6MarketingLes recettes du succèsdans la venteLe métier de vendeur n’est pas de tout repos, surtout quand on est sur le front etque l’on doit constamment garantir des résultats en terme de chiffre d’affaires.Pierre-Henri BadelVendre un produit ou un service demandeune bonne dose de psychologie,de patience et de maîtrise de soi. Il fautcommencer par analyser l’attitude et lesréactions de son client pour comprendrequelle est sa motivation et imaginer quelsarguments feront mouche. Mais dans tousles scenarii, c’est lorsque son client aura véritablementl’impression que son interlocuteurest à même de le conseiller de manièrecompétente qu’un réel dialogue pourras’établir et que les négociations vont pouvoircommencer. Et cela sans que le vendeurl’oriente nécessairement vers l’achatle plus onéreux ou qui ne correspond pas àson budget ou à ses aspirations profondes.Tout au moins dans un premier temps.Photo: Coop/InterdiscountLes ingrédients d’une bonne alchimieUne transaction commerciale sera rondementmenée dès l’instant où le vendeur setrouve sur la même longueur d’onde que sonclient. Tous deux vont rapidement se mettred’accord sur la solution la mieux adaptée aubut recherché par le client et la vente se transformeraalors en un réel moment de plaisir.Par contre, si le vendeur a en face de lui unclient obtus et pour lequel il ne ressent aucunatome crochu, la négociation se dérouleradans un climat désagréable et la transactiondeviendra très difficile à conclure. Bref, il fautque l’alchimie s’installe.Il peut aussi arriver qu’un vendeur s’engagedans une confrontation ouverte avec sonclient parce que l’un des deux protagonistesa des idées trop arrêtées ou préconçues.C’est souvent le cas lorsque le commerçantn’est pas sûr de lui ou ne connaît pas bienles produits et services qu’il est chargé devendre. Il perdra alors facilement de vueson objectif primordial, à savoir de faire signerune commande à son client. Dans unetelle situation, l’espoir demeure ténu depouvoir conclure une vente. Il arrive mêmeque le vendeur se trouve finalement soulagélorsque la discussion s’achève et que leclient décide de tourner les talons.Vendre, c’est savoir bien négocier mais aussi conseiller son client de manièrecompétente.Comment établir un climat de confiance?Toutes les personnes qui jouissent d’unminimum d’expériences pratiques destransactions commerciales reconnaissentque le climat de confiance qui s’établitentre deux parties constitue un facteurextrêmement important dans lecadre de l’acte de la vente. Chaque clientne se montre pas forcément d’emblée trèsaffable et exprime des exigences irréalistes.Les tractations s’ouvrent dès lors sousde très mauvais auspices.Dans le privé, on peut choisir avec quion souhaite entretenir ou pas des relationspersonnelles. Cela s’avère tout différentdans le monde professionnel où la véritablequestion consiste à savoir commentil faut se comporter quand il se retrouveen face d’un client qui n’est pas très affableou qu’il remarque du premier coupd’œil qu’il est antipathique ou constammentsur la défensive. Dans de tels cas, levendeur pourrait se dire qu’il ne pourraprobablement jamais atteindre l’objectifqu’il s’était fixé, à savoir réaliser une vente.Il existe peut-être des explications beaucoupplus prosaïques à de tels échecs.Pour les découvrir, il faudra analyser toutela procédure d’approche de la vente et quele vendeur modifie son comportementafin de trouver la voie qui sera susceptiblede déboucher sur une meilleure réussite.context 01/02-<strong>2010</strong>
Comparaison n’est pas raisonOn peut faire un parallèle avec le mariage:quand on interroge les couples heureuxsur la manière dont ils ont appris à seconnaître et quelles sont les relations actuelles,on entend parfois de surprenantesréponses: «Au début, je ne pouvais pasle souffrir, mais aujourd’hui, nous sommesmariés.» De tels exemples sont amusantset illustrent un précepte simple. Detoute évidence, l’un des deux conjoints aaccordé une deuxième (ou troisième)chance à l’autre. Il en va de même avec sesclients: ils méritent eux aussi qu’on leurdonne une deuxième chance.Concrètement, on a tendance à jugerque quelqu’un est sympathique ou non enobservant son comportement et tenantcompte de son caractère. Celui qui n’estpas issu du bon moule est facilement taxéd’antipathique. Une telle attitude estlourde de conséquence: la sympathie suscitela sympathie et l’antipathie engendrel’antipathie.Si l’on est sur la défensive face à sesclients, il est naturel et inévitable queceux-ci réagiront en restant aussi sur ladéfensive. Et dans les rapports client-vendeur,on ne doit pas s’attendre à ce que cesoit le client qui fasse le premier pas. C’estau vendeur de le faire.Faire intervenir les sentimentsDans le cadre d’une négociation, le commerçantdoit toujours montrer sa bonnevolonté à considérer les autres, ses clients,sous un jour avenant, faute de quoi ils deviendraientdéfinitivement inaccessiblesau jeu de séduction auquel doit se prêter levendeur. Si l’on se trouve face à des clientsque l’on juge peu aimables, il faut d’abordse demander si cela ne provient pas de sapropre attitude. L’origine d’un problème nese situe pas forcément chez les autres.Quelques conseils utiles– Ne pas rester sur la première impression ou sur des impressions superficielles.– Ne pas approcher des clients en ayant des préjugés à leur égard. Il faut préalablementles évacuer.– Se montrer tolérant envers les opinions et les points de vue des clients même si l’ona de bonnes raisons de ne pas être du même avis.– Eviter les préjugés rédhibitoires et se laisser la possibilité de rectifier ses jugementspréconçus.– Se mettre en situation de réceptivité vis-à-vis de ses clients avant même d’avoir établipréalablement un contact avec eux.– Ne pas dévoiler ses émotions à ses clients.– Ne pas être intransigeant en ne se fiant qu’à un seul et unique modèle. Il faut resterouvert et faire preuve de souplesse dans les relations avec d’autres personnes.– Essayer d’adopter un schéma de pensée calqué sur la perspective dans laquelle setrouve votre interlocuteur et en se mettant dans sa situation.– Accepter toutes les conditions dans lesquelles s’établit le contact avec son client.Le sentiment de sympathie est l’élémentmoteur de toute vente. Ce sentimentne doit pas être sous-estimé car il se situeà la base de tout rapport de confiance réciproque.Et ce ne sera finalement quelorsqu’un client aura à choisir entre plusieursoffres équivalentes provenant dedifférents fournisseurs (et c’est souvent lecas) que les éléments subjectifs ressurgirontet se transformeront en un argumentde vente déterminant. Il ne faut pourtantjamais essayer de susciter l’empathie demanière hypocrite car cela pourrait avoirl’effet contraire et se retourner contre levendeur. Avec, à la clé, un impact négatifsur la vente. Une telle attitude sera en effetimmédiatement ressentie commeétant forcée et superficielle et ira à l’encontredu but poursuivi.Ne pas brusquer le déroulementde l’acte de venteFace à l’acheteur, il faut donc toujours restersoi-même, quelle que soit la situation,en s’efforçant de répondre calmement etposément aux exigences énoncées. Leclient sera sensible à un tel comportement,devenant à son tour plus cordial. Cedernier finira même par reconnaître qu’ilIl est toujours plus facile de vendre un produit ouun service en instaurant des relations de confianceavec son client.met le vendeur dans une situation commercialementinacceptable et qu’il devientdès lors inutile d’insister.Ainsi, la boucle sera refermée. Le sentimentde confiance mutuelle qui s’estinstauré progressivement entre les deuxpartenaires favorisera sans conteste laconcrétisation de l’affaire, et à la plusgrande satisfaction de chacun.7MarketingPublicitéSÉJOURS LINGUISTIQUESTél. gratuit: 0800 310 320www.boalingua.chcontext 01/02-<strong>2010</strong>