Avril 2013 - BBC Monthey

PETAR ALEKSIC Energique, parfois électrique, l’entraîneur du BBC Monthey se démène sur sa ligne de touchepour pousser son équipe. Comme s’il était sur le terrain avec ses joueurs.Il fait aussi le spectacleJÉRÉMIE MAYORAZCertains entraîneurs privilégientle calme et la finesse.Bien calés dans leur chaise, ilspréfèrent observer tranquillementleur troupe. Les mots,précis et calculés, sortent aucompte-gouttes. Sans besoinde hausser le ton. PetarAleksic, coach du BBCMonthey pour la deuxième année,n’appartient pas à cette catégorie.Il n’y a qu’à le voir gesticulersur sa ligne, sautiller iciet là, pousser des «gueulantes»à tout-va. Le Suisse d’originebosniaque est plutôt du genredémonstratif, il fait le spectacleet mouille la chemise aupropre comme au figuré. Unemanière de tirer ses joueurs enavant. «Tout va très vite en basket.Pour obtenir des réactions dela part de ses joueurs, un entraîneurdoit être prêt à intervenir àtout moment. Personnellement,je le fais de manière assez expressive,j’ai besoin de vivre le matchavec l’équipe», précise l’hommefort du Reposieux, avantd’ajouter: «J’encourage mongroupe à mettre un maximum depression défensive, je le poussepour qu’il ne se relâche pas. Sur leplan offensif, j’indique la plupartdu temps le système à suivre.Mon équipe est jeune, elle a constammentbesoin qu’on lui rappellecertaines choses.»Maîtrise des nerfsAinsi, on a souvent vu lecoach du BBCM empiéter surle terrain, frôler joueurs et arbitres.Des montées d’adrénalineparfois à la limite de la régularité.Ces derniers temps, sescoups de pied bruyants ont eule don d’irriter certains hommesen gris qui le lui ont fait savoir.Au final, Petar Aleksic saitrester maître de ses nerfs. «Lecoach doit sentir quand il faut semontrer discret ou quand il fautPetar Aleksic n’hésite pas àdonner de la voix et du gestepour haranguer ses troupes.INFONF«Petar est encore plusimpliqué que nous, lesjoueurs, et son attitudeest contagieuse.»CÉDRIC MAFUTA JOUEUR DU BBC MONTHEYélever la voix. Un bon entraîneursait contrôler les momentschauds d’une rencontre. J’essaiede garder un maximum de concentrationsur mon équipe en évitantde m’en prendre aux arbitres.Je dois montrer l’exemple.Bien sûr, il m’arrive aussi de commettredes erreurs et de m’emporterun peu trop.» Cette saison, letechnicien du BBC Montheyn’a pourtant écopé que d’uneseule faute technique, le 22 décembrecontre Genève. «J’avaissimplement crié «go back goback» à mes joueurs, les arbitresont mal interprété, ça peut arriver.»Certitude, côté joueurs, lesencouragements de «coachAleksic» sont pris très au sérieux.Sa gestuelle inimitableaussi, comme en témoigneCédric Mafuta qui n’avait jamaiseu à faire à un entraîneuraussi «mobile»: «Au début, celam’aunpeusurpris.Maisjem’ysuis fait très vite et j’apprécie aujourd’huice soutienconstant. Petar est quelqu’un depassionné, qui vit vraiment lematch et qui a cette envie extrêmede gagner. Il est encoreplus impliqué que nous et son attitudeest contagieuse.»Jonathan Dubas corrobore lespropos de son coéquipier genevois,lui qui a parfois du mal à«capter» les consignes. «J’entendsce que dit Petar, mais je faissouvent le sourd (rires). Ceci dit,ça aide de le sentir derrière nous.Il doit laisser le ballon à des jeuneset a besoin de surveiller ce quise passe, je le comprends. Avecses bras, il envahit presque le terrainet quand il tape du pied surun shoot de l’adversaire, cela réveille.»Aujourd’hui encore contreBoncourt, Petar Aleksic seraderrière ses poulains. Prêt àdonner de sa personne pour tirerle meilleur de ceux-ci. LNAMVendredi 8 mars19.30 Fribourg Olympic -Lions de GenèveMonthey - BoncourtLugano Tigers - Union NeuchâtelStarwings Bâle - MassagnoDimanche 10 mars16.00 Monthey - Union NeuchâtelBoncourt - Fribourg OlympicStarwings Bâle - BBC NyonMassagno - Les Lions de GenèveClassement1. FR Olympic 21 18 3 199 362. Lions de GE 20 16 4 302 323. Lugano Tigers 21 12 9 138 244. Monthey 20 11 9 66 225. Union NE 21 11 10 -20 226. Boncourt 20 7 13 -178 147. Starw. Bâle 21 6 15 -197 128. Nyon 21 4 17 -217 89. Massagno 21 4 17 -219 810. Vacallo 18 13 5 126 0JEUX 2020Tokyo tapedans l’œil du CIOLe CIO s’est dit «très impressionné»par la présentation faiteà ses délégués par Tokyo, candidateà l’organisation des JO2020, après une visite de quatrejours dans la capitale japonaise.«Nous avons été très impressionnéspar la qualité de la présentationfaiteparlecomité.Demanièregénérale, tout a été parfait»,adéclaréle vice-président de l’organisationCraig Reedie.Avec une délégation de 14 inspecteursdu CIO, M. Reedie aentamé l’étude, sur le terrain,des dossiers des trois villes candidatespour les Jeux d’été de2020, Tokyo, déjà en lice pourles JO 2016 attribués à Rio deJaneiro, Madrid et Istanbul.«Nous avons remarqué l’importantsoutien du gouvernement japonaisà la candidature» deTokyo, a-t-il ajouté, soulignantl’audience que lui avait accordéele prince héritier Naruhito, et laprésence du Premier ministreShinzo Abe et de ses ministreslors de certains déplacements.La famille royale ne s’était pasimpliquée lors de la précédentecandidature de Tokyo.Le président de Toyota, FujioCho, avait déjà assuré le CIO dusoutien des grands groupes industrielsjaponais au projetolympique à Tokyo, qui avait déjàorganisé les Jeux de 1964, espérantque les retombées économiquesseraient aussi bonnes.«Si Tokyo l’emporte, je suis sûrque les entreprises sponsoriserontet soutiendront les JO 2020»,avait-t-il déclaré mardi.La ville de Tokyo a basé sa candidaturesur 14 thèmes, incluantl’aspect financier, commercial,le soutien politique et public, lestransports, la sécurité et l’environnement.La délégation du CIO se rendraà Madrid le 18 mars pour une visitesimilaire, avant Istanbul lasemaine suivante.Elle devra ensuitefournir un rapport techniqueaux 101 membres votants duCIO. Le vote final aura lieu le 7septembre à Buenos Aires. SILES MATCHES Monthey accueille Boncourt ce soir (19 h 30) et Neuchâtel dimanche (16 h).«Deux parties importantes et... prenables»Le BBC Monthey a mis fin àune longue période de disettecontre Starwings. Un succès81-65quiaeuledonde«rebooster»tout le groupe. Avecseulement trois étrangers, lesBas-Valaisans ont livré uneprestation très aboutie contrel’équipe surprise du moment.Et décroché deux points capitauxdans la défense de leurquatrième place. «Nous avonsencore des choses à prouver. Jepense surtout à cette stabilitéaprès laquelle nous courronstoujours. L’équipe doit monter enpuissance en vue des play-offs.La victoire contre Bâle n’étaitqu’une étape», note PetarAleksic. Pour rester dans cetop 4 si convoité, il faudra impérativementconfirmer cesoir et dimanche. Un double«week-end» décisif, contreBoncourt et Union Neuchâtel,deux adversaires qui suiventHernst Laroche (en jaune) et Monthey ont repris des couleurs contreStarwings. A confirmer en cette fin de semaine. BITTELles Chablaisiens au classement.A six journées de la findu troisième tour, tout écart deconduite pourrait avoir de fâcheusesconséquences. «Lesdeux matches sont importantset... prenables. Mettons d’abordla manière contre les Jurassiensavant de nous attaquer à une formationneuchâteloise plus coriace»,glisse Cédric Mafuta. «a peut être un superbe week-endcomme un très mauvais. Faisonsen sorte que cela se passe bien. Adomicile, nous avons toutes lescartesenmainpournepasflancher»,complète JonathanDubas.Au completAu repos samedi dernier,Monthey a eu droit à unepause de neuf jours avant cedouble «week-end». Aleskicen a profité pour intensifier lesentraînements et récupérerDenver Holmes. Les joueurs,eux, ne voient pas forcémentd’un bon œil cette coupure.«On s’entraîne, on s’entraîne,mais il n’y a rien au bout. C’estcomme à l’école s’il n’y avait pasd’examens. Là, on est un peu lasséset on a vraiment envie dejouer», conclut le capitaine duBBCM que l’on espère voiraussi inspiré que contreStarwings. JM