COPRODUCTION ETCRÉATIONSCÈNENATIONALEDE CAVAILLON<strong>16</strong>Parce que la psychiatrie, jel’appellerais la déconniatrie,quoi, vous comprenez.Mais quand il déconne, qu'estceque je fais ?Dans le silence, en intervenantmais surtout dans le silence, jedéconne à mon tour...François Tosquellesmardi <strong>16</strong> novembre20h30<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>scène nationalePsychiatrie /DéconniatrietextesFrançois TosquellesSerge Valletticonception, mise en scèneChristian Mazzuchinicollaboration artistiqueMaryline Le MinouxinterprétationChristian Mazzuchini,Maryline Le MinouximagesKarim Dridicréation lumière, régie généraleJean-Pierre Chupincréation sonore et musicaleGuigou ChenevierCOPRODUCTION :THÉÂTRE DES SALINS - SCÈNE NATIONALE DEMARTIGUESTHÉÂTRE DE CAVAILLON - SCÈNE NATIONALETHÉÂTRE DU MERLAN - SCÈNE NATIONALE DEMARSEILLELE THÉÂTRE - SCÈNE NATIONALE DE POITIERSLE CRATÈRE - SCÈNE NATIONALE D'ALÈSLE PARVIS - SCÈNE NATIONALE DETARBES-PYRÉNÉESAVEC LE SOUTIEN DEL'AIRE LIBRE - SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE.DURÉE : 1H30TARIF NORMAL 18€TARIF RÉDUIT 14€PÉCOU 10€PÉCOU - 26 ANS 7€Psychiatrie/DéconniatrieSans la connaissance <strong>de</strong> lavaleur humaine <strong>de</strong> la folie, c’estl’homme même qui disparaît...Je prends constamment appuisur le sol <strong>de</strong> l’enfance, c’est làque j’avance avec le plus <strong>de</strong>certitu<strong>de</strong>. Il importe <strong>de</strong> retrouverles cailloux que l’enfance alaissés, eux seuls permettent<strong>de</strong> ne pas s’égarer dans lesdédales <strong>de</strong> la vie adulte.François Tosquelles -’Enseignement <strong>de</strong> la Folie”Éloge <strong>de</strong> la folie douceÀ force <strong>de</strong> jouer avec le feu,Christian Mazzuchini serait-il victimedu “pétage <strong>de</strong> plombs” ? Qu'on serassure, y'a “gourance”, c'est en faitle “pétage <strong>de</strong> plombs” qui constituela trame <strong>de</strong> son nouveau spectaclePsychiatrie / Déconniatrie, qui fut“mis à la verticale”, entre autres, à laScène nationale <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>, aucours d’une rési<strong>de</strong>nce, en Février2004. Et les “Pécous” purentdécouvrirent une partie <strong>de</strong>s charmes<strong>de</strong> cette folle et émouvante création.Peut-on rire <strong>de</strong> tout ? Faut voir, maisen tous cas, on peut rire <strong>de</strong> la folie,avec elle, autour d'elle. Sans tomberdans le trop facile clin d'œil “plus onest <strong>de</strong> fous, plus on rit”. Après“Encore plus <strong>de</strong> gens d'ici”, pièceprésentée à la Scène nationale <strong>de</strong><strong>Cavaillon</strong> au cours <strong>de</strong> la Saison2002/2003, voici un prolongement <strong>de</strong>l'heureuse complicité Valletti-Mazzuchini, avec cette fois unhommage rendu à FrançoisTosquelles, psychiatre doublementrésistant et hélas disparu, “pote”avec Salvador Dali et qui avaitrévolutionné le “traitement” <strong>de</strong>s,euh… “fadas”, en les invitant às'exprimer librement, à communiquerentre eux et à participer àl'organisation même <strong>de</strong> leur séjour enasile. C'est Christian Mazzuchini quiest tombé “rai<strong>de</strong> dingue” du bravedocteur et qui a souhaité mêler sesconseils et ses remarques auxparoles <strong>de</strong> Serge Valletti, créant ainsiun monologue étrange, savoureux,drôle bien sûr, dosé à 1000 mg <strong>de</strong>poésie pure, sans effet secondaire en<strong>de</strong>hors du plaisir, et que Freud etLacan mais aussi Jarry et Desprogesauraient sans doute appréciée... lapoésie.Les auteurs comiques sont-ils <strong>de</strong>spsychologues révélant nos comportementsles plus ahurissants justepour s’en moquer et les guérir ?Mad MazzLes textes <strong>de</strong> François Tosquellessont teintés d'un humour ravageuret d'un second <strong>de</strong>gré apaisant. Ceque dit Tosquelles, ce qu'il pense,c'est ce que Serge Valletti écrit naturellement<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années, etnotamment avec la fabrication <strong>de</strong>stextes-neurones amorcée dans le<strong>de</strong>rnier volet <strong>de</strong>s “Gens d'ici”...Serge Valletti propose quelqueséclats drolatiques <strong>de</strong> la pensée, enécho à la préoccupation tosquelliennesur la psychiatrie…Christian MazzuchiniIdée foldingue mais géniale, cespectacle réunit le psychiatre humaniste: François Tosquelles - l'auteurprovençal réputé schizographe,Serge Valletti - et le comédien sanscamisole, Christian Mazzuchini, quisigne aussi l'ordonnance, cette fois.La psychothérapie <strong>de</strong> groupe a dubon, surtout lorsque c'est ce trio quis'y colle. De présumés psychotiques,comme vous et moi, quiétaient faits pour se rencontrer, oualors y'a pas <strong>de</strong> justice. Ajoutez lesimages <strong>de</strong> Karim Dridi et la créationmusicale <strong>de</strong> Guigou Chenevier, pourfaire bon poids.Au fait, est-ce que vous voussouvenez qu'une psyché est avanttout un miroir ?
psyÀComme je voudrais que ne<strong>de</strong>vienne jamais lettre morte,ensevelie sous le poids <strong>de</strong>l’érudition savante, ce que j’essaie<strong>de</strong> dire. Je voudrais donner <strong>de</strong>véritables lettres <strong>de</strong> noblesse àl'approche naïve et populaire <strong>de</strong> lafolie, un peu comme est populairela visite au cimetière…François Tosquelles17l’hôpital ils m’ont mis undrain... dans le crâne... pour voirles neurones... qui coulaient... y aun grand type avec une voix <strong>de</strong>Castafiore qui m’a pris par le braset il m’a dit : on va vous mettreun drain ! Oh ! Petetin, un quoi !Un drain il m’a dit... Et par oùvous allez le mettre le train ? Moij’avais compris le train... Il veutme mettre un train dans la têtelui ? Pour voir si j’ai un bonpassage à niveau ? Je lui ai dit :regar<strong>de</strong>z-moi <strong>de</strong> l’extérieur pourvoir mon niveau. Votre niveau ?Votre niveau, il est à zéro, monami, suivez-moi sans faired’histoires... comme si j’avaisl’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s histoires...C’est vous, c’est vous avec votremicheline en plastique, là...Qu’elle est même pas rouge etblanche... Ils ont essayé <strong>de</strong>m’attraper mais tu parles...J’ai pas attendu le train moi...Serge Vallettiextrait du 20 ème neurone dans“Encore plus <strong>de</strong> gens d’ici”...Et alors il déconne, parce que j’appelleça déconner, on l’autorise à déconner, on lui dit :- Déconne, mon petit. Ici personne ne te juge,enfin tu peux déconner à ton aise.