Une mère donne de la nourriture thérapeutique à son enfant ...
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CAP Mauritanie 2012A. Analyse <strong>de</strong>s besoins sectorielsI<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s besoins, popu<strong>la</strong>tions et lieux prioritaires, basés sur <strong>de</strong>s indicateurs clésLa crise alimentaire et nutritionnelle consécutive au déficit pluviométrique a entrainé <strong>la</strong> recru<strong>de</strong>scence<strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies infectieuses telles que les ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques, les pneumopathies, <strong>la</strong> rougeole et autresma<strong>la</strong>dies carentielles chez les popu<strong>la</strong>tions les plus vulnérables en particulier.Les résultats <strong>de</strong> l’enquête SMART décembre 2011 mettent en exergue que les popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>s septrégions ciblées <strong>son</strong>t particulièrement touchées par <strong>la</strong> malnutrition.La moyenne <strong>de</strong>s enquêtes SMART <strong>de</strong> 2008 à 2011 montre: i) une récurrence <strong>de</strong> <strong>la</strong> malnutrition aiguëglobale chez les <strong>enfant</strong>s <strong>de</strong> 6 à 59 mois <strong>de</strong> 6 à 7% en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> post-récolte et <strong>de</strong> 10 à 12% en pério<strong>de</strong><strong>de</strong> soudure; ii) une prévalence <strong>de</strong> <strong>la</strong> malnutrition aiguë globale chez les <strong>enfant</strong>s <strong>de</strong> 6 à 59 mois <strong>de</strong> 6.8%(régions du Brakna et du Gorgol ont <strong>de</strong>s prévalences qui dépassent le seuil d’alerte <strong>de</strong> 10% - enquêteSMART décembre 2011). iii) une prévalence <strong>de</strong> <strong>la</strong> malnutrition aiguë sévère chez les <strong>enfant</strong>s <strong>de</strong> 6 à 59mois en pério<strong>de</strong> post-récolte variant en général <strong>de</strong> 0.3% à 2.30% entre les régions.Cette situation est amplifiée par une situation sanitaire déjà préoccupante dans ces zones par le faitque: i) l’accessibilité aux structures sanitaires dans ces zones faible; ii) l’offre <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> soinsessentiels <strong>de</strong> base préventive, curative et promotionnelle inappropriée; iii) insuffisance <strong>de</strong>s ressourceshumaines, <strong>de</strong>s équipements, <strong>de</strong> moyens financiers; iv) les ruptures fréquentes en médicamentsessentiels.Ces différents facteurs provoquent une morbidité élevée entrainant une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> soins sur le système <strong>de</strong> santé déjà fragile.A titre d’exemple, <strong>la</strong> région du Gorgol a connu une épidémie <strong>de</strong> choléra au mois <strong>de</strong> novembredécembre2011, touchant une popu<strong>la</strong>tion fortement affectée par <strong>la</strong> malnutrition et a entraîné 47 casdont trois décès. La couverture vaccinale au niveau <strong>de</strong>s districts est faible d’où un risque d’éclosiond’épidémies <strong>de</strong> rougeole ou <strong>de</strong> réapparition <strong>de</strong> virus polio sauvage dont <strong>la</strong> transmission estinterrompue en Mauritanie <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans.Le conflit au Mali et l’afflux <strong>de</strong>s réfugiés augmente <strong>la</strong> pression sur les services <strong>de</strong> santé et aggraveainsi une situation déjà précaire.Analyse <strong>de</strong>s risquesLe déficit alimentaire et nutritionnel <strong>de</strong>s individus et l’état <strong>de</strong> sous-alimentation qu’il engendre chezles popu<strong>la</strong>tions fragilise leur organisme et les rend plus vulnérables aux ma<strong>la</strong>dies: augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong>fréquence <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies carencielles (avitaminose A, anémies et autres carences) et <strong>de</strong>s parasitoses. Ladégradation <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> l’environnement (promiscuité, mauvaises conditions d’hygiène, et <strong>de</strong>gestion d’ordures, défail<strong>la</strong>nce du système d’approvisionnement en eau) favorise l’éclosion d’épiso<strong>de</strong>sépidémiques.Des épiso<strong>de</strong>s épidémiques <strong>son</strong>t enregistrés annuellement au niveau <strong>de</strong> ces régions dues essentiellementau cholera (2011), à <strong>la</strong> rougeole (2009, 2010, 2011), aux fièvres hémorragiques <strong>de</strong> Crimées Congo(2011)La situation géographique <strong>de</strong> ces régions à <strong>la</strong> lisière <strong>de</strong> <strong>la</strong> ceinture méningée fait craindre le risqued’apparition d’épidémies <strong>de</strong> méningite qui surviennent annuellement au Mali voisin et épisodiquementdans ces régions et dont <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> d’éclosion coïnci<strong>de</strong> avec <strong>la</strong> sai<strong>son</strong> sèche actuelle.48