ATELIER EDUCATION : - Fondation de France

Autres n’interviennent que lorsqu’elles ont le consentement de tous les intervenants : chefsd’établissement, professeurs, intervenants artistiques extérieurs et dans certains cas, quelquesparents d’élèves ou plus rarement, des élèves eux-mêmes.Pour Alain Payen, l’entrée par le corps professoral n’est possible que lorsque l’enseignant jouitd’une véritable crédibilité au sein de son établissement.Concernant les intendants, qui sont peut-être plus difficiles à aborder, la tendance auregroupement qui les touche (certains peuvent gérer plus de 10 lycées) présente néanmoins cetavantage de pouvoir diffuser les propositions du mécène à plusieurs établissements potentiels.L’association Ecole et Famille a pour sa part passé une convention avec l’Inspectionacadémique, et relève que deux types de légitimité sont nécessaires pour intervenir dans lechamp éducatif : le lien institutionnel, mais aussi le lien de confiance. Pour ce faire, il estindispensable de faire évoluer les représentations de ces deux mondes, public et privé, qui seconnaissent encore mal. L’association préconise deux méthodes : l’agenda, qui consiste à fixer uncalendrier pour les rencontres afin de maintenir le lien entre toutes les parties en présence, et lefait de valoriser ce qui ne se voit pas. Alain Payen confirme qu’il est important de laisser ce qu’ilappelle des « traces », qui sont utiles pour la fidélité, comme les engagements pluriannuels – aurisque sinon de créer un sentiment d’abandon.Avant de fonder l’association Ecole et Famille, Marie-Claire Michaud a consulté le CNRS surl’opportunité de créer un tel espace associatif, et diffusé un questionnaire aux familles et auxécoles. Les résultats de cette enquête ont mis en évidence des attentes diverses vis-à-vis de l’école.Ainsi, pour les familles, l’école sert à acquérir un métier tandis que pour les enseignants, elle resteprioritairement un lieu de savoir(s). Afin de réduire ces divergences de point de vue, lesfondations ont sans doute un rôle à jouer de facilitateur du dialogue, notamment parce qu’ellesintroduisent une culture issue du secteur privé dans le secteur éducatif, tout en étant au servicede l’intérêt général. Pour Philippe Richard, c’est également dans cet espace que les fondationsdoivent évoluer : toujours dans l’optique de l’intérêt général et sur le long terme (par opposition àla logique « court-termiste » qui prévaut trop souvent).Le besoin de regroupement des acteursJacqueline Blanchy revient sur la « suspicion » à laquelle se trouvent souvent confrontées lesfondations qui souhaitent intervenir dans le champ éducatif, et rappelle qu’à cet égard le faitd’être placée sous l’égide de la Fondation de France présente un avantage.Alain Payen, en tant que Principal, confirme recevoir plusieurs courriers par jour de propositionsd’intervention dans son établissement (majoritairement de la part d’associations). Il fait part de ladifficulté à distinguer dans ces conditions des projets de qualité. Le service juridique du rectoratfournit même un travail de labellisation qui a pour objectif de sécuriser les interventions. Mais lesfondations doivent aussi faire valoir leur expertise pour mettre en avant leurs projets.6