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Chut... 16 - Théâtre de Cavaillon

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LE DÉBAT, QUI SUITLA PRÉSENTATION DE L’ŒUVRE,FAIT PARTIE INTÉGRANTE DUSPECTACLE.SOIT 2H30mercredi 24 novembre15hetvendredi 26 novembre20h<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>scène nationaleDans le cadre <strong>de</strong> la tournée régionaleet à l’initiative <strong>de</strong> la RégionProvence-Alpes-Côte d’Azur, réaliséepar la Régie Culturelle Régionale.Onzedébar<strong>de</strong>ursCompagnie Studio LibretexteEdward Bondmise en scèneJean-Pierre Vincentassisté <strong>de</strong> Frédérique Plaintexte françaisCatherine Cullen et Stuart Sei<strong>de</strong>DramaturgieBernard ChartreuxCostumesAlice LaloyRégie généraleZimuthRégie LumièresPierre CorralointerprètesFabien-Aïssa Busettal’autre élève, le soldatAlexandre Durand l’élèveLaetitia Giraudla proviseur, le prisonnierLuc Marbot l’instructeur, l’ennemiL’ÉQUIPE ARTISTIQUE RENCONTRERA LE PUBLIC ÀL’ISSUE DE CHAQUE REPRÉSENTATIONPRODUCTIONSTUDIO LIBRE, THÉÂTRE NATIONAL DE LACOLLINE, CENTRE NATIONAL DRAMATIQUE DESAVOIEAVEC LA PARTICIPATION ARTISTIQUE DU JEUNETHÉÂTRE NATIONAL.ONZE DÉBARDEURS EST PARU À L’ARCHE ÉDITEUR,PARIS, JUIN 2002, PRÉCÉDÉ DES “LES ENFANTS”(TEXTE FRANÇAIS JÉRÔME HANKINS)DURÉE : 2H30TARIF NORMAL 18€TARIF RÉDUIT 14€PÉCOU 10€PÉCOU - 26 ANS 7€ren<strong>de</strong>z-vous pour les scolaires(collégiens et lycéens)lundi 22, mardi 23, jeudi 25 etvendredi 26 novembre à 14hTARIF POUR LES SCOLAIRES 7€18vRebelle, c'est quoi ?La pièce Onze débar<strong>de</strong>urs d'Edward Bond développe une fable qui parle <strong>de</strong>s rapportsentre la liberté et l'apprentissage du mon<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s terribles lois qu'il impose.Un jeune rebelle (ici, l'innocent radical, cher à Bond) commet <strong>de</strong>s déprédations, <strong>de</strong>sagressions <strong>de</strong> plus en plus graves dans son école, jusqu'à tuer sa proviseur qui tenteinlassablement <strong>de</strong> le ramener dans le "droit chemin", <strong>de</strong> lui inculquer la vie ensociété. Puis, au cours <strong>de</strong> sa vie, <strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong> sa vie, <strong>de</strong> la guerre tout court,on lui apprendra à tuer selon la loi. Un jour, dans une lointaine guerre d'occupation,il tuera un étranger. Cet homme, avant <strong>de</strong> mourir, lui dira quelques mots dans salangue inconnue. Mais il ne sait rien <strong>de</strong> cette langue, il n'a rien appris d'utile pourexister en tant qu'être humain, il n'a pas appris l'autre. Ce qu'il a appris l'acompromis avec la loi du mon<strong>de</strong> actuel. Ainsi Jean-Pierre Vincent présente-t-il cespectacle qu'il a mis en scène et propose, dans sa suite, un débat avec le public.Onze débar<strong>de</strong>ursQ - Onze Débar<strong>de</strong>urs d'EdwardBond se présente comme unepièce résolument <strong>de</strong>stinée auxjeunes ?Jean-Pierre Vincent : Oui, c'est uneentreprise très déclarée <strong>de</strong> Bond.Cette pièce est écrite pour les jeuneset leur est totalement <strong>de</strong>stinée. Laraison d'écrire <strong>de</strong> Bond c'est <strong>de</strong>nous rappeler que quand on estenfant, on croit que le mon<strong>de</strong> estabsolument juste - c'est ce qu'ilappelle -“l'innocence radicale"- etqu'à l'adolescence, les choses secompliquent parce qu'on découvreque le mon<strong>de</strong> est soit juste soitinjuste, et qu'il faut en déci<strong>de</strong>r soimême.Déci<strong>de</strong>r du juste ou <strong>de</strong>l'injuste, voilà la question <strong>de</strong>vant unmon<strong>de</strong> qui apparaît toujours commeune série <strong>de</strong> contradictions, unmon<strong>de</strong> bourré à craquer <strong>de</strong>questions qui restent sans réponses.D'où, pour lui, comme pour nous,l'utilité <strong>de</strong> la théâtralisation, non paspour répondre aux questions, maispour les prononcer, les multiplier, lesfaire se croiser. C'est la raison pourlaquelle le débat qui suit laprésentation <strong>de</strong> la pièce fait partieintégrante du spectacle.Q - C'est une pièce qui exprimeune réalité particulièrementviolente où le personnageprincipal, “l'Elève”, est l'auteur <strong>de</strong><strong>de</strong>ux meurtres ?Jean-Pierre Vincent : Le théâtre <strong>de</strong>Bond est toujours qualifié <strong>de</strong> violentparce qu'il traduit la réalité danstoute sa confusion et sa cruauté,mais c'est incomparablement moinsviolent que le journal télévisé où là ily a vraiment <strong>de</strong> quoi pleurer. AvecBond, on rit. Que ce soit au momentdu meurtre <strong>de</strong> la proviseur ou à lascène <strong>de</strong> l'instructeur militaire, lepublic rit. Et c'est parce qu'on rit,parce qu'on peut rire <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>schoses, qu'on les comprend mieux.On ne rit que <strong>de</strong> ce que l’oncomprend : que même si le mon<strong>de</strong>se débine, nous sommes <strong>de</strong>s êtresvivants et que nous avons <strong>de</strong>s choixà faire, un angle <strong>de</strong> tir, <strong>de</strong> rire àchoisir sur le mon<strong>de</strong>. C'est pourchacun un choix personnel, intimequi, <strong>de</strong> fait, est un choix politique <strong>de</strong>chaque spectateur.Q- Que pensez-vous <strong>de</strong> cettecroyance, viscérale chez Bond,que l'état d'enfance est celuid'une “innocence radicale” ?Jean-Pierre Vincent : Bond est un“rousseauiste” au fond et tout sonthéâtre, aussi "violent" soit-il est unthéâtre pour enfants. Que l'enfantsoit un "innocent radical " ne signifiepas qu'il soit "gentil", mais qu'ilperçoit le mon<strong>de</strong> commenécessairement juste. Et, engrandissant, tout ce qu'il a àapprendre, c'est l'injustice dumon<strong>de</strong>. Par conséquent, quelsmoyens d'exister avec la cruauté, lemensonge, le compromis ? C'est unequestion, une question aussi brute,brutale que celle que pose l'Elève encommettant ses <strong>de</strong>ux meurtres aucouteau, celui <strong>de</strong> la proviseur puiscelui du Bosniaque. Ces meurtressont <strong>de</strong>s questions qui ne donnentaucune réponse. À nous <strong>de</strong> les poserces questions, sur la scène, et hors<strong>de</strong> la scène.

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