Revue 16 - Institut Alcor

L’humanité à la croisée des cheminsII ème PARTIE - Pour tenir il faut détacher[Delphine BonnissolPROMETHEE, MON FRERE…Le processus créateur est un processus universel qui suit des lois incontournables.Doté d’un mental apte à créer, l’homme est capable de construiredes formes qui, pendant longtemps, par manque de vision, restent trèséloignées du modèle divin, et sont donc amenées à mourir.A l’heure où l’humanité tout entière prend conscience qu’elle se trouveà la croisée des chemins, et que le moment est venu de changer de fonctionnement,saura-t-il, cet homme, renoncer à ses plus belles conquêtes ets’engager sur la voie du nouveau ? Saura-t-il nourrir sa créativité d’un élanplus juste et plus harmonieux ?Parmi les outils dont il dispose, apprendre à connaître les lois de l’Universet tenter de les incarner au quotidien est peut-être un moyen de changerde regard et de passer d’un douloureux processus de détachement à l’acceptationsereine d’une nécessaire transformation.Nous sommes tous des petitsdieux…Petites poupées modelées par unProméthée 1 pas tout à fait dieu et quis’est cru leur égal, il nous manquecependant – et la différence est detaille – la vision et la clairvoyance quiferaient de nous de véritables créateursà l’image des dieux. Et c’est justementçà notre problème : nous avons l’outilmais pas le mode d’emploi… Alors,nous essayons, Ah ! çà, pour essayer,nous essayons ! Et comme des petitsdieux, nous inventons, nous agissons,nous construisons, avec des résultatsparfois curieux, pas toujours à la hauteurde notre aspiration, ce qui nousmet en colère ou nous décourage, c’estselon, mais rarement nous amène ànous poser la question : « au fait, ilfait comment, Lui, Celui qui est à l’originede toute création ? Comment s’yprend-il pour mettre en place l’har-1 Selon la légende grecque Prométhée acréé les hommes à partir d’une motted’argile, leur a donné un corps très semblableà celui des dieux, leur a fournile feu divin volé au char d’Apollon etleur a enseigné la métallurgie et différentsarts, entrant ainsi en conflit avecZeus qui le punit en l’enchaînant sur unrocher et en le condamnant à avoir lefoie dévoré éternellement par un vautour.Considéré comme le symbole dela connaissance donnée aux hommes, ilsera délivré par Hercule au cours de l’unde ses travaux.P. 30 - Le Son Bleu - N° 16 - Décembre 2011monie et l’équilibre que nous pouvonsobserver dans les faits de nature ? Et sion essayait, pour voir, de faire un peucomme Lui ? »Le Processuscréateur : « AuCOMMEN CEMENTétait le Verbe »A l’origine de toutes choses (Voirfig. 1), le Souffle divin (1), issu duMental cosmique et porteur du Desseindivin. Le point de rencontre (1’) avecle plan de la Matière génère une ondevibratoire (2) qui se propage dans lasubstance impactée (3) et génère, à lalimite de son cercle infranchissable, uneforme (4) porteuse du message contenudans le Souffle originel, de la mêmemanière qu’un caillou tombant dansl’eau crée des cercles concentriquesqui cessent de se former à partir d’unecertaine distance du point de chuteNous sommes des petits dieux,disions-nous, c’est-à-dire que, construitsà l’image de Dieu, nous possédons,à notre échelle, la même capacité àcréer des formes à partir de notre énergiementale, énergie essentiellementdynamique, organe d’une volontélongtemps prisonnière d’enveloppesmatérielles qui la rendent sourdeet aveugle au message porté par leSouffle divin et transmis par l’Ame à lacible-Personnalité chargée d’incarnerle projet initial.Donc nous créons, avec le projet defaçonner sur cette Terre, qui est notreterrain d’expérience et d’apprentissage,des formes porteuses du Desseinde notre Logos, c’est-à-dire vibrant surla note d’Amour-Sagesse. 2Mais, potiers malhabiles, nous ignoronsbien des règles du modelage etnous apprenons sur le tas, d’erreuren erreur, d’échec en réussite, au fild’un temps qui s’étire interminablement,comme un fil de soie dévidé avecamour par un Tisserand qui nous laisseraittoute latitude pour apprendreà bien faire.Et des erreurs, nous ne nous ensommes pas privés ! Pendant très longtempsdans l’histoire des hommes, nousn’avons pu faire autrement qu’avancerà l’aveuglette, confrontés à nos potsmal tournés, difformes et friables, quinous obligeaient à remettre sans cessel’ouvrage sur le tour, à chercher quoichanger, quoi reproduire, quoi éliminer,quoi conserver, bref à tenter decomprendre où était l’erreur afin dela corriger. Aujourd’hui, l’homme estarrivé à un stade où il lui devient possibled’orienter son regard vers la Source2 Voir article de Roger Durand : Les troissystèmes solaires dans le numéro 14 duSon Bleu