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Artothèque éphémère #2 2010-2011 - CMS - ORCCA

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Sylvia LacaissesculptureDiplômée de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Artsde Paris, Sylvia Lacaisse enseigne à l'Ecole Nationale Supérieured'Architecture Paris-Val de Seine ainsi qu'à l'Ecole spécialedes travaux du Bâtiment et de l'Industrie à Paris.De sa formation à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Artsde Paris, elle conserve un savoir-faire qui lui permet de jongleravec différents matériaux pour se libérer facilementd'une technique afi n d'en inventorier une autre. Elle n'hésite pasà explorer différents médiums, ainsi, photographies, modelages,surmoulage, peintures, bande sonore se côtoient au seind'une même œuvre.Depuis 1989, de nombreux voyages en Guyane Française ontpermis à Sylvia Lacaisse de se construire un vocabulaire ramasséau hasard de ses rencontres, puis amassé dans son atelierà 8000 kilomètres de là.Ses réalisations monumentales pour l'espace public (barrageréservoir de l’Aube à Troyes en 1993, ensemble sculpturalpour l'aménagement du Lac du Der en 1996, sculpture VoluteMelo à L’Estaque en 1999) engagent un dialogue entre le siteet l'homme.Ses œuvres sont régulièrement exposées et présentesdans des collections publiques : Frac Champagne-Ardenne,Centre National d'Art Contemporain de Paris, CommissionEuropéenne de Bruxelles, Association Chercheurs d'art en Guyane…Différentes publications témoignent de son travail : SylviaLacaisse, sculptures, 1986 ; Bestiaire, 2 catalogues publiésen 1991 et 1993 ; L’Art Abstrait tome V, Edition Maeght, 1986."L’atelier, au fi l des années, se réduit. L’espace est encombré,cette fâcheuse manie d’amasser toutes formes de chosesrencontrées aux hasards de promenades, de voyages,aux détours des brocantes…Ces objets trouvés, mémoire d’une vie, arrachés à l’oubli, dontje n’ai en rien contrôlé la réalisation, deviennent des machinesà créer des images, et vont venir tôt ou tard, se multiplier,s’assembler, sous forme de sculptures murales. Elles racontentce que nous ressentons de notre monde. La distance entre deuxmondes nous permet de raconter le lointain. Ce lointain s’imposedans notre quotidien, via l’information télévisuelle, radiophonique,journalistique, littéraire, artistique." S.L.Tourbillon de PiranhasDouze têtes de piranhas en bronze posées chacune sur une tigede métal et regardant dans des directions opposées.Le mouvement circulaire dans lequel l’artiste a choisi de disposerces têtes peu avenantes, donne un effet baroque à la composition.A regarder ce groupe de piranhas, on ne peut résister à ce tourbillonqui nous emporte dans la magie des fl euves amérindiens.Le vertige est total, l’effroi est saisissant, la sympathie cosmiqueanimale est ici un mythe. Et cependant la lecture ne serait pascomplète à considérer cette œuvre comme une pure évocationde l’étrangeté et de l’inquiétude des eaux amazoniennes.Le sculpteur nous dit autre chose. Ces têtes juchées sur leurstiges, telles des têtes royales décapitées, prédisent une révolutiontoujours possible. L’œuvre est transhistorique. Qui sontces piranhas ? L’artiste et le dictionnaire répondent : des petitshommes carnassiers d’une extrême voracité.Olivia Bianchi, docteur en philosophieSylvia LacaisseTourbillon de Piranhas1993installation de 11 sculptures en bronzemontées sur tige et socle en pierre20 cm de large sur environ 1m80 de haut© ADAGP Paris 2009

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