec Giovanni Antonini, Anna Faber<br />

David Stern, Paul McCreesh,<br />

Tamás Vásárhelyi<br />

Kristjan Järvi et Paul Goodwin.<br />

Mirjam Steymans<br />

Les louanges du public comme de Irmgard Zavelberg<br />

la presse ont salué ses concerts avec Barbara Bolliger<br />

des chefs et solistes tels que Philippe Kazumi Suzuki Krapf<br />

Herreweghe, Cecilia Bartoli, Magdalena Fabienne Thönen<br />

Kozená, Emma Kirkby, Jennifer Larmore, Matthias Müller<br />

Andreas Scholl, Christian Tetzlaff,<br />

Julia Fischer, Daniel Hope, Matthias Violons II<br />

Goerne, <strong>Angelika</strong> <strong>Kirchschlager</strong>, Tabea Marianne Aeschbacher<br />

Zimmermann, Renaud Capuçon, Pieter Yukiko Tezuka<br />

Wispelwey, Thomas Zehetmair, Giuliano Elisabeth Kohler<br />

Carmignola, Bobby McFerrin, Emmanuel Cordelia Fankhauser<br />

Pahud et Sabine Meyer. En 2004, Sylvia Gmür<br />

le Kammerorchesterbasel a donné Mathias Weibel<br />

Lotario de Haendel en version de concert Carolina Mateos<br />

à Bâle ainsi qu’au Festival Haendel de Marjolein Streefkerk<br />

Halle sous la direction de Paul Goodwin<br />

avec un succès international. Après Altos<br />

la parution d’opéras de Haendel dans Bodo Friedrich<br />

la nouvelle Hallische Händel-Ausgabe, Mariana Doughty<br />

l’ensemble a interprété Riccardo Primo Salome Janner<br />

en 2007 à Paris, Halle et Genève, et Ezio Stefano Mariani<br />

en 2009 à Schwetzingen, Herne, Vienne Renée Straub<br />

et Paris. Le Kammerorchesterbasel Robert Woodward<br />

continue à développer son image de<br />

marque en tant qu’ensemble baroque Violoncelles<br />

avec des tournées très applaudies et Juris Teichmanis<br />

des stars de renom comme Magdalena Beverly Ellis<br />

Kozená, Cecilia Bartoli, David Daniels, Hristo Kouzmanov<br />

Andreas Scholl et Giuliano Carmignola. Christoph Müller<br />

Depuis juillet 2007 le Crédit Suisse est Tobias Moster<br />

le sponsor et partenaire principal de<br />

l’Orchestre de Chambre de Bâle. Contrebasses<br />

Pour plus d’informations, se reporter Ivan Nestic<br />

au site www.kammerorchesterbasel.com Sven Kestel<br />

Bret Simner<br />

Flûtes<br />

Isabelle Schnöller<br />

Matthias Ebner<br />

13


Hautbois<br />

Matthias Arter<br />

Francesco Capraro<br />

Clarinettes<br />

Markus Niederhauser<br />

Guido Stier<br />

Bassons<br />

Matthias Bühlmann<br />

Claudio Matteo Severi<br />

Cors<br />

Jean-Francois Taillard<br />

Mark Gebhart<br />

Lorenz Raths<br />

Stephane Mooser<br />

Trompettes<br />

Simon Lilly<br />

Franz Leuenberger<br />

Trombones<br />

Theo Banz<br />

Anne Stauffer<br />

Johann-Baptist Stocker<br />

Tuba<br />

Marc Unternährer<br />

Percussions<br />

Thomas Herzog<br />

<strong>Salle</strong> <strong>Pleyel</strong><br />

Président : Laurent Bayle<br />

Notes de programme<br />

Éditeur : Hugues de Saint Simon<br />

Rédacteur en chef : Pascal Huynh<br />

Rédactrice : Gaëlle Plasseraud<br />

Graphiste : Elza Gibus<br />

Stagiaires : Camille Girard, Delphine Anquetil<br />

14


Et aussi...<br />

MARDI 30 NOVEMBRE, 20H<br />

SAMEDI 12 FÉVRIER, 20H<br />

DIMANCHE 6 MARS, 16H<br />

Nicola Porpora<br />

Salve Regina*<br />

Antonio Vivaldi<br />

Nisi Dominus**<br />

Giovanni Battista Pergolesi<br />

Stabat Mater<br />

The English Concert<br />

Harry Bicket, direction<br />

Anna Caterina Antonacci, soprano*<br />

Sara Mingardo, contralto**<br />

Hector Berlioz<br />

Le Roi Lear (Ouverture)<br />

La Mort de Cléopâtre<br />

Igor Stravinski<br />

Petrouchka<br />

Orchestre National de France<br />

Sir John Eliot Gardiner, direction<br />

Anna Caterina Antonacci, soprano<br />

SAMEDI 5 MARS, 20H<br />

Jean-Philippe Rameau<br />

Anacréon<br />

Pygmalion<br />

Les Arts Florissants<br />

William Christie, direction<br />

Emmanuelle de Negri, soprano<br />

Ed Lyon, ténor<br />

Alain Buet, baryton<br />

Les Arts Florissants sont soutenus par le ministère<br />

de la culture et de la communication, la ville de Caen<br />

Coproduction Céleste Productions -<br />

et le conseil régional de Basse-Normandie.<br />

Les Grandes Voix, <strong>Salle</strong> <strong>Pleyel</strong>.<br />

SAMEDI 29 JANVIER, 20H<br />

Gustav Mahler<br />

Kindertotenlieder<br />

Gustav Mahler/ Deryck Cooke<br />

Symphonie n° 10<br />

Czech Philharmonic Orchestra<br />

Eliahu Inbal, direction<br />

Thomas Hampson, baryton<br />

VENDREDI 11 FÉVRIER, 20H<br />

Joseph Haydn<br />

La Création<br />

Franz Liszt<br />

Mephisto Waltz n° 2<br />

Richard Wagner<br />

Tannhäuser (Ouverture, Bacchanale)<br />

Les Maîtres chanteurs (Ouverture)<br />

Le Crépuscule des dieux (Voyage de<br />

Siegfried sur le Rhin, Marche funèbre de<br />

Siegfried, Scène finale)<br />

Budapest Festival Orchestra<br />

Iván Fischer, direction<br />

Petra Lang, soprano<br />

Leur mécène est Imerys. Les Arts Florissants sont<br />

en résidence au Théâtre de Caen.<br />

MARDI 15 MARS, 20H<br />

Ludwig van Beethoven<br />

Ouverture de Coriolan<br />

Richard Wagner<br />

Prélude de Parsifal<br />

Prélude et Mort d’Isolde<br />

Richard Strauss<br />

Quatre Derniers Lieder<br />

Maurice Ravel<br />

La Valse<br />

Orchestre National de Lille<br />

Jean-Claude Casadesus, direction<br />

Anne Schwanewilms, soprano<br />

Imprimeur FOT | Imprimeur France Repro | Licences : 1027391, 1027392, 1027393<br />

Le Concert Spirituel<br />

Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix,<br />

Chœur de la Radio Flamande<br />

Orchestre National de Lille, <strong>Salle</strong> <strong>Pleyel</strong>.<br />

Hervé Niquet, direction<br />

Sandrine Piau, soprano<br />

Topi Lehtipuu, ténor<br />

Andrew Foster-Williams, baryton-basse<br />

Les partenaires média de la <strong>Salle</strong> <strong>Pleyel</strong>

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