Philippe Migeatphotographie/installationNé en 1960, Philippe Migeat, photographe-plasticien, vitet travaille à Villenauxe-la-Grande dans l’Aube. Il reçoit en 2006une aide à l’installation d’atelier de la Drac Champagne-Ardenne.Depuis vingt-cinq ans, la rencontre avec les gens est le moteurde la quête artistique de son travail. Pour chacune, il organiseune expérience croisant technique et situation contemplative,l’être étant placé au centre du dispositif et le portrait étant devenunaturellement son sujet de recherche.expositions personnelles2009 Champs de mémoire, Site des villages disparus du Camp de Suippes2008 Faces of time, Biennale Internationale de la Photographie,Thessaloniki, Grèce<strong>Artothèque</strong> <strong>éphémère</strong> Orcca : Châlons-en-Champagne, Troyes, St-Dizier2007 Gare(s) aux Arts, Wassy2006 Lumières au travers, Église Saint-Pierre-Saint-Paul, Villenauxe-La-Grande2006 Travaux en cours, Camac, Centre d’Art Marnay-sur-Seine2003 Portraits photographiques, Camac, Centre d’Art Marnay-sur-Seine1998 Dix minutes dans le noir, Mois de la Photo Paris, Galerie Multimédiade l’IESA, Paris1995 Isoloirs, Rencontres Internationales de la Photographie, Arlesbibliographie2006 Livre d’artiste Dix minutes dans le noir1998 Catalogue du Mois de la Photo à Paris, Sélection Offi cielle1997 Catalogue Le Portrait Photographique, Lauréats Frac Ile-de- France1995 Catalogue des Rencontres Internationales de La Photographie, Arles1995 Isoloirs, Rencontres d’Arles, in Photographies Magazine n° 69Portraits en coursMes recherches actuelles sur le portrait photographiquem’amènent à explorer les rapports entre l’être et le lieu.Dans cette optique j’ai pensé réaliser une œuvre évolutivequi se constituerait progressivement sur les différents lieuxde l’itinéraire de l’<strong>Artothèque</strong> Ephémère.Je propose de réaliser un portrait de chaque hôte recevantl’<strong>Artothèque</strong>, entendant par hôte, le lieu et la ou les personnesen rapport direct avec celui-ci.Le portrait est toujours, pour moi, une rencontre, un momentde dialogue privilégié. Depuis plus de vingt-cinq ans, je créedes instants photographiques où l’être est au cœur de l’image.À chaque nouvelle exposition, un nouveau portrait rejoindrales portraits des lieux précédents et l’œuvre fi nale se révéleraà la dernière présentation. Ainsi, au cours des deux annéesd’itinérance de l’<strong>Artothèque</strong> les lieux qui se succéderontne seront pas simplement des espaces d’accueil maisdes lieux singuliers reliés entre eux par cet ensemble d’images.Dans ce processus de création, la photographie est le liantunissant les différents acteurs de cette expérience visuelleet humaine.Philippe MigeatPortraits en cours2009/<strong>2010</strong>installation photographique évolutiveen lien avec chaque lieu d'exposition,chaque photographie : 50 cm x 50 cmenvergure 1.50 m x 1.50 m
Philippe Migeatphotographie/installationÈre XX èmeÀ l’aube du troisième millénaire, un constat s’impose à mes yeux :le progrès, bien que pratique, s’est avéré plus délétère et destructeurque positif. Et le monde, où règne trop souvent la souffrance,a peut-être emprunté la mauvaise voie. Pour ce bilan d’une “fi nde siècle” plutôt contrastée, j’ai choisi de privilégier l’expressionféminine en faisant le portrait de femmes auxquelles j’ai demandéde poser pour moi, en laissant exprimer de leur plus profondce qui les angoissait, blessait ou préoccupait dans le moment.Des séances sans temps préétabli, quelques minutes, parfois desheures. Seule la force de l’instant déterminait le momentdes prises de vue.Des photographies effectuées avec un appareil de la fi n du XIX èmesiècle, chambre en bois. Pourquoi un tel appareil ? Pour créerdes images qui ont la qualité plastique et poétique d’alors, douéesd’une aura évidente à mes yeux mais aussi pour tenir en mainun instrument optique contemporain des idées et des croyancesscientifi ques sur lesquelles ont reposé nombre d’idéologiesprogressistes du XIX ème et du XX ème siècle. Un regard rétrospectifsaisit aujourd’hui leur optimisme exacerbé et même un certaincynisme.Photographier ces femmes livrées à leurs sentiments est le résultatd’une recherche où chaque portrait constitue un témoignaged’une histoire personnelle mais aussi de notre époque. Une miseen scène sérielle soutient les images : des isoloirs noirs enferméschacun par un rideau, contenant une seule photo avec laquellele spectateur établit un face-à-face. Cette installation créeune ambiance de recueillement pour un univers parlantde souffrances qui nous regardent tous : celle de l’Ère XX ème .Philippe MigeatEre XX ème2009installation de 10 photographiesencadrées de 50 cm x 50 cmprésentées dans 10 isoloirs en bois noirde 2 m x 1m x 1msoit un encombrement de H 2 m x l 4,5 m x L 5 m