Revue 16 - Institut Alcor

L’humanité à la croisée des chemins1 ère PARTIE - La crise à un sens profondément divin[Guy Roux – novembre 2011]A LA CROISEE DES RAYONSAcquis et RenoncementsLa crise actuelle qui dure et s’amplifie, est l’expression d’un grand mouvementdes énergies de Rayons qui balayent la Terre et l’Humanité, provoquantdes bouleversements inattendus et pas totalement explicables,humainement parlant.Ces mouvements des énergies de Rayons induisent de ce fait d’obligatoiresdestructions de systèmes devenus obsolètes : s’y accrocher ne fait que cristalliserdes situations qu’au fond de nous, nous pressentons bien commedésespérées. L’impact de ce mouvement de Rayons dans un domaineconcret d’expression humaine, celui du travail, permet d’illustrer le proposet surtout de porter un regard innovant et créatif sur les inévitables transformationsqui incombent à l’Humanité.L’histoire de tout ce qui est vivant vade crises en croisées des chemins : c’estle processus habituel de l’Evolution ;cela vaut pour les forces cosmiqueset telluriques, pour toutes les formesminérales et organiques de la Vie…les humains n’y échappent pas, quece soit en tant que personne humaineou en tant qu’élément d’une société.En fait, une crise, c’est l’émergencevolcanique d’une dynamique et demouvements permanents longtempssouterrains, trop longtemps contenusou entretenus.Les crises servent aux remplacementsdes formes usées et des paradigmesobsolescents : ce sont des muesinévitables. Nous considérons la criseactuelle très égoïstement… notre criseserait la plus importante des croiséesdes chemins. Il est toujours valorisantque nous soyons les témoins d’un tempsquasi-apocalyptique pour les civilisationsà venir ; il faudrait dégonfler cettemélo-dramatisation, petit péché vénielde « vaine gloire » sous-catégorie dupéché capital d’orgueil. Pourtant notrecroisée des chemins actuelle n’est pasbanale : c’est une croisée de Rayonsd’énergie, c’est celle d’un changementd’ères. Nous assistons au net retrait desénergies de type R 6(Idéalisme, foi etdévotion) ainsi qu’à l’installation accéléréedes énergies de type R 7(Ordre,organisation et rituel). Essayons d’enparler dans une ambiance qui ne soitpas celle de la fin du monde mais quisoit également celle de l’accouchementd’un nouveau monde.Pour illustrer cette substitutionR 6par R 7nous nous fixerons sur unevaleur : le Travail ; nous aurions pu enchoisir d’autres : la fraternité, le librearbitre,l’individuation…Le Travail est une valeur exemplaireici, pour deux types de raisons :- D’abord parce que le Tibétain, audétour d’une phrase, fait écrire à A.A.Bailey que « la société de loisirs » seraitinhérente à l’Evolution spirituelle del’Humanité. Curieux de prime abord !même si l’on peut estimer que le Tibétainne pensait pas à « la société deconsommation de loisirs » par laquellela « société de loisirs » a commencé.- Ensuite parce que la valeur Travail,très concrètement dans notre croiséedes chemins actuelle, est illustrativeet génératrice ou fédératrice de beaucoupde problèmes réels : chômage,inactivité, revenus, croissance, développement,compétition géopolitique,fiscalité, productivité…, mais aussiexclusion, intégration, socialisation,éducation… et encore transmissiondes valeurs, solitude, éthique… le travaildevrait faire l’objet d’une autre etd’une meilleure gouvernance.« Tout le mondeveut aller auparadis, personnene veut mourir ! »« Tout ce qui est acquis est acquis…ne rien lâcher ! » ce fut un slogan ;c’est l’expression d’une culture d’appropriationet d’accumulation quis’est généralisée ; l’immobilisme et larapacité qu’elle a induits deviennentinsupportables car cela nous conduit àla non-viabilité, à des effondrementsmortifères. La Vie, à tous ses niveauxet sous toutes ses formes est mouvement,échanges… sinon les réserves,un temps utiles et nécessaires, deviennenttoxiques. L’économie, la nature,la société, l’affect, l’intellect en fournissentmaints exemples que chaque« Ayons conscience du moment dramatiqueque nous vivons pour l’espèce humaine, deses ambivalences, de ses risques et périls,mais aussi de ses chances. »(S. Hessel/ E. Morin)P. 12 - Le Son Bleu - N° 16 - Décembre 2011