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Chut... 16 - Théâtre de Cavaillon

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mardi 9 novembre20h30<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>scène nationaleLe MisanthropeCompagnie AlzhartexteMolièretextes ajoutés <strong>de</strong>Ghérasim Luca, Jeanne Poitevin,<strong>de</strong>s acteurs, <strong>de</strong>s stagiaires...mise en scèneJeanne PoitevinscénographieLaurent Le BourhisinterprètesMaxime Carasso, AlcesteJules Jorda, PhilinteKarine Fourcy, ArsinoéChristel Fabre, CélimènePatrick Giunta, OronteJuliette Personnaz, EliantelumièreEmmanuel AbateMarie PoitevinRobert PulicanicostumesDidier Buroc et Christel FabremusiqueWagner, Philipp Glass,Dub war, Jack JohnsonCOPRODUCTIONCOMPAGNIE ALZHAR, SYSTÈME FRICHE THÉÂTRE,THÉÂTRE MASSALIA, LA CCAS (EDF-GDF)LA COMPAGNIE REMERCIEWILLIAM PETIT, PIERRE DEBAUCHE, EDWIGEMANDROU ET TOUS CEUX QUI ONT RENDU CESPECTACLE POSSIBLELE MISANTHROPE A ÉTÉ CRÉÉ À LA FRICHE BELLEDE MAI, AU THÉÂTRE MASSALIA EN MARS 2004DURÉE : 1H20TARIF NORMAL 18€TARIF RÉDUIT 14€PÉCOU 10€PÉCOU - 26 ANS 7€ren<strong>de</strong>z-vous pour les scolaires(collégiens à partir <strong>de</strong> la 4 émeet lycéens)mardi 9 novembre à 14hTARIF NORMAL 7€L’Atelier <strong>de</strong> PratiqueThéâtrale28 «Faire avec qui le souhaitele théâtre que l'on inventeensemble» Il sera animé par JeannePoitevin, metteur en scène duMisanthrope, et la compagnie Alzhar.12Le MisanthropeLe Misanthrope parle <strong>de</strong> la colère d’un homme face à l’imperfection <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong> lasociété. Il parle <strong>de</strong> la confrontation <strong>de</strong>s âges en l’homme : le jeune homme, Alceste, qui a soif<strong>de</strong> rêve, d’absolu, <strong>de</strong> perfection, le regard qu’il pose en juge sur la lai<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s hommes, etl’homme mûr, Philinte, qui regar<strong>de</strong> la vie à travers le temps et l’expérience, à travers la raisonet la sagesse, et qui voit dans les autres hommes et dans leurs imperfections <strong>de</strong>s sujets <strong>de</strong> tendresse,<strong>de</strong>s expressions <strong>de</strong> leurs beautés. Mais qu’on se le dise...La compagnie Alzhar ne montepas une pièce classique pourmonter une pièce classique maistaille à grands coups <strong>de</strong> ciseauxdans le texte pour nous mettre le nezen nous <strong>de</strong> “l’ancien <strong>Théâtre</strong>”pour le donner à entendre,non pas d’une oreille scolaire,mais dans un appétit <strong>de</strong>gros “gâteau littéraire”, faitsur son actualité. L’actualité du pour être partagé. Ainsi,texte, précisément ! “De quoi parle résultat d’un travail sur <strong>de</strong>uxLe Misanthrope ? De la difficulté <strong>de</strong> ans, notre Misanthropetrouver sa place sur terre, dans lasociété, et <strong>de</strong>s violences que celaproduit entre les humains. C’est làconserve l’essentiel du propos<strong>de</strong> Molière, dans la langue<strong>de</strong> Molière, mais traverséeet ponctuée par nos mots d’auproche<strong>de</strong>s humains dit Alceste,l’essentiel <strong>de</strong> ce qui nous intéresseaujourd’hui et nous y tenons” répond jourd’hui, ceux <strong>de</strong>s jeunes mais Molière, philosophe, refuse <strong>de</strong>Jeanne Poitevin, metteur en scène Marseillais, <strong>de</strong>s acteurs ou <strong>de</strong> trancher et nous laisse, aujourd’huidu spectacle. C’est un Misanthrope Ghérasim Luca, poète contemporain. encore, face au vi<strong>de</strong>, libres et irrésolus,dans ce regard sur notre société.d’une heure-trente et qui va à toute Des mots qui sont, quatre sièclesallure... généralement <strong>de</strong>ux heurestrenteplus tard, le prolongement ou l’échosont consacrées à ce grand <strong>de</strong>s paroles <strong>de</strong> Molière pour nous, et Le texte <strong>de</strong> Molière ?classique.qui font comme une correspondance,un pont avec cette langue mises en exergue comme telles, <strong>de</strong>sCertaines parties du texte serontJeanne Poitevin nous fait part <strong>de</strong> ladémarche <strong>de</strong> sa Compagnie : “Avec lointaine et surgissent sur <strong>de</strong> toutes objets <strong>de</strong> réflexion purs et précis, lesLe Misanthrope, nous sommes tout petites durées. Ce sont comme <strong>de</strong>s sentiments <strong>de</strong>s personnages serontsimplement partis <strong>de</strong> ce constat <strong>de</strong> clins d’œil, <strong>de</strong> toutes petites appropriations<strong>de</strong> cette révolte générale essentiellement, d’un dévoilementeffleurés, puisqu’il s’agit pour nous,société : celui <strong>de</strong> la difficulté à ytrouver une place, sa place. Qu’on ait contre la société qu’exprime <strong>de</strong> l’esprit <strong>de</strong> Molière. La drôlerieaujourd’hui 15, 30, 40 ans… on a Molière. C’est aussi pourquoi nous amère <strong>de</strong> la pièce tout à fait entendue,nous sommes partis dans unetous un problème <strong>de</strong> place à trouver avons choisi que l’espace <strong>de</strong> laou <strong>de</strong> place à défendre dans la scène soit celui d’une sorte <strong>de</strong> mascara<strong>de</strong>contemporaine : ici, une cocasse... Ces vers sont autantœuvre philosophique autant quesociété actuelle. Comment chacuns’y prend et quelle violence chacun gran<strong>de</strong> fête <strong>de</strong> la médisance sur d’îles à dire dans leur intégrité,subit ou fait subir aux autres pour fond <strong>de</strong> musique rock où les invités clairs, limpi<strong>de</strong>s et évi<strong>de</strong>nts... et letrouver sa place ? C’est la question arrivent, pour les hommes, sapés en corps dans son excès, son dévoilementet son comique commeque nous nous sommes posés entre “costard” et chaussures “Adidas”,nous et avec d’autres–artistes, plasticiens,musiciens, acteurs, jeunes et tapis rouge est déroulé, mais en dia-ai<strong>de</strong>ra à la compréhension <strong>de</strong>les femmes en robes “chicos”. Le une particularité exacerbée,collégiens-avec qui la Compagnie gonale, et trois gran<strong>de</strong>s robes géantesforment la Cour… rivalités, si lointaine quelquefois. L’acteurcette langue si proche et pourtantmène un travail <strong>de</strong> longue durée. Enchoisissant <strong>de</strong> s’attaquer aux gran<strong>de</strong>spièces du Répertoire classique, res, toute la “belle” société est là, vanité <strong>de</strong> porter un rôle. Il ai<strong>de</strong> à uneconcurrence, violence et surenchè-est dans les mots, jamais dans sanous avons baptisé l’entreprise “la lai<strong>de</strong>, provocante, dépravée. Et parfoisil me prend <strong>de</strong>s mouvements acteurs, lui, l’auteur, et le public.réflexion collégiale, entre les autrestraversée <strong>de</strong>s monuments” : unefaçon <strong>de</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r ce qu’il reste soudains <strong>de</strong> fuir dans un désert l’ap-Jeanne Poitevin

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