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Une mère donne de la nourriture thérapeutique à son enfant ...

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CAP Mauritanie 20122. CONTEXTE ET CONSEQUENCESHUMANITAIRES2.1 Contexte et conséquences humanitairesLa Mauritanie est parmi les pays les plus pauvres du mon<strong>de</strong>, avec un produit intérieur brut (PIB) parhabitant <strong>de</strong> $1 123 en 2010. La situation globale <strong>de</strong>s Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD) se traduit par un faible niveau <strong>de</strong> développement humain en 2011 avec un indice <strong>de</strong>développement humain (IDH) <strong>de</strong> 0.433, p<strong>la</strong>çant le pays au 159ème rang mondial sur 187 pays c<strong>la</strong>ssés.La pauvreté touche 62% <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion en milieu rural où vit <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s gens. Ce<strong>la</strong> s’expliquepar le faible impact <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> développement dans le secteur <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> l’élevage.Les taux <strong>de</strong> chômage (31%) et <strong>de</strong> sous-emploi (14%) <strong>son</strong>t élevés. C’est dans ce contexte fragile ques’est développée une double crise humanitaire cette année: une crise alimentaire et nutritionnelle, etune crise <strong>de</strong> réfugiés.A. Crise alimentaire et nutritionnelleLe pays est confronté à <strong>de</strong>s cycles répétés <strong>de</strong> sécheresse et <strong>la</strong> dégradation <strong>de</strong>s ressources naturellesaffectant les capacités productives <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions. Le pays est structurellement déficitaire sur le p<strong>la</strong>nalimentaire car <strong>la</strong> production nationale ne couvre qu’environ 30% <strong>de</strong>s besoins alimentaires essentiels2.A l’instar <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> <strong>la</strong> région sahélienne, l’hivernage 2011 a été caractérisé par unemauvaise répartition <strong>de</strong>s pluies tant géographiquement que dans le temps, engendrant une faiblecroissance <strong>de</strong>s pâturages et l’échec <strong>de</strong>s cultures pluviales. Ceci a entrainé les phénomènes suivants:■■■Raréfaction <strong>de</strong>s céréales traditionnelles sur les marchés: les résultats <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagneagricole 2011-2012, selon le Réseau <strong>de</strong> Prévention <strong>de</strong>s Crises Alimentaire (RPCA) fontressortir une baisse <strong>de</strong> 34% <strong>de</strong> <strong>la</strong> production céréalière brute (180 955 tonnes contre 274 362en 2010/11) et une diminution <strong>de</strong> 2% par rapport à <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s cinq <strong>de</strong>rnières. 3Déficit en pâturages et transhumance anticipée: à fin octobre 2011, <strong>la</strong> zone agropastoraleétait déjà dépourvue <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong> ses ressources fourragères et les quelques poches <strong>de</strong> pâturagesexistantes étaient envahies par <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> bêtes qui avaient commencé une transhumanceprécoce (habituellement observée entre février/mars). Les mares et marigots qui serventnormalement à l’abreuvement <strong>de</strong>s animaux jusqu’au mois <strong>de</strong> janvier/février étaient déjàasséchés à plusieurs endroits, poussant les éleveurs à recourir à l’eau <strong>de</strong> puits à faible niveau<strong>de</strong> remplissage.Augmentation <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s produits importés: cette chute <strong>de</strong> <strong>la</strong> production agropastoraleconsécutive à <strong>la</strong> sécheresse est venue se conjuguer avec <strong>la</strong> hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées <strong>de</strong>première nécessité pour péjorer le niveau <strong>de</strong> vulnérabilité <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions rurales etpériurbaines déjà bien réel en année normale. Bien que les marchés restent approvisionnés encéréales importés (blé et riz), les prix <strong>son</strong>t nettement à <strong>la</strong> hausse en comparai<strong>son</strong> à <strong>la</strong> mêmepério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’année <strong>de</strong>rnière - une variation <strong>de</strong> 50% à 75% pour les prix <strong>de</strong>s céréales locales(mil, sorgho et maïs) 4 . La combinai<strong>son</strong> <strong>de</strong> cette hausse <strong>de</strong>s prix et <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>sménages réduit l’accès aux produits alimentaires.2 10% <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion est jugée en insécurité alimentaire tout au long <strong>de</strong> l’année. Durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> soudure,en moyenne 20% <strong>de</strong>s ménages ruraux <strong>son</strong>t en situation d’insécurité alimentaire chaque année.3 Rapport Mauritanie, Concertation Régionale sur <strong>la</strong> Situation alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique<strong>de</strong> l’Ouest, Abidjan, Cote d’Ivoire, 13-15 Mars 20124 I<strong>de</strong>m5

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