MERCREDI 6 FÉVRIER <strong>2013</strong> L’EXPRESS - L’IMPARTIALSPORTS 27BASKETBALL A la tête de <strong>Monthey</strong>, l’ancien joueur et coach d’Union revient défier son «club de cœur» ce soir à 19h30.Petar Aleksic de retour à la RiverainePATRICK TURUVANILe temps d’un match, la sallede la Riveraine va redevenir unescène de théâtre. Les bras interminablesde Petar Aleksic brasserontà nouveau de l’air pourencourager des basketteurs à défendreet marquer des paniers,avec force mimiques et éclats devoix. Mais du côté des visiteurs...L’ancien joueur (1999-2001) et coach d’Union (2006-2007 et 2010-2011) revient à latête de <strong>Monthey</strong>, et sans aucunepitié pour son «club de cœur».Si Petar Aleksic est un grandsentimental, cela ne se voit pasau bord d’un terrain. «Ce matchest spécial, car j’ai encore beaucoupd’amis et de bons souvenirs àNeuchâtel», admet le Bosniend’origine, qui retrouvera l’atmosphèrede la Riveraine 645 joursaprès son dernier match à domicileavec Union, lors de l’acte I dela finale de LNB perdue le 3 mai2011 contre Bernex. «Mais unefois que la balle est lancée en l’air,j’oublie tout. Je suis toujours à fondderrière mon équipe.»Petar Aleksic retrouvera la Riveraine après 645 jours d’absence, mais sur le banc des visiteurs. KEYSTONE«NOTRE OPTION SERA DE JOUER AVEC DU CŒUR ET DE L’ÉNERGIE»Au premier tour, le 24 novembre au Reposoir, <strong>Monthey</strong>s’était imposé 67-58 face à Union, privé de Jules Aw etencore à la recherche de son basket. Depuis le début del’année, la donne a changé. «Ce sera plus difficile pournous, les Neuchâtelois seront favoris», souffle PetarAleksic. «A <strong>Monthey</strong>, nous avons décidé de terminer lechampionnat avec une équipe très jeune, afin de préparerla saison prochaine, et nous disputerons les play-offavec quatre étrangers. Notre option sera de jouer avecdu cœur et de l’énergie.» L’équipe valaisanne – qui acompensé le retour au pays du meneur américain DrewNeitzel par l’arrivée du Canadien Hernst Laroche – vientd’enregistrer le départ, pour raisons familiales, du Serbo-Bosnien Feliks Kojadinovic (8,7 points et 28 minutes dejeu en moyenne). «Même si c’était un élément importantdu groupe, on doit continuer à jouer quand même... Cen’est pas idéal pour l’équipe, mais c’est bien pour lesjoueurs suisses, qui auront plus de temps de jeu.» « Je suisun partisandu travail duret de ladiscipline.»PETAR ALEKSICENTRAÎNEUR DE MONTHEYPromotion inattendueEt cette équipe, depuis deuxsaisons, c’est <strong>Monthey</strong>. En fin decontrat à Union, Petar Aleksics’était laissé séduire par la propositiondu club valaisan, malgrédes discussions en cours pourprolonger son bail avec la formationneuchâteloise. «A l’époque,on parlait de monter en Ligue Adans un délai de trois ou quatreans, un laps de temps beaucouptrop long pour moi. Quand l’occasions’est présentée de passer coachprofessionnel,avecunboneffectifàfaire grandir et progresser, je nepouvais pas me permettre d’attendreet de laisser passer ma chance»,souffle l’ancien assistant d’AlbaBerlin (2007-2009). «Je suis tranquilleavec ma décision. Je suis partiuniquementpourdesraisonsprofessionnelles.Le président AndreaSiviero reste un très bon copain.»Lapromotiond’Unionl’étéderniersur le tapis vert n’avait, il estvrai, pas été planifiée à l’avance.«Ilsonttrouvédessponsors,del’argent,et ils ont réussi à monter lasaison d’après. Mais quand j’ai signéà <strong>Monthey</strong>, en 2011, l’équipeque l’on m’avait présentée n’avaitrien à voir avec celle qui existe aujourd’hui,avec des gars commeLouissaint ou Quidome. C’était uneliste de joueurs pauvre, qui n’offraitaucune perspective d’avenir.»Eternelle rigueurPetar Aleksic est un artisan habileet bosseur, qui veut bien oublierde compter ses heures pourautant qu’on lui fournisse unebonne boîte à outils. Le boulotne l’effraie pas, la difficulté nonplus. Sa candidature (acceptée)au poste d’entraîneur de l’équipede Suisse (lire ci-dessous) en apporteune preuve éclatante. «Jesuisunpartisandutravailduretdela discipline, et je suis très motivé àl’idée de relever ce défi», assure leBosnien d’origine. Ses joueursdevront l’être aussi. «Pour eux,c’est vrai que ce sera peut-être unpeu différent d’avant... En fait, cesera un nouveau challenge pourtout le monde. J’attends des garsqui seront sélectionnés qu’ils contribuentà construire une bonne atmosphèreen équipe nationale, etsurtout qu’ils donnent tout à chaquefois qu’ils portent le maillot.»Cette éternelle rigueur, PetarAleksic continuera de la défendreen club, sans doute à <strong>Monthey</strong>,même si le basket offre parfoisun jeu de transition rapideet inattendu. «J’aimerais rester, etle président aimerait que je reste.Mais rien n’est encore signé et celapeut encore changer d’ici la fin dela saison...» BASKETBALLLNAMassagno-Vacallo.................81-86NBAOklahoma City Thunder (avec Sefolosha, 7points) - Dallas Mavericks 112-91. Utah Jazz -Sacramento Kings 98-91 ap. MinnesotaTimberwolves - Portland Trail Blazers 98-100.Miami Heat - Charlotte Bobcats 99-94. New YorkKnicks - Detroit Pistons 99-85. Indiana Pacers- Chicago Bulls 111-101. Washington Wizards -Los Angeles Clippers 98-90. Philadelphia 76ers- Orlando Magic 78-61.Mission délicate avec la SuisseDétenteur d’un passeport suisse depuis cinq ans,Petar Aleksic (45 ans) a fait étalage de ses qualitésd’entraîneur et de formateur depuis son arrivée à<strong>Monthey</strong>en2011,oùilafavorisél’éclosiondeJonathanDubas. A la tête de l’équipe de Suisse, l’ancienjoueur et coach d’Union Neuchâtel compte bienreproduire la méthode qui a fait ses preuves en Valaiscomme avec la sélection nationale M20. «LaSuissedoitprogressermentalementetphysiquement.Jeveuxamenerdel’énergie,ducaractèreetdeladisciplineà cette équipe qui va devoir travailler dur. Mes joueursdonnent toujours le 120%», annonce-t-il.Après une campagne 2012 désastreuse en termed’image avec des résultats décevants et l’exclusionpour raisons disciplinaires de David Ramseier,Swissbasketball espère que l’équipe nationale retrouvedescouleursdurantl’été.Pouryparvenir,lesdirigeants, décidés à «défendre certaines valeurs»,ont fixé pour objectif à Aleksic de qualifier la Suisseàl’Eurobasket2015.«L’objectifestélevé,ilseratrèsdurde se qualifier, mais on doit être optimiste. Avec desjoueurs comme Sefolosha, Brunner, Stockalper, Mladjanou encore Capela, l’équipe a du potentiel et la missionpeut devenir possible», rappelle Petar Aleksic.«Toutpeutarriver,dansunsenscommedansl’autre.Enbasket, la balle décide de beaucoup de choses...»Avant même de penser aux qualifications, dont lapremière partie se jouera en août avec l’Autriche, leDanemark et le Luxembourg comme adversaires,Petar Aleksic, qui ne ferme pas la porte à un retourde David Ramseier, va devoir convaincre les leadersd’adhéreràsonprojet.«LagrandequestionconcerneThabo Sefolosha. Sera-t-il présent ou pas? C’estune icône qui a donné l’envie à beaucoup de jeunesSuissesdejoueraubasket.Ilestunexempleetilestévidemmenttrès important pour nous. J’espère qu’il seraépargnéparlesblessuresetqueletimingserabonpourqu’il nous rejoigne.»Il va falloir «se serrer la ceinture»L’été dernier, l’absence de l’arrière du Thunderd’Oklahoma City avait plombé non seulement lesespoirs de qualification de l’équipe de Suisse, maisaussi les finances de Swissbasketball. «Particulièrementlongue et difficile, la dernière campagne a étélourde», confirme Stefan Schibler. Sans s’arrêtersur les chiffres, le président de la Fédération annoncequ’il va falloir «se serrer la ceinture».L’encadrement va ainsi être réduit et la préparationsera raccourcie. De quoi compliquer encore latâche, déjà ardue, confiée à Petar Aleksic. «L’objectifest très élevé, mais il est aussi stimulant. Si l’on veutêtrecrédible,onnepeutpassecontenterdeparticiper.Viser haut est aussi un moyen d’attirer nos joueurs lespluschevronnés», précise Jean-Luc Rouiller, le nouveaudirecteur de Swissbasketball. FRO-PTU«Il faut vite rebondir»Union Neuchâtel (6e avec 16 points) reçoit <strong>Monthey</strong> (4eavec 20 unités) ce soir à la Riveraine (19h30), à l’occasion del’avant-dernière journée du deuxième des trois tours de LNA.Avec le besoin et l’envie de réagir après la douloureuse éliminationen demi-finale de la Coupe de Suisse face à Vacallo.«Nous restons un peu dans le flou, car nous n’avons pas d’explicationsprécisessurcequ’ils’estpassédanscequatrièmequart(perdu9-29) contre les Tessinois», avoue Arnaud Ricoux. «Maisvoilà, c’est fait! Nous aurions pu gagner avec des si, mais il n’y apas lieu de gamberger...»Car la vie continue, et la Ligue A aussi. «Nousdevonsnousreconcentrersurlechampionnatetviterebondir,caravec<strong>Monthey</strong>etlesLionsdeGenève(samedi) nousallonscoupsurcoupaffronterdeux grosses équipes», relance l’entraîneur neuchâtelois.«J’espère que nous parviendrons à nous remettre sur les bons railset que nous retrouverons nos automatismes.» Rajeuni et contraintde jouer avec quatre étrangers (le club a épuisé ses huitlicences saisonnières), <strong>Monthey</strong> reste un adversaire redoutable.«Malgré notre belle série de cinq victoires d’affilée en championnat,les Valaisans comptent quatre points d’avance sur nous.Ils ont été beaucoup plus réguliers depuis le début de la saison.»Arnaud Ricoux se méfie, c’est clair. «Cette équipe reste compétitive,talentueuse,difficileàmanœuvreretsurtoutvaillante.Lesjoueurs se battent et sont gérés de main de maître par le nouveaucoach national. Il faudra rester vigilants.»Union devrait pouvoir évoluer au complet ce soir à la Riveraine,même si tous les joueurs neuchâtelois ne sont pas aumeilleur de leur forme. BASKETBALLKakiouzis est libreMihalis Kakiouzis (2m06) neportera plus le maillot de Vacallo.Le contrat de l’intérieur grec n’apas été renouvelé. Il est libre detout engagement. SI
DRBASKETBALL Cette saison, Nyon n’a pas encore battu un «gros». L’équipede Rodrigue Mbaye reçoit Genève, 2 e de LNA, ce soir au Rocher (19h30).Et si c’était l’heure d’un exploit?FLORIAN SÄGESSERsports@lacote.chCe soir (19h30 au Rocher), le<strong>BBC</strong> Nyon accueille le voisin dubout du lac, Genève. Dixièmeset derniers de LNA, suite au reverscontre Neuchâtel, les Vaudoisse retrouvent dos au mur. Laqualification pour les play-offspassera par des victoires contreles adversaires directs (Bâle etMassagno), mais peut-être aussipar un ou deux exploits. Or,cettesaison, les protégés de RodrigueMbaye – contrairement à d’autres– n’ont pas (encore) épingléde «gros». Cela pourrait peserdans la balance au moment descomptes, dans un championnatouvert, où tout le monde est susceptiblede battre tout le monde.Les Nyonnais ont donc une faimde Lions, prêts à soulever si cen’est des montagnes, au moins leRocher. Le Serbe Srdjan Zivkovicdétaillepointparpointlesraisonsde croire en une victoire nyonnaise.«CHAQUE MATCH, UNENOUVELLE HISTOIRE»Le final dramatique contreNeuchâtel–reversdedeuxpoints– ne hante plus les mémoires.Les Nyonnais sont déjà tournésvers la suite, et cette partie contreGenève. «Chaque match estune nouvelle histoire; maintenanttoutes les rencontres compterontdans la balance finale», dit SrjdanZivkovic. Le Serbe veut mangerdu Lion. «Genève est une équipeforte dans tous les secteurs. Cela vaêtre difficile, mais on va y mettretoutenotreénergie.Onjoue devantnotre public, c’est important deleur offrir un beau spectacle.»Avec une victoire pour paracheverle tout?«LAROUEPEUTENFIN TOURNER»Deséquipesmalclassées,Nyonreste la seule à ne pas avoir crééd’exploit. SAM Massagno a notammentbattu Lugano, puis Fribourgen demi-finale de Coupe,Srdjan Zivkovic en est persuadé: la roue peut tourner dans le bon sens pour le <strong>BBC</strong> Nyon. ARCH. SAMUEL FROMHOLDsamedi. L’heure du club vaudoisa-t-elle enfin sonné? «Peut-être,sourit Srdjan Zivkovic, plein d’espoirs.La roue peut tourner. Nousavons eu nos chances dans certainesrencontres face aux meilleurs,nous n’avons pas réussi à les concrétiser.»«Zivko» ne baisse pasles bras, bien au contraire. «Onne pense pas tant à l’exploit qu’ànotre jeu et nos systèmes. On doittout donner durant 40’, éviter nostraditionnelles mauvaises 5-10’oùl’adversaire s’échappe.»«KARON BRADLEY,UN GRAND PLUS»Face aux Genevois, le nouveaumeneur Karon Bradley effectuerasa troisième apparition sousle maillot nyonnais. «Il a apprisnossystèmes,s’estmaintenantbienintégré, déclare Srdjan Zivkovic.Karon est un grand plus, notre niveaudevrait progresser d’ici la finde la saison.» L’arrivée de Bradleya libéré le Serbe de la mène,posteoùilévoluaitunpeucontrenature.«Le bien du groupe resteprimordial. Mais la configurationVU DU PARQUETLE MATCHNyon affronte les Lions deGenève pour la troisième foisde la saison. Lors du 1 er tourdu championnat, au Grand-Saconnex, les Vaudois avaienttenu trois quarts avant de céderface aux hommes d’Ivan Rudez.Quelques jours plus tard,toujours dans la «jungle»du Pommier, les protégés deRodrigue Mbaye n’avaient paseu voix au chapitre lors des1/8 de finale de la Coupe deSuisse. Alors, jamais deux sanstrois? Ce soir au Rocher, lesNyonnais tenteront de fairementir l’adage.L’HOMMETout juste papa, Marvin Owensa fait un aller-retour express auxEtats-Unis, la semaine passée.Il a ainsi pu être auprès desa compagne et voir son fils.●« Ça va êtredifficile, maison va y mettretoute notreénergie.»SRDJAN ZIVKOVICAVANT LE MATCH CONTRE GENÈVEactuelle(ndlr:luienposte2ou3)est, je crois, mieux pour l’équipe,avance Srdjan Zivkovic, soulagé.En ajoutant: «De toute manière,je suis les consignes du coach.»«LA DÉFENSE, LA CLÉ»Si Nyon veut faire sensation, leclub du Rocher n’a pas trente-sixmille options. «Genève est favori,c’est évident; les Lions marquentbeaucoup de points. Si on évolue àcent pour cent en défense, qu’onarrive à maintenir Genève à 75 ou80 points, on peut le faire!» HOCKEY SUR GLACEUn Morgien retenupar Swiss OlympicUn Morgien participera au11 e Festival olympique d’hiver dela jeunesse européenne (FOJE)du 17 au 22 février à Brasov, enRoumanie. En effet, Noah Rod(16 ans) fait partie de la sélectiondévoilée par Swiss Olympic, hier.Le Morgien participera à la compétitionavec l’équipe helvétiquede hockey sur glace. Parmi les53 jeunes retenus pour former ladélégation suisse, Noah Rod estle seul Vaudois.L’objectif fixé par Swiss Olympicest un sixième rang final, autableau des nations. Comme en2011 à Liberec, en Républiquetchèque. Un but réaliste, selonIsabelle Bossi, chef de Missionpour le FOJE à Brasov: «J’ai unegrande confiance en la délégationsuisse. Pour ce qui est de la relèvedans les sports d’hiver, la Suisse faitpartie des nations les plus solides.»Motiver les jeunesParallèlement aux médailles visées,ce qui importe avant tout àSwiss Olympic, c’est que les talentsengrangent de précieusesexpériences sur la scène internationale.Le FOJE a été créé au début desannées 1990 par Jacques Rogge,l’actuel président du CIO, afin demotiver les jeunes talents européens.Dès lors, les Comitésolympiques européens organisenttous les deux ans une manifestationen été et une en hiver.Quelque 1000 participants issusde 45 nations seront en lice àBrasov. FLOSBASKETBALLOklahoma ne pliepas face à DallasAprès deux duels qui étaient allésjusqu’à la prolongation, OklahomaCity a cette fois témoignéd’une totale maîtrise contre Dallas.Le Thunder a gagné 112-91face aux Texans, lundi en NBA.Le Thunder a creusé un écart décisifjuste après la pause pourbattre une dixième fois en onzerencontres les Mavericks. ThaboSefoloshaajoué25minutes,pour7 points, 3 rebonds, 2 interceptionset 2 contres. SIOrganisateurs le cœur en fête De gauche à droite: Jonathan Pittet,Yves Pittet, Romain Gianferrari, Patrice Pittet, Mike Bornand, DamienMalherbe, Quentin Gallay. PHOTOS SAMUEL FROMHOLD