ATELIER EDUCATION : - Fondation de France
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Introduction <strong>de</strong> l’atelierL’atelier d’aujourd’hui doit nous permettre <strong>de</strong> réfléchir aux conséquences <strong>de</strong> l’intervention <strong>de</strong>sfondations dans le domaine <strong>de</strong> l’éducation et <strong>de</strong> l’enseignement. En effet, l’arrivée d’un acteurprivé dans ce domaine au cœur <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> l’Etat induit nécessairement <strong>de</strong>s changementsforts dans la vie <strong>de</strong>s personnes aidées, mais également dans celle <strong>de</strong> leur entourage et <strong>de</strong>sprofessionnels <strong>de</strong> la communauté éducative (enseignants, CPE, responsables d’établissements,mais également professionnels <strong>de</strong>s champs social et médical). Nous nous attacherons donc ài<strong>de</strong>ntifier ces conséquences potentielles, et à réfléchir à partir <strong>de</strong>s expériences <strong>de</strong> chacun auxactions à mener pour optimiser ce partenariat.Le partenariat avec les acteurs institutionnels : quelsinterlocuteurs ?Bénédicte Gueugnier revient sur la genèse <strong>de</strong> la « Maison <strong>de</strong> l’Echiquier » qu’elle a présentée enintroduction. La première année, ce lieu d’accueil financé par la fondation offrait cinq places à <strong>de</strong>sjeunes étudiantes. Pour i<strong>de</strong>ntifier les jeunes filles qui allaient rejoindre la Maison (selon un certainnombre <strong>de</strong> critères : sortie d’une filière S ou ES, boursière d’échelon 4 minimum), la fondations’est rapprochée <strong>de</strong>s proviseurs, dans trois lycées d’abord, puis dans cinq, <strong>de</strong>vant la difficulté àtrouver <strong>de</strong>s bénéficiaires. La Déléguée <strong>de</strong> la fondation attribue cet accueil mitigé au fait qu’elleproposait une offre déjà préétablie. Alors que certains proviseurs se sont montrés réceptifs à cetteproposition, l’un d’entre eux a quant à lui refusé <strong>de</strong> relayer l’information sur ce dispositif,témoignant ainsi du grave problème <strong>de</strong> communication qui peut exister entre <strong>de</strong>ux mon<strong>de</strong>s qui seconnaissent assez mal.Philippe Richard estime pour sa part qu’il existe toutefois certaines académies particulièrementdynamiques et qu’une fondation proposant un projet philanthropique doit absolument fairepreuve <strong>de</strong> ténacité pour se faire entendre et convaincre, dans l’intérêt <strong>de</strong>s étudiants qui ne seraientpas accompagnés par leur établissement. A cet égard, il conseille <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s relationsindividuelles fortes pour susciter l’adhésion <strong>de</strong> plusieurs professionnels au sein <strong>de</strong> l’ « institutionuniversité », qui peut paraître sinon insaisissable.Selon Alain Payen, il existe une frontière historiquement forte entre l’école d’après 1945 et 1968et le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’entreprise. Certains enseignants notamment restent méfiants quant à la sincérité<strong>de</strong>s intentions <strong>de</strong>s entreprises dans le cadre <strong>de</strong> partenariats. Toutefois, le développement <strong>de</strong> leurprésence dans le milieu éducatif, notamment au travers <strong>de</strong>s enseignements technologiques et <strong>de</strong>sinterventions <strong>de</strong> professionnels dans les cours, a fait évoluer la donne, même si l’enseignementgénéral <strong>de</strong>meure plus réticent.De même, le terme <strong>de</strong> « fondation » n’est pas toujours reconnu ni compris par les professionnels<strong>de</strong> l’éducation, ce qui peut ajouter à la suspicion. Il reste encore un travail à effectuer pourconvaincre les enseignants et les familles que l’école doit être ouverte et ne peut vivre en autarcie.4