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DE L'INSTITUT CURIE

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LA PROTONTHÉRAPIEDOSSIERLA PAROLE À…RÉGIS FERRAND,directeur de projet,centre de Protonthérapie, Institut Curie« La protonthérapie est une techniquetrès exigeante, qui nécessite uneinnovation continue. À l’Institut Curie,plusieurs voies de développement sontainsi mises en avant : il y a quinze ans,nous étions les premiers à utiliser unrobot industriel médicalisé pourautomatiser le positionnement du patientpendant le traitement, il est donc logiqueque nous continuions à entretenir cetteexpertise unique. Notre équipe techniquecherche en permanence à améliorer sesperformances. Nous menons ainsiun projet national pour optimiser cessystèmes, avec une possible extensionpar la suite en radiothérapie classique.Nous travaillons également audéveloppement de logiciels de simulationde la trajectoire des protons et de laquantité d’énergie qu’ils déposent dansla matière. Ce projet impliqueconjointement des médecinset des physiciens d’hôpitaux, deschercheurs de plusieurs organismes,dont le CEA (Commissariat à l’énergieatomique) qui en est le pilote, et unindustriel. À l’Institut Curie, une unité derecherche en radiobiologie, dirigée parJanet Hall, mène avec nous plusieursprogrammes pour mieux comprendre leseffets des protons sur la matière vivante,dans le but d’améliorer leur utilisation.Enfin, nous avons en parallèle un projettrès « futuriste » en cours : développerune installation compacte deprotonthérapie basée sur les lasers(lire encadré Générosité ci-dessous). »vision utile dans 90 % des cas », reprend le D r RémiDendale. Et 96 % de ces patients n’ont aucune récidiveoculaire dix ans après leur traitement : un tauxspectaculaire pour un cancer aussi redoutable. Aucentre de Protonthérapie, les autres types de cancerstraités par cette thérapie sont des tumeurs cérébrales(chordomes, chondrosarcomes…). Les taux de surviede ces patients trois ans après le traitement sontrespectivement de 90 et 95,8 % (contre 17 et 33 % desurvie à cinq ans avec la chirurgie ou la radiothérapieclassique). Des résultats là aussi encourageants.À noter que la précision et la puissance de la protonthérapienécessitent une immobilité totale du patient.« Depuis 2006, notre centre de Protonthérapiedispose donc d’un aménagement et d’une équiped’anesthésie qui rendent possible le traitement detrès jeunes enfants, âgés de moins de quatre ans »,explique le D r Alain Fourquet, chef du départementde Radiothérapie à l’Institut Curie. Aujourd’hui, le■ ■ ■nouvel équipement va doubler les capacités(Suite p. 15)50 MILLIONSD’EUROSC’est l’investissementqu’a nécessitéla constructiondu nouveau centrede Protonthérapiede l’Institut Curie.Il permet aujourd’huide soigner 120 à 150enfants par an(contre 30 dans lesseuls anciens locaux),et devrait en accueillirjusqu’à 300 à l’horizon2014-2015.GÉNÉROSITÉSaphir : versune protonthérapie« nouvelle génération »La capacité de traitement par protonthérapie enFrance sera de 900 patients par an en 2011, alorsque 14 000 pourraient en bénéficier (soit 15 %des cancers traités aujourd’hui par radiothérapieclassique). La principale limitation à ladémocratisation de ce traitement est la tailleet le coût des installations. Parmi les voiesde recherche, la production de faisceauxde particules à partir de lasers ultra-intensesserait moins coûteuse, faisant appel à desmachines moins imposantes, bien que lesperformances soient aujourd’hui encore loin decelles nécessaires aux traitements. Néanmoins,la recherche et le développement se poursuiventdonc dans le monde. En France, c’est l’objetdu projet Saphir, qui fédère neuf partenairesindustriels et académiques dont l’Institut Curie.LE JOURNAL <strong>DE</strong>L’INSTITUT <strong>CURIE</strong> , 11

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